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Tu me fais supporter la vie en m'habituant à la mort [Ska]

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Tryan De SaintClair
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MessageSujet: Re: Tu me fais supporter la vie en m'habituant à la mort [Ska] Tu me fais supporter la vie en m'habituant à la mort [Ska] - Page 3 EmptyDim 4 Jan - 0:51

- Si j'm'en foutais, j'serais assez grande pour t'le dire moi même.  

Et c'était peut être ce qui faisait d'elle une bonne personne. Dans le sens moral du terme. Elle avait une parole, un honneur, et c'était rare en ce monde. Cette fille là, elle devait respecter ses promesses, tenir sa parole, elle était droite dans ses pompes. La loi n'était rien, rien pour l'honneur, pour l'engagement de confiance que l'on accorde en donnant sa parole. Au delà de ça, l'amitié, l'amour, l'intérêt, ça ne valait rien sans cet accord tacite, ce gage de soi. Je t'offre une partie de ce que je suis, je suis une partie de toi comme tu es une partie de moi. Manquer à cela et c'était une douleur de l'âme, de l'esprit. Et jusqu'où cela pouvait il vous mener d'être trahi ?
Tryan était l'incarnation de ces multiples trahisons, il était désormais dégoûté à jamais du genre humain, un être pourri et si facilement corruptible, s'en était dégueulasse. Voilà pourquoi la mort ne le gênait plus, voilà pourquoi il n'avait plus la moindre trace de pitié et d'empathie, parce que l'humain les lui avait ôté à jamais. Victime de la fourberie, victime d'un manque d'honneur, il était ce genre de type qui, malgré leurs principes, avait accepté de parfois être le connard mais en l'assumant, afin que l'honneur soit sauf, afin de ne pas cracher sur une droiture qui était la sienne. J'ai une parole, je la tiens. Trop franc, trop honnête pour être un bon politicien …

Il hocha la tête. Oui, elle avait raison, peut être avait il retrouvé ce vieux mécanisme d'autodéfense, cette façon d'attaquer pour ne pas avoir à parer. C'était un peu sa marque de fabrique, rester très défensif et dans une situation critique, poser un contre mémorable pour pousser l'autre dans ses retranchements et l'obliger à lâcher prise, à oublier ce qu'il avait entrepris. Ça marchait toujours, et c'était grâce à ça que Tryan en était là également. Un peu de psychologie subtilement intégrée dans son esprit et sa façon de faire, la mécanique intelligente n'était plus qu'un réflexe conditionné, preuve en était, il était incapable de s'ouvrir, même à ceux qu'il aimait. Lyse, Amy … elles n'avaient droit qu'à cela, et pourtant elles méritaient tant … il était simplement incapable d'agir autrement, le résultat d'une souffrance qui ne guérissait jamais vraiment. Ce soir, il avait franchi un nouveau pas, et pourtant il n'était pas exempt de ce mal.

- J'ai pas fait option psychologie d'comptoir, mais j'ai l'impression qu't'as pas trop aimé l'dernier verre.

Le verre venait de claquer sur le comptoir. Le français le regarda. Pas un regard pour la serveuse alors que sa phrase venait de se perdre dans l'immensité de ce bar. La psychologie, si elle savait, elle rirait peut être moins de ce qu'elle était capable d'apporter à un type qui réfléchissait trop.
Un dernier verre de trop ? Mais ma pauvre fille, il n'avait jamais été de trop …
Comme toujours, l'humour et le sarcasme étaient rois, de cette défense si particulière, cette parade fine et subtile, diversion de la véritable intention de se coup.

« Oh t'sais, même le premier était de trop ...»

Alors il attrapa le réceptacle à biture et ajouta un peu de bière à son gosier. Pas entièrement, il ne voulait pas le faire, pourquoi ? Il ne savait pas, peut être parce qu'il tenait à discuter avec cette fille, même si elle ne lui apportait rien d'autre que de la compagnie, c'était déjà suffisant nan ? Dette ou pas, qu'importe, elle était là. Si elle s'en foutait, elle le lui aurait dit, et si elle voulait se barrer, l'aurait elle fait ? Ouais, aussi, ce qui voulait dire qu'elle avait un intérêt à rester là.

Et voilà que tu te remets à réfléchir mon vieux, tu débranches jamais le cerveau toi. Même à moitié cuité dans un bar, t'es là, à analyser cette pauvre gamine qui a eu le malheur d'en dire juste assez pour te faire cogiter sur de la merde en boîte. Laisse la donc, elle a rien demander la pauvre …
Ouais, c'est vrai, elle a rien demander et elle s'en prend plein la gueule …

« C'est pas ça, c'est juste que … »

Il regarda sa bière un moment, sans vraiment finir sa phrase. Ce n'est qu'après quelques secondes qu'il releva la tête pour terminer ce qu'il avait entrepris d'expliquer.

« J'ai tendance à tomber sur les mauvaises personnes au mauvais moment.»

Peut que c'était pas suffisant, mais au moins elle avait de quoi mieux comprendre. Il n'était pas ici question d'excuses, ils étaient loin de ça, et surtout au dessus de ça. Et au fond, peut être qu'elle ne comprenait pas. Peut être qu'elle avait jamais eu ce genre de poisse récurrente, celle de tomber toujours sur la personne qui vous fait couler au lieu de vous tirer vers le haut. Ah elle était belle cette saloperie, cette putain de saloperie de merde qui venait vous faire chier quand il fallait pas.
L'acharnement du destin, ou du bon dieu, appelez ça comme vous voulez, la guigne, la poisse, le mauvais œil, le karma, tout ça c'était la même chose, une sorte de putain de machination. Un système entier qui jouait contre lui. Et cela forçait à la parano, pas possible de faire autrement, quand on tient à essayer de vivre, ou de survivre, c'était à peu près la même chose dans son cas.
Accepter l'échec était si dur, accepter de perdre semblait si insupportable … il avait gagné le système, on peut rien contre le destin, on peut rien …

Nouvelle lampée pour savourer le goût amer de la déchéance du génie. Cruel était le pied de nez, cruelle était la farce, riez, riez jusqu'à ce que votre jour vienne, jusqu'à ce qu'on vienne vous prendre ce qui vous est cher, car personne ne peut y échapper. Pas même Tryan De SaintClair, pas même quelqu'un planqué chez lui dans son petit confort, pas même cette petite serveuse insignifiante.
Elle était comme lui à ce niveau, faible, vulnérable, mais demain, il n'en serait pas de même pour lui, demain il survivrait, demain il dirait FUCK YOU à la mort, il lui présenterait ses respects avant de lui foutre bien profondément, demain, il serait de ceux qui pourraient se dire 'Oui, ma vie a désormais un sens'.
Au fond, il y avait peut être de l'espoir après ça ? Peut être, mais pas ce soir.

« C'est pas contre toi t'sais ...»

Il esquissa un vague sourire en coin, probablement suffisamment alcoolisé pour ne pas être qu'un semblant. Même saoul, Tryan essayait de cacher ses émotions, il y arrivait juste mal, la glace s'effritait petit à petit avec elle. D'ailleurs ne disait on pas 'briser la glace' … c'était sans doute l'expression la plus justifiée pour ces deux là. Le premier la portait sur son visage, l'autre dans son cœur. Blague à part, il semblait plutôt bien s'entendre, même s'il n'avait pas parlé de sujets vraiment intéressants, c'était le coté type des rencontres de bar. On parle d'un truc inutile, on n'avance pas, on stagne, d'ailleurs on venait précisément là pour stagner quelque part.
Pour détendre l'atmosphère, le français se laissa à nouveau aller à l'humour. Levant son verre en sa direction, baissant légèrement la tête pour s'adresser à elle - comme s'il y avait quelque qu'un d'autre de vivants dans l'endroit … - et il ajouta d'un air convaincu :

« Ne sous estime jamais la psychologie d'comptoir, ça t'permet d'savoir qui va te filer un gros pourboire ou non.»

Comme si elle était tombée sur le bon client. Elle avait eu simplement de la chance de toute manière, c'était juste ça.
Et puis, il y eut un doute, un léger doute. Une question à laquelle il n'avait pas envie de réfléchir, une question qui se devait d'être posée, aussi gênante soit elle. D'ordinaire, le français se serait abstenu, un terrain glissant pour lui, mais l'alcool avait fait fuir cette restriction, et ainsi il osa.

« Juste dis moi … quelle est la raison pour laquelle tu continues à me parler ? »

La vraie raison, il avait envie de savoir ...
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Alaska E. Maxwell
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MessageSujet: Re: Tu me fais supporter la vie en m'habituant à la mort [Ska] Tu me fais supporter la vie en m'habituant à la mort [Ska] - Page 3 EmptyDim 4 Jan - 9:13


« Oh t'sais, même le premier était de trop ...»

Alaska voyait ce qu'il voulait dire par là, mais elle ne le comprenait pas. S'il ne devait pas boire, il ne tenait qu'à lui de respecter ça. L'appel de l'alcool n'était pas quelque chose d'impossible à refuser, il ne s'agissait ni d'un chant de sirène, ni d'un dieu ou maître.
Néanmoins il but. Décidément, ce type avait l'air sacrément compliqué, Alaska ne se posait pas tant de questions ! Quand elle voulait boire, elle buvait, quand elle voulait se saouler, elle se saoulait. La manière classique de faire les choses quoi, sans poser de questions. Bon, ce type avait l'air bien compliqué, mais il était aussi plutôt sympathique.

« C'est pas ça, c'est juste que … »

Ah, il allait peut-être s'expliquer un peu. Ce n'était pas une mauvaise idée, parce qu'Alaska ne comprenait pas vraiment ce qu'il disait. A part qu'il avait trop bu mais qu'il buvait encore, ce qui était une assez mauvaise idée au fond. Cependant, elle n'était pas là pour lui filer une leçon de bonne conduite, c'était son problème à lui la quantité d'alcool qu'il voulait boire. Il releva la tête vers elle au bout d'un silence assez long.

« J'ai tendance à tomber sur les mauvaises personnes au mauvais moment.»

Ça, Alaska connaissait bien elle aussi. Rien que sa naissance, c'était avec la mauvaise personne au mauvais moment. Sinon, à l'heure qu'il était, elle aurait été une sympathique sang-mêlé bien loin de ce bar, et n'aurait peut-être jamais entendu parler de moto ou d'honneur. Enfin ça c'est ce qu'elle imaginait parce que son père ne lui avait pas tout dit. Si elle avait su que sa mère faisait dans le genre " petite vertu", elle n'aurait certainement pas pensé la même chose.
Le reste de sa vie aussi était jalonné par cette malchance perpétuelle. Même Harry Potter était mort, ça n'avait pas été le bon, au bon moment. Et ça avait gâché sa vie. Elle ne pouvait plus être auror. Et puisqu'on la considérait comme née-moldue, elle ne pouvait même plus vraiment être une sorcière. Bon, elle continuait à se servir de sa baguette, et même à pratiquer certains entraînements qu'elle avait appris durant ses études. Heureusement, personne encore ne s'était penché de près sur son cas ici.

« C'est pas contre toi t'sais ...»

Alaska n'avait même pas pensé une seule seconde qu'il pouvait s'agir d'elle, la mauvaise personne au mauvais moment. Mais bon, s'il lui assurait que c'était pas contre elle, elle n'avait définitivement pas à s'en faire à ce sujet. Pour une fois tout se passait bien alors ? Il semblerait.
Le Français leva son verre dans sa direction, plus pour attirer son attention que pour porter un toast.

« Ne sous estime jamais la psychologie d'comptoir, ça t'permet d'savoir qui va te filer un gros pourboire ou non.»

Elle rit. Ça changeait des blagues perverses qu'elle avait l'habitude d'entendre ici, c'était un humour un peu plus déguisé, mais ça la faisait rire.

« Juste dis moi … quelle est la raison pour laquelle tu continues à me parler ? »

Ça, c'était beaucoup moins drôle. Alaska se mit à réfléchir- et ça se voyait sur sa tête. Elle ne s'était pas encore réellement posé la question. Bon, la raison la plus évidente était que ça faisait passer le temps, et que sinon elle s'ennuyerait. Il y avait aussi le fait qu'il avait été très gentil avec elle, que ce soit le pourboire ou le coup de tabouret bien placé, et qu'elle devait donc lui rendre un peu la pareille. Mais, même si elle " devait" le faire, elle ne considérait pas ça comme désagréable.

- Parce que t'es gentil, parce que j'm'ennuyerais sinon, et parce que ce serait méchant d't'écouter parler sans t'répondre ?

Elle lui sourit. Elle n'essayait pas de masquer ses intentions, de toute façon il savait lui aussi qu'elle avait une dette envers lui. Bon, elle ne la comblerait pas en parlant, mais comment pourrait-elle trouver quoi faire pour lui sans même lui adresser la parole ? C'était ridicule. Elle ne connaissait même pas son prénom.

- Pis, faut bien qu'j'te parle si j'veux trouver comment rembourser ma dette.

Il avait demandé la vérité, à lui de voir si ça lui convenait. Alaska n'avait pas l'habitude de mentir si ce n'était pas absolument nécessaire, et ici c'était carrément inutile. Alors oui, il allait peut-être être déçu qu'elle ne se soit pas arrêtée à " parce que t'es gentil". Mais ça elle n'y pouvait plus rien maintenant.
Elle n'avait pas mal pris la question, même si c'était certainement la première fois qu'on lui demandait ça. Au contraire, ça avait poussé sa propre curiosité. Pourquoi il lui parlait, lui ? Il n'avait pas de dette à rembourser, et s'il voulait être tranquille en silence il avait fait assez de bonnes actions pour qu'Alaska se taise pendant 2 semaines. Peut-être l'ennui ? C'était possible. Probable. Ça ne dérangerait pas Alaska que ce soit cette raison qui le pousse. C'était toujours mieux que la pitié.

- Et toi ?

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MessageSujet: Re: Tu me fais supporter la vie en m'habituant à la mort [Ska] Tu me fais supporter la vie en m'habituant à la mort [Ska] - Page 3 EmptyMar 13 Jan - 19:00

- Parce que t'es gentil, parce que j'm'ennuyerais sinon, et parce que ce serait méchant d't'écouter parler sans t'répondre ? Pis, faut bien qu'j'te parle si j'veux trouver comment rembourser ma dette.

Silence.

- Et toi ?

Le français ne put supporter ce regard, il baissa les yeux, le poids de la culpabilité encore pesant sur ses épaules, il ne pouvait la fixer en lui délivrant une bien amère vérité.

« Le regret … »

Cela sonnait bizarre dit comme ça. Il n'y avait pas de lien apparent avec la discussion et pourtant tout était clair dans la tête du français. Faisant tourner son verre, il poursuivit avec un ton à la fois mélancolique et grave.

« Ce besoin de ne pas être jugé, de savoir que même au fond du trou, bah t'es pas seul …»

Il releva les yeux, pour soutenir son regard, il tenait à être franc et honnête avec son interlocutrice.

« C'est con à dire, mais une parole ça change tout, tu sais … vivre avec le sentiment qu'on a pas assez écouté quelqu'un … qu'on lui a pas dit ce qu'on aurait voulu ... avant … »

Il n'y avait plus de colère dans ses propos comme c'était le cas avant, juste une rancœur, une mélancolie et une tristesse qui se voulaient, contrairement à avant, paisible. La souffrance violente avait été transformée en quelque chose de presque beau.

« On sous-estime trop souvent le pouvoir des mots ...»

Eris n'avait pas cessé de le lui dire, et voilà où il en était. S'il avait réussi, c'était en partie grâce à lui, en majeure partie même, car sans le coup de pouce dès le début de sa carrière, il n'aurait jamais rien eu de tel. Et voilà qu'aujourd'hui, les mots étaient incapables de sauver son mentor, des mots meurtris, blessés, écorchés, mais que des mots.
Haussement d'épaules.

« Bon ok, ça t'aurait sûrement été moins utile que le tabouret tout à l'heure … mais j'suis p't'être un éternel optimiste. Va savoir ...»

Et il y avait de quoi rire quand on le connaissait un minimum. Si lui se mettait à croire en ce qu'il y avait de plus positif au monde, alors cela devait être à la portée du premier venu … ou du dernier parti, à vous de choisir.
Pourtant il décidait inconsciemment de se protéger encore, n'ayant pas volontairement déclenché ce processus de défense, l'humour passait toujours avant le reste.

« Pis tu vois quelqu'un d'autre à qui faire la conversation ?»

Il se retourna alors maladroitement pour regarder les cadavres du fond avant de revenir à sa place.

« D'habitude je parle aux murs, mais ce soir j'avais un peu b'soin d'une réponse.»

Nouvelle pirouette pour éviter le sujet. Dans le fond, il n'avait pas répondu à la miss, elle comprendrait ce qu'elle voudrait, mais l'humour se suffisait souvent à lui même, une blague pour une blague, on ne creusait pas derrière ce genre d'amusement, surtout quand on trouvait ça drôle.
À nouveau, il enquilla sur un sujet un peu épineux mais toujours avec ce détachement qui, même s'il pouvait être désagréable dans sa façon d'être, faisait passer le tout pour de la rigolade, non sans un fond de vérité.

« D'ailleurs … si t'es déjà en galère sans un coup de tabouret, on va p't'èt laisser tomber c't'histoire de dette hein.»

Il affichait un sourire en coin amusé avec décontraction. Ça n'était pas tant un reproche, plutôt une façon de lui dire qu'elle ne pourrait probablement jamais s'acquitter de cette dernière, qu'elle ne se ruine pas l'esprit avec ça, il allait très bien pouvoir faire sans, fin du moins il le pensait. En somme, il avait juste à survivre à cette soirée, après, le reste devrait suivre, en théorie … oui, en théorie.

À nouveau, il haussa les épaules pour ajouter sur le même ton.

« Fin après j'sais pas, j'peux encore être surpris ce soir ...»

Il avait laissé traîné un moment la phrase, comme si cela pouvait être sérieux. Puis un bref rire. Y avait il seulement quoi que ce soit qui puisse encore le surprendre en ce bas monde ? Peut être ces êtres humains qui méritaient qu'on s'intéresse à eux, une belle minorité tiens. Peut être que la serveuse en était, peut être pas. Dans le fond, Tryan ne demandait qu'à savoir … et à boire, un peu, aussi.
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Alaska E. Maxwell
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MessageSujet: Re: Tu me fais supporter la vie en m'habituant à la mort [Ska] Tu me fais supporter la vie en m'habituant à la mort [Ska] - Page 3 EmptySam 24 Jan - 11:06

« Le regret … »

En entendant ça, et en le voyant remuer son verre, Alaska avait la très nette impression qu'il faisait plutôt partie de la catégorie des gens qui pleuraient quand ils étaient soûls. Parce franchement, il n'avait pas l'air d'être un rigolo. Il faisait des traits d'humour, mais ça ne semblait pas destiné à faire rire la galerie.

« Ce besoin de ne pas être jugé, de savoir que même au fond du trou, bah t'es pas seul …»

Effectivement il n'était pas seul. Mais en tout cas, il était au fond du trou. Alaska ne pouvait pas vraiment en juger, parce qu'après tout elle ne le connaissait pas. Cependant, pour qu'un homme, un Français , de son genre vienne boire ici, elle pouvait légitimement considérer qu'il y avait eu un problème quelque part. Alaska ne faisait plus rien. Elle était accoudée au comptoir, et écoutait attentivement. Ce qu'il venait de dire pouvait très bien se passer de suite, mais comme elle était curieuse Alaska espérait que ce genre de position l'encouragerait à poursuivre. Le client venait de plonger son regard dans le sien. Ça, c'était le genre de trucs qu'Alaska aimait. Les gens francs qui ne fuient pas le regard des autres.

« C'est con à dire, mais une parole ça change tout, tu sais … vivre avec le sentiment qu'on a pas assez écouté quelqu'un … qu'on lui a pas dit ce qu'on aurait voulu ... avant … »

Alaska ne savait pas quoi répondre. Après tout, elle n'avait jamais connu ce genre de situation. Sa seule famille, c'était son père, et étant tout de même plutôt franche elle n'avait pas de regrets de ce genre.
Parfois elle regrettait d'avoir tué quelqu'un, d'avoir volé quelqu'un, mais il fallait bien vivre. Alors d'accord, l'honneur en prenait un coup, mais bon, c'étaient les lois du club.
Elle garda le silence.

« On sous-estime trop souvent le pouvoir des mots ...»

L'ancienne auror ne savait pas si elle le sous-estimait, mais une chose était sûre: elle ne lui accordait pas une grande place. A part peut-être quand il s'agissait de lancer un sort, et encore, elle maîtrisait généralement les sorts informulés. Alors à moins de vouloir embobiner quelqu'un, les mots lui paraissaient dérisoires. Elle était plutôt barbare, action que discussion.

« Bon ok, ça t'aurait sûrement été moins utile que le tabouret tout à l'heure … mais j'suis p't'être un éternel optimiste. Va savoir ...»

Alaska rit, elle était bien d'accord. Heureusement qu'il avait utilisé un tabouret plutôt que des mots, ça aurait moins bien fonctionné. D'ailleurs, ce qui s'était passé plutôt était une preuve de l'inutilité des mots: Thomas n'avait pas écouté Alaska, il avait fallu en venir aux mains. Ou alors c'était juste une preuve de la stupidité de l'écossais, la jeune femme n'était pas vraiment décidé à ce sujet.

« Pis tu vois quelqu'un d'autre à qui faire la conversation ?»

Il y aurait bien eu Thomas, mais ils n'avaient pas l'air d'être très copains tous les deux, finalement.

« D'habitude je parle aux murs, mais ce soir j'avais un peu b'soin d'une réponse.»

Ça fit sourire Alaska. Après tout, depuis qu'il avait commencé ses explications elle n'avait rien dit. On ne pouvait pas appeler ça une réponse.
Elle préféra ignorer le côté " je parle aux murs". Elle n'était pas vraiment branchée malades mentaux, et préférait essayer de croire que quelqu'un d'aussi gentil était tout à fait sain d'esprit. Ou peut-être que c'était une blague qu'elle n'avait pas trouvée drôle ?

« D'ailleurs … si t'es déjà en galère sans un coup de tabouret, on va p't'èt laisser tomber c't'histoire de dette hein.»

Lui, il affichait un sourire amusé. Alaska au contraire, avait arrêté de sourire. Elle avait une dette, elle la payerait, point. Il n'y avait aucune autre possibilité. En plus, il avait lui même dit que les paroles pouvaient aussi être utiles. Alors s'il fallait lui parler pour le rembourser elle le ferait. Mais en tout cas, elle ne plaisantait pas avec ça. Déjà il reprennait la parole.

« Fin après j'sais pas, j'peux encore être surpris ce soir ...»

- Ça s'discute pas, j'ai une dette envers et c'est tout. Après, rien dit qu'j'suis obligée d'assommer quelqu'un avec un tabouret pour la rembourser hein ! Y a d'autres façons d'faire...


Elle ne termina pas sa phrase. Après tout, elle n'avait pas envie de se trahir non plus. Elle avait des armes illégales, une baguette magique qu'il avait déjà vue, bien qu'il la prenait certainement pour un objet volé à un sorcier. De quoi se débrouiller en société en somme. De quoi rembourser une dette. Après, s'il préférait lui demander de le raccompagner ou de lui faire la lecture, ce serait son problème. Mais ça marchait aussi. Juste qu'il ne profiterait pas de toutes les possibilités qu'une dette comme ça lui offrait. Enfin, il était vrai qu'en voyant cette serveuse, on ne se doutait pas de ce dont elle était capable.

- Donc, maintenant qu'le sujet est lancé, j'peux faire quoi pour la rembourser, ma dette ?

Si ça se trouve, il souhaiterait juste un petit tour en moto...
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