Les premières lueurs de jour se faisaient apercevoir à Orgon's house. Le large parc surplombé d'une immense forêts d'arbres centenaires s'éveillait toujours, préservant cette fraicheur propres aux mois hivernaux. La journée serait belle à en juger l'état du ciel bleu. L'une de ces journées où la froideur de l'hiver vient se mêler au calme et reposant soleil qui continuer à être présent.
La rosée du matin était encore visible sur l'herbe verte du domaine Valverde. Cette vielle bâtisse, légèrement plus petite que l'habitat de Gaydon, mais beaucoup plus reculé dans la nature. En plein nord de l'Angleterre, là où la chaleur n'est jamais présente mais où le réconfort ne déserte jamais les êtres. Ces endroits fuis par cette trop difficile froideur qu'on cherche à éviter. Il est bien plus facile d'accepter la chaleur. C'est beaucoup moins dur. Et puisque l'homme est attiré par la facilité...
L'endroit était toujours plongé dans ce calme impressionnant. On ne voyait pas de mouvements, hormis un léger vent balançant le haut des arbres et chatouillant avec douceur les dessus du lac. Les quelques animaux encore présents dans les lieux s'éveillaient tout juste.
Orgon's house ressemblait à un château du Moyen-âge restauré sous la Renaissance italienne. On retrouvait l'architecture type des châteaux médiévaux, sans évidement les remparts et les ponts-levis, et à certains endroits, où découvrait des ombres cachées d'anciens dessins muraux, des sculptures à même la pierre, cette pierre accueillante à la différence de vieux châteaux archaïques.
Les demeures de la famille n'avaient jamais été conseillées aux intrus. Les Valverde avaient toujours montré un extremisme dans le sang sorcier, au point de faire de son manoir principal à Gaydon un lieu de jugement et persécutions arbitraire ayant coûté la condamnation et la désertion du lieu durant deux siècles. Chacun avait alors construit ses demeures un peu partout dans l'Angleterre le temps de retrouver le faste de Gaydon. Seulement, chacune des demeures reprenaient le patrimoine du manoir principal. Tels des enfants, qui en plus d'avoir les mêmes racines que la mère, allaient développer de nouvelles choses. A Orgon's house, il était question de la quiétude et de la froideur.

Dans la tour Est du manoir se trouvait les appartements d'Eris Valverde. Le vieux Directeur du Département de l'Ordre Nouveau avait élu domicile Orgon's house depuis son retour "d'entre les morts", quittant alors la célèbre demeure familiale de Gaydon, restée vide depuis des années. Cette tour, composée de quatre niveaux offrait au rez-de-chaussée un salon privé, au premier étage un lieu de travail, au second une chambre et au dernier une salle d'eau. Quant aux sous-sols, il étaient réservés au laboratoire du vieux Mangemort, où runes et invocations se mêlaient tous les jours.
Assis dans un des fauteuils du salon circulaire, tout décoré de noir, marron et rouge, Eris regardait par la fenêtre le soleil se lever. Entourant de ses vieilles mains une tasse de thé encore fumante, le feu de la cheminée était éteint. La journée commençait juste. On était aux prémices de jours nouveaux où le destin d'hommes et de femmes se joue. Car chaque journée permettait à Valverde de rendre la société meilleure selon les désirs du Seigneur des Ténèbres.

« Maître Valverde, Culdem ne laisse pas à Dwolin l'initiative de toujours qui est celle de vous servir. »

« Je regrette que Bifur et Kili soient restés à Gaydon pour l'entretiens du manoir, Dwolin. Toutefois, tu as toujours su les diriger, Culdrem ne devrait pas être insurmontable. »

« Mais Maître... Dwolin ne veut pas qu'elle... »

« Assez. Si tu n'es plus capable de remplir tes missions, vous partirez vous deux à Gaydon et je ferais venir Bifur et Kili. Maintenant, pars. »

Le petit être s'inclina devant le vieil homme assis et s'en alla. Les yeux froids de Valverde n'avaient pas quitté le spectacle qu'offrait la nature à ses occupants. Cette nature qui elle-même avait offert à certains humains le don si précieux de Sorcellerie. Don et mère baffoués par une bande de débiles sans-cervelles et attirés par cette horrible facilité qui avait crée alors le Bourbisme.
C'était surement pour cette raison qu'Eris avait choisi d'aller à Orgon's house. Cette demeure, coupée du monde ne recevait de signes que ceux de la nature. Celle-ci paraissait alors plus grande au vieil homme, plus honorable, plus accessible. Il pouvait de son regard noir observer les moindres petites gouttes tombantes les jours de pluies, qui plus tard sécheraient aux premiers rayons de soleil. Il pourrait avec intérêt observer le cycle magique des saisons, voyant chaque parcelle du monde se transformer au rythme des jours et des nuits qui passent. Il pouvait se sentir proche de sa mission qui consister à débarrasser le monde de la vermine bourbiste. Les moldus n'étaient pas encore extrêmement dangereux, mais s'ils le devenaient trop, ils seraient aussi exterminés. Il fallait comprendre que la menace vient principalement des sorciers eux-mêmes. L'homme est un loup pour l'homme. Le sorcier est un homme. Le sorcier est un loup pour le sorcier. De cette manière, c'était lui qui avait intégré le sang Moldu dans les veines de la Sorcellerie. Le bourbisme venait aussi des Sorciers trop attirés par leur faiblesse humaine que leur don naturel et merveilleux. Il faudrait supprimer cette branche d'indignes. Quant aux moldus, ce n'était pas la priorité. Pourvu qu'ils laissent la Sorcellerie vivre en paix.

Le Directeur du Département de l'Ordre Nouveau termina sa tasse de thé, se leva, contourna son fauteuil et pris l'escalier en colimaçon pour se rendre à l'étage supérieur. Prenant alors le temps de prendre avec lui les quelques dossiers qu'il avait apportés la veille afin d'y travailler de plus prêt, il sorti de ses appartements afin de se diriger vers la zone intérieure de transplanage, qui, comme à Gaydon, se trouvait proche des cuisines de la demeure.
Le manoir était entièrement vide de bruit. Les nés-moldus étaient toujours amenés à Gaydon quand il n'y avait pas de places à Azkaban et Eris y retournait souvent afin d'y assurer quelques séances de tortures physiques et psychologiques. Des agents de l'Intendance, ajoutés aux ancestraux et nouveaux sortilèges de défense rendaient le manoir de Gaydon très sécurisé.

Un crac sonore et Eris Valverde fit son apparition en plein coeur de l'Atrium. La journée commençait tout juste. Les premiers employés étaient en train d'arriver. Habillé aujourd'hui d'une longue robe flottante rouge-sang, il avait par dessus mis un manteau noir aux broderies d'or sans-manches qui exécutait la même forme que la robe. Flottant aussi, tombant jusqu'au sol, il accompagnait les pas du vieil homme qui peu à peu arriva à l'entrée du Ministère de la Magie, dépassant les grilles dorées.
Il prit un ascenceur, seul, qui le mena deux niveaux en dessous, au coeur du Département qu'il dirigeait depuis plus d'un an. Retrouvant alors avec coutume le hall circulaire, au sol gravé de la devine des Valverde "Une seule Magie, un seul Sang, un seul Monde", il emprunta le couloir circulaire où on pouvait lire à l'entrée, au dessus "Services Administratifs et Bureau du Directeur". Il arriva enfin à son bureau, au fond, précédé de celui de son secrétaire, Andrew Neeson.

« Bonjour Monsieur le Directeur! »

« Votre fausse bonne humeur m'agace Neeson. Pouvez-vous me donner les dossiers des Commissions d'hier d'Angleterre, Ecosse et Pays-de-Galles, ainsi que le rapport de la zone occupée de Sligo. Le courrier? »

« Une lettre de l'Intendance Monsieur le Directeur, deux lettres de la Gazette des Sorciers et une lettre du Ministre de la Magie écossais. »

« Du Ministre écossais? Ce n'est pas à l'Intendance de s'en occuper? »

« Bien-sûr, Monsieur le Directeur, mais elle vous a été transférée car elle concerne l'Ordre Nouveau. »

« Ne négligez pas la précision la prochaine fois Neeson. Ai-je l'autorisation de prendre mes dossiers ou allez-vous les protégés de vos tremblantes mains longtemps? »

« Oh... c'est que... oui, tenez Monsieur le Directeur. Ah, et vous recevrez à dix heures Monsieur le Président du Magenmagot. Vous avez un entretiens à faire passer à un certain Edvar de Saint-Mystique. »

« Edgard de Saint-Wartique sombre idiot. Je suis au courant, merci. »

Il prit les différents dossiers et entra dans son bureau.
La première pièce était une petite salle de réunion avec une table ronde et une dizaine de fauteuils. Deux portes coulissantes menaient au lieu de travail de Valverde. Un bureau spatial, carré, où les murs étaient remplacés par des bibliothèques de bois gris remplies à ras bord de livres, objets et dossiers. A gauche, au centre entre deux immenses bibliothèques murales se tenait une cheminée de marbre noir qui s'alluma à l'entrée du propriétaire des lieux. Devant celle-ci, deux fauteuils noirs, rouge et or étaient disposés de façon à recevoir la chaleur du foyer tout en pouvant discuter. Ils étaient séparés par un guéridon de bois marron finement sculpté où quelques livres étaient posés.

Au centre de la pièce, sur un tapis gris posé sur un parquet de bois marron foncé, se tenait un bureau en bois ciré, où étaient placés quelques dossiers, des feuilles de parchemin, un nécessaire à écriture (encrier, plume de phénix) et quelques ouvrages de politique. Deux fauteuils identiques à ceux installés devant la cheminée pouvaient accueillir les invités. Derrière la table de travail, un autre fauteuil, plus grand servait de siège à Valverde. Enfin, au fond de la pièce, une immense baie vitrée, qui, bien que le Département se situait deux niveau en dessous de l'atrium, donnait la sensation d'être à quelques étages au dessus, surplombant l'Atrium du Ministère de la Magie.

Valverde s'installa derrière sa table de travail après y avoir déposé les dossiers du jour et son courrier. Prenant le temps de lire chaque lettres, il consulta la totalité des dossiers durant toute la matinée qui précéda l'arrivée d'Eccleston et de De Saint-Wartique.
Neeson annonça l'arrivée du Président du Magenmagot qui entra dans le bureau directorial. Valverde, les lunettes au nez, leva la tête et regarda de ses yeux froids et calme le jeune Sang-Mêlé.

« Bonjour Eccleston. Installez-vous à la table de réunion juste devant vous. J'arrive. »

Et après avoir terminé la rédaction du note à l'intention de Brom, il se leva à son tour et alla jusqu'à la première pièce du bureau et s'installa aussi à la table de réunion circulaire. Un siège séparait les deux hommes.
Relisant un Dossier de la Commission de Sécurité à propos de leur invité, il attendit quelques instants avant que soit annoncée l'arrivée d'Edgar de Saint-Wartique.
Valverde vit entrer un homme au faciès horrible, dépassant de peu la table circulaire, aussi gros pour contenir la bibliothèque de Poudlard.

« Monsieur de Saint-Wartique, prenez place en face de nous. » La voix de Valverde, comme à son habitude, était sèche et froide, bien qu'accompagnée de sérénité. Une fois le bonhomme installé, Valverde pris la parole. « Vous venez ici pour demander les postes de Commissaire du Sang et de Juge au Magenmagot. Commençons par le poste de Commissaire. Etant donné la suppression du poste de Directeur des Commissions du Sang, c'est à moi que revient de diriger les Commissions de mon Département et de celles de toute l'Intendance, ce dont, j'en suis persuadé, vous n'êtes pas sans savoir. Quelles sont les motivations qui vous font venir à l'Ordre Nouveau? De plus, d'après votre proposition, il est peut-être envisageable que vous soyez chargé des affaires puristes au Magenmagot. Je laisse à Eccleston le soin de vous poser ses questions et vous nous répondrez ensuite. »

Valverde dans toute sa splendeur. Directif, organisé, observateur. Ce calme accompagné de ce vieux visage contrastaient avec le regard froid du vieil homme. Cela ne faisait qu'enrichir la complexité de la personne. A la vue de Valverde, personne ne pouvait remettre en question le choix de Voldemort de mettre ce vieil homme à la direction de la propagande puriste et de l'épuration du monde Magique.

Les entretiens s'enchaînaient décidément à un rythme effréné. Depuis qu'il avait quitté le barreau de Paris pour ambitionner de plus hautes fonctions, Edgar n'a eu de cesse que de consulter et répondre à des interviews de média Français se demandant pourquoi le ténor de la Magistrature avait subitement quitté le navire et le Pays.

À ce sujet le Juge était clair. Il était prêt dans son esprit à goûter à plus de pouvoir, à se mettre en avant et servir la cause Puriste qu'il sentait parfois menacée, peut-être de façon paranoïaque.

Et puis il y avait eu cette Commission de sang. Un moment vexant pour le de Saint-Wartique qu'il était. Comment quelqu'un pouvait-il oser pouvoir prétendre à apposer un jugement sur la véracité de la pureté d'un sang comme celui de la ligné d'Edgar?
Et puis il y avait ce Commissaire Lawson qui ne l'avait guère inspiré. L'homme a l'allure d'avantage sportive qu'intellectuel ne l'avait guère étonné dans ses questions, à ce demander si il ne remplissait pas ce boulot d'importance de manière tellement machinal que cela en devenait désinvoltes. Mais l'important n'était pas là. Edgar avait obtenu de cet homme la reconnaissance de la Pureté de son sang. Une simple logique dans l'esprit du quinquagénaire mais tellement importante dans le monde où nous vivons car cette simple décision d'un homme qui ne vous connait pas dans le fond peut faire basculer votre carrière... Votre vie.

L'élément surprise de ce rendez-vous tient d'avantage à l'intérêt qu'Edgar a porter sur le rôle de ce Commissaire. Voilà un travail à la mesure d'un magistrat en quête de pouvoir. C'est le job idéal de départ vers les hautes sphères du Ministère de la Magie et un tremplin médiatique intéressant pour celui qui souhaitait porter très haut les valeurs puristes.

Le côté sadique et de mauvaise fois d'Edgar appréciais d'avance les entretiens de jugements subjectifs qu'il allait devoir arbitrer. Quel plaisir de foutre en l'air le futur des gens... "Rien que d'y penser, ça fait rêver".

Dès lors, Edgar de Saint-Wartique s'était renseigner sur les possibilités de recrutement au Ministère de la Magie. Comme attendu, c'était très sélect. Mais au diable la paresse, Edgar fit les démarches et postula pour une place de Commissaire de Sang et Juge au Ministère. Après quelques jours d'attente durant lesquels Edgar a réglé ses dernières affaires Parisienne et repris les rennes de l'Empire Brossdur, il reçu un hibou d'Eris L. Valverde. Ce personnage important n'était autre que le directeur de l'Ordre nouveau. Ce dernier avait retenu sa candidature et souhaitait un entretien avec la présence de James Eccleston, le Président du Magenmagot. Edgar n'en attendait pas moins. Il envoya sa réponse par hibou dans la demie-heure et se mis à penser... Il était hors de question de paraître terne et peu à son aise lors de cet interview. Il fallait créer la surprise auprès de ses gens haut-placé si il voulait faire partie de leur petit cercle du pouvoir... Il fallait donc frapper fort d'emblée.

"Frapper fort"... Cette pensé fi vriller l'esprit d'Edgar. Avec tout cet agenda chargé, sa faisait deux jours qu'il avait omis d'aller nourrir sa femme, Eléonore Salvadores, détenue dans sa nouvelle cave londonienne. Il était temps d'aller prendre des nouvelles et se détendre un peu les idées...

Bonjour chérie... Je ne suis pas content après toi, commença Edgar. Il expira rapidement puis continua... Tu n'as pas réclamé tes repas depuis trois jours! Ce n'est pas a moi à penser à venir te nourrir! Si tu voyais mon agenda! Il s'arrêta et passa une main dans les cheveux de la sorcière Espagnole... Tu es vraiment magnifique... Ça tombe bien j'ai grand besoin de me détendre... Il fixa du regard son épouse qu'il séquestrait depuis des semaines et lui ordonna: déshabille-toi, on va jouer un peu... Tu as été une méchante magicienne.

Quelques jours passèrent avant le moment qui allait conditionné la suite de la carrière d'Edgar. Il était plus que temps de rejoindre Orgon's house, la maison de Valverde en plein nord de l'Angleterre. Durant le voyage, Edgar peaufinait se qu'il comptait dire à ces interlocuteurs. Comme lors de son passage devant le Commissaire Lawson, il s'interdisait de prendre des notes avec lui. Cela n'aurait pas eu l'air sérieux et il n'avait pas envie de paraître pour un sénile sans mémoire cherchant à se trouver une contenance.
Arrivé sur place, il fut chaleureusement accueilli par Neeson, un domestique de Valverde qui semblait à la fois admiratif de son patron mais aussi complètement opprimé par celui ci. Quand Edgar rentra dans la bâtisse, il avait visiblement été précédé par Eccleston qui venait de pénétré dans le bureau. Neeson fit signe à Edgar d'attendre un moment, il viendrait le chercher a son tour.

Le moment venu, de Saint-Wartique pénétra doucement dans la pièce. Les deux hommes avaient de la prestance mais semblait assez relax en apparence. Edgar comme à son habitude enleva son chapeau haut-de-forme, se qui avait pour effet immédiat d'accentuer la grandeur de son nez crochu et par conséquent la laideur naturelle de son visage. Après une invitation à se mettre à l'aise, les questions fusèrent rapidement et Edgar s'employa a y répondre calmement et fermement.

Valverde et Eccleston souhaitaient en connaître d'avantage sur le parcours professionnel d'Edgar, ses compétences et ses motivations. L'occasion pour de Saint-Wartique de créer la surprise en livrant des ambitions à la hausse... D'autant que le Président du Magenmagot lui tendait la perche.

Bonjour messieurs. Tout d'abord, je vous remercie d'avoir pris en compte ma lettre de candidature et vous assure de tout mon respect pour l'institution du Ministère de la Magie et vous-même.

Le sorcier fit une pause puis continua avec flegme... Vous me demander mes références et bien elles sont simples... J'ai tout d'abord fait mes études au sein de Poudlard, dans cette magnifique maison qu'est Serpentard. Une fois diplômé, j'ai eu le privilège d'intégré la faculté de droit international magique à Paris. J'en suis sorti jeune juge et j'ai continué à faire mes armes au barreau de Paris. Edgar ajusta son monocle et poursuivit, J'enchaîna d’abord les affaires criminelles basiques les plus variées avant de me spécialiser dans les dossiers de la politique magique international. Le manque de reconnaissance de mes capacités a fait basculé ma décision de démissionner et tenter de rejoindre le Ministère de la Magie que vous deux maintenez a flot avec brio.

Edgar recentra ses pensés, Vous me demandez si j'ai conscience de l'importance de se poste de Juge et du lien qu'il sous-entend entre le Magenmagot et l'Ordre Nouveau... Mais évidement Messieurs. Croyez bien que je mesure l'opportunité exceptionnel de travailler dans de tels conditions avec des personnes de vos envergures.

Après un léger haussement du sourcil droit, Edgar poursuivit avec la déclaration qui allait sans nul doute étonné les deux puissants sorciers... Quant à ma relation avec le parti Puriste, c'est très simple Monsieur Eccleston, je compte bien me présenter à sa Présidence et lui apporter mon leadership. Il est temps que ce parti prenne la vrai position qui devrait être la sienne dans ce monde.

Le visage figé et déterminé, Edgar Théophile Louis de Saint-Wartique guetta la première réaction.

Le vieux Directeur du Département de l'Ordre Nouveau observa avec attention la personne qui voulait se présenter au poste de Commissaire du Sang et de Juge au Magenmagot. Il fallait toujours se méfier des personnes qui voulaient devenir Commissaires du Sang. Paradoxalement, le Département de l'Ordre nouveau, bien que représentatif d'un purisme fort et d'une idéologie marquée du Seigneur des Ténèbres, détenait en ces lieux des rats voulant se faire bien voir par Voldemort. Quoi de mieux qu'un nouveau département sous la demande de Voldemort à son image et à celle de son combat contre le bourbisme? Seulement, celui qui dirigeait actuellement ce département représentait un fort barrage entre les opportunistes et le Seigneur des Ténèbres. Sans-doutes le Département contenait le moins de Serviteurs des Ténèbres de tout le Ministère de la Magie. Il serait hélas bien trop facile de devenir Commissaire du Sang et chercher à se faire bien voir par les autorités. Non, Eris avait en son département des personnalités marquantes qui étaient installées dans la société. Il s'entendait bien avec Rygger Yaxley, bien que son fils eu montré quelques rancunes envers l'actuel Directeur du Département de l'Ordre Nouveau. Le jeune Yaxley voulait en effet le poste actuel d'Eris et Valverde se rappelait avec détails de cette soirée en l'honneur du Seigneur des Ténèbres en 1999 lorsque Yaxley lui avait paru bien plus arriviste que sincèrement étonné que Valverde ne soit pas encore à la tête de l'Ordre Nouveau. Il aura fallu encore attendre quatre années pour que le vieux politicien se voit attribué la fonction de Directeur du Département de l'Ordre Nouveau après être passé par deux Mangemorts fantoches, à l'image de leur Ministre et du Ministère de l'époque. Seulement, Valverde voyait en l'actuel Commissaire du Sang Yaxley un fidèle allié et un très bon Commissaire. Il en était de même pour Elza ou encore Laeticia. Ces personnes avaient la confiance du vieil homme. Décrocher un poste de Commissaire à l'Ordre nouveau se révélait plus difficile qu'en avoir un à Gringotts.

La comparaison entre les trois hommes étaient particulièrement marquée. D'une part, il y avait cet homme extrêmement petit, laid et très gros, d'une autre ce jeune-homme charmant à l'allure sérieuse et enfin ce vieil homme, le visage plein de sagesse et les yeux remplis de froideur. Le trio se démarquait facilement. Eccleston était professionnel, Edgar voulait se montrer, Valverde calme et froid, comme à leurs habitudes respectives.
Ainsi, tandis que le petit homme se présentait face à ses deux futures personnes, le vieux Mangemorts observa avec intérêt les moindres parcelles d'expression de cet anglais exilé en France et de retour sur l'île anglaise. Bien qu'on puisse être attiré par cette laideur et ne voir que celle-ci, les yeux noirs du vieil homme scrutèrent avec intérêt mais sans insistance le visage du demandeur d'emploi. Valverde n'avait jamais entendu parler de cet homme. Son visage exprimait un profond mépris pour le monde mais une volonté claire de s'y afficher. Sans-doutes un sentiment d'infériorité et une volonté de domination. Surement pour cette raison qu'il cherchait au sein du Ministère de la Magie des postes où il serait possible pour lui d'avoir une certaine domination sur des êtres inférieurs. Le travail pourrait être fait, et s'il ne s'affichait pas trop, respectant son travail, Valverde serait prêt à lui accorder cet emploi. L'homme semblait investi dans sa fonction et motivé pour servir ce régime que beaucoup servent par intérêt et non par conviction. Il restait cependant dubitatif face à cette volonté exprimée de s'afficher clairement.

Valverde n'avait jamais aimé les personnes désirait s'afficher. Il ne voulait lui-même pas s'afficher et le seul Valverde qu'on pouvait connaître, c'était le vieux Directeur du Département de l'Ordre Nouveau, qui avec ce calme désarmant réussissait à emporter des millions de personnes dans un stade en l'honneur du Seigneur des Ténèbres. Seulement, avant sa nomination à la tête de l'Ordre Nouveau en 2003, Valverde n'était pas connu des autres. Les grands connaisseurs savaient que la famille Valverde était célèbre en purisme et en politique, mais rien d'autres.

Eris écouta attentivement les paroles d'Edgar et attendit que ce dernier eu finit de parler pour prendre la parole.
Comme à son habitude, sa voix mélangeait froideur et sérénité. Ses fines lunettes imposaient le respect, les yeux qu'elles précédaient montraient une froideur et un masque endurci par des années de politiques et de batailles pour le Purisme.

« Je pense, Monsieur de Saint-Wartique, que pour obtenir un poste de Commissaire du Sang, il serait bien plus conseillé pour vous de mettre en avant votre idéologie purisme que votre profond respect envers nos deux personnes, dont, j'en suis persuadé, vous ne connaissez pas la moitié de l'histoire. »

Finalement, Valverde n'avait jamais aimé les nouveaux arrivants. C'était un fait. Il n'acceptait pas que quelqu'un vienne le voir lors de son arrivée au Ministère. Car si on voulait un contact tel que celui d'Eris Valverde, figure du Purisme en Angleterre, c'est qu'on voulait se hisser en quelques secondes à un niveau tel que celui d'Eris ou celui d'un autre Directeur de Département. Seulement, Valverde n'avait pas eu ce poste en claquant des doigts. Il a avait supporté la première guerre, les années lugubres à Azkaban, la vie clandestine, les recherches runiques, les procès interminables et tout ça sans jamais demander plus que ce qu'il n'avait.

Lorsque De Saint-Wartique aborda le sujet de la Présidence, les yeux de Valverde se fixèrent à nouveau sur son interlocuteur. On ne savait pas véritablement sur quel pieds danser face à Valverde. Ce calme et cette vieillesse inspirant sagesse et confiance ou cette froideur du regard inspirant crainte et retrait?

« Le Parti Puriste n'a pas de Présidents pour le moment. Nous sommes quatre à le diriger dans un collège de décisions. Tout ce que je peux vous dire à titre personnel, c'est qu'une fonction aussi grande que celle de Commissaire du Sang va vous demander de la concentration et du travail. Ni moi ni Monsieur Eccleston sommes en mesure de vous répondre quant à votre demande concernant le parti Puriste, seulement, » en prononçant cette phrase, la voix du Directeur du Département de l'Ordre Nouveau se fit quelque peu doucereuse, presque attaquante, bien qu'avec un tel calme on ne pouvait desceller une quelconque attaque ouverte de Valverde, « je tiens à vous avertir sur ce point: en aucun cas votre fonction au Ministère ne doit jouer un poids sur celle que vous pourriez avoir au Parti et vice versa. Les deux entités sont indépendantes. »

Le vieil homme lia ses mains sur la table de réunion. Sa voix froide ne trahissait ni méchanceté, ni amabilité. Il était ainsi. Un mélange de sérénité et de froideur. Au grand damne de beaucoup et à l'admiration de quelques uns.