Car on ne se perd jamais. || PV T. De Saint-Clair[Terminé] 1453055880-header-fullhd
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Poudnoir est un forum qui se veut le plus réaliste possible ainsi la violence des combats et l'atmosphère de cette dictature est retransmise le mieux possible.
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Car on ne se perd jamais. || PV T. De Saint-Clair[Terminé]

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Eris L. Valverde
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Eris L. Valverde


Car on ne se perd jamais. || PV T. De Saint-Clair[Terminé] Empty
MessageSujet: Car on ne se perd jamais. || PV T. De Saint-Clair[Terminé] Car on ne se perd jamais. || PV T. De Saint-Clair[Terminé] EmptyJeu 25 Oct - 21:44

Spoiler:

« Vous en êtes arrivés à combien de condamnations? »

« Non avons, monsieur le Directeur, un total de trente-huit condamnations en deux mois. »

« Je vous demande pardon? »

« Trente-huit, nous a-t-il dit, monsieur le Directeur. »

« Vous êtes un merveilleux perroquet Neeson, mais avez-vous conscience de ce que vous répétez? Vous rendez-vous compte, monsieur le Secrétaire d'Etat, que les Commissions du Sang sont officiellement installées en Ecosse depuis le 1er Septembre, nous arrivons aux prémices de l'hiver et vous n'avez que ce piètre chiffre à me donner? »

« C'est seulement... Monsieur le Directeur... nous venons de commencer avec ce nouveau système. »

« J'entends bien. Simplement, vous avez un peuple à diriger et une justice à rendre. Ce chiffre est ridicule face à la tâche qui nous attend. Vous devez redoubler d'effectifs dans les Commissions du Sang. Les Commissaires doivent être vus comme des éléments de sécurité et de vérité. Avec ce chiffre, Strickland, vous rendez illégitime votre action. Le Purisme est amplement accepté dans ses terres. C'est votre politique qu'il faut changer. La population en sera d'autant plus rassurée et prête à faire ce qu'on lui demande de faire, tant qu'elle peut vivre dans l'unité et la sécurité.» Valverde replaça ses lunettes, ferma le dossier après avoir avec attention lu quelques dernières informations. Il pris le suivant, le parcourra, et interrogea le bras-droit du Ministre de la Magie du Pays-de-Gal de sa voix calme et réfléchie. « Je vous écoute. »

« Monsieur le Directeur, depuis l'installation de la Commission, nous avons eu cent soixante condamnations, dont quatre-vingt pour-cent d'exécution. Octobre a permis l'arrestation de deux-cent six nés-moldus et l'exécution de la plupart d'entre-eux. »

« Soyez plus précis s'il-vous-plaît? »

« Cent quatre-vingt huit morts, monsieur le Directeur. »

« Bien. Ne cessez pas vos efforts. L'action est bien plus rapide d'après ces constatations. » La voix de Valverde était posée, froide et professionnelle. « J'ai cependant entendu dire que certains journaux étaient récalcitrants au pouvoir de votre Ministère. Par conséquent, dès aujourd'hui, vous n'autoriserez qu'un journal d'Etat, à l'image de l'Angleterre. »

« Mais Monsieur le Directeur, en Ecosse, nous avons... »

« De quel droit me coupez-vous Strickland? Faudrait-il vous imposer les mêmes règles que nos jeunes écoliers monsieur le Secrétaire d'Etat? Cessez de gesticuler dans tous les sens, vous donnez la sensation que votre situation est bancale. » Valverde fixa un instant de ses yeux noirs le Secrétaire d'Etat auprès du Ministre de la Magie d'Ecosse puis referma le dossier et ôta ses lunettes. « Cette réunion est terminée. Vous serez escortés dans vos Ministères par deux Exécuteurs et trois Raffleurs chacun. Neeson, raccompagnez ces Messieurs. »


Valverde se leva, contourna la table de réunion, ouvrit les portes coulissantes qui donnaient à son bureau et après avoir fait quelques pas, s'installa derrière sa table de travail. Vêtu de sa robe rouge-sang, au col orné de broderies or et noir, il déposa ses bureaux et pris un exemplaire de journal dans les mains.
Les différents articles montraient l'importance du purisme de différentes façons. Par exemple, il était expliqué la situation d'une famille de Sang-pure parfaite, qui avait réussi l'éducation de ses enfants maintenant tous deux dans une situation plus qu'acceptable. Au contraire, on contait l'histoire d'une famille de Sang-mêlée dont le père, face au comportement idéologique puriste de sa femme, avait assassiné toute sa famille, enfants compris, car subitement emporté par un élan de bourbisme. Toujours en fuite, l'homme était introuvable. Sans-doutes avait-il mis fin à ses jours, ne trouvant pas de refuge à sa puanteur fautive.

Le bureau était à l'image de son propriétaire. Calme, froid, reposant, il offrait une protection certaine à ceux qui y mettaient les pieds. La cheminée était allumée, comme depuis quelques semaines maintenant, et les dossiers empilés sur le bureau ne laissaient pas de doutes quand au travail qui occupait le Directeur du Département de l'Ordre Nouveau.
Quant à lui, ses traits s'étaient légèrement adoucis depuis son retour. On commençait à revoir du monde dans son bureau. Il avait repris une mine bien plus qu'acceptable, et même s'il restait l'être froid et réservé qu'il avait toujours été, on constatait non sans-contetement qu'il avait réapprivoisé le monde dans lequel il vivait. Il avait retrouvé ses bases dans un lieu où il se sentait en parfaite harmonie avec sa personnalité.
L'expérience à Urquhart avait été formatrice mais aurait pu devenir destructrice. Coupé du monde durant deux mois, le vieil homme s'était refermé sur lui-même et avait eu pour seule compagne sa haine et une vieille elfe de maison. L'attention de Brom était louable, mais à sa sortie du siège de l'Intendance, Valverde avait monté en froideur et violence.

Seulement, les derniers jours l'avaient montré bien plus calme et ouvert. Toujours gardant cette froideur qu'on lui connaissait tant, il était de retour dans toute sa complexité mais globalité.
Le vieil homme s'était mis à écrire sur une feuille de parchemin. Ses yeux baissés circulaient au rythme de la plume de phénix, et ses cheveux gris tombaient légèrement en avant.
Quand il eu fini d'écrire, il plia le morceau de parchemin et y inscrit le sceau du Département de l'Ordre Nouveau.

Neeson revint au bureau directorial dont la porte avait été laissée ouverte par son occupant, démontrant au secrétaire que le Directeur du Département de l'Ordre Nouveau l'attendait encore.

« Vous avez besoin de quelque-chose Monsieur le Directeur? »

« Pouvez-vous faire parvenir ce papier à Monsieur De Saint-Clair? Une fois ceci fait, il me faudrait les dossiers concernant les observations de nos envoyés dans la zone occupée proche de Sligo. »

« Bien, Monsieur le Directeur. »


Une petite heure s'écoula, laissant le temps au Directeur du Département de l'Ordre Nouveau de lire les observations quant à la zone de Sligo.
D'après les agents de l'Ordre Nouveau, les habitants avaient été secouhés et surpris de la bataille qui avait eu lieu aux alentours. Ils demandaient l'avis du Directeur de l'Ordre Nouveau.
Tandis que Valverde constatait que la population, sous le choc, était plus facilement manipulable que si elle avait été convaincue de la cause du bourbisme, on toqua à la porte. Neeson apparu et annonça l'arrivée de Tryan.

Le jeune-homme entra et Valverde leva la tête du dossier. Ses fines lunettes sur le nez, il avait l'air content de retrouver un être cher. Bien qu'il eu paru froid, comme à son habitude, ce fut cette froideur qui le consolida avec Tryan. Valverde décrocha un sourire discret à l'arrivée de son invité.

« Installe-toi. Je reviens. »

Le vieil homme se leva en même temps que le jeune s'installa. Le bureau n'était pas le même que le précédent. Valverde y avait mis un peu moins de chaleur qu'auparavant. Cependant, il semblait plus abouti, plus calme, plus reposant.
Il laissa le jeune-homme un instant, le temps de demander à Neeson de faire venir les deux envoyés de Sligo dans son bureau demain matin.
Il revint dans la pièce où l'attendait Tryan. D'un geste de baguette, deux verres de vin d'elfes firent leur apparition et se placèrent aux deux places des deux hommes.
Valverde se réinstalla derrière son bureau, retira ses lunettes et fixa de son regard noir, froid et calme le jeune-homme qui était devant lui.

« Quand on s'en va, on croit toujours que les gens changent et qu'on les découvrira autres à notre retour. » Valverde marqua une pause. Le temps de plonger son regard dans celui qui le considéra comme son père spirituel. « Ton absence fut redoutable, sans-doutes bien plus que la mienne je pense. » Le vieil homme posa ses mains sur la table de travail et les joignit. « Je te dois des explications. Mais je m'en devais à moi-même, d'où le temps qu'elles ont mises à arriver. Tu admettras très bien que la situation est très complexe et j'espère que tu n'as pas douté une seconde que je puisse t'avoir caché quelque chose. Les esprits sont vils Tryan, surtout quand on isole quelqu'un envers qui on a envie de vider toute sa haine. J'étais isolé à cette réunion. Et si j'avais donné l'occasion que puisse s'abattre sur moi la colère ou la joie, les choses ne se seraient pas bien passées. Je le sais. » La voix du Directeur du Département de l'Ordre Nouveau était calme et claire. Les paroles venaient au même titre que sa pensée. « Minerva McGongall avait projeté de me tuer. Leon Brom m'a remplacé avec un Langue de Plomb sous polynectar pour me mettre en sécurité à Urquahart, d'où je n'ai pas bougé jusqu'à mon retour dans cette réunion. Il n'y a rien d'autre à ajouter. Nous sommes en guerre Tryan, il ne faut pas s'attendre en de tels moments que les êtres qui comptent pour nous soient éternels. Rien n'est éternel. »

Valverde marqua une pause. Il n'avait pas touché à son verre de vin d'Elfe. Il était fixement installé dans les yeux de Tryan. Ses yeux froids et noirs ne donnaient pas la sensation qu'il ressentait quelque chose, mais ses paroles en étaient toutes autres.

« Comment vas-tu? »


Dernière édition par Eris L. Valverde le Mer 31 Oct - 11:59, édité 5 fois
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Tryan De SaintClair
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Tryan De SaintClair


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MessageSujet: Re: Car on ne se perd jamais. || PV T. De Saint-Clair[Terminé] Car on ne se perd jamais. || PV T. De Saint-Clair[Terminé] EmptySam 27 Oct - 14:50

Le gramophone crachait la mélodie de funestes violons dans le bureau du directeur du niveau quatre du ministère.
Cet air à la fois rythmé et désolant, donnait une impression claire et nette d'un dérangement certain, on ne pouvait y être à son aise, il ne semblait y avoir que de la complaisance dans cette mélodie pourtant inaccessible, mais qui pouvait bien le comprendre ?
Personne.
Il avait appris à s'en accommoder, après tout, il n'avait pas vraiment le choix, la vie était ainsi faite.
Depuis peu, le Rccm avait retrouvé la tête qu'il devait avoir, à savoir le retour de Tryan De SaintClair, son patron légitime.
C'était le grand retour du patron, plus accessible peut être, mais son comportement était tout autre, il y avait clairement quelque chose de nouveau, de plus insondable, de plus froid. Oh, cela ne l'avait empêché de s'impliquer dans les nouveaux dossiers, à savoir que la confiance était de retour, on ne le voyait plus comme un zombi amorphe mais compétent, mais plutôt comme un homme nouveau, pas changé mais … différent.

Roxane faisait désormais claquer ses talons dans le couloir qui reliait son bureau à celui de son patron, elle avait repris ses allers et retours avec une certaine satisfaction, non pas que devoir se débrouiller seule lui ait déplu, juste qu'elle aimait témoigner un certain attachement à l'homme qui l'avait traîné hors de l'ombre, pour faire d'elle quelque chose d'acceptable, du moins, c'était les mots qu'avait employé Tryan.
Jackson recevait désormais certains comptes-rendus de mission à examiner, il avait la gestion d'une équipe un peu bancale à assumer, Tryan lui avait ôté le fardeau de la gestion des effectifs, le quarantenaire ayant déjà assez de mal à se gérer lui … et avec ce qu'Emily Matthews avait prévu pour le faire pester, il en avait bien besoin.
On en était presque revenu à une simple routine … le retour à la 'normale', si tant est qu'elle eut existé au Rccm.

La mélodie se poursuivait alors qu'on toquait à la porte de son bureau.
Donnant l'ordre concis d'entrer, Tryan lâcha le dossier qu'il avait entre les mains pour le jeter sur son bureau, Roxane arrivait avec une lettre caractéristique.
S'approchant du bureau, le français reconnut bien là un papier familier, celui de l'Ordre Nouveau, papier qu'il avait côtoyé par le passé pour y avoir travaillé.

« Du courrier pour toi, ça vient de …

_ Je sais. »

Il l'avait coupé alors qu'il prenait en main la lettre, la secrétaire se retira, laissant De SaintClair seul avec le billet, il l'ouvrit manuellement, et découvrit le mot, court, clair et dans un style qu'il connaissait plus que bien, encore qu'il n'en était plus très sûr pour être honnête.
Ainsi, Eris le demandait une entrevue, il était temps, à moins que cela ne soit trop tard …
Le jeune homme resta un moment dubitatif devant le papier, tiraillé entre son orgueil qui lui sommait de ne pas y aller, qu'il aurait du le faire avant, et son affection pour le vieil homme qui ne demandait qu'à retrouver la relation qu'ils avaient pu avoir par le passé.

Au bout de deux minutes, Tryan se leva, laissa la lettre sur son bureau et enfila son long manteau noir avant de sortir de son bureau, éteignant d'un coup de baguette la musique qui s'y trouvait.
Dans le couloir, il passa devant le bureau de Roxane, lui lançant à la volée.

« Je m'absente, ne compte pas plus de deux heures, je serais à l'Ordre Nouveau si on me cherche. »

Alors, il prit l'ascenseur, descendit dans l'atrium du ministère. Là, il prit une cheminée pour le ministère français, une fois là bas, il transplana et arriva aux abords de la demeure glaciaire.
Il avala rapidement la distance qui le séparait de son logis, avant de rentrer dans celui, vide de vie ou presque.
Sa petite amie devait être sortie pour un peu de shopping, les elfes devaient être affairés au nettoyage de l'endroit, et ce qui se trouvait dans la crypte restait dans la crypte, si tant était qu'on puisse considérer ce qu'il s'y trouvait comme vivant.

Ne prenant pas le soin d'ôter son manteau, il monta directement à l'étage, pénétrant dans son bureau, là, il se dirigea vers un coffret, d'un coup de baguette, il leva les protections qui l'entourait avant de se diriger dans cette direction et de l'ouvrir.
Se trouvait en son sein, une baguette fine et parfaitement conserver, celle d'un supposé mort.
Rangeant sa propre arme dans son fourreau, il se saisit de la nouvelle, et se posa dans son fauteuil de cuir noir, gardant l'outil magique entre ses mains, le tournant, finement, comme s'il ne le connaissait pas.
Tryan soupira.

Il ne savait pas quoi en penser, à vrai dire, il avait attendu ce jour, mais maintenant que celui ci était venu, il ne savait pas comment réagir. Il n'y aurait pas d'embrassades, pas d'accolades, juste des réponses à des questions, de moins, c'était le minimum qu'il exigeait, car il était dans le droit de savoir pourquoi.
Pourquoi tout ça …

Il était passé par une étape des plus difficiles de sa vie, du moins, le pensait il, il avait clairement souffert durant cette période, il avait fait des choses … discutables, très discutables, et avait finalement plongé, pour devenir peut être aussi instable que certains l'avaient pressenti durant sa scolarité.
Et là, il était temps qu'on lui rende des comptes, pour cette souffrance inutile, pour cette épreuve, pour tout, l'enterrement, le deuil, la vengeance, le risque de mort, pour cette période noire qu'il avait traversée, tout ça pour rien …

Après une longue hésitation, il se leva.
Tirant de son manteau une troisième baguette, il plaça cette dernière dans un tiroir de son bureau, avant de la remplacer par celle d'Eris, après quoi, il descendit les escaliers, sortit de la maison, ferma celle ci, et transplana pour effectuer le chemin inverse.
Passage par le ministère français, cheminée pour celui de l'Angleterre, et là, il prit l'ascenseur … direction le niveau quatre.

Là, il sortit de la cabine, soupirant, voulait il vraiment y aller ? Peut être pas, il hésitait.
Alors le jeune homme, mine fermée, se dirigea vers le bureau de Roxane, mais elle n'était pas là. Par conséquent, il attrapa la plume sur le bureau de celle ci, prit une feuille, et griffonna une note hâtive.

Note hâtive:

Lâchant la plume pour sortir sa baguette, il en tira une petite fléchette de glace, et cette dernière vint épingler le mot sur la porte de la secrétaire avant que le jeune De SaintClair ne retourna à l'ascenseur, direction le niveau dix.

Arrivant à l'Ordre Nouveau, on le salua sur son passage, pour y avoir travaillé, il connaissait parfaitement les lieux, et le personnel également, larbins en tout genre qui ne faisaient que du lèche-botte pour avoir une promotion que jamais ils n'auraient, mais c'était beau d'y croire.
Alors il passa devant le bureau du secrétaire du directeur de ce département.
Ce n'était plus la vieille Gilberte d'ailleurs, un petit nouveau, peut être que le propriétaire des lieux avait fini par épuiser cette vieille chouette, de toute façon, ça n'était plus son problème, et le jeune qui la remplaçait, semblait avoir les nerfs solides, bien qu'il ne fut pas sang pur, feeling comme toujours, Tryan arrivait d'ordinaire à sentir ce genre de choses.
Le larbin personnel du directeur le conduisit devant le bureau, bien qu'il eut pu le faire tout seul, ce mioche voulait cirer des pompes visiblement, grand bien lui en fasse, il tomberait de haut en constatant que prendre ce poste, c'était avoir une carrière morte-née. Il toqua à la porte, et laissa entrer le cousin.

Il était là.
Avec ces petites binocles de vieillard, binocles qu'il ne mettait que pour la lecture, cela accentuait son coté sage et posé, mais Tryan y était habitué, non pas qu'il eut étudier avec lui par le passé, pas vraiment, mais il connaissait cet homme, du moins, il le pensait.
Était ce le même ? Il ne savait pas.
Son air était inchangé, cette expression froide et maîtrisée, un peu comme celle que son cousin possédait depuis peu, mais celle du mangemort était accentuée par les années, les rides et les épreuves témoignant d'une existence qui ne pouvait conduire qu'à cet état, après tout, tout cela était son fait, son choix.
Bien évidemment, il fallut saluer, mais le jeune homme ne savait comment faire, alors, sans dire un mot, il hocha la tête, se terrant dans un mutisme, considérant qu'il n'avait pas à parler, ce n'était pas lui qui devait s'expliquer.
Il ne remarqua qu'à peine le petit sourire furtif d'Eris, hésitant entre le vrai sentiment qu'il pouvait exprimer, ou un simple geste réflexe manipulatoire, au fond, comment pouvait il savoir ? Pouvait il encore faire confiance ? Il espérait que oui.

« Installe-toi. Je reviens. » 

Tryan se posa alors que le mangemort politicien quittait la pièce, laissant l'autre dans l'expectative, et avec pour seule réaction à cette absence temporaire qu'un soupire furtif. Eris revint peine après, retirant ses lunettes d'homme de travail pour adopter une attitude qui ne trompait pas, il voulait retrouver une proximité avec son interlocuteur, et c'est d'ailleurs dans cette optique qu'il plongea ses yeux dans ceux de son cousin.
Il ne le faisait pas par défi, il était bien trop sage pour ce genre de gamineries des plus puériles, ce n'était pas par jeu, non, mais par force de conviction, il avait envie que son fils spirituel y voit de la sincérité, de la franchise.
Tryan le savait, il connaissait ce genre de choses, pour pratiquer plus que très régulièrement cette suggestion des plus anodines, alors il se contenta d'écouter, froid, son visage ne laissant rien filtrer de plus qu'un vide absolu.

« Quand on s'en va, on croit toujours que les gens changent et qu'on les découvrira autres à notre retour. »

C'était on ne peut plus vrai, mais le jeune homme n’acquiesça pas, il n'en sentit pas le besoin à cet instant.

« Ton absence fut redoutable, sans-doutes bien plus que la mienne je pense. »

Il aurait voulu émettre un doute, comprenait il vraiment le sens de cette phrase, c'était presque hors contexte. Pouvait on lui en vouloir, à lui, Tryan De SaintClair, d'avoir été absent ? Non, il n'avait fait que subir, et gérer comme il avait pu.

« Je te dois des explications. Mais je m'en devais à moi-même, d'où le temps qu'elles ont mises à arriver. Tu admettras très bien que la situation est très complexe et j'espère que tu n'as pas douté une seconde que je puisse t'avoir caché quelque chose. Les esprits sont vils Tryan, surtout quand on isole quelqu'un envers qui on a envie de vider toute sa haine. J'étais isolé à cette réunion. Et si j'avais donné l'occasion que puisse s'abattre sur moi la colère ou la joie, les choses ne se seraient pas bien passées. Je le sais. Minerva McGongall avait projeté de me tuer. Leon Brom m'a remplacé avec un Langue de Plomb sous polynectar pour me mettre en sécurité à Urquahart, d'où je n'ai pas bougé jusqu'à mon retour dans cette réunion. Il n'y a rien d'autre à ajouter. Nous sommes en guerre Tryan, il ne faut pas s'attendre en de tels moments que les êtres qui comptent pour nous soient éternels. Rien n'est éternel. » 

Oh il le savait, mais ne pouvait s'y résoudre.
C'était peut être pour ça qu'il apprenait la nécromancie, pour dominer la mort, la contrôler, l'éloigner de ses proches, de sa vie, car il avait du mal à la gérer, il le savait et en avait eu la preuve plus que récemment, cette maladie qui rongeait l'innocent comme le coupable.
Tryan ne tenait qu'à une poignée d'êtres, juste une poignée, le reste était sacrifiable, pire, il y était indifférent, mais il ne pouvait se résoudre à laisser ceux qu'il pouvait apprécier, c'était ainsi, on ne pouvait rien y faire, sauf que lui, projetait de maîtriser ce flot de mort, c'était son objectif.
Utopique ? Peut être, et alors ?
Le réalisme, c'est parfois reconnaître qu'on ne peut s'y soustraire.

Vint le dernier coup.

« Comment vas-tu? »

Fermant les yeux un instant, le français but une gorgée de son verre de vin d'elfe avant de le reposer.
Qu'allait il répondre ? Qu'avait il envie de répondre ?
Au final, il décida de répondre mais à sa manière, voix froide, et distance de rigueur.

« Peut être pas autant que je le voudrais. »

Le ton était fluide, pas spécialement sec ni cassant, juste froid.

« Je t'avoue avoir attendu cette explication, même douter l'obtenir un jour. Et maintenant que je l'ai, je ne sais pas si je comprends mieux … Mc Gonagall … tu en parles comme si cette folle était la peste … »

Il n'hésita qu'un instant avant de reprendre.

« Je l'ai trouvé Eris … j'ai risqué ma vie pour te venger. J'étais à deux doigts de la vaincre … jamais je n'ai eu autant envie de tuer quelqu'un tu sais ? Ne me manquait rien pour la vaincre, j'avais tout, tout … elle a vu la mort en face, et maintenant elle sait que la prochaine fois que je la croiserais, elle y passera.
Mais si elle a peur de moi, pourquoi est ce que tu la fuis ? Tu es sans doute plus puissant que moi, alors pourquoi fuis tu quelqu'un que je peux vaincre ? »


Il passa une main sur son visage fin.

« J'avoue t'en avoir voulu à cette réunion, mais maintenant c'est différent. Je ne te comprends pas Eris. Certes, personne n'est éternel, ça je le sais, c'est d'ailleurs le pourquoi j'irais en Irlande, la mort je l'ai déjà vu, ce n'est pas le soucis. Le problème, c'est une fausse mort … j'ai beau avoir un tant soit peu de respect pour Brom, ses plans ne sont pas infaillibles, pour preuve, il en est mort. »

Prenant une gorgée, il reprit ensuite.

« Mais tu es là, tu m'en vois soulagé … je n'ai jamais été très doué pour ce qui était de l'expression des sentiments ou autre, mais crois moi, te revoir m'a quelque peu rassuré … d'ailleurs à ce propos, j'ai quelque chose qui t'appartient. »

Il sortit la baguette du vieil homme et la posa sur le bureau.
Ils avaient beaucoup de choses à se dire.
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Eris L. Valverde
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MessageSujet: Re: Car on ne se perd jamais. || PV T. De Saint-Clair[Terminé] Car on ne se perd jamais. || PV T. De Saint-Clair[Terminé] EmptyDim 28 Oct - 14:08

Les yeux froids du visage calme de Valverde ne lâchèrent pas le visage de De Saint-Clair. Ces deux hommes avaient tant connu. Cela faisait maintenant presque un an que le jeune français était au Ministère de la Magie et l'évolution des deux êtres était extrêmement intéressante. Chacun avait fait son chemin. La situation avait évolué pour les deux. Cependant rien n'avait changé. Il y a une singulière différence entre le changement et l'évolution. Le changement sous-entend l'abandon de bases, leur transformation. Ce qui en découle est obligatoirement différent, puisque les racines même de l'être son changées. Néanmoins, il en était tout autre de l'évolution. On ne parle jamais du changement de l'Homme dans l'Histoire. On parle volontiers de son évolution. En gardant les mêmes bases, il avait fait son chemin au cours des siècles pour imposait le forme physique que nous connaissons tous. Il en était de même pour l'homme en général, son caractère, ses fondements. Un être qui évolue ne change pas.
Ainsi, quand on connaissait De Saint-Clair et Valverde, quand on regardait de quel passés ils étaient issus, on était en mesure d'affirmer que les deux avaient évolué. La politique avait fait évoluer Valverde, tout comme De Saint-Clair.

Avant 2003, Eris n'avait été qu'un simple juge, bien que grand connaisseur des méandres intéressants mais destructeurs de la politique. Et ainsi, il avait très bien été préparé à son arrivée à l'Ordre Nouveau en mai 2003. Mais l'expérience en plus d'une année l'avait construit, lui, ce vieil homme. Il en était ressorti encore plus envoûtant, encore plus calme. Il y avait toujours cette froideur dans le regard. Mais jamais séparée d'une sérénité qui ne le rendait pas apeurant. Il était plutôt protecteur, calme, mais déterminé.

Tryan avait lui aussi évolué, autant sur le plan professionnel que personnel. Mais il était entré de force dans monde destructeur. Celui de la politique. La récente dispute entre les deux êtres avait prouvé qu'une telle vie dans la politique ne se jouait jamais sans l'intervention souvent énervante d’éléments extérieurs qui ont plus pour vocation de nous faire tomber qu'avancer. Et Tryan avait subi beaucoup de coups, reçu énormément de blessures. Mais il n'en sortait que plus fort. Eris le savait. Il avait toujours eu foi en l'homme qui se tenait devant lui. Simplement parce qu'il regardait De Saint-Clair d'un autre oeil que celui d'un homme politique. Car dans sa vie d'homme politique, Valverde avait eu foi qu'en seulement trois hommes. Lord Voldemort, Léon Brom et lui-même. Il avait foi en l'action qu'il pouvait accomplir. Non pas avec un ego sur-dimensionné. Il savait se remettre en question, mais savait aussi quels étaient ses atouts. Ainsi, il ne doutait pas que ces derniers avaient permis régime de se construire, grâce aussi à l'action de bien d'autres.

« Je t'avoue avoir attendu cette explication, même douter l'obtenir un jour. Et maintenant que je l'ai, je ne sais pas si je comprends mieux … Mc Gonagall … tu en parles comme si cette folle était la peste … Je l'ai trouvé Eris … j'ai risqué ma vie pour te venger. J'étais à deux doigts de la vaincre … jamais je n'ai eu autant envie de tuer quelqu'un tu sais ? Ne me manquait rien pour la vaincre, j'avais tout, tout … elle a vu la mort en face, et maintenant elle sait que la prochaine fois que je la croiserais, elle y passera. Mais si elle a peur de moi, pourquoi est ce que tu la fuis ? Tu es sans doute plus puissant que moi, alors pourquoi fuis tu quelqu'un que je peux vaincre ? »

Il est parfois difficile aux parents d'expliquer à leurs enfants qu'avant leur naissance, il furent eux aussi enfants et que leur vie n'a pas commencé en même temps que celle de leurs enfants. Valverde, ainsi, pouvait comprendre que l'histoire entre McGonagall et le Directeur du Département de l'Ordre Nouveau était bien plus longue qu'une simple rivalité entre deux membres de camps rivaux.

Le vieil homme et l'ancienne professeur de Métamoprhose de Poudlard se ressemblaient sur beaucoup de points. Tous deux êtres de l'ombre, cependant prêts au combat, ils étaient de bons conseils pour les dirigeants des deux camps. Valverde fut la McGongall de Dumbledore auprès de Voldemort. Ainsi, les deux êtres avaient un lien quelque peu explicite.
Leur vieillesse et les combats qu'ils avaient eu renforçaient sans-doutes ce lien. Ils étaient deux grands ennemis. Une sorte de rivalité, un jeu dangereux, le chat et la souris. Les deux étaient puissants et jamais l'un était arrivé à bout de l'autre.
Du moins, pour le moment.

« J'avoue t'en avoir voulu à cette réunion, mais maintenant c'est différent. Je ne te comprends pas Eris. Certes, personne n'est éternel, ça je le sais, c'est d'ailleurs le pourquoi j'irais en Irlande, la mort je l'ai déjà vu, ce n'est pas le soucis. Le problème, c'est une fausse mort … j'ai beau avoir un tant soit peu de respect pour Brom, ses plans ne sont pas infaillibles, pour preuve, il en est mort. »

Personne n'est infaillible, en effet. Pas même ceux qui le paraissent le plus, Valverde le premier. Mais Brom avait pris un risque pour le Directeur de l'Ordre Nouveau. On aurait pu croire qu'un fois cette vieille branche morte, on la remplacerait par un jeune nouveau qu'on manipulerait à bon escient. Cependant, Valverde était encore très utile et très proche du régime. On avait besoin de son expérience et de ses compétences. C'était une chose qu'il ne fallait pas oublier.
Avant d'être un père spirituel, Valverde était un homme politique. Un rouage du purisme. Une figure essentielle du paysage politique et puriste de l'Angleterre Magique.

« Mais tu es là, tu m'en vois soulagé … je n'ai jamais été très doué pour ce qui était de l'expression des sentiments ou autre, mais crois moi, te revoir m'a quelque peu rassuré … d'ailleurs à ce propos, j'ai quelque chose qui t'appartient. »

Et la baguette fut posée sur le bureau. Valverde l'observa un instant, la pris entre ses mains comme s'il s'agissait d'un vieil objet dont on connaissait tant les habitudes. Ses yeux froids et calmes parcourraient avec attention la bâton de bois. Il la reposa à côté de son encrier d'argent surmonté de sa plume de phénix.

« Minerva McGonagall est une ennemie de longue date pour le Seigneur des Ténèbres et ceux qui combattent pour sa cause. Mais elle et moi avons une très vieille rivalité qui date sans-doutes de ma scolarité à Poudlard. Sa logique lui avait permis de comprendre que je ne serai pas du côté de leur bourbisme suintant d'injustice et de déshonneur. » Valverde pris un gorgée de vin d'elfe, puis repris la parole d'un ton calme. « La mort se trouve surement à l’extrémité de cette rivalité. Mais en ce qui concerne l'action qu'elle a tentée de faire, il m'aurait été impossible de la combattre car j'ignorais ses plans et ceux de l'Intendance. Je ne les ai qu'appris peu de temps avant la réunion. Je suis certain, à la vue de l'avenir que va certainement nous réserver cette guerre, elle et moi nous rencontrerons une nouvelle fois. Je n'ai pas de temps à m'accorder pour poursuivre des fugitifs hors-la-loi. Ce n'est pas ma mission. Ni la tienne d'ailleurs. »

Et Valverde se leva. Il ne pouvait pas rester constamment dans la même position alors que sa réflexion était en marche. Une petite preuve qu'il n'était pas qu'un vieillard passant son temps derrière son bureau.
Il se mit devant la baie vitrée donnant sur l'Atrium, observant de ses yeux froids et calmes la foule allant et venant dans le célèbre lieu du Ministère de la Magie Anglais.
Puis il se retourna dans la direction de Tryan, qu'il observa de son regard.

« Je te remercie pour cette baguette. Elle appartient au passé. Je vais la garder précieusement cependant. J'espère que tu comprendras que ma vie avant cet évènement fort qu'a provoqué McGongall n'est pas la même que maintenant. » Le vieil homme s'avança, contourna son bureau vers la gauche pour aller devant la cheminée enflammée par des bûches en combustion. Il resta là, à observer en silence et avec attention ce magnifique spectacle brûlant. « Je pense que nous avons tout deux conscience, que, désormais, notre relation est liée au statut que j'occupe ici. Il paraît évident que nous avons eu beaucoup d'épreuves. Mais je ne pense pas que celles-ci aient pour leçon la faiblesse. »

Sa voix semblait aspirée par les flammes. Elle était calme et sereine.
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Tryan De SaintClair
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MessageSujet: Re: Car on ne se perd jamais. || PV T. De Saint-Clair[Terminé] Car on ne se perd jamais. || PV T. De Saint-Clair[Terminé] EmptyLun 29 Oct - 12:40

Tryan n'avait jamais vraiment saisi le concept de la sagesse, il en était bien loin.
Pourquoi ? Parce que pour lui, la logique, sa logique, primait, il n'y avait rien d'autre à dire à ce propos, il avait essentiellement agi pour lui, au cours de sa vie, bien que courte pour l'instant, il avait toujours été un monstre d'égoïsme, pourquoi ?
Parce que jamais on ne lui avait tendu la main, le peu à l'avoir fait se voyait alors gratifié d'une dette, que le jeune homme s'empressait de régler, et une fois celle ci réglée, quoi ? L'ignorance, ou l'amitié, c'était à lui de choisir.
Mais qui pouvait prétendre à ce Graal, finalement peu de monde, peut être une poignée d'individus, pour qui il risquerait sa vie, à savoir pour l'instant deux personnes, Fleur et Eris, cela se limitait à ces deux personnes, étrangement réparties dans des camps diamétralement opposés.

Non, il s'était élevé lui même, certes, il avait eu des parents, mais toujours absents, jamais là pour ce qu'il avait vraiment besoin, et il avait très vite compris que le piètre avait pourtant engendré le génie.
Il était le propre acteur de sa réussite, du moins, le pensait il, car il n'aimait pas y réfléchir, prendre conscience qu'il avait eu des dettes l'énervait au plus haut point, et ce n'était pas un individu comme lui qui dirait le contraire, peut être parcequ'il avait honte de cela.
Mais bizarrement, deux personnes parvenaient à se détacher du lot, toujours les deux mêmes, un père et une sœur, sa seule famille.

Au fond, il n'en voulait pas à Eris, bien moins qu'il n'aurait voulu le croire, il lui devait tellement, alors à quoi bon se montrer rancunier envers l'homme qui avait de lui ce qu'il était désormais ? Cela n'avait strictement aucun sens.
Il avait la dent dure, et la vengeance facile, mais pas avec cet homme, en bon chrétien, il allait pardonner, même s'il n'aimait pas ce terme, il préférait oublier pour l'instant.

Le vieil homme observa son ancienne baguette, vestige du passé, son instrument qui l'avait mené au rang prestigieux de Directeur de l'Ordre Nouveau, entre ses mains, elle lui semblait cependant … étrangère, et il en arborait une nouvelle, on reconnaissait bien là la patte de Brom, toujours à collectionner les bâtons en tout genre, c'était d'ailleurs assez drôle à remarquer, puisque de cette pratique, Tryan avait hérité d'un certain sens de la symbolique, il avait lui aussi conservé les baguettes des vaincus, également pour la notion de pratique.
Il en avait toujours une deuxième sur lui, si on le désarmait, il pouvait user d'une autre arme qu'il avait dominé par le passé, et en dépit du fait qu'il avait apporté celle de son père spirituel, il avait, pour ne nommer que celles ci, les armes d'Hélen Tyler, et de l'agent Zarkov, bien qu'il détestait user d'un objet qui avait appartenu à un impur.
D'ailleurs, il aurait espéré que le mangemort Valverde lui dise de garder l'arme, par héritage, mais il n'y avait pas grand chose à dire, si le vieil homme préférait la garder, c'était sans doute pour des raisons pratiques … du moins, le pensait il.

Une fois l'inspection nostalgique terminée, Eris reposa son ancienne baguette à coté de son encrier, s'expliquant partiellement à nouveau.

« Minerva McGonagall est une ennemie de longue date pour le Seigneur des Ténèbres et ceux qui combattent pour sa cause. Mais elle et moi avons une très vieille rivalité qui date sans-doutes de ma scolarité à Poudlard. Sa logique lui avait permis de comprendre que je ne serai pas du côté de leur bourbisme suintant d'injustice et de déshonneur. »

Tryan n'en avait rien à faire de qui servait Voldemort ou pas, ce n'était pas son problème, du moins pas vraiment, lui soutenait le purisme, et non un homme, un mortel, qui certes, était plus puissant que lui, mais ne lui rendait pas la servitude intéressante, par conséquent, il avait préféré se désintéresser de cette légende, de ce mythe pathétique, il le savait, tôt ou tard, ce dernier mourrait, et ce jour là, il rirait, car les mangemorts désorganisés, s'étriperaient les uns les autres, alors que les nouvelles générations de purisme remplaceraient l'ancienne, évinçant jusqu'à la moindre trace de cet ancienneté dérisoirement ridicule et d'un absurde duquel on rirait dans une décennie.

« La mort se trouve surement à l’extrémité de cette rivalité. Mais en ce qui concerne l'action qu'elle a tentée de faire, il m'aurait été impossible de la combattre car j'ignorais ses plans et ceux de l'Intendance. Je ne les ai qu'appris peu de temps avant la réunion. Je suis certain, à la vue de l'avenir que va certainement nous réserver cette guerre, elle et moi nous rencontrerons une nouvelle fois. Je n'ai pas de temps à m'accorder pour poursuivre des fugitifs hors-la-loi. Ce n'est pas ma mission. Ni la tienne d'ailleurs. » 

Le message était clair, un avertissement concis. Le mangemort n'avait pas remis en cause l'acte de son poulain, mais il lui spécifiait clairement qu'il ne devait pas y avoir de suite.
Mais il devait savoir que ces paroles ne suffiraient pas à éloigner De SaintClair de l'ennemi de son idéologie, pour la simple et bonne raison que le jeune homme avait foi en ses pensées, considérées à juste titre comme légitimes.
Et quand bien il arrêterait ses petites sautes d'investigations, qui s'occuperait de ça ? Les exécuteurs ? Ils étaient tous plus incompétents les uns que les autres, il n'y avait qu'à voir le manchot qui leur servait de chef, un individu pourtant talentueux, mais qui avait chut, péché par orgueil, il était désormais considéré par Tryan comme un des maillons faibles de l'institution puriste, mais ils devraient collaborer, et si le passé les unissait de par les missions communes, l'avenir les séparerait, l'un monterait, et l'autre stagnerait dans ses miasmes et sa piètre performance.

On ne pouvait le détourner des hors la loi, car il avait quelques affaires à régler avec certains d'entre eux.
Le vieil homme eut envie de bouger, de se déplacer dans son nouveau bureau, peut être à l'image d'un nouvel homme, mais De SaintClair ne l'espérait pas.

« Je te remercie pour cette baguette. Elle appartient au passé. Je vais la garder précieusement cependant. J'espère que tu comprendras que ma vie avant cet évènement fort qu'a provoqué McGongall n'est pas la même que maintenant. »

Le français approuva d'un signe de tête, comment pourrait il en être autrement de toute manière.
Eris se retourna pour aller regarder cette fois ci la cheminée, l'âtre brûlant, dansant presque au rythme des mots du politicien.

« Je pense que nous avons tout deux conscience, que, désormais, notre relation est liée au statut que j'occupe ici. Il paraît évident que nous avons eu beaucoup d'épreuves. Mais je ne pense pas que celles-ci aient pour leçon la faiblesse. »

Après un bref sourire en coin, Tryan passa une main sur son bouc.
Ces paroles étaient sagesse, et pouvait il en saisir la portée ? Peut être pas, d'ailleurs, le nouvel Eris parlait avec plus de mélancolie, de sagesse, comme si son exil l'avait plongé dans ses réflexions plus intenses, presque comme si l'esprit déjà fort intéressant de ce vieil homme, n'avait été que plus aiguisé.
Reprenant un peu de son verre, il répondit calmement à son mentor :

« Reste à chacun d'en tirer ce qu'il veut Eris ... »

Car lui, n'acceptait que peu la critique, sauf si elle venait de plus haut, et encore, il ne l'autorisait qu'à Eris, Brom, et son grand-père, trois hommes d'expérience et d'un âge déjà certain, il était encore jeune fougueux bien qu'intelligent et fin stratège, mais on ne pouvait pas lui enlever une certaine attirance pour ce qui était de la notion d'action, il aimait agir, pour lui, par lui.
C'était peut être la finalité de chacune de ses histoires après tout, comment cela se terminaient elles ? Rarement par sa défaite, devait il pour autant en tirer des leçons ? Non, on apprenait plus d'un échec, ce dernier forçant à l'égo … la victoire confortait dans l'idée que le changement était inutile, c'était peut être le compromis de la lutte.

« La faiblesse est dans l'autre camp, il n'y a jamais eu de place pour l'approximation, et il n'y en aura pas, pas tant que je serais là tout du moins … l'Irlande sera un test … tout comme cet éloignement forcé en a été un pour notre relation. »

Il fit craquer sa nuque et termina son verre.

« Cependant, je ne peux m'empêcher de penser à McGonagall, excuse moi si je m'accroche, mais je n'aime pas la tournure qu'on prit les évènements avec elle. Je peux la vaincre, c'est une certitude, je l'ai vu, je l'ai combattu, un sort de plus lui aurait été fatal … je ne sais pas si tu veux t'en charger toi même, mais tu sais que ... »

Passant une main dans ses cheveux, il détourna le regard, presque comme une honte.

« Que … si jamais tu as besoin de toi, je suis là. »

Il soupira.

« Je serais probablement absent du ministère pendant les prochains mois, comme tu le sais, Brom m'a réquisitionné pour la campagne en Irlande, et je serais donc sur le terrain là bas … si tu veux me contacter pour … des affaires privées, ou que sais je, tu pourras passer par Roxane Mulciber, elle est peut être superficielle, mais elle fera la liaison, ou encore par Emily … nous avons d'ailleurs déménagé comme tu dois sans doute le savoir." 

Le jeune homme termina alors.

« Sache que je serais à ta disposition si tu me demandes … »

Car il restait son père, et une personne à laquelle Tryan tenait ...
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Eris L. Valverde
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MessageSujet: Re: Car on ne se perd jamais. || PV T. De Saint-Clair[Terminé] Car on ne se perd jamais. || PV T. De Saint-Clair[Terminé] EmptyMer 31 Oct - 16:45

Le crépitement de la cheminée se faisait entendre dans tout le bureau directorial. L'air y était particulièrement calme et reposant. On savait le propriétaire des lieux propice au calme et à la réflexion et le bureau directorial était ainsi un lieu d'apaisement particulièrement grand. On y voyait de nombreuses grandes bibliothèques murales remplies de livres et à certains endroits de dossiers.
Tout était finement organisé, à l'image de Valverde. Rien ne dépassait, tout était rangé dans un esprit de cohésion et d'organisation. Ainsi, bien que les meubles ne reflétaient aucune austérité, ils ne donnaient pas la sensation qu'Eris cherchait en ces lieux à montrer une certaine oppulence ou un luxe certain. La famille Valverde était très riche. Un patrimoine très important, une réputation discrète mais assurée, Valverde n'avait besoin de rien. Et même si les choses étaient peu évoquées, son salaire en tant que Directeur du Département de l'Ordre Nouveau venaient contribuer en ses ressources personnelles. Cependant, on ne voyait aucune trace de richesse ou de luxe superflus dans le lieu de travail du vieux Mangemort. Tout était très bien rangé, tout avait une place. Les meubles reflétaient un goût esthétique prononcé et une portée vers le raffiné sans débordements.
La table de travail de Valverde était, comme à son habitude, composée de parchemins, livres ouverts et dossiers très importants, sans oublier la plume et l'encrier, d'une finesse qu'on ne pouvait contredire.

« La faiblesse est dans l'autre camp, il n'y a jamais eu de place pour l'approximation, et il n'y en aura pas, pas tant que je serais là tout du moins … l'Irlande sera un test … tout comme cet éloignement forcé en a été un pour notre relation. »

Le vieil homme approuva les propos de son cousin et surtout fils spirituel. Il était amusant de constater à quel point la jeune-homme avait évolué dans cette société que représentait le Ministère de la Magie anglais. Parti de rien, il était arrivé à une place non-négligeable dans un Département qui n'était pas régalien dans son histoire et ses fonctions initiales. Tout comme à l'Ordre Nouveau, il était parti d'un département moindre, sans bases solides, pour le rendre nécessaire et très important. Valverde avait eu de l'Ordre Nouveau qu'un piètre brouillon. Une très belle idée sur le papier, mais un département solitaire, en déclin, à l'image du Ministère de Malfoy. Les deux précédents directeurs avaient cherché à imposer leur image au Département sans y apporter de pertinence ni de rigueur. Ils avaient tenté de révolutionner un système qui n'avait aucune base. Comment pouvait-on révolutionner le vide? Ils s'étaient alors heurter à des individualisme et à une bureaucratie faible à l'image des Malfoy.
Valverde, au contraire, à son arrivée avait cherché à faire évoluer des bases déjà existantes tout en y apportant de sa touche personnelle. Ainsi, les Commissaires du Sang qui ne répondaient qu'à leurs propres lois étaient devenus plus solidaires et avaient formé un groupe indivisible au sein du Ministère de la Magie. Les fichages étaient mis en place avec importance et la propagande était enfin enclenchée. Ainsi, l'Ordre Nouveau avait pris l'importance qu'il méritait, puisque par le passé, le département n'était resté qu'une idée et un département sans importances du Ministère de Malfoy.

Tryan avait fait de même avec son Département. La Justice Magique et les Mystères, avant les réformes de 1999 qui ont vu apparaître l'Ordre Nouveau, étaient les deux principaux départements du Ministère de la Magie. Eris lui-même avait vu sa carrière majoritairement au Niveau 2, dans les locaux d'une supposée Justice. Tous les autres départements ne faisaient que suivre leur triste routine, connaissant hauts et bas, scandales et coutumes à leur propre rythme, ne dépassant pas les portes de leurs propres niveaux.
En arrivant dans son département, l'ancien Directeur de la Commission du Sang avait rendu les Créatures Magiques essentielles pour la voie du purisme. Mais il avait aussi réussi à rendre sa propre personne indispensable, tout comme Eris. Eris avait réussi à se rendre indispensable en devenant un orateur dont on ne pouvait nier les talents. Il en était de même pour Tryan qui était devenu un stratège important du Ministère en plus de ses fonctions directoriales.

La faiblesse était un sujet bien difficile à cerner. Il n'y avait ni faiblesse ni force. Tout n'était que question de subjectivité. Tryan ne paraissait pas comprendre que l'être humain n'est pas par nature pourvu de force de conviction. Ainsi, il voulait supprimer cette parcelle de l'humanité, car il n'acceptait pas la faiblesse. C'était sans-doutes la preuve qu'il n'accepterait jamais d'être lui-même faible. La faiblesse le terrifiait. Mais l'homme peut être faible. Il est parfois difficile de le faire changer.
C'était surement pour cette raison qu'il n'accepter pas d'apprécier les Mangemorts. Et la raison en était claire: comment pouvait-on autant être aux pieds d'un être mortel, qui plus est cruel, tel que Lord Voldemort? Mais les Mangemorts, avant d'être sorciers étaient des hommes et ils avaient pour certains besoin d'une figure paternelle, au même titre que la croyance en certaines divinités. A ce titre, comment pouvait-on accepter que des êtres croient en Dieu et tout au contraire, refuser la soumission vers Lord Voldemort?
Voldemort avait apporté le purisme et bien qu'il ne fut qu'un mortel, sa légitimité n'était plus à prouver. Il méritait respect pour avoir combattu contre le bourbisme avait autant d'acharnement et de patience.

Tout était question de dévotion. Si on acceptait de croire en un Dieu, on acceptait que puissent-ils y avoir des êtres en ce monde dévouée à Voldemort. Et il ne s'agissait pas de l'objet de la dévotion, mais du dévot en soi. Car sans dévot, ni Dieu ni Voldemort ne recevraient aucune dévotion.

Valverde, au contraire, n'était pas dévoué en l'être humain qu'était le Seigneur des Ténèbres. Et ce dernier en avait conscience. Le politicien était trop intelligent et autodidacte pour porter sa dévotion sur un être humain. Mais Voldemort voyait en le Directeur du Département de l'Ordre Nouveau une personne qui le respecte, et qui est prête à faire porter son message grâce à ses différentes capacités.

« Il faut tâcher de ne jamais sous-estimer son ennemi, car la faiblesse est partout, Tryan. Elle coule dans les veines de chaque homme. Reste à chaque homme de la contrôler. Mais il est d'une importance primordiale d'être conscient de ses propres mesures. Il faut savoir qui nous sommes. Et nous gagnerons. »

Il observa son interlocuteur avec insistance et calme. L'armure froide qui se voyait dans ses yeux reflétait la profonde détermination dont était pourvu ce vieil homme. Tant de combats pour une idéologie si forte et si belle, pour l'honneur de Sorciers pourvus d'un don indéniable de la nature. Telle était la mission d'Eris Valverde, et ce froid mêlé au calme le rendait redoutable psychologiquement.

« Cependant, je ne peux m'empêcher de penser à McGonagall, excuse moi si je m'accroche, mais je n'aime pas la tournure qu'on prit les évènements avec elle. Je peux la vaincre, c'est une certitude, je l'ai vu, je l'ai combattu, un sort de plus lui aurait été fatal … je ne sais pas si tu veux t'en charger toi même, mais tu sais que ... Que … si jamais tu as besoin de moi, je suis là. Je serais probablement absent du ministère pendant les prochains mois, comme tu le sais, Brom m'a réquisitionné pour la campagne en Irlande, et je serais donc sur le terrain là bas … si tu veux me contacter pour … des affaires privées, ou que sais je, tu pourras passer par Roxane Mulciber, elle est peut être superficielle, mais elle fera la liaison, ou encore par Emily … nous avons d'ailleurs déménagé comme tu dois sans doute le savoir. Sache que je serais à ta disposition si tu me demandes … »

Valverde s'installa dans un des fauteuils placé juste à côté de la cheminée de pierre. Il y avait deux fauteuils en face de cette cheminée, légèrement orientés vers la cheminée du côté gauche pour le premier et droit pour le second. Entre les deux, un guéridon en bois de la même couleur que le bureau, où étaient placés quelques livres. Valverde invita Tryan de la main à venir s'installer sur le second fauteuil placé face à la cheminée.
Une fois que le jeune-homme fut installé, il repris la parole.

« Je ne suis ni Mulciber ni Menroth. Le combat n'a pas la même valeur pour moi que pour eux. Je ne vois pas en Minerva McGonagall l'ennemie que seul je dois combattre. Fais ce que tu sembles Juste. Je serai bien le dernier ici à qui tu devras rendre des comptes. » Valverde détourna son regard de Tryan pour observer le feu. « Les bourbistes périront. La Sorcellerie ne peut plus accepter le débordement pitoyable d'êtres en perdition. » De nouveau il plaça son regard froid dans les yeux du jeune français. « Quant à l'Irlande, je serai aussi dès demain sur le terrain, en compagnie de Crow. Je dois installer les premières Commissions dans la zone occupée. Je serai cependant bien plus présent ici que toi. » Il avala quelques gorgées de vin d'elfe, le reposa sur le guéridon et repris la parole. « Je ne vis plus à Gaydon. Tu es le bienvenu à Orgon's house où je vis désormais. Néanmoins, l'ancien manoir Valverde est vide de ses membres, hormis deux de mes trois elfes. Si tu veux t'y rendre, pour quelques recherches, ou l'utiliser pour différentes choses, il est à ta disposition. Quant à moi, il me tirait trop dans le passé. Et ce n'est pas en reculant qu'on risque d'avancer. »

Telle était le destin de l'être humain. Toujours avancer, ne jamais reculer.
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Tryan De SaintClair
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MessageSujet: Re: Car on ne se perd jamais. || PV T. De Saint-Clair[Terminé] Car on ne se perd jamais. || PV T. De Saint-Clair[Terminé] EmptyDim 4 Nov - 20:10

Les deux sorciers avaient vécu bien des choses.
Cependant, il ne fallait pas voir d'unité que dans le sang, ou encore l'idéologie, ce qui les rassemblaient probablement le plus, c'était une proximité spirituelle, des avis semblables, des méthodes similaires, des envies proches, le lien du sang n'avait servi que de catalyseur à cette rencontre que le destin n'aurait su retarder.
Mais là différait les similitudes, les êtres étaient différents, de par leur existence même, nuls jumeaux ne se ressemblent, et nul fils ne ressemble totalement à son père.

Eris était un homme de loi, un politicien, un homme de confiance malgré son évidente proximité avec la magie noire.
Tryan lui, était un individu solitaire, peu enclin à réellement respecter cette loi qu'il voyait comme un frein réel à sa progression, il était un homme de magie, individualiste, mais loin d'être dépourvu de sens logique. Il savait s'adapter à une vitesse impressionnante, pour ça qu'il s'était fait sa place dans le monde militaire dans un premier temps, puis il avait été forcé d'intégré les établissements de loi, ne faisant qu'appliquer ce que ses codes propres lui dictaient, puis Eris lui avait tendu la main, et l'avait invité par conséquent dans le monde ravageur de la politique. Là, il avait du se faire sa place, discret dans un premier temps, il avait commencé à prendre de l'ampleur, et s'était affirmé à la suite de nombreuses rencontres, pas toutes amicales malheureusement.

Il y avait eu le remplacement d'Eris, cette capacité à boucher le trou, pourtant insondable qu'avait provoqué le départ du directeur de l'Ordre Nouveau, l'avait propulsé au rang de politicien en devenir, à sa manière, il avait maintenu le département à son niveau, sans pour autant l'améliorer, mais il avait prouvé être capable de gérer une institution aussi grande que la commission du sang, et même un département par intérim.
Ensuite, il y avait eu cette nuit à Pré-au-Lard, là, il s'était affirmé présent pour le purisme, et n'avait pas fait pâle figure à coté d'un guerrier comme le Crow de l'époque.
Vint alors la réunion du gouvernement Mulciber, où il avait clairement exprimé son opposition à Menroth suite à un conflit ouvert en débat, et cela, l'avait clairement renforcé dans sa position. Oui, si sur le papier, cette opposition était de la folie pure, cela lui avait pourtant attiré la sympathie d'un ministre, et lui avait donné un statut d'ennemi public d'un directeur d'un gros département.
Puis il y eut cette rencontre avec l'Intendant Brom, ce coup de poker magistral lui attira une place dans les projets d'un homme très influent, et il s'en était montré digne.
L’Irlande, la consécration. Sa capacité à établir une stratégie de survie, et son intelligence donna un rendu des plus honorables, il tira ouvertement de la merde, un groupe voué à la capture, et permit au purisme de prendre une longueur d'avance sur les bourbistes dans ce qui allait devenir une guerre.
Puis il y eut … la rencontre avec le Seigneur des Ténèbres, une rencontre dont le jeune homme se serait bien passé.
Ensuite, le retour de Brom, avec les conséquences actuelles, une place parmi l'état major du purisme, il était désormais dans les plus hautes sphères du système puriste.
Le parcours atypique d'un petit génie …

Et tout cela, était parti de la main tendue d'un vieil homme, vieil homme qui aujourd'hui, le recevait dans son bureau.

« Il faut tâcher de ne jamais sous-estimer son ennemi, car la faiblesse est partout, Tryan. Elle coule dans les veines de chaque homme. Reste à chaque homme de la contrôler. Mais il est d'une importance primordiale d'être conscient de ses propres mesures. Il faut savoir qui nous sommes. Et nous gagnerons. » 

De la sagesse, encore et toujours. Eris était ainsi, à la fois très flou, et extrêmement clair. Dire que l'on pouvait saisir l'entièreté de son discours était une hérésie, il y avait tant de nuances dans ces propos, même extrémistes, qu'il n'y était pas question de conviction ou de psychologie, non, le vieux mangemort était au dessus de ça.
La faiblesse de n'être qu'humain, la cruelle désillusion d'une ambition folle, Tryan le savait, l'immortalité n'était pas accessible, tout du moins, elle ne lui était pas encore. La magie pouvait régir tellement de chose, qu'il n'était pas improbable que la vie ne soit dictée que par une magie, cette magie, il devait la maîtriser, et comme il l'avait toujours pensé : la vie n'était qu'une parcelle de l'immensité qu'était la mort.
Le français avait conscience de ses limites, c'était d'ailleurs ce qui faisait de lui un très bon stratège, outre le fait de se juger soi même, il arrivait à profiler, et connaître les autres très rapidement, ses limites lui apparaissaient claires, celles des autres l'étaient tout autant.

La faille d'Eris Valverde ? Il lui avait fallu un moment avant de la trouver, car il était difficile de cerner ce vieillard, et il aurait été impossible d'en arriver là sans l'avoir vraiment connu.
Mais il l'avait entrevu, cette éventualité, cette peur d'une personne, Minerva comme il l'appelait … et c'était d'autant plus incompréhensible que lui, jeune sorcier, n'en avait pas peur, pire encore, il avait manqué de la défaire.
Alors pourquoi avoir peur d'elle ? Il ne comprenait pas.

Se posant devant la cheminée, le mangemort fit signe à son héritier de le rejoindre dans le fauteuil à sa droite, le rejoignant, le directeur du Rccm contempla l'âtre brûlant avant d'écouter.

« Je ne suis ni Mulciber ni Menroth. Le combat n'a pas la même valeur pour moi que pour eux. Je ne vois pas en Minerva McGonagall l'ennemie que seul je dois combattre. Fais ce que tu sembles Juste. Je serai bien le dernier ici à qui tu devras rendre des comptes. »

Il reconnaissait bien là sa faiblesse, et ne souhaitait pas l'affronter seul, c'était signe d'une ouverture d'esprit, que son fils spirituel ne possédait malheureusement pas, individualiste de nature.
Mais ce fut la dernière partie de sa phrase qui le choqua intérieurement.
Et pourtant, il avait une sacrée dette envers lui … mais il ne semblait pas y avoir de système de rétribution entre les deux hommes, comme si cela n'était qu'un échange mutuel et perpétuel, non quantifié, et en toute circonstance. Un pour tous et tous pour nous.

« Les bourbistes périront. La Sorcellerie ne peut plus accepter le débordement pitoyable d'êtres en perdition. »

Et Eris était ce guide dont le commun avait besoin, un être autrement plus influent que Voldemort lui même, car la Sorcellerie écouterait plus facilement ce politicien, que ce sorcier, illégitime, aussi puissant soit il, il était incapable de se débrouiller seul, et il l'avait prouvé. Sans des hommes comme Eris, jamais il n'aurait été là où il était désormais.
Le contact visuel reprit …

« Quant à l'Irlande, je serai aussi dès demain sur le terrain, en compagnie de Crow. Je dois installer les premières Commissions dans la zone occupée. Je serai cependant bien plus présent ici que toi. »

Il était certain qu'aucun des deux ne se ménagerait dans cette lutte d'idée.

« Je ne vis plus à Gaydon. Tu es le bienvenu à Orgon's house où je vis désormais. Néanmoins, l'ancien manoir Valverde est vide de ses membres, hormis deux de mes trois elfes. Si tu veux t'y rendre, pour quelques recherches, ou l'utiliser pour différentes choses, il est à ta disposition. Quant à moi, il me tirait trop dans le passé. Et ce n'est pas en reculant qu'on risque d'avancer. » 

Clignant des yeux, le jeune homme hocha la tête positivement.

« Je t'en remercie Eris, il est probable que je doive me rendre au manoir Valverde pour quelques recherches en nécromancie. Tu es également le bienvenue à la Demeure Glaciaire. »

Puis il vint à méditer sur les dernières paroles de son père …
Il était parfois difficile de rompre avec le passé, ou même d'en tirer les conséquences adéquates. Seul l'expérience permettait d'acquérir cette compétence, et De SaintClair le savait, il vivait clairement dans le passé, à s'accrocher à une amitié lointaine, et pourtant si forte, à se remémorer la gloire de ses jeunes années … oui, car malgré le stratège qu'il était, il n'arrivait pas à avancer clairement.

« Et pourtant, il est souvent difficile d'avancer … le passé n'est pas à oublier … du moins je ne pense pas, peut être est il justement un moteur qui nous pousse … je ne sais pas … doit on n'y voir qu'un moyen d'arriver à un but ? Je ne saurais le dire … mais on ne peut pas pas tourner impunément le dos à ce qui a été. »

Il parlait plus pour lui que pour faire avancer la discussion.
C'est alors que Tryan posa une question pour le moins énigmatique à son père, être en qui il avait une confiance quasi-aveugle.

« Eris, penses tu que certaines choses doivent rester cachées ? Doit il toujours y avoir cette barrière infranchissable du secret ? Est ce vraiment bien de la braver pour faire avancer les choses … je me le demande … j'y vois une légitimité, un avancée … et pourtant j'hésite ... »

De la réponse de son mentor, dépendrait bien des choses ...
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Eris L. Valverde
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MessageSujet: Re: Car on ne se perd jamais. || PV T. De Saint-Clair[Terminé] Car on ne se perd jamais. || PV T. De Saint-Clair[Terminé] EmptyLun 5 Nov - 20:35

Le passé de chaque homme révèle les moindres méandres de la construction de son être. Tout est indice de compréhension et d'explication. L'humain ne sort pas de rien. Il ne sort pas d'un cosmos vide et désertique. Derrière lui, chaque jour, chaque minute, chaque secondes font de lui un être qui parcelles par parcelles se construit pour devenir l'être qu'il est chaque jour. Telle doit être l'évolution du genre humain. Mais les théories ne sont pas toujours suivies dans la pratique. La preuve dans l'humanité elle-même. On ne peut définir l'homme selon une seule définition. Il y a des préceptes à comprendre et à connaître, mais la subjectivité apporte sans-cesses des nuances à ceux-ci. L'exemple chez les personnes ayant décidé d'oublier leur passé. Il était alors impossible pour eux de rester l'être qu'ils étaient auparavant. Complètement impossible. De même pour ceux qui subissent une perte de la mémoire complète et irréversibles. Quant aux partielles, alors l'être pouvait garder quelques bases, solidement inscrites par les jours passant du passé.
Toute sa vie, on garde une trace de son passé parce que tout ce qui est vécu construit. Indéniablement, un être est toujours attiré par le passé pour vivre sa vie. Il est construit par le passé. Seulement, il ne peut se permettre de vivre au passé. Cela le rendra alors régressif dans sa propre constitution. Il n'avancera plus et bien que les bases acquises resteront, aucune autres viendront les compléter.
Ainsi, d'après ce postulat, il paraissait évidement de dire qu'un être humain ne peut pas changer. Il change s'il n'a plus de passé. Par contre, il va de soi qu'il évolue d'après les bases que le passé a construites. De cette manière, il avance dans le temps et apprend de chaque jour.
Le passé recèle de particules d'informations qui, jointes, construisent la personnalité de chaque être. Un homme n'est pas seulement la vision d'un jour donné. Il est un passé, un présent et sera un futur. D'après cela, on ne peut se permettre de croire que l'on connait un homme sans avoir en tête ses bases. Sans avoir conscience qu'un passé l'a construit, on ne connait pas l'être humain.

Quel passé avait construit Eris Valverde? Comment pouvait-on comprendre ce regard empli de froid, ce vieux visage dessiné par le calme et la sagesse, cette aptitude à la politique, à la manipulation des êtres et à la communication plus que brillante? Comment pouvait-on prétendre alors savoir qui était Eris Valverde sans savoir quelles étaient ses bases?
Mulciber ne connait pas Valverde. Tryan ne connait pas Valverde. Lord Voldemort ne connait pas. Personne n'est en mesure de connaître Valverde puisque lui-même ne se connait pas totalement. Il ne s'est pas rendu compte que la mort de Jeanne a provoqué la haine pour les nés-moldus. D'une certaine manière, il voit cette mort comme injustice et ne supportant pas cette injustice, a cherché, comme tout homme blessé, à se venger. Abattre sa colère sur quelqu'un ou sur quelque chose. L'environnement d'Eris avait fait qu'elle s'était abattue sur le monde moldu. Une succession de hasards qui seulement avaient fait le passé de Valverde et faisaient maintenant l'être que beaucoup voyaient. Mais le vieil homme n'avait pas conscience que si l'amour ne l'avait pas quitté, il ne serait pas devenu l'homme qu'il est. On ne peut pas prévoir l'avenir avec exactitude , tant les branches de l'existence sont vastes. Si Jeanne Sturluson étaient tombées dans la forêt avant de vouloir traverser la route, le camion moldu serait passé sans problèmes, elle se serait relevée et aurait traversé quelques minutes après le passage du camion. Eris Valverde ne serait alors pas le monstre idéologique qu'il est désormais. Mais les évènements en avaient été tout autre. Jeanne était morte. La blessure du petit Eris avait attirée la haine familiale des Valverde pour les moldus. Cette haine, joliment épicée d'intelligence, de culture et de politique l'avait rendu tel qu'il était maintenant.
Mulciber voyait la froideur de Valverde comme redoutable. Tryan y voyait la sagesse d'un vieil homme où la froideur permettait un profond lien et une entente indéniable. Mais aurait-il pu un jour deviner d'où venait cette froideur? Pourrait-il un jour définir les peurs de Valverde? Pourrait-il comprendre qu'il avait aimé et que cet amour s'était trop vite transformé en haine?

« Je t'en remercie Eris, il est probable que je doive me rendre au manoir Valverde pour quelques recherches en nécromancie. Tu es également le bienvenue à la Demeure Glaciaire. »

Valverde avait changé de demeure. Sa nouvelle, Orgon's house possédait une immense bibliothèque, où de nombreux livres du manoir de Gaydon avaient pris place. Il restait cependant de nombreux rayons encore remplis de culture et de science. Le savoir définissait les Valverde comme la Magie-Noire définissait Léon Brom. Aucune demeure de cette avisée famille de Sang-Purs n'était désertée en livres et en recherches en tout genre. Tryan pourrait y trouver beaucoup de ressources. Surement en Nécromancie. Le vieil homme n'avait pas eu le temps de voir quels étaient tous les ouvrages que possédait le bibliothèque. Il avait lu la totalité d'une bonne moitié de la bibliothèque. Il aurait fallu toute une vie voire plus pour lire, comprendre et retenir l'entière composition de la bibliothèque du manoir de Gaydon.

Maintenant qu'il était installé à Orgon's house, de nouveaux livres avaient fait leur apparition. Mais la plupart étaient en double avec ceux de Gaydon, rendant quelque peu moindre la source de nouveautés dans les savoir de la famille Valverde. Le vieil homme avait cependant trouvé de nombreux traités runiques après quelques recherches.
Le centre politique de la famille s'étant situé à Gaydon, Orgon's house ne possédait que les copies des ouvrages politiques de l'ancienne demeure d'Eris. Ayant ramené en plus la totalité manquante des ouvrages traitant de cette science humaine, il avait de très précieux livres abordant la thématique au sein de laquelle il excellait tant.

« Et pourtant, il est souvent difficile d'avancer … le passé n'est pas à oublier … du moins je ne pense pas, peut être est il justement un moteur qui nous pousse … je ne sais pas … doit on n'y voir qu'un moyen d'arriver à un but ? Je ne saurais le dire … mais on ne peut pas pas tourner impunément le dos à ce qui a été. »

Tryan avait entièrement raison. La vie est un pull cousu par l'enfance que le mort revêt à ses derniers moments de vie. Il est en constante évolution et s'il est mis trop tôt, alors il deviendra rapidement beaucoup trop court, beaucoup moins réchauffant, grattant, dérangeant.
De sa voix calme il répondit à son fils spirituel.

« Tu as raison. Nous nous construisons chaque jour. Je n'oublie pas le passé, mais continuer à vivre à Gaydon l'aurait rendu trop omniprésent. Vivre dans les chimères de jours que l'on pensait oubliés est destructeur. »

S'il avait conscience en disant cette phrase, qu'en analysant son passé il se serait rendu compte que le manque d'amour l'avait rendu si idéologiquement monstrueux, il en serait tout autre. Il serait un autre homme. Il ne serait pas ce Directeur du Département de l'Ordre Nouveau. Il ne serait pas la voix et l'idéologie de Voldemort auprès du peuple. Tout serait différent.
Vivre avec puissance, pouvoir et grande aptitude dans ses compétences, mais être un monstre qui vit sans amour mais qui n'en a pas conscience...

« Eris, penses tu que certaines choses doivent rester cachées ? Doit il toujours y avoir cette barrière infranchissable du secret ? Est ce vraiment bien de la braver pour faire avancer les choses … je me le demande … j'y vois une légitimité, un avancée … et pourtant j'hésite ... »

Les yeux froids du vieil homme se posèrent sur le jeune français. Son visage calme laissa échapper un discret sourire à l'écoute de cette pertinente question.

« Qui est juge du secret si ce n'est celui qui le détient? Je pense que le mot "secret" prend tout sens avec, et seulement avec, la volonté de celui qui le porte. Il n'y pas de limites données aux choses, sauf celles de la nature. A toi de savoir ce que tu veux faire de ce que tu possèdes. A toi de choisir quelle limite tu donnes à ta pensée et tes mots. Si tu juges essentiel de braver une barrière dictée par l'éthique, alors il te faudra en assumer les conséquences. Appréciatives ou dépréciatives soient-elles. »

Qu'est-ce qu'au juste le secret sinon une propre limite à l'expression? Il est de choses qui doivent être révélées. D'autres non. On ne peut rien exiger d'un homme. L'homme se créer ses propres exigences. Il choisit de les faire concorder ou non avec celles de la morale.

« Le tout est de savoir avant d'agir. Les actions succèdent aux réflexions. Sinon, elles mènent à la chute. » Le Directeur du Département de l'Ordre Nouveau se leva de son fauteuil noir et rouge, observa son invité avant de reprendre la parole. « Le temps presse et une guerre est en jeu. Je dois arrêter notre entretiens. Je pars pour l'Irlande dès demain matin et j'ai quelques petites choses à régler avant. A bientôt, Tryan. »

Il quitta le feu de cheminée afin de retourner s'asseoir derrière son bureau pendant que le jeune français quittait le bureau directorial.
Replaçant ses fines lunettes sur ce nez vieilli par les ans, il retourna aux affaires du Département de l'Ordre Nouveau.
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Tryan De SaintClair
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MessageSujet: Re: Car on ne se perd jamais. || PV T. De Saint-Clair[Terminé] Car on ne se perd jamais. || PV T. De Saint-Clair[Terminé] EmptyMar 6 Nov - 18:53

Au premier abord, on avait l'impression que Tryan n'avait jamais manqué de rien. Et pourtant …
Il était né dans une famille qui avait de l'argent, mais n'en avait jamais profité, il avait un père et une mère, mais ceux ci ne lui accordaient pas d'importance, il avait un sang pur, mais on ne lui avait jamais appris pourquoi, il avait un potentiel magique, mais on ne l'avait jamais aidé à l'exploiter.
Au fond, qu'avait de plus que l'orphelin ? Que le bâtard sorti d'on ne sait quel ventre immonde et souillé ?
Il avait le sang pur, et cet héritage, qu'il ne toucherait probablement qu'à la mort de son grand père.

Non, il n'avait jamais été le fils de prodige de personne, vu comme héritier d'un clan des plus secrets, même à l'intérieur de celui ci, sa position faisait débat, c'était dire l'état de la famille.
Ce nom devait être maudit, qu'importe, il ferait avec, mais la famille De SaintClair, comme Chronos, dévorait ses propres enfants, ses propres branches parallèles, comme s'il ne s'agissait que de ce nom qu'il fallait conserver et transmettre.
Mais il ne voulait pas être un De SaintClair parmi les autres, parcequ'il était plus que cela, il le savait.
Les Anderson, les Campbell, se feraient avaler par cette famille, il devait en être ainsi, tout comme les Rosslyn, les Chevalier, les Sinclair et les MacNeil avant eux … mais que pouvait on faire devant tant de fierté ? Devant cette volonté du sang pur ? Rien, il ne s'agissait là que d'assurer une digne descendance à une grande lignée.

Alors il avait fait son chemin, seul.
Il n'avait jamais compris ce que le mot famille signifiait vraiment.
Certes, il y avait les amis, les rencontres, les autres, les disputes, et tout le reste … mais pas la famille.
Ce n'est qu'en retrouvant Eris qu'il avait réellement compris ce qu'était la famille, de ce jour là, il comprit que le sang n'était là que pour unifier des êtres voués à se rencontrer, de ceux qui partageaient un même but, un même patrimoine, c'était difficile à décrire, mais peut être que cette main tendue était le déclic qu'il lui fallait pour qu'il comprenne le véritable sens de tout ça.

Mais avant d'être un membre de cette famille, il était un mage et souhaitait s'affirmer comme tel.
C'était pourquoi il avait en priorité développé son affinité naturelle, avant celle que lui prodiguait son sang, et il ne la considérait que comme secondaire, préférant étudier et s'attacher, à ce qu'il croyait considérer comme des éléments de sa personne, et non de ce qu'il devait à un quelconque héritage. Cependant, il ne niait pas ce dernier, mais magiquement parlant, il n'avait jamais vraiment pu en profiter … pour l'instant.

Cette partie du passé, elle n'était que secondaire, l'individu avant la famille, c'était sa règle.

« Tu as raison. Nous nous construisons chaque jour. Je n'oublie pas le passé, mais continuer à vivre à Gaydon l'aurait rendu trop omniprésent. Vivre dans les chimères de jours que l'on pensait oubliés est destructeur. » 

On vivait tous dans le passé, suffisait de savoir jusqu'à quand.
Lui y était, et qu'importe, il avait essayé de passer à autre chose, tenter de s'en défaire, de recoller les morceaux, rien ne se passait comme il le voulait vraiment, au fond, il était encore et toujours tributaire de ce qu'il était.
Tryan De SaintClair, l'homme du passé, du présent, du futur.

Venait la réponse à son interrogation.

« Qui est juge du secret si ce n'est celui qui le détient? Je pense que le mot "secret" prend tout sens avec, et seulement avec, la volonté de celui qui le porte. Il n'y pas de limites données aux choses, sauf celles de la nature. A toi de savoir ce que tu veux faire de ce que tu possèdes. A toi de choisir quelle limite tu donnes à ta pensée et tes mots. Si tu juges essentiel de braver une barrière dictée par l'éthique, alors il te faudra en assumer les conséquences. Appréciatives ou dépréciatives soient-elles. Le tout est de savoir avant d'agir. Les actions succèdent aux réflexions. Sinon, elles mènent à la chute. » 

Tryan était un stratège, il savait réfléchir avant d'agir, mais parfois, il savait qu'il réfléchissait beaucoup trop, du moins, c'était arrivé qu'on lui reproche.

« Je le sais Eris … une question de conviction donc … je vois ... »

Il passa une main sur son visage regardant le feu, alors que le vieil se levait.

« Le temps presse et une guerre est en jeu. Je dois arrêter notre entretiens. Je pars pour l'Irlande dès demain matin et j'ai quelques petites choses à régler avant. A bientôt, Tryan. »

L'autre se leva et inclina la tête.

« Je te remercie pour cette entrevue, bonne journée à toi Eris … et à bientôt ... »

Et le jeune homme quitta le bureau du directeur de l'Ordre Nouveau, traversant la commission, plongé dans ses pensées.
La petite musique de l'ascenseur ne changea rien, et il retourna au niveau quatre pour terminer sa journée de travail.
Lorsqu'il quitta son département pour rentrer chez lui, il faisait déjà nuit, l'hiver commençait déjà à s'installer.

Une fois arrivé à la Demeure Glaciaire, il passa un moment avec sa petite amie, dîna avec elle, et s’éclipsa en milieu de soirée.
D'un pas décida, il se dirigea vers la cave de la demeure, mais au lieu de se rendre dans la crypte comme à son habitude, il prit la direction des geôles lugubres, froides et humides, fermant magiquement la porte derrière lui, il leva sa baguette, et sur les murs de pierre, s'allumèrent des torches, rayonnantes d'une lueur verte étrange.
Continuant tout droit, le jeune homme arriva jusqu'au mur du fond, sur lequel était attachée la victime.

Des crochets de glace transperçaient sa chaire par endroit, reliés à des chaînes de glace luisantes qui maintenaient la victime en suspension magiquement, elles étaient souillées du sang de la personne prisonnière, qui leva les yeux une fois le français devant elle.
Après un moment de silence, le jeune homme s'adressa en anglais à sa victime.

« Connais tu l'annonce de l'apocalypse ? Non, bien sûr que non. »

Mais il n'eut pas de réponse.

« Dans la bible, il est écrit qu'à la fin du monde, quatre cavaliers viendraient anéantir ce qui se trouvent sur terre. Le chevalier blanc, porteur de la vérité, la Guerre, chevauchant un cheval rouge, qui obligerait les hommes à s'égorger les uns les autres, la Peste, sur son cheval noir, répandant la famine sur le monde … puis la Mort, chevauchant le cheval pâle, destrier funeste. »

Il se tut un instant, fixant cette victime.

« Il n'est point de conviction sans croyance … bientôt, tu comprendras les sens de mes dires. Tu ne peux être sauvé … mais avant que tu partes, tu as une dernière mission, et c'est l'annonce d'un funeste destin … »

Tryan fit demi tour et repartit dans l'autre sens, ajoutant une dernière fois :

« Après, je m'occuperais de toi ... »

La victime était de blanc vêtue, son sang, rouge, coulait à terre, et les poches sous ses yeux étaient d'une noirceur sans nom.
Et d'un mouvement de baguette, les torches quittèrent leur couleur verte pour une couleur pâle ...
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