Aux prémices d'une croisade || PV Lincoln Crow  1453055880-header-fullhd
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Poudnoir est un forum qui se veut le plus réaliste possible ainsi la violence des combats et l'atmosphère de cette dictature est retransmise le mieux possible.
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Aux prémices d'une croisade || PV Lincoln Crow

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Eris L. Valverde
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Eris L. Valverde


Aux prémices d'une croisade || PV Lincoln Crow  Empty
MessageSujet: Aux prémices d'une croisade || PV Lincoln Crow Aux prémices d'une croisade || PV Lincoln Crow  EmptyLun 22 Oct - 21:14

Spoiler:

Le ciel bleu avait disparu sous les nuages sombres de ce que les moldus avaient appelé le climat d'Angleterre. Chaque parcelle de terrain était alors tombée dans l'obscure couche épaisse des nuages qui avaient rendu le paysage d'une tristesse infinie. Chacun préférant alors rester chez soi, bien au chaud, et ne pas se soucier des affaires de l'autre. Il en était de même dans l'Humanité. Cela faisait bien des années qu'un ciel gris recouvrait la planète et le coeur de l'Humanité. Cela faisait bien des années que les humains avaient décidé de ne s'occuper que d'eux et de leurs soucis personnels. Qu'importe si le monde se détruit de part en part, on est vivant tout de suite, maintenant, on peut avoir ce que l'on veut, notre existence est particulièrement tranquille. Mais l'existence n'est jamais tranquille. Il y a toujours un combat à mener, toujours une quête de soi à avoir. On finit alors par tomber dans les méandres de l'oubli de soi, et les conséquences sont peu enviables. Et c'était cela qui avait amené la chute directe de la Sorcellerie. C'était cette non-volonté exprimée qui avait crée le bourbisme. Le manque de valeurs s'illustrait par le manque de motivation et de détermination. Les sorciers n'avaient plus aucune détermination. Toujours prêts à se battre contre l'Injustice, prêts à aider les autres, ils avaient peu à peu laisser court à leur tendance humaine qui définit tant les moldus. Alors, accepter les nés-moldus n'avaient pas été compliqués pour eux. Ils s'étaient dis qu'en faisant cela, ils seraient bien tranquilles. Plus jamais torturés, plus jamais persécutés. C'était bien plus facile. Tout n'était qu'une question de facilité chez l'être humain. Et quand on avance dans une société où tout devient facile, alors l'homme n'a plus d'autres choix que de devenir lui-même un être de facilité par nature.

L'Irlande représentait actuellement cette civilisation tombée en ruines. Les deux pays se touchaient, mais l'Angleterre, forte dans sa croyance pour la Sorcellerie était lumière. L'ombre de cette lumière était l'Irlande. Ce pays bourbiste jusqu'en ses plus profondes racines avait tout fait pour rendre la société Sorcière l'égale de la société moldue. Ainsi, peu à peu, les Sorciers s'étaient habitués à cette décision. Dumbledore avait réussi cette action en Grande-Bretagne. Mais dans une guerre acharnée contre celui-ci et les siens, le Seigneur des Ténèbres avait réussi à redorer le blason de la Sorcellerie, au prix de grands sacrifices humains et psychologiques. Bien des sorciers avaient péri dans cette grande bataille pour la Sorcellerie. Mais ils n'étaient pas morts en vain. Et une nouvelle fois, une bataille était en train de se préparer. La cause de la Sorcellerie était plus importante que tout, et bon nombre de sorciers avaient pour ambition de se sacrifier pour la gloire du don qu'ils ont. Et ce sacrifice n'était pas dénué de sens et d'ambition.
Les bourbistes étaient quant eux tombés dans un mécanisme houleux, ténébreux, envoûtants et voulaient se battre pour le garder. Ils avaient transformé le bourbisme dans une raison de vivre, sous prétexte de défendre la liberté de chacun. Mais ils n'avaient pas conscience de ce qu'était la liberté. Embourbés dans la défense des nés-moldus, ils perdaient la notion de liberté. Non pas parce qu'une instance politique l'avait décidé. Ils avaient perdu leur liberté d'expression, d'action, de réflexion même lorsque le Seigneur des Ténèbres n'était pas au pouvoir. Ils avaient perdu toute forme d'autonomie à ce moment là. Transformant l'autonomie en égoïsme, ils avaient décidé de se battre pour la cause de la facilité et l'effondrement de la Sorcellerie.

Eris Valverde était assis dans un des deux fauteuils installé à côté de la cheminée. L'hiver s'installait peu à peu en Angleterre et la cheminée avait accueilli avec joie un feu puissant et réchauffant.
Le vieil homme, les yeux fixés sur les flammes dévoratrices avait l'air perdu dans ses pensées. Non pas qu'il fut laxiste dans son travail, son travail n'avait pas totalement commencé. Le Ministère était presque vide de ses employés. On était aux premières lueurs de l'aube. Eris était arrivé avant Neeson, avant beaucoup d'employés. Les six heures du matin devaient sonner dans de nombreuses pendules.
Ainsi, il était assis, pensif, dans cet immense fauteuil tourné entre le guéridon de livres et la cheminée enflammée.

La politique ne donnait jamais aux hommes l'occasion d'être honnêtes. D'ailleurs, on ne sait pas véritablement quel métier offre à un être humain l'honnêteté. La politique, c'était une certitude, nécessite masque et jeu. On ne peut se livrer démesurément à la politique sans craindre l'attaque et la destruction. Quelqu'un de trop ouvert ne donne qu'une seule sensation: la faiblesse. On le jugera alors attaquable, car ouvert. Quelqu'un de fermé peut paraître innattaquable, et la plupart du temps, il l'est. Du moins, sur certains points. Mais cette notion abstraite de masque était parfois si grande que certains oublié qu'ils avaient un masque. Volonté de paraître froid, on devenait froid, car derrière le masque, il n'y avait qu'une petite brèche qui attend d'être ouverte au plus vite.

« Monsieur Crow vient d'arriver au Ministère, Monsieur le Directeur. »

Le secrétaire personnel d'Eris Valverde, Andrew Neeson venait d'arriver et après avoir reçu l'ordre d'entrer qui suivirent quelques coups à la porte du bureau directorial, Andrew vint annoncer à Valverde qu'il était désormais temps de partir.

« Bien Neeson. Préparez-vous. »

Les yeux fixés sur les flammes, le vieil homme paru comme aspiré par celles-ci. Le temps pour Neeson de se préparer. Vêtu d'un costume trois pièces noir, il avait une meilleure allure que Gilberte. Pourvu qu'elle pourrisse dans son trou.

Pendant que le secrétaire se préparait, le Mangemort se leva. Une longue robe bleu nuit descendit au rythme de son mouvement. On y voyait aussi du rouge-sang venant du col et descendant sur la poitrine, accompagnées de broderies en fil d'or. Les extrémités des manches étaient de la même couleur que la celle présente sur la poitrine.

Le vieil homme quitta les locaux de son département quelques minutes après, accompagné d'Andrew Neeson. Les deux hommes prirent l'ascenceur aux grilles dorées qui les mena deux niveaux plus haut, à l'Atrium.
Là, ils virent Crow, seul, les attendant.
Valverde observa celui qui était chargé la défense des territoires conquis d'Irlande.

« Bonjour Crow. Nous sommes de toute évidence tous prêts. Allons-y. »

La voix sereine et froide du Directeur du Département de l'Ordre Nouveau précéda le transplanage des trois hommes. Ils étaient partis pour la guerre. Chacun se préparait à sa façon. Et c'était la leur.
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Lincoln Crow
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Lincoln Crow


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MessageSujet: Re: Aux prémices d'une croisade || PV Lincoln Crow Aux prémices d'une croisade || PV Lincoln Crow  EmptyLun 29 Oct - 18:36

La nuit avait quelque chose de réconfortant pour Crow. C'était sombre, ténébreux, saisissant, insaisissable, et d'une violence sans nom. La nuit était presque aussi violente que la violence elle-même. C'était probablement ce qui plaisait le plus au mangemort, cette violence. Lincoln était un homme assez banal en soi. Il ne cherchait pas le profit, ni même le pouvoir, il fuyait le plus possible les médias et toute apparition publique. C'était un fuyard de foule, il détestait cette populace qu'il protégeait par ses ordres et ses dossiers. Il détestait cette attroupement autour du pouvoir. On était derrière Mulciber, derrière Brom, derrière tous ces grands du régime pour le simple fait de leur puissance. Mais leur puissance était-elle dans leurs fonctions, ou dans leur baguette ? Crow se posait régulièrement la question. Était-il puissant lui-même ? Auparavant il aurait dit « Oui, peut-être pas le meilleur, mais oui. » désormais, il se laissait douter. Valait-il mieux qu'un Brom ? Pour sûr non. Qu'un Mulciber ? Non. Qu'un Valverde ? Non. Et même si il se serait refusé à l'avouer en publique, valait-il mieux que De SaintClair ? Non. Il était moins puissant qu’auparavant à n'en pas douter, il avait perdu de sa superbe et bien que ce fait l'attriste et pire encore, le dégoûte, il n'y pouvait rien. Certes, il s'entraînait, il essayait peu à peu de recouvrer sa puissance d’antan, mais inutile de préciser qu'il n'y arrivait pas, ou peu. C'était un tiraillement sans fin, et finalement, il avait su être réalité, être Homme, et accepter qu'il n'était plus le sorcier qu'il eut été.

Lincoln Crow était mort à Big Ben, ou à Little Hangleton, un nouveau été réapparu. Pouvait-on le sous-estimé ? Peut-être bien, Crow lui-même se refusé à comparer le présent au passé. Le Passé... il lui manquait affreusement. Une vie peut-être pas facile, mais Ô combien plus agréable qu'actuellement. Son travail le réjouissait, il aimait traquer, mais est-ce ses Hommes avaient toujours confiance en lui ? Il n'en était pas sûr. Il avait descendu Aeron, ce petit merdeux qui n'avait fait que le foutre dans la merde. Connard d'Allemand. Il avait restauré l'ordre et la discipline exemplaire du Bureau des Exécuteurs de Nuisibles, mais plus rien n'était comme avant. Il savait qu'on parlait dans son dos, il savait qu'on le méprisait, il savait que certains gueulaient d'être mené par un « incapable » et pour tout dire, ces remarques, il s'en fichait royal. Il avait fait ce qui lui semblait juste, et si il avait échoué, tant pis, il avait au moins appris quelque chose de son erreur, et c'était le principal. Qu'avait-il fait tomber avec ça ? Personne. Jugson avait trahi, alors inutile de le considérer comme tombé, c'était une merde qui n'avait pas su être logique dans sa démarche et ses croyances. Alors, qui était tombé avec Crow ? Personne. C'était là la faiblesse du régime de Lord Voldemort et Crow en était conscient. Il se gardait juste d'en parler car il ne voulait pas se mêler de la politique ni même de la gestion des troupes mangemortes. La régime souffrait d'un égoïsme trop important chez les têtes pensantes, et même en dessous. Seul Tom était venu aider Crow ce fameux soir. Où était passé Larsen ? Eris ? Mulciber ? Avery ? Leeroy ? Pouvait-on encore les considérer comme partisans d'une même cause ? Tous, Crow comprit ? Le principe même de la coopération magique puriste ne devait-elle pas induire une certaine proximité des membres ? Apparemment non, et c'est bien dommage. Lincoln n'aimait pas particulièrement les autres mangemorts, cependant, il aurait aimé créer une proximité magique avec eux. Un groupe d'élite servant une même cause, tous ensemble... ce n'était apparemment pas la vision des autres, et alors Lincoln trouvait ça dommage. Dommage car, au fond, rien n'était facile, surtout pas pour les mangemorts, et parfois le maître de Castle Bay se demandait si une entraide ne serait pas plus appréciable qu'une haine sans fond.

Le manoir était calme, comme toujours. Il était même froid. Ici, rien n'était vivant, tout semblait figé. Lincoln était assis sur le canapé du salon principal, un ouvrage de magie noire entre les mains, et il lisait. Une lecture attentive et concentrée. Il était aux alentours de cinq heures du matin, et comme très souvent, Lincoln n'arrivait pas à dormir. Trop d'histoires lui prenaient dans la tête pour qu'il perde son temps à se reposer. Surtout qu'il n'était pas fatigué. Lorsque les six heures du matin sonnèrent, il se laissa aller jusqu'à sa chambre où il s'habilla d'une façon classe, et sobre. Il détestait les robes sorcières d'une monstruosité sans nom. C'était moche et en plus ça grattait. Son elfe de maison lui apporta quelque chose à manger qu'il se surprit à apprécier et à savourer. Il ne partit pour le Ministère que quelques minutes plus tard, en passant par le réseau de cheminées. Ce n'était pas forcément le plus agréable, mais selon lui c'était le plus facile et le plus rapide. Il aimait transplaner mais ça le fatiguait plus, alors tant qu'il pouvait s'en passer, il le faisait volontiers.

Le Ministère Anglais était d'une splendeur sans pareille dans le monde. L'immense statue du lord écrasant les moldus et autres nés-moldus insignifiants, était imposante et juste. Les proportions étaient bien étudiées et il y avait, à n'en pas douter, une vraisemblance avec la réalité. Le Lord écrasait tout, et ce, même si certains se refusaient à l'admettre et osaient encore combattre la tempête que représentaient les Ténèbres. Lincoln était un fanatique, le genre à tuer avant et à poser les questions après. C'était, à la base, un tueur. Un tueur sans pitié et sans état d'âme. C'était d'ailleurs ce qui lui avait valu sa réputation. Un type sans foi, ni loi, canalisé par le Lord et son idéologie puriste. Il est vrai que parfois, Crow se demandait ce qu'il serait devenu si le purisme n'avait jamais existé ? Un criminel en fuite ou enfermé probablement.

Le mangemort se rendit directement à son bureau. Si tôt le matin, les Exécuteurs n'étaient pas encore là, et encore moins la secrétaire Miss Roberts. Il entra dans son bureau spacieux et d'une beauté tout à fait remarquable et se plaça sur son siège tout en observant son environnement. Il prit un dossier, commença à se remémorer les dernières investigations de la veille, et alors qu'il s'apprêtait à clore le dossier de l'attentat de Bristol, il fut surpris de trouver un autre dossier, très mince, ne comportant de deux pages, qu'il n'avait pas encore ouvert. Il s'empressa de découvrir le contenu. Crow était un Homme certes peu recommandable concernant son idéologie et sa manière de procéder, mais il restait d'un professionnalisme exemplaire et ne confondait jamais travail et privé. Il considérait les Exécuteurs comme du travail, et sa fonction de mangemort comme du privé. Rares étaient les fois où il mêlait les deux, généralement, c'était plus les autres qui confondaient en ne voyant là qu'un mangemort chargé des Exécuteurs

On frappa à la porte, Lincoln l'ouvrit d'un geste de baguette et constata alors l'entrée d'un Exécuteur plus ou moins talentueux, mais qui avait au moins le mérite d'être fidèle à son directeur. Un gars simple, sans histoire qui travaillait avec acharnement et, tout comme Lincoln, ne posait pas de question. Il était intelligent, et vif, ça se voyait à la façon qu'il avait de répondre et d'interpréter les situations, et si Lincoln aurait pu en faire son second, il se préférait seul à la tête du bureau. Pas par opportunisme et égoïsme, mais plus par sécurité pour ne pas risquer de faire tomber quelqu'un d'autre ou d'avoir un incompétent à ses côtés.

-Monsieur, vous êtes matinal.
-Il se trouve que ma fonction ne me permet pas de grasse matinée.
-Bien évidemment. Monsieur, voici el rapport d'inspection que j'ai effectué hier au domicile des Sweet.
-Ah... la fameuse famille de la nièce de Menroth.
-Exact. Tout m'est apparu sans danger.
-Vous surveillez Mademoiselle Sweet, la cadette de la traîtresse... il se pourrait qu'elle nous fasse du tort.
-Bien, dois-je comprendre par-là que je suis affecté à sa formation ?
-Du tout, surveillez la juste.
-Parfait. Autre chose monsieur ?
-Non, ce sera tout.


L'autre partit, et Crow se retrouva à nouveau seul. Il en profita pour siroter un verre de Whisky – Lincoln aimait l'alcool, même si il n'était pas un mordu comme Mulciber, il savait apprécier l'agressivité de certaines boissons. Quelques minutes plus tard, il prit sa baguette, deux dossiers, qu'il fourra sous son bras et en prenant sa baguette, sortit du bureau. Il passa devant quelques Exécuteurs qui étaient arrivés en avance et qui déjà, s'affairaient aux enquêtes en cours. Lui, descendit jusqu'à l'Atrium, pour l'instant assez vide, et patienta jusqu'à ce que le directeur de l'Ordre Nouveau, Eris Valverde, un revenant comme Brom, fisse son apparition, accompagné d'un type carré, et visiblement secrétaire du vieux sorcier. Lincoln détestait être secondé par un autre. Ça lui donnait l'impression d'être un incapable, et si il admettait n'être plus aussi puissant qu'avant, il refusait de se penser incapable. Il était très certainement aussi intelligent que les autres par-ici et n'avait pas à douter de ses capacités de raisonnement et d'efficacité.

-Monsieur Valverde.

Il ne salua pas l'autre, Lincoln n'avait pas pour habitude d'être poli. Il saluait ses égaux, et ses supérieurs, mais voilà bien tout. Le reste il s'en carrait, et ça se remarquait immédiatement. Après tout, si tout le monde le méprisait lui, et si tout le monde se fichait de sa gueule, alors quel mal y avait-il à ignorer la populace et à la mépriser de temps à autres ?

Sur ces mots, ils transplanèrent, tous les trois et se retrouvèrent en Irlande, dans le comté de Sligo. Ils arrivèrent directement dans le plus grand campement militaire du régime de Lord Voldemort, ou sous son nom officiel, campement de l'Intendance du Royaume-Uni. Lincoln s'avança, suivit de Valverde et Neeson. On vint à leur rencontre immédiatement, deux hommes, d'une stature imposante mais l'air un peu benet.

-Messieurs, nous sommes chargés de votre protection durant votre séj...
-Nous nous protégerons nous-même, circulez.


C'était cinglant, mais c'était honnête. Lincoln ne voulait pas qu'on les suive, notamment parce que les deux mangemorts avaient à parler, et tout ne devait pas être entendu par n'importe qui. Si Valverde était suivi de son secrétaire, alors Lincoln faisait confiance au directeur de l'Ordre Nouveau qui était loin d'être un homme sans disposition à la sécurité. Lincoln continua son chemin jusqu'à une tente grande et imposante, celle de l'état-major, vide à cette heure. Le campement était organisé de façon logique et mathématique. On aurait pu comparer le concept aux camps romains de l'époque. On trouvait à l'entrée du camp, une grande avenue qui menait tout droit à la tente de l'état-major. Cette avenue était rejointe par différentes rues annexes menant aux tentes des soldats. Derrière l'immense tente principale où toutes les grandes décisions de Guerre se prenaient, on pouvait notamment dénicher la tente de restauration, ou encore le coin d'entraînement où des mannequins étaient à la disposition des sorciers voulant parfaire leurs sortilèges et leur maîtrise de la baguette. Tout à droite du campement se trouvait une structure plus solide que les autres, une sorte de prison, où du moins de complexe d'incarcération où étaient détenus prisonniers de guerre, dissidents, et autres nuisibles à torturer ou à exécuter.

Deux hommes gardaient l'entrée de la tente de l'état-major, et rien qu'un regard du Chef des Exécuteurs pour qu'ils les laissent passer. Les trois s'installèrent, Lincoln déplia une carte de l'Irlande sur l'immense table du milieu.

-Bien. Les troupes de lu 2ème régiment ont réussi à prendre d'assaut la bourgade situé au Sud de la limite de guerre de Sligo. Ils nous ont rapporté une petite poignée de prisonniers. On suppose qu'ils font partis de l'armée bourbiste... encore faudrait-il qu'ils l'avouent et si c'est le cas, qu'ils nous donnent quelques informations. En outre, nous avons aussi récupéré le maire du village, un moldu et sa femme, tout aussi nuisible que lui.

Il fit une pause, tout ça s'était passé la nuit dernière, et le rapport qu'il avait trouvé ce matin sur son bureau résumait l'affaire et la prise d'otage effectuée avec minutie et efficacité. C'était beau à voir la réussite.

-Que préférez-vous ? Les bourbistes ou les moldus ? Dans tous les cas, la torture sera de mise.

Il fixait le directeur de l'Ordre Nouveau. Son regard était froid comme celui de l'autre mangemort. Les deux avaient une prestance atypique, ils étaient calmes, sereins, presque trop, et ils étaient d'une nature froide. Il ne faisait pas bon être en leur compagnie, et Crow se demandait ce que le secrétaire ressentait à ce moment là. Il assistait à la réunion de deux mangemorts dont la cruauté n'avait d'égale que leur réputation pour l'exercer. Lincoln appréciait Eris. Plus que cela, il le respectait. Rares étaient les hommes que Crow respectait... car peu le respectait lui. Il n'avait aucune idée de si Eris le respectait ou non, et pour le coup, il s'en fichait éperdument. Le respect n'était pas, selon Crow, forcément réciproque. Le respect naissait d'un moment à l'autre, et il ne lui fallait pas de raison particulière.
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Eris L. Valverde
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MessageSujet: Re: Aux prémices d'une croisade || PV Lincoln Crow Aux prémices d'une croisade || PV Lincoln Crow  EmptyMar 30 Oct - 19:09

Le désastre de Sligo devait encore se sentir dans ce camps puriste à l'image de vieux camps romains antiques. Tout était fait pour accueillir l'armée en place. D'autant plus que la population avait besoin d'être gouvernée, maintenant que des puristes avaient le contrôle sur toute la zone autour de Sligo. D'ailleurs, les premières tentes étaient réservées à l'accueil des civils qui, tous les jours, venaient en ces lieux afin d'avoir un semblant de justice et de vie au modèle de l'Intendance. Puisque désormais, les terres autour de Sligo étaient annexée à l'Intendance, tout appartenait à celle-ci. Et pour cette raison, Valverde devait commencer à placer les missions du Département de l'Ordre Nouveau. C'était pour cette raison qu'il était venu avec Crow. Il y resterait sans-doutes quelques jours, jalonnant entre le Ministère de la Magie et le camps puriste. Ainsi, il allait se préparer à installer la Commission du Sang dans de nombreuses tentes du camps puriste. Certains Commissaires de l'Ordre Nouveau Anglais viendraient sur place, le temps de trouver de quoi recruter certaines personnes. Trois Commissaires, quatre Secrétaires, et le tour serait joué. Ils pourraient relayer avec le Ministère anglais et Valverde viendrait lui-même vérifier que le travail était fait. Ainsi, les Commissions du Sang ne tarderaient pas à devenir obligatoires dans cette nouvelle zone occupée. Tous les Irlandais deviendraient peu à peu aptes au purisme et ceux qui résistaient, finiraient comme ceux qui avaient résisté dans les autres pays de l'Intendance. L'Irlande deviendrait un nouvel exemple du bourbisme écrasé pour la gloire de la Sorcellerie. Après sa chute, rien ni personne ne pourrait alors revendiquer à la suprématie du bourbisme tant la guerre aurait prouvé que seul le Purisme était à même de redorer le blason de la Sorcellerie. Car c'était le cas. Le purisme avait été une solution pour les peuples d'Angleterre qui recommençaient à avoir une activité florissante. La réussite, grâce à la direction de LeeRoy était grandiose à Poudlard, la sécurité dans les rues étaient de mise grâce à Avery, les hors-la-loi étaient poursuivis par Crow et Mulciber, les créatures étaient soumises par Tryan, les hommes de l'ombre de Menroth provoquaient confiance et sécurité et enfin, l'idéologie et l'unité promulguée par Valverde permettait que le tout ait son sens.

Le tout était une médaille en argent extrêmement solide. Tous ces hommes du purisme étaient, malgré leurs caractères divergents, des hommes qui ne pouvaient pas agir indépendamment du lien qui les lient aux autres. Et dès qu'un homme avait voulu agir seul, toute la structure avait été chamboulée. Le combat Mulciber-Menroth en était particulièrement un exemple. Ils étaient tous attachés les uns aux autres, car le Purisme ne promulgue pas l'individualisme. Il promulgue la Communauté, forte, unie pour une envie de sécurité. Trop longtemps les sorciers avaient été stigmatisés, séparés des autres. Si, dans leur propre communauté, ils se séparaient une nouvelle fois, alors la chute n'en serait que plus grande. Ainsi, le purisme représentait cette idée de Communauté et de lien qui unit les hommes. Alors, si ceux qui le représente n'étaient pas capables d'être unis dans un même objectif, le message était opposé, et la société se retournerait bien vite.
Evidemment, le Seigneur des Ténèbres serait présent pour mater la rebelion, et les dignitaires puristes rétabliraient l'ordre selon leurs capacités. Mais tout le travail de plusieurs années recevrait un difficile coup, puisque jusqu'à l'Irlande, plus personne ne défiait l'autorité du Seigneur des Ténèbres. Le peuple soutenait désormais une idéologie, car il se sentait respecté et en sécurité. Avec tous les attentats de l'Ordre du phénix, ces fous de bourbistes n'avaient fait que prouver la violence du bourbisme et jusqu'où ils étaient capables d'aller pour rétablir leur terrible cause.

Le camp puriste était très bien gardé. L'Intendance y avait envoyé ses meilleurs agents afin d'y installer des sortilèges de Sécurité, le Département des Mystères surveillait de prêt la zone, il y avait constamment des personnes autour. L'endroit était aussi sécurisé que Poudlard. Autant l'arrivée du camps puriste fut quelque peu lente et difficile qu'une fois installés, les puristes ne bougeaient plus. Il leur fallait beaucoup de combats et de lutte pour s'installer mais après cela, ils n'étaient plus délogeables. Telle la gangrène qui avance à petit pas, ils seraient la gangrène du bourbisme. Drôle d'oxymore, puisque le bourbisme est en soi une gangrène rongeant la Sorcellerie.
Le camp était sur-protégé et devenait par là même un lieu extrêmement sûr. Au même titre qu'Urquhart, Poudlard et le Ministère de la Magie Anglais. Les grands Mangemorts avaient leur demeure. Impossible d'entrer chez Brom, très difficile de localiser la demeure de Valverde, encore plus d'y entrer, Mulciber se chargeait lui-même de la sécurité de la sienne, la rendant aussi imprenable. Chaque Mangemort avait son lieu sûr, ainsi, il y a de forts bastions imprenables au sein du purisme.
Ainsi, chaque chose était finement organisée, tout était à sa place. On ne pouvait douter que l'organisation était de mise dans chaque parcelle du camps et il devenait ainsi extrêmement bien protégé. Chacun connaissait sa mission, et tous étaient préparés à ce qu'ils avaient à faire.

Les deux hommes arrivèrent au camps Puriste. Le temps était calme et doux, l'air frais et presque hivernal.
Les yeux froids du Directeur du Département de l'Ordre Nouveau balayèrent le camps au même moment que les deux personnes qui venaient à l'encontre de Crow et de Valverde. Sa longue robe bleu et rouge lui donnait le caractère officiel qu'on lui connaissait tant. Tout le monde savait que Valverde aurait du pouvoir sur ce camps puriste, puisqu'il avait pour mission d'y installer les futures Commissions du Sang. Seulement, les deux hommes voulant assurer la sécurité des deux grands du Purisme ne faisaient que leur travail. Crow les renvoya ni une ni deux. Valverde les regarda tandis qu'ils cherchaient une réponse du vieil homme.

« Il semble que cette réponse soit claire et pourvue de précisions. Veuillez nous laisser passer, nous avons d'autres projets que de parler à deux piquets. »

La voix de Valverde était calme mais sèche. Il les observa encore un instant. Si les deux hommes n'avaient jamais eu l'occasion de rencontrer le Directeur du Département de l'Ordre Nouveau c'était désormais chose faite.
Ils partirent chacun d'où ils étaient venus et Crow et Valverde allèrent jusqu'à la tente de Commandement.

« Bien. Les troupes du 2ème régiment ont réussi à prendre d'assaut la bourgade situé au Sud de la limite de guerre de Sligo. Ils nous ont rapporté une petite poignée de prisonniers. On suppose qu'ils font partis de l'armée bourbiste... encore faudrait-il qu'ils l'avouent et si c'est le cas, qu'ils nous donnent quelques informations. En outre, nous avons aussi récupéré le maire du village, un moldu et sa femme, tout aussi nuisible que lui. »

Valverde était assis à la place qui lui était réservée. Ses yeux balayaient la carte située sur la table. Calmement, il analysa les parcelles du territoire représentées sur ce morceau de parchemin. Il écoutait aussi attentivement Crow en train de démontrer ses capacités professionnelles. Valverde savait reconnaître le talent des autres personnes avec qui il travaillait et s'en enrichissait encore plus.

« Que préférez-vous ? Les bourbistes ou les moldus ? Dans tous les cas, la torture sera de mise. »

« Vu le contexte dans lequel nous nous trouvons, il sera bien plus productif d'interroger des bourbistes. Seulement, les moldus ne seront pas de trop pour cet interrogatoire. » Valverde se tourna alors vers Neeson. « Je n'ai plus besoin de vous pour aujourd'hui. »

« Mais Monsieur le Directeur, je pense que... »

« Je ne me soucie guère de ce que vous pensez Neeson. Je vous ai demandé de partir, évitez de discuter s'il-vous-plaît. Au revoir. »


Neeson paru désemparé un temps. Seulement, devant les yeux froids du Directeur du Département de l'Ordre Nouveau, et ce calme qui ne trahissait rien d'autre qu'une profonde détermination et une sagesse notable, le jeune-homme quitta les lieux sans demander son du.
Valverde se leva, et marcha en direction des tentes de torture. Sa longue robe bleue et rouge semblait flotter au rythme de ses pas et il fut suivi par Crow.

On donna l'ordre de faire venir un premier bourbiste. Il fut accroché par les mains à une poutre qui permettait de soutenir la tente. Ses pieds ne touchaient pas le sol et ses yeux fatigués ne semblaient pas totalement donner l'air qu'il se rendait compte de ce qui était en train de se passer.

Tandis que Crow, en soldat, combattant, se préparer à la torture physique, Valverde s'avança vers l'objet de torture que serait ce bourbiste. Sa voix calme sembla caresser les parties du corps du jeune-homme suspendu à une chaîne fixement attachée à une poutre.

« Sais-tu pourquoi tu es ici? »

« Parce que vous êtes un monstre, Eris Valverde. »


Le vieil homme soupira et observa de son oeil froid le jeune-homme suspendu. Il sorti de sa baguette magique et la montra au supplicié.

« Tu es ici aujourd'hui car tu as décidé, toi et les tiens, de pourrir la Sorcellerie et d'empêcher aux sorciers de vivre dans la sécurité et la Justice. »

« Vous... ne savez pas... vous ne savez même pas... mon... nom. »

« L'horreur n'a pas de nom pauvre enfant. »
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Lincoln Crow
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Lincoln Crow


Aux prémices d'une croisade || PV Lincoln Crow  Empty
MessageSujet: Re: Aux prémices d'une croisade || PV Lincoln Crow Aux prémices d'une croisade || PV Lincoln Crow  EmptyVen 2 Nov - 15:15

« La torture interroge, et la douleur répond. »

Est-ce qu'il normal que la douleur ne soit rien de plus, pour Lincoln Crow, qu'un instrument ? Un instrument à faire délier les langues, même les plus nouées. Il ne considérait pas le malheur des autres comme un élément à considérer, il voyait là une faiblesse du genre humain, incapable d'accepter sa condition, quelle soit bonne ou mauvaise. L'Homme n'accepte pas d'être dominé, il se bat pour ne pas l'être, il se bat pour être « puissant » et pour acquérir de la puissance. Si une torture ne fonctionnait pas avec ce principe, alors à quoi servait-elle ? A rien. Lincoln était un homme assez conscient de sa monstruosité pour savoir comment l'utiliser la rendre utile. Il était de ceux préférant briser à petits coups plutôt que de tuer immédiatement. Comment briser l'Homme ? Comment le défaire de ses principes et de ses protections psychiques ? Comment faire de l'Homme, un être sans fondement, sans morale, tout juste bon à exécuter ? Pour Crow, il n'existait qu'un seul moyen : la peur. Il s'était longtemps demandé « pourquoi aurais-je peur ? » et il n'avait jamais réellement trouvé de réponse, il n'avait jamais eu peur, sauf avec le Lord qui était, à son sens, la peur elle-même. Il n'avait jamais eu peur, pourtant, ses victimes, ses cibles, ses cobayes, eux, avaient peur en sa présence... pourquoi ? Il avait mené de nombreuses recherches, à la fois cruelles et censées. C'était parfois digne d'une chirurgie glauque et sadique, à l'image d'un médecin moldu tristement célèbre, et lui, n'éprouvait ni plaisir, ni tristesse. C'était « scientifique » à quelque chose près. Il voyait là une expérience plus qu'une torture, et lorsqu'en enfin il était parvenu à un résultat après de nombreuses observations, il s'était décidé à considérer que la peur était innée à l'Homme. Ce dernier a peur, peur de l'inconnu notamment, ce qui le pousse à avoir peur de son prochain, du reste du monde, et surtout de ce qu'il ne connaît pas : l'absence de puissance. L'Homme, lorsqu'il perd le contrôle de la situation, panique. Ainsi, Lincoln avait enfin réussi à comprendre pourquoi il faisait peur. Il faisait peur parce qu'il contrôlait la situation, et même lorsqu'il ne contrôlait plus rien, il n'avait pas peur. C'était très certainement dû à une éducation visant à l'absence de sentiment. Pouvait-il être considéré comme Homme désormais ? Était-il du genre humain ? N'était-il pas plutôt bête sauvage ?

Qu'importe, aujourd'hui, il allait exercer sa plus grande terreur.

Lorsque l'on commanda le premier bourbiste, Lincoln ne quitta pas des yeux l'entrée, et lorsque les gardes vinrent chargés de leur paquet qu'ils enchaînèrent rapidement et efficacement, Lincoln ne se refusa pas un regard froid. Étrangement, et sans qu'il parvienne à comprendre pourquoi, il ne souriait pas. Il fallait bien préciser que d'habitude, l'idée de torturer lui était agréable et lui procurait un sentiment de satisfaction assez intéressant... mais là, non. Là il souhaitait juste faire son boulot, taper du moldu, le tuer si nécessaire, et se casser, car aujourd'hui il n'avait pas envie de tout ça. Aujourd'hui il aurait voulu partir pour l'Europe de l'Est où une affaire se déroulait avec son équipe principale chez les Exécuteurs. Responsabilités de merde. Alors que Valverde commençait les hostilités, en guise de mise en bouche, Lincoln se préparait doucement, il sortait sa baguette, la plaçait bien droite sur la table, puis sortit le dossier du bourbiste en question, qu'il ouvrit juste à côté. Il posa sa veste, retroussa ses manches, et s'étira légèrement, avant de faire craquer son cou et ses doigts. Lorsqu'il se retourna vers le bourbiste, Valverde était encore sur lui, à la rabaisser avec une nouvelle réplique cinglante qui arracha une esquisse de sourire à Lincoln. Il s'agissait avant toute chose de déstabiliser l'ennemi. Arracher des informations est bien plus complexe qu'il n'y paraît, d'autant plus lorsque l'on est habitué à taper plus qu'à poser des questions, ce qui était un peu le cas de Crow qui trouvait l'acte plus poignant que la parole. Les deux mangemorts avaient à retirer le maximum d'informations de ce bourbiste, car plus vite ils les auraient, plus rapidement le reste des prisonniers pourraient disparaître à jamais, et ça, pour un puriste convaincu comme Lincoln, ça n'avait pas de prix.

Le plus jeune mangemort des deux réunis, se déplaça enfin, prenant sa baguette, jusqu'à sa cible, sa victime du jour. Voilà bien longtemps qu'il n'avait pas eu l'occasion de délier la langue d'un nuisible pareil. Nuisible perverti par tant d'abjections bourbistes. Il n'y avait qu'un seul remède à sa maladie : la mort, mais avant, Lincoln avait besoin de le détruire, physiquement, pour que Valverde puisse s'amuser à le démolir psychologiquement, après quoi, sans problème aucun, ils pourraient récupérer les informations. Tandis que le directeur de l'Ordre Nouveau se décalait et prenait place pour le spectacle, Lincoln s'approcha au plus près du nuisible. Il le fixait. Son regard profond et froid laissait transparaître une haine sans fin, une haine si grande qu'il aurait pu en mourir si il n'avait pas su la canaliser et l'utiliser à bon escient. Les deux se fixaient, jusqu'à ce qu'enfin Lincoln daigne ouvrir la bouche pour lui parler.

-Dis moi, Donovan Zacharov Sirko, qui est le plus monstrueux ? Toi ou moi?
-Joli coup Crow, sortir mon nom d'un dossier, que de compétences dont tu fais preuve.
-Ce dossier ? Il ne te concerne pas. Il concerne ta prise la nuit dernière.
-Comment me connais-tu alors ?
-Qui te dit que je te connais?


Lincoln le fixait toujours, mais se déplaçait. Il tournait autour de sa cible, les bras croisés, baguette à la ceinture, comme un aigle tourne au-dessus de sa proie. Finalement, après quelques tours d'observation, il prit sa baguette dans sa main droite, et de son bras en métal offert par le Lord il chopa le cou de Donovan.

-Né d'une mère moldue incapable de comprendre la réalité sorcière, et d'un père né-moldu assez intelligent pour fuir le pays avant que nous ne parvenions au Pouvoir. Toi, et ton frère, Vladimir, avez voulu jouer les héros n'est-ce pas ? Mais tu t'es raté, lamentablement, ton frère est mort alors que tu voulais tenter un attentat contre le bureau des informations puristes de Liverpool. Ton frère est mort et tu as du prendre la fuite. Tu t'es ensutie réfugié en Irlande, pensant être à l'abris des représailles, mais voilà que hier soir, lorsque nos troupes débarquent chez toi, tu te prétends prisonnier. Pourquoi être si fier de ta couardise ici Donovan ? Pourquoi ne pas avoir avoué ta simple stupidité bourbiste dès le départ, là-bas, dans ton patelin ?

Il serra un peu plus, si bien que la victime peinait à respirer. Finalement quand la pression fut trop forte, il la relâcha d'un coup. L'autre toussa pendant une bonne poignée de seconde. C'était peut-être un tare selon certain d'avoir un bras de métal, mais on ne lui enlèverait pas son utilité première : une puissance accrue.

-Que...Comment savez-vous que... tousse tout ça?

Lincoln le fixa tout aussi longuement que la première fois qu'il l'avait vu. Il ne lui dégota pas un sourire, simplement un regard d'une infinie médisance, et d'un mépris total. Finalement d'une voix abaissante et sacrément cinglante il lui lança sans l'ombre d'une ironie.

-Je peux expliquer que tu ne saches rien. Mais je ne peux pas expliquer à un ignare comment se fait-il que j'en sache plus que lui.

Il haussa un sourcil.

-Médite là-dessus. Si tu le peux.

Sur ces mots, il lui envoya un premier coup dans le ventre. Lincoln était partisan de la torture physique magique et non-magique. Ça lui apparaissait être le meilleur moyen de faire comprendre à sa cible qu'il n'était pas là pour rire, et encore moins pour paraître ce qu'il n'était pas. Crow était un militaire, il avait fait la guerre, il avait tué, torturé, un nombre incalculable de fois, et si il avait perdu de sa superbe suite à son enlèvement, il restait un homme à la force colossale et il estimait stupide de ne pas s'en servir. D'autant plus que la torture magique est plus subtile et ne doit être que l'apothéose du moment d'horreur... sinon à quoi cela servirait-il de fonctionner en crescendo ?

-Maintenant, dis nous ce que tu faisais si près de Sligo?

L'autre eu un sourire amusé qu'il perdit immédiatement lorsqu'il fut percuté une nouvelle fois dans le foie.

-Où sont les autres camps bourbistes?
-Hein ? De quoi parles-tu?


Nouvel obus qui l'obligea à tousser deux fois plus. Lincoln ébouriffa ses cheveux, il était concentré, mais visiblement agacé par la scène. Il aurait bien voulu s'amuser avec lui, mais le temps lui manquait, et même si la torture physique était rarement destiné à arracher des informations, il aurait bien voulu que, pour une fois, cela se passe dans l'ordre inverse de ce qui est d'habitude l'ordre classique.

-Qui travaillent avec le gouvernement Irlandais ? Pour qui bosses-tu?

Donovan ferma les yeux, en guise de réponse. Lincoln envoya deux coups un peu plus haut que le foie qui lui firent cracher du sang. Il frappait fort et bien, c'était l'une des principales qualités de tortionnaire de Crow. Une précision sans égale, ou presque. Il connaissait les points sensibles, ceux qui impressionnaient et ceux qui faisaient souffrir réellement. Le mangemort se dégagea, et souffla d'exaspération en levant les yeux aux ciel.

-Donovan. Tu penses mener le jeu... mais tu échoues lamentablement. Je crois savoir que tu connais une certaine Alizée ? Française, âgée de vingt-six ans, née le 30 Août 1978, que tu as rencontré lors d'un voyage à Paris il y a cinq ans. Alors dis-moi mon bon Donovan... que préfères-tu ? Que j'ordonne à mes hommes de la violer, ou préfères-tu que je la découpe devant tes yeux ? A moins que tu ne préfères me donner les renseignements que je cherche ?

C'était volontairement salaud de sa part.

-Comment... osez-vous ?! Laissez-la ! Elle... elle n'y.. est pour rien!
-Je prends ça pour un « non » concernant les renseignements donc.


Il claqua des doigts, et un homme entra, sans quitter des yeux sa victime Lincoln ordonna qu'on lui amène la fille en question. Lincoln avait tout prévu, et ce, pour tous les bourbistes et les deux moldus capturés. C'était un être sans morale visiblement qui ne jurait que par la réalité des choses.

-Vous... vous n'avez pas le droit!
-Ta gueule, nuisible. Deprimo!


La baguette avait fusé plus rapidement que le bourbiste ne le pensait. Il se prit bien évidemment le sort en pleine poitrine. Le sang commençait à couler de bouche et quelques entailles s'étaient creusées ici et là sur son torse laissant quelques filets de sang dégouliner.

-Que dirait ton père en te voyant ainsi ? Penses-tu qu'il affirmerait ta pseudo-fierté comme nécessaire. Tu as pensé duper les forces puristes en les laissant croire que tu étais un prisonnier des moldus... et ici tu te prétends un fervent défenseur de leur cause ? Allons Donovan... pas de ça entre nous, tu es un lâche, un faible, et tu vas mourir pour ça si tu ne rétablis pas ton statut. Tu vas même entraîner ta copine là-dedans elle qui n'a, effectivement, rien à voir avec tes erreurs.

Il le descendait toujours plus, la torture physique prenait effet petit à petit tandis que Crow assouvissait sa puissance sur lui. Il monopolisait totalement la parole, l'autre ne pouvait rien dire pour le contre-attaquer, tout simplement parce qu'il ne savait rien. Lincoln savait tout, ou presque, du prisonnier qu'il torturait à ce moment-là, mais ce n'était pas réciproque, et ainsi, le mangemort se montrait surpuissant face à une loque pareille qui perdait peu à peu le contrôle de la situation. La peur montait en lui, Lincoln le sentait. Il bafouillait, il hésitait, il appréhendait. On amena la jeune femme dans la tente. Crow se retourna, congédia l'homme qui l'avait amené, et saisit par le bras la demoiselle qu'il jeta au pied de l'autre bourbiste.

-Fraîchement cueillie chez elle par mes hommes. Qu'en dis-tu Donovan ?

Le prisonnier ne dit mot, il contempla sa bien-aimée pendant un moment avant de relever les yeux, larmoyants, sur Lincoln. Il avait peur c'était indéniable, mais il était en colère aussi. Bon signe.

-Bande d'enflures ! Libérez la ! LIBEREZ LA !
-Endoloris!


Il hurla bien évidemment. Lincoln était de ceux qui connaissaient les sortilèges impardonnables comme leur poche. Il les avait assez pratiquer pour savoir comment les gérer et quelle façon était la plus appropriée, selon chaque situation. Lincoln fit durer le supplice pendant une bonne dizaine de minutes avant de relâcher l'emprise. Il attrapa la demoiselle par les cheveux, releva sa tête, passa sa baguette sur son cou et en fixant Donovan, il le laissa réfléchir pendant quelques secondes.

-Alors ? Tu assumes toujours ton fierté bourbiste ?
-Je... je...


Alors, la voix de la jeune femme s'éleva, étouffée par le ruban que les hommes qui lui avaient mis dans la bouche. Ses mains étaient liées, et elle ne pouvait rien faire, à part émettre quelques sons incompréhensible. Elle suppliait des yeux son amant, elle pleurait à chaudes larmes.

-J'étais... envoyé en éclaireur près de la frontière de Sligo.

Enfin. Lincoln tira un peu sur les cheveux d'Alizée, qui lâcha un nouveau cri, afin d'activer les confidences.

-Arrêtez, arrêtez ! Je... je travaille pour l'armée bourbiste Irlandaise, elle est basée à Dublin avec le gouvernement, je ne sais rien de plus que cela, on m'a juste demandé d'envoyer des hiboux tous les deux jours pour signaler que tout allait bien, et au pire, signaler l'avancée de vos troupes!

Lincoln relâcha la fille et en claquant des doigts, laissa deux hommes la récupérer pour qu'ils l'emmènent autre part. Elle cria et même si son hurlement était étouffée par le tissu, ce cri était déchirant pour n'importe quel être vivant, à l'exception des mangemorts qui ne voyaient là que de la faiblesse d'esprit.

-Qu'allez-vous lui faire ?! Bande de monstres!
-Oh tu ne crois pas si bien dire. Amet!


L'un des sortilèges essentiel en Magie Noire de la Peur, un sortilège qu'il avait appris à son disciple, le jeune Yakovsky. L'autre fut pris de convulsions, il hurla à la mort tandis que le sortilège faisait son effet et lui perforait ses rêves et ses cauchemars afin de le faire vivre la pire séance de sa vie. Utiliser la peur était un art, et Lincoln s'y prêtait avec délicatesse et efficacité. Lorsque le supplice eut duré assez longtemps, il annula son maléfice, et tandis que Donovan reprenait ses esprits doucement, haletant et visiblement choqué, la bave dégoulinante sur son menton, les yeux grands ouverts, Lincoln enchaîna.

-Tu n'es rien... et pourtant tu veux te croire supérieur à nous... quel piètre être tu fais. Sectusempra!

Il avait bien dosé son sort pour que celui-ci soit extrêmement douloureux sans être mortel ni même dangereux pour la vie du sorcier. De profondes entailles se détachèrent ici et là, laissant des flots de sang s'échapper. Lincoln d'un geste de baguette appuya via une force invisible sur quelques plaies situées sur des endroits sensibles. L'autre cria jusqu'à en crever tant le supplice le terrifiait. Crow n'avait pas perdu sa maîtrise, il était toujours aussi violent dans sa torture.

Il laissa l'autre agoniser pendant une bonne dizaine de minute. Il le laissait entre lui et son sang dégoulinant. C'était suffisamment horrible pour qu'il n'est rien à faire de plus. Au bout de dix minutes, il appuya, par magie, sur quelques nouvelles plaies afin que tout ceci recommence et qu'il souffre deux fois plus. C'était d'une plaisance sans nom. Tant de puissance réunie en un seul morceau de bois. Il aimait sa baguette, même si ce n'était pas son originale. Finalement, lorsque vint le temps de laisser la place à Valverde qui finirait le travail et lui décocherait de nouvelles informations capitales, probablement plus intéressantes, Lincoln pointa sa baguette et lentement, il lança de cette voix si calme, si neutre, si horriblement indifférente :

-Decoctum

Les jambes sur bourbiste commencèrent à fondre, doucement, et avec les cris qu'il lâchait au fur et à mesure, on pouvait se douter que ce n'était pas agréable. Lincoln se retourna et laissa le sortilège faire effet. Il posa sa baguette sur la table, et s'approcha d'Eris.

-Il est à vous Monsieur Valverde, vous ne devriez pas avoir de mal à le retourner.

Après le spectacle physique vint le spectacle spirituel tout aussi beau et terrifiant. On changeait de type de torture, on changeait de méthode, on changeait d'artiste.
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Eris L. Valverde
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Eris L. Valverde


Aux prémices d'une croisade || PV Lincoln Crow  Empty
MessageSujet: Re: Aux prémices d'une croisade || PV Lincoln Crow Aux prémices d'une croisade || PV Lincoln Crow  EmptySam 3 Nov - 12:44

Le vieil homme regardait. Ses yeux froids s'étaient posés sur cette scène de torture. Assis sur cette chaise rudimentaire, lui, le Directeur du Département de l'Ordre Nouveau observait une pauvre créature se faire torturer. En voyant cette allure, sa chevelure grise, ce visage calme et serein, cette façon de s'habiller qui impose le respect, on aurait pu penser qu'un vieil homme de se type se battrait pour empêcher une telle horreur de se produire. Mais ce vieil homme n'était pas un vieillard comme un autre.
Eris Valverde ne lâchait pas une miette de ce qui se déroulait devant ses yeux. La torture physique avait quelque chose de magnifiquement envoûtant dans sa destruction de l'être. Peu à peu, on voit les fissures de l'homme à l'image des traces de sang qui arrivent sur son corps. Peu à peu, on voit à quel point les moindres parcelles du conscient sont soumis à cette rude épreuve et de quelle façon horrible tout s'emmêle et se casse. L'être humain est doté de cette faculté prodigieuse à s'auto-détruire. Il est d'autant plus facile de le détruire alors. Entrer peu à peu dans son esprit, entrer dans son corps, lui montrer qu'il n'a plus le contrôle sur sa propre existence. Alors il abandonne tout. Il est trop attiré par la facilité. L'Homme se définit trop par sa facilité d'être. Jugson en était la preuve vivante, au même titre que les bourbistes. Entre souffrir injustement et donner des informations pour ne plus souffrir, quoi de plus facile? Donner les informations. La torture est un tremplin à la facilité. Elle montre combien l'humain est faible, égoïste et facile. Il ne peut aller au delà de ce qu'il pense. Il est facile pour lui d'être bourbiste. C'est tellement plus drôle d'être le contraire de ce que tout le monde est. Mais il n'est le contraire de personne. Simplement de la force et de la puissance.

L'Homme peut être détruit. Un monde sans amour est un monde monstrueux. Il y a en tout homme l'ombre d'un monstre. Et parfois, le monstre se montre plus fort que l'être humain en soi.

De quelle façon pouvait-on définir des êtres comme Eris Valverde et Lincoln Crow? Des êtres aussi monstrueux et pourtant si proches de l'intelligence humaine?
Valverde, depuis la mort de Jeanne était devenu un monstre. Ce déchirement en lui l'avait rendu aussi monstrueux que beaucoup d'autres. Il vivait de cette haine pour les nés-moldus depuis si longtemps. A chacun sa façon de haïr, à chacun ses raisons. Mais le vieil homme n'était pas un fanatique pour la simple raison qu'il était nécessaire qu'il y ait en ce monde un fanatique puriste. L'amour avait été pour lui un barrage aux manipulations sociales et idéologiques de la famille Valverde durant toute son enfance. Son être en était seulement trop imprégné. Il baigné dedans comme on baigne un enfant dans son tout premier bain. La mort de Jeanne avait fait écrouler ce barrage solide, beau et humain. Jamais personne ne pourrait savoir ce qu'il serait devenu si ce jour là, la jeune moldue ne s'était pas fait renverser par un camion. Jamais personne n'aurait pu savoir ce que serait devenu Eris Valverde sans la mort de l'être qu'il aimait.
Toutefois, le monde avait en face de lui l'être qu'il était devenu. La profonde blessure qu'avait provoquée cette mort avait alors aspirée toutes les horreurs et la haine de la famille Valverde. Peu à peu, cet enfant s'était montré bien plus intelligent que certains adultes, bien plus idéologique et extrême que les plus aguerris politologue de la famille. Cette blessure était devenue une arme redoutable. Si grande qu'elle s'était installée en Eris Valverde comme une personnalité se construit. Elle faisait partie de ses bases. Elle avait construit l'être qu'il était. Et c'est de cette blessure qu'il bâtissait chaque jour son quotidien dans la haine, l'idéologie et la politique.

Pourrait-on un jour torturer Valverde? Pourrait-on le briser comme on avait réussit à briser Crow et Jugson?
Il suffirait de quelques heures pour venir à bout physiquement de ce vieil homme. Son vieux corps ne supporterait pas longtemps la torture. Il en serait tout autre de son esprit. Personne ne savait qui était Eris Valverde et personne ne le saurait jamais. Les Hors-la-lois auraient faire ce qu'ils voudraient, une seule personne aurait pu un jour détruire Valverde à cause de ce qui l'avait déjà détruit auparavant. Mais cette destruction n'était plus possible. La blessure était si grande qu'elle en avait oublié sa propre forme et sa propre définition. Il vivait de cette blessure et le seul moyen de le faire changer serait de la refermer. Alors l'amour reviendrait et le monstre disparaîtrait. Mais le seul but des Hors-la-loi serait de faire souffrir le vieil homme, le faire souffrir jusqu'au bout. Mais la haine coulait dans son sang comme la nuit vient après le jour. Il était construit par la haine. Jamais personne ne pourrait démonter psychologiquement Eris Valverde.

Il est dur de déterminer qu'est-ce qu'un être humain fort. L'idéologie est toujours plus forte que la torture et la souffrance. Mais quand elle prend sa source dans la souffrance, alors le silence évoque tant.
Les êtres remarquables dans ce qu'ils font sont ceux qui ont connu la souffrance. Les résistants les plus forts étaient ceux qui avaient perdu une raison de vivre et c'est cette perte qui était alors devenue peu à peu une raison de vivre. Il en était de même pour tous ceux qui servaient Lord Voldemort, du moins, la plupart. Tous ceux qui avaient un jour souffert et rendu cette souffrance raison de vivre ne seraient pas démontables psychologiquement. Il faudrait les éliminer physiquement, les abattre tels des monstres, parce que rien d'autre ne pourrait un jour les arrêter dans cette folie meurtrière.

Crow utilisa à merveille ses compétences en torture. Il égalait de loin les plus brillants Mangemorts et devenait peu à peu redoutable. Guerrier de l'ombre, il trouverait un jour le moyen de s’immiscer dans les plus hautes sphères et montrer qui il était véritablement. Il réussirait à devenir indispensable mais cela deviendrait mérité. Il irait sans-doutes très loin. Il était maître en son domaine justement parce que sa vie devait être construite par la souffrance. La souffrance était devenue raison de vivre tant elle avait cousu l'habit que tous les jours il mettait. Crow était souffrance. Tant d'êtres étaient souffrance. Alors à quoi bon les faire souffrir d'avantage? Ils s'y plaisaient.

Valverde se leva de son siège, sa baguette magique toujours en main. La détermination de son regard froid mêlée au calme coutumier de ses traits le rendait quelque peu redoutable. Il était prêt à torturer à sa façon cet être qui n'avait pas tout dit. Il y avait toutes les informations que Crow voulait pour la mission qu'on lui avait donnée. Mais il restait encore certaines choses à faire, certaines bribes d'informations à donner. Car le bourbiste n'était pas encore totalement détruit. Son cerveau était surtout consumé par la vengeance, le rendant bien plus redoutable qu'avant s'il était relâché.

Il marcha d'un pas calme, ni trop rapide ni trop lent pour se retrouver devant la forme humaine ensanglantée que représentait le bourbiste.

« As-tu désormais un nom à donner à l'horreur? »

« Laissez-moi... partir... »

« Pas très original, soulignons-le. »


Valverde observa le corps ensanglanté. Il fit un vif mouvement de baguettes et tous les habits de mirent à fondre pour devenir cendres. Il était totalement nu. On ne reconnaissait plus véritablement le corps du jeune-homme. Des muscles bien dessinés, sans cicatrices anciennes. Le sang coulait cependant abondamment de ce corps déchiqueté.

« Le corps reflète la condition. Nous t'avons laissé du temps pour te reposer mais nous avons guère terminé de te demander quelques informations. D'après tes dires, il semblerait que tu aies été embauché dans l'armée bourbiste d'Irlande. Que peux-tu me dire sur l'ambiance qui s'y est installée? »

« Je n'ai plus rien à dire... Faites ce que vous voulez de moi... »

« Si telle est ta volonté... »


Valverde pointa alors sa baguette sur le bourbiste. En quelques secondes, il fut projeté contre la tente. La situation n'aurait pas été si dramatique si son corps n'avait pas que simplement butté contre le voile. Les deux bras de Donovan était encore accrochés à la poutre grâce à la chaîne de fer magique.
Les hurlements de ce dernier résonnaient dans tout le camps. Les bras ensanglantés étaient toujours suspendus.
Le vieil homme s'avança vers le jeune homme et le souleva de sa baguette magique.

« Ta cause est utopique. Ton armée est utopique. Où est-elle tandis que tu es ici, à notre merci. Si, comme le prétendent les bourbistes, la cause de chaque être est une raison de vivre, où sont-ils maintenant? Et pourquoi ne s'est-elle pas sacrifiée pour la cause que tu défends? Tu es seul. Le bourbisme promulgue l'intérêt personnel. Regarde jusqu'où cela t'a mené. » Et il le lâcha. Le corps tomba au sol dans un souffle de souffrance. « Tel un chien abandonné, tes maîtres t'ont oublié. »

Valverde le laissa, au sol, manchot des deux bras. Du sang continuait à s'écouler. Il ne s'agissait cependant pas des deux membres les plus importants qu'il soi. Il vivrait encore quelques heures.
Le vieil homme s'éloigna pour observer la scène. Il donna l'ordre qu'on fasse entrer sa fiancée. Elle hurla à la vue de son amant au bord de la mort. Elle fut alors suspendue au même endroit où il l'était avant la perte de ses deux bras.

« Tu as une minute, bourbiste, pour la libérer. Si tu y arrives, vous partirez. Sinon, elle mourra et tu auras encore quelques petites informations à nous offrir. »

La voix calme, presque doucereuse du Directeur du Département de l'Ordre Nouveau semblait presque envoûter chaque être humain présent dans la salle.
Le jeune-homme se leva alors extrêmement difficilement, hurla de douleur, fit quelques pas, s'écroula au sol. La française pleurait. Elle savait, comme dans ces terribles tragédies grecques où le destin des personnages est déjà dicté à l'avance et où seulement la façon avec laquelle ils arrivent au bout de celui est essentielle aux yeux des spectateurs, elle savait qu'elle allait mourir. Ses larmes silencieuses et son silence brisait encore plus Donovan.
Il réussit cependant à se lever et à aller jusqu'à la corde. Il tenta tous les moyens, même jusqu'à se briser les dents. contre la chaîne de fer. Alors les yeux de la française se posèrent sur celui pour lequel elle allait mourir, il y eu un déchirement d'être, un choc et elle hurla. Ses entrailles se déversèrent sur Donovan qui, s'il avait eu des mains, auraient été retenues. Elle agonisa devant lui.
Valverde, toujours calme repris la parole.

« Elle t'a abandonnée aussi. Tu es seul, totalement seul. Ils sont tous partis. A quoi bon se battre pour des personnes qui t'ont abandonné. »

Le résistant hurla de douleur et de vengeance et se rua sur le vieil homme. Ce dernier, dans un regard terriblement froid mis en avant sa main. Le jeune-homme se retrouva projeté à quelques mètres en arrière. Les runes sont toujours utiles.
Il pointa de nouveau sa baguette magique sur Donovan. Des liens blancs virent l'encercler et le fixer au sol.
Valverde vint se mettre à genoux à côté de lui.

« Je suis ton seul secours. Le seul qui puisse te sortir de là. Tous t'ont laissé à ton sort. Je peux encore te sauver. IL te suffit tout simplement de me parler du camps Irlandais. »

« Ils... ils... ils disent que vous voulez la destruction de la Sorcellerie... Nos familles sont en danger... nous devions les protéger... »

« Ta famille est en danger depuis bien plus longtemps que tu ne le penses Donovan. Tu étais le seul qui pouvait interpréter la source de ce danger. Et tu t'es trompé. Tu paies le prix de ta faute. Nous gagnerons cette guerre. Les sorciers seront heureux et en dehors du danger. Ils vivront avec leur famille, unis. Le bourbisme vous a appris à ne penser qu'à vous. La preuve en est actuellement. Tu es seul. Les tiens ne veulent plus de toi. Regarde par toi-même où mènent les intérêts privés... »


Valverde se leva, ordonna qu'on fasse "entrer les moldus". On exécuta les ordres et deux êtres à l'allure dépravée, l'air complètement étourdit et ailleurs firent leur entrée dans la tente. La femme manqua de vomir à la vue du corps vidé d'entrailles et l'autre sans bras.

« Moldus, vous avez le choix. Vous pouvez partir tous les deux saints et saufs et votre fille vous sera rendue. Ou alors, l'un de vous partira seul, avec cet homme. Il pourra alors être soigné. L'autre restera ici avec son enfant. Partez tout de suite vous deux si le premier choix est votre décision, ou l'un de deux reste si le deuxième vous semble plus profitable. »

Les deux moldus n'hésitèrent pas longtemps et partirent en courant tous les deux en direction de la sortie. On entendit un cri sourd, puis plus aucun bruit. Ils avaient été executés dans leur course effrénée.

« Ils avaient la chance de te sauver. Ils avaient la possibilité de sauver celui qui se bat pour leur cause. Et ils t'ont laissé. Tout cela simplement parce que tu as refusé de répondre à ma question initiale. Vois où cela t'a mené. N'oublie jamais, bourbiste, les moldus ne servent que leurs propres intérêts. Lutter pour eux est une chimère destructrice. » Il s'adressa aux deux gardes. « Stoppez l’hémorragie et laissez-le attaché dans la tente pour les prisonniers. Nous aurons besoin de lui un peu plus tard. » Les liens magiques disparurent et on amena dehors l'agonisant. Valverde se retourna dans la direction de Crow. « Je pense que nous pouvons passer au suivant. »
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Lincoln Crow
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Lincoln Crow


Aux prémices d'une croisade || PV Lincoln Crow  Empty
MessageSujet: Re: Aux prémices d'une croisade || PV Lincoln Crow Aux prémices d'une croisade || PV Lincoln Crow  EmptySam 10 Nov - 18:56

Il existait une chose qui laissait perplexe le mangemort Lincoln Crow. Il n'arrivait pas à saisir le but, ni même le fondement de cette pensée et ne comprenait pas l'étendue du geste. Il était tout à fait sceptique face à ce concept et essayait le plus possible d'en connaître les ficelles et les possibilités : la pitié. Impossible d'y arrivait, c'était plus fort que lui, il n'y voyait pas d'intérêt. Pourquoi accepter la rédemption d'un traître, d'un nuisible, d'un moins que rien, d'une victime ? Pourquoi accepter de racheter la faute de l'autre alors qu'il doit payer pour son crime ? Le crime. Voilà bien quelque chose qu'il appréciait. On parle de crime à tout va, on dit « criminel » à un homme qui ne l'est pas, et « justicier » à celui qui l'est potentiellement. D'où tire-t-on le sens des mots et leur justification ? Lincoln était un homme dangereux à n'en pas douter, fanatique et foncièrement mauvais. Il n'y avait en lui pas l'once d'une bonté, surtout depuis son passage à Little Hangleton. Il était devenu une machine à tuer, un être sans compassion, sans autre sentiment que la haine. La haine induisant la colère, et la colère la tristesse. Il était triste très probablement, mais comment en être sûr ? L'homme ne laissait rien paraître. Il était de marbre, toujours, froid, un visage grave, bien souvent tendant à faire pâlir un mort devant tant de férocité, car il était féroce. Féroce dans ses gestes, dans son idéologie, dans sa manière de vivre. Il était féroce car c'était un animal non ? Une bête sauvage. Et quand il entendait ses victimes, les bien pensants résistants, l'insulter de tous les noms, eux pensant le blesser avec des « Monstre » et autres joyeusetés, lui, voyait là une vérité indéniable. C'était un monstre, un vrai de vrai, le genre à accepter la mort d'un autre tout simplement parce que c'est... plaisant ? Beaucoup d'autres mangemorts tuaient sans se poser de question, à l'image de Mulciber, mais étaient-ils monstrueux ? Fous, très certainement, mais pas monstrueux. La monstruosité est un mal qui ronge l'être, le perverti et au fond, si la victime pense être en proie à la monstruosité d'un autre, c'est faux, c'est en réalité le sorcier faisant preuve de monstruosité qui est en proie à ce même concept. Être dépendant. C'était ça être un monstre. Être dépendant de sa condition de meurtrier, de tortionnaire, car un monstre aime l'être. Il aime voir le sang couler, les larmes couler, les cris sonner, les âmes s'envoler. C'est un Homme probablement plus animal qu'être humain, et il se sent exclu, ne pensez-vous ? Comment se considérer intégré à une société qui ne vit pas de la même façon ? Comment accepter faire partie d'un groupe social dans lequel personne ne comprend réellement le sens du mot « souffrance » ? Le mal n'est créé que par le mal lui-même. Le Monstre n'est pas plus monstre qu'un autre tortionnaire l'ayant un jour eu sous sa baguette, et c'était précisément en ce sens là que Lincoln pensait être un être d'immondice car lui... personne ne l'avait torturé. Il était né comme ça. Il avait grandi comme ça. Il était monstre « comme ça ». Alors, nous vous posons la questions : est-il plus qu'une bête sauvage ?

La nature avait quelque chose de réconfortant pour Lincoln car il la voyait comme tout aussi cruelle que lui. Après tout n'est-ce pas la Nature qui amène à la mort ? A la souffrance ? Ce n'est pas l'invention de l'Homme tout ça, c'était là avant. Ça a toujours été là, et ça le sera toujours. Alors Lincoln n'est en réalité qu'un tortionnaire de passage, simplement bon à retranscrire la cruauté de la nature selon certaines méthodes qu'il affectionne, car elle le laisse faire. Elle voit là un messie de la souffrance qu'il est nécessaire d'avoir afin de faire comprendre aux autres êtres de son espèces qu'ils ne sont à l’abri ni de la vie, ni de la mort. Que tout ça ne tient qu'à un fil, et ce fil est constamment soumis à la menace du ciseaux... ciseaux tenus par Lincoln Crow en personne dans la situation actuelle. Ne serait-il donc pas plus qu'un messager ? Probablement pas, et il y croyait. Il ne se considérait pas plus qu'un Sorcier, un être au service de la souffrance, mot naturellement naturel. Il avait souffert, oh ! Ça oui. Que ce soit durant son enfance, sa jeunesse, Azkaban, ou même après, il souffrait depuis longtemps, trop longtemps, et il était conscient que ce n'était pas terminé, il souffrirait jusqu'à sa mort, qu'il voyait déjà comme une libération. Une libération qu'il ne voulait pas provoquer. Il considérait, à juste titre, que seule la Nature pouvait décider de la fin de son œuvre et de son passage. Il était absolument impensable pour lui de se suicider car cela reviendrait à contre-dire l'ordre naturel des choses. Si il doit mourir demain de la main d'un autre sorcier, c'est que la Nature aura décidé qu'il n'avait plus sa place parmi eux. Point. Mais le suicide... forme indéniable de la faiblesse d'esprit et de l'inaptitude à la survie. Qui d'autre, mis à part les nuisibles, peut penser ainsi ? Se dénigrer de cette façon ? Non... le Sorcier ne peut être aussi bas, il ne peut pas... et pourtant il le fait, parfois. Pourquoi ? Lincoln n'arrivait pas, là non plus, à saisir le fonctionnement de certains sorciers du même style que lui. Il n'était pas foncièrement différent de John Mulciber, d'Eris Valverde, ou de Lord Voldemort. Il voyait les choses différemment, et chacun d'ailleurs voyait les choses différemment, mais d'aucun ne pensait à aller se pendre afin de se libérer d'une charge, non bien sûr. Alors comment faisaient les autres, ceux qui se suicidaient ? Avaient-ils un truc en plus qui leur permettait d'y penser ? C'était tiré par les cheveux, et Lincoln n'aimait que le concret et le correct. Il n'était que très rarement utopique et ne voyait jamais le flou quand il pouvait être clair.

Il observait la démarche de Valverde sans vraiment y prêter attention. Il reconnaissait l'homme de l'Ordre Nouveau comme un expert en matière de torture psychologique. L'art de briser l'âme n'était pas un art facile. C'était complexe, tordu, et volontairement difficile. Il fallait être solide pour y parvenir avec efficacité. Lincoln n'y était pas, à proprement parlé, disposé, car il préférait frapper et prouver à l'autre son omniscience, cependant, il trouvait cette façon d'aborder la torture tout à fait remarquable et d'une beauté sans égale – exceptée la torture par les sentiments qui restait la plus belle d'entre toutes. Lincoln ne lâchait pas du regard le bourbiste qui souffrait, indéniablement, et qui subissait la pire des atrocités. Lincoln était suffisamment monstrueux pour se délecter de la souffrance d'autrui et il semblait que rien ne le choque ou ne le dégoûte... Ah si, un rapport sexuel entre ou avec moldu. Alors là, c'était spectacle d'horreur, il en aurait vomi tant ça le révulsait. Crow était un grand fanatique, un illuminé du purisme, il y croyait dur comme fer et était même plus que cela. Il était le purisme, comme Eris l'était à sa façon. Ces hommes étaient des figures du purisme, pas par leur poste, mais bien par leur manière de vivre. Il rejetait la nuisibilité. Il la haïssait plus que tout. Elle les dégoûtait.

-Amenez la suite.
-Monsieur, deux bourbistes viennent de se suicider.
-Comment ?
-Poisson visiblement.
-Bon. Brûlez les corps. Combien en reste-t-il ?
-Deux bourbistes Monsieur, et les deux moldus.
-Amenez les deux bourbistes.


Les deux suivants étaient deux frères. Le premier, l'âiné, était âgé d'approximativement trente ans, et le suivant devait avoir cinq ans de moins. Ils étaient costauds, mais pas assez comparé aux colosses qui les amenaient jusqu'à leurs tortionnaires. On les installa, tout comme Donovan, et on les laissa pendre comme ça jusqu'à ce que Lincoln s'approche. Lentement, d'un pas lourd, le regard pesant, froid. Il avait les mains croisées dans son dos, tenant sa baguette.

-Messieurs Etham et Charles Lee. Frères de sang, sang souillé par une mère nuisible. Puisse sa carcasse pourrir où qu'elle soit. Bien. Vous êtes accusés de conspiration contre le régime et de participation à une vingtaine d'attentat dans l'Intendance. Vous êtes évidemment condamné à Azkaban pour le restant de votre vie... ou peut-être au baiser ? Qui sait, au fond, vous ne méritez pas mieux... nuisible vous êtes nés, comme des nuisibles vous périrez.
-Oh ! La barbe Crow, ferme la.
-T'es chiant à la longue.
-Bien sûr. En attendant qui est attaché Etham ? Oh ! Et j'ai une petite surprise pour vous. Faîtes le entrer.


On amena un homme relativement âgé, la soixantaine voire un peu plus. Lincoln le choppa violemment et le plaça devant lui, en exposition devant ses fils, à genou. Les mains du vieil homme étaient liées dans son dos, et il semblait avoir pleuré. Autant dire que les geôles du camp d'organisation puriste de Sligo n'étaient pas des plus agréables. Lincoln fixait alors les deux jeunes hommes avec une plaisance sans égale. Il adorait ça, soumettre l'impensable aux yeux de ses victimes.

-Bien. Puisque vous nous affirmez n'avoir rien à dévoiler quant aux plans de vos supérieurs, nous allons pouvoir tuer ce bon vieux Morris hein ?

Il se retourna et s'approcha de Valverde.

-Allez-y, ils ont déjà été torturé avant d'être amenés. Vous pouvez faire venir les moldus à votre guise, le groupe les ayant cueillis affirme qu'ils ont un lien avec le maire du village et sa femme... mais ils n'ont pas voulu cracher le morceau.

Encore un beau spectacle en prévision. Tandis que Valverde s'attardait à déstabiliser ses nouvelles victimes, Lincoln quitta la tente, rejoignit celle du commandement et y trouva deux de ses hommes qu'il avait fait demander.

-Bien, occupez des préparatifs, Monsieur Valverde et moi-même allons venir ici après. Et Peter, allez me chercher le dossier de sécurité du territoire occupé.
-Bien Monsieur.


Sur ces mots, Lincoln quitta la tente, et retourna au théâtre de l'horreur où déjà Eris commençait les hostilités par un jeu d'acteur d'une incroyable atrocité.
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Eris L. Valverde
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MessageSujet: Re: Aux prémices d'une croisade || PV Lincoln Crow Aux prémices d'une croisade || PV Lincoln Crow  EmptyJeu 15 Nov - 18:55

"Moi je t'offrirai des perles de pluie venues de pays où il ne pleut pas. Je creuserai la terre jusqu'après ma mort pour couvrir ton corps d'or et de lumière. Je ferai un domaine où l'amour sera roi, où l'amour sera loi."

La peur. La peur sclérose. La peur empêche l'homme de faire l'avancée du chemin qui lui est destiné. Il ne bouge plus, il est immobile et ne peut plus avancer. Il ne reste de lui plus qu'une ombre, des mots, des gestes. Mais si les gestes et les mots sont rien, que lui reste-t-il? Que reste-t-il à un être humain fondu par la peur d'avoir peur. La peur de la mort, la peur de la vie. La peur de tout ce qui peut entourer. On ne cherche qu'une seule chose: y échapper. Partir loin de cette ombre de l'ombre, cette vie où rien n'est réel hormis ce sentiment horrible que peut être la peur.
La peur de la peur elle-même est bien plus forte que les origines de cette peur. On a peur parce qu'on sait que quelque chose peut nous créer ce sentiment de peur. Alors on cherche à partir le plus vite possible, vers un monde où la facilité et la souffrance ne viendra pas ternir une existence innocente et qui ne se préoccupe pas des autres.
On cherche à échapper dans un ultime souffle, un cri ultime tempétueux. Ce cri d'une âme meurtrie où l'être cherche à se retrouver quelque part. On ne veut plus souffrir. Souffrir nous fait peur, bien plus que cela nous fait souffrir. On sait que l'on souffre, on s'imagine en train de souffrir, comme si on assistait à sa propre torture et alors, on supplie que cela cesse. On a peur, on gémit, on hurle, on souffle. On ne veut plus, on ne peut plus. On ne demande qu'une chose: arrêtez. Je ne peux plus avoir peur. C'est impossible. On ne peut plus vivre dans une telle souffrance. Épargnez-moi une dernière fois. Tout ce que vous voudrez. Vous saurez tout ce que vous voudrez. Mais cessez, pour l'amour du ciel, cessez ces horreurs. Je ne peux plus.
Et alors l'âme se brise en magnifiques morceaux. L'être n'existe plus. Il est fond, disparaît. Une ombre, il en reste plus qu'une ombre de ce qu'on a été. Et tout tombe. Les masques en premier, les mots après.

Comment pouvait-on être aussi vieux, comment pouvait-on afficher autant de calme dans ce visage à l'air insouciant et être aussi monstrueux? Qu'est-ce qui pouvait rendre un être aux dimensions humaines un monstre de plus. Une créature. L'ombre en nous qui dans un ultime cri de détresse ressort et prend peu à peu place. Rien ne change. Les siècles n'ont jamais fait changer les êtres. Leur monstruosité prend tout avec elle. Les moindres traits viennent l'accompagner. Le visage ne change pas, bien au contraire. Le corps se retourne contre l'âme de son propriétaire. Le corps devient l'instrument de la monstruosité. Peu à peu, il laisse place aux horreurs sans jamais ne changer de visage. Le visage ne changera pas. Il restera. Et au contraire, il participera à cette révolte. Il participera à cette mise en place de la monstruosité, au point même de créer quelqu'un d'autre. Les faiblesses deviennent les forces et les forces se retournent pour devenir faiblesses.
Il fallait aller loin, profondément dans les abîmes de l'être pour comprendre des parcelles encore inexplorées. Il fallait creuser, montrer une intime volonté de voir en l'être le monstre et plus encore. Comprendre les fondations de cette monstruosité, comprendre comment le tout avait fini par ce retourner pour ne devenir que des fidèles et ingénieuses armes.

"Ne m'oublie pas. N'oublie pas qui je fus car jamais je n'oublierai qui tu fus. Pars loin. Laisse-moi souffler une dernière fois. Ecoute, vois. Mon souffle n'est que l'ultime cri de guerre d'une âme détruite. Ne m'oublie pas. L'âme hurle, brise, blesse. Mais l'âme jamais ne souffrira de ta présence.
Reste qui tu es, car jamais rien d'autre ne pourra te sauver.
Tu es lié à ce triste et décadent destin de l'humanité: mourir.
Laisse-moi encore, je t'en supplie, laisse-moi encore hurler mon amour."


Le souffle de la mort avait accompagné l'humanité depuis sa naissance. L'être humain avait toujours semblé être propice à l'auto-destruction. Il n'avait pas mieux qu'en détruisant les siens et en s'auto-détruisant. Il n'avait pas réussi à aller plus loin que cet état de barbarisme. Dans un cercle sans fin, au cycle perduré, il restait en de tels lieux et se défendait d'être cet animal dont tant y voyaient le mal. Il se défendait de causer la mort des siens sous prétexte de croire que les morts n'étaient pas les siens. Il est souvent plus facile de tuer que de donner la vie. On prétend être assez grand pour juger de la place d'autrui dans ce monde. On prétend qu'il y existe que deux sortes d'êtres: les manipulateurs et les manipulés. Parce que tout ce que l'on cherche c'est un résultat immédiat, une source de conviction dont on ne peut douter car les fruits sont plantés, murrissent et peuvent être mangés en l'espace de quelques secondes. On ne se contente plus d'attendre que le fruit arrive à maturation. On veut autre chose. Alors on invente une société d'homme. On s'invente un monde où tout est possible sur le champs. Mais la nature n'est pas comme ça. Elle n'offre pas de résultats directs. Jamais elle ne le fera car l'homme ne prendra jamais conscience que l'on reçoit bien plus que l'on donne. Ainsi, on pense qu'il y a les manipulés et qu'on peut se prétendre manipulateur. On ne veut pas creuser sa propre tombe alors on préfère se rassurer et obliger les autres à creuser la leur. Mais on est l'objet de la peur de devenir manipulé. Mais inconsciemment, on devient manipulé. On est manipulé par notre conscience défaillante. La peur a pris le dessus. On se rassure. On cherche à être quelqu'un d'autre que tout le monde.
On a peur.
On est autant manipulé que le manipulateur. Alors que penser? Le monde est-il régit de cette façon? On se conforte à le penser et jamais réponse ne viendra, car jamais réponse il n'y aura. La réponse est en chacun. A chacun de l'entendre.

« Messieurs Etham et Charles Lee. Frères de sang, sang souillé par une mère nuisible. Puisse sa carcasse pourrir où qu'elle soit. Bien. Vous êtes accusés de conspiration contre le régime et de participation à une vingtaine d'attentat dans l'Intendance. Vous êtes évidemment condamné à Azkaban pour le restant de votre vie... ou peut-être au baiser ? Qui sait, au fond, vous ne méritez pas mieux... nuisible vous êtes nés, comme des nuisibles vous périrez. »

Les yeux noirs et froids du vieil homme se levèrent. Il était perdu dans ses pensés. Un léger vent s'était levé et réussissait à passer sous les pents de la tente. La robe de Valverde fut légèrement secouée avec cet effet. Il ne quitta son regard paisible et glacial des deux êtres attachés. Que pouvait-on ressentir d'autre que de la pitié pour tant d'âmes égarées?

« Oh ! La barbe Crow, ferme la. »

« T'es chiant à la longue. »

« Bien sûr. En attendant qui est attaché Etham ? Oh ! Et j'ai une petite surprise pour vous. Faîtes le entrer. »


Le vieil homme se leva au moment où Crow quittait la tente. Son vieux corps laissant apparaître les stimagates de temps de blessures. Une robe voltigeant avec le vent levant. Il s'avança et observa les trois prisonniers. Si proches de la morts car si proches des deux extrémités.
Valverde leva sa baguette et le vieillard fut soulevé par la gorge, comme si une main invisible et insidieuse avait décidé de lui régler son compte.

« Tu as menti. Nous sommes de vieux hommes toi et moi n'est-ce pas? Les années nous ont trop appris à nous méfier des autres pour être aussi ouverts, même sous la torture. Qui est le plus valeureux? Qui vivra? Cela nous importe peu. Notre combat, nous l'avons voulu, nous y croyons. Qu'est-ce que la mort pour une âme courageuse? Après tout, les choses ne sont rien de plus que ce qu'elles sont. Mais un jour où l'autre, tous, vous périrez. Et il ne s'agira pas d'ultimes souffles. Et s'agira de la fin d'une ère. Celle de la désolation. »

Alors le corps s'écroula à terre et se relevant péniblement, il n'eut à peine le temps de se rendre compte de qui arrivait. Valverde, la baguette pointée vers lui avait fait un mouvement fin, rapide et mesuré. Une bruit de coupure se fit, du sang jaillit, la tête tomba. Les cris n'avaient pas eu le temps de monter.
Valverde regarda les deux homes. Alors ils comprirent. Ils comprirent que le monde qu'ils voulaient n'allaient pas avec celui qui était actuellement celui de tous. Ils comprirent que leur place n'était plus ici. Ils comprirent dans un tel effet de désolation et d'effroi que leur mutisme exprima cette peur inconsciente. Ils comprirent alors que l'issue de leur combat serait la mort. Car il n'y avait pas d'autres issues. Eux-mêmes s'étaient vantés de cette issue, mais ils n'en croyaient pas la moitié. Et ils comprirent alors à quel point ils avaient échoué. A quel point leur existence s'arrêtait maintenant. Ils venaient de mourir. La mort respirait en leurs corps et les battements des coeurs n'étaient que la marche funèbre vers laquelle ils se dirigeaient. Tout était terminé.

Crow revint.
Les deux êtres agonisaient, le ventre ouvert, les entrailles se déversant. Leur ami, leur compagnon, leur mentor avait péri lui aussi. Le bourbisme périssait. Chaque minute, chaque seconde où la nature respirait, c'était pour ôter la vie à ses ennemis.
Dans ce silence d'agonie, le vieil homme était assis sur une chaise en bois, le visage paisible, le regard à l'horizon.

« Il semble, Crow, que le bourbisme fait perdre la tête. Bien, marchons. Le temps nous est compté, et la journée est loin d'être terminée, n'est-ce pas? »
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Lincoln Crow
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MessageSujet: Re: Aux prémices d'une croisade || PV Lincoln Crow Aux prémices d'une croisade || PV Lincoln Crow  EmptyDim 18 Nov - 21:25

Lorsque l'on aurait pu croire à une atrocité sans nom dans la tente d'interrogatoire du camp puriste, Lincoln voyait un spectacle d'une infinie cruauté. Au final, est-ce qu'il considérait cette atrocité comme une mauvaise part de l'Humanité ? Pas du tout. Au contraire, le mangemort voyait cette violence comme un nouvel art, celui de l'expression humaine. Comment mieux représenter l'horreur qu'en mettant en scène son acteur principal ? L’Homme est cruel, l'animal ne l'est pas, car la cruauté est un concept humain et non naturel. L'animal tue pour se nourrir, pour survivre, tandis que l'Homme se contente de tuer par pur plaisir, peut-être parce qu'il ne sait que ça au fond ? Ou peut-être car il ne le connaît justement pas assez ? Tuer est un acte que l'on qualifie d'odieux, pourtant, n'est-ce pas là l'unique représentation de la puissance recherchée par tout être vivant ? La puissance, ce sentiment si profond que même le plus désintéressé des Hommes est obligé de poursuivre, car le bonheur né du sentiment de puissance, et l'accroissement du sentiment de puissance ne peut être conduit que par l'action de l’assouvissement des autres, de l'inconnu, du « reste ». Alors voilà comment l'Humain se contente de justifier ses horreurs : la puissance. Il ne tue pas pour la religion, ni même pour l'idéologie, ni même pour son pays, pour sa famille, ou tout autre entité d'une incroyable subjectivité, non, l'Homme tue pour la puissance. Alors ne pourrait-on pas considérer cette dernière comme le moteur même de la condition Humaine ? Probablement que si, et c'est dans ce sens que l'on pourrait voir la mise en scène d'un spectacle aussi affreux comme un art de toute beauté, car quoi de plus beau que la parfaite représentation d'une notion abstraite et insaisissable ?

Le bourbisme était une sorte d'atrocité de l'Homme. Celle qu'il avait construite après maintes et maintes époques de servitude et de faiblesse. Lincoln ne pouvait voir là-dedans qu'une faiblesse de la race dominante, la race sorcière qui s'était probablement pensée trop puissante pour être atteinte. Elle s'était donc reposée sur ses acquis, sur son domaine, au point d'en oublier sa supériorité naturelle, et alors, sans qu'elle s'en rende compte, elle avait perdu le contrôle de ce qu'elle pensait dors et déjà à elle. La race sorcière avait péri ce jour-là. Elle avait perdu la première guerre face aux moldus, face aux nuisibles. Elle avait perdu tout ce que la Nature avait construit pour elle, elle avait perdu cette domination incontestable, et alors vint l'ère de la défaillance magique. Celle que l'on aurait pu nommer « la honte ». Les sorciers se cachèrent, trop terrifiés par le sort qui leur été réservé dans le monde nuisible. Et alors qu'ils auraient dû combattre, faire valoir leur domination, reconquérir la Terre qui leur est due, eux, en couards qu'ils furent, préférèrent refuser le combat, et laisser la race moldu prendre le dessus, définitivement. Pour quel motif ? Personne ne saurait vous répondre assurément, mais l'on aurait pu supposer par pitié, par fragilité d'esprit, par faiblesse, par peur, ou même par « conviction ». Le bourbisme est, aujourd'hui, ce qu'il était sous un autre nom il y a des siècles de cela. On nommait cela « La protection », mais quelle ne fut pas la surprise des véritables êtres de magie lorsque cette « protection » ne permit pas à la Sorcellerie de se sortir du trou dans lequel elle s'était, elle-même, fourrée. On aurait pu avoir pitié de la Sorcellerie, alors qu'elle s'enfonçait peu à peu dans la vie clandestine, dans cette affreuse peur d'une race moins puissante. Les Nuisibles ont ce que les Sorciers semblaient ne pas avoir : la rage de vaincre.

Oui, mais voilà, tout était sans compter sur la relève du Seigneur des Ténèbres. Que dire lorsque la Puissance et l'absolue Vengeance du passé sont réunis en un seul être doté de pouvoirs magiques ? Rien. Il n'y a rien à dire. La domination des Ténèbres était un fait établi dès le départ. Comment contester une telle avancée ? Impossible, strictement impossible. Les moldus ont perdu eux aussi ce qu'ils pensaient acquis en pensant que les Sorciers ne relèveraient jamais la tête, et cette absence de considération des risques vient avant tout de l'oubli de la Sorcellerie qu'ils ont opéré. Ne pas se perdre dans les toiles de l'Histoire est important : elle est loin l'époque de la réunion des races. Celle où les Sorciers et les Moldus collaboraient ensemble, main dans la main. Oh ! Bien sûr, on aurait pu supposer que les Sorciers avaient perdu la Guerre à ce moment là, que nenni ! C'est à ce moment là que les Moldus ont, eux, perdu la trace de la Sorcellerie. Alors qu'ils auraient pu suivre les pas des Sorciers, ils ont préféré se perdre dans les multiples chemins de la Nature, pensant percer à jour ses secrets les plus enfouis, et dans un sens, ils y parviennent jour après jour depuis plus de deux milles ans... que n'est la Science moldue si ce n'est une machination allant à l'encontre de la Nature ? Il est évident que si les choses ne s'améliorent pas concernant la condition Sorcière face à la race Nuisible, bientôt, leur Science viendra à bout des plus profonds secrets de la Nature, à savoir les fondamentaux de la magie, et alors, à ce moment précis, Lincoln avouera de son propre-chef que la Sorcellerie aura définitivement et irrémédiablement perdu.

Mais jusque là, il avait du temps pour les exterminer, tous, jusqu'au dernier Nuisible de cette Terre.

-Le Bourbisme ne semble pas faire que perdre la tête.

L'autre mangemort se leva de son siège où il avait pu contempler son œuvre sanglante. Magnifique Tableau si il en est, Lincoln fit signe aux hommes de garde de nettoyer les lieux et d'exécuter le reste des prisonniers. Pas de pitié était un concept sans faille en temps de Guerre, et Crow était un Militaire ayant mené bien des batailles pour en arriver là où il était aujourd'hui. C'était probablement l'un des seuls parmi les mangemorts à connaître les ficelles de la Guerre pure actuelle. Certes, Valverde était un ancien guerrier, participant de la Première Guerre, Menroth également, Avery, et tout le reste, mais peu d'entre eux connaissaient les rudiments des nouveaux systèmes de bataille. Il fallait mener les hommes d'une nouvelle façon, et ce n'était plus une guérilla qu'ils mettaient en œuvre, mais une conquête, une domination, comme celle qu'ils auraient dû avoir il y a bien longtemps. L’Histoire suivait un court bien intriguant pour tout Homme s'y intéressant, mais nul doute qu'à la fin, la Sorcellerie vaincra, car comment peut-elle échouer dans cette magnifique entreprise ?

Ils sortirent de la tente, le ciel nuageux de Sligo vint les éblouir un instant, et rapidement, ils se mirent en marche. Lincoln les mena d'abord au niveau des remparts Sud, là où les troupes avaient construit une tour de guet donnant une visibilité plus large et repoussant l'horizon de quelques centaines de mètres.

-Ce que les autres comptent faire pour avancer la ligne de Front du côté de Dublin, je n'en sais rien, mais croyez Monsieur Valverde, les Bourbistes nous attendent au tournant. Au Sud de notre position, des éclaireurs ont rapporté la présence d'une activité humaine suspecte. Impossible d'en savoir plus tant que l'on aura pas amené ici les troupes d'action qui sont encore sur le Front Est... et autant vous dire que ce n'est pas pour demain.

Il fit une pause, s'avança jusqu'à la lucarne, se posta à la fenêtre qui était assez large pour acceuillir deux hommes.

-La sécurité du Campement est largement assurée dans une mesure calculée pour ne pas dépasser le cadre d'invasion. Mais la véritable question reste encore de savoir si Menroth parviendra à saisir l'étendue de la besogne qui l'attend. Cette Guerre est nécessaire, j'en suis persuadé, mais est-ce qu'elle sera une « simple » guerre, je ne crois pas. Je ne suis pas confiant en l'avenir pour tout vous dire Monsieur. Les bourbistes tiennent leur position, et malgré les actions que l'on mène, rien ne vient rabaisser leur motivation. Nous nous frottons à un mur, c'est certain, et inutile de vous dire que les hommes, ici, perdent peu à peu espoir.

Il jeta un coup d’œil derrière lui, et fit dégager les deux gardes du corps d'un mouvement de la tête.

-La condition de soldat est une réalité bien différente de la notre. J'ai toujours pris soin de connaître mes hommes, car on ne peut les diriger sans pouvoir les appréhender. Et ici, nul doute qu'aucun ne voit son avenir sous le bon angle. Nous avons besoin de remporter une victoire Monsieur. Si nous perdons ne serait-ce qu'un hectare de terrain... c'est la fin.

Lincoln était un homme d'une incroyable neutralité en temps de Guerre. Il restait de marbre, et ne semblait affecter par aucune situation. Il voyait simplement la Guerre sous un autre angle, il la voyait de manière objective, prenait du recul, analysait, et en tirait ses propres conclusions, et autant dire que tout était mené pour les foutre dans un beau merdier. Ce qu'avait fait Menroth lors de la bataille de Sligo était du passé, inutile de rester là-dessus, cependant, il fallait être clair sur un fait : la Guerre était mal gérée. Les troupes mal menée, et que dire de l'avancée ? Ça s'éternisait pour gagner un bout de territoire, et aucune victoire à l'horizon. Ils avaient pris Sligo par le sur-effectif, il n'empêche qu'ils avaient perdu la bataille. Comment motiver les troupes après ça ? Discours, sur discours ne change rien, ce qu'il fallait réellement à ces hommes, c'était une victoire, une vraie, une belle. Menée avec brio, menée par les sympathisants du régime, pour les sympathisants du régime.

-Et pourtant, malgré cette baisse de motivation des troupes, il nous faut gagner cette Guerre. Le Seigneur des Ténèbres est bien trop confiant quant à notre réussite pour que l'on échoue... surtout moi, mais encore faudrait-il que quelqu'un se bouge pour faire avancer les choses. Où est Menroth ? De SaintClair attend son aval, et pour l'instant, on a rien. Je ne suis pas un modèle vous savez, au contraire, mais si Menroth considère ses hommes comme des bons à rien tout juste faits pour attendre les ordres patiemment, il se met le doigt dans l’œil jusqu'au coude. Ça va exploser Monsieur Valverde, je le sais, et là-dessus, je me trompe rarement.

Le but n'était pas de faire bouger les choses via Valverde car celui-ci n'était pas chargée de l'avancée de la Guerre en Irlande. Non, il s'agissait avant tout de lui faire constater l'étendue que prenait la Guerre. Oui, le purisme était fort, oui, il s’élargissait, mais par endroit, il peinait à conquérir, et lorsqu'il peinait, les hommes pâtissaient, et ce n'était pas rien de le dire.

Ils bougèrent de nouveau, retournant vers la tente de commandement du camp. Les deux gardes du corps les suivaient, leur carrure imposante laissait largement penser à deux chiens féroces prêts à attaquer à la moindre menace.

-Mais la réalité de Sligo est une réalité de Guerre n'est-ce pas, alors qu'y pouvons-nous ?

Lincoln, toujours réaliste, ne voyait pas la Guerre comme une situation triste. Au contraire, il voyait là l'unique moyen pour les Sorciers de montrer leur puissance et leur domination, autrement dit, la Guerre était un excellent moyen de faire valoir leurs droits. Tandis qu'ils s'installaient dans la tente, on vint leur amener de quoi manger et se désaltérer, au cas où. Le mangemort prit le dossier de sécurité et se contenta de lire en diagonale les rapports. Il était assez expérimenté dans son domaine pour ne pas avoir à lire strictement chaque mot afin de tirer des conclusions.

-Jusqu'ici, nous avons pu réduire la menace terroriste bourbiste dans le périmètre de Sligo de trente-quatre pour-cent. Une belle avancée certes, mais insuffisante vous en conviendrez. Il est nécessaire d'exterminer la menace bourbiste à Sligo, le risque est trop grand... seulement voilà, mes hommes ne peuvent pas tenir. Entre les attentats suicidaires, les embuscades et autres joyeusetés, ils ne peuvent pas assurer leurs postes. J'ai pensé à un stratagème risqué afin de détruire la menace de l'intérieur.


Il se tourna vers l'entrée.

-Agent Brody.

Un homme entra dans la tente, un militaire de taille moyenne, environ un mètre soixante-quinze, les cheveux coupés courts, bruns, le regard froid, strict. Il semblait d'un sang-froid sans pareil, calme, assuré.

-Monsieur Valverde, je vous présente l'Agent Brody du Corps d'Infiltration numéro deux. Un homme dont les rapports témoignent d'une grande efficacité. Je vous expose le plan. L'idée est d'infiltrer la structure bourbiste de Sligo. On soupçonne leur groupe d'opérer clandestinement à partir d'un Pub de la ville que nos agents ont localisé comme étant le Pub « Evernight »... est-ce vrai ? Faux ? Le but est d'en avoir le cœur net en envoyant l'Agent Brody qui sera tenu de s'infiltrer dans leur réseau.

Lincoln prit un verre de Whisky qu'il sirota lentement.

Si je vous parle de ceci Monsieur, c'est essentiellement pour me dire ce que vous pensez de notre Agent. il fit léviter le dossier de Brody jusque devant le Directeur de l'Ordre Nouveau. Il est important d'avoir l'avis d'un expert en analyse psychologique, et quoi de mieux que l'avis du Directeur de l'Ordre Nouveau ? D'autant plus qu'avoir l'avis d'un autre mangemort me satisfait plus que d'avoir le mien.

Jusque là, Lincoln était un homme prévoyant. Il détestait bâcler le travail, et les rapports qu'il rendait le démontraient suffisamment bien
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Aux prémices d'une croisade || PV Lincoln Crow  Empty
MessageSujet: Re: Aux prémices d'une croisade || PV Lincoln Crow Aux prémices d'une croisade || PV Lincoln Crow  EmptyLun 19 Nov - 20:06

Qu'est-ce qu'un être humain sinon un animal doté d'une conscience? Un être vivant comme tous les autres, répondant à des besoins primaires tels que manger, dormir ou boire. Ces besoin fais, il pouvait accomplir son destin supérieur. "Dieu dit: Faisons les humains à notre image, selon notre ressemblance, pour qu'ils dominent sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la terre et toutes les bestioles qui fourmillent sur la terre."
Dans les origines même de l'homme, ce dernier était prédestiné à dominer toutes les autres races. Prenant alors ce postulat, l'être humain y comprit qu'il était de son devoir de gouverner toute chose qui soit inférieure, somme toute, l'entité de l’univers hormis Dieu. Hélas, il n'avait pas compris combien ce Dieu imaginé ou réel, ce Dieu de toutes les Bibles pouvait se trouvait à tout endroit, à tout moment. Une certaine force, que chacun était libre d'interpréter. Certains en firent raison de guerre, d'autres motif de vie. Mais jamais personne saint d'esprit ne contesta une force supérieure à la sienne. Qu'elle soit divine, naturelle ou sacerdotale, personne n'avait provoqué un jour un tempête annulant la domination des hommes. Ceux qui n'avaient pas décidé de croire en Dieu, et même ceux qui faisaient partis des croyants voyaient en la nature une mère nourricière aux prémices de l'existence humaine. Une force qui ne pouvait être contredite tant elle donnait à voir des phénomènes extraordinairement beaux.
L'humain avait toujours cherché à dominer plus fort que lui, mais ceux qui furent à l'origine de la création littéraire et spirituelle avait imaginé une telle chose. Ils avaient imaginé et vu cet homme prêt à tout pour avoir plus que ce qu'il ne possédait déjà. A l'image du jardin d'Eden bafoué par l'arrogance humaine, le monde était finalement un monde où la nature était sous-jacente à l'espèce humaine. Quoi qu'on en dise, sans la nature, l'humain n'existerait pas. Quiconque était en droit de ne pas vouloir le croire, la vérité n'en disparaîtrait pas pour autant.

L'homme, depuis trop longtemps, avait décidé d'être supérieur à la nature, être supérieur à tout par ce simple constat qu'il était en mesure de réfléchir tandis que le reste ne le pouvait pas. Cette volonté de suprématie s'exprimait en divers lieux mais on ne pouvait nier le fait qu'elle démontrait clairement que l'humain était un animal non-confiant en lui-même et qui par peur de tomber préférait faire tomber les autres. La volonté de gouverner et être supérieur était révélatrice de peurs et d'angoisses. L'Homme avait toujours eu la sensation désagréable d'être vulnérable. Ce rapport si constant à la mort, cette limite millimétrique mais pourtant si grande en conséquences. Cette faiblesse existentielle était si profonde en lui qu'il refusait que quiconque puisse un jour le pousser à sauter au dessus de l'abîme. Cette peur était devenue constante et pour éviter d'être tué, il fallait tuer. Telle une loi de la jungle, oeil pour oeil, dent pour dent, unique règlement: le fait qu'il n'y en a pas. Les hommes s'étaient livrés à un lutte acharnée pour la vie et sans s'en rendre compte, ils étaient redevenus animaux. Ils ne mordaient plus que pour manger et survivre. Cet état primitif voire même antérieur était signe de faiblesse. En gouvernant les autres, on s'assurait de n'être jamais gouverné.
Mais comment était-ce possible alors d'avoir, dans le genre humain, une race plus supérieure à une autre? Comment l'homme pourrait-il le supporter? Comment l'homme pourrait-il accepter que désormais il serait divisé entre moldus et sorciers. La réponse été vite apparue et il semble inutile de la rappeler ici. Quoiqu'il en soit, il s'était senti blessé au plus profond de lui-même. Il s'était rendu compte qu'il y avait autre chose de plus puissant que lui. Autre chose qu'un Dieu ou divinités en toute sorte. Il avait tenté de cacher cette supériorité de la Magie de toutes les façons. Mais le constat revenait sans-cesse. Il était là. Il ne pourrait jamais disparaître. Quiconque s'éloignait de ce postulat s'éloignait de la vérité. Et tout homme qui vit hors de la vérité est dangereux.

Au final l'être humain était d'une complexité incroyable. Paradoxe entier, il était possible de lui donner des lieux communs tout en étant incapable de faire un groupe. Il était un individu. Un individu prêt à tout pour rappeler justement cette définition du genre humain.
Le Purisme avait toujours cherché à mettre en évidence cette différenciation marquée entre les hommes. La Sorcellerie, de par sa nature, était supérieure. Il était impossible de contredire ce fait tant les preuves en étaient immenses et incontestables. De ce fait, tout être puriste n'avait qu'une volonté première au monde: rétablir l'ordre naturel des choses. Au sein du groupe humain il y avait deux races: les moldus et les sorciers. Ceux qui se leurraient à croire que les deux entités pouvaient et devaient être mélangées ne faisaient que plonger un peu plus la Sorcellerie dans les ténèbres.
On ne pourrait jamais reprocher l'action d'un sorcier puriste. Drôle de pléonasme puisque tout sorcier se devait d'être puriste. Afin d'échapper à la persécution, afin d'être en accord avec lui-même. La violence dont il fallait user n'était qu'une réponse donnée aux bourbistes, qui par des actes terroristes oeuvraient à détruire la Magie.
Depuis peu, le peuple de l'Intendance s'était habitué de cette suprématie. Il avait compris que les moldus étaient des êtres inférieurs. Y-avait-il quelconque violence dans les rapports avec les moldus? Tant qu'ils restaient de leur côté et qu'ils ne se mélangeaient pas avec la populace sorcière, ils ne représentaient rien. Quant aux nés-moldus, leur nature était dangereuse. Afin d'assurer la sécurité et l'unité de la race sorcière, il était évident et nécessaire de supprimer cette branche pourrie de la Sorcellerie. Le futur en était d'autant plus confiant et beau si le monde moldu ne déposait pas ses immondes tentacules sur la beauté sorcière. Il en était ainsi. L'ordre des choses.

"Le désordre des êtres est dans l'ordre des choses".

Valverde faisait parti des grands Mangemorts notamment grâce au temps passé servi à la cause du Seigneur des Ténèbres. Il était difficile de se l'imaginer, mais la place que tenait Crow n'avait rien à voir avec celle du jeune sorcier juge au Magenmagot qu'était Eris lors de la première guerre. La situation des Mangemorts était catastrophique. Seulement, Lord Voldemort inspirait en chacun l'espoir d'une société nouvelle et meilleure. Voyant autour d'eux leur monde se détruire petit à petit, ils croyaient en un jour nouveau, où la magie serait puissance. Car telle était la volonté de la nature et de sa fille la Sorcellerie. Tel était le destin de tout sorcier, l'obligeant à être avec son pouvoir l'unique porteur.
Cette jeunesse avait connu des batailles de l'ombre, la peur, la prison, la mort. Elle avait vieilli mais pour la plupart, elle avait vu venir ce jour qu'elle espérait tant. Ces vieux hommes, Valverde, Menroth, Avery, même Mulciber qui n'était pas de la première jeunesse, tous avaient cru en une société meilleure. Tous s'étaient battus tandis qu'ils étaient à la même place.
Maintenant, ils étaient répartis dans une société pure. Les plus grands d'entre eux avaient une fonction importante.
Mais d'autres étaient arrivés. Ils ne vivaient et ne pourraient jamais vivre dans le même état d'esprit que les anciens. LeeRoy, Crow, Scofield, tous n'avaient pas connu la vie que menait désormais les hors-la-loi. Aucun d'entre-eux n'avaient eu la sensation que le matin pouvait être le dernier de toute une vie. Ils avaient grimpé les échelons de la société, s'étaient révélés brillants et avaient dépassé certains vieux Mangemorts et ils étaient à la même place. Il n'y avait ni temps ni énergie à accorder à des conflits d'intérêts. Mais aucun d'entre eux n'avait connu ce temps où tous les Mangemorts étaient égaux, ou personne n'avait plus de pouvoir que les autres. La nouvelle génération de Mangemorts était compétente, mais pas nourrie de la même façon que l'ancienne. L'important restait de respecter ceux qui s'étaient avancés avant. Ceux qui avaient tout donné pour cette guerre et le Seigneur des Ténèbres.

Valverde en faisait parti, et sans doute Crow ne s'en rendait pas totalement compte. Pour Crow, ou LeeRoy ou même Tryan, Valverde était ce vieux sage au regard froid destabilisant, aux longues robes finement brodées. Il était Le Directeur du Département de l'Ordre Nouveau. L'homme de la propagande, l'homme des discours, l'homme des gestions, l'homme du pouvoir politique. Mais personne ne se l'imaginait jeune-homme, perdu dans une foule bourbiste au Ministère de la Magie, tenant contre lui des dossiers qu'il jugeait horrible tout en se rendant à un procès du Mangenmagot. Un enfant ne veut pas croire que ses parents furent un jour enfants. Surement car il ne veut pas leur autoriser l'erreur. Il ne veut pas qu'ils soient infaillibles.
Valverde ne pouvait plus l'être. Il y avait une nouvelle génération en marche et cette génération voulait en ses modèles une preuve de sécurité et d'unité.

Les deux Mangemorts sortirent de la tente de torture.
Le vieil homme marchait derrière Crow. Il n'était pas en terrain dominé. Valverde n'était pas un militaire. Il y installerait les Commissions du Sang et partirait. Cette zone n'était pas la sienne. Sans-doutes ne reverrait-il jamais l'Irlande avant que celle-ci ne fut tombée. Non pas par lâcheté ou peur, mais sa mission ne consistait pas à se battre physiquement contre les hors-la-loi et les bourbises Irlandais. Il avait une toute autre mission et bien que sa présence fut remarquée dans ce camps, l'homme de la situation et dirigeant ici était Crow. Seulement Crow. Valverde était un observateur. Il n'avait jamais voulu se mettre en avant. Toujours le seconde. L'homme de l'ombre qui parle quand il faut parler. On ne voyait jamais Valverde faire d'interventions dans la presse hormis pour parler du régime et faire son éducation au peuple. Valverde ne se livrait jamais. Surement pour cela que Voldemort voyait en lui l'excellent conseiller de Jugson et de Mulciber. Mulciber en avait décidé autrement. En choisissant un Conseiller fantôche, qui devait surement servir bien plus à faire une part du boulot qu'à conseiller, il avait coupé tout lien administratif avec l'Ordre Nouveau. Autant pouvait-il se prétendre supérieur à Valverde avant, le vieil homme appartenait désormais à l'Intendance. Son Département s'étendait à tous les territoires. Il y avait l'Intendance, le Département de l'Ordre Nouveau, le Ministère de la Magie anglais et enfin ses Départements. Bien qu'annexe et sans pouvoir administratif si ce n'est de faire la purge, le contrôle de la presse et l'éducation du peuple, il restait désormais supérieur aux Ministères.

Ils arrivèrent à une tour de guet et Crow se mit à tenir un discours des plus étonnants. Les jeunes devaient voir en Valverde la solution de sécurité et d'assurance, car ils avaient toujours besoin de lui faire part de leurs soucis. Bien que Tryan n'était pas un problème, le Directeur du Département de l'Ordre Nouveau n'avait pas pour vocation de servir de psychologue scolaire à des jeunes du régime, trop tôt placés à leur poste.
Crow ne faisait pas partie de ces gens là. Il montra en prenant la parole de cette façon que Valverde était un avis sûr pour un jeune Mangemort. Il ne voyait pas en Eris seulement ce vieil homme bon qu'à des conseils quand on en a besoin.
Le vieux Mangemort écouta et attendit pour répondre.

« Vous savez, ma bataille ne se jouera pas en Irlande. Elle se joue tous les jours au niveau 10 du Ministère de la Magie. Je ne suis pas un homme de guerre Crow. »

Ses yeux noirs percutèrent l'horizon. Un léger vent soufflait sur le camp, faisant voler les cheveux gris du vieil homme.
Valverde avait toujours été quelqu'un d'un calme renversant. Rien ne semblait le toucher. Même lors des plus grandes crises, il avait su être une source d'apaisement et de réflexion face à la peur et l'excitation commune. Il avait le pouvoir de calmer les âmes tandis que celles-ci s'ameutaient en poussant de tristes hurlements.

« Menroth est surement cloîtré dans son Département ou avec son clan. Quoiqu'il en soit, il est partout sauf à l'endroit où il semble qu'on ait actuellement besoin que lui. Cela fait parti de ses besoins. Le désir de se faire attribuer multiples fonctions puis disparaître pour prouver que ces attributions étaient nécessaires. Tryan n'attendra pas l'accord de Larsen si celui-ci est autant invisible qu'un sombral. N'ayez pas peur Crow, car vous finirez par craindre vos hommes bien plus qu'ils vous craindront. La guerre se prépare. Patience a toujours fait excellente vertu. Nous sommes allés trop vites. En quelques mois, voilà que Mulciber perdait tout pouvoir en son Ministère et que les armées puristes étaient aux portes de Sligo. Quel triste échec alors. Laissons le temps à Mulciber de reconstituer ses forces. Laissons-les choses se faire. »

Il était vrai. L'Attentat à la Gazette du Sorcier avait permis à Menroth de prendre tout le pouvoir nécessaire. L'Attentat barrait déjà le chemin tracé par l'Ordre Nouveau puisque la presse était sa principale arme. En prenant les armées, la justice et les affaires secrètes et internes, Menroth s'était rendu maître du pouvoir au Ministère de la Magie. Il avait voulu aller trop vite et s'était alors heurter aux forces bourbistes qui, dans l'ombre, avaient patiemment attendu leur horrible revanche. La victoire en avait été que plus forte pour eux, même si une zone était maintenant occupée par l'Intendance.

« Croyez en cette victoire Lincoln. L'homme tiendra toujours pour vérité ce qu'il souhaite vérité ou ce dont il a peur d'être vérité. Les choses sont là. Le combat sera dur mais ne perdez pas confiance en vos forces. Sinon, nous pouvons tout de suite laisser la place à la pourriture bourbiste, car jamais nous ne gagnerons une guerre idéologique où la force de pensée est première déserteuse. »

Crow et Valverde partirent et se retrouvèrent à la tente de Commandement. On leur apporta de quoi répondre à leurs besoins primaires. Valverde mangeait très peu. Il ne mangea alors que quelques fruits et prit soin de boire avec douceur et calme le verre de vin d'Elfe apporté.

On fit entrer un Exécuteur que Valverde observa de son regard froid. Les yeux du jeune-homme étaient aussi froids que ceux de Tryan. Mais qu'est-ce que cette froideur renfermait? Etait-elle là car quelque chose avait déserté ou au contraire, servait-elle de canalisateur à une force trop grande.
Le mangemort au bras de fer proposa à Valverde de regarder son dossier après lui avoir fait le rapide topo de la mission de Brody. Le vieil homme sortit ses lunettes et observa avec attention le dossier du Bureau des Exécuteurs des Nuisibles.

« Bien. Il semble que votre Sang ne soit pas remis en doute, puisque votre supérieur m'a lui-même demandé de vérifier tous les dossiers de ses employés à l'Ordre Nouveau. Je n'ai pas votre nom en tête, aussi, et heureusement pour vous, vous ne vous êtes pas fais remarqué à la Commission du Sang. » Eris parlait tel un expert. Sa voix était calme et coulait avec un rythme doux. Une froideur du regard quelque peu mélangée à son timbre lui faisaient prendre cette sagesse incontestable. « Je vois froideur en votre regard. Sans-doute est-ce lié à votre mère, puisque vous l'avez perdue très tôt, assassinée par un groupe de moldus alors qu'elle avait tenté de vous soigner car vous veniez de perdre connaissance après une chute presque mortelle. Quoiqu'il puisse arriver dans ce que vous aurez à faire, il est paraît évident et nécessaire de vous protéger d'un quelconque lien maternel. Ou alors faites-en votre force. Quoiqu'il en soit, vous ne pouvez le laisser au même stade que le reste de ce qui compose votre être. »

Le vieil homme ferma le dossier, retira ses lunettes, mis ses coudes sur la table tout en joignant ses deux mains les rapprochant de son visage. Il réfléchit un instant avant de reprendre la parole.

« Quant à votre plan, je ne suis pas en droit de le contredire. Entretenez-vous avec Rockwood. Peut-être en saura-t-il plus que le Seigneur des Ténèbres sur les activités obscures de son directeur. Prenez confiance mais prudence pour cette mission d'infiltration. S'il y a bien une chose à laquelle les ennemis s'attendent, c'est à la présence d'espions. Ne perdez pas cela de vue. »
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MessageSujet: Re: Aux prémices d'une croisade || PV Lincoln Crow Aux prémices d'une croisade || PV Lincoln Crow  EmptyMar 27 Nov - 19:44

Il était évident que le Ministère, à l'heure actuelle, se devait la plus grande prudence quant à ses propres employés. Rien n'empêchait l'ennemi de pénétrer l'enceinte bureaucratique, certes de manière sublimée, mais l'idée restait la même. Il était d'autant plus utile d'être sur ses gardes lorsque l'on travaillait pour les Hautes Sphères. Entendez par-là « lorsque l'on touche au Graal du Ministère » c'est à dire à la direction même. Lincoln n'avait aucune prétention à être le Directeur des Exécuteurs, il était là où il devait être car ses capacités étaient utiles sur ce terrain là. Où aurait été l'intérêt de placer Crow au Département de la Coopération Internationale ? Aucun. Alors, oui, Lincoln prenait son poste au sérieux, il faisait valoir ses droits, notamment ses positions militaires, mais après ça ? Rien. Si demain Mulciber venait le voir en lui disant de déguerpir, il le ferait. Lincoln était un militaire alors il écoutait les ordres des supérieurs, qu'ils lui plaisent ou non d'ailleurs, il avait appris à exécuter sans savoir si ce qu'il faisait était « bon » ou « mauvais » si tant est que l'on puisse définir le « bon » et le « mauvais ». Quoiqu'il en soit, Lincoln aurait pu paraître, dans ce sens, comme un mouton tout juste bon à suivre la cadence de dirigeants un peu trop extrêmistes ou suicidaires, mais celui qui aurait pu penser pareil, ce serait lourdement trompé. Lincoln était tout sauf un mouton. Il exécutait les ordres car il appartenait à un organisme, et cet organisme, il ne le dirigeait pas, alors pourquoi contester ? A vrai dire, il considérait que si un individu, quel qu’il soit, préférait contester qu'exécuter, alors qu'il ne rejoigne aucun organisme, idéologique, bureaucratique ou militaire. L'important, selon lui, était de rester fidèle à soi-même. Lincoln était un puriste, convaincu de ses idées et capable de les mettre en œuvre, mais c'était aussi un militaire, alors être sous les ordres d'un supérieur ne lui posait aucun problème majeur. Et là, alors que tout semblait indiquer Crow comme le stéréotype du parfait militaire borné et stupide, Lincoln prenait une toute autre dimension, il était surtout un mercenaire exclusivement fidèle à la cause Puriste. Crow était un homme de parole pour sûr, et jamais il ne saurait renier son serment pour le Lord, il n'en doutait pas, cependant, il se savait capable de partir du Ministère, de l'Intendance et de tout organisme afin de n'être plus que fidèle à ses idéaux et donc au Lord, ce dernier étant l'entité suprême et représentant matériel de ce en quoi il croyait. Alors au fond, oui Lincoln suivait le Ministère dans sa démarche, mais il en était aussi détaché que possible et c'était probablement comme ça qu'il se démarquait comme un homme exécutant plus que questionnant.

Lincoln servait le Ministère, ne posait, semblait-il, aucune question et surtout ne prenait pas part au jeu politique dont il avait une sainte horreur. A savoir que selon le Mangemort le pays était dirigé de manière beaucoup trop laxiste. Entre Mulciber qui semblait n'être capable que de se désaltérer au Whisky, si tant est qu'il réussisse, et les autres Directeurs qui se laissaient entraîner dans une vague de laxisme d'une tendance relativement puriste, Lincoln n'avait plus vraiment foi envers le gouvernement et sa politique soi-disant « puriste ». Seul Valverde respectait le contrat en continuant son œuvre, et si il était là, aujourd'hui avec le Directeur des Exécuteurs ce n'était pas pour rien. Le plus jeune des deux mangemorts n'avait pas pour habitude de parler de ses plans à n'importe qui, surtout pas à ceux qu'il jugeait insuffisamment compétant, car si il existait une seule chose sur laquelle Lincoln était un véritable connard, c'était le travail. Il avait cette faculté de juger les gens selon qu'ils soient efficaces dans leur travail et surtout selon la façon qu'ils ont de l'exécuter. Est-ce par idéologie, par obligation, par sympathie, ennui, ou par pur désir ? Tout, dans l'attitude, avait une importance selon lui, et il ne démordait pas de ce principe, et avait son avis bien fondé sur les autres collaborateurs du régime... puristes convaincus ou pire.

-Vous savez Monsieur Valverde, si je suis ici, assis avec vous, dans un camp puriste supposé instable et première cible des armées Irlandaises Bourbistes, et si, évidemment, je vous demande votre avis sur un plan que j'ai eu l'honneur de monter, mais qui est loin d'être parfait, c'est avant tout car je me soucis de votre avis en tant que Sorcier, et non pas en tant que Directeur de l'Ordre Nouveau.

Il fit une pause, prit une nouvelle gorgée de whisky avant de continuer.

-Rockwood est un abruti, doublé d'un incapable. Mes mots sont durs, je les entends, et je les maintiens. Le Département des Mystères fonctionne car il faut qu'il tienne debout, sinon c'est toute la structure qui s'effondre, assurément. Alors on soutient le pilier qui s'effrite, mais nul doute qu'il viendra à se briser de lui-même, même après les réparations. Menroth a voulu redresser le département, je pense qu'il y est parvenu. Il a réussi à le rendre aussi important et mystérieux qu'il l'a toujours été dans l'ancien régime, mais Menroth est un Homme, et l'Homme fait des erreurs. Il a passé Sligo, il s'est fait une tâche qu'il ne lavera probablement jamais, et il semblerait qu'il ne veuille pas la laver, car en plus de lâcher ses hommes ici en Irlande, il a lâché ses hommes au Ministère. Rockwood ne peut plus rien. Il est en train de sombrer petit à petit, il s'embourbe dans un département qui prend l'eau, et personne ne viendra le sortir de sa situation, pas même son plus lointain collaborateur. Où est parti Larsen ? En France ? Plus loin encore ? Sous quel prétexte ? La famille, probablement les ordres du Lord ? Qu'il en soit ainsi, qui suis-je pour contester le Lord ? Mais qui serais-je si je restais sans m'opposer face à la prestation politique de son second ? Alors, non, je ne rentrerai pas dans le jeu politique, mais il est impensable de demander conseil à un mangemort incapable de gérer son propre département.

C'était cinglant, et c'était voulu, Crow n'aimait pas Rockwood, il ne l'avait jamais aimé, et il ne l'aimerait probablement jamais. Ainsi, comment aurait-il pu s'imaginer lui dévoiler les prochaines actions de la section de sécurité du département Puriste de Sligo ? Inconscience si il avait dû. Lincoln passait quelques éléments du passé sous silence exprès, histoire d'avoir encore de quoi descendre Rockwood à l’occasion.

-Alors, je prends votre dernière remarque en considération, soyez-sûr que j'en tiendrai compte.

Il termina son verre d'une traite, et congédia l'agent Brody qui s'exécuta. L'autre avait entendu les propos de son supérieur, et nul doute qu'il allait se la fermer. Lincoln changea de sujet, car ils commençaient à avoir tout vu à Sligo, tant que ça n'avançait pas, alors il n'y avait pas grand chose à dire. Lincoln partait en mission dans quelques jours, sinon rien de bien intéressant.

-J'ai entendu dire que la Commission de Sécurité avait trouvé de quoi se mettre sous la dent à Poudlard... Malaria, Eversman... Woods. J'ai toujours soupçonné ce traître à son sang comme tel, mais aucun élément ne m'a permis de le prouver, je suis bien heureux que vous y soyez parvenu, ça va me permettre de remettre au travail des Hommes qui cherchaient depuis plus d'un an comment coffrer cet imbécile.

Lincoln était loin d'être paranoïaque, il avait simplement une bonne intuition en général et ça se voyait tout de suite.

-Il m'a d'ailleurs été rapporté que le nouveau professeur de Politique Internationale que vous avez vous-même placé est compétente... inutile de préciser qu'enfin la jeunesse va recevoir l'éducation puriste qu'elle nécessite.

Désolé du post de merde, je t'avoue que je savais plus quoi dire avec mon oubli --'
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