The night they drove old Dixie down || Ruth  1453055880-header-fullhd
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The night they drove old Dixie down || Ruth

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Tom Jugson
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Tom Jugson


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MessageSujet: The night they drove old Dixie down || Ruth The night they drove old Dixie down || Ruth  EmptyVen 4 Avr - 12:42

« Tu connais pas Bob Dylan ? Mais tu as raté ta vie, mon pauvre vieux !
-Sheldon, vous ne connaissez pas les trois quarts du monde sorcier...
-Bob Dylan, Tom. Bob Dylan.
-Mais il est américain...
-Non, mais, tout ce que je déteste, ce sont ces foutus ANGLAIS. J'ai pas de problème avec les ricains. Ecoute ça. »

Et comme c'était Sheldon qui conduisait et que Jugson ne pouvait rien dire, il ne faisait qu'écouter. La chanson parlait des états confédérés des Etats-Unis, mais finalement, il ne pouvait que le rapporter à sa propre situation. Pendant ce temps là, Ferguson montait le son, et finalement, ils se retrouvèrent tous les deux à chanter distraitement : ainsi allait la vie, alors qu'elle n'était pas loin de s'arrêter. Mais Jugson ne pouvait pas vraiment le savoir. Il roulait pour faire quelque chose qu'il devait faire. C'était ainsi. Il ne cherchait pas à le changer, il ne cherchait pas à fuir. C'était nécessaire, il fallait bien qu'il agisse.Il n'avait pas parlé à Ben de son projet : si Limonkov avait su, il l'aurait probablement empêché d'agir. Cela dit, il n'avait pas non plus averti Ferguson de l'odyssée dans laquelle il se lançait. L'idée était simplement qu'il le dépose. Une voiture restait moins traçable qu'un transplanage, même si elle était potentiellement plus exposée aux contrôles de police. Cela faisait cependant de nombreuses heures qu'ils roulaient et qu'ils n'avaient rencontré personne, et ils étaient presque arrivés à destination. Jugson fit signe à l'écossais de s'arrêter sur le bas coté. Il allait terminer à pied, tant pis. Il était trop dangereux, potentiellement, de partir là où il allait à deux – plus sécuritaire, sans doute, ils auraient été plus puissants à deux, mais Sheldon était la clé de voute, enfin l'une des clés de voute, de son plan, et il ne pouvait pas se permettre de le perdre, vraiment pas. Non pas qu'il douta de l'enthousiasme de Ferguson pour ce genre de défi et d'action, mais justement, d'une part, il avait peut-être un peu trop d'enthousiasme, d'autre part, ça ne le regardait pas.

S'assurer que Ruth Alexieva ne revoie jamais Benjamin Mulciber. Sans doute que aller guetter chez ses parents n'était pas la meilleure manière de faire passer le message, encore moins de trouver une occasion de l'attaquer. Il avait l'occasion de la dénoncer et de ruiner son travail, sa réputation, tout. Sauf que c'était Benjamin qui controlait plus ou moins réellement la communication de la Vague, et qu'il n'était pas tout à fait sur non plus qu'on le croirait au sein du régime. Ou plutot on le croirait, mais ce n'était pas dit qu'on réagisse. Aussi il avait opté pour la solution de facilité. Bon, si Ben l'apprenait, ils allaient encore s'engueuler, mais Thomas estimait qu'il avait le droit de faire ça. Le devoir de le faire. Comme à chaque fois qu'il se battait il remettait son existence en cause. Avec ça, il ne risquait pas de vieillir. Il ne s'était jamais attendu à une vieillesse paisible. Il s'en doutait bieen. La misère avait  toujours eu toutes les chances de revenir même si, tous les matins, il se levait pour lui faire face et tenter de la contrer. C'était son rôle, c'était sa vie.

Quand bien même son ancienne vie lui rapellait qu'il avait été amie avec Ruth. C'était vrai. Parfaitement et réellement vrai. Mais il fallait bien qu'il le fasse. Que quelqu'un le fasse. Si ça n'avait pas été Tom, ça aurait été un autre. N'importe qui de sensé dans la résistance, ce qui excluait Ben – et objectivement, beaucoup de gens, car pour résister contre un régime totalitaire aussi bien organisé, il fallait être cinglé. Disons quelqu'un d'après peu près normal chez les fous qu'ils étaient – et les autres comme lui, l'aurait fait. Leur amitié était finie depuis longtemps. Aucun regret, alors ? Non, aucun, mais une réelle nostalgie la submergeait parfois, lorsqu’il se souvenait vaguement de l'innocence qu'ils avaient eu. Objectivement, leur vie  était plus simple. Mais elle commençait déjà à être ravagée.

Il abandonna Sheldon en pleine cambrousse pour se diriger vers le manoir familial de cette partie du clan Mulciber. Tot ou tard, Ruth y viendrait. Il suffisait d'attendre. Ce n'était pas vraiment un plan, et il l'avait déjà mis à mal. Il entraînerait forcément des complications : larmes, accusations, engueulades, poing dans la gueule collé par Ben, étaient à prévoir. Ne ferait-il pas mieux de partir pendant qu'il en était encore temps ? Jugson ne se retourna pas. Il doutait de beaucoup de choses. Mais il avait la conviction immense d'être là où il devait être alors qu'il marchait sur cette route de campagne, en plein milieu de l'après-midi, qu'il faisait chaud pour un mois d'avril. Peut-être qu'il avait tout perdu, et qu'il était le même, mais Jugson ne regrettait pas. Sa vie était vraiment dure, il le savait, mais il murmura avec conviction :

« Pourtant, si j'avais pu recommencer ma vie, aucun doute, j'aurai mené exactement la même. Parce que ma vie - cette vie faite d'une succession de pertes - c'était moi-même. Je n'avais pas d'autre chemin pour devenir moi-même. Même s'il fallait pour cela abandonner toutes sortes de gens et que toutes sortes de gens m'abandonnent, même si je devais effacer ou limiter les beaux sentiments. »

Puis il n'avait pas abandonné tout le monde. Pas la résistance. Au contraire, là, il essayait de la protéger. Le manoir apparut soudain devant lui. Il s'arrêta à la grille, un instant. Posant la main dessus, il poussa légèrement. Fermé. Vraisemblablement ensorcelé. Il décida alors de faire le tour du manoir, passant par un autre coté du parc, délimité par une foret : plus simple d'accès, il lui permit d'avoir une bonne vue sur l'entrée, et il put observer les allées et venues des uns et des autres. Jusqu'à ce qu'il ne reste plus que Ruth.

Erreur. Ruth et une gamine. Jugson jura tout bas, mais il ne pouvait plus reculer et il avança à son tour. Que pouvait-il faire sinon cela ? Rien. C'était leur destin, à tous, de faire ceci. Il sourit. Très vaguement.

« Alors, on fait preuve d'un peu d'humanité ? C'est vrai que c'est plus facile avec les enfants qu'avec les moldus, eux, c'est plus facile de les manipuler... »

Ca faisait longtemps, mais il n'avait pas envie de le dire. Ca faisait longtemps, oui, et il aurait préféré que ça dure.
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Ruth U. Alexïeva
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Ruth U. Alexïeva


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MessageSujet: Re: The night they drove old Dixie down || Ruth The night they drove old Dixie down || Ruth  EmptyVen 4 Avr - 19:11

Il y avait des journées où on aurait voulu ne pas sortir du lit. C'était le cas de Ruth aujourd'hui. La jeune femme n'était pas de bonne humeur et la seule idée de devoir se rendre à Buckingham Palace pour aller travailler la rendait encore plus irritable qu'elle ne l'était déjà. Ce n'était pas tant le fait de devoir travailler qui l'irritait mais celui de devoir côtoyer des moldus toute la journée. Ca lui demandait une maitrise d'elle-même pour être courtoise, aimable, agréable et convaincante qu'elle ne pensait pas avoir. Le début de journée n'avait pas si mal commencé pourtant. Le temps était agréable pour un mois d’Avril et le ciel était dégagé mais plusieurs nouvelles avaient réussi à gâché sa matinée. Comme chaque matin, elle avait reçu le courrier chez elle et les différents magazines auquel elle souscrivait dont Sorcière Hebdo. Elle savait que ça ne faisait guère sérieux mais Ruth avait, dans sa vie privée, un côté frivole qu'elle ne pouvait pas renier. Les magazines people l'amusaient et la distrayaient, sauf quant elle en faisait la première page comme c'était le cas aujourd'hui.

Rita Skeeter avait encore frappé, la prenant elle et son cousin Mike pour cible. Soupçonnée d'être une traite envers le régime à cause de l'article élogieux qu'elle avait écrit sur Harry Potter quelques années plus tôt, le sort de Rita avait longtemps été incertain. Elle avait finalement réussi à prouver que l'article avait été écrit sur la contrainte. On l'avait donc laissée en liberté mais sa gloire passée était désormais un souvenir fumeux. Or de question qu'elle écrive pour des journaux puristes sérieux, elle était désormais cantonnée au magazine de bas étage et Ruth trouvait que ca lui convenait parfaitement. Son acidité légendaire avait disparue. Elle ne pouvait pas se permettre de mettre les puissants à dos ; mais elle avait toujours l'art de trouver la petite bête ou les histoires les plus improbables comme celle de ses fiançailles avec Mike Witcher.

En première page, il y avait une photo d'elle et de Mike bras dessus, bras dessous discutant à la fin de l'office. La seconde était plus embarrassante, c'était une photo d'elle et lui s'embrassant sur le chemin d'Anchor Hall. Maudis soient les paparazzis, ils auraient du transplaner au lieu de marcher. Ce n'était pas la première fois qu'une rumeur pareille circulerait sur son compte mais c'était la première que la journaliste s'autorisait à publier depuis qu'elle était devenue mangemorte. L'article indiquait une "source fiable" elle était curieuse de savoir qui parmi leur entourage c'était permis de telle allégation sur leurs comptes. James allait en faire des gorges chaudes, dieu merci, il n'était pas du genre jaloux et ce ne serait pas la première fois qu'il partagerait un amant. Néanmoins, l'article ne l'ennuyait pas réellement pour ça. Elle refusait de se l'avouer mais l'idée que Ben puisse tomber dessus l'agaçait au plus haut point. Certes, ils n'étaient plus réellement fiancés, pas plus qu'ils n'étaient ensembles mais elle avait tout de même l'impression de l'avoir trompé d'une certaine manière. Nul doute que le fait que ce soit avec Mike aggrave la chose. Elle répugnait l'idée qu'il l'apprenne et elle savait que dans la situation inverse, elle aurait détesté savoir ce qu'il faisait avec une autre. Elle ne put pas s'attarder sur ce point plus longtemps qu'un second courrier arrivait par express.

Par la présente, il indiquait aux membres du gouvernement que plusieurs de ses cousins, dont Ariana, Haytham, Hugh, Emma et Llewelyn avaient été placé aux arrêts pour potentielle trahison envers le régime. Ils allaient être interrogé par l'Intendant lui-même et Paravell, et ensuite jugés si ca s'avérait nécessaire. Nul doute, que le courrier était inquiétant. Elle abandonna son petit déjeuné sur la table pour prendre un parchemin et une plume. La première missive était pour James, lui demandant s'il savait quelque chose de plus qu'elle. La seconde pour John. Paravell étant avec l'Intendant, il était inutile de lui envoyer un hibou pour le moment. Elle trouverait un moment dans la journée pour le voir pour en savoir plus. Il lui devait bien ça après la nuit qu'ils avaient passés ensemble.

Elle arriva donc au travail d'extrêmement mauvaise humeur mais s'efforça d'afficher un sourire aimable. Sa secrétaire cependant ne s'y trompa pas, elle commençait à la connaître. Plutôt que de passer les quinze premières minutes de la journée à discuter avec sa patronne autour d'un café en échangeant les derniers potins, elle lui apporta le sien et se retira pour tirer son courrier. Ruth lui en fut reconnaissante, elle n'avait pas envie de parler, encore moins pour démentir ses fiançailles avec Mike. Il faudrait qu'elle lui envoi un hibou aussi. Elle doutait qu'il jette un œil aux magazines people, la nouvelle risquait soit de le faire rire, soit de le mettre en colère selon l'humeur. Contrairement aux Mulciber, les Witcher n'avaient jamais été très portés sur les scandales.

Vers dix heures, on toqua à sa porte et sa secrétaire entra sans se faire attendre. Ruth leva les yeux du dossier qu'elle était en train d'étudier pour regarder la jeune femme.

« Oui ? »

Elle lui tendit une enveloppe de papier, l'adresse du Buckingham Palace était écrite non pas à la plume mais avec ce que les moldus appelaient des bis. Il y avait également un timbre sur l'enveloppe, elle supposa donc que celle-ci avait été envoyée par la voie moldue.

« On a reçu ceci aujourd'hui, elle date d'il y a quelques jours, apparemment la personne qui a essayé de prendre contact avec vous ne savait pas comment marche les hiboux. Ils ont utilisés leur voie traditionnelle.
Merci Mademoiselle Clopton, ca serra tout pour le moment. »

C’est pour ça que quelques semaines plus tard, à l’heure où le procès d’Ariana commençait, Ruth se retrouvait sur un plateau de télévision moldu. Il fallait bien que ça arrive un jour. En charge de la propagande moldue, pour être efficace, elle se devait d’user des mêmes moyens de communication qu’eux. C’est pour ça qu’elle les étudiait. La lettre qu’elle avait reçue deux semaines plus tôt venait de Tony Hall lui-même un moldu anoblis sous le nom de Lord Hall of Birkenhead. L’homme avait pris le contrôle de la BBC deux ans auparavant et semblait soucieux d’être un des premiers, si pas le premier, à obtenir une apparition télévisuelle de la mangemorte. Bien entendu, elle ne pouvait pas refuser. Le tout était de savoir sous quelle condition cette rencontre aurait lieu. Elle en avait discuté avec l’Intendant lors de leur réunion du Lundi après-midi et il l’avait laissé gérer les détails pratiques. Ca pouvait sembler idiot mais de nombreuse chose avait été prise en considération lorsqu’elle en avait discuté avec son équipe :

« Pas de transplanage, je ne pense pas que ça soit une bonne idée. Une voiture de l’Intendance ferra l’affaire, ce sont des signes de puissance que les moldus reconnaissent facilement.
Des vêtements moldus ou sorcier ?
Sorcier, je ne vois même pas pourquoi ce sujet vient sur la table. On doit se montrer accessible mais ils doivent quand même comprendre que c’est à eux de s’adapter à nous et non pas l’inverse.
Un débat où une discussion ?
Une discussion. Pas d’intervenant extérieur. Madame la directrice leur fait l’honneur de venir, je pense que pour une première apparition, il ne faut pas se lancer dans quelque chose qui pourrait entrainer une controverse.
Sans compter que l’Intendant à interdit l’usage de la magie sur les moldus dans ce cadre-ci. Johnson à raison, on s’en tiendra à un échange avec le présentateur. Tâchez de savoir qui se serra et envoyez un message à Paravell pour voir s’il n’y a pas un dossier sur lui. Dans le cas contraire, dites lui que j’en veux un.
Et pour la sécurité ?
Quelle sécurité ?
Il faut que vous soyez accompagné Madame la Directrice.
Ridicule. »

Il avait bien fallu qu’elle cède. En temps que Maître des potions, fonction peu importante au sein de l’Intendance, elle n’avait jamais eu besoin d’être protégée par qui que ce soit. Il semblait qu’être Directrice de département n’apportait pas que des avantages mais également des inconvénients. Elle avait du accepter d’avoir deux gardes du corps avec elle. Des tireurs de baguette d’élite. C’était autant pour sa sécurité que pour le prestige de l’Intendance lui avait-on assuré. Les moldus auraient trouvés étrange que qu’un des membres du gouvernement se déplace sans escorte. Comment pouvaient-ils savoir qu’elle était largement capable de mettre au tapis les personnes chargée de la protéger.

Chaque travail avait ses désagréments, devoir s’adapter aux moldus faisaient partie des contraintes subissaient Ruth. Ce n’était rien comparer au travail que devait accomplir certains mais parfois, elle aurait simplement voulu pouvoir abandonner la façade qu’elle abordait au jour le jour face à des êtres qu’elle avait été élevée pour mépriser.  Son arrivée au studio ne passa pas inaperçue et si en sortant de la voiture de fonction qu’elle avait prise à l’Intendance, escortée par ses deux gardes du corps, elle avait pris la peine de sourire et de se laisser photographier, elle n’avait répondu à aucunes questions pour autant.  Une fois au studio, elle fut accueillie par le directeur lui-même qui se chargea de l’escorter jusqu’à la salle de maquillage ou on la prépara pour l’émission. Ce fut probablement un des moments les plus éprouvants pour la jeune femme, se faire toucher par de telle créature sans réagir était une torture. Le présentateur à qui elle allait avoir affaire était un spécimen particulièrement intéressant. Paravell lui avait fait parvenir un dossier avec tous les détails concernant l’homme. Jimmy Savile, un des présentateurs vedette de la BBC. Adoré du public, anoblis par la Reine d’Angleterre – cette femme semblait avoir l’art d’anoblir des personnes parfaitement inutiles – il avait un côté sombre et scabreux dont les autorités ne semblaient pas avoir connaissance ou sur lequel elle fermait les yeux. Pédophile à ses heures perdues et grand amateur de femme en général, l’homme avait de nombreuses victimes. C’était le genre de personne que Ruth pouvait manipuler sans aucun problème et elle savait qu’elle y prendrait un certain plaisir.

Elle arriva sur le plateau sous les applaudissements. Son équipe était venue sur place un peu avant pour vérifier les derniers détails et celui-ci était sombre et simple. Un décor en fond, une table sur laquelle était posé de quoi boire, et deux fauteuils dans lesquels discuteraient Ruth et Savile. Vétue d'une somptueuse robe de sorcière, elle avait laissé libre ses longues boucles blondes et avait demandé à ce que l'on lui laisse un maquillage naturel. Elle faisait partie du gouvernement, elle devait être élégante et pleine de grâce, certainement pas vulgaire. Elle posa sa baguette en évidence sur l'accoudoir à côté d'elle sachant que le public ne demandait qu'à la voir et l'émission put commencer :

« Une chose que me rend curieux Madame la Directrice, si vous permettez. Si je ne me trompe pas, en plus de votre poste, vous faites partie d’un groupe dont on appelle ses membres des mangemorts. Il est dirigé par le Seigneur des Ténèbres, votre chef, je ne me trompe pas jusqu’ici ?
Pas du tout, continuez, je vous en prie.
A quoi sert-il ? 
C'est compliqué à expliquer parce qu'il ne correspond à aucun groupe social que vous connaissez, ni à aucune de vos institutions. Je vais tout de même essayer. A l'origine, c'est un groupe de guerrier. Ce sont les fils et filles descendant des plus anciennes et nobles familles sorcières qui se sont réunies sous la bani!re du Seigneur des Ténèbres pour défendre la sorcellerie. A l'époque, ils étaient considérés comme des parias et traqués sans relâche. Nombre d'entre eux sont mort ou on passé de nombreuses années en prison en essayant d'aider à sauver la société sorcière. Maintenant, notre situation est différente. Une nouvelle génération dont je fais partie est venue grossir les rangs des mangemorts et nous avons désormais une double fonction. Nous somme une élite combattante qui ne dépend d'aucune armée, directement sous les ordres du Seigneur des Ténèbres mais pour la plupart nous sommes également juristes, chercheurs, théoriciens ou encore politiciens. Nous avons tous un métier et une fonction sur le coté. 
Pourquoi avoir choisi un nom pareil ? Mangemort, Seigneur des Ténèbres, ce n’est tout de même pas vraiment porteur d’espoir, sauf votre respect. 
Ca porte à confusion n’est-ce pas ? Pour vraiment comprendre l’appellation, il faut un peu connaître notre histoire, celle de la sorcellerie. Je ne vous ferrais pas un cours, je ne suis pas historienne de la magie, mais je vais tout de même tenter de vous expliquer. Le nom ne vient pas de lui-même mais de ses opposants qui l’ont désigné comme le Seigneur des Ténèbres. Plutôt que d’en prendre ombrage, lui et ses partisans de l’époque ont décidés de garder le nom et de prouver que malgré la réputation qu’on lui donnait, il était là pour ramener l’ordre et défendre la sorcellerie.
Vous parlez de ses opposants, est-ce que ce sont ceux que vous appelez l’Ordre du Phénix et la Vague ? Vous avez-vous-même été victime d’un de leur attentat récemment si je ne m’abuse.
Tout à fait, vous êtes bien informé. Les partisans de l’Ordre du Phénix et de la Vague ont longtemps été au pouvoir et ce furent des heures sombres pour la sorcellerie aussi bien que pour les moldus. Tout le monde se souviendra des tragiques accidents qui ont eu lieu en 1998 dont plusieurs ont ravagés Londres. Il est facile pour un gouvernement en place de faire de ses opposants l’ennemi et de lui imputer tout les actes de terreurs qu’il veut commettre. Un peu comme Hitler à voulu le faire avec les juifs en 1939 si je m’abuse. Nous avons eu notre propre période sombre.
Vous connaissez fort bien notre histoire. Mais vous avez oublié ma seconde question. Je disais donc, à titre plus personnel vous avez aussi été touchée ?
Oui, nous connaissons fort bien votre histoire parce que nous en avons toujours fais partie. Dans l'ombre mais nous étions là. Je n'ai pas oublié votre question mais je suis gênée de parler de moi à titre personnel. Je ne suis pas là pour ça. Mais en effet, mon grand-père, Lawrence Mulciber, l'ancien dirigeant de la Mulciberian Chemistery est mort il y a quelques semaines lors d’un attendant orchestré par la Vague. Ils ne sont pas idiots, ils ont utilisés des armes moldues pour essayer d’imputer la faute à votre société pour brouiller les relations et les partenariats que nous essayons de construire. Heureusement, ils n’ont pas assez bien couvert leur trace et certains ont tout de même utilisé la magie, de là, ce n’était pas difficile de savoir qui avait organisé l’attentat.
Toute mes condoléances. Vous parlez de partenariat, il y a justement des rumeurs qui disent que vous avez été visité une société à Edimbourg et que vous vous serriez entretenue avec le directeur scientifique. Est-ce vrai ?
Tout à fait. Le but de mon département est de créer de l’emploi et des partenariats. Parce que nous n’avons pas les mêmes capacités mais aussi parce que nous avons une histoire différente, nos technologies se sont développées de manière différentes. Maintenant que nous nous sommes montrés au grand jour, il est plus que temps que nous mettions nos connaissances en commun. Que ca soit pour la sauvegarde de la planète, pour créer de nouveau moyen de communication ou encore en ce qui concerne ce que vous appelez la médecine. Dans les prochains mois verront le jour de nouveaux pôles d’emploi développer par l’Intendance pour pallier au chômage mais également pour avancer ensemble sur bien des points. »

Le reste n’avait été qu’une formalité. Apparemment, l’émission avait rencontré un grand succès et fait monter les audiences de la chaîne, déjà très bonnes en temps normal, à des taux record. Une grande réussite pour Ruth. Elle s’était donc permis de prendre un week-end un peu étendu pour se reposer. Ses parents et son frère étaient en voyage d'un mois en Bulgarie. Ces parents s'y rendaient pour prendre des vacances et voir de la famille, tandis que son frère y allait pour voir l'état de leur société et rencontrer une jeune femme dont on lui proposait la main. Pour un mois, Ruth revenait donc au manoir ayant la charge de sa fille pour la première fois depuis sa naissance. 

C’était toujours étrange de passer l’après-midi en compagnie de l’enfant, cette version mignature d’elle et Ben, le seul vestige du passé qu’ils avaient eu ensemble. Pauvre enfant qui ne saurait jamais la vérité et qui ne comprendrait jamais qui était ses parents. Ca lui brisait le cœur tout en sachant qu’elle avait fait pour le mieux. Alors elle profitait des rares moments qu’elle pouvait voler avec elle. Il faisait beau en ce mois d’Avril, la pluie de ces derniers jours avaient laissé place à un soleil éclatant et Ruth en avait profité pour jouer avec Yuliya dans le parc. Pied nu, une robe verte pâle qui changeait des robes plus strictes qu'elle mettait dans le cadre du travail, elle s'était retrouvée allongée dans l’herbe avec l'enfant. L'espace d'une après-midi, elle avait fait tout ce qu’on ne l’aurait jamais imaginé faire. Des couronnes de pâquerettes, elle avait accepté de jouer à la dinette et la poupée. Ruth avait également crée un balai de bulle de savon qui n’éclatait jamais pour que l’enfant puisse jouer avec. L’espace d’un moment, elle avait mis de côté son impatience coutumière pour écouter le babillage de sa fille de cinq ans. L'espace d'un mois, sans que personne ne le sâche et en toute légitimité, elle serrait mère. C'était un rôle qu'elle avait toujours voulu jouer sans jamais pouvoir le faire. Elle savait qu'une fois que les choses reviendrait à la normale, ce serrait encore plus dur de retourner dans son appartement londonien et de faire comme si de rien n'était. 

Ce ne fut que quand elle entendit une voix derrière elle qu’elle vit son rêve éclater. Elle reconnaissait la voix, bien qu’elle soit un peu plus grave que dans son souvenir. Ca faisait longtemps, probablement pas assez au goût de Ruth. Elle se releva lentement de l’herbe dans laquelle était assise, sa main se portant à sa baguette d’un geste lent pour ne pas effrayer sa fille et elle se tourna pour faire face à Tom.

« Bonjour Tom. »

Sa voix était calme mais son regard trahissait tout ce qu’elle ressentait en ce moment. La colère de s’être faite surprendre. La peur que sa fille soit blessée. La surprise de voir Thomas. Si il n’avait eu qu’elle, s’eut été différent et elle l'aurait attaqué sans attendre,mais elle n’était pas seule. Elle était surprise de le voir mais il ne fallu pas longtemps pour qu’elle comprenne pourquoi il était présent. Il devait savoir pour elle, pour Yuliya –point sur lequel elle se trompait- sans quoi il n’aurait pas pris le risque de venir jusqu’à chez elle. Elle ne put pas s’empêcher de jurer contre Ben. Ben et sa trop grande langue. Ben qu’elle aurait volontiers étripé si elle l’avait eu sous la main. Sa fille sentant que quelque chose n’allait pas dans l’attitude de sa mère se leva à son tour pour venir se place à côté d’elle tout en s’accrochant à ses jupes. Voyant le visiteur, elle le salua comme on lui avait appris en murmurant d'un air un peu intimidé et embarassé, comme tout enfant qui voit un inconnu pour la première fois. 

« Bonjour Monsieur»

Et avec cette spontanéité que seul les enfants ont, elle se tourna vers celle qu'elle considérait comme sa soeur aînée pour demander:

« Ruthhh qui c’est ?
Un vieil ami Yuliya. C'est ton cousin. Comme Llewelyn ou Laura, tu te souviens ? Et ce n'est pas poli ce que tu fais, je t’ai déjà dis qu’on disait "Qui est-ce ?" et non pas "qui c’est ?". Si tu allais un peu jouer à l'intérieur ? On doit discuter lui et moi.
Non, j'veux pas. Tu n'es jamais là pour jouer avec moi, tu es toujours partie, aujourd'hui tu as dis que tu jouerais.»

Voyant que les larmes n'allaient pas tarder à couler et Ruth ayant besoin de tout sauf ça, elle céda, caressant les boucles blondes de l'enfant, si semblable au sienne, sans quitter Jugson du regard.

« Je jouerais avec toi, ne t'inquiète pas. Reste, mais reste tranquille, joue un peu avec ta poupée, j'arrive dans pas longtemps.»

Rassurée, Yuliya prit sa poupée et s'éloigna un peu au soulagement de Ruth. Ce n'était pas assez et elle n'était certainement pas hors de danger, mais c'était déjà assez loin pour qu'elle n'entende pas la discussion qui allait suivre. Sa main toujours crispée sur sa baguette, elle regardait celui qui avait été son ami. Mike et elle d'un côté, Ben et lui de l'autre. Cette bande inséparable éclatée en deux, se battant pour deux idéaux radicalement différent. Avec un soupir, elle ne put que lui dire : 

« Je suppose que tu es la pour me tuer Thomas ? Sans quoi tu n’aurais pas pris le risque de venir jusqu'ici. Même Ben n'est pas assez cinglé pour ça. » Il y eut un bref silence où elle songea qu'en réalité, il en était tout à fait capable et qu'elle était certaine que c'était uniquement pour ne pas lui poser de problème à elle et à leur fille qu'il n'était pas venu. Mais pourquoi l'avoir dis à Tom. Qu'est-ce qui avait bien pu lui passer par la tête ? 

« Tu sais, il te pardonnera peut-être un jour si tu me tues. Après tout, je suis l'ennemis. Par contre, crois-moi, il te tuera lui-même s'il apprend que tu as touché à un seul de ses cheveux.» dit-elle en désignant sa fille jouant non loin derrière. Oui, Ben pardonnerait surement son meurtre, après tout, ça devait bien arriver un jour. Mais elle le connaissait, sous ses dehors de terroriste désabusés, il était bien plus sensible qu'il ne voulait le laisser paraître. Il ne pardonnerait jamais Jugson d'avoir tué l'enfant qu'il n'avait jamais pu voir.


Dernière édition par Ruth U. Alexïeva le Ven 4 Avr - 21:16, édité 6 fois
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MessageSujet: Re: The night they drove old Dixie down || Ruth The night they drove old Dixie down || Ruth  EmptyVen 4 Avr - 19:13

Avec le temps, il avait appris à ne plus regretter. Est-ce qu'il les haissait toujours ? Réellement ? Jugson ne savait pas bien, mais il lui semblait que non. Les années qui suivirent son abandon, peu à peu, c'était prévisible, il avait cessé de les détester, sans même s'en rendre compte. Seulement de temps à autre les calomnier un petit peu. Se donner le beau rôle ? Non. Tom Jugson avait eu cette période là. Il fallait dire qu'il avait quelques arguments pour ça. Il était tout ce qu'on pouvait souhaiter chez un avocat. Il était séduisant. Il portait des costumes sur mesure à mille huit cents gallions de chez Louis, et rarement deux fois le même. Sa voix était profonde et onctueuse, comme un pur malt de douze ans d'âge, et il avait cet air agacé qu'il prenait juste avant d'ensevelir son interlocuteur sous un déluge de citations latines et de phrases à l'élocution parfaite. En plus, il avait le nom qu'il fallait pour ça. On l'écoutait, il parlait, il savait tellement bien faire. De sa petite bande, c'est lui, toujours lui qui expliquait le mieux les problèmes. On le croyait, il avait toujours su, très très bien su, expliquer les problèmes, on le croyait toujours. Mais se donner le beau rôle, il pouvait le faire alors qu'il faisait partie de la jeunesse dorée du purisme.  Maintenant, ce n'était plus le cas, et il n'en avait plus envie. Il connaissait le devant de la scène, la lutte perpétuelle pour le pouvoir. Lui aussi avait perdu ses illusions au cour d'un périple désenchanté et sanglant qui l'avait conduit à ne plus voir que le purisme et à considérer la guerre et le sang comme la norme. Mais lui avait fini par trouver une autre voie. Une voie plus juste et meilleure. Pas de quoi pavoiser. Mais Jugson pouvait se permettre d'avoir pitié. Pitié de ces gens qu'on croyait sans histoire.

Il avait tout eu. Comme eux. La richesse et la gloire avaient été le lot commun de Thomas Jugson, personne ne pouvait le nier. Mais tout cela n'était qu'une façade honteuse, glorieuse en apparence, mais si moche lorsqu'on grattait. Les mangemorts ne croyaient en rien, ils agissaient pour agir, parce qu'ils pouvaient le faire. L'idéologie ? Ce n'était qu'un prétexte. Le monde ne pouvaient pas se diviser entre les mangemorts et les terroristes, c'était infiniment plus compliqué que ça. Il ne pouvait pas le nier. La relation qui durait entre Ruth et Ben en était un excellent exemple. Et lorsqu'ils réalisaient qu'ils allaient mal, lorsqu'ils comprenaient que le monde était plus complexe qu'ils ne l'imaginaient, les mangemorts n'essayaient pas de changer : ils supprimaient l'obstacle. Ils agissaient comme des autruches, et se foutaient la tête dans le sable. Ca ne changeait, rien, ça ne faisait que plus de morts, et le remords restait. Le remords le plus obsédant est celui des fautes inconscientes, des fautes que nous commettons sans précaution, sans nous soucier de les justifier pour le jour leur souvenir nous en demandera compte - le remords d'avoir été dupes : voilà ce qu'éprouvaient les mangemorts. Tom se disait qu'il était trop tard pour les sauver. Leur logique, leur système, ils l'avaient intégrés en eux et ne pouvaient pas plus s'en débarrasser qu'Eris Valverde ne pouvait apprendre à sourire.  

Et Ruth ? Pouvait-il faire quelque chose ? Voulait-il faire quelque chose ? Non, pas vraiment. Il ne sourit pas ; elle non plus, d'ailleurs. Jugson observa la gamine. Quelle drole de situation, vraiment. Elle ne sembla pas réaliser qu'il était. Elle vivait dans son monde. Tous les gosses étaient comme ça. Ils avaient bien de la chance, réellement. Il la regarda s'éloigner et commenta, toujours sans la moindre trace de sourire sur son visage :

« Ce n'est pas bien de mentir aux enfants. »

Disait-il alors que les siens ne devaient pas connaître les trois quarts de ce qu'il faisait. En même temps, Tom voyait peu ses enfants.  De plus, étant âgé d'un an, un an et demi, il y avait de toute façon peu de chances qu'ils comprennent que leur père était l'ennemi public numero un d'un pays dont ils ne se rappelaient guère.

Est-ce qu'il était là pour tuer Ruth ? La gamine lui posait problème. Si elle n'était pas entrée dans l'équation peut être. Et encore. Est-ce qu'il avait réellement considéré cette option ? Il avait envisagé le contraire, qu'elle le tue, ou que ce soit Benjamin qui le fasse. Ca ne le dérangeait pas. Ceux qui sont pour la vie acceptent aussi de devoir mourir. Ceux que la pensée de la mort horrifie, révolte, refusent la vie. Qui aime la vie aime la mort. Mais elle ne lui donna pas l'occasion de répondre. Elle continua.  Il la regarda sans comprendre. Un instant. Il ne put pas analyser ce qu'elle lui disait. Il en était incapable. La fille de Benjamin ? Si seulement il avait pu atteindre ce dernier, Tom lui aurait défoncé la gueule sur le champ. Mais Limonkov n'était pas là, et ça se jouait entre Ruth et lui. Tuer la gamine ? Non, ça, fille de Limonkov ou pas, il n'y songeait pas, même maintenant.  Il ne sourit pas, aucunement. Mais ils cumulaient, tout de même, toutes les conneries à ne pas faire. Jugson parla, enfin :

« Je ne tue pas les enfants. Ca, c'est plutot votre style, non, Ruth ? »

Il informula un dantes inferno. La cage de flammes noires se referma sur la mangemorte. Ben le hairait profondément. Mais tant pis, ce n'était pas comme s'il pouvait faire autrement. La cage s'évanouit au bout d'un moment, ayant laissé de sévères brulures à la jeune femme. Jugson s'avança, baguette toujours en main, prêt à réagir :

« Il est plus que temps de mettre fin à cette mascarade. Tu en dis quoi, Ruth ? Je ne vais pas te tuer. C'est inutile. Je veux juste que tu comprennes une chose. Tu n'approches pas Benjamin.Tu le laisses. Et tu oublies jusqu'à l'idée de lui soutirer des informations sur nous, si ça a un jour traversé ton esprit tordue de mangemorte. »

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MessageSujet: Re: The night they drove old Dixie down || Ruth The night they drove old Dixie down || Ruth  EmptyVen 4 Avr - 19:13

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MessageSujet: Re: The night they drove old Dixie down || Ruth The night they drove old Dixie down || Ruth  EmptyLun 7 Avr - 13:01

Ce n’est pas bien de mentir aux enfants. Ce n’est pas bien de mentir tout court. Précepte qu’on vous apprenait dés votre plus jeune âge. Que vous soyez bourbiste ou puriste, on vous apprend que mentir c’est mal. Que faire quand votre vie entière est basée sur un mensonge que vous avez construit pour vous protéger ? On continue de mentir, parce que c’est naturel, c’est la nature humaine. Personne n’est réellement franc. Tout le monde aime se mentir, sur sa situation, sur ses sentiments… Tant de raisons qui peuvent sembler valables sans l’être. L’humain ment. C’est un fait que personne ne peut nier. Le régime ment pour protéger ce qu’il désire mettre en place. La Vague, l’Ordre du Phénix ment pour faire avancer sa cause. Tom, tout comme elle, mentait.  En quoi étaient-ils donc devenus si différent ? Eux, qui avaient été si semblables. Puristes convaincus, cousins, sangs-purs, venant de familles riches et reconnus, ils étaient tout les deux passés par la case « gouvernement ». Thomas avait même fini ministre. Qu’est-ce qui avait bien pu mal tourner au point de se retrouver dans l’autre camp ? Benjamin, elle pouvait le comprendre, c’était une erreur. Une erreur stupide qui l’avait fait basculer dans le mauvais camp. De son point de vue, Ben était bourbiste par nécessité, parce qu’il n’avait pas eu le choix. Ruth restait certaine que sans ça, il aurait été un puriste convaincu et se serrait battus avec elle. C’était fou à quoi tout ça tenait. A presque rien, juste à quelques évènements, qui, mit les un à côté des autres faisaient un effet boule de neige. Alors oui, tout le monde mentait. Pour protéger quelqu’un ou quelque chose ou simplement parce que c’était dans leur nature. Tom n’avait pas de leçon à lui donner et elle n’en avait aucune à recevoir.

« Je ne suis pas certaine que tu sois le mieux placé pour le dire Thomas. »

Si, lui, ne souriait pas, elle souriait. Ca n’avait rien de sincère, ni même d’amical. Elle sourirait par réflexe parce que même dans les pires situations, Ruth pouvait sourire. Elle était née pour ça sourire et rire à la face du monde. Elle gardait, qu’elle le veuille ou non, cet air arrogant. Ce tic à coin des lèvres qui même lorsqu’elle ne le voulait pas vous disait : Je suis supérieure. Ne l’était-elle pas après tout ? Jeune, jolie, populaire, directrice de département, mangemorte, peu de personne de son âge, même dans sa famille et parmi le puriste pouvait se targuer d’avoir un tel parcours. Pourquoi n’aurait-elle pas souris ? Parce que tu es dans une salle position Ruth, voilà pourquoi. Ta fille est derrière toi et ca peut lui être fatal.

« En quoi est-ce que je mens Tom, nous sommes cousins ou aurais-tu également renié ta famille en plus du régime. Peut-être que nous ne sommes plus amis…. » Son sourire se fit presque triste. « … Ca, ce n’est plus possible, en effet mais on l’était, il y a longtemps. Quand tu n’étais pas encore passé de l’autre côté. »

Elle eut un haussement d’épaule fataliste. Tout ça ne valait pas la peine d’en discuter. Elle aurait aimé connaître les raisons qui avaient poussé Thomas à trahir. Vraiment, elle était curieuse. Mais rien de ce qu’il ne pourrait dire ne changerait la situation présente. Ils étaient désormais ennemis, l’un en face de l’autre, sur le point de se battre en duel. On ne peut pas revenir en arrière, même un retourneur de temps n’aurait pu changer la situation actuelle. Tout ce que l’on peut faire, c’est se contenter de continuer, d’avancer et d’essayer d’oublier le passé. Oublier est un mauvais choix. On ne peut jamais l’oublier parce qu’on est définis par son passé. C’est lui qui module le futur. Elle-même était liée à son passé d’une manière qu’elle ne pourrait jamais renier. Elle avait une fille et l’existence même de cet enfant définissait son existence.

Elle fut déstabilisée un instant, quand elle comprit que Tom ne savait pas. Ben ne lui avait donc rien dis, il n’était pas si idiot que ça finalement. Mauvais choix stratégique Ruth, tu aurais du te taire. Il n’était là que pour elle et à la réflexion ca lui semblait ridicule. Il était juste là pour ça. Parce qu’il savait que Ben l’avait revue. Ca ne put que la rassurer. Il ne dirait rien, quand le numéro deux de votre mouvement fréquente une mangemorte, ca porte gravement atteinte à votre image. Sans compter que dans les deux cas, c’était toujours Benjamin qui était venu à elle, jamais l’inverse. Elle ne cherchait pas à le voir parce que ce n’était pas possible. Viendrait un moment où ils devraient se battre et elle espérait que ce serrait le plus tard possible. Tant que je ne le vois pas, je n’ai pas besoin de le tuer. C’était ce qu’elle pensait. La mangemorte s’avérait plus raisonnable que son ancien fiancé qui enchainait les coups d’éclats. Qui à part lui se serrait rendu à une fête puriste sous un déguisement. Qui aurait attaqué l’entreprise de son oncle … Personne.

« Je t’en prie, ne cherche pas à vous donnez le beau rôle. Tu étais des nôtres et des horreurs, tu en as faites aussi. Vous continuez d’en faire de votre côté pour la cause que vous jugez juste. Alors ne me fais pas passer pour la mauvaise Tom. Je n’ai jamais su ce qui t’avais fais changé de camp mais il y a peu, tu aurais été à mes côtés et pas devant moi. Ne soit pas hypocrite. L’attentat à la Mulciberian, c’était quoi ? Vaas essayant de me violer, c’était plus beau que ce qu’on fait ? »

Elle s’interrompit d’elle-même. C’était stérile, on ne pouvait pas chercher à se renvoyer la balle éternellement. Ca ne servait à rien, non il y avait plus urgent comme le sort que Tom informula. Elle connaissait le sort mais ca ne l’empêcha pas d’être surprise. Elle voulu lancé un sort pour contrer le sien mais elle ne fut pas assez rapide et la douleur lui fit perdre sa concentration. A la douleur se mêlait la peur parce qu’elle entendit sa fille crier, effrayée par cette cage de flamme qui entourait sa mère. La douleur était insupportable et sa robe tombait en lambeaux tandis qu’elle sentait sur sa chaire la morsure des flammes. Au prix d’un effort intense, elle parvient à ne pas crier de douleur et à ordonner d’une voix qu’elle espéra ferme.

« Tu ne bouges pas, tu restes là. »

Elle avait parlé en Bulgare, ce qu’elle faisait rarement. Comme son frère et sa sœur, sa fille connaissait les deux langues depuis son plus jeune âge mais Ruth ne l’employait que lorsqu’elle était fâchée ou tenait à se faire écouter. S’eu l’effet estompée, l’enfant ne s’arrêta pas de pleurer pour autant mais elle ne bougea pas tandis que les flammes se dissipaient. Avant même que Tom ait eu le temps de parler, elle murmura le nom de son elfe qui apparut instantanément. Elle lui coupa la parole et donna ses ordres d’un ton sec :

« Emmène Mademoiselle Yuliya près de sa nourrice. Qu’elle l’endorme, magiquement s’il le faut, je ne serais pas longue. Pas un mot, maintenant. »

L’elfe partit dans un pop sonore. Il donnerait probablement l’alerte, la créature n’était pas idiote. Restait à savoir qui elle déciderait d’avertir.  Dés lors, il n’y avait plus que Thomas et elle. Thomas qui osait lui donner des ordres. Vraiment. C’était pour ça qu’il était venu ici. Pour lui dire de ne plus jamais essayer de revoir Ben ? Imbécile. Ce n’est pas moi qui aie cherché à le revoir mais ça, je ne te le dirais pas. Ca ne te regarde pas. Le problème de Ruth, c’était qu’elle était têtue. Dites lui blanc, elle vous dira noir par simple esprit de contradiction. Elle détestait qu’on lui donne des ordres. Il n’y avait que John qu’elle écoutait dans une certaine mesure parce qu’elle le respectait et qu’il l’avait toujours laissé gérer sa vie sans intervenir. Elle savait que ses interventions, quand il les faisait, étaient faites par nécessité et non pas dans le but de tout contrôler comme Mike pouvait le faire.

« On va mettre les choses au clair Tom. Ne parle pas de ce que tu ne connais pas. Je n’ai aucun compte à te rendre. Aucun. Tu crois vraiment que c’est ça ? Lui soutirer des informations ? »

Elle eut un rire bref. L’idée ne lui avait jamais traversé l’esprit. Ce n’était pas son rôle et Benjamin avait beau l’aimer, il ne lui dirait jamais rien. Ils étaient au dessus de ça. Tristement au dessus, ensemble, ils n’y avaient qu’eux. Ce simulacre de relation qu’ils revivaient à chaque fois. Le purisme, la Vague dans ces moments là, ils n’en parlaient pas.

« Crois-moi. » Son sourire était méchant désormais « Je n’ai pas besoin de Benjamin pour avoir des informations sur les agissements de la Vague et de l’Ordre. Alors tu peux toujours aller te faire voir.»

Oh oui, Paravell avait des espions partout, tout comme la vague devait en avoir dans leur propre camp. C’était une évidence. Thomas ne savait juste pas à quel point le dit espion était proche d’eux.

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MessageSujet: Re: The night they drove old Dixie down || Ruth The night they drove old Dixie down || Ruth  EmptyLun 7 Avr - 13:01

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MessageSujet: Re: The night they drove old Dixie down || Ruth The night they drove old Dixie down || Ruth  EmptyLun 7 Avr - 15:23

Le jugement. Il connaissait bien le jugement, Tom Jugson. Il vivait avec. En permanence, c'était sa croix. Il méprisait tous les gens qui ne savaient rien, qui écrivaient, jugeaient, et mettaient au pilori sans savoir. Il haissait tous les journaux. Il tuait des mensonges en papier. Il tuait des journalistes, de leur sang d'encre aux mains. Qui écrivaient sans savoir, sans connaitre, sans penser. Ces gens qui se recopiaient les uns les autres et de faute en faute jusqu'à l'idiotie. Il se battait beaucoup moins contre un pouvoir dictatorial que contre l'idée qu'il devenait lui même un terroriste.  Pourtant, ce n'est pas ce que Tom Jugson défendait. Il défendait une autre vision de l'Etat. Sa tâche consistait à protéger l’individu, à lui offrir la possibilité de se réaliser par son métier, son art, sa famille. L’État servait, personne n'avait à en devenir les esclaves. La personne humaine devait trôner au sommet, sa vie demeurant intouchable et sacrée. Pour Jugson, l’État se mettait hors la loi quand il contraignait à une préparation militaire, il mettait hors la morale quand il obligeait à assassiner.  Il avait servi cet Etat. Il en était sorti. Il était persuadé d'avoir fait le bon choix.

Personne ne comprenait. On est persuadé qu'on ne trahira jamais. On serait prêt à en faire le serment. On a cette certitude que rien ne peut ébranler. Et à ceux qui osent mettre notre parole en doute, on répond par un haussement d'épaules ou par un énigmatique "Tu ne peux pas comprendre." Jugson était sincèrement, intimement convaincu qu'il ne trahirait jamais; Il le savait,  il le disait. Cette affirmation n'exigeait de lui aucun courage, aucun aplomb. Il avait, au contraire, le sentiment très net de proférer une évidence, d'enfoncer une porte ouverte. Depuis, il avait découvert qu'il pouvait se tromper. Renoncer à ses principes, abdiquer ses certitudes, s'arranger avec sa mauvaise conscience. Il avait trahi.Et certains soirs, où la tristesse était plus violente qu'à l'accoutumée, où elle venait cogner contre les parois de sa carcasse, où elle coupait sa respiration, le souvenir de cette trahison lui donnait envie d'ouvrir les fenêtres et de sauter dans le vide. Mais il restait en vie. On est donc parfaitement capable de vivre avec la conscience de sa bassesse, avec le dégoût de soi. Est-ce qu'il négociait avec lui même en disant qu'il défendait une juste cause ?

Non. Il y croyait. Cela n'enlevait pas au fait qu'il avait tout perdu et que c'était triste. Mais il s'en foutait. J''ai pas toujours été le connard. Je le suis devenu. Les mots de Ferguson raisonnaient à ses oreilles. Le régime l'avait rendu comme ça et ce qu'il était n'était pas un accident de parcours. Il ne regrettait pas d'avoir trahi, ne regrettait pas de tuer pour ce but là. Pour la première fois, il sourit :

« Ah, ce ton accusateur. Evidemment. C'est toujours de ma faute, bien sur. La faute de l'autre. Parce que toi, vous, eux, fassiez des erreurs, évidemment...ça non. Quand même, vous êtes une belle bande de prétentiards prétentieux bourrés de prétentions prétentieuses. Les gardiens du monde libre, ouais. Ma famille, ouais. Très émouvant. Ca marche pas Ruth, tu veux bien arrêter ton discours comme quoi c'est moi le méchant de l'histoire ? Il ne prend pas. »

Ah, évidemment, Vaas. Cela allait le poursuivre, il le savait, il ne pouvait rien y faire. C'était malheureux pour elle, mais bon, en même temps...au risque de déplaire à Ben, Thomas estimait qu'une petite séance de pénétration forcée aurait peut-être rendue Ruth infiniment  plus aimable et moins chiante. Il n'empêchait, ça ne le concernait pas :

« Vaas, ce n'est pas moi – et tu devrais demander autour de toi s'il ne bosse pas pour vous. Il bouffe à tous les râteliers, et je crois que tes chefs se fichent éperdument qu'il aie tenté de violer – ce qui t'aurais peut-être réussi -  du moment qu'il est efficace. Mais c'est un avis personnel. »

Il la regarda, totalement impassible. L'elfe. Merde. Maintenant il avait peu de temps, très peu de temps, et il ne pouvait plus se permettre de continuer à être odieux – même si jouer au connard dans ce genre de situation amusait grandement Jugson, il fallait qu'il parte, rapidement, il fallait compter sur l'alerte. Et aller vite.

Alors elle menaçait, maintenant ? Allons bon. Des espions ? Jugson prenait la menace au sérieux, il fallait qu'il se renseigne. Mais pour l'instant, c'était elle qui l'intéressait. Il sourit à nouveau, cette fois d'un sourire très dur, mauvais, froid :

« J'aurais préféré une autre réponse, tu vois. Ostéoclaste. »

Le sort percuta Ruth au niveau de la cage thoracique, la projetant en arrière. Tom fit voler sa baguette au loin d'un coup de pied souple. Il se pencha sur elle, alors qu'elle crachait du sang.

« Donc, je disais. Ben et toi c'est fini. Quant à vos espions, Ruth, dis leur bien que si je les chope, ou moi, ou Ben, ou Ferguson, ou Vaas, ou Weasley, ce que tu vis, là, en ce moment, ce ne sera rien. Tu veux qu'on parle d'horreurs qu'on a commis ? Crois moi, ce sera pire. »

Après quoi il se décida à partir. Il ne vit pas Witcher, à qui on avait fait appel – l'alarme avait fonctionné rapidement. Il était déjà parti. Il ne vit donc pas le mangemort débarquer en courant, ni prendre Ruth dans ses bras, ni la rassurer sur l'état de sa fille, ni lui administrer les premiers soins. Jugson était loin.

Très loin.


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MessageSujet: Re: The night they drove old Dixie down || Ruth The night they drove old Dixie down || Ruth  EmptyLun 7 Avr - 15:23

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MessageSujet: Re: The night they drove old Dixie down || Ruth The night they drove old Dixie down || Ruth  EmptyMar 8 Avr - 19:44

On est toujours le méchant de quelqu’un. Quoiqu’on pense, quoiqu’on fasse, quoiqu’on dise. Elle ne connaissait personne parmi son entourage qui n’ait pas un mauvais fond. Elle ne disait pas que tout le monde était mauvais pour autant, loin s’en faut. Non, elle disait juste que tout le monde avait un fond méchant, froid, calculateur. C’était humain. On est tous l’ennemi de quelqu’un. On ne peut pas faire l’unanimité. Un monde où tout le monde apprécie tout le monde sans distinction, être entouré de gens lissent et figé. Quel ennuis ce serrait. Par définition, lui comme elle, étaient des gens d’actions. Ils n’auraient jamais choisis le chemin qu’ils avaient finis par choisir si ce n’était pas le cas. Ils étaient mangemorts, ou l’avait été pour certains comme en témoignait le bras de Tom qui avait jadis abrité la marque des ténèbres.  Pensait-il réellement qu’un bras en moins pouvait tout changer. Croyait-il vraiment que parce la marque n’était plus affichée sur son bras ses crimes étaient effacés ? Il avait tué, mentis, torturé pour eux et Salazar savait quoi encore. Ils l’avaient tous fais. Elle-même n’hésitait pas à utiliser des nés-moldus ou des sangs-mêlés jugés dangereux par le régime pour ses propres expériences. Aucun d’eux n’étaient propres, ils avaient tous du sang sur les mains. De l’autre côté de la barrière aussi d’ailleurs.

Est-ce que Weasley avait fais mieux de son côté ? La réponse était non. Ils avaient tous les mains sales peut importe la cause qu’ils défendaient.  Au moins Ruth l’admettait. Elle n’avait jamais eu d’illusion sur ses propres agissements. Plus tard, quand le monde correspondrait à leur désir, leurs enfants n’auraient plus besoin de se salir les mains. En attendant, ils restaient des criminels protégés par un état pour le bien commun de tous. Jugson n’était pas différent. Il semblait juste avoir oublié qui il était et d’où il venait. Peut-être étais-ce fréquent chez les résistants d’essayer d’oublier qu’eux aussi avait été de leur côté. Elle n’essayait pas de le faire passer pour le méchant. Elle lui mettait simplement la vérité en face des yeux. La preuve en était qu’il prenait la mouche vite, trop vite. Surtout pour quelqu’un qui n’avait rien à se reprocher.

Il pensait qu’elle l’accusait, qu’elle cherchait à l’acculer. Grand bien lui fasse. C’était lui qui était venu jusqu’à chez elle pour la juger. Pas l’inverse. Elle avait toujours espéré ne pas devoir croiser son chemin.  Ironiquement, Ruth pouvait parfois être une grande sentimentale. Probablement plus que certains ne le pensaient. En souvenir de l’amitié qu’ils avaient eus l’un envers l’autre, Tom aurait probablement fait partie de leur témoins de mariage à elle et Ben, elle avait toujours espéré ne jamais le revoir. Bien entendu, Jugson était un traitre tout comme Benjamin. Elle ne contestait pas cette vision de choses. Il n’empêchait que tant qu’ils n’étaient pas l’un en face de l’autre, elle pouvait oublier qu’ils avaient autrefois été plus que des ennemis. A présent, il était devant elle, la menaçant ouvertement devant sa fille. Le doute n’était plus permis, les illusions non plus.

A quoi bon discuter avec Thomas alors. Il se croyait tellement plus intelligent et supérieur qu’elle avec ses beaux discours de la Vague. Que croyait-il ? Que l’Intendance n’avait pas accès à tout ce qu’il avait fais publier dans Vendetta ? Ses discours, elle les avait lus. Ses actions aussi. Il se croyait meilleur qu’elle mais il n’hésitait tout de même pas à employer des gens comme Vaas. Ironique non ? Qu’importait que le mercenaire travaille pour eux et pour la Vague. C’était son boulot, il était entre plusieurs camps, ça n’avait rien d’étonnant. Par contre, quand on veut se donner des airs vertueux, employer un cinglé notoire et le laisser violer et tuer sans distinction, n’était pas le meilleur moyen de se donner une bonne image auprès du public. Qu’importait, c’était une erreur qu’ils avaient faite et que son camp avait parfaitement su exploiter.

« Je ne sais pas Tom, ça me réussirait probablement autant qu’à toi. »

Fanfaronnades inutiles, elle était en mauvaise posture et le savait. Une fois sa fille mise en sécurité, un autre sort vient la frapper en plein fouet. L’ancien Ministre de la Magie était bien plus fort qu’elle. La mangemorte n’en avait jamais douté mais ça se confirmait. L’ostéoclaste la frappa de plein fouet dans la cage thoracique et elle partis en arrière sentant sa respiration s’arrêter brusquement. Elle eut un bref instant où elle chercha à reprendre sa respiration et Tom fit valser sa baguette au loin tandis qu’elle se mettait à cracher du sang. Connard. Il faisait une erreur, il aurait du la tuer. Aucun doute que si elle pouvait, elle mettrait tout en œuvre pour qu’il soit capturé.

Ses menaces ? Elle n’en avait cure. Vivre pire, elle en aurait ris si n’avait pas eu aussi mal.

« Tu as fais une erreur Tom. Crois-moi… »

Il y avait bien d’autre chose qu’elle aurait voulu lui dire. La première étant qu’elle ne prenait d’ordre de personne en dehors de l’Intendant, du Magistère et de Lord Voldemort. Le second qu’il connaissait bien mal son cousin s’il pensait que ca l’empêchait de la voir. Ben était aussi tétu qu’elle et bien plus audacieux quand il s’agissait d’avoir ce qu’il voulait. En venant chez elle, il était probable que Thomas Jugson ait provoqué exactement l’inverse de ce qu’il désirait faire. Tout ça, il ne le sut pas parce que Ruth n’eut pas le temps de le dire, il était déjà partis, conscient que l’elfe de sa cousine avait du donné l’alerte à la seconde même où il était partis.

Les blessures de la jeune femme étaient graves mais pas mortelles. Elle ne savait pas bouger pour récupérer sa baguette. Ce n’était pas utile, elle savait que les secours n’allaient pas tarder à arriver tout dépendait de qui l’elfe avait décidé d’appeler.  Ce fut Mike qui arriva, il était probablement en Irlande quand on l’avait averti. Elle poussa un soupir de soulagement quand il la pris dans ses bras pour la faire rentrer à l’intérieur et lui administrer les premiers soins tout en lui demandant des détails sur ce qui c’était passé.

« Préviens Crow, tout de suite. Je n’ai rien, ça peut attendre. »

Gros mensonge, ses brûlures étaient au second degré et elle respirait avec difficulté.

« C’était Tom, je ne sais pas comment il est entré … J’étais dans le jardin avec Yuliya, il ne l’a pas touchée mais elle est en état de choc je crois. Je ne sais pas ce qu’il voulait. »

Nouveau mensonge.

« N’appelle personne ce n’est pas nécessaire. »

Hors de question d’avoir son frère et ses parents dans les pattes pour si peu. Elle était blessée, c’était le lot quotidien des mangemorts.

« Yuliya…. »

Une fois rassurée sur l’état de santé de sa fille. Elle se permit seulement de souffler et de remercier Mike d'être venu aussi vite avant de se laisser conduire à Sainte-Mangouste.
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