Unes à unes, les moindres petites parcelles de mur du manoir Valverde se recouvraient du voile fin et ténébreux de la nuit. Celle-ci, dans son habituelle impartialité s'étendait sur la totalité du monde offrant à chacun des habitants du monde, vivants ou non son voile noir. La nuit faisait partie du cycle quotidien de la nature et même si beaucoup n'y voyaient pas de source de sécurité. Beaucoup mais pas tout le monde. A l'instar de toutes ces personnes comme les autres, des êtres vivaient de la nuit comme des plantes de l'eau. Ils y cherchaient le ressourcement, le moyen de vivre au gré des aléas du quotidien et du passé tumultueux d'une vie déchirée par l'amour.
Vivre dans la nuit avait quelque chose de très ressourçant et de très positif. On pouvait s'y retrouver avec soi-même, comme penchés en-dessous de la nature grandie par les âge. L'être humain avait trop tendance à vouloir se mesurer au reste de la nature et de ses composantes. Il voulait à tout prix être meilleur que celle-ci, être un être que l'on pourrait qualifié de sur-naturel. Mais cette volonté de vouloir être plus que ce qu'on est, cet hubris grandiloquent ne pouvait apporter rien de bon à l'être humain. Il ne pouvait se mesure aux forces de la nature au même titre que celles-ci. Si combat il y avait, ce serait entre ces forces. Mais la nature emporte toujours sur les êtres humains, qu'importes les différents moyens qu'ils cherchent à inventer pour se prouver le contraire. La Sorcellerie était une composante de la nature, et ce depuis toujours. La Sorcellerie faisait partie de l'équilibre nécessaire du monde. Si elle s'écroulait, le monde s'écroulerait à son tour. Au même titre que si la souris disparaît le chat ne peut plus vivre et tout le cycle animal est complètement bouleversé jusqu'à ses fondements. Et cette règle s'applique également au monde dans lequel nous vivons. On ne peut pas se passer de Magie puisque la Magie fait partie du monde. Si on supprime la Magie, on supprime le monde.

Le Bourbisme avait toujours représenté cette menace pour l'équilibre de l'univers. Il avait depuis ses commencements voulu supprimer la Magie du monde, de différentes façons, toutes aussi perverses les unes que les autres. Les Sorciers avaient tous connu un jour ou l'autre les affres de cette perversité tant connue. Ils avaient perdus des êtres chers, avaient perdu des combats qu'ils n'avaient pas à mener et beaucoup avaient même perdu la vie. Et face à cela, le Seigneur des Ténèbres s'était élevé face contre tous. Il avait instauré le purisme débuté par Grindelwald. Mais Grindelwald et maintenant en 2004, Lord Voldemort avait réussi. Il avait certes eu de très bons Mangemorts dévoués à sa cause ou à sa personne, mais sans le Seigneur des Ténèbres, les choses ne seraient jamais devenues ce qu'elles sont. Ainsi, le Seigneur des Ténèbres faisait parti intégrante des combattants pour la vie et pour la nature. Ainsi, son combat contre les bourbistes était juste et mérité. Mais par dessus tout, il était nécessaire. Depuis trop longtemps, ils avaient envahi le monde de la Sorcellerie dans l'unique but de détruire les parties les plus secrètes et intimes de celles-ci. Ils avaient tous trouvé le moyen de se servir d'elle pour finalement mieux la détruire. Ils avaient divisé les Sorciers dans l'unique but de mieux régner. Ils avaient ôté aux sorciers leur droit unique de régner sur leurs vies et leurs dons de Sorcellerie. Lord Voldemort leur avait rendu ce légitime droit et devoir et avec son Ministère de la Magie, il avait permis à tous les Sorciers de vivre dans un monde Juste et Libre. Poudlard était devenu une école bien plus légendaire tant elle montrait aux Sorciers le danger du Bourbisme et la chance qu'ils avaient de contrôler leur don de Sorcellerie. Les jeunes étudiants pouvaient maintenant entrer dans le monde de la Sorcellerie sans crainte.

Eris Valverde était fier et heureux d'avoir permis au Seigneur des Ténèbres d'aller jusqu'au bout de sa mission. Même s'il dirigeait le Département lié à l'idéologie puriste de Lord Voldemort depuis seulement une année, il avait la sensation d'avoir révolutionné l'Ordre Nouveau comme jamais. Les Commissions étaient actives, il restait très peu de Nés-moldus et le reste de la population était très surveillée. La presse avait arrêté de se nourrir impitoyablement de bourbisme pour le recracher aux visages des Sorciers. La population vénérait le Seigneur des Ténèbres et le plaçait à sa juste place. Maintenant, on savait que le régime ne voulait que le bien de la Sorcellerie et que les bourbismes étaient des sirènes dont il ne fallait pas écrire leurs mortels chants.

La veille, le vieil homme avait prononcé son discours au Stade de la Coupe du Monde de Quidditch, en l'honneur du Seigneur des Ténèbres et du Ministère de la Magie. Dans deux jours, il partirait pour la bataille qui l'attendait en Irlande.
La journée s'était très bien passée au Ministère et pour cause. Il avait fait une sensation impressionnante au discours donné la veille. Il représentait une fois de plus ce qu'il avait toujours représenté: la sécurité du régime de Lord Voldemort.

La nuit venait tout juste de tomber quand le vieil homme quitta le manoir Valverde. Une fois de plus, la vieille et célèbre bâtisse retombait dans le silence qu'elle adorait tant. Une fois de plus, seuls les cris des Nés-moldus enfermés dans les sous-sols retentiraient tandis qu'Eris Valverde avait quitté son lieu de vie. Le vent soufflait sur les arbres, la nuit était fraîche, comme celles d'été.

Le Directeur du Département de l'Ordre Nouveau arriva au manoir Jedusor quelques secondes après. Vêtu d'une longue robe rouge sang, elle semblait flotter au rythme de ses pas. Ses yeux froids fixaient la demeure du Seigneur des Ténèbres et ses rides avaient repris cette énergie qu'on lui connaissait tant. Fini le temps de l'immense fatigue causée par Mulciber et Larsen.

La porte s'ouvrit, Quedver annonça au Seigneur des Ténèbres l'arrivée de son meilleur agent du Ministère de la Magie. Valverde s'avança dans la pièce.

« Vous m'avez demandé, mon Seigneur. »

Il n'avait pas quitté cet air froid qu'il abordait n'importe quand. Ce n'était pas une quelconque preuve d'insubordination et d'irrespect envers Lord Voldemort. Le Seigneur des Ténèbres connaissait Eris Valverde et ne lui reprochait pas cette froideur. Au contraire, c'était cette même froideur qui avait fait de lui ce politicien de génie qu'il était. C'était cette froideur qui faisait de lui une grande figure du régime. Le Régime de Lord Voldemort.

Lord Voldemort aimait l'écclectisme au niveau de ses serviteurs. Avoir des hommes brillants, puissants et talentueux dans différents domaines était sans nul dout la chose qu'il voualit le plus avec ses partisan. Ainsi, il devenait l'arraigné tissant une toile énorma sur le monde, caque fil ayant une attache particulière sur certains aspects de ce monde...

On le croyait souvent désintéressé par ses mangemorts. On le disait même,parfois trop lâche que pour diriger le Ministère lui même... Mais Lord Voldemort ne voulait pas diriger le Ministère ou l'Intendance, c'était bien trop peu pour lui. Il ne dirigerait que le monde, et uniquement le monde. Alors pourquoi remplir une tâche inférieur quand on possède une horde de subalternes assoiffés de puissance politique et magique ?

Déléguer, c'était sa façon de se libérer du temps pour conquérir le monde. Il se renforçait dans l'ombre, bien plus vite qu'aucun autre homme. Sa puissance n'avait plus d'égal. Il tuerait quiconque se présentant devant lui en duel de sorcellerie... Et avec ce temps, il pouvait également paufiner des stratégies de conquête, terminer le puzzle de l'existance, trouver les failles ennemies et aussi prendre possession de la populace et de son engouement après l'avoir purgée de ses défauts.

Son prochain invité, Eris Valverde, était un Mangemort à part. Il se battait quand il le fallait, et le reste du temps, il ne se servait que de sa langue pour asservir les hommes. Un Lucius Malefoy pourvut d'un cerveau d'une qualité plus acceptable. Bref un politicien véreux plus ou moins habile selon les conditions qu'il pouvait rassembler.

Lui aussi ne semblait pas satisfait de Mulciber. À croire que personne ici n'aimait le nouveau Ministre de Voldemort, pourtant ses relations internationnales seraient utiles dans les prochains mois. Il évitera la guerre mondiale, car il a su présenter l'affront irlandais avec habileté aux autre dirigeants. Et il pourra aider plus tard encore en triant efficacement les bourbistes des puristes via ces même relations.

Pourtant Valverde et Menroth, les deux inséparables du Ministères avaient commencer à échaffauder une cheminement mental visant à la destitution pure et simple de Mulciber, mais Lord Voldemort l'avait vu, l'avait lu et l'avait interrompu. L'Ordre des choses était le choix du Maître et non celui des sousfifres. Il y repnsait alors que Queudver ouvrait la porte d'entrée sans la moindre discrétion.

Valverde entra et entama l'entrevue sans attendre, il était pressé de parlé, car fier de ce qu'il venait présenter à son Maître. Et même si sa manipulation avec Larsen venait entacher les derniers actesdu Conseiller, le département sous sa gouvernance ne chaumait pas. Des Sangs de Bourbes étaient trouvés et tués quasiment quotidiennement. La Purge avançait facilement, et bien que le travail se raréfiait pour le moment, Lord Voldemort savait que 'l'Intendance passerait bientôt les gallois, les écossais et les futurs irlandais au même peigne que la populace anglaise. Valverde ne manquerait pas de travail.
Eris...

La voix sifflante, froide et doucereuse du Seigneur des ténèbres accentua le s comme un accent de fourchelang dans son anglais.

Avant de faire ton rapport, je veux que tu comprenne quelque chose.

Une bonne dizaine de seconde s'écoula dans le silence quasiment total, entrecouper de la respiration régulière de Nagini qui dormait dans un coin de la pièce.

Ton petit jeu malsain avec Menroth pour diminuer mon Ministre me déplaît. Tu as eut l'intelligence de laisser Larsen s'exposer à ta place mais je ne suis pas dupe. Tu l'as appuyé et plus que ça, tu as laisser Milciber faire des erreurs dans le seul but de les souligner. En tant que cConseiller, je veux de toi l'inverse. Tu dois souligner les erreur du Ministre avant qu'il n'agisse pour que tout se fasse dans la bonne marche.

Si tu refais l'imbécile aussi ouvertement, je serai contraint de te punir sévèrement. Et aucun de nous n'a envie de cela. Mon Ministère doit être stable, et tant que faire ce peut, tu dois veiller à ce qu'il reste. Si Mulciber se plante alors que tu l'a bien conseillé, les cartes seront redistribuées, mais pour l'instant la partie ne risque pas de s'arrêter.

Tu sais quoi faire ....

A présent, parle moi de l'Ordre Nouveau. Comment se passe la Purge ?

Tom Riddle Jedusor. Lord Voldemort. Le Seigneur des Ténèbres, le Maître, le Lord. Un homme bien étrange et mystérieux. Il fallait bien des années pour le comprendre sur quelques points et même Eris Valverde était dans les rangs de ce dernier, il n'avait cessé de se poser des questions sur lui.
Valverde n'avait rien de l'habituel Mangemort. Il n'était pas à genoux sans-cesses devant le Seigneur des Ténèbres et cela, le Mage-Noir le savait et le respectait. Non pas qu'Eris puisse oser se mesurer à ce dernier, on voyait très bien que les compétences en politique de Valverde étaient bien utiles à Lord Voldemort. C'était pour cette raison qu'il était bien plus un associé qu'un serviteur. Il restait bien évidemment sous les ordres du Seigneur des Ténèbres, mais Eris ne vouait pas un culte au Mage-Noir. Il y voyait un grand homme prêt à tout pour sauver la Sorcellerie et ceci faisait naître en le vieil homme un profond respect presque démesuré. Et cela, le Seigneur des Ténèbres le savait. C'est lui qui l'avait nommé au poste de Directeur du Département de l'Ordre Nouveau, lui qui lui avait demandé de devenir Conseiller de Tom Jugson et avait demandé à ce qu'il reste à ce même poste pour Mulciber.

Mulciber, encore une personne bien étrange. Eris et lui n'avaient jamais rien eu en commun. Très jeune quand il était entré dans les rangs de Voldemort, Mulciber avait quelques points de différence avec Eris. Mais par dessus tout, Mulciber était un combattant tandis qu'Eris conseillait du mieux qu'il pouvait le Seigneur des Ténèbres quant aux manoeuvres politiques. Ainsi les deux hommes n'avaient jamais été sur le même front.
L'arrivée de ce dernier au Ministère avait chamboulé bien des choses et des personnes. Eris n'avait jamais rien eu contre le Ministre et c'était cordialement qu'il l'avait rencontré le jour de son arrivée. Une visite sans préjugé, mais après des mois d'absence de Jugson. Larsen et lui avaient tenu comme ils avaient pu les rennes du Ministère de la Magie et c'était certes avec un peu de fatigue et un volonté de respect qu'il avait rencontré Mulciber. Et ceci n'avait pas eu lieu. Le Ministre avait montré son besoin de gouverner et avait ouvertement manqué de respect à Valverde. Après lui avoir demandé de redevenir Conseiller du Ministre de la Magie, il avait ouvertement montré qu'il n'écoutait pas les premiers conseils du Directeur du Département de l'Ordre Nouveau. La première rencontre s'était mal passée et les jours qui avaient suivi avaient montré que Mulciber comptait diriger le Ministère sans se préoccuper des autres. Mais les choses avaient véritablement commencé à dériver quand Mulciber et Menoth avaient décidé de se mener une guerre. Eris était alors retourné auprès de Mulciber dans le but de construire une nouvelle relation. Il avait aussi conseillé à Larsen de calmer son jeu.

Le Seigneur des Ténèbres avait raison. Cette histoire avait destabilisé le Ministère et la colère d'Eris envers Mulciber provoquée par leur première rencontre avait rendu aveugle le vieil homme. Il avait cependant réussi au dernier moment à calmer les choses et avait suivi son rôle de Conseiller, évitant à Mulciber de suivre un plan suicide pour l'Irlande et à se tourner vers Crow pour d'autres conseils. Il avait aussi encouragé le Ministre à laisser Menroth prendre les responsabilités nécessaires dans l'unique but d'assurer la sécurité du régime. Menroth s'était engagé à laisser ces postes après la guerre contre l'Irlande et Valverde s'assurerait en personne qu'il le ferait.

« Vous avez raison. Mulciber et moi sommes partis sur de mauvaises bases. Je veillerai à l'avenir à mieux respecter ma fonction de Conseiller. Quant à Larsen, je pense qu'il a aussi compris que Mulciber était Ministre. »

Il ne cherchait pas à rassurer le Seigneur des Ténèbres. Simplement à donner les explications qu'il jugeait nécessaire. Certes sa colère contre le Ministre avait fait de lui un être froid envers Mulciber et donc aveugle au conflit qui l'opposait à Menroth, mais les temps avaient changé et Eris souhaitait que le Seigneur des Ténèbres sache tout de cela. Il lui faisait confiance et Eris n'avait pas le droit de trahir cette confiance.

Une fois ce petit rappel fait, le Seigneur des Ténèbres en vint à parler du Département de l'Ordre Nouveau. Une chose préférable. Bien que son poste de Conseiller était légitime, en vue de ses compétences en politique, Eris préférait de loin sa mission au Département de l'Ordre Nouveau. Puriste convaincu, il servait avec ardeur le cause du Seigneur des Ténèbres depuis beaucoup d'années. Juge au Magenmagot lors de la Première Guerre, il avait infiltré les rangs du Ministère avant que Lord Voldemort ne tombe. Il avait ensuite, en 1997, lors de la prise de pouvoir au Ministère repris un poste de juge au Magenmagot, cette fois-ci chargé des affaires puristes. Il avait quitté ce poste sous demande du Seigneur des Ténèbres en 2001, afin d'accentuer ses recherches sur les runes, dans les pays nordiques et d'y trouver de nouvelles aides magiques. De retour en 2003, Lord Voldemort lui avait confié la direction du Département de l'Ordre Nouveau.

« Mon Seigneur, la guerre en Irlande a retardé le travail du Département. Mais nous en sommes arrivés à la conclusion qu'il n'y a presque plus de nés-moldus en Angleterre, hormis les Hors-la-lois. Les raffleurs du Département accentuent leurs recherches sur ces hors-la-lois. Beaucoup ne font pas partis de l'Ordre, et ils sont ainsi très désorganisés. Dans quelques mois, ils seront entièrement éliminés. L'attentat à la Gazette a aussi compliqué notre travail et j'ai été obligé de revoir en entier mon personnel. Nous avons maintenant des Commissaires très bien formé et en qui nous pouvons avoir confiance. D'après mes récentes observations, l'avancée de la Purge et une conversation avec Avery, je pense qu'il n'est négligeable de nous tourner vers une mise à l'épreuve des Sangs-Mêlés. Nous devons y tirer les meilleurs d'entre-eux, chez qui les sirènes du bourbisme n'ont pas atteint leur branche moldue avec leurs chants. Je pensais donc, avec votre accord, tourner la politique du Département vers les Sangs-mêlés. L'organisation de celle-ci ne négligera pas les Nés-moldus qui continueront à être traqués. Mais personnellement, avec quelques commissaires et des raffleurs d'élite et l'aide des effectifs du Département de la Justice Magique, les Sangs-Mêlés ne pourront pas être des boulets au crochet de votre régime. De plus, je compte bien évidemment surveiller de très prêt l'Irlande bourbiste une fois que nous aurons gagné la guerre. Nous nous devons de les tourner vers le Purisme à l'exemple d'autres pays qui ne veulent pas entendre notre message. »

Eris restait quelqu'un de très froid. Sa voix froide restait cependant calme, à l'image de l'enseignement du Seigneur des Ténèbres.

C'était son projet. La politique est un projet. Si le Seigneur des Ténèbres estimait qu'Eris avait fait très bien son travail jusqu'ici et qu'il soit nécessaire qu'il laisse sa place à quelqu'un d'autre, le vieil homme le respecterait. Au contraire, s'il souhaitait qu'Eris reste à ce poste, ce dernier voulait montrer que le Département ne chômerait pas après cette purge des nés-moldus.

La science politique avait une telle emprise sur le monde, ça en devenait agaçant. Voldemort n'aiamait pas manipuler les foules, il n'avait qu'un nombre réduis de serviteurs qu'il cotoîait souvent un par un pour cette raison.

Aussi vitale soit elle, la politque n'était pas agréable au Lord, qui préférait de loin l'immédiateté à la manigance et la manipulation. S'affranchir de l'Ordre Politique du monde serait une sottise, il était intelligent, et il le savait parfaitement. Mais rien que d'entendre Valverde, amoureux de cette pratique, Jedusor avant déjà des relans de dégoûts et des envies de violence.

La dictature qu'il menait avit pourtant du bon, personne ne se revendiquait publiquement contre les travaux du Ministères sans entrer dans la clandestinité. En celà, l'Ordre Nouveau, département que le Seigneur des Ténèbres créa dès sa prise de Pouvoir, permettait de réguler facilement les mouvements de foules, notamment en récompensant la dellation.

C'est dans un état d'esprit sale, agacé et plutôt désintéresse que l'oligeante patience de celui écoute débuta dans l'entrevue avec Eris. Le discours était riche de sens, accompagné par un des plus glorieux passifs, des idées, des faits des envies et des projets... Beaucoup de mot pour pas grand choses, quelques copeaux de bois pour que le Lord puisse entendre ce qu'il désirait. L'homme était indubitablement plus fin que Malefoy, on ne pouvait désormais plus en douter. Les pots de vins ne lui était pas utile, contrairement à Lucius.

Preuve que les riches incapables sont souvent utiles mais qu'ils ne détrônent pas les gens avec du talent. Mais Eris Vlaverde, dans ses réflexions tournées vers le purisme quasi absolu oubliait deux trois petites choses pourtant essentielles : il n'y avait pas assez de sang pur pour lever une armée, il y avait beaucoup de sang mêlé dédiés à la caus du Lord dans sa recherche de la toute puissance et surtout ce détail...

Eris Valverde oubliait ou Ignorait l'essentiel : Lord Voldemort était un Sang-mêlé. Son moldu de père était certes mort de sa main, mais ça ne rendait pas son sang plus pur pour autant, et ce malgré l'incroyable lignage remontant à Serpentard lui même... Voldemort était un extrémiste, il pensait que l'acte qui lui donna la vie était une souillure sur sa glorieuse généalogie, mais, aussi extrémiste soit il, il ne dirigerait pas les pensées d'un peuple vers le rejet de ce qu'il était lui même.

Il venait de proposer au Seigneur des Ténèbres ce qui mènerait finalement l'opinion à le trouver méprisable à cause de ses origines. Mauvaise présentation du projet, mauvaise réflexion, pure ignorance... Peu importait alors que la Haine farouche montait en Jedusor. Il hésitait à tuer, cela faisait plusieurs minutes que Valverde avait parlé avant de se taire. Les secondes devnaient longues, l'incertitude dangereuse.

Le Maître, presque insulté par inadvertance, ne s'autorisait pas le moindre geste, il ne violenterait pas, mais exigerait autre chose de la part de ce département que de se plancher uniquement sur le sang et encore le sang. Ils poursuivraient les commissions, mais entameraient une chasse beaucoup plus longue et beaucoup plus sérieuse et dangereuse. Ils allaient obtenir le droit d'intrusion alors que Lord Voldemort parvint à conserver un calme certain malgré le fait que son ton fut le plus cassant qu'il aie jamais adopté avec ses Mangemorts :

Tu ne toucheras pas aux Sang Mêlés. J'ai besoin de pions pour gagner la partie. Tu va faire autre chose pour moi.

Nouveau silence, moins long cependant, le calme froid de l'absence de sentiments positifs revint dans la voix de Lord Voldemort qui déroula :

Tu va faire un pont solide et étroit entre ton départemen,le Mystère et la Justice Magique. Je veux qu'ensemble vous traquiez les Traitres à Leurs Sang. Toutes les personnes surprises à aider des Moldus et des Sangs de Bourbes seront immolées publiquement jusqu'à ce que mort s'en suive, ou autre chose, je vous laisse convenir de la façon dont ils mourront. Je veux que leur mort soient la marque de l'exemple aux yeux du peuple. Aider l'indigne est une traîtrise envers le Digne. Et la population doit le voir dans leur mise à mort. Peut être que le RCCM de ton cousin pourrait aider à faire de ces exécutions une gloire au Régime. Des Nuisibles s'entretuant pour ceux qui les contrôlent...

Tu vas purifier la société des amoureux des moldus, sans tenir compte de leur Sang. Je me moque que des gens Purs meurent si ils ont agit à l'encontre de mes lois.

De plus tu va étendre les commisions à tous les pays de l'Intendance. Les Ministres locaux t'enverront les dossiers et les Sorciers à trier.

Te sens tu capable de remplire les attentes de ton Maître Eris ?

Eris Valverde baignait dans la politique depuis son enfance. Les Valverde étaient connus pour ça et involontairement, il avait imprégné les moindres aspects de cette science si compliquée et si destructrice. Surement pouvait-on aussi parler d'elle comme d'une Magie. Quoiqu'il en soit, jeune, le petit Eris avait ingurgité des leçons de politiques contre son gré, inconsciemment. Entre des journées avec sa grand-mère, cette vieille femme qui avait dirigé la Bibliothèque Internationale Magique et avec Jeanne, cette petite moldue, amour d'enfance, partie trop tôt, Eris Valverde ne s'était pas rendu compte du poids politique de sa famille sur lui. Il ne sortait jamais du manoir, sauf pour aller jouer avec Jeanne. Mais Jeanne était morte, le transformant en monstre qui avait alors décidé de dédier sa vie à trois objectifs: le savoir, le purisme et la politique. Il avait compris comment toutes ses leçons lui avaient servi. Mais finalement, sans s'en rendre compte, à son tout jeune âge, il était devenu un monstre, peu à peu. Il avait peu à peu transformé son existence en une haine indescriptible envers les moldus et tous ceux qui avaient leur sang dans les veines. C'étaient eux les coupables de la mort de Jeanne, et cette mort avait fait ressortir toutes ces leçons de politiques qu'il n'avait pas eu l'impression d'apprendre. Les années étaient passées, Poudlard avait servi de palier à son savoir, dans la maison Serdaigle. Mais quand il fit la rencontre de Lord Voldemort, les choses changèrent rapidement. Le Mage-Noir descella tout de suite les compétences en politique du jeune-homme et petit à petit, Eris Valverde était devenu une triste machine politique dans la guerre de Lord Voldemort. Et là, maintenant, en 2004, il en était le plus grand. Un politicien de génie, sur qui Lord Voldemort pouvait compter à n'importe quel moment. Un pilier du régime, la Sécurité du Ministère de la Magie, comme il le voulait toujours.

La réaction du Seigneur des Ténèbres fut quelque peu étonnante, dans la mesure où il refusa le projet d'Eris. Non pas qu'il lui reprocha de proposer quelque chose, mais cette forme de projet ne lui plaisait pas. Eris ne s'en voulait pas d'avoir cependant proposer l'élimination des mauvais Sang-Mêlés et Voldemort ne devait pas lui en vouloir tout de même. Eris avait des propositions, il travaillait pour que le régime soit glorieux. Mais il n'avait aucun droit de décider à la place du Seigneur des Ténèbres, mais Mulciber non plus. Seul Brom avait l'autorisation et à l'avenir, Eris se tournerait bien plus vers le Mage Noir que vers le Ministre. Leon Brom n'avait jamais fréquenté Eris, mais il était cependant intelligent, avec de bonnes notions de politiques, il pourrait facilement comprendre Eris, lui donner le respect voulu et les deux pourraient échanger, dans un discours cohérent et construit. Mulciber voulait le pouvoir. Si Eris marchait dans son sens, alors il était respecté, sinon, il était un moins que rien.

Les volontés du Seigneur des Ténèbres étaient de traquer et d'éliminer les Traitres à leurs sangs. Malgré ce qu'on pouvait penser, Lord Voldemort était aussi un très bon stratège politique. Il avait compris qu'un soutien moral des sangs-de-bourbes était quelque chose de très gênant pour son régime et Eris approuva alors d'un geste de tête, au fur et à mesure qu'il expliquait sa future mission.

Mulciber n'aurait rien à dire. Il avait reçu les ordres du Seigneur des Ténèbres et il ne les contrerait pas. Eris respecterait le choix de Lord Voldemort en restant Conseiller de Mulciber. Mais quant à son département, il n'aurait de compte qu'à rendre à Brom et au Seigneur des Ténèbres. De plus, sa mission s'étendrait bien au delà du Ministère de la Magie. Il aurait une fonction pour l'Intendance, ce qui le rendit encore plus confiant. Il aurait donc des comptes à rendre à Brom, non pas à Mulciber. Une bonne chose. Larsen pourrait dire ce qu'il voulait, mais Eris avait continué à faire son travail, n'avait pas cherché autres fonctions que les siennes et peu à peu, il s'était émancipé de l'autorité de Mulciber. Une bonne chose.

« Bien, Mon Seigneur. Je vais m'atteler à cette tâche et vous rendrez compte des premiers résultats le plus tôt possible. Je ne vous décevrez pas. »

Non, il ne le décevrait pas. Jamais le politicien n'avait déçu le Seigneur des Ténèbres. Il était fier que Lord Voldemort lui fasse autant confiance pour mener à bien son projet politique puriste. Il était heureux de voir combien les leçons de politiques de l'enfance pouvaient maintenant lui servir et servir à Voldemort.

« Je m'entretiendrai avec l'Intendance et les autres Ministres. Une fois l'Irlande tombée, je vous assure que j'y instaurerai votre régime et le purisme avec la confiance que vous avez en moi. »

Le regard et la voix d'Eris étaient froids. Mais Lord Voldemort connaissait son allié politique. Il savait très bien qu'il était particulièrement heureux de pouvoir une fois de plus le servir comme par le passé, comme par le présent et pour le futur.

Valerde se tenait devant son maître, les mains jointes, le regard froid et attentif aux mouvement du Seigneur des Ténèbres. Ils étaient presque les deux à la même taille, Eris légèrement plus grand. Mais Lord Voldemort était un grand Sorcier et il n'était pas du genre d'Eris de vouloir se mesurer à plus grand que lui. Il respectait Lord Voldemort pour ses accomplissements, ses combats, ses façons d'accepter la défaite pour finalement mieux gagner par la suite. Il respectait des personnes qui avaient prouvé qu'ils étaient de bonnes personnes, qui avaient tout eu par eux-mêmes, et qui n'étaient pas investis par des forces supérieures. Malgré le fait que Valverde avait toujours été dans les rangs des Mangemorts le politicien et qu'il ne manquait pas de conseils quand le Seigneur des Ténèbres lui en donnait, jamais il n'avait demandé à avoir le poste de Ministre de la Magie. Encore moins celui de Directeur du Département de l'Ordre Nouveau à sa création en 1998. Il avait attendu, avait exécuté les ordres du Seigneur des Ténèbres et son tour était venu. Il avait montré qu'il était un homme digne de confiance, un homme envers qui on pouvait se tourner. Voldemort en quelques années avait vu le travail de Valverde, il l'avait suivi de prêt. Il savait qui était le vieux Mangemort.

Quand il se leva, Eris suivit les mouvements du Seigneur des Ténèbres. Malgré le fait que le Seigneur des Ténèbres représentait pour lui l'autorité de ce pays, Eris ne pu s'empêcher d'observer les gestes de Voldemort. Il était un fin observateur, un intellectuel avant tout. Il observait tout, écoutait tout, les moindres bruits.
Et dans tout cela, Voldemort représentait la grâce. Jamais dans ses yeux on ne pu lire à un moment de l'arrogance. Il avait le pouvoir car il s'était battu pour l'avoir. Il était aussi plus vieux qu'Eris mais aucune vieillesse ne se sentait sur son corps. Le Mage-Noir était respectable, même dans son comportement physique. Valverde écoutait, observait. Il ne lâchait rien du regard. On ne sentait ni curiosité de sa part, ni volonté de se mesurer à Voldemort par une provocation du regard, il observait, c'est tout.

« Tu rencontreras donc Léon Brom pour mettre en place tes besoins et tes droits. Si tu as besoin de quelque chose pour mener à bien ta mission, c'est à lui que tu la demanderas, si tu as besoin d'autorisations pour tes actes, c'est à lui que tu les demanderas. Il sera ton juge et ton supérieur dans ta démarche, et c'est ensemble que vous me présenterez le fruit de ton travail. Sa direction te facilitera la tâche, mais tu seras responsable de ton travail, et je ne tolérerai pas d'échec dans la chasse aux traîtres à leur sang. Tu peux disposer, tu sais ce qui doit être fait. »

Valverde observa un instant le Seigneur des Ténèbres puis baissa la tête, dans un signe de respect et de politesse. Ils n'allaient pas se serrer la main, se faire une acolade ou autre chose de plus ridicule. Valvede respectait son maître et après l'avoir salué, il se retourna et sorti de la salle.

Sa longue robe flottant avec lui, il parcouru couloirs et escaliers avant d'arriver à l'entrée du manoir. Voldemort était sans-doutes retourner à ses occupations. Soudainement, Quedever apparu, sortant de l'ombre. Sans-doutes avait-il écouté toute la conversation entre le Seigneur des Ténèbres et le Directeur du Département de l'Ordre Nouveau.

« Monsieur Valverde! Serait-il possible que dans mon dossier au Ministère on y retire la mention que je me suis... caché... pendant douze ans? Vous comprenez, avec les temps qui courraient... »

« Ôte-toi de mon chemin, rat. » répondit-il avec froideur.

Sa voix était froide et cassante, sans violence chaud. Quedever s’écarta alors et les portes du manoir s'ouvrirent. Une bouffée d'air frais caressa violemment le visage vieilli du Directeur du Département de l'Ordre Nouveau. Respirant à plein nez cet air pur, il ouvrit les yeux vers l'horizon.

Elle promettait tant de nouvelles choses.