« Nous avons vu que le Département de l'Ordre Nouveau n'appartient désormais plus au Ministère de la Magie Anglais? »

« C'est exact, Madame la Ministre. »

« Nos pays doivent aussi adopter les Commissions du Sang? »

« Ce n'est donc pas encore le cas? »

« Oh... nous sommes en train de préparer des missions similaires. »

« Espérons-le. L'Intendance du Royaume-Uni n'a aucun poids décisionnel administrativement parlant sur l'Espagne. Seulement, tachez de ne pas oublier qu'elle représente la volonté puriste du Seigneur des Ténèbres. En guerre, il n'y a que deux camps. On ne peut se contenter de vivre en autarcie toute sa vie. L'aide de l'Espagne sera précieuse militairement parlant. En ce qui concerne de votre purge, les Commissions du Sang peuvent et doivent être appliquées. Toutefois, il vous appartient encore la décision exécutive. Mais n'oubliez pas que vous ne pourrez pas échapper au purisme bien longtemps. Je pense que peu ici envient le cas de l'Irlande. Si vous ne faites pas parti de ceux-ci, vous serez considérée comme ennemie de la Sorcellerie. »

Valverde posa son regard froid et calme sur la Ministre de la Magie d'Espagne. En visite en Angleterre pour quelques jours afin d'y voir les préparations à la guerre en Irlande, elle s'entretenait depuis quelques heures maintenant avec le Directeur du Département de l'Ordre Nouveau auprès de l'Intendance.
Il fallait avouer que, depuis que l'Ordre Nouveau était devenu un Département exécutif de l'Intendance, les relations internationales étaient plus amplifiées. L'Ordre Nouveau avait un message puriste a passé aux pays de l'Intendance. Mais l'Intendance, voulant montrer sa suprématie liait des alliances avec beaucoup d'autres puissances puristes mondiales. Ainsi, l'Ordre Nouveau, entité gouvernementale représentant à elle seule le Purisme devait privilégier les liens internationaux.

« J'en suis bien évidemment consciente Monsieur Valverde, c'est juste que nous n'avons pas les mêmes moyens que vous... à l'Intendance. »

« Lorsque je vous ai vu en Mai, Madame la Ministre, vous hésitiez à prendre part à cette guerre, la jugeant en dehors des préoccupations de votre gouvernement. Vous cherchez maintenant à entrer dans l'Intendance du Royaume-Uni? »

« Simplement, c'est que... »

« Rien n'est simple, rien n'est facile De Vasto. Les bourbistes sont individualistes et arrivistes. Le comportement que vous laissez sous-entendre est digne des bourbistes. Pensez à servir votre peuple à la place de vos intérêts propres. Vous aviez besoin d'autre chose? »

« Non, Monsieur Valverde. »

« Parfait. Neeson va vous raccompagner. Je ne sais pas ce qu'a prévu pour vous le Département de la Coopération Magique Internationale quant au reste de votre journée, mais ici, du travail nous attend encore. Au revoir, De Vasto. »

D'une voix posée et calme, le vieil homme congédia la chef du gouvernement espagnol. Leur première rencontre en Mai avait été particulièrement tendue, au point même où l'Espagne avait manqué de peu de devenir l'ennemie de l'Intendance. Retirée des affaires du monde, elle avait cherché à fuir cette nouvelle croisade pour l'honneur et la justice que mérite la Sorcellerie. Comme beaucoup d'autres gouvernements, le Ministère de la Magie espagnol avait faillit être attiré par la solution de facilité et de ne rien demander à personne durant le temps de cette guerre.
La facilité n'est bonne que pour les bourbistes.

Il se leva de la table circulaire de la partie de son bureau servant de salle de réunion. Il ouvrit les deux portes coulissantes tandis que la délégation espagnole quittait l'Ordre Nouveau. Il se retrouva dans son entier bureau, toujours avec les mêmes couleurs, un mélange de chaleur, calme et réservé.
S'installant derrière sa table de travail, installée juste devant l'immense baie vitrée magique qui provoquait la sensation de donner sur l'Atrium du Ministère de la Magie, il plaça ses fines lunettes sur son nez et recommença le travail dans lequel il était lancé un peu plus tôt.

L'après-midi commençait tout juste. Il était aux environs de quatorze-heures. La matinée avait commençait très tôt pour le vieux Mangemort qui s'était rendu une heure au siège du Parti Puriste désert depuis le début de la guerre. Quelques vétérans encore présents, il avait signé quelques papiers dans son bureau du cinquième étage. Ce après quoi, il alla à Fleury & Bott's afin d'y prendre sa commande en ouvrages politiques sortis en Septembre 2004. Enfin, il se rendit aux nouveaux locaux de la Gazette du Sorcier dans lesquels il assista à une réunion générale des nouveaux dirigeants du journal. La matinée était sur le point de se terminer quand il alla au Ministère de la Magie pour y recevoir la délégation espagnole.
Il n'avait donc pas véritablement eu de moments entièrement seul depuis la matinée. Ne prenant jamais de déjeuner le midi, il se contenta d'un verre de vin d'Elfe et après avoir rempli quelques dossiers à l'intention de l'Intendance, il se rendit au Couloir des Commissions du Sang et de Sécurité afin d'y faire passer la Commission de Sécurité du jour.

Les Commissions de Sécurité étaient beaucoup moins fortes que celles du Sang. Simplement parce que celles du Sang étaient primordiales et étaient un service à part entière du Département de l'Ordre Nouveau. Celles de Sécurité étaient installées depuis cet été, avec les réformes de l'Ordre Nouveau qui avait vu s'élever le département au grade de Département Exécutif de l'Intendance, le rendant indépendant du Ministère anglais, bien que restant dans ses locaux. Elle avait pour objectif de débusquer et punir quiconque n'était pas fidèle idéologiquement au purisme et au régime. Une sorte de police idéologique. L'Ordre Nouveau contrôlait chaque être. Toutes les informations étaient contrôlées par la propagande puriste, la purge était en place et quiconque n'approuvait pas le purisme était suivi secrètement par les Mystères avant d'être interrogé par l'Ordre Nouveau. Si l'entretiens était concluant, c'était direction la Justice Magique puis Azkaban. Autant dire que même si elle était nouvelle, la Commission de Sécurité ne rassurait guère. D'autant que seul un homme les faisait passer: le Directeur du Département de l'Ordre Nouveau en personne.

Il arriva dans la salle d'audience n°9, unique vestige de l'ancienne utilisation du niveau 10 avant la création du Département de l'Ordre Nouveau. Seule salle d'audience restante des cinq présente avant 1999, la plus petite de toute, mais non moins terrifiante. Elle était utilisée par Valverde pour les Commissions de Sécurité et les quelques commissions du Sang qu'il prenait parfois.
Le vieil homme à la robe flottante rouge sang s'installa derrière le haut pupitre noir sur lequel il déposa deux dossiers, des feuilles de parchemins et sa plume.
Ses lunettes aux fines montures d'argents posée sur son nez, ses yeux froids parcourant le dossier qu'il allait faire passer, il demanda de sa voix calme et posée qu'on fasse entrer le prévenu.
Un jeune adolescent qui avait, selon les dires de Serpens, deux Mangemorts en poste à Poudlard, la bibliothécaire et la Directrice des Serpentards, jugé les personnes du régime comme étant des incapables.
On fit installer le jeune-homme sur le siège de bois mis au centre de la salle d'audience. Harry Potter s'était trouvé ici en 1995. Des liens se refermèrent sur les bras et les jambes du Serpentard.

« Dossier n°M-009-ME, Commission de Sécurité du huit novembre deux-mille quatre. Interrogateur: Eris Leddicus Valverde, Directeur du Département de l'Ordre Nouveau auprès de l'Intendance, Mage-Commandeur de l'Ordre de Salazar et Mangemort de son état. Interrogé Matthew Eversman, élève à Poudlard. »

La voix de Valverde, bien que calme n'exprimait aucune chaleur. C'était ce calme que beaucoup craignaient. Ce visage que rien ne pouvait fissurer. Cette détermination mélangée à la sagesse de ses traits le rendait redoutable. Ses yeux froids et cette façon de parler toujours calme et sereine montraient que rien ne pouvait atteindre psychologiquement le Directeur du Département de l'Ordre Nouveau.

« Vous avez, selon le rapport du Professeur Green, des Mangemorts Edward U'Ricker et Henri Rocksed et de l'Assistant Maleficus Serpens, qualifié les dirigeants de ce régime comme étant des, je cite, "incapables". Pouvez-vous m'éclairer sur cette conviction? Il semblerait que cette incapacité aie échappé au Seigneur des Ténèbres. Votre aide serait des plus précieuse si elle se faisait avec arguments et justifications. »

Les yeux noirs surplombés des lunettes du vieil homme se posèrent sur le jeune Serpentard. Ce vieux visage plein de sagesse, ces lunettes, tout aurait pu faire penser à un être sorcier à la voix calme, un certain directeur de Poudlard. Mais les yeux froids du Directeur du Département de l'Ordre Nouveau tendait à faire de Valverde un homme dangereux et déterminé dans sa lutte contre le bourbisme. Le jeune Serpentard ne rendait peut-être pas compte qu'il ne reviendrait peut-être jamais à Poudlard.

Les Mangemorts de Lord Voldemort étaient des êtres assez étranges. Il fallait s'intéresser de près à ceux qui servaient le Seigneur des Ténèbres. Il y avait toute sorte de personnalités, tout aussi intéressante les unes que les autres. Seulement, il fallait avouer que leur passé n'était pas des plus simples. Il y avait les plus anciens, ceux qui actuellement comptaient dans les plus hauts postes. Brom, Mulciber, Valverde, Menroth, Avery, Yaxley, Lestrange. Puis il y avait les nouveaux venus, ceux qui n'avaient pas eu à se battre lors de la première guerre qui avait opposé Voldemort au bourbisme grandissant de Dumbledore. Des personnes comme LeeRoy, Scofield, Crow, Witcher et d'autres encore inconnus qui un jour deviendraient des grands de ce régime. On ne pouvait savoir à quoi ressembleraient les insitutions politiques dans dix années. Les mêmes seraient encore au pouvoir? Y-aurait-il de magnifiques changements ou d'autres complètements désolants?

Quoiqu'il en soit, ces êtres étaient passés de l'état d'hors-la-loi à hommes forts du régime. Du jour au lendemain, ces hommes de l'ombre, persécutés, pourchassés, la plupart ayant connu les heures sombres et lugubres à Azkaban avaient un magnifique bureau au Ministère ou à Poudlard. Ils étaient devenu des êtres vénérés, respectés, craints. Ils avaient un pouvoir inimaginable sur leurs domaines que Lord Voldemort avait bien voulu leur donner.
Quand les mentalités changent, les êtres se révèlent être des personnes extrêmement étonnante dans tous les sens du terme.

Le jeune-homme qui se tenait devant Valverde étonnait beaucoup le vieil homme. Bien que ses rides calmes et froides ne laissaient apparaître aucun sentiment ni ressenti, il avait devant cet élève de Serpentard l'impression que jamais il ne se serait retrouvé à sa place. Ses années à Poudlard avaient été particulièrement discrètes. Il partait tôt de la salle Commune des Serdaigles, prenait son petit déjeuner avec quelques connaissances, partait en cours, mangeait peu le midi et jamais le soir. Quand il n'avait pas cours, il était sans cesse perdu dans un rayon de la Bibliothèque de Poudlard. Il était apprécié des autres mais beaucoup le trouvaient mystérieux, d'un calme assez déstabilisant. Le jeune Eris ne s'était jamais fait remarquer. Brillant sans pour autant être premier, il avait réussi tous ses examens et sa carrière au Ministère avant son emprisonnement avait était d'une discrétion remarquable. Tout le monde fut étonné de le retrouver avec quelques Mangemorts lors des procès organisés en 1981. Il ne souffrait pas de cette discrétion, il l'avait voulu. Il refusait d'être trop dans la lumière. Voldemort lui avait demandé de prendre à sa charge un département en ruines, dans un Ministère horriblement géré par l'ère des Malfoys. Une nouvelle ère était arrivée. Valverde y avait toute sa place. Rien n'assurait qu'il aurait sa place dans une prochaine. Les personnes tombaient. Mais Valverde était là pour le moment.

Il écouta avec intention le jeune-homme. Ce dernier était à Serpentard et sur le point de terminer ses études. Sans-doutes n'avait-il pas mesuré combien il était nécessaire de ne jamais remettre en doutes les choix du Seigneur des Ténèbres. Ce n'était pas qu'une simple affaire d'école. LeeRoy était compétente, très bonne enseignante, son autorité à Poudlard n'était pas à remettre en question. Seulement, elle ne la gérait pas comme Dumbledore l'avait fait. Le Seigneur des Ténèbres était au dessus de tous, et tout le monde avait différents comptes à lui rendre. Eversman n'insultait pas LeeRoy, il insultait tout un régime.

« Il semble nécessaire seulement de vous rappeler que l'embauche de Monsieur Serpens dépend du choix du professeur LeeRoy qui a toute sa légitimité venant du Seigneur des Ténèbres. Il est évident, Monsieur, de prime abord, qu'il est intolérable que soyez assez orgueilleux pour vous prétendre à la hauteur pour avoir un jugement de valeur sur les actions de l'Inquisitrice de Poudlard. Mais par dessus tout, et c'est ce que j'aimerai que vous compreniez, en remettant en question le choix du professeur LeeRoy en ajoutant une insulte envers celle-ci, vous vous montrez comme infidèle à l'Idéologie du Seigneur des Ténèbres. »

Les yeux noirs surplombés des fines de lunettes du vieil homme lui donnaient un air d'autorité. Il n'était pas un fonctionnaire passant ses journées derrière un bureau pour signer des formulaires. Valverde n'était pas Malfoy, ni Thicknesse ou tout autre pion qui ne faisait que signer des papiers pour que les autres puissent avoir tous les autres. Valverde dirigeait toute l'Education du peuple, il rencontrait des dirigeants, gérait la purge, était constamment en train de travailler pour que la société s'améliore dans un souci de purisme et de justice.

« Monsieur Eversam, pourquoi avez-vous décidé de rendre votre insigne de Brigadier? Ce geste est-il le symbole d'une confiance que vous n'avez plus en ce régime? Vous êtes à Serpentard n'est-ce pas? Quelle est votre ambition? La votre, ou celle du Purisme? »

Bien que calme et presque douce, la voix de Valverde avait un fond glacial et sec. Cette question n'avait rien de celle d'un vieillard qui essaie de comprendre les aléas des hormones d'un adolescent. Cette question en cachait une autre, bien plus grande et importante pour ce jeune Serpentard: "Jeune-homme, es-tu fidèle à notre régime?"

La réponse jugerait de ce qui serait de l'avenir d'Eversman.

Le regard froid de Valverde fixait ce jeune étudiant de Poudlard. Ces jeunes personnes ne se rendaient surement pas compte combien leur rôle dans la société était important. Ils n'avaient pas en tête le sacrifice de temps de personnes afin que tous puissent vivre dans une société débarrassée de tout bourbisme et pourriture.

Ils avaient maintenant une société à l'image de la Sorcellerie mais ne se rendaient pas compte que les choses n'étaient pas arrivées par l'opération du Saint-esprit. Ils n'avaient pas totalement compris qu'une bonne moitié de la Communauté Sorcière s'était battue jusqu'à la mort pour que tous puissent avoir l'occasion de vivre dans une société Juste et sécurisée. Tous avaient la possibilité de suivre des cours dispensés après un travail ardu et mérité. Les professeurs de Poudlard ne chômaient pas et la direction de LeeRoy était loin d'être laxiste. En somme, les élèves de Poudlard avait le meilleure enseignement rêvé. Ils n'en avaient pas totalement conscience. Les horreurs de l'adolescence. Cette période où la colère est dirigée vers tout et on a l'envie de ne plus être un enfant mais un adulte. Ainsi, tout le monde cherche à se démarquer de tout le monde. Mais les limites étaient parfois trop vites franchies.

« Monsieur Eversman, j'aimerai que les choses soient aussi claires que possible. Nous ne sommes plus en des temps où les mots prononcés n'ont aucune importance sur les êtres. Chaque parole a une répercution. Le professeur LeeRoy est liée à l'Intendant qui est le représentant politique du Seigneur des Ténèbres. Contester l'Inquisitrice de Poudlard revient à remettre en doute les choix du Seigneur des Ténèbres. Il n'appartient pas de votre libre arbitre de juger d'une personne qui a démontré qu'elle a bien plus de compétences que vous. Le respect se mérite, mais il est aussi prescrit pour ceux qui ont beaucoup d'années de plus que vous, y compris monsieur Serpens. Je n'ai pas envie de me transformer en sermonneur de Poudlard. N'oubliez seulement pas que les paroles prononcées par Harry Potter dans les murs de Poudlard ont failli coûter la vie à la Sorcellerie. »

Les choses étaient ainsi. C'était une leçon qu'il fallait intégrer pour tout nouvel adulte qui s'apprêtait à rentrer dans la société. Une leçon bien utile. Tout a une responsabilité, tout a une conséquence. On ne peut pas nier le poids des mots et bien qu'ils aient été plus rapides que la pensée juvénile du Serpentard, ils avaient été présents.

Le vieil homme ne lâcha pas son visage neutre et froid. Il gardait ce même tempérament. Un mélange de calme et de froideur qui le rendait tant redoutable qu'appréciable. On admirait une sagesse dans le purisme, mais une sagesse qui ne décampait pas de ses opinions puristes. Une certaine mesure dans l'excès, une part de réflexion. Eris Valverde était cela. Loin du bureaucrate derrière une pile de dossier, il était un dirigeant politique fin dans ses manières de convaincre et persuader toute une société qu'il était désormais nécessaire que le bourbisme ne soit plus qu'un mauvais souvenir.

« Les choses sont ce qu'elles sont Monsieur Eversman, rien de plus ou de moins. C'est la guerre et tous nous devons y participer selon nos qualités. Il semble que les vôtres et celles des personnes de votre âge soient une capacité physique et une volonté qui ne sont plus à prouver. »

La jeunesse avait trop été laxiste dans ses intentions. Beaucoup trop portée vers ses propres intérêts. Seulement, à trop servir sa propre personne, on accepte que la plus grande école de magie soit dirigée par Albus Dumbledore et que des élèves tels qu'Harry Potter et Ron Wealsey y soient admis. Une telle société ne devait plus exister, il en allait de la sécurité et de l'avenir de la Sorcellerie.

« Il semble que vous soyez cependant peu enclin aux décisions du Purisme. Mettre vos études comme fil roue de votre existence prouve que vous n'êtes pas tenté par une facilité destructrice. Seulement, veillez à quels intérêts vous prétendez servir. A vous entendre, on pourrait malencontreusement penser que la guerre est une réalité qui ne vous touche pas. Et malencontreusement, il est devenu facile d'éliminer les éléments qui ont décidé de faire obstacle à l'évolution que tous souhaitent ou ont souhaité pour la Sorcellerie, en premier, Salazar Serpentard. »

Les yeux noirs fixèrent le jeune-homme un temps. Il baissa la tête et inscrivit quelque notes sur une feuille de parchemin. Cette dernière fut glissée dans le dossier concernant l'élève de Serpentard. Valverde referma le dossier, inscrivit quelque chose sur l'intitulé avant de poser sa plume et de reposer le regard sur le jeune-homme.

« Bien, Monsieur Eversman. Vous allez être conduit à Azkaban pour une durée d'une semaine. J'espère que vous y verrez les souffrances qu'ont pu endurer vos pères afin que vous puissiez vivre dans une société telle que la notre. Peut-être consentirez-vous au sacrifice nationale afin que l'Irlande bourbiste plie sous la puissance de la Sorcellerie. Si vous n'êtes pas en accord avec ce sacrifice, nous serons hélas obligés de nous revoir. D'ici là, je ne peux vous dire si l'Inquisitrice de Poudlard admettra votre retour en son école. Mai sachez que si elle est assez clémente pour cela, vous aurez des comptes à rendre quotidiennement à l'équipe de Poudlard. Au revoir. »

Il ôta ses fines lunettes qu'il replia et rangea dans sa robe de sorcier. Prenant en main ses dossier, il quitta sa salle d'Audience tandis que quatre membres de la police magique venaient chercher le jeune Serpentard.
Il regagna rapidement son bureau où le reste de la journée se déroula comme à son habitude.