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Haïr, c'est encore dépendre || PV J. Mulciber

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Eris L. Valverde
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Eris L. Valverde


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MessageSujet: Haïr, c'est encore dépendre || PV J. Mulciber Haïr, c'est encore dépendre || PV J. Mulciber EmptyDim 9 Mar - 16:16

Haïr, c'est encore dépendre
Eris Valverde & John Mulciber

Haïr, c'est encore dépendre || PV J. Mulciber 46-eva10Haïr, c'est encore dépendre || PV J. Mulciber 05489811

« Nous ne savons pas exactement comment faire quant à la question Moldue. Devons-nous adopter la même politique que l'Intendance?

L'Intendance du Royaume-Uni, et ce depuis sa création, a pour vocation d'être un modèle d'Etat Puriste pour le monde. Tout comme le Seigneur des Ténèbres a été le modèle du combat Puriste contre la pourriture née-moldue. Nous devons donc faire en sorte que notre politique s'étende au-delà des frontières du Royaume-Uni. Vous devez assurer que vos frontière ne sont pas étanches. La question moldue est cruciale, notamment dans ce qu'elle comporte de menace potentielle des bourbistes.

— Vous voulez dire que nous devons rester vigilants vis-à-vis de nos voisins européens?

La France et l'Italie peuvent être des alliés de choix et de certitude dans cette lutte. Je veux surtout dire que la risque est grand lorsque des nations ne surveillent pas suffisamment bien leur peuplade moldue. Les bourbistes de Jugson ou de l'Ordre du Phénix peuvent choisir de tenter des manipulations chez ceux qui ne sont pas assez rigoureux dans la protection de leur frontière et dans leur politique intérieure.

— C'est certain. Mais devons-nous créer des services dédiés à la gestion des moldus?

Nous en avons plusieurs. Différents points constituent la question moldue. Différentes institutions les gèrent donc. Nous devons mettre tous les moyens à notre disposition pour éviter une nouvelle révolte de ce sang faible. Cette protection vis à vis d'eux-mêmes et des bourbistes est essentielle, sans quoi notre civilisation sera de nouveau en danger comme elle le fut lors de la Grande Purge. »

Marina Durant, la nouvelle Ministre de la Magie d'Espagne était bien plus compétente et intelligente que celle qui avait été à sa place juste avant son mystérieux assassinat. Valverde avait demandé certaines choses quant à cette mort à Paravell et ce dernier lui avait assuré que l'Intendant n'y était pas mêlée. Des mouvements de révoltes avaient fait tomber le précédent Ministère, réduisant ainsi la précédente Ministre à un état de faiblesse politique et sécuritaire qui avait mené à son assassinat.
Durant, dont les arrières grands parents avaient été anglais, était désormais celle qui se trouvait à la tête de ce Ministère influent. L'Espagne restait la limite terrestre du sud, la première terre avec l'Italie sur laquelle on posait son pied lorsque l'on venait de la Mediterranée. Il était important que ces territoires se trouvent du côté de Voldemort. Entretenir de bonnes relations relevait parfois de numéros d'équilibristes, où il fallait à la fois user de "démocratie" calme et patiente et de force de persuasion parfois proche de la plus grande animalité ou débilité. Ce changement des caractères, cet aléas des paroles et des personnes était le monde même des diplomates. Il fallait être sacrément bien préparé à défendre les intérêts de son pays.
Valverde admirait pour cela ceux qui avaient été chargés de défendre les intérêts de la politique de Lord Voldemort au-delà des frontières de l'Angleterre puis de l'Intendance. Il se trouvait que l'actuel Ministre Anglais était de ceux-ci. Rien d'étonnant, lorsque l'on se rappelait les premiers mois de direction du Ministère Anglais. Le vieil homme n'était pas un diplomate de nature. Il était un Juriste, politicien, bien content de faire ses petites choses à l'intérieur du territoire. Mais plus les années étaient passées, plus son nom s'était fait connaître dans les sphères politiques étrangères au point que sa présence était devenue parfois nécessaire pour assurer un maximum de sécurité aux nations qui s'alliaient à celle de Voldemort.

Durant et Valverde continuèrent à échanger sur la politique que devait adopter l'Espagne afin d'entrer dans les normes de Sécurité de protection et de respect. Le nouvel Intendant et la nouvelle Ministre s'entendaient donc bien.
Il était des choses tout à fait étranges et parfois cocasses à observer dans les relations entre plusieurs Etats. Si les choses avaient été de même, que l'Espagne rencontrât l'Intendance du Royaume-Uni, que leurs deux dirigeants se retrouvent face à face un an auparavant, les deux figures auraient été radicalement différentes. Brom et l'ancienne Ministre. C'était désormais Valverde et Durant. Pourtant, les intérêts des deux pays restaient les mêmes. L'Espagne avait un grand retard sur la politique Puriste et le bris du Secret Magique avait précipité les choses tout en en amenant de nouvelles. Une tonne de dossiers, donc, rajoutée sur le bureau déjà bien encombré par d'autres qui auraient pu être traités bien plus tôt.
Presque masculine, Durant étonnait par son charisme et sa poigne. Elle devait être en son pays un parfait dirigeant en temps de crise, tandis que le calme et le froid de Valverde évoquaient clairement la paix dans laquelle s'installait peu à peu le Royaume-Uni. Deux figures face à face, presque complémentaires. Deux hautes instances de chaque Etat, qui se parlaient dans ce bureau comme pouvaient le faire tous les individus lambada de ce monde.
Dans de tels moments, ou du moins juste quand ceux-ci se terminaient, le vieil homme avait toujours cette sensation que le quotidien du pouvoir ne change pas véritablement du quotidien basique. Certes les décisions influaient sur bien plus de monde, et certes bien plus de monde connaissait Valverde que le contraire. Mais il y avait un naturel dans l'exercice du pouvoir de l'Intendant qui rendait difficile de se croire qu'il était l'homme le plus influent politiquement parlant du Royaume-Uni. Pas de cérémonie, juste cette froideur toujours présente pour ceux qui le connaissaient depuis longtemps.

Quinze heures sonnèrent et obligèrent Durant à partir. Elle avait encore nombre de visites, et Valverde nombre d'invités à recevoir dans ce bureau du Palais de Buckingham. Neeson se chargea de la raccompagner dans le dédale de couloirs de cet immense édifice tandis que l'Intendant retournait au travail.
Il était difficile de trouver une différence entre le Valverde Intendant et le Valverde de l'Ordre Nouveau. Toujours ce bureau calme aux couleurs marron, ces immenses bibliothèques qui protégeaient le vieil homme d'intrus. Toujours cette table de travail surmontée de dossiers et de livre, derrière laquelle sa froide silhouette se dessinait. Toujours en mouvement, la plume à la main, rédigeant des papiers qui venaient d'on ne savait où pour aller dans une destination inconnue. Pendant huit mois, Witcher s'était chargé de l'Information et de la propagande avant que son éternel maître la reprenne sous son commandement. Il y avait donc toujours cette pile de journaux que tous pouvaient avoir quelques secondes dans leurs mains. Gazette du Sorcier, mensuels puristes, journaux résistants, journaux loufoques. Valverde lisait tout, scrupuleusement. Il manipulait les pages de journal comme il faisait danser les esprits, envoyant des notes de ci de là pour qu'on félicitât certains ou qu'on en pendît d'autres. Derrière son bureau, avec un calme et une austérité qui le définissaient désormais si bien, Valverde contrôlait cette part encore influente du monde Sorcier. Il lisait aussi les rapports de Alexieva, n'hésitant pas à rectifier quelques décisions quand celles-ci ne se montraient pas en adéquation avec ce qu'on l'on attendait d'elle. Mais globalement, elle se débrouillait bien. Comme tous les Directeurs de Département. Particulièrement Paravell qui se faisait remarquer auprès de l'Intendant. Le seul qu'il n'avait pas choisi parmi tous ceux-ci, et le seul à se montrer devant celui-ci à qui, pourtant, il ne devait strictement rien.

« Monsieur l'Intendant. Monsieur le Ministre de la Magie d'Angleterre est arrivé. La voix professionnelle qui cassait à chaque fois le calme du bureau de l'Intendant était toujours une sorte de sécurité pour le vieil homme. Sécurité inconsciente, qui l'empêchait de sombrer dans la folie silencieuse et froide avec laquelle il jouait sans cesse.

Faites-le entrer. Neeson tourna des talons pour revenir dans son bureau. Neeson, donnez-lui les copies des trois dossiers Ecossais sur la Justice moldue.

— Bien, Monsieur l'Intendant. »

Et tandis qu'une bonne fois pour toute Neeson quittait le bureau, Valverde termina de rédiger une note qu'il glissa dans l'un des dossiers. Il fit un geste de la main qui rangea le dit dossier dans l'une des bibliothèque.
Désormais, l'Intendant contrôlait la Magie-Runique presque aussi bien qu'il maîtrisait la Sorcière. Certains sortilèges communs que l'on réalisait avec sa baguette, Valverde le faisait avec une incantation runique tout aussi silencieuse qu'un non-verbal.
A nouveau la porte du bureau s'ouvrit, dans le plus total des silences. Un des mystères de Valverde qui réussissait même à faire des lieux dans lesquels il se trouvait des havres de calme et de silence. Mulciber entra, dans son parfait costume de Ministre tandis que l'Intendant se dirigeait vers la table ronde dossiers en main. Installée dans la première partie du bureau, une pièce circulaire aux murs faits de bibliothèque, la table de réunion avait été presque surprenante lors de la première réunion. Une conception du pouvoir que Valverde avait et qui pouvait parfois contraster avec sa vision pyramidale des responsabilités.

« Neeson vous a donné trois dossiers du Ministère Ecossais qui travaille sur des réformes de la Justice pour les moldus. Je veux que vous y jetiez un coup d'oeil et que vous m'envoyiez votre compte-rendu avant la fin de la semaine. Le Mangemort Politicien parlait avec calme tandis qu'il ouvrait différents dossiers. Bien, avez-vous des questions ou des suggestions à faire? Nous travaillerons sur un projet important pour les moldus ensuite. »

Valverde avait parlé tout en disposant devant lui les dossiers et les feuilles de parchemin. Lunettes sur le nez, le regard de glace du vieil homme regarda rapidement ce qu'il avait devant lui avant de fixer le Ministre Anglais.
Les deux hommes, assis autour de cette table ronde de réunion s'étaient vus tant de fois. Presque les meilleurs ennemis. Ils persévéraient dans leurs domaines. A l'un le feu, à l'autre la glace. Totalement différents, ils étaient cependant liés par quelque chose qui faisait qu'il était des fois difficile pour l'un de faire quelque chose sans penser à l'autre.
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John Mulciber
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MessageSujet: Re: Haïr, c'est encore dépendre || PV J. Mulciber Haïr, c'est encore dépendre || PV J. Mulciber EmptyLun 10 Mar - 17:28

Ce matin comme les autres, le regard de John Mulciber ne tombait pas plus bas que l'horizon. L'horizon était bleu et les yeux du ministre de la Magie anglais y cherchaient les défauts qu'ils pourraient y trouver, les défauts qui devaient fatalement y exister. Tout avait un défaut sur terre, c'est peut-être ce qu'il aimait le plus chez les gens. Sans aucun doute parce que cela lui rappelait que lui même n'était pas exempt de défauts, et que si le monde était comme lui, il pouvait s'entendre avec. Rien n'était parfait dans ce monde et personne n'était bon, personne n'était meilleur que lui. S'il pouvait être imbuvable, s'il était certainement complétement fou, John Mulciber jugeait que des gens à la morale moins discutable que lui pouvaient finalement être pires que lui par leurs défauts. L'imperfection nous met sur un pied d'égalité. Drôle de doctrine pour un homme qui défendait le purisme. Mais John Mulciber ne se croyait pas contradictoire. Dans un combat, il n'y a pas de question de sang, c'est l'humain contre l'humain, et vous le savez. Après on parle d'idées, et on déshumanise. Se battre permettait de garantir le droit de déshumaniser l'existence des ennemis du purisme. Paradoxalement cela garantissait le droit à la fragilité des individus. Le droit, en somme de ne pas renoncer à sa propre humanité. Ce que John avait fait, pourtant. La part d'humanité, d'enfance, du mangemort, était depuis longtemps morte et réduite à néant. Il savait depuis longtemps que rien de bon n'avait sa place en ce monde, et qu'il ne pouvait qu'y perdre. L'enfance de John Mulciber s'était arrêtée le jour où sa mère lui avait dit que dans la vie on était toujours seul. Il avait douze ans, et ça avait continué avec son père. On grandit vite. On pige vite. L’enfance reste mutilée quelque part, inachevée, perdue à jamais. Les salauds, ils vous tuent dans l’œuf. Je parle mal, hein ? Je vous parle mal surtout. C'est pour que vous compreniez. Les gros mots et les insultes vous frappent de plein fouet. Tant mieux, c'est peut-être que vous écoutez enfin le silence des autres . Le silence d'un gamin, du gamin qu'il était et qui jamais n'avait rien dit.

John Mulciber ne regrettait pas ce qu'il était. Il faisait partie de l'internationale de la saloperie du monde, du clans de ces types qui toujours, toujours, étaient monstrueux, cruels, sadiques, pervers, salauds, connards en somme. Il s'en foutait, il assumait. John Mulciber, ou le plus gros enfoiré de la terre, et ça me fait rire. C'est ce qu'il était, et encore, par rapport à certains mecs sur terre, il était sympathique. Personne ne pouvait oublier le rire de ce type déjà cinquantenaire, ce rire qui roulait sous le ciel bleu, comme aujourd'hui, et qui comme l'horizon, ne pouvait pas s'arrêter. Assez bizarrement, lui le salaud concevait sa mission de ministre comme celle de l'ultime barrière contre les salauds de l'autre bord. On peut se tutoyer maintenant, hein le peuple ? Voilà pourquoi il causait si facilement avec les gens, si aisément. T'as fait un effort, tu me plais. Tu t'es bougé le cul, enfin, alors je t'aime bien. Parce que t'es quelqu'un de bien, contrairement à moi. Je rêve d'un monde sans sadiques. Aide-moi. Chaque fois que tu verras un enfant, regarde-le bien, aime-le. Aide-le s'il te tend une main peureuse, donne-lui de l'amour comme on donne du pain. Sauve-le de sa misère morale, comme de la famine. Fais-le, tu peux le faire, puisque tu ne ressembles pas à ce salaud. Fais le parce que tu ne me ressembles pas.

Il était le défenseur de tas de gens qui ne savaient aucunement ce qu'il vivait et qui il était. Moi j'ai la force, la rage, la violence, le couteau dans la tête pour faire ça. Le monde vivait pendant ce temps. Le monde dansait, bouffait, faisait la fête. Le monde se regardait faire la guerre, discutait politique, râlait après des conneries. Et pendant ce temps, le salaud qu'il était repartait en guerre pour le sauver. Quelque part au dessus de Oxburgh Hall, le ciel matinal se découvrait peu à peu. Il ferait beau aujourd'hui. John Mulciber quitta tôt la propriété.

La première partie de la matinée se passa à lire différents rapports sur l'Ecosse. La situation dans cette partie de l'Intendance l'agaçait considérablement. Les moldus et les sorciers semblaient tous s'en donner à cœur joie pour l'emmerder là dedans et il était à deux doigts de demander à l'armée de prendre le relais. L'administration militaire, y a que ça de vrai. Il détestait réellement l'Ecosse. Les indépendantistes moldus n'étaient pas d'accord avec les indépendantistes sorciers qui n'étaient pas d'accord avec le gouvernement sorcier qui n'était pas d'accord avec le gouvernement moldu qui n'était pas d'accord avec qui que ce soit. A se flinguer, véritablement. John aurait pu y renoncer, mais c'était mal connaître le personnage, qui ne lâchait pas grand chose. Rien, même. C'était sa mission, il le ferait. Un, supprimer les indépendantistes. Deux, décaniller les moldus. Trois, foutre un gouvernement fantoche à la place des moldus – étant donné qu'il ne pouvait pas mettre tout le monde sous impero, tout de même. Même s'il aurait adoré. Quatre, leur faire à tous bouffer leur kilt avec une sauce au whisky.

Il donna une série d'ordres secs, s'arrangea pour faire venir Mornhill le lendemain après avoir bien étudié la question puis décida de déjeuner avec Tomlinson, l'architecte des colonies, qui venait lui soumettre des listes de noms pour les quartiers des colonies. Il prit note, en sélectionna plusieurs et retourna à son bureau pour étudier lesdites demandes des colonies, ce qui lui prit un bout de temps car il y avait déjà quelques initiés qui étaient au courant et voulaient obtenir les meilleurs logements possibles. Il reporta l'attribution à plus tard, Mulciber n'aimait guère le favoritisme.

Puis vint l'heure de sa réunion hebdomadaire avec l'Intendant Valverde et John Mulciber quitta le Ministère à pied pour rejoindre Buckingham Palace – BP pour les gens hype, mais il doutait que cela soit du goût du maître des lieux – où on le reçut cordialement avant de l'introduire auprès de Valverde en lui remettant, encore des dossiers sur l'Ecosse. On devrait raser ce pays, réellement. Mais cela semblait aussi impossible que d'inculquer à Eris Valverde qu'il se répétait et que le changement avait du bon. Sans doute était-ce pour cela qu'ils ne s'entendaient guère : Eris Valverde était toujours le même, John Mulciber était dans l'adaptation selon que sa mission changeait ou se modifiait. Mêmes murs, mêmes couleurs. Même visage. Même homme ? Il ne savait pas. Valverde ne semblait pas avoir de défauts, tout pris qu'il était dans sa politique, ce qui était agaçant. John Mulciber détestait ce qui n'était pas humain, et l'intendant ne l'était pas. Il était en pierre. Voilà tout.

Mulciber sortit les plans des colonies de sa mallette :

« Tomlinson m'a fait part de son projet pour les noms des quartiers. Vous êtes déjà au courant de l'avancement des travaux, je vais donc faire ça rapidement : il y aura donc quartier par colonies, ce qui nous fait donc seize noms à trouver. Pour Dublin, il a proposé les quatre valeurs des soldats de l'Intendance : The patriot, The purist, The heroic, et The Brave, tout ça avec quarter derrière. Pour Shannon il propose le nom des quatre fondateurs. Pour Galway le nom des quatre autres territoires de l'intendance. Pour Sligo, il voudrait quatre noms qui ont marqué le purisme. Dont le votre, celui de Brom, le mien je crois, aussi, mais il en manque un. Je voudrais votre opinion là dessus avant de valider son projet. »


Alastair Tomlinson, excellent architecte, pouvait parfois faire n'importe quoi, et John Mulciber n'avait pas le temps pour ça.
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Eris L. Valverde
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MessageSujet: Re: Haïr, c'est encore dépendre || PV J. Mulciber Haïr, c'est encore dépendre || PV J. Mulciber EmptySam 15 Mar - 16:49

Longtemps on avait été habitué à la politique politicienne, où les changements de Ministres interviennent tous les cinq six ans et où tous sont excités à l'idée de découvrir un nouveau gouvernement. Sous Voldemort, les choses étaient plus sombres, plus incertaines, plus étouffées. Untel partait, un autre arrivait sans même qu'on ne s'en rendît compte. La venue de Valverde à l'Ordre Nouveau avait fait plus de bruit que celle de Witcher. Mais la nomination de ce dernier au Parti Puriste Anglais avait mis en émoi plus de personnes que lorsqu'il était arrivé à l'Ordre Nouveau. C'était selon ce que voulait accorder et à qui on voulait l'accorder. La nomination des têtes gouvernementales se faisait selon le bon vouloir du Seigneur des Ténèbres. C'était en cela que les choses étaient différentes. Brom était resté deux ans et demi à la tête de l'Intendance. Jugson seulement six mois en tant que Ministre de la Magie. Et cela n'avait aucune d'espèce d'importance. La preuve avec Valverde à Poudlard durant huit mois face à LeeRoy qui y était restée deux années. Les résultats ne se mesuraient pas obligatoirement en années. Cependant, il était vrai, une tête avait plus de chance de se maintenir et d'être respectée lorsqu'elle restait longtemps à la tête de son service, de son Département ou de son Ministère. Et il était certain qu'on se souviendrait bien plus du Mangemort Politicien Directeur de l'Ordre Nouveau que de l'Inquisiteur Valverde. Non pas que l'action à tel ou tel endroit fût moins conséquente ou moins bien réalisée, mais bien parce que le vieil homme s'était inscrit dans le temps au niveau dix du Ministère de la Magie. Et ce, bien plus qu'à Poudlard. Aussi, il y avait un autre rapport avec les Sorciers et les Sorcières qui faisaient la politique. On leur faisait confiance, tout simplement parce qu'on ne savait pas combien de temps ils resteraient à leur poste. Cette incertitude, ce non-choix des dirigeants, cela faisait en sorte d'assurer une sorte de sécurité que longtemps le bourbisme avait mis de côté. En réalité, tous nageaient dans une dictature qui allait bientôt durer dix ans, et plus personne ne semblait en souffrir. On avait éliminé ceux qui protestaient et le peu qui restait était vilipendé de manière à ce que les hors-la-lois soient pris comme la peste elle-même. Dix années de dictature n'étaient pas rien. Et personne, à l'heure actuelle, ne se trouvait dans la même position qu'aux commencements de la prise de pouvoir. Personne, et surtout pas Valverde.

La pierre ne change pas d'aspect en quelques minutes. Sauf si on cherche vraiment à la briser. Mais la vraie très grosse pierre ne change pas. Il lui faut du temps et il faut accepter de l'observer avec attention. A ce moment précis, alors, on constate qu'elle peut changer. Le froid change aussi. Il devient de plus en plus froid, ou de plus en plus calme. Valverde changeait. A une vitesse plus lente que les autres. Il évoluait. Il comprenait de ses réussites et de ses échecs, de façon à ce que le Purisme puisse évoluer de la meilleure façon possible. En effet, il était mort depuis bien longtemps. Cette mort faisait qu'une partie de lui resterait à jamais froide et insensible. Mais il y avait d'autres aspects qui avançaient. Auquel cas serait-il toujours resté au Magenmagot. Cependant, il avait pris des risques. L'Ordre Nouveau en ruine, Poudlard en crise, l'Intendance en construction. Autant de défis qui prouvaient, en soi, que le vieil homme ne manquait pas d'audace. Ce n'était pas de l'audace à la Crow ou à la Mulciber, c'était de l'audace à la Valverde. Il avait réussi à imposer son style à tout le monde, notamment parce qu'il se trouvait qu'on actuellement besoin de lui. Certes, le vieil homme ne se faisait pas d'illusions. Jamais il n'avait pensé qu'il était le seul Mangemort utile à Voldemort. Et par dessus tout, jamais s'était-il considéré irremplaçable. La preuve avec Poudlard et l'Ordre Nouveau. Il y en avait d'autres à sa tête, qui avaient rapidement pris les choses en main et prouvaient qu'ils étaient autant capable que Valverde de tenir la maison à leur manière. Il fallait être fou, s'appeler Larsen Menroth ou complètement en dehors des réalités pour se croire, sous Voldemort, éternel et absolument nécessaire. C'était justement la meilleure façon de ne plus l'être. Et par dessus tout, en politique, personne n'était plus utile qu'un autre. C'était justement là tout le jeu politicien. Réussir à rester à sa place et détruire ceux qui veulent nous la prendre. Et lorsque l'on veut changer de place, s'assurer de la meilleure façon possible que personne d'autre ne nous la prenne. Il était habile, l'Intendant. Si bien qu'on croyait qu'il devenait inoffensif. Vaste erreur.

Mulciber posa sur la table ronde les différents plans que l'architecte préparait. Le vieil homme les observa, lunettes sur le nez. Le bureau de l'Intendant était plongé dans le plus grand calme. Juste quelques crépitements du feu de cheminée qui pouvaient quelques fois donner l'impression de se trouver ailleurs que dans un endroit complètement coupé de toute forme d'agitation.
C'était des choses auxquelles il n'était pas toujours habitué. Des choses qu'il trouvait presque superflues. A l'Ordre Nouveau, à Poudlard, le travail était si important que d'autres se chargeaient de questions pratiques comme celles de Mulciber. Mais Intendant, même si le travail était doublement plus lourd que celui des deux autres institutions, notamment parce qu'on ne pouvait se permettre de laisser certains projets à des personnes non autorisés à s'en charger.
L'Irlande avait été une rude guerre, et plus particulièrement celle de Sligo. Valverde n'était pas un adepte des honneurs. En trouver pour les autres était d'autant plus complexe. Car ils avaient été quatre à diriger les bataillons à Sligo. Et bien plus à s'illustrer durant cette immense guerre qui avait vu bien des morts. Et il n'était pas pour qu'on acclame sans cesse les vivants. Il fallait aussi se souvenir des morts. Bref, le vieil homme se trouvait dans une position de choix. Il fallait choisir de qui entre Alexieva et De Saint-Clair était le mieux pour les Affaires Moldues, de qui entre untel et un autre pour un nom de rue à Sligo et ainsi de suite. Cette position n'était pas celle qu'il préférait. Il y avait des hommes faits pour s'illustrer dans les dîners mondains, donner de bons points à certains, s'illustrer dans de hauts faits. Ces gens là étaient aussi nécessaire que d'autres. Mais l'Intendant n'était pas de ceux-ci. Il était celui qui travaillait dans l'ombre, qui aidait de la meilleure manière possible pour ceux qui sont dans la lumière ne se trouvent pas empêchés par quoique ce se fût. De cette façon, il était certain d'être en sécurité. Cela avait toujours été sa position. Membre de gouvernement, conseiller, il n'avait jusqu'à Poudlard jamais été lui-même à la tête de quelque chose de grand. Intendant, les choses étaient différentes. Il lui fallait du temps pour s'y adapter, mais aussi adapter la fonction à qui il était lui-même. Il ne déléguerait pas, mais il gérerait les choses de la meilleure façon possible.

« Il faut donner le nom de Selwyn, cette Exécutrice de Nuisible qui s'est sacrifiée pour la sécurité de tous, dont et principalement la mienne. Elle représentera ces noms inconnus tombés pour la gloire de la Sorcellerie. Elle sera l'égérie de tous ces peuples qui sont partis à la bataille et qui n'en sont revenus que de moitié. »

Valverde n'était pas du peuple. Il ne s'y était jamais considéré, surtout et justement parce qu'il avait toujours vécu loin du monde, coupé par les bois et vivant dans le manoir Valverde. Un manoir confortable, et surtout fourni d'une culture impressionnante. La bibliothèque, aussi grande sinon plus grande que celle de Poudlard - c'était ce que certains Valverde avaient prétendu quelques fois, soit par orgueil, soit par fierté, proposait à ceux qui s'y trouvaient une source de savoir immense. Cette science dans laquelle Valverde était plongé lui permettait de mener le peuple avec ce qu'il savait de mieux sans pour autant y être. On ne pourrait le voir à des fêtes populaires. On ne pourrait le voir socialiser, faire parti de groupes où tout le monde se serre les coudes. Il était d'une autre caste. Sans mépris pour les autres, il voulait juste rester à sa place.
Toutefois, il avait totalement conscience des sacrifices qu'on demandait aux sorciers du commun. Celles et ceux à qui on avait dit que la guerre était nécessaire pour vivre heureux. Il fallait reconnaître qu'une armée était particulièrement impossible sans eux. En cela, ils étaient aussi importants que les Mulciber, Valverde et Brom. A la seule différence qu'ils n'étaient pas de la même classe sociale, ni même d'un rang égal. Mais si la cause de Voldemort avait pu être mise au pouvoir et y rester, c'était justement parce que le peuple suivait. Il suivait contraint pour certains, volontairement pour d'autres, mais il suivait. C'était là ce qu'il fallait rappeler. Les honorer, c'était leur donner du crédit. Un crédit qu'ils avaient besoin d'avoir pour continuer à suivre. Il fallait compter par et pour le peuple, et la meilleure manière était de le faire avec de petits détails qui pouvaient se voir partout et distiller peu à peu une potentielle menace du peuple. La manipulation par les bourbistes était dangereuse, et la tentation de revenir à ses plus grands défauts bien trop présente chez les Sorciers pour qu'on la laissât sans surveillance.

L'Intendant posa son regard sur Mulciber. De tous, et avec la plus grande des surprises, il était le plus bosseur et le plus fidèle. Il n'aurait pu le croire. Aussi, si Voldemort ne l'avait pas nommé Ministre, peut-être l'aurait-il pris dans son gouvernement à la place d'un autre qui ne faisait pas grand chose. Mulciber semblait finalement mieux réussir en étant dirigé qu'en ayant les pleins pouvoirs. Il proposait plus de choses, des choses cohérentes et fines, et avait beaucoup plus de tact. A croire que leurs rôles, à ces deux là, était bien complètement inverse que celui du temps où l'Ordre Nouveau était un Département du Ministère et qu'il se trouvait sous la direction de Valverde. Peut-être l'un devait être supérieur à l'autre pour que le travail soit mieux fait et surtout, fait avec cohérence et intelligence.
Le vieux Mangemort pensait que Mulciber était incontrôlable lorsqu'on ne le contrôlait pas. Et dès qu'il avait un cadre, alors il pouvait se révéler brillant et bien plus intelligent que d'autres. Il était dommage qu'il eusse fallu autant d'années pour le comprendre, mais rien n'était perdu puisque le Ministre avait su maintenir son Ministère face aux deux puis trois autres de l'Intendance. Dans ce concours des Ministères, il avait réussi à maintenir l'hégémonie de celui d’Angleterre tout comme l'actuel Intendant avait haussé l'Ordre Nouveau à une place suffisamment haute pour que la question du Sang devînt la question principale durant quelques années.

« Il semble que la question moldue soit bien gérée. Il est probable que celle qui concerne l'Irlande revienne aussi sous vos commandements. Le Ministre de la Magie d'Irlande sera changé à la fin de la semaine. Nous devons nommer quelqu'un attaché nationalement à ce territoire, mais qui ne représente aucuns danger pour l'Intendance. Avez-vous un nom à suggérer? »

Valverde, en Intendant, posait des questions. Il savait très bien que gouvernement à un si haut poste ne pouvait se faire sans les autres. Il ordonnait, voulait tout savoir sur tout ce qu'il se passait. Mais il laissait chacun faire comme il désirait. Mulciber dans son Ministère, Crow, Witcher, Paravell et Alexieva dans leurs Département et Eccleston dans son tribunal. L'important restait d'avoir des résultats, suffisamment rapidement pour que les choses avancent. Le vieil homme devait compter sur l'investissement de chacun pour donner des résultats à Voldemort. Mais il se trouvait que sur les trois qu'il avait nommés en personne, deux se trouvaient être de très bons éléments. Witcher et Eccleston ayant été nommés par Voldemort.
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John Mulciber
Date de naissance du joueur : 24/08/1994
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John Mulciber


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MessageSujet: Re: Haïr, c'est encore dépendre || PV J. Mulciber Haïr, c'est encore dépendre || PV J. Mulciber EmptyJeu 10 Avr - 9:04

Certains auraient profité de ce qu'ils étaient, de leur position, pour essayer d'infléchir Eris Valverde sur des affaires personnelles. Des affaires familiales. Il y en avait, il ne fallait pas se leurrer, des affaires. John était parfaitement conscient du double problème que posait Ariana Bedan et Llewelyn Mulciber. De manière personnelle il jugeait que la gamine avait agi stupidement mais qu'elle ne méritait pas une lourde peine. Officiellement, sortir avec une sang mêlée – et qu'on le veuille ou pas, c'était ça, le cœur du problème – restait quelque chose d'autoriser. Tout le monde savait que ça ne se faisait pas, cependant, dans le milieu des sangs purs. Tout juste cela était-il toléré – tout comme on tolérait le viol des moldues, nés-moldues, résistantes. John Mulciber n'avait jamais fait ce genre de choses, mais il l'avait ordonné. Cela détruisait les gens. Une manière comme une autre de supprimer leur croyance. De les supprimer eux. De leur montrer que leur croyance ne valent rien et qu'elle ne les protégera pas du châtiment puriste. John Mulciber ne violait pas de gamines, mais il en donnait l'ordre. Lui avait suffisamment d'intelligence pour ne pas exécuter ses instincts primaires et pour avoir conscience de ce qu'était un viol. Mais avoir conscience, ce n'était pas désapprouver. Lui au contraire, il encourageait. Peut-être que c'était ça, la solution à son problème. Faire comprendre à Llewelyn qu'elle n'était rien, qu'elle ne devait rien être. Faire violer la fille dans une tournante et l'obliger à la prendre après. Prouver que ce n'est qu'une pute l'obligera peut-être à revenir à la réalité. Enfin on verrait. Il espérait simplement que le fait que Ruth s'en occupe un peu serait suffisant. Sinon il faudrait qu'il sévisse. Ce qui l'emmerdait profondément. Si je dois bouger, ça veut dire qu'il y a quelqu'un qui croit que je suis con. Et ça, je ne peux pas le tolérer. C'était plus le fait que Llewelyn se croit plus malin que lui que le fait qu'il se tape une fille quelconque qui le gênait, même si l'un et l'autre étaient liés. John comptait beaucoup sur la peur que son tempérament inspirait. Si un d'eux se met à croire que je ne peux pas le punir, alors les autres suivront.

Quant à Ariana Bedan...il ne savait pas trop. Lui qu'on ne connaissait guère pour sa modération ou pour sa prudence se montrait circonspect. Bien sur, elle avait agit stupidement. L'affaire Llewelyn le concernait lui. C'était une affaire de famille qui se réglait en famille. Pour le cas Mary Kane, c'était à la police, ou à l'Ordre Nouveau de faire quelque chose. Oui, il fallait que quelqu'un explique à cette gamine que ce n'était pas elle qui avait le pouvoir et qu'en conséquence elle n'avait pas à intervenir. Ca, oui, il voulait bien. Mais une traitre à son sang ? Pour être honnête, John ne comprenait pas bien l'Intendant sur cette question là. J'aurais fait pareil qu'elle, moi, je crois...Mais bon, ce n'était pas la même personne, même si lui non plus n'aurait pas été fondé à le faire, autrement qu'en tant que chef de famille. Il aurait foutu la paix à Mary Kane, à Mike de s'occuper de ça. Pourtant, il finirait par prendre le parti d'Ariana Bedan. Pourquoi ? Parce que ça restait sa famille. Même éloignée. Même si John n'aimait pas beaucoup sa famille, justement. Ils me haissent autant que je les hais, moi le barbare, le seul ayant le courage de dire les choses, moi qui devait être le golem de Randolph Mulciber et qui finalement existe pour moi. Mais il ne pouvait pas renier les sangs purs : c'est par eux qu'il avait appris ce qu'il était. Il était un Mulciber avant même de s'appeler John, avant d'être mangemort, avant d'être ministre. Parce que c'était la première appellation qu'on lui avait donné. Mulciber. Le nom sonne comme une insulte. Mais c'est le mien.

Pour être honnête, s'il se mettait à soutenir Ariana Bedan, John Mulciber pensait d'une part simplement avertir l'Intendant de ce qu'il faisait – parce qu'il ne pouvait pas négliger les familles de sang pur. C'était une chose d'avoir une conception du purisme hors de son nom, c'en était une autre de pas essayer de tenir compte du point de vue de ses alliés. D'autre part, il pensait sincèrement que s'il le fallait, s'il fallait que quelqu'un se tire, ce serait lui. Le fait qu'Eris Valverde soit devenu intendant marquait la fin d'une période, celle de la guerre, et John Mulciber était beaucoup moins fait pour la guerre que pour la paix. Tout le monde le sait, tout le monde le dit. Ca ne le dérangeait pas de partir. Il était fini, il était vieux, et il avait donné ce qu'il avait à donner. Place aux jeunes, peut-être, qui sait ?

En attendant, il ne s'agissait pas de cela. Il s'agissait de gouverner. Il n'était pas l'ennemi d'Eris Valverde, et en aucun cas, jamais, il n'avait envisagé de le contraindre à la démission. Il travaillait avec lui. Fin de l'histoire. Un gouvernement en Irlande ? Qu'est-ce qu'il en savait, lui ? Si John Mulciber avait été seul, il aurait rassemblé les ministères en un seul et foutu une administration militaire partout où il le pouvait. Ce qui expliquait sans doute pourquoi Eris Valverde était intendant et lui non, il devait adorer ce millefeuille administratif purement inutile et illogique. Et encore plus en Irlande. John, pas du tout. Pourtant, il s'était intéressé de près à l'Irlande puisqu'Eris lui avait demandé qu'elle devienne une nouvelle Angleterre : insidieusement, c'était le ministère anglais qui gérait les affaires de l'Irlande. Et donc la reconstruction, ce qui complétait le travail des colonies. Il était amené à travailler avec des irlandais, mais aussi des anglais, du génie civil magique, pour rebâtir, construire, consolider. Expert en villes détruites et en villes nouvelles, me voilà bien. Il prit un instant le temps de la réflexion.

« William Miller, qui représentait les territoires occupés de l'Intendance quand nous étions en guerre. Il est assez ferme pour ne pas se laisser avoir par les politicards – c'est un ancien du génie civil magique – et il devrait arriver à s'en sortir pour reconstruire. Il est assez aimable, c'est un type auquel on s'attache rapidement, ils l'aimeront bien, mais il n'est pas irlandais. Ou sinon le maire de Dunbar Ben O'Shay. C'est un pur administrateur, il est du pays, mais le problème c'est que je pense que même Paravell serait incapable de vous dire s'il est vraiment puriste ou s'il n'y a que son business bancaire qui l'est... »

Pragmatique résumé. Il n'était pas là pour dicter les choix de Valverde. Il commentait ce qu'il voyait. C'était tout. Il n'avait pas partie prenante là dedans. S'il y avait autre chose, il écoutait. Fin de l'histoire.
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Eris L. Valverde
Date de naissance du joueur : 25/08/1994
Âge du joueur : 29
Arrivé sur Poudnoir : 09/06/2011
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Eris L. Valverde


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MessageSujet: Re: Haïr, c'est encore dépendre || PV J. Mulciber Haïr, c'est encore dépendre || PV J. Mulciber EmptyJeu 10 Avr - 19:14

HJ: Rappel: Ce rp se déroule avant la démission de l'Intendance Valverde.

Valverde s'entretenait pour la dernière fois avec Mulciber en tant qu'Intendant. Et Mulciber, Ministre, s'entretenait pour la dernière fois avec l'Intendant Valverde. Mais ni l'un ni l'autre ne le savait pour le moment. Ni l'un ni l'autre ne savait que le lendemain éclaterait le procès Bedan, et que Mulciber se rangerait du côté des familles de Sang-Pur, comme la plupart des membres du gouvernement hormis Crow. Et ni l'un ni l'autre ne savait qu'à la fin de ce procès, Valverde démissionnerait. Les choses seraient allées très vite. Valverde avait toujours eu un côté sanguin dans ses prises de décision. Quand il avait décidé qu'il arrêtait, il arrêtait. La décision tombée, rien ne changeait. A la différence de LeeRoy à Poudlard qui avait était taxée de laxisme. Valverde, devant un Mulciber qu'il trouvait plus serein et respectueux, ne se doutait pas une seule seconde de ce vent de fronde des barons Puristes vis-à-vis de son Intendance. Et Valverde serait particulièrement déçu. Mais pour le moment, il l'ignorait. Ce qu'il savait, en revanche, c'est que la fonction d'Intendant ne serait jamais bien mise en oeuvre tant qu'il y aurait des personnes ne pensant qu'à leurs intérêts. C'était la société que construisait Lord Voldemort. Une société individualiste, ou le Mérite vaut plus que le passé et la famille. En cela, les Witcher, Bedan, Mulciber, Malfoy et autres se trouvaient sur une mauvaise pente. Car bientôt, Voldemort n'aurait plus besoin d'eux. Et s'il y avait la moindre résistance, ils tomberaient. Ils tomberaient, sans l'aide des Brom, De Saint-Clair, Crow et Valverde. Sans l'aide de ceux qui n'ont jamais eu un seul soutien de leur famille, sans l'aide des "sans-noms", sans l'aide de ceux qu'ils essayaient de faire tomber. Le problème, dans cette équation qu'observait Valverde, restait que Voldemort se trouvait de l'autre côté que les barons de Sang-Pur. Il avait prouvé, depuis maintenant dix ans, qu'il les éliminerait un à un s'ils faisaient un pas de travers. S'il se trouvait que leurs familles prissent trop de pouvoir, il en était terminé, à l'image des Malfoy, Menroth et Jugson. Il n'en resterait plus un seul pour relever la mauvaise réputation, si bien que tout ce dont on se souviendrait, ce serait cette prise illégitime de pouvoir coupée par l'action du Seigneur des Ténèbres. Piètre gloire pour celles et ceux qui en voulaient toujours plus.

Le régime de Voldemort était étrange. Il fallait être fin observateur pour le comprendre dans toutes les subtilités. Car le Seigneur des Ténèbres allait toujours plus vite, toujours plus, et dès qu'une chose était comprise, elle devenait désuète et archaïque et avait laissé place à une autre chose. Aussi fallait-il aller aussi vite que ce dictateur, absorber toutes les observations possibles et avoir une intuition sociologique que peu avaient. Le rythme pour les dirigeants sous Voldemort devenait de moins en moins confortable. On avançait, ou on tombait. Cela n'avait pas d'autre choix. Mais même tombé, on pouvait se relever et repartir de nouveau, tomber, repartir. C'était une spirale infernale, dont le seul maître du jeu à les faire tous courir autour de la map-monde de la Fortune était Tom Jédusor. Terrible jeu à vivre, bien drôle à voir sûrement. Et ils continuaient tous à courir, toujours plus vite, toujours plus cruellement, se massacrant les uns les autres à défaut de pouvoir les dépasser. On en revenait toujours au même point. Comment s'y retrouver dans ce brouillon circulaire qui n'en finissait pas? La meilleure réponse semblait ne pas avoir de coeur. S'appeler Eris Valverde, Tom Jédusor, Larsen Menroth. Rester immobile face à la cruauté, la pitié, l'amour, l'amitié, ne pas hésiter à tuer ses amis et à éventrer ses ennemis. Terrible jeu. Mais vivre comme eux, vivre sans vivre, n'être plus qu'une coquille vide désincarnée, était-ce les aspirations de tous ceux qui tournaient autour de ces piliers du régime de Voldemort? Sûrement pas. C'était donc là toute l'étrangeté de la dictature, tout le paradoxe du sacerdoce que faisaient vivre les Mangemorts à ce peuple qui, au final, se serait à merveille passer d'eux. Il y avait les très fort, les de pierre, de fer et de marbre qui ne scillaient pas mais qui ne ressentaient plus rien. Et il y avait les plus incertains, les plus humains, les plus aléatoires dont miser sur eux était un risque que peu prenaient. Mais eux, les Mulciber, Witcher, Eccleston, eux, ils vivaient. Ils respirer la folie, l'amour, la luxure, l'amitié, la pitié, la haine, ils respiraient la vie comme une plante respire l'air frais des bois. Les montagnes Valverde, Brom, Voldemort et compagnie les impressionnait. Mais pour rien au monde ils ne feraient le choix de devenir des montagnes. D'assister sans faillir à la mort, à la tempête, aux cycles d'une Vie cruelle sans ne rien ressentir une seule seconde. C'était là toute la complexité.

Un jour, il y aurait la fin de Mulciber, d'Eccleston, de Paravell ou d'autres. Cette fin là les laisserait une fois de plus vivre. Elle prouverait leur possibilité d'ouvrir leur âme au monde de la meilleure façon qu'il leur est possible. Il n'y aurait pas de fin de Brom, de Valverde ou de ces rocs insensibles et froids. Ils n'avaient ni connu le commencement, ni la fin. Ils étaient. Point. Ils ne bougeaient pas, comme si depuis des siècles existaient-ils. Des Merlins, traversant les âges et les apparences, ne se souciant de rien d'autre que du bien du monde dans lequel ils étaient. Ils mourraient, mais cette mort était finalement déjà arrivée. Comme celle du vieil Intendant. Quand il démissionnerait, tout comme lorsqu'il avait quitté l'Ordre Nouveau pour un poste d'apparence moins glorieux, rien ne s'arrêterait. On ne parlerait pas de la chute de Valverde. Car rien n'aurait changé. Il serait toujours le même Valverde, comme si en trois ans juste quelques cheveux avaient poussé et quelques rides avaient creusé son visage. Rien d'autre. Les postes, ou "les fonctions" comme il aimait à les appeler, ne seraient pas forcément retenus. Valverde n'en avait pas besoin, pas plus que Brom ou d'autres. Ils étaient comme voués à être des personnalités publiques, être connues du grand monde, du Purisme. De grands Mangemorts. Mais leur sort était-il enviable? Pouvait-on désirer ne pas être anonyme quelques secondes, ne pas avoir sur soi à chaque seconde le poids d'une responsabilité allant bien au-delà d'un poste occupé dans un Département ou dans un Ministère? Sûrement. Car les gestions Mulciber, Witcher, Eccleston restaient des gestions calmes. Ils pourraient vivre sans leur poste. Et d'ailleurs, ils vivaient sans leur poste. Il y avait autre chose que la politique. Contrairement à Valverde. Valverde était la politique. Brom la guerre, Crow la discipline, De Saint-Clair les mystères. Eux, les autres, ils étaient la vie. La vie dans ce qu'elle avait de plus beau mais de plus inconnu, des plus mystérieux mais de plus curieux. C'était cela, les deux mondes qui opposeraient Mulciber et Valverde. La vie et la mort. L'instantané et l'éternité. Aucun des deux n'était mieux que l'autre. Ils étaient juste différents. Deux équilibres. Deux têtes, deux personnalités. L'une, inébranlable mais morte, l'autre fragile mais bien vivante. C'était à choisir.

Mais il y avait bien des choses concrètes qui étaient posées sur la table de réunion de Valverde. Des choses qui concernaient l'Etat. C'était cela qu'il y avait de plus étrange dans les rencontres dans les hauts lieux du pouvoir politique. On pensait toujours que les choses se faisaient en grandes pompes, avec un cérémonial politique impressionnant.
Mais réalité, il n'y avait pas bien de grandes différences avec les milieux populaires quotidiens. Si ce n'étaient les conséquences, les causes, les dorures des bureaux, les fonctions. Mulciber et Valverde restaient deux êtres humains. Mangemorts certes, à responsabilités gouvernementales certes, mais leurs échanges ne différaient pas en contenu de ceux de personnes lambda qui se croisaient tous les jours. A ceci près, de toute évidence, que leurs décisions construisaient chaque jour le commun de ces lambdas, et qu'un pas de travers pouvait être fatale autant pour les deux Mangemorts que pour ceux qu'ils dirigeaient.

« Bien. Je pencherai plus pour le premier. Nous devons avoir la main sur l'Irlande tout en donnant l'image d'un pays qui reste avec ses coutumes et qui est dirigé par les gens qu'il connait. Personne n'aurait ici accepté qu'un allemand soit Ministre de la Magie. Ou tout le monde savait que les Ministres anglais restaient dirigés par Voldemort. Mais il ne fit que le penser, à travers cet éternel regard froid et calme. Le vieil homme ignorait ce que pensait Mulciber. Sa fougue trouvait peut-être quelques minutes de repis et de calme en la compagnie de l'Intendant. Ou tout au contraire, était-il en constante frustration face à une austérité non cachée du Mangemort Politicien qui pouvaient énerver les plus colériques. Je vous communiquerai le nom du Ministre qui arrivera sûrement demain matin. »

Il nota quelques phrases sur sa feuille avant de la glisser dans un dossier qu'il referma par la suite. Comment résumer le bureau d'Eris Valverde? Meubles, livres, dossiers et vin.
Un univers de travail et de calme, qui pouvait quelques fois contraster avec ce que dégageait le vieux Mangemort. Jamais la froideur ne s'était sentie dans ses intérieurs. Ni même à Gaydon. Les parcs de Gaydon, la facade et la forêt, tout n'était que froideur et calme. Mais une fois dans les endroits privés de Valverde, on entrait dans un calme et un confort qui touchait plus au côté paisible du politicien qu'à la froideur qu'il dégageait. Ses bureaux avaient toujours été riches, mais non luxueux. Calmes mais non froids. Il y avait ici un univers de travail où on aurait pu passer des heures à plancher sur des dossiers sans ressentir le moindre stresse ou une quelconque pression. Le vieil homme avait toujours aimé travaillé dans un endroit calme, loin des turbulences du monde où il était certain de réussir. Oh, il lui arrivait de travailler dans d'autres lieux. Corriger des discours dans une tente, relire des dossiers dans un bureau totalement fonctionnel et impersonnel durant un déplacement, lire assis dans un fauteuil dans une immense pièce ne lui appartenant guère. Ce n'était que provisoire et passager. Il préférait son bureau ou salon personnel à Gaydon et son bureau de Buckingham à tous les autres lieux possibles. Il se sentait en sécurité, éloigné des risques l'entourant. Le monde pouvait s'écrouler à l'entrée même de son bureau, lui, il restait à l'intérieur à travailler ses dossiers. L'antre de Valverde était privée, bien modelée de manière à créer un trouble politique de façon non consciente. Valverde était ambivalent, nuancé, et sa personnalité n'était jamais guère qu'une remise perpétuelle en question.

« Monsieur l'Intendant, excusez l'intrusion. Neeson venant d'entrer n'avait fait que toquer rapidement. Il en avait l'autorisation qu'en cas d'extrême urgence. Ce qui était donc, à en juger la qualité de l'entrée dans le bureau, le cas ici. Une révolte, au sud de l'Espagne. La Ministre demande l'envoi de quelques troupes de l'Intendance.

Faites appeler l'ambassadeur d'Espagne, Crow et Paravell. Nous allons aux Renseignements Secrets. La voix calme de Valverde contrastait avec les mesures d'urgence qu'il faudrait appliquer. Neeson exécuta cependant les ordres du vieil homme, partant en prenant soin de fermer la porte du bureau de l'Intendance. Bien, nous allons devoir écourter notre entretiens. Je voulais traiter de quelque chose d'important avec vous. Le vieil homme prit un des dossiers posé sur la table de réunion et le poussa jusqu'au Ministre. Nous nous reverrons la semaine prochaine. D'ici là, lisez-le et nous en reparlerons. Il est important de continuer la traite des Moldus, de manière à la fois officielle et secrète. Vous êtes à la charge de l'officielle, il faut cependant la justifier. Ces lois d'Eugénisme serviront à cela. C'est le désir du Seigneur des Ténèbres que de disposer des moldus comme il l'entend. »

Valverde ne fit guère attention à Mulciber. Lorsqu'il donnait un dossier, une mission, elle ne lui appartenait plus. Elle était à quelqu'un d'autre, la réaction appartenant totalement à ce quelqu'un d'autre.
Il se leva, quitta la pièce circulaire ouverte sur le reste du bureau et alla prendre quelques dossiers sur son bureau. Il tourna la tête vers Mulciber, plantant ses deux froids dans ceux du Ministre, « Vous ne serez pas là, demain, au procès je crois. Eccleston m'a dit qu'il se déroulait à huit clos. Mais je suppose que vous savez déjà comment cela va se passer, n'est-ce pas? » Pourquoi avait-il dit ça? La réponse appartenait à Mulciber. L'Intendant avait ces moments de mystère, où ses phrases et ses questions ne reflétaient à première vue aucune logique, et qui n'attendaient aucune réponse précise. Pour les plus âgés, les plus bêtes ou les deux à la fois, cela pouvait se prendre pour de la sénilité. Pour Valverde, comme d'autres Mangemorts tels qu'Avery ou Brom, c'était ici des phrases non sans sens qui étaient toujours révélatrices de quelque chose. Puis il s'empara des derniers dossiers qu'il lui restait à prendre, tourna des talons et lança calmement un « Bon courage, Mulciber » avant de quitter ce bureau qui ne serait plus le sien le lendemain soir.

"La politique a ceci de cruel. Comme la mort, elle a toujours frappé aux moments où on s'attend le moins à la voir. Tandis que ceux qui sont les plus en forme, les plus occupés et les plus utiles semblent se porter au mieux et n'être nulle part ailleurs qu'au coeur de l'action, elle fait tomber son couperet et condamne à hier ce qui promettait d'être demain."
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