L’infirmerie, calme, paisible, silencieuse vit s’ouvrir ses portes. Un corps lévitent fit irruption dans la vaste pièce puis se fit précéder par celui de Mitsuko Uehara, qui, elle, ne semblait pas avoir besoin d’une telle aide pour se déplacer.

Quelque chose clochait dans ce spectacle. Il y avait la un air d’anormale, surtout dans l’expression de la botaniste. Ce constant fait, Dayana se précipita vers les deux personnages. Le reste de l’infirmerie était calme et les quelques patients encore présents dormaient à points fermés, elle n’avait donc pas à se soucier d’eux.
Ce ne fut qu’à alors que la Japonaise se mit à parler, fixant la guérisseuse de ce regard qui, émit par ses pupilles, signifiait qu’il fallait faire attention, être prudent, ne pas se laisser surprendre… Ce regard signifier que là, dans cette infirmerie scolaire, une grave discussion allait être entamée. Aussi, sans répondre, la jeune femme tira sur eux les rideaux qui entouraient le lit de Mandrake, tout en prenant soin de jeter un sortilège d’insonorité sur le rectangle que dessinait cette petite pièce. Mitsuko sembla alors lui lancer un regard inquiet mais elle dissipa vit le doute qui traversait l’esprit de la jeune femme.

-C’est une pratique courante, elle vise à permettre au patient un peu de tranquillité, surtout s’il se trouve dans cette état.

Bon, il était vrai que dans l’état actuel de Poudlard, il valait mieux éviter ce genre d’intimité, mais c’était encore la couverture la plus plausible dans un cas comme celui-là. Maintenat que ce point avait été réglé, il ne restait plus qu’à jeter un coup d’œil à l’état du serpentard, qui, à première vue ne semblait plus très stable. Quoi que très stable n’était qu’un euphémisme… Néanmoins, avant que Dayana n’ait le temps de poser la question, la réponse lui fut donnée. Ainsi donc, c’était Mitsuko qui était la cause de ce carnage. Dayana lui lança un regard sévère mais ne prit pas le temps d’exprimer son opinion sur le problème, bien top occupé à essayer de limiter les dégâts.

Si elle pouvait soigner ces plaies ? Sans doute puis ce que cet imbécile semblait ne pas voir endommagé les points vitaux de l’élève. Certes, il avait perdu beaucoup de sang, mais les organes principaux encore intactes, ses chances de survies restaient maximales. Ainsi, après une observation attentive du cas étudié, la jeune femme passa au traitement. Cela lui prit une bonne dizaine de minute pour nettoyer correctement les plais plus encore une bonne dizaine pour enduire les plaies d’onguents prompt à la guérison, sans compter le temps nécessaire à faire avaler à un corps presque inanimé, une potion qui puisse lui rende ses forces et l’un de ces somnifères magiques qui font dormir d’un sommeil sans rêves. Enfin, une fois ce méticuleux travail terminé et après s’être assurée que le jeune homme dormait comme elle le souhaitait, en prenant tout de même la précaution de s’assurer qu’il n’entendrait rien dans le cas contraire, elle reporta son attention sur son interlocutrice nippone.

-Son état est stable maintenant…

Mais elle avait presque oublié. Il lui avait semblé voir du sang sur Mitsuko aussi, du sang qui ne semblait pas provenir du jeune homme. La jeune femme s’agenouillât donc à coté du professeur de botanique et se mit à examiner la blessure qui s’étendait dans le dos de cette dernière. C’était profond, mais pas bien gave. En tout cas moins que pour John. Il lui fallut donc moins de dix minutes pour arranger cela.

- Très bien Mitsuko, maintenant je t’écoute, et je te conseil de faire vite, le somnifère est puissant, mais il arrive que les patients trop irrités par leurs blessures se réveille plus rapidement.

[Je réserve le post, j'avais même pas vu ce RP, honte à moi.]

EDIT : En rédigeant ma réponse et en répondant à vos messages, je viens de me rendre compte que vous me mettez dans une belle merde dans mon histoire. J'étais sensé aller à Ste-Mangouste, mais ce n'est qu'un détail, mais surtout pour le futur de mon personnage. En effet, John est en balance entre rester dans sa voie actuelle ou alors changer de camp, et je comptais le faire grâce à un élément déclencheur : La découverte que c'est Polskoi en non pas Manrey qui m'aurait attaqué... Il découvrirait que les Mangemorts sont prêts à utiliser n'importe qui, et sa rancoeur l'aurait repoussée dans les bras de l"ennemi... Or, Mitsu veux tout me faire oublier... CA ME FOUT DANS UNE BELLE MERDE, et je pense qu'il aurait été sympathique de me prévenir de ce RP, car la, j'ai tout calculé pour la suite et ca compromet tout.

Manrey... MANREY ! Ou que tu sois, ou que tu ailles, malgré la souffrance dans laquelle tu te trouves, toi, qui m'a utilisé comme vulgaire arme, intermédiaire destiné à l'abattoir, par ma baguette et mon honneur, je jure que lors de notre prochaine rencontre, tu n'en sortiras pas indemne !

John, allongé dans les bouts de verre de la serre, n'était que vaguement, très vaguement conscient. Il n'avait pas la force d'ouvrir les yeux, mais il entendait. Il entendait Mitsuko murmurrer "Comment perdre la vie en un seul instant". Il sentait les effluves du doux parfums de la nippone se mêler aux senteurs boisées de la fôret Interdite, aux odeurs, agréables ou nauséabondes, des plantes avachies à terre après la bataille, et à une odeur de brûlé, sans doute sa peau après les décharges électriques auxquelles Mitsuko l'avait soumise. Il n'avait plus de salive dans la bouche, tant mieux, car il n'était presque plus capable de déglutir. Par contre, il sentait bien le goût métallique de l'hémoglobine, qui ruisselait dans sa bouche comme sur le sol meuble de ce qui restait de la serre. Flic, Flac, Flic, Flac...

Soudain, une secousse. Le visage de John se contracta. Non. NE RECOMMENCE PAS, MITSUKO ! John se sentit soulevé dans les airs, puis planer. Il ouvrit avec un gros effort ses yeux, pour voir que le ciel reculait, comme si Dieu tirait dessus pour que la nuit finisse plus vite et que le jour apparaisse. Soudain, une lumière s'alluma dans son cerveau embrumé : Il lévitait. Mitsuko l'emmenait. Pour dissimuler son cadavre ? Bien sûr que non, puisqu'il était vivant... L'emmener chez Scofield ou Bellairs ? Elle avait pas interêt... Si elle voulait garder sa place... En même temps, elle n'était pas spécialement en sécurité à Poudlard, si Manrey la traquait, il reviendrait... Inlassablement... Roder autour de la nippone, ne lui laisser aucun répit, comme les prédateurs, et dés qu'elle se baisse pour boire... Suuuuuper Manrey passerait à l'action et la supprimmerait purement et simplement. Comme Buck avec le vieil élan dans l'Appel de la fôret... John, malgré ses paupières fermées, vit qu'il y avait moins de luminosité, et en conclut qu'on était à l'intérieur de Poudlard. Ou l'emmenait la nippone ?

John était bercé par les bruits de pas vifs et alertes de la jeune femme. En même temps, il n'avait rien d'autres à faire, à part ruminer sa vengeance, ce qui ne l'avancerait à rien. Soudain, il sentit qu'il s'élevait de façon saccadés, en même temps que les pas de Mitsuko. Il comprit qu'elle montait un escalier. Cette sensation était très désagréable, heureusement, elle ne dura pas longtemps, Mitusko s'arrêtant au premier étage. John pénétra dans une pièce, et atterrit sur un lit moelleux et confortable. Il ouvrit difficilement les yeux, ils restèrent mi-clos. Il vit qu'il était à l'infirmerie. Ils étaient seuls. Pas longtemps. John ferma les yeux dés qu'il eut reconnu l'infirmière embauchée par Bellairs. Blue, ancienne membre de l'A.D. Bellairs lui avait confié avec amertume qu'il pensait qu'elle était encore résistante, mais qu'on avait rien contre elle, c'etait la plus discrète mais pas la moins dangereuse. La jeune fille l'enduit de crèmes et d'onguents, et il ne put s'empêcher de tressaillir imperceptiblement une ou deux fois. C'était quand même assez agréable. Puis, il écouta le bref dialogue entre les deux amies. Du moins, il s'y préparait, car John ne put résister quand Blue lui fit ingurgiter un somnifère. Il résista du mieux qu'il pouvait, et resta dans un état de somnolence très avancée...

Il reprit conscience pendant que Mitsuko demandait à Blue de faire oublier la scène à Blue. John se raidit et ouvrit les yeux. Il avait reprit du poil de la bête, Blue avait bien oeuvré. Alors que Mitsuko était prête à sortir et parlait de sombres doutes ou il ne savait quelles fumisteries, John tenta de se redresser, mais retomba sur son lit. Il beugla, d'une voix pleine de colère contenue.

- NON ! JE NE VEUX PAS OUBLIER ! JE VEUX ME SOUVENIR DE MANREY, MATERIALISER SANS CESSE SON MASQUE DANS MON ESPRIT, POUR LUI FAIRE BOUFFER ! BOUFFER !

Puis, il remua dans son lit, tout en marmonnant désespérement, la tête sous l'oreiller pour se protégér d'un éventuel Oubliettes.

- Ne pas oublier... Ne pas oublier...

HJ : Désolé John ! Je pensais vraiment t'avoir prévenu T_____T

Et pour les oubliettes t'énerve pas comme ça m'enfin x') Mon perso est obligée de demander ça a Dayana parce qu'elle est consciente qu'elle peut perdre son boulot à cause de ça tu vois. Question de survie ce poste. Mais rien n'est dit que Dayana l'aurait fait après le départ de Mitsuko (qui n'est même pas son amie d'ailleurs). C'est trop facile, Dayana a aussi envie d'en savoir sur celle avec qui elle "bosse". Et puis y'a aussi le lancé de des et tout le tralala. Bref, désolé pour ce mal entendu ><'

Qu’allait-elle faire, maintenant qu’elle pensait avoir Manrey sur ses trousses, elle qui ne savait plus rien de lui, de ce pourquoi il pouvait travailler autant que des raisons pour lesquelles il voulait sa fraise. Mitsuko n’en savait rien. Déboussolée et prête à quitter les lieux, fatiguée et angoissée par la soirée, le rugissement de l’élève la brusqua dans son élan. Tournant les talons dès qu’elle entendu l’alerte de l’élève, le regard inquiet et le cœur battant elle cria à l’infirmière :

- Dayana ! Le rideau !!

Puis ce fut de nouveau le silence complet. Peut-être John était-il encore de crier à Dayana ses terreures mais à cet endroit, Mitsuko ne pouvait désormais plus rien entendre. L’oreille aux aguets, la japonaise resta immobile, ne réalisant pas ce qu’il se passait et ne sachant ce qu’elle devait faire. Quelques élèves, agacés par ce bruyant et désagréable réveil nocturne, se mirent à gémir de douleur, eux qui avait pendant un doux instant oublié les maux qui les cloitraient sur ce lit qu’ils n’aimaient guère. Mitsuko avait le regard plein de compassion à l’entente de ces amers soupirs et se souvenait quelle pouvait être la désagréable sensation qui nous emplissait en ces instants, lorsque l’on se réveillait à nu de tous repères, les yeux face à des plafonds inconnus.

Après avec lâché un soupir plein de lassitude, trahissant son désemparèrent, Mitsuko se précipita au lit de Mandrake et se faufila derrière le rideau servant à la fois de barrière visuelle mais aussi sonore. Elle sentit le regard de l’autre jeune femme se poser sur elle et ne sut y répondre. Oui, Dayana n’avait pas eu d’hallucination. Cet élève avait bel et bien prononcé le nom du prof qu’elles avaient toutes les deux connu deux ans auparavant, l’homme qui lui avait probablement sauvé la vie face à la terrible colère du Lord en personne mais aussi celui qui avait du quitter le château par sa faute, la sienne et celle de personne d’autre… Il n’y avait qu’un seul Elliot Manrey et toutes deux le savaient…

Embarrassée par la révélation que venait de faire ce garçon non pas à elle-même, mais plutôt à l’infirmière, Mitsuko se rapprocha lentement du lit et lui dit :


- Ecoute, je ne sais pas qui tu es mais ce que tu dis ne peut pas être possible. Pourquoi lui, voudrait ma mort ? Des milliers d’autres auraient pu la vouloir mais pas lui… Enfin…

Ses mots venaient d’être adressée à celui qui était alongé, pourtant, c’était comme si, au vu de la tournure de ses mots, cela avait été adressé à une toute autre personne. Le regard fuyant, la japonaise se mit à tourner la tête un peu dans tous les sens jusqu’à ce qu’à ce que celui-ci se pose enfin sur une chaise qu’elle prit par le dossier, lui fit faire un demi-tour et y posa finalement son dos. Les coudes posés sur la couette, elle croisa ses doigts et posa sa tête contre ses deux poings serrée, comme si elle s’apprêtait à prier et demander au ciel ce qu’elle pouvait bien faire en ce moment là. Le déboussolement de ce garçon se propageait en elle comme si son esprit était à l’unisson avec le sien. Maintenant elle ne doutait plus de l’innocence de sa victime, mais doutait de son avenir. Qu’allait-il lui arriver si jamais elle perdait son travail à cause de cette enflure qui avait tenté de lui donner la mort ? Qu’allait-il leur arriver ?

Mitsuko releva les yeux, ceux qui avaient prit des airs de prédateurs tortionnaires mais qui à cet instant reluisait de regrets et enfin elle dit :

- Co… Comment-appelles tu ? …

Ecoutes, on ne te fera pas oublier ce qu’il s’est passé ce soir si cette histoire reste entre toi, et… nous. Mais avant, dis-moi ce qui s’est passé et surtout pourquoi cet homme voulait me "voir".

La scène qui suivit la décision de quitter l’infirmerie qu’avait prit Mitsuko, se déroula très vite. D’abord, le jeune homme allongé sur le lit se réveilla puis sa réaction fit revenir Mitsuko sur ses pas –sans conter les quelques autres pensionnaires réveillés par le bouquant-.

Dayana étonnée par les révélations faites, regarda sans broncher Mitsuko et ses gestes qui relevaient presque du délire. Les gémissements des autres internes se firent néanmoins plus insistants, ce qui la poussa à aller vérifier que tout était en règle. Elle ne pouvait cependant pas laisser la botaniste seule avec l’élève, elle avait fait assez de dégâts pour la soirée. Elle lui fit donc signe de la suivre, le temps qu’elle règle le problème des malades réveillés et qu’elle s’assure que rien de ce qui ne s’était dit jusque là ne leur reste en mémoire. Une fois cela fait, elle revint vers le lit du nouvel interné tandis que Mitsuko se rapprochera de lui en prenant une chaise. Elle tira à nouveau le rideau insonorisée et s’apprêta à calmer le jeune homme. L’infirmière perdu cependant la stature calme qu’elle avait arboré jusqu'alors pour rappeler l’asiatique à l’ordre quand cette dernière se montra trop insistante en vers le faible corps hystérique qu’était celui de son jeune patient.

- MITSUKO ! Vois-tu dans quel état il est ?! Et ce n’est certainement pas de ma faute ! Je ne sais pas dans quel piétrain tu t’es encore fourrée avec Manrey, et j’avoue que l’histoire est tordue, mais t’obstiner à l’interroger or qu’il est tout aussi ébranlé psychologiquement qu’il n’est physiquement blessé, reviendrait à réduire à néant tous mes efforts de te tirer de la merde dans laquelle tu viens de te foutre !

Elle respira emplement, calma les battements du sang à ses tempes, et reprit son calme habituel. Il était vrais qu’il lui arrivait rarement d’atteindre de tels niveaux de colère.

- Je te déconseille de me mettre ce soir à l’épreuve Uehara, ne joue pas avec la santé de mes patients. Dit-elle calmement mais avec une sévérité peu commune dans sa voix. Maintenait, si tu veux tirer quoi que ce soit de lui, sort d’ici et attends moi dehors, dés qu’il sera en meilleure forme, je te tiendrai au courant, attends moi dans mon bureau.

Elle ne calcula pas l’expression que ses paroles firent naitre sur le visage de l’asiatique et se poussa pour la laisser quitter les lieux. Cette dernière, dépourvue de toute autre choix s’exécuta mais ne quitta pas l’infirmerie, s’arrêtant à son bureau, sans doute impatient de pouvoir en venir a bout de cette histoire.

Une fois Mitsuko éloignée – Dayana comprenait bien l’inquiétude qui l’animait, mais jugeait plus sain pour les deux partis de prendre quelques distances- elle reporta son attention sur le brun allongé dans le lit de l’infirmerie. Il semblait si perturbé et désespéré par cette histoire. La première chose à faire était de le calmer un peu. Soit.
Elle s’approcha donc de lui et se mit à lui parler sur le même ton calme qu’elle avait employé plus tôt, sa voix étant cette fois timbrée d’une douceur apaisante, propre aux gens dont le métier est de soigner :

- Calme-toi, s’il te plait. Pour commencer, je ne te ferais rien oublier. Je veux juste vérifier que tout va comme il faut, tu dois te douter que tu as était sacrément malmené…

Le jeune homme sembla tout aussi méfiant qu’avant, mais n’ayant d’autres chois que de la croire sur parole, il fut obligé de la laisser l’examiner à nouveau. Il semblait que les onguents utilisé avait fait leur travail comme il le fallait, la faiblisse de son corps s’expliquait toutefois par la quantité de sang perdue et les meurtrissures qui mettraient un certain temps à estomper leur douloureux effets. La guérisseuse tira alors une chaise près du lit et s’assit au chevet du blessé.

- Tu vas beaucoup mieux maintenait. Mais tu te sentiras faible pendant quelques jours encore, tu vas donc devoir rester en observation durant quelques jours encore à l’infirmerie. Je sais bien que cela ne t’arrange pas trop vue les circonstances, mais je ne peux faire autrement.

Elle lui adressa un léger sourire puis marqua une petite pose. Elle reprit toutefois quelques minutes plus tard, sa voix étant bien plus grave alors :

- Pour ce qu’il en est de l’incident de ce soir, je suis désolée, mais pour votre sécurité à tous les deux, il va falloir que tu nous parle, sans parler que si cette histoire se repend, si cet incident entre vous deux arrive aux mauvaises oreilles, je risque ma place pour y être mêlée, bien que malgré moi. Et dans ce cas, sache que c’est de moi que tu devras te méfier.

Elle se tut à nouveau mais reprit assez rapidement :

- Enfin, pour l’instant, je crois que vous avez des explications à fournirent tous les deux. Tu me semble bien plus calme et plus serin, si je puis dire… alors je vais de voir la rappeler. Toutefois je te donne ma parole qu’il ne lui sera pas permit de te brusquer, elle veut juste savoir à quoi s’en tenir.

Sur ses paroles, la brune sortit du périmètre protecteur du rideau et s’en alla chercher Mitsuko.

- Tu peux venir à présent, mais je te préviens, surveilles ton comportement si non je mets court à la conversation.

Certes, Mitsuko n’avait pas eut un ton ou une gestuelle particulièrement violent, mais le charger de question était malsain, si elle voulait lui parler elle allait devoir faire preuve de patience, bien que s’étant un peu remit, il lui semblait toujours un peu fragile. Les jeunes femmes retrouvèrent leur témoin, attendant la réponse aux premières questions posée : Qui était-il et que signifiait donc toute cette mascarade ?

Le cri affolé de Uehara épouvanta le Londonien. Pourquoi voulait-elle fermer le rideau insonorisé ? Si ce n'était pour le torturer encore et encore jusqu'a ce que mort s'ensuive ? Il tenta une nouvelle fois de se redresser, mais rien à faire, il ne pouvait empêcher les deux femmes de fermer le rideau. Il savait très bien que c'était fini, qu'on ne pouvait plus l'entendre, pourtant, il continua à s'égosiller, à babiller des paroles sans-queue ni tête ou on pouvait entendre des mots entre plusieurs phrases indistinctes, tells que "Manrey", "Salope", "Tuer"... Le naturel violent de Johnny revenait au galop. Il se frappa même la tête contre le barreau de son lit, mais avec une force insuffisante pour le blesser, il aurait simplement une bosse équivalante à la moitié d'un oeuf de caille. Puis, ereinté, il resta dans son lit, à regarder son torse, entaillé, au niveau du torse plus particulièrement, il savait qu'il en avait aussi quelques unes sur le visage mais plus superficielles. Puis, il porta son regard sur ce plafond inconnu, blanc et lisse. John se dit que si il passait la main dessus, il ne ressentirait sûrement aucune imperfection. Soudain, le rideau s'ouvrit et laissa place à la jeune Nippone. John lui jeta un regard plein de haine et battit frénétiquement des jambes pour se mettre au fond de son lit. Elle n'avait que deux ans de plus que lui, mais un fossé les séparait. Pas le même passé, pas le même statut, pas les mêmes opinions sans doute... Même si John n'était pas en état de douter.

Elle lui posa des questions sur le pourquoi de l'agression et le comment. Il savait le comment, mais par contre, le pourquoi... Il n'était pas dans la tête de John, c'était justement Manrey qui était dans sa tête... Il cherchait quoi répondre, oubliant sa haine subite pour Uehara en se concentrant intensément sur celle, inépuisable, qu'il éprouvait pour Manrey, quand Blue se mit à hurler de colère. John tourna la tête vers l'ancienne membre de l'A.D, alors qu'elle criait encore. Il était plus que surpris, Franck lui en avait touché deux mots et la disait douce et discrète, bien que plus assurée que lorsqu'elle était élève, du moins d'après les rapports de Scofield. En même temps, en deux ans, on change...

L'asiatique sortit donc de l'espace occupé par le rideau insonorisé. John regretta de ne pas avoir pu observer son expression, concentré qu'il était sur Blue. Celle-ci s'approcha du lit de la jeune fille. John n'eut pas le geste de recul qu'il avait eu avec Mitsuko, il se contenta de replier ses jambes, avec une grimace de douleur. Elle lui parla comme à un fou ou à un mourant. John fronca les sourcils. Bien sûr qu'il avait été malmené, qui plus est par un professeur ! Il retient aussi un petit soupir de regret quand il sut qu'il devrait rester à l'infirmerie un bout de temps. Désolé Amber... Pour le bal, c'est mort.

Soudain, la voix de Mlle Blue se durcit. Aie. Parler, ou morfler. Tel était le dilemme auquel John devait se confronter, et, entre nous, le choix était vite fait. Plus vite il serait rétabli, plus vite il pourrait s'entraîner pour massacrer Manrey... Au moins, Blue veillerait à ce qu'il ne soit pas trop brusqué. Il ordonna ses idées, le temps que Blue aille chercher Uehara, et quand elles furent toutes deux prêtes, il releva la tête et se présenta, une pointe de défi dans le regard.

- John Mandrake, 7eme année, Serpentard. Préfet et membre de la Dark.Snake.

Les accents étaient mis, John était dans l'autre camp. Il regarda les deux jeunes femmes sans aménité, mais sans bienveillance non plus, un regard froid et calculateur. Puis, il reprit la parole tout en regardant dans le vide.

- Vous savez qu'aujourd'hui, en l'honneur de Mr Nott, mort il y a peu, Bellairs a autorisé les élèves à aller à Pré-Au-Lard ? C'est la que tout à commencé. J'ai bousculé un Gryffondor, plus jeune, il a ramené ses potes, je les ai étalés. Sans mérite, c'était presque trop simple, ils n'étaient qu'en 4eme année, et comme j'ai mon permis de transplanage... Je les ait battu facilement. Puis, d'autres, bien plus grands, m'ont pris en chasse. j'ai voulu relever le défi, mais ils étaient trop nombreux. Donc j'ai couru, pour pouvoir leur échapper mais continuer à jeter des sorts en même temps. Je me suis retrouvé dans une petite ruelle... et c'est la que je l'ai vu.

Un frisson, un regard rotatif, et on reprend, la voix toujours aussi neutre, bien que grimpant légèrement.

- Manrey. Ca ne pouvait être qui lui, il me l'a dit et répété, il avait son masque. Avant que j'ai eu le temps de faire quoi que ce soit, il m'a mis sous l'Impero. Je suis resté plus de 15 heures dans cette ruelle, dissimulé par les bons soins de Mr, puis... Il m'a envoyé faire un tour pour vous capturez. Pas pour vous tuer, il vous voulait de préférence vive. Mais bon... Simple élève, et sans toutes mes capacités magiques, face à une professeure...

Il eut une quinte de toux inquiétante, et se tapa sur le thorax pour la faire cesser. Ce fut radical. Puis, il inspira et regarda Uehara.

- Si il vous voulait vivante, c'est que vous lui devez quelque chose ou que vous lui avez fait tort. Mais il ne m'a pas dit quoi, encore heureux d'ailleurs, si il me l'avait dit il ne m'aurait pas épargné, j'aurais pu divulguer ses secrets... Voila tout ce que je sais.

Il baissa la tête. Un bref moment, puis il la releva pour se replonger dans le vide.

- Je vous serais gré si vous ne me faîtes pas oublier ce qui s'est passé... Je n'aime pas qu'on se serve de moi... Ni qu'on humilie... C'est une situation plus que dérangeante.

HRP : Désolé du temps de réponse... J'espère que ca convient.

Quelle soirée ! Ce n’était pas véritablement de cela que les deux jeunes femmes avaient besoin à ce moment. Ce qui inquiétait le plus Dayana c’était la perspective que cela puisse arriver aux oreilles de la direction. Elle s’était donnée bien trop de mal pour rester discrète, un tel incident pouvait tout compromettre. De plus, lors de son entretient avec Bellairs, il lui avait bien fait comprendre qu’il la garderait à l’œil. Sans compter le fait qu’elle avait l’handicape d’avoir appartenue à la résistance lors de sa scolarité à Poudlard. Non, vraiment, ce n’était pas nécessaire de s’encombrer de cela maintenait ! Peu de temps après se constat négatif, le jeune homme se mit à leur fournir des explications plus détaillées. L’infirmière resta silencieuse, un œil sur Mitsuko, histoire de s’assurer qu’elle garderait bien et belle son calme. Fort heureusement, cette dernière avait bien comprit que le moyen le plus simple d’arriver à régler l’histoire était de garder son calme. Même s’il fallait reconnaitre que dans cette situation s’était difficile. En plus cette histoire d’usurpation de personnalité était un coup dur. Valentine les avaient déjà prévenus que Manrey avait eut quelques ennuis, la question était de savoir pour quelle raison le nouveau propriétaire de son corps en voulait à Mitsuko.

En parlant de la botaniste, une fois « éclairée » elle se leva et prit congé, Miss Blue resta donc toute seule avec son patient. Dans un première temps, la brune ne dit rien, bien trop absorbée par ses sombres songes. Comment gérer la situation ? Son regard se posa machinalement sur le jeune homme sans pour autant le regarder véritablement.

* Pas d’oubliette, hein ? Pourtant ce serait la meilleure solution.*

Non, pas forcement, et puis ce n’était pas véritablement son problème, c’est Mitsuko qui était la plus impliquée. Sauf que d’une façon ou d’une autre… ce qui impliquait Mitsuko… l’impliquait aussi. Et puis de toute façon, recourir à ce genre de sortilèges ne la réjouissait guère. Elle s’approcha à nouveau du patient et posa sa main sur son front, il était chaud, mais pas suffisamment pour lui attribuer les dangers d’une grande fièvre. Les blessures étaient certes irritantes, mais cela témoignait tout de même d’un état plus stable. Il irait mieux d’ici quelques jours.

- Que vais-je faire de vous Mandrake ?

C’était une question à laquelle elle n’attendait pas véritablement de réponse.

- Il faut que vous compreniez bien une chose… Je ne suis pas de ceux qui aiment à utiliser des moyens trop… persuasifs. Elle se tut un nouvel instant. Mais… vous et le professeur Uehara me mettez dans une situation délicate. Je teins à rester discrète au sein de cette établissement, vous n’êtes sans doutes pas sans savoir, étant donnée votre appartenance à la D.S que mon passé à Poudlard ne me permet pas d’agir à ma guise…

Ce n’était pas la véritable raison pour laquelle elle tenait à rester la moins visible possible, mais le résultat souhaité était le même : elle devait à tout prix garder son poste.

- Bon, voilà ce que nous allons faire, je ne toucherais pas à vos souvenirs, ils vous appartiennent. Mais en échange, rien de ce qu’il s’est passé ce soir, et cela inclus votre petit tête à tête avec Uehara, ne sortira de cette infirmerie, où n’ira chatouillé les oreilles d’une personne autre que nous trois, sans quoi, croyez moi, je saurez vous le faire regretter… et ne commettez pas l’erreur de me sous-estimer, ceux qui savent soigner connaissent encore mieux l’art de blesser.

Elle le toisa derechef, sans pour autant lui adresser un regard dur ou menaçant, ce n’était pas une menace mais un conseil. Elle lui fit juste comprendre que si elle ne lui voulait pas particulièrement du mal, elle n’hésiterait pas pour autant à l’obliger à tenir ses obligations.

- Qu’en dites-vous ? Pensez-vous pouvoir tenir votre langue ? L’interrogea-t-elle avec cette voix calme et froide qui lui était propre. Je vous préviens toute fois que votre seule autre option est le sortilège d’oubliettes. A vous de choisir. Je vous écoute.