La forêt de Dean regorge de surprises... [Chris] || Terminé 1453055880-header-fullhd
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Poudnoir est un forum qui se veut le plus réaliste possible ainsi la violence des combats et l'atmosphère de cette dictature est retransmise le mieux possible.
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La forêt de Dean regorge de surprises... [Chris] || Terminé

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Pr Evy A. Green
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Pr Evy A. Green


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MessageSujet: La forêt de Dean regorge de surprises... [Chris] || Terminé La forêt de Dean regorge de surprises... [Chris] || Terminé EmptyMer 1 Aoû - 10:08

Le dernier rêve d'odeurs dans lequel elle nage s'évanouit lentement avec les premiers rayons du soleil qui se mirent à lui chauffer le visage avec douceur. Elle n'ouvrit pas tout de suite les yeux. Cette phrase pourrait peut-être sembler étrange mais, malgré son handicap, tous les jours, elle gardait les yeux ouvert et les cligner comme toute personne saine. Après tout, elle n'était pas exceptionnelle, beaucoup d'aveugles le faisaient. Exceptionnelle... elle ne l'était peut-être pas pour ça, mais elle l'était tout de même, grâce à son nez. Elle se mit à renifler lentement son environnement : odeur communément appelée « le renfermé ». En réalité, elle percevait chaque grain de poussière, chaque vieux livre et sa manière de vieillir. Elle sentait la toile de la tête au-dessus de sa tête, les draps frais qu'elle changé la vieille et le parfum de lessive qu'ils dégageaient. Là-bas, la cuisine sentait différentes odeurs de cuivre, de métaux divers, de suie provenant de la gazinière.

Elle ouvrit alors les yeux, ce qui n'eut pas grand effet de plus. Cette idée la fit sourire. En ce début de mois d'Août, il faisait chaud dehors et Evy s'empressa de trouver une robe de sorcière pas trop désagréable à mettre. Il lui fallait du coton. Elle se dirigea grâce à son nez vers l'armoire et l'ouvrit. Une horde de parfum l'envahir instantanément. Elle se recula quelques secondes et se mis à chercher du coton. Non. Non. Non. Oui... Elle attrapa une robe de sorcier à l'aveuglette et se mit à toucher le tissus pour la visualiser. Dans son armoire, peu de robe se ressembler et dans ce cas rare, elle devait sentir l'infime particule de colorant encore présente pour découvrir la couleur et à son grand malheur, certains colorant ne changeait pas en fonction de la couleur, ce qui était fort embêtant. Mais là, pas de doute, c'était la rouge ! Après une rapide toilette et un rapide petit déjeuner, elle enfila sa robe. Elle était encore brune, les cheveux court et le rouge lui alla bien. La robe était sans manche, moulante avec un fin col roulé qui lui rajoutait de l'élégance. Elle était échancrée au niveau de la cuisse et descendait librement jusqu'à ses pieds.

Elle attrapa son petit sac en bandoulière en cuir brun qui contenait fiole, liquides pour extraire les odeurs compartiment de rangement pour les ingrédients et sa fidèle plume à papote qui la suivait toujours depuis ses 11 ans. Elle était d'un vert criard avec des rainures plus ou moins épaisses, argentées. Son père et sa mère lui avait achetée cette plume le jour-même où ils avaient appris que leur fille était à Serpentard (sa mère ayant tout de même une pointe de déception, espérant que son unique fille serait à Serdaigle). Elle ne mit aucunes chaussure et s'enfonça dans les bois. Voila maintenant quelques mois qu'elle faisait ça et elle pouvait disparaître dans la forêt de plusieurs kilomètres, l'odeur de poussière et de moisi de la tente ne la quittait pas facilement. La pêche du matin avait été riche en ingrédients mais très peu en nouvelles odeurs.

A midi, elle sentit une forte odeur de prune l'envahir. Elle se dirigea vers la provenance de l'odeur car elle avait faim. Une fois retrouvée, elle se mit à sentir les tronc pour trouver le coupable qui retenait prisonnier des fruits alléchants. Se fichant éperdument de la douleur que pourrait possiblement avoir ses pieds, elle se mit à escalader l'arbre à la recherche du trésor. Alors qu'elle en avait déjà mangé deux ou trois, elle la sentit enfin. Cette odeur particulière, vinaigrée, forte et peu agréable commune à tous les humains. Il y avait quelqu'un d'autre dans cette forêt. Assez proche d'elle d'ailleurs. Elle sentit l'odeur dans son ensemble puis en décomposa les parties. L'odeur était trop forte pour être celle d'une femme, trop musquée aussi. C'était donc un homme ou plutôt, un jeune homme car l'odeur évoquait une puberté récente et pas encore entièrement développée. Il devait avoir 15 ou 16 ans. Malgré la hauteur, il fallait bien qu'elle se rende à l'évidence : le garçon était assez proche pour la voir et même l'observer. D'ailleurs, il ne semblait pas vouloir faire que ça. L'odeur devint plus intense. La curiosité le tenait, le genre de curiosité qui sent une pointe d'excitation, l'odeur qu'Evy dégageait à l'approche d'une nouvelle odeur. Elle cueilli à la hâte quelques prunes de plus qu'elle mit dans son sac et descendit rapidement de l'arbre.


Dernière édition par Pr Evy A. Green le Dim 19 Aoû - 16:16, édité 1 fois
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Christopher Runhart
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Christopher Runhart


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MessageSujet: Re: La forêt de Dean regorge de surprises... [Chris] || Terminé La forêt de Dean regorge de surprises... [Chris] || Terminé EmptyMer 1 Aoû - 13:07

-Qu'est-ce que tu fais encore ?
-Bah... je roule ?
-Tu fumes trop Chris'...
-Mais non, c'est des conneries tout ça ! Je suis plus résistant qu'aucun d'entre nous ; Et puis d'ailleurs
il tira une première latte sur la cigarette fraîchement roulée ça ne fait pas de mal.
-Bien sûr que si ça fait du mal gros nigaud !
-Tu es trop pessimiste Lola.
-Parfois tu m'agaces vraiment...
-Moi aussi je t'aime.


Il l'embrassa avec passion avant de reprendre sa cigarette en main et fixer les alentours. Son regard était curieux, observateur, analysant tout ce qui se trouvait autour d'eux. Il adorait observer. Pour ainsi dire, c'était la seule chose qu'il savait faire, qu'il continuerait à faire, et qu'il aimerait faire. Voir, détailler chaque mouvement, chaque plissement, chaque courbe, tout. Les couleurs, surtout. Quel charme... il ne pouvait pas penser un seul instant qu'un jour, il fermerait les yeux et... plus rien, le noir complet. Plus de couleur, plus de forme, sauf dans ses rêves. Mais quels seront ses rêves une fois mort ? Des tortures qui n'en finiront jamais ? Des moments clés de sa vie revécus maintes et maintes fois ? Ou tout simplement le néant ? Peut-être ne rêverait-il pas ? Après tout, qui dit qu'il dormira ? Non, Chris n'était pas un religieux, pour tout dire, il trouvait cela absurde et sans fondement. Se soumettre à quelque chose d'inexistant, d'abstrait, c'était pis encore que de se soumettre à un homme, ou à une femme. Quel affront. Il ne supportait pas les idées religieuses, moralisatrices, fondées sur les bienséances et le respect des règles imposées par un Dieu dont la preuve de son existante n'était même pas pensable... c'était ridicule. Et il le clamait haut et fort, il l'assumait pleinement. Il n'y en avait pas un à Poudlard qui ne connaisse pas son avis sur les religions. Certes cela pouvait attirer quelques ennemis, quelques rivalités, ou quelques envies de lui apprendre la voie divine, mais qu'importe, le regard des autres, leur façon de penser à son égard, et l'idée qu'ils se faisaient de lui, il s'en balançait comme pas deux. La sympathie des gens ? A quoi bon s'en préoccuper ? Ça sert à rien. Ça n'aide ni à avancer, ni à reculer, alors autant faire son bout de chemin soi-même non ? Seul ou bien accompagné.

Lola Wilson le regardait avec un sourire en quoi, et un regard qui en ferait tomber plus d'un. De l'envie, mêlé à du désir, de la passion, de l'amour. Elle l'aimait. Réellement, elle était dingue de lui. Et lui, était dingue d'elle. Et pour l'amour qu'elle portait à Chris, elle était obligée de tenter de le remettre sur les bonnes rails. Mais à quoi bon ? Elle ne le connaissait que trop bien, après tout. Indépendant, intrépide, complètement buté, et inconscient. Il osait tout, il tentait tout, sans remord ni regret. Elle ne put que lui sourire d'autant plus à cette idée. Il semblait si innocent avec ce regard curieux, essayant d'expliquer ce qui tournait autour d'eux avec des théories ne tenant pas la route. Cette cigarette à la main lui donnait l'air d'autant plus allumé qu'il n'en avait réellement l'air, et au fond d'elle-même c'était peut-être quelque chose qui lui plaisir vraiment. Il continua son baratin, tandis qu'elle saisissait son carnet à dessin et commençait d'un trait fin et léger à dessiner les contours de son visage. Lola était une fille au talent artistique indéniable. Elle dessinait avec une telle dextérité que cela en était déconcertant. Chris' avait bien essayé d'apprendre, mais difficile lorsque l'on ne sait rien faire d'autre que dormir, glander, fumer, rire, et découvrir. En grand explorateur qu'il était, découvrir était sa spécialité. Depuis l'âge de sept ans, il parcourait seul des territoires inconnus jusqu'à les connaître par cœur. Ainsi, si il connaissait l’Écosse comme sa poche, l'Angleterre lui était pratiquement entièrement familière, voire connue, sauf dans l'extrême sud, après Bristol où il n'avait pas encore eu le temps d'aller. Il n'avait fait qu'une petite partie de l'Irlande l'été dernier, mais depuis l'annonce de la Guerre, impossible d'y retourner sans raison valable. C'était bien con d'ailleurs. Il se fichait éperdument de savoir que le régime du Seigneur des Ténèbres était debout et dirigeait le Royaume-Uni, ça, il s'en balançait, non, lui ce qui lui importait, c'était que ledit régime lui empêchait de découvrir un pays qu'il aimerait probablement bien. Bordel, il ne supportait pas qu'on entrave ses libertés. Et la pire des libertés à lui boucher était sa liberté de mouvement, plus encore que sa liberté de parole à laquelle il apportait déjà une importance particulière.

-Qu'est-ce tu vas faire aujourd'hui ?
-Bah déjà, être avec toi. Et puis... je sais pas, je verrai le moment venu.
-Jules m'a dit qu'il t'avait vu à Pré-au-Lard ?
-Ouais, on est allé boire un coup. Ce con a oublié d'aller à sa commission du sang haha.
-Et ?
-Bah il a eut deux jours pour se présenter sinon c'était Azkaban.
-Il y est allé ?
-Il voulait pas, mais sa mère l'y a emmené de force.
-Qu'est-ce qu'il peut être con parfois.
-Pas pour rien qu'on est amis, lui et moi.


Il tira une nouvelle fois sur sa cigarette, avant de prendra la main de Lola, et lui adresser un sourire discret mais sincère. Il ne savait pas trop comment lui dire qu'il l'aimait, et ce, même après un an et demi de relation. Elle se rapprocha de lui, se glissa dans ses bras, et ferma les yeux un instant. Elle était bien, et lui... lui aussi visiblement. Un sourire heureux, la clope au bec, les yeux en amande comme courbés pas une satisfaction personnelle, une main dans l'herbe derrière lui, pour lui éviter de basculer. Ils restèrent là quelques minutes, voire plusieurs quarts d'heure. Ils ne se posaient pas de question, pas de soucis pour le temps. Chris' n'avait pas d'heure, il n'en avait jamais, et les parents de Lola lui faisaient assez confiance pour la savoir en sécurité. Ce qui n'était pas totalement faux, m'enfin, pas totalement vrai non plus. Il y avait plus fort que Chris', en magie ou en physique. C'était pas un grand sorcier, et c'était pas une référence de muscles. Cependant, c'était un intrépide, un vrai. Il n'avait que faire de se frotter à plus fort que lui inutilement, il était prêt à tout, et surtout pour elle. Lola se releva finalement, replaça ses cheveux et regardant Christopher lui sourit avant de lui déposer un baiser sur les lèvres.

-Je dois y aller.
-Oh, déjà ?
-Tu sais bien, cette après-midi je dois aller voir ma famille.
-Ouais. Bon, je te raccompagne ?
-Bien sûr que oui nigaud!


Ils se levèrent tous les deux, et se mirent en marche. Il n'était pas encore onze heure et demi. Ils marchaient lentement, profitant des quelques instants encore tous les deux. Le retour jusqu'à chez Lola n'était pas très long. Elle habitait dans un quartier résidentiel du Sud de Bristol, et ils ne s'étaient cachés que dans un parc forestier à quelques kilomètres de là. Ils ne mirent pas plus de quelques minutes à rejoindre son pallier, sur lequel se firent leurs adieux pour la journée. Peut-être se reverraient-ils demain ? Ou après-demain ? Chris' ne savait jamais.

Finalement, alors qu'elle entrait dans sa demeure, lui tournait les talons, et s'en allait, les mains dans les poches, un sourire épanoui aux lèvres. Son jean traînait un peu au sol, et le poids des mains ne faisait qu'accentuer le frottement. Il passa quelques rues, observant comme toujours ce qui l'entourait, et se posa là, sur un poteau, et attendit. Il se prépara une cigarette, qu'il ne fumerait pas tout de suite, mais il aimait bien s'occuper en roulant. Il finit par attendre suffisamment de temps pour préparer trois cigarettes qu'il plaça dans une petite boîte métallique, qu'il remit ensuite dans sa poche gauche de son pantalon. Finalement, un bruit de klaxon se fit entendre avec virulence. Chris' se releva enfin, s'approchant de la rue. Le magicobus s'arrêta pile devant lui, et un type, un peu vieux, se présenta. Chris' n'attendit pas la fin de son discours pour lui donner son argent, et prendre place à l'intérieur.

-Alors gamin, où c'est qu'on t'amène ?
-Un endroit cool, loin, et posé. Possible ?
-Je connais qu'un seul endroit comme ça, y'a jamais personne.


Il frappa deux coups sur la vitre de l'avant du bus, et le bus repartit dans un hurlement provenant du klaxon, avant de foncer à vive allure dans les rues du quartier résidentiel. Le trajet dura une bonne heure, et le bus magique s'arrêta devant une énorme forêt, aux alentours de midi quinze. Chris' descendit du bus, se retourna et fixa le vieux d'un regard interrogateur.

-Forêt de Dean mon gars. dit-il d'une voix lente et indifférente. A plus.

Le bus se remit alors en marche, le klaxon fit s'envoler la majorité des oiseaux présents dans les alentours, et il disparut quelques dizaines de mètres plus loin sous le regard abasourdi de Christopher. Bordel, où est-ce qu'il était là ?

-Fuck, faut toujours que le type shooté ça tombe sur moi.

Il piocha d'un coup de main la boîte métallique, l'ouvrit, prit une cigarette précédemment roulée, et la fourra entre ses lèvres. Il rangea la boîte sans avoir quitté des yeux l'endroit où avait disparu le Magicobus. Finalement, il haussa les épaules, se retourna, et s'enfonça sans appréhension dans la forêt.

Il alluma sa cigarette, et sans prendre attention à où il se rendait, continua sa route entre les arbres jusqu'à ne plus voir d'où il venait. Perdu ? Probablement, mais bon, qu'importe, ça pouvait être amusant. Une main dans la poche, l'autre avec une clope entre les doigts, les yeux grands ouverts, détaillant chaque chose se présentant à lui, le pas traînant mais d'un rythme suffisant pour ne pas être traité de « lent ».

-Une cabane ici ce serait cool. Ouais, ce serait méga cool. Jules me suivra. Ouais, il sera d'accord, il est toujours d'accord.

Il fit un tour sur lui même, un large sourire sur les lèvres, heureux de sa découverte.

-Et on fera une super teuf ! Une bonne gosse forêt party... ouais, carrément !

Il tira une nouvelle fois sur sa cigarette avant de continuer son chemin. Finalement, la forêt elle était classe. Très classe même. Elle enchantait le garçon qui s'illuminait devant beaucoup de choses. Il prit le temps de s'arrêter admirer une colonie de fourmis monter sur un tronc, observa longuement de la sève séchée sur un tronc d'arbre, fit la rencontre d'un lézard étrange, d'un oiseau aux couleurs amusantes...

Il passa dans une minuscule clairière, qui n'en était en réalité pas une. Ici, le soleil pénétrait plus qu'autre part, voilà tout. Il s'adossa contre un arbre, plaça ses mains derrière sa tête, ferma les yeux pendant quelque secondes jusqu'à entendre un craquement inquiétant. Bordel, l'animal devait être gros. Christopher prit une nouvelle cigarette, comme pour le rassurer, l'alluma, tira deux, trois fois, et se leva, approchant de l'arbre d'où venait le bruit. Alors qu'il approchait d'un pas même pas inquiété, simplement curieux, une forme bien plus imposante que n'importe quel animal qu'il avait vu jusqu'ici tomba de l'arbre, avec délicatesse et habilité. C'était une femme. Bordel, l'autre lui avait dit qu'il serait seul ici...

-Tu devrais faire attention dans les arbres. Y'a des écureuils, et parfois ils veulent te bouffer les... 'fin bref, qu'est-ce que tu fais ici ?

Il était tout sauf discret Chris', un sans gêne comme il n'en existe pas deux, mais c'était surtout sa curiosité qui prônait. Cependant, comme toujours, son ton était doux, amical, sans problème aucun, et on sentait en lui une innocence certaine rien qu'au ton de sa voix.


Dernière édition par Christopher Runhart le Mer 1 Aoû - 14:33, édité 2 fois
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Pr Evy A. Green
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MessageSujet: Re: La forêt de Dean regorge de surprises... [Chris] || Terminé La forêt de Dean regorge de surprises... [Chris] || Terminé EmptyMer 1 Aoû - 14:30

-Tu devrais faire attention dans les arbres. Y'a des écureuils, et parfois ils veulent te bouffer les... 'fin bref, qu'est-ce que tu fais ici ?

La phrase la fit rire.

Je te remercie du conseil, je vais faire attention.

Elle le fixait dans les yeux, mes ses verdoyantes prunelles ne faisait que fixer dans le vide, dévoilant ainsi la « faiblesse » de la jeune femme. Il était venu à elle avec une simplicité surprenante. Elle avait tendance à se renfermer dans son monde, dans son monde des odeurs, ce qui ne lui avait pas valu beaucoup d'amis. Mais pour une fois, un peu de compagnie ne lui ferait pas de mal. Enfin... il ne fallait pas que ça s'éternise trop non plus. On sentait dans sa voix l'innocence même. Le bon petit gars, malgré quelques vices (comme nous en avons tous). A n'en pas douter, le sien était la cigarette. Une forte odeur de tabac froid se dégageait de lui d'une manière écœurante. Un tabac beaucoup plus vrai et plus chaud envahissait aussi l'espace : il fumait au moment même où il lui parlait. Il y avait une autre odeur sur lui. Un parfum de femme, ou plutôt de jeune fille, une odeur corporelle nuancée et proche aussi de la puberté. Elle devait elle aussi avoir 15 ou 16 ans. Elle sentit rapidement les alentours et constata qu'aucune autre âme qui vive n'était dans les parages. Pourtant, l'odeur de la jeune fille était encore bien imprégnée...

Je suis en voyage. J'ai beaucoup voyagé et me voilà depuis peu dans cette forêt. Mon campement est un peu plus loin. Et toi ? L'endroit semble désert mis à part nous... Tu es venu tuer ta copine ?


Humour acide quand tu nous tiens... Elle n'avait pas pu s'empêcher de parler de sa copine, fille qu'elle n'était pas censé connaître et qu'elle ne connaissait d'ailleurs pas, mis à part son odeur, la chose qui était sans doute la plus intime chez un individu. Pourtant, le jeune homme lui avait parlé avec une telle franchise et une telle simplicité qu'elle ne cherchait pas à mettre les formes de politesse dans ce qu'elle disait, n'hésitant pas à faire de l'humour, humour souvent mal compris car humour noir et le ton détaché et sans émotion qu'elle avait ne rendait pas la chose facile à comprendre. Le hasard fait tout de même bien les choses, hier encore, elle envisageait de trouver un véritable métier d'ici Septembre : *et pourquoi pas à Poudlard ? * avait-elle pensé. Oui, elle avait entendu dans les journaux officiels que le poste de Maître des Potions était encore à pourvoir pour cette année et ce poste pourrait autant l'amuser par son côté pédagogique que lui permettre de parvenir à ses fins. Et voilà qu'à présent, elle découvrait un jeune homme qui devait indéniablement être à Poudlard...

Tu es en quelle année d'étude ? Et de quelle maison fais-tu partie à Poudlard ?


Une autre odeur envahit son nez, une odeur tout autant écœurante, une odeur qu'elle n'affectionnait pas particulièrement. Une odeur d'acier, de métal chaud avec une pointe d'acidité à en écorcher un nez fin. Le sang. Oui, c'était l'odeur du sang. Et il provenait à n'en pas douter de son propre pied. Elle n'en sentait pas une grande quantité, juste une infime partie au niveau du gros orteil. Olfactivement (dire « visiblement » serait une absurdité), elle s'était blessée en escaladant, elle dont ce genre d'odeur la laissait indifférente. Elle le savait, le Choixpeau lui avait dit, son caractère intrépide lui promettait une place vers les rangs de Gryffondor mais son ambition et sa ruse avaient été plus fortes. Elle haussa les épaules d'un geste désinvolte et s'assit à l'ombre d'un … if, oui c'était un if. Elle farfouilla dans son sac et en sortit une première fiole qu'elle porta à son nez. Essence de violette. Elle la reposa et en choisi une autre : de l'essence d'aconit. A la troisième, elle trouva son bonheur : essence de dictame. Avec une pipette, elle en mis exactement sur sa plaie puis rangea la fiole tandis que l'odeur s'estompait. Ensuite, ellesortit une prune de son sac, la dégusta et en proposa une au jeune homme en silence, juste en lui tendant la main, une belle prune mûre au creux de celle-ci.
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Christopher Runhart
Date de naissance du joueur : 07/10/1995
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MessageSujet: Re: La forêt de Dean regorge de surprises... [Chris] || Terminé La forêt de Dean regorge de surprises... [Chris] || Terminé EmptyMer 1 Aoû - 21:29

-Pas de problème, un homme avertit en vaut... ça en vaut combien d'ailleurs ? Bah, on s'en fout.

Il tira une nouvelle fois, relâcha la fumée dans un élan typiquement lié à son état d'esprit. Il continua de regarder autour, le sourire ne s'arrachait pas, en fait, il semblait continuellement heureux, continuellement content, continuellement positif. C'était quelque chose de bien selon certains, de mal selon d'autres. Ça dépendait des versions. Il est vrai que voir les choses du bon côté est toujours plus agréable que l'inverse, c'est souvent bien plus utile et plus encourageant, mais ça peut aussi tromper. La vision que l'on se fait des choses est souvent fourbe et trompeuse. Comment être sûr que ce que l'on voit, ce que l'on entend, ce que l'on sent, est bien intentionné ? Impossible, au fond, la vie n'était qu'un chemin semé d’embûches, et Chris le savait pertinemment. D'un coup d’œil, et à l'entendre, on pouvait le penser bête, voire simplet, mais c'était totalement faux. Il n'aimait pas réfléchir, il détestait qu'on l'oblige à poser son cul sur une chaise et sortir un cours dont les trois quarts du contenu ne l'intéressait pas plus qu'une mouche dans un bocal. Il détestait être asservi au nom de la « connaissance et de l'éducation ». L'éducation, il n'en avait pas eue, et les connaissances ne servaient à rien lorsque votre tombait en ruine en deux minutes. A quoi savoir deux plus deux font quatre quand on se retrouve seul, au dépend de soi-même à onze ans ? Des conneries, voilà tout. Non, au fond, Chris' n'était pas quelqu'un d'extrêment intelligent, il ne le serait jamais, et n'essayerait jamais de l'être, mais il avait une bonne façon de réfléchir, des connaissances, et aurait pu être un élève tout à fait satisfaisant. Oui, mais voilà, la vie en avait décidait autrement, et il ne le serait jamais. Il finirait mal, il le savait. Peut-être à la rue ? Peut-être... mais il ne se laisserait pas faire. Si la magie devait un jour lui servir à une chose, c'était bien le sortir de la merde, et il comptait bien se démener pour s'en sortir en toutes circonstances. C'était certes prétentieux, mais qu'importe, sans ambition, sans désir, sans courage, on ne parvient à pas grand chose d'autre qu'à une vie de merde enfermé dans un bureau, ou dans une famille bourrée de préjugée et stéréotypée. Une vie banale et sans mouvance qui ne valait pas la peine d'être vécue selon Christopher. Et il ne se rabaisserait pas à ça.

Elle le fixait, il ne détournait pas le regard, il n'avait pas de raison de détourner le regard. Son regard était tout de même étrange, il n'avait jamais rien vu de pareil. C'était vide, flou, et d'un profond saisissant. Bordel, qu'est-ce qu'elle fichait là ? Un rituel d'incantation ou quoi d'autre encore ? Le monde des sorciers était bourré de choses étranges parfois... Enfin, la sorcière semblait avoir voyager. C'était intéressant, même très. Le voyage c'était, avec fumer et dormir, l'activité principale de Christopher. Pour son jeune âge, il pouvait déjà se vanter de ses différents périples en Grande-Bretagne, partant pour deux, trois, voire quatre semaines parfois, à pied, traversant monts et merveilles, afin de découvrir, d'explorer, de connaître. Connaître, c'était différent « d'apprendre ». Apprendre était une forme implicite d’assouvissement social, alors que Connaître, c'était se débrouiller par ses propres moyens pour s'en sortir par différentes méthodes. Ainsi, si il ne connaissait pas un cours en métamorphose, matière inutile en soi, il était extrêmement calé en Nature Humaine et en Ethnologie, pour lesquelles il avait vu assez de chose pour disserter de longues, longues, heures durant.

-Oh, tu voyages, cool. Il reprit une bouffée de fumée toxique avant de continuer et tu as voyagé où?

La fumée s'échappa par ses narines, et sa bouche avant de se disperser dans l'air. Sans s'en rendre compte, il avait presque terminé sa clope, et ça, ça l'embêtait fortement. Il n'avait pas envie d'en fumer une nouvelle tout de suite, disons qu'il avait surtout la flemme de rouler plus tard, mais en même temps, il n'avait pas vu filer celle-ci avec l'événement « la femme de la forêt » qui s'était interposé. Bref, il haussa les épaules pour lui-même et eut un rire prononcé, et franc. Elle était complètement décalée, c'était cool ! Enfin quelqu'un qui savait ce que « déconner » semblait vouloir dire. Jules l'aurait très probablement apprécié. Ouais, c'était même sûr. Il aimait tout le monde lui.

-Oh non, non. Lola est chez elle, je l'ai ramené. Elle devait aller voir sa famille... enfin encore une truc inutile et hypocrite, mais bon, j'ai rien à dire, alors je dis rien.

Il ria de nouveau, et finissant sa cigarette en deux dernières tirées, il laissa tomber le mégot qu'il écrasa de sa semelle droite. L'herbe se tordait sous son poids, pour revenir dans sa position, ou presque quelques secondes après. Il s'adossa à l'arbre juste à côté, se laissa glisser et s'assit à terre, le dos contre le mur, la tête relevé vers la sorcière d'âge avoisinant les trente ans, à vue d’œil. On ne pouvait pas dire que c'était une femme banale. Elle avait du charme pour sûr, même avec quinze ans de plus que lui, elle avait du charme. Christopher n'était pas le genre de garçon à courir derrière les filles. Il avait un succès mitigé, notamment dû à son franc parler qui laissait parfois pantois la gente féminine. Il est vrai que recevoir un « J'ai croisé une fille l'autre jour... elle était étrange. Je dirai pas moche, mais pas attirante, un peu comme toi... » c'était pas très agréable. Mais c'était plus fort que lui, il ne voulait pas réfléchir. Les mots sortaient de sa bouche à peine les avait-il pensé, ainsi, parfois, ce n'était pas agréable, c'était plaisant, sexy, mignon, repoussant, agressif... ça variait du tout au tout en quelques secondes. Ça faisait aussi le charme du personnage, et Lola n'arrêtait pas de dire que sans ça, on n'avait pas Christopher, et qu'elle saurait si quelque chose va vraiment mal chez lui si un jour ce caractère insouciant vient à disparaître sans prévenir.

-A Gryffondor, en cinquième année. Et toi ? Tu es une femme de la forêt à part entière ou tu as une vie bien ancrée dans la société comme se doit de l'avoir tout bon sorcier qui se respecte ?

Le ton n'était plus le même. Plus dur, néanmoins, toujours aussi dénué d'agression. Il était clairement apparent qu'il n'était pas qu'un junkie, même si cette vérité n'était pas entièrement fausse. Il leva les yeux au ciel quelques secondes, réfléchissant un peu, pensant, rêvant plus particulièrement. Un grand rêveur fatigué. Toujours fatigué par sa fainéantise. Finalement, il baissa les yeux sur ceux d'Evy, il se gratta la tête, puis le menton, et finalement écarquilla les yeux d'un air amusé et étonné :

-Hé ! Mais comment tu sais que j'ai une copine ? Vache t'es forte ! T'as dû avoir de sacrées notes en divination.

Bon finalement, il arrivait pas à garder un ton sérieux plus longtemps que cinq minutes. Se prendre la tête, c'était vraiment pas pour lui, et ça se comprenait. Il voulait vivre sans soucis, vivre libre, seul si il le fallait, dans une forêt, sur la banquise, ou simplement dans la rue. Il s'en fichait pourvu que personne ne vienne le faire chier avec les « règles de vie en communauté ». Bordel, règles à la con. Si l'être humain n'était pas assez intelligent pour se gérer lui-même, ce qui était en soi une réalité indéniable et il en était conscient, autant l'exterminer. Vivre au dépend des autres, quelle poisse. Rien de mieux qu'un peu de savoir-faire, un peu de partage, de la sympathie, et en avant Monique, laissons faire les choses. Que c'était agaçant les discours moralisateurs et dictatoriales des différents dirigeants. Entre Valverde, Avery, Mulciber... ces têtes de cruches n'avaient rien de plus dans le cerveau qu'un gros grain de soumission totale, un peu de jugeotte, et un reste d'éloquence, mais voilà bien tout. On pouvait tromper la majorité des sorciers en leur jurant que le Seigneur des Ténèbres était la bonne solution, on pouvait les tromper en disant que la résistante était encore meilleure, on aurait pas Chris sur ce chemin là. Les deux étaient strictement pareils. L'Ordre se prétendait plus pacifique, plus libertaire, plus égalitaire. Des conneries tout ça.

Chris ouvrit une nouvelle fois sa boîte métallique en lâchant un juron.

-Fais chier, je vais encore devoir rouler sur le retour

Il se parlait certes à lui-même, mais c'était dit à voix haute. Il se fichait bien de savoir si on le prenait pour un fou ou pas, lui, ça le faisait chier de rouler, et il le clamait pleinement au reste du monde, après ce que ledit reste en faisait c'était pas ses affaires. Il alluma rapidement la cigarette, tira deux fois, et la retourna vers Evy :

-T'en veux ?

Au moins, il gardait un semblant de politesse en demandant.
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Pr Evy A. Green
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MessageSujet: Re: La forêt de Dean regorge de surprises... [Chris] || Terminé La forêt de Dean regorge de surprises... [Chris] || Terminé EmptyJeu 2 Aoû - 11:04

Oh, tu voyages, cool. Et tu as voyagé où?

Intérêt sincère. Décidément, le hasard fait parfois bien les choses... Elle avait passé beaucoup de temps seule, dans la nature, saluant ces moments de bonheur solitaire. Et voilà qu'elle rencontrait quelqu'un, dans un endroit totalement isolé, qui lui parlait sans y avoir, à proprement parlé, invité et qui lui exprimait un intérêt réel. Les voyages, les odeurs, personnes n'avait été assez curieux pour s’intéresser à son monde. Le plus souvent, on la craignait de pouvoir déceler n'importe quoi d'une inspiration, sans compter que sa cécité permettait aux gens, tout d'abord d'exprimer de la pitié puis de fuir à toute jambe. La pitié, qu'elle chose des plus désagréable... Une véritable âme charitable n'éprouve jamais de pitié, elle est uniquement là pour aide l'autre, peu importe le problème, juste pour le plaisir d'aider et par sentiment altruiste. La pitié, c'était pour les âmes sans cœur, celles qui avaient besoin de faire leur bonne action dans une journée, espérant un meilleur futur pour eux-même si l'action « bienveillante » était faite... Elle avait toujours eu horreur de ça, ce sentiment qui la faisait vomir, qui lui donnait envie de hurler contre le monde...

Mais avec lui, c'était différent. Pas de pitié, que de l’intérêt... L’intérêt pour ce qu'elle faisait. Et sa cécité... à vrai dire, il semblait étrangement ne même pas l'avoir remarquer. Cette pensée la fit sourire. Il n'avait pas remarquer... Ses yeux la trahissait sans doute mais cela signifiait que ces gestes étaient sûrs... Papa avait raison, avec courage et persévérance, on arrive au bout des aléas de la nature et de sa souffrance.


J'ai voyagé dans toute la Grande Bretagne, ça va faire un peu près un an que j'y suis. Je me déplace à pied, ce qui est assez long. Je compte bien tôt ou tard voyager sur le vieux continent et notamment la France.

La France... et avant tout, Grasse. Grasse, la ville des fleurs et des parfums. Là où elle pourrait à coup sûr découvrir de nouvelles senteurs pour ses combinaisons intellectuelles. Sentir du « parfum » ne l’intéressait pas : elle avait déjà ses propres combinaisons dans sa tête, des centaines et des milliers, bien meilleurs que ce qu'ils pourraient tous créer. Non, elle, elle voulait ressentir la distillation, la macération. Mais à présent, elle ne pouvait le faire que du côté sorciers, les seuls à continuer d'extraire l'intimité vraie des fleurs. Les moldus étaient passés à leurs dégoûtants parfums de synthèses qui pouvaient bien tromper des nez communs mais pas le sien, leur odeur de tout fabriquer l’écœurait tout bonnement.

-Oh non, non. Lola est chez elle, je l'ai ramené. Elle devait aller voir sa famille... enfin encore un truc inutile et hypocrite, mais bon, j'ai rien à dire, alors je dis rien.

Ses paroles la sortirent brusquement de sa rêverie, comme si on avait jeté un seau glacé son le corps d'en endormi. Elle en sursauta presque. Il n'avait pas tuer sa copine, une bonne chose, elle n'était pas avec un psychopathe. Parce que même si elle avait dit cette phrase pour rire, imaginons deux secondes qu'il lui aurait répondu quelque chose comme : « oui, je l'ai enterré un peu plus loin, comment t'as deviné ? » elle aurait été un peu mal, même si elle ne doutait pas de faire le poids contre un adolescent de 15 ans.

Sage décision. Très peu de gens qui estime ne rien avoir à dire le font réellement. Habituellement, on a toujours quelque chose à rajouter, et l'on se cache derrière cette phrase, hypocritement...

C'est à ce moment qu'elle réagit. Il avait répondu à sa question sans même se rendre compte qu'Evy n'était pas censé la connaître. Il lui avait même donné son prénom, Lola. Soit il était complétement omnibulé par sa dulcinée (ce dont elle était le plus sûr) soit il en avait strictement rien à faire...
Elle entreprit de manger une autre prune tandis qu'il continuait de parler. Alors comme ça, c'était un Gryffondor. Si ça se trouve, ils auraient eu le même âge, il ne lui aurait même pas parler avec cette rivalité débile entre Gryffondor et Serpentard... La question suivante avait été posée sans agressivité mais le ton était tout de même, plus dur, plus sérieux et Evy ne put s'empêcher de lui répondre de la même manière :


Et non ! Je ne suis pas une femme des bois, ou du moins, pas entièrement. J'envisage de trouver un emploi fixe d'ici Septembre maintenant que ma quête ici est terminée. J'ai besoin de me poser et je dois régler pas mal de chose. Je vivais avec ma mère à Gloucester mais je suis en train d'acquérir une maison...

Elle ne préférais pas lui dire son dessin de devenir prof de potion à Poudlard. Pourquoi ? Et bien pour diverses raisons. Déjà, c'était sa vie privée et ça ne le regardait pas... Bon si un peu... en vérité, elle se cachait derrière se premier argument pour ne pas s'avouer la suite. Elle n'était déjà pas sûre d'être acceptée et puis... le conversation était si bien lancée, elle refusait de la cacher par un côté officiel et administratif tel que « à la rentrée, je serais ta prof de potion et vu ce que je vois de ton caractère, on va beaucoup moins s'aimer... ». Non, sans compter qu'elle ne se refuserait pas une odeur aussi pur que celle de la surprise le jour du premier cours de potion. Cette odeur la rendait euphorique et elle ne voulait pas se gâcher un tel plaisir.
A cet instant, il réagit enfin à propos de sa copine, il lui en aura fallu du temps. Evy éclata de rire de bon cœur. Déjà pour sa réaction tardive et sa supposition... la divination ! Elle bonne en divination ? Encore aurait-il fallu qu'elle puisse voir la marre de thé dans sa tasse !


De sacrés notes en divination ? C'est le moins qu'on puisse dire... si tu admire les notes abyssales ! Merci du compliment mais, non ce n'est pas de la divination...


Elle sourit. Tout cela prenait une tournure intéressante. Elle ne voulait pas lui dire son secret, pas par méfiance mais parce qu'elle était d'humeur joueuse. Il finirait bien par trouver le truc, elle le laisserait chercher. Il semblait être un gamin curieux, il allait être servit.
L'odeur de tabac, encore. Décidément il était plus qu'accro ! Il lui proposa la cigarette en question qu'elle refusa d'un signe de main et d'un merci. Il manquerait plus qu'elle se bouffe le nez avec ces bêtises ! Après ça, adieux les parfums, adieux les potions, et adieu la vie sans assistanat !

Elle ouvrit de nouveaux grands ses narines et sentit l'odeur du garçon. Quelque chose qui ne l'avait pas frapper au premier abords la percuta de plein fouet. Il y avait toujours l'odeur de sa copine près de lui mais il aurait dut y avoir au moins une autre odeur, une odeur totalement absente. Celle d'un ou de deux humains supplémentaire, où le parfum, bien que différent, aurait été proche du sien : celui de ses parents. Or, il n'y avait aucune trace de ce genre de parfum et elle pouvait le déceler sur quelques jusqu'à 2 mois après la dernière visite. Soit il n'avait plus de parents, soit il ne les avaient pas vu depuis longtemps... très longtemps même car 2 mois avant, il été à Poudlard, donc... cela aurait environ 1 an qu'il ne les avait pas vu...


Tu peux me poser d'autres questions si tu veux savoir le truc ! Parce que je dois bien avouer que Lola, je ne la connais pas ! Mais d'abord, une question... Tu vis seul n'est-ce pas ?
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Christopher Runhart
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MessageSujet: Re: La forêt de Dean regorge de surprises... [Chris] || Terminé La forêt de Dean regorge de surprises... [Chris] || Terminé EmptySam 4 Aoû - 2:00

Le voyage c'était un peu comme la liberté. Se déplacer, explorer, vivre, se débrouiller, essayer, échouer, retenter, réussir, parcourir, s'échapper, courir, rire, se souvenir, apprendre, déguster... il y avait tant de choses possibles dans un seul et même trip qu'il était impensable pour Chris' d'un jour arrêter tout ça. Il ne voulait pas vivre comme le commun des sorciers. Il ne voulait pas aller tous les matins au Ministère, dans un bureau moisi, où seul votre porte plume est votre ami. Non. Il ne voulait pas aller à Saint-Mangouste et découvrir jour après jour, heure après heure des maladies incurables, devoir annoncer la mort prochaine, la folie irrémédiable, et toutes ces saloperies. Non, ça ne l'intéressait pas d'aller bosser dans une boutique sur le chemin de traverse, ni même d'aller rédiger pour la glorieuse – et censurée – Gazette du Sorcier. Il ne voulait pas enseigner, il était trop cancre pour ça, il ne voulait rien, rien d'autre que de vivre libre, comme l'air, et de voyager. Il le savait, il s'en rendait compte continuellement, Lola lui faisait remarquer. Il essuyait un échec cuisant à l'école. Et cet échec était voulu. Il avait perdu toute motivation depuis qu'il était revenu dans une maison absolument vide il y a quatre ans, il avait perdu l'envie d'apprendre d'un monde qu'il pensait au départ meilleur. Le monde de la magie n'était pas mieux que celui des moldus. Ici, on jugeait sur des notions abstraites, comme le sang ou sa façon de jeter un sort. Tout comme les moldus jugeait sur la couleur de peau ou le lieu de naissance. Ouais, des connards y'en a partout à ce que l'on raconte, bah, autant vous rassurer, le monde de la magie ne fait pas abstraction à cette règle. Depuis lors, Chris' avait oublié l'école, il le savait, c'était pas pour lui. Il courait avec les notes les plus basses de Poudlard très probablement, et pour tout dire il s'en fichait éperdument. Il voulait « vivre » bordel, pas compliqué à comprendre. Ainsi, depuis maintenant trois ans, il se savait à deux doigts d'être exclu de l'école de sorcellerie, et la question fatidique tombait alors : que faire ? A seize ans, et dehors, sans emploi, sans diplôme (il n'aurait jamais ses buses) ? Il n'y avait qu'un seul moyen de s'en sortir : voyager. C'était son plus grand rêve, s'en aller, plus loin que l'horizon, et ne jamais se retourner, jamais. Vivre au dépend de lui-même, et ne plus compter sur les autres, car les autres, ça commençait à lui peser sur le système. Même Lola commençait, parfois, à lui pomper l'air. Seul Jules restait cool en toute circonstance. Son meilleur pote en même temps.

-Ah excellent. J'ai pas mal voyagé en Grande-Bretagne, me manque plus que l'Irlande et je pourrai me considérer comme explorateur de ces terres ! Ouais, t'as bien entendu, explorateur ! Haha. Je partirai un jour sur le vieux continent, mais j'attends d'être tranquille pour ça.

Pour Christopher, le terme de « tranquille » ne signifiait pas « avoir son diplôme » ou « avoir un travail ». Non. Il signifiait « ne plus avoir Poudlard sur le dos ». Qu'il soit viré, ou qu'il en termine avec ses études, ça, il s'en fichait éperdument, lui, il voulait juste être pépère, sans tout ce ramassis d'absurdités derrière lui. On lui dirait « mais pourquoi y retourner ? » ; et bien la réponse était pourtant évidente : s'amuser. Pourquoi s'embêter à galérer, alors qu'il avait la possibilité de vivre, d'être logé, nourri, d'avoir des amis, et une copine, gratuitement ? Il s'en irait quand on lui dirait de s'en aller, mais jusque là il préférait rester dans la norme des choses, profiter un peu de l'innocence qu'on lui accordait, et de se préparer à affronter un jour son ambition et d'aller affronter l'inconnu et le grand voyage. La force, il l'avait. Le courage aussi. Il lui manquait une seule chose : la possibilité.

-Heu ouais, peut-être. Enfin, j'sais pas. C'est sa vie, pas la mienne, je lui dicte pas ce en quoi elle doit croire, et inversement... enfin presque inversement.

Lola était la seule sur Terre à avoir le pouvoir de dire quelque chose à Chris' et d'être entendue. Elle pouvait lui dicter certaines choses, lui faire comprendre d'autres. Certes, il gardait une très grande maîtrise de sa pensée, il ne changeait pas pour autant, mais elle parvenait cependant à le faire diverger sur quelques sujets, et ce n'était pas pour son plus grand mal puisqu'il était parfois trop buté et aveugle quant à certains sujets. Il tira un large coup sur sa cigarette, relâchant la fumée en grand quantité, il fit quelques ronds et eut un sourire amusé. Il aimait cette liberté que lui procurait la cigarette, celle de relâcher la liberté là où elle le voulait. Le vent la portait et elle disparaissait sans gêner personne. Ouais, elle était pleinement elle, et personne n'intervenait sur ses gestes et ses envies. Quelle chance.

-Ah, et tu cherches quoi comme taf' ? Dis, ça te plaît vraiment d'aller travailler ? Tu aimes voyager, mais tu préférais pas partir et ne pas dépendre d'une putain de profession qui ne l’apportes que des problèmes ?

Il ne comprenait pas cette engouement pour le travail. C'était l'argent indéniablement qui les faisait aller dans ce sens là, mais que c'était superficiel de penser qu'un paquet d'or à Gringott changerait quelque chose à sa propre vie. Bref, il se fichait bien de savoir si elle serait heureuse plus tard ou pas, il ne s'attardait pas à méditer sur l'avenir des gens qu'il rencontrait, surtout pas dans une forêt aussi reculée que celle-ci.

Il avait une vision certes tranchée de la vie, mais ce n'était nullement un comportement puéril et typé adolescent que de croire que la vie c'était de la merde ou quoi. Non. Chris' adorait la vie, il la chérissait même. C'était certainement le plus beau – et le seul – cadeau que ses parents purent lui faire. La vie. Vivre. C'était magnifique. Mais elle était tachée par tant de choses inutiles, comme l'argent, le travail, la soumission, les règles, les lois, les institutions... ça nuisait pleinement à la Vie, avec un grand V. Pourquoi ? Tout simplement car c'était entraver la liberté, entraver les plaisirs quotidiens, entraver l'envie et le désir de chaque être humain que de lui foutre une pression de plus chaque jour pour un nouveau dossier, une nouvelle leçon, un nouvel objectif. Toujours cette pression sur les épaules, toujours un peu plus, toujours, chaque jour. Imbuvable comme mode de vie non ?

Il tira une nouvelle fois, regarda la femme aux cheveux bruns et légèrement ondulés et relâcha la fumée. Elle était indéniablement charmante. Il appréciait les femmes. Il appréciait leur parler, les connaître, les regarder, les désirer. Il appréciait, mais s'efforçait de ne rien faire, de ne rien tenter, par amour pour Lola, par compassion pour elle, par respect pour elle. Il s'obstinait à penser qu'elle était la plus fidèle de toutes et qu'il se devait d'être à son image. Alors, il s'obligeait à ne rien faire lorsqu'une charmante demoiselle se présentait à lui, qu'il avait les moyens de l'attirer, qu'il avait la possibilité de la conquérir. Non, il ne faisait rien. Et ça ne devait pas changer avec celle-ci. Après tout, elle était trop vieille non ? Oui, clairement trop. Et il devait se taire, ne pas laisser sa franchise prendre le dessus.

-tu es sacr...

Il se précipita sur sa cigarette avant qu'elle ne comprenne. Après tout, difficile de comprendre un garçon qui fume parfois n'est-ce pas ? On lui avait déjà reproché son jeune âge pour fumer, chose à laquelle il avait rétorqué que eux étaient trop vieux pour lui faire des commentaires. Après tout, de quoi se mêlaient-ils eux ?

-Ah moi j'admire les notes abyssales. En fait, je les admire parce que je connais que ça haha. Ouais non, l'école c'est pas mon truc tu vois ? Apprendre, par cœur, réciter, comprendre parfaitement, appliquer, ça me gave tu vois ? Je suis plus... genre, m'éclater, découvrir, tester, et voir ce que ça donne. La vie est trop barbante si on rigole pas un peu.

Il n'était bon qu'en cours de Vol, quand il avait envie de travailler, ou qu'il était pas trop shooté pour tenir dessus, en Défense Absolue, où il voyait un intérêt, certes minime, à la matière, mais voilà bien tout. Par moment, le cours de sortilège lui semblait un brin intéressant, alors il relevait la tête, essayait de suivre un huitième du cours avant de se rendormir profondément. C'était pas pour lui tout ça. Se concentrer, impossible. Lui, il avait besoin de voir les choses à sa façon, pas selon une méthodes éducative rébarbative.
Elle aborda un nouveau sujet. Elle avait un truc, bordel, il fallait qu'il trouve. Ça l'intriguait. Si ce n'était pas la divination, matière dans laquelle il tournait à un T sublime, alors qu'est-ce que cela pouvait-il bien être ? Et décidément, elle était très forte, elle venait de toucher le seul point sensible du garçon. Il gardait son sourire, mais il se faisait plus discret, un peu gêné, un peu énervé aussi, triste surtout. Sa voix était plus lente, moins excitée et vivante. Elle criait de malheur et d'un passé difficile :

-Heu... ouais, ouais je vis seul. Ils... enfin, heu, mes parents quoi, ils sont partis y'a un bail déjà. J'sais pas où, m'ont rien dit. Et... enfin j'm'en branle quoi.

Non, il s'en branlait pas. Mais c'était pas le sujet dont il parlait avec le plus d’aisance, et pour tout dire, il n'en avait parlé qu'à Lola réellement. Jules savait, oui, mais il n'avait pas tous les détails croustillants sur sa vie durant les quatre dernières années, seul, dans une maison presque entièrement vide, désormais dégueulasse à en crever. Chris' n'était pas du genre à faire le ménage, voyez ? Il refusa une larme, malgré son état d'esprit, et l'idée qu'il n'aimait pas ses parents, comme eux ne l'aimaient pas, il ne pouvait s'empêcher d'éprouver une tristesse immense à l'idée de n'être aimé de personne, pas même de ses progéniteurs. Ainsi, il aimait d'autant plus Lola qui était la seule à lui porter l'amour dont il semblait avoir besoin, mais cela était-il suffisant ?

-C'est quoi ton truc ? La légimencie ? La théorie mathématique improbable ? Le hasard ? Bordel, si j'étais comme toi, je rigolerais bien haha !

Il retrouvait un peu son sourire, et son rire, mais ce n'était plus comme avant, ça reviendrait d'ici quelques minutes très certainement, mais à chaud, il avait du mal à rire de bon cœur. Il reprit une taffe de cigarette, puis une autre, et encore une autre, ça, ça le calmait. Vraiment.

Et mieux valait qu'il reste calme.
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MessageSujet: Re: La forêt de Dean regorge de surprises... [Chris] || Terminé La forêt de Dean regorge de surprises... [Chris] || Terminé EmptyDim 5 Aoû - 14:17

-Ah excellent. J'ai pas mal voyagé en Grande-Bretagne, me manque plus que l'Irlande et je pourrai me considérer comme explorateur de ces terres !

Malgré son jeune âge, le jeune homme avait beaucoup voyagé, sans attache apparemment. Il était réellement intéressant, un bon jeune qui avait malheureusement pris peut-être des chemins difficiles dans la vie : cette maturité et ce besoin excessif de fumer étaient tout sauf « normal ». Nous vous méprenez pas : le mot « normal » n'est pas utilisé ici comme synonyme de « sain d'esprit » (beaucoup font la confusion) mais plutôt à prendre au premier sens, comme ce qui entre dans la norme. Certains jeunes avaient dût grandir plus vite que d'autres, ce qui faisaient que certains s'extasiaient sur leur maturité. C'était le cas pour le Gryffondor. Il «était pas non plus commun que quelqu'un de son âge fume autant, bien que de plus en plus d'adolescents fume de nos jours... Face à cette réplique, Evy leva les sourcils avec un petit sourire en coin, l' « explorateur de ces terres ». Sa réaction n'échappa pas au gamin qui répliqua :

Ouais, t'as bien entendu, explorateur ! Haha. Je partirai un jour sur le vieux continent, mais j'attends d'être tranquille pour ça.

Être tranquille. Que signifiait réellement être tranquille pour lui ? Elle ne le voyait franchement pas s'imaginer papa de 2 beaux enfants, marié et avec un boulot dans lequel il pourrait se donner à fond. Enfin... elle ne le voyait pas comme ça présent... Tout le monde change en vieillissant, que ce soit un peu ou beaucoup... La première chose et la chose inévitable qui changera, c'est cette fureur adolescente où l'on croit que dans la vie, tout est noir ou blanc. Il apprendra par la suite qu'il existe bien des choses qui sont grises... Perdue dans ses pensées, elle ne répondit pas à la seconde explication du jeune homme mais c'est à sa troisième intervention qu'elle comprit ce qui signifait pour lui le fait d'être « tranquille ».

-Ah, et tu cherches quoi comme taf' ? Dis, ça te plaît vraiment d'aller travailler ? Tu aimes voyager, mais tu préférais pas partir et ne pas dépendre d'une putain de profession qui ne l’apportes que des problèmes ? 

- Je ne sais pas encore...

Mensonge, mensonge, mensonge ! Bien sûr qu'elle le savait déjà, elle avait étudié toute sa vie pour ces potions qui l'enivraient tant... Elle répondit à ses question de la manière la plus concrète possible, tentant de lui donner sa première leçon de gris :

Oui, ça me plait vraiment. Tu sais, je fais partie de ces gens qui font un peu ce qui leur plaisent. Je dois dire que je vis confortablement d'un petit commerce que j'ai depuis des années et je peux me permettre de voyager quand je veux. Mais mon travail, ça me permettra d'avoir certaines choses que je désire depuis quelques temps et cela pourra me prouver pas mal de chose à moi-même, le fait d'être capable de travailler par exemple...

Difficile d'être concrète quand on évite soigneusement de parler d'enseignement et de potion, d'expliquer que c'est en réalité toute sa vie... Elle décida de se dévoiler un peu pour lui faire comprendre, sans pour autant tout lui dire :

Tu sais, une profession n'apporte pas que des problèmes, pas pour moi par exemple. Tu es un garçon sympa, tu sembles curieux mais aujourd'hui tu n'as pas été très perspicace...

Elle rit de bon cœur

Depuis ma naissance, je suis atteinte de cécité. Comme le commun des mortels disent je suis « aveugle » et les abrutis peu raffinés disent que je suis « handicapés ». Je n'ai jamais eu de vrai travail pour cette raison et ce travail me permettrait d'avancer dans ma vie, je le prends pas par nécessité mais de bon cœur. Quand TU choisi de travailler, rien est pareil... J'ai été libre de choisir ma voie, libre de choisir de « dépendre d'une putain de profession » comme tu dit et je sais que mon voyage ne s'arrêtera pas là, quand j'en sentirais le besoin, je partirais. Bien sûr je cherche une profession qui me laisse du temps libre...

Il tenta de dire par la suite une phrase qu'il ne finit pas et qu'elle ne comprit pas. Pourquoi tant de précipitation à tirer sur sa cigarette ? Oui, l'odeur était devenue plus intense l'espace d'une seconde... Enfin, elle parti du principe que s'il avait eu cette réaction c'est qu'il avait jugé préférable de tenir sa langue et évita soigneusement de lui redemander, bien qu'elle gardait cette question sous le coude, au cas où il l’embêtait trop...

-Ah moi j'admire les notes abyssales. En fait, je les admire parce que je connais que ça haha. Ouais non, l'école c'est pas mon truc tu vois ? Apprendre, par cœur, réciter, comprendre parfaitement, appliquer, ça me gave tu vois ? Je suis plus... genre, m'éclater, découvrir, tester, et voir ce que ça donne. La vie est trop barbante si on rigole pas un peu.

Visiblement, il n'avait pas eu que des profs intéressant. Elle comprenait parfaitement cette sensation. Chaque moment de théorie en potion étaient une torture pour elle. Pas dans les autres matières car elle avait été bonne élève mais en potion oui. Pour elle, la pratique était primordiale, elle connaissait son potentiel et chaque jour en cours, elle ne cessait de vouloir l'exploiter. Alors vouloir découvrir, tester elle connaissait bien ce que cela signifiait. Peut-être serait-il heureux avec elle ? Peut-être aimerait-il sa matière ? Il semblait tout détestait car il n'avait eu qu'une idée bien fade de l'école... Elle changerait peut-être ça.

Je vois... Je te comprends aussi, j'étais pareille. Enfin, surtout en potion...

Sa réponse sur sa famille la toucha et elle en regretta presque d'avoir poser la question. Il ne s'en « branlait » pas autant qu'il le disait, c'était certain, chacune de ses hésitation faisait office d'aveu. Voila donc la raison de cette maturité précoce. Tout à coup, dans cette réponse, il semblait avoir régressait, n'être pas plus grand qu'un enfant de 7 ans, la blessure était profonde visiblement. Mieux ne valait pas s'étaler sur ce sujet douloureux.

-C'est quoi ton truc ? La légimencie ? La théorie mathématique improbable ? Le hasard ? Bordel, si j'étais comme toi, je rigolerais bien haha !

- Mais je rigole bien, la preuve

Cette phrase avait été dite, moitié étouffée de rire. Elle éclata ensuite d'un rire clair et franc. Elle trouvait le jeune homme de plus en plus touchant. Elle finit par lui répondre :

Bon, à cette allure là tu ne trouveras jamais... C'est rien de tout ça. Je t'ai dit tout à l'heure que j'étais aveugle... et bien disons que ce don est un petit plus pour moi : j'ai un nez extrêmement fin, je suis capable de sentir n'importe qu'elle infime odeur, de la reconnaître, de l'analyser et de la retenir : ta Lola sera dans mon nez à jamais maintenant. Toi aussi d'ailleurs... Au fait, tu t’appelle comment ? Que je puisse mettre une étiquette sur la fiole fictive qui contient ton parfum...

Elle souriait et eu même un petit rire quand elle lui posa la dernière question. C'est vrai qu'elle ne connaissait même pas son nom, voilà bien 20 minutes qui papotait sans que l'un d'entre eux connaisse l'identité de l'autre. Elle dit alors avec un sourire :

Je m'appelle Evy Green.
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Christopher Runhart
Date de naissance du joueur : 07/10/1995
Âge du joueur : 28
Arrivé sur Poudnoir : 25/07/2012
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Christopher Runhart


La forêt de Dean regorge de surprises... [Chris] || Terminé Empty
MessageSujet: Re: La forêt de Dean regorge de surprises... [Chris] || Terminé La forêt de Dean regorge de surprises... [Chris] || Terminé EmptyLun 6 Aoû - 20:51

Christopher ne pouvait pas voir la société autrement qu'un long bouquin, pesant, agaçant, rébarbatif, et duquel on ne désire qu'une chose : qu'il disparaisse. Il ne pouvait pas imaginer sa vie comme un circuit bien bétonné. Non, il lui fallait de l'aventure, de l'imprévu, du suspense. Il se fichait bien de l'action comme des duels, ça, ça l'intéressait pas. Non, lui c'était de l'action d'aventurier... en réalité, et il s'en rendait compte en rêvant, il était un peu enfantin sur les bords. Il serait presque prêt à rêver de bateau volant, de pirates exotiques, de super-héros voyageurs de... bref, il aimait bien voir les choses différemment par rapport à ce qu'on attendait de lui à son âge. Il rêvait d'ailleurs un peu trop paraît-il. On lui reprochait souvent ses rêveries soudaines, ses moments d'absences en cours, ou en compagnie de d'autres sorciers. Il se fichait bien de savoir où il était pour s'abandonner à lui-même et vivre les meilleurs moments de sa vie, ceux qui ne sont pas encore arrivés. Ainsi, il ne pouvait pas se voir travailler normalement. Sous la gouverne d'un, deux, trois supérieurs exigeants et pesants... non, lui il lui fallait de la liberté, de l'air, et surtout, de l'imagination. En réalité, c'est ce qui faisait toute la force du garçon, il débordait d'imagination. Il pouvait s'inventer un monde pour lui même, vivre dedans psychologiquement, et se sentir heureux, naturellement. C'était d'ailleurs ce qu'il avait fait l'été où... où ses parents étaient partis. Il s'était enfermé dans sa chambre pendant quelques jours, histoire de sortir de ce monde de merde qui lui foutait des bâtons dans les roues à chaque instant. Comment aimer la société, comment vouloir l'intégrer, lorsque celle-ci venait vous bousiller toute votre existence. Chris' semblait heureux ainsi, heureux d'être seul et il l'était, en partie. Mais l'absence de ses parents, même si ils n'avaient jamais servis à grand chose d'autre qu'à le mépriser, le rendait mal une fois chez lui. Il n'aimait pas cette maison, il n'aimait pas cette vie qu'il menait à Édimbourg, et pour la fuir, s'échappait dès qu'il le pouvait, par la pensée ou à pied.

-Capable de travailler ? Mais... enfin j'sais pas, tu peux voyager, tu peux être libre, et voir les choses avec le sourire, fuir la routine, le passé, tout ça quoi... 'fin bon, si ça te plaît d'aller travailler, tant mieux pour toi je dis... si ça te réconforte, et te prouve quelque chose, quoique ce soit, alors bon.

Il lui sourit, tira une nouvelle fois sur sa cigarette, et fit quelques ronds en relâchant la fumée. Il s'imaginait que chaque ovale représentait un monde parallèle invisible, qu'on recherchait tous, mais sans jamais les atteindre. C'était pour ainsi dire des failles spatio-temporelle, et ça lui plaisait drôlement.

-Ouais, p'têt. Toi aussi t'es cool. Un peu space, mais t'es cool. T'es sûre que tu veux pas tirer ? J'veux dire, ça détend hein.

Il tira de nouveau comme pour lui prouver que c'était pas mortel, et que ça lui donnait le sourire. Finalement, elle continua, et il ouvrit les yeux... il en restait bouche-bée. Il aurait voulu lancer un juron d'exclamation, mais ça lui semblait déplacé, et pas franchement utile. Et même si il n'avait pas de problème pour paraître excentré du reste, il savait quelles limites n'étaient pas franchissable. Et on lui dira « tant mieux »... rien n'est pire que l'ignorance et la stupidité aveuglante.

-Ah.. ouais. Toute façon, que tu sois atteinte de... de... de « cécité » ! ça change pas grand chose. Enfin j'veux dire, t'es comme moi quoi. T'as des cheveux, des pieds, un ventre tout ça... je fais pas de différence entre toi et moi.

C'était la plus stricte vérité. Christopher ne pouvait pas considérer discriminer une personne pour une quelconque différence. Lui, on l'avait trop souvent mit de côté à Édimbourg, et il s'était juré de ne pas faire subir ça à un autre... exceptés les chieurs de service. Ouais, eux le méritaient bien. Bref, il écouta les dires de la trentenaire, elle était sacrément intéressante en fait. Enfin, elle l'était depuis le début, mais elle était d'une originalité qu'il n'avait pas pu soupçonner. Après tout, même lui était de la plus banal banalité, mais elle, elle sortait totalement du lot, devenait en quelques sortes un être intouchable, complètement différent et original.. chose que Christopher admirait particulièrement. Lola pour l'exemple, était une fille totalement banale. Elle n'était pas extrêmement intelligente, même si elle travaillait particulièrement bien (tout le contraire de lui). Elle n'avait pas d'avis sur le régime, sang-mêlée, elle se coiffait tous les matins, se démaquillait tous les soirs, bref, n'avait rien d'extraordinaire, et c'était aussi ça qui rassurait Christopher, la simplicité. Mais il ne pouvait qu'être admiratif devant Evy... enfin, ça, c'était une autre histoire.

-La potion... la dernière prof que j'ai eu en à pleurer à en croire Jules. Enfin, j'ai pas voulu la faire pleurer, mais elle m'a tellement gonflé que... et puis elle assumait pas ses propos aussi. Alors forcément, au début on me met une retenue, puis deux, puis conseil de discipline, mais au fond, moi j'en ai rien à faire, elle voulait me faire chier tu vois ? Elle pensait que j'étais un connard d'adolescent juste bon à trimer sur du parchemin, mais je vois pas les choses comme ça tu vois ? Je suis libre, et ça, personne me l'enlèvera, ma liberté c'est tout ce que j'ai, alors, faut pas y toucher.

C'était dit avec un ton enfantin, comme un jouet que l'on garde, et pourtant dans son ton, on sentait la dureté passée. On sentait que c'était la vérité, qu'il ne voyait pas l'école comme un terrain d'entente, mais comme un endroit où on tentait de le priver de sa liberté chérie, et ça, même le ton enfantin le retranscrivait à la perfection. Pas question de se laisser faire s'était-il dit une fois, pas question d'être à la solde d'un autre. Il avait lu un jour dans un livre moldu « La seule liberté possible est celle de croire en cette même liberté » ou encore « Nous ne sommes libres de rien. Si ce n'est de ce que l'on aime » et lui, il aimait rêver. Rêver c'était voyager. Voyager c'était la liberté métaphoriquement, et ainsi, il se rendait compte que la seule chose qu'il possédait réellement c'était cette passion pour le rêve, pour le voyage, pour la liberté qui lui rendait l'existence peut-être pas plus simple, mais plus agréable à côté de toutes ces merdes qui lui tombaient dessus.

-Ouais, j'ai pas dit que tu rigolais pas !

Il rit à sa suite. Les deux semblaient assez bien s'entendre, même si on gardait toujours une sorte de distance de la part d'Evy, Chris' lui n'avait pas de tabou, pas de recul, il se sentait bien. Tout simplement. L'adulte n'était pas là pour le nuire, alors, il n'y avait pas de problème. C'était un garçon particulièrement sociable, et apprécié à Poudlard parmi les élèves. Toujours un sourire franc, toujours cette sincérité, toujours cette sympathie dans sa voix. Il ne semblait mépriser personne, ne semblait haïr personne, et c'était quelque chose de réconfortant pour les autres qui ne voyaient pas en lui quelqu'un de malsain. Non. On le voyait comme le décalé du quartier, le mec amusant, simple, sans embrouille, et déconneur. Le fêtard aussi, c'était lui qui organisait les soirées à Poudlard, certes peu nombreuses – les rassemblements étant interdits – mais toujours extrêmement attendues. Oui, il avait une réputation très positive à Poudlard... enfin, parmi les élèves seulement. Les professeurs avaient la fâcheuse tendance de ne pas l'apprécier à sa juste valeur, chose qu'il déplorait au plus haut point.

-Ouah, impressionnant ! Trop top ! Vraiment excellent ! Chapeau bas!

Il était totalement stupéfait. Il prit soudainement une mine interloquée :

-Heu attends... Lola est dans ton nez ? Comment est-ce qu'elle est entrée là-ded... ah non, ok, ok, d'accord, j'ai compris, ok, pas de problème ! C'est le joint ça, parfois, ça me réussit pas, ouais, c'est ça!

Il éclata de rire, prit une nouvelle taffe de cigarette et relâcha la fumée avec un sourire amusé. Parfois il était con, mais ça l'amusait tellement qu'il s'y plaisait. Ce n'était pas une bêtise pure, c'était une bêtise généralement drôle et bienvenue... enfin, paraît-il.

-Et moi c'est Christopher Runhart, mais tout le monde m'appelle Chris'.
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Pr Evy A. Green
Date de naissance du joueur : 10/04/1993
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Pr Evy A. Green


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MessageSujet: Re: La forêt de Dean regorge de surprises... [Chris] || Terminé La forêt de Dean regorge de surprises... [Chris] || Terminé EmptyJeu 9 Aoû - 20:47

    -Ouais, p'têt. Toi aussi t'es cool. Un peu space, mais t'es cool. T'es sûre que tu veux pas tirer ? J'veux dire, ça détend hein.

    D'après lui elle était « space ». Cela lui plaisait : être « space », c'est être spécial. Certes, le mot était parfois teinté de péjoratif et souvent, les gens prenaient ça pour une insulte. Pas elle. Si elle était spécial, c'est avant tout qu'elle se démarquait des autres et ça, ça lui plaisait. Car elle voulait devenir une grande potionniste. Le plus grande que cette terre n'est jamais portée et pour cela, il fallait se démarquer. La suite de la phrase la fit rire discrètement, il lui arrivait d'avoir les idées mal placées et là, c'était bien le cas. Sans être perverse, il fallait bien avouer que sa phrase portait à confusion. Elle décida d'en jouer :

    - Oh je ne doute pas que « tirer » puisse détendre, je connais assez bien l'effet que ça peut faire mais... non merci, je suis sûre de ne pas vouloir « tirer ».

    Quand elle lui annonça sa cécité, il eu cette phrase touchante, un peu gamine, qui fit sourire Evy :

    -Ah.. ouais. Toute façon, que tu sois atteinte de... de... de « cécité » ! ça change pas grand chose. Enfin j'veux dire, t'es comme moi quoi. T'as des cheveux, des pieds, un ventre tout ça... je fais pas de différence entre toi et moi.

    C'était adorable. Peu de fois dans sa vie elle avait rencontré un garçon si ouvert d'esprit, surtout de son âge. Habituellement, on se moquait et on cherchait à l'embêter, pensant peut-être que le fait qu'elle soit aveugle la rendait inoffensive... En tout cas, c'est agresseurs se rendait assez vite compte que ce n'était pas le cas. Mais là, elle avait un gamin, Christopher Runhart, qu'elle ne connaissait pas, qu'il ne la connaissait pas, il n'avait donc rien à perdre à l'insulter et pourtant, même a 15 ans, il avait fait preuve d'une ouverture d'esprit que l'on pouvait presque qualifier d'hors normes vu les imbéciles de son âge qui n'hésitait pas à l'insulter. Pris d'un geste de sympathie, elle se leva et, rapide comme l'éclair, déposa un rapide baiser sur la joue du jeune homme avant de retourner s'assoir. Il n'avait pas bouger, en même temps avec la rapidité de l'action, il n'en avait pas eu le temps.

    Enfin d'éviter de plomber l'ambiance avec ce baiser rapide, elle avoua le comprendre et avoir été pareille en potion, ce à quoi il répondit qu'il avait fait pleurer sa dernière prof de potion. Ah... Evy ne se démonta pas pour autant personne jusqu'alors n'avait pu la faire pleurer car elle se fichait obstinément de ce qui l'entourait et ce n'était pas lui qui y changerait grand chose. Soit elle arrivait à l'intéresser avec sa manière différente de voir les choses, soit elle le chasserait à coup de sort et de retenue. Peu après, il la complimenta pour son don, à quoi elle répondit par un moulinet du poignet, une espèce de courbette moqueuse. Elle éclata ensuite de rire quand il lui fit par de sa confusion avec Lola et enfin... il lui dit son nom.

    Elle avait un nouveau nom, un nom à mettre sur une odeur. Comme elle adorait cela, pouvoir identifier ce qui dégageait telle ou telle odeur. Il fallait qu'elle sente et il fallait qu'elle sache, il le fallait. Comment créer ses parfums, comment avoir la plus belle collection d'odeur lorsqu'on a aucun nom à mettre dessus ?

    * Christopher Runhart … *

    Elle répéta longuement ce prénom dans sa tête, afin de bien l'imprimer. Elle se voyait parfaitement, dans son moi intérieur attraper la bouteille où le parfum de Christopher était enfermer et y noter son nom. Maintenant, quoi qu'il fasse, il resterait en elle à jamais. S'il venait à disparaître, il vivrait pour toujours, en elle du moins, comme toutes les autres odeurs qu'elle avait répertorié. La chose la plus intime qu'il avait, elle le lui avait pris et elle avait même le nom à apposer dessus. Les gens qui ne se serve que de leurs yeux, le commun des mortels en sommes, sont bien pauvres. Car à présent, il pourrait bien changer de visage, qu'elle le reconnaîtrait. Seul le polynectar pourrait le sauver et encore... Tout d'abord, peu de gens le savent mais le polynectar laissent une trace d'odeur sur les lèvre de celui qui en ingère et encore moins de personnes savent que bien que le polynectar fasse effet une heure, c'est déjà au bout de trente minutes que la véritable odeur corporelle refait surface et ça... c'est indétectable pour le fraudeur mais aussi pour les dupés. Sauf pour Evy... même le polynectar ne le mettrait pas bien à l'abri. Elle se leva lentement et s'avança vers le jeune homme. Elle s'assit alors en face de lui, tout près et attendit quelques instants. Elle leva alors les bras doucement, les rebaissa un peu puis demanda :

    Je peux ? J'aimerais savoir à quoi tu ressemble... Je crois savoir (senti serait plus juste) que tu es brun.

    Après qu'il eu accepté, elle commença avec douceur à poser ses mains sur son visage, sentant ses joues, son nez, son front, ses paupières, son menton et enfin... ses lèvres.

    HRP : j'avoue, je passe un peu à la vitesse supérieur, j'ai marqué que tu étais d'accord mais si ça te va pas, préviens-moi, je changerais Wink
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Christopher Runhart
Date de naissance du joueur : 07/10/1995
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MessageSujet: Re: La forêt de Dean regorge de surprises... [Chris] || Terminé La forêt de Dean regorge de surprises... [Chris] || Terminé EmptyLun 13 Aoû - 23:21

Elle ne voulait pas fumer. Ah, dommage. Christopher n'avait jamais compris pourquoi, soudainement, il s'était mis à fumer comme un pompier. Le truc l'avait prit courant de sa quatrième année, pendant les vacances, alors qu'il visitait, toujours aussi seul, Bristol au Sud-Ouest de l'Angleterre, un paquet de cigarettes s'interposa entre lui, et le reste de la route... hum, refuse-t-on un objet laissé par terre et presque neuf ? Non, certainement pas. Alors, il en avait prit une, et puis deux, et puis avait fini le paquet en quelques heures... Ainsi, depuis ce jour, il fumait quotidiennement, et de façon légèrement excessive aux dires de Lola... il trouvait que c'était fort de café que de dire qu'il se mettait en danger alors qu'il ne faisait que se faire plaisir, et puis de toute façon, quand bien même le tabac serait dangereux – ce qu'il, au fond, savait pertinemment – il préférait s'amuser et mourir jeune, que se restreindre et vivre vieux. La vie n'était faite que d'aventures et d'audace, et pour savoir vivre pleinement, il fallait savoir repousser ses limites et les tabous pour aller toujours plus loin et pour vivre toujours plus de choses. Si Voyager était son but ultime, il voulait également être un homme au passé bien rempli. Il voulait vivre le plus de choses possible dans sa vie, fusse-t-elle courte ou pas. Au fond, il se fichait bien de mourir, enfin, il n'avait pas peur de la mort plutôt... ce qui lui faisait peur c'était l'enfermement, la perte de liberté, la solitude. Il avait besoin de voir les choses autrement, d'aller chercher des réponses à l'autre bout du monde sans que personne ne vienne lui dire quoique ce soit. Il n'avait pas envie de rester cloîtrer chez lui, à attendre que les événements se passent, c'était peut-être pour ça qu'il essayait de rentrer le moins souvent possible chez lui. Sa maison lui rappelait trop de choses, trop de mauvaises choses. Alors il se foutait de tout, alors il riait pour n'importe quoi, alors on le prenait pour un cancre, un débile, un fouteur de merde, un délinquant, alors les gens ne comprenaient rien à la vie et surtout à sa vie.

Au fond, c'était ça le problème de la société selon lui : les gens n'essayaient pas de comprendre les autres,n'essayaient pas tout simplement. Trop conservateurs, trop conformistes, trop étroits d'esprit. Ils n'arrivaient pas à voir les choses autrement que par leur vision programmée de l'existence. Le régime du Lord pouvait commettre toutes les atrocités du monde, si il en existait bien une qu'il n'inventerait pas, c'était bien celle-la. L'ancien régime faisait pareil, et tous ceux avant également. Dans tous les cas, on endoctrinait une population pour qu'elle pense, réfléchisse, et voit comme on l'entend... sinon, c'était la rébellion assurée, et ça, tout Homme au pouvoir se le refusait. N'était-ce pas là une preuve évidente du mal que procurait la solitude de la puissance ? Le narcissisme, l'égoïsme... tout ce que Chris' détestait au plus haut point. Il n'avait que trop connu cette façon dégueulasse de considérer les autres, par ses parents, sa famille, ses voisins, et le monde en général. Peu de gens connaissaient réellement Christopher, et c'était peut-être mieux ainsi... enfin pour eux. Ainsi, ils ne risquaient pas de se frotter à un autre univers, un univers dur, brutal, mais pour le moins original et mouvementé. Certes sa vie n'était pas un comte de fée, et elle ne le serait jamais, mais il avait au moins le mérite de ne pas chercher la banalité, il voulait sortir du lot, pas par des dons, ou d'autres conneries du genre, non, il voulait simplement sortir du troupeau, et vivre sa vie de bouc à sa façon. Pourquoi pas avec des amis ? Avec sa copine ? Seul ? Qui sait...

-Alors tu as déjà fumé ! Ah, t'aimes pas ça alors... bah, dommage. Enfin j'veux dire, tu vois, moi, j'ai tout de suite aimé ça, je sais pas vraiment pourquoi en fait, mais ça m'a plu. Et... et quand je rencontre des gens qui me disent « Ah ! Mais tu fumes à ton âge » blablablabla, et bah moi, ça m'énerve tu comprends ? Enfin j'veux dire, ils sont cons quoi, qu'est-ce que ça peut leur foutre que je fume ? Il s'agit juste de... de tirer un bon coup et puis voilà quoi ! J'aime pas les préjugés tu sais... et j'aime pas les gens qui viennent me dire quoi faire de ma vie... je sais pas moi-même ce qu'elle sera, alors comment peuvent-ils prétendre la connaître à l'avance ? Enfin, tu vois ce que je veux dire quoi...

Il termina sa cigarette, analysa le mégot avec incompréhension, et finalement, haussa les épaules et le jeta dans l'herbe. Parfois, il fumait plus vite qu'il ne s'en rendait compte. Alors qu'il pensait avoir commencé sa cigarette, elle était déjà terminée... ah ! Comble du fumeur n'est-ce pas ? Enfin, bref, alors qu'il ne s'y attendait pas du tout, et qu'il venait juste de dire la vérité sur son ressenti vis à vis de sa cécité, elle l'embrassa sur la joue. Il ne cilla pas, resta les yeux grands-ouverts, fixant l'horizon par delà les arbres. Il mit quelques secondes pour se rendre compte de ce qui venait de se passer. Soudainement, il passa la main sur sa joue, puis regarda sa paume, regarda Evy, puis sa main, puis Evy, et finalement, eut un sourire bête, un peu enfantin, heureux. C'était... doux. Lola était douce, et il était plus que bien quand elle l'embrassait, mais là... là ça avait quelque chose de différent qu'il appréciait d'autant plus. C'était même inquiétant qu'il apprécie cela à ce point... Il ne dit rien, préféra se taire et faire comme si de rien n'était. Au fond, il y avait quelque chose en lui qui bouillait... un truc pas net qui montait, montait montait. C'était pas la même chose qu'avec Lola, c'était plus... plus agréable peut-être, ou plus envoûtant, plus aveuglant, enfin, c'était plus quoi. Bordel, qu'est-ce qui lui prenait là ? Il ne pouvait pas oublier Lola sur un coup de tête, impossible. Il aurait voulu se donner des baffes pour faire fuir cette idée de son esprit, mais se résigna, prétextant que cela pourrait avoir un aspect étrange... on pourrait même le croire junkie. Chose qu'il était en partie remarque. Ah oui... c'était un peu un vice ça... il avait découvert la drogue voilà quelques mois, vers Novembre de l'année précédente, et trouvait cela... disons enrichissant, distrayant, et particulièrement agréable. Avec l'herbe, il pouvait oublier ses problèmes, rire un bon coup, fuir cette vie de merde et être pleinement ce qu'il aurait toujours voulu être. Une fois drogué, il était qui il voulait. Un clown, un pompier, un mage noir, un professeur, un élève studieux, un clochard, un guérisseur, un moldu, tout et n'importe quoi... et c'était peut-être ce qu'il y avait de plus attirant selon lui.

La discussion continua sans problème, les deux faisant en sorte que le baiser ne vienne pas entraver le fil de leur entente. Il est vrai que tout aurait pu basculer avec ce simple acte, mais rien ne fut changé. Elle voulu connaître plus... plus physiquement à quoi ressemblait Chris'. Elle lui demanda l'autorisation, ce à quoi il répondit sans problème : « Ouais, ouais, c'est cool ! ». Elle le toucha, d'abord ses cheveux, puis son visage, ses joues, son nez, et puis ses lèvres. Ses mains étaient douces et formaient des mouvements lents et calmes, maîtrisés et agréables. Il fermait les yeux, se laissait bercer par les mouvements des mains d'Evy. Il ouvrit les yeux, plongea son regard dans celui d'Evy, vide peut-être, mais il savait qu'elle le voyait, elle le sentait, et ça suffissait. Ils n'étaient plus qu'à quelques centimètres l'un de l'autre et... il l'embrassa.

La démarche en aurait surpris plus d'un, peut-être même qu'Evy en était surprise, mais il s'en foutait. Il avait besoin de l'embrasser, et il l'avait fait, histoire de combler l'envie. Il était légèrement impulsif, ne savait pas mettre de côté une envie pour plus tard ou simplement la sortir de sa tête. Il fallait qu'il accomplisse ce à quoi il pensait sinon... sinon il se sentait mal, tout simplement. Un manque prenait alors place en lui, et il n'arrivait pas à vivre correctement. C'était aussi important que ça pour lui.

Il continuait de la fixer... certes, il savait que cela était inutile, il aurait pu regarder la feuille verte de l’arbre situé à son extrême gauche en partant de la droite, mais non, il voulait la voir elle. Et... c'était comme si il sentait son regard, elle était d'une telle présence qu'il lui était impossible d'y être insensible. Lola le hantait, il repensait irrémédiablement à sa dulcinée, mais... Evy. Evy. Evy. Pourquoi se refuser un instant de bonheur ? Et qu'est-ce qu'un baiser dans une vie ? Rien. Absolument rien. On avait trop tendance à voir les choses plus grandes qu'elles ne le sont réellement...

Et si ça allait plus loin ? Dans ce cas... dans ce cas, il allait lui falloir être ingénieux. Il allait devoir réfléchir... et il aimait pas réfléchir.

L'imprévu et l'improvisation étaient plus amusants.
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