Passer le flambeau à la jeunesse || Eileen 1453055880-header-fullhd
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Poudnoir est un forum qui se veut le plus réaliste possible ainsi la violence des combats et l'atmosphère de cette dictature est retransmise le mieux possible.
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Forum RPG Harry Potter Post-Bataille de Poudlard

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Passer le flambeau à la jeunesse || Eileen

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Ruth U. Alexïeva
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MessageSujet: Passer le flambeau à la jeunesse || Eileen Passer le flambeau à la jeunesse || Eileen EmptyDim 22 Fév - 0:33

Longtemps, Ruth avait été quelqu’un d’anodin, si tant est que les sang-pur puissent être anodins. Elle ne s’était pas démarquée. Plus jeune, elle s’était fait connaître non pas par la politique, mais par le journalisme. Jeune puriste, jolie, fille de bonne famille, apparentée au Ministre de l’époque, on l’avait longtemps photographiée, et interviewée comme étant LE modèle de la génération puriste à promouvoir auprès des jeunes. Puis Benjamin était mort, elle s’était retirée de la sphère publique, laissant l’image à d’autres. Elle avait fait son travail sans rechigner, avec de la bonne volonté. Parfois même du génie avait dis son vieux professeur. C’est pour ça qu’à sa retraite, il l’avait tout spécialement recommandée pour devenir Maître des potions de l’Intendance. Entre temps, de simple serviteur des ténèbres, elle était devenue mangemorte et avait rejoint les rangs des sorciers les plus prestigieux qui soit. Mais même dans leur rang, elle ne s’était pas illustrée directement. Elle avait participé à la campagne d’Irlande, en partie en tant que soldat, puis dans les camps de soin auprès d’Eris Valverde. Ce n’était qu’après la victoire du camp puriste que le Lord avait décidé de la pousser sur le devant de la scène. Plus d’un et demi après, où en était-elle ?

Difficile de se juger soi-même. Le purisme n’attendait pas, et bien des choses avaient changés. Elle avait fait de son département un département efficace. A part, celui-ci fonctionnait avec une équipe qu’elle avait mis du temps à monter, mais qui fonctionnait bien ensemble. Trouver des collaborateurs compétents, les mettre à des postes qui leur conviennent, faire de son lieu de travail une machine bien huilée, tout ça ne s’était pas fais du jour au lendemain. Ce n’était d’ailleurs pas fini, elle pouvait toujours faire mieux. A l’origine, les potions et la botanique étaient son domaine de prédilection. Pas la politique, et encore moins les moldus. Il avait fallu apprendre sur le tas, s’habituer à une technologie et une population qui n’était pas la sienne. Un grand tacticien a un jour dit : Pour vaincre ton ennemi apprend à le connaître. C’est ce qu’elle avait fait. Au cours de cette quête de connaissance, la mangemorte avait également appris à ne pas le sous-estimer. Les moldus n’étaient pas les sorciers. Ceux-ci leur seraient toujours indubitablement supérieurs, mais il ne fallait pas les croire stupides pour autant. Certains d’entre eux étaient même prodigieusement intelligents, et c’était là que résidait toute la difficulté de sa tâche. La population sorcière, tout comme moldue, devaient croire que tout était fais pour rapprocher les deux communautés, les mettre sur un pied d’égalité, et leur apprendre à profiter l’une de l’autre. Les rares personnes connaissant la vraie nature de la mission de Ruth étaient les autres mangemorts, et ses employés désormais sous Serment Inviolable. Rien n’était laissé au hasard.

D’un point de vue personnel, beaucoup de chose avait également changé. Elle avait épousé Mike et n’avait plus eu aucune nouvelle de Benjamin. Elle était désormais Ruth Urïa Alexïeva Mulciber Witcher de son nom complet. Elle avait eu un sourire amer en comprenant que la troisième fois serait la bonne, et elle n’avait pas échappé au mariage. Un crève cœur s’il en était. Limonkov mort, comme il était sensé l’être cinq ans auparavant, elle aurait probablement pu embrasser cette vie avec Mike. Après tout, du point de vue de Ruth, c’était un type bien. Avec elle, le dernier fidèle d’une bande d’amis décimée par le temps et les opinions. Seuls eux deux étaient resté droits, vrais, et fidèles au purisme et ses principes.  Il était son cousin, son ami, il y avait pire que d’être mariée à un ami, non ? La question restait en supent. Ils avaient signé un contrat que Mike avait rompu avant même le mariage. Les choses se mettaient en place, mais probablement plus vite qu’elle ou n’importe qui d’autres ne l’avaient prévus. Ce dont John et elle avaient parlé à son mariage risquait de se dérouler bien plus vite que prévu. Ca restait son secret pour le moment, elle n’en avait parlé à personne. Elle aurait du pourtant, des mesures devaient être prise, mais elle ne voulait pas le rendre public, pas maintenant. Ca rendait la chose trop réelle, et tant que maintenant, elle avait besoin d’entretenir l’illusion avant de pouvoir assumer la situation. Elle savait que l’illusion ne tiendrait pas longtemps, elle était quelqu’un de bien trop réaliste pour éviter de regarder les choses en face, mais tant qu’à présent, c’était ce qu’elle faisait.

Pour se distraire, elle s’occupait d’autre chose, à savoir un courrier de De Saint Clair. Ils ne s’étaient pas vus depuis son mariage, mais elle se souvenait avoir rencontré sa cousine, la copine actuelle de Jeremias. Il lui faisait savoir qu’il prendrait comme une faveur si elle prenait Eileen en stage, après tout, elle devait au moins ça à son témoin. Le message de Tryan l’avait prise au dépourvu. C’était la première fois qu’elle avait une stagiaire. En général, les jeunes étaient plus intéressés par le Ministère. Plus accessible, plus ouvert, les directeurs de département de James avait souvent plus le temps de s’occuper de stagiaire. En ce qui concernait l’Intendance, les demandes allaient surtout à la Sécurité Intérieure où les garçons en demandent d’action trouvaient leur compte. Les moldus restaient un champ que l’on regardait avec circonspection, et malgré la politique gouvernementale, beaucoup de parents voyaient d’un mauvais œil l’idée que leur progéniture ait quelque chose à faire avec cette partie de la population.

A bientôt trente ans, qu’elle image donnait-elle à la nouvelle génération ? La propagande avait bien travaillé, mettant en avant son passé de jeune puriste engagée. Chez les moldus, elle était connue pour son affabilité, les actions efficaces qu’elle menait. Sa présence dans leur média, sur le terrain. A l’écoute, elle n’hésitait pas à répondre personnellement aux questions qui les taraudaient. Du gouvernement, elle était la figure la plus connue du côté moldu. Qu’en était-il du côté sorcier ? Seule femme au gouvernement avec Bellatrix en charge de Poudlard, elle réussissait à s’imposer en finesse auprès de ses pairs. Son mariage avec le directeur du Sang et des Lois faisant d’elle la belle-mère de l’Intendant avait fait couler de l’encre. L’évènement grandiose qu’avait été leur mariage – évènement auquel la presse moldue avait pu brièvement participer, une première – avait attiré une attention supplémentaire sur elle et sa famille. Ca n’expliquait tout de même pas le désir de la jeune Anderson de venir dans son département.

« Clopton.
Oui Madame Witcher ? »

Une grimace orna le visage de Ruth, avec un soupir, elle rappela à l’ordre sa secrétaire :

« On en a déjà parlé Clopton, tenez-vous en à Alexïeva.
Mes excuses Madame. »

C’était une idée de Ruth et un impératif de garder son nom de jeune fille. Certes, elle était madame Witcher, mais elle ne désirait pas être réduite à ça. Nulle femme de son statut ne voulait simplement être reconnue comme « La femme de … » aussi se battait elle pour imposer dans l’esprit des gens qu’elle restait celle qu’elle avait été.

« Dites moi Clopton, quand est-ce qu’Eileen Anderson est prévue dans mon planning ?
A 14h30 Madame. Dois-je la faire patienter ?
Non, c’est la cousine du Directeur du département des Mystères. Faites-la entrer quand elle arrivera.
Bien madame. »

La matinée se passa sans encombre, et à l’heure dite, on introduit l’adolescente dans son bureau tandis que Ruth finissait de rédiger un papier.

« Madame Alexïeva, mademoiselle Anderson est là. »

Sans lever les yeux de son papier, elle continua de gratter le parchemin tout en disant 
:

« Apporte-nous du thé et quelques biscuits Clopton. Asseyez-vous Mademoiselle Anderson, je suis à vous dans quelques minutes. »

Il lui fallu cinq minutes pour finir d’écrire durant lesquels elle ne dit pas un mot. Seulement ensuite leva-t-elle les yeux de son parchemin pour le replier. Elle v ers de la cire chaude dessus et y apposa le cachet officiel de l’Intendance marqué au nom de son département. C’est le temps qu’il fallut à Clopton pour revenir avec un plateau contenant du thé et des biscuits au beurre que Ruth affectionnait particulièrement ces derniers temps. Se levant, elle tendit le parchemin qu’elle venait de celer à sa secretaire :

« Faites le partir avec notre hiboux le plus rapide en exprès.
Bien Madame. »

Se tournant vers Eileen, elle l’invita à se lever et à la suivre vers une pièce adjacente qui ressemblait à un salon où elle recevait certains dignitaire ou particulier. Le thé y était servit. Ruth s’assit dans un dans fauteuil arrangeant les plis de sa robe. Comme à son habitude, elle était vêtue avec beaucoup de soin d’une robe de sorcière élaborée. Elle prit une tasse de thé tout en indiquant à son invitée de faire de même :

« Servez-vous mademoiselle, ne soyez pas timide. »

Elle eut un sourire amical avant de porter la tasse à ses lèvres. Elle reposa celle-ci sur sa soucoupe et regarda l’adolescent en face d’elle. Jolie, bien mise, elle semblait surtout très sage et réservée. Ruth ne pouvait s’empêcher de se demander ce qui avait bien pu l’attirer dans son département. Le plus simple restait de lui demander :

« Eh bien mademoiselle Anderson, votre cousin me dit que vous êtes intéressée par mon département dans le cadre d’un stage. Je n’ai jamais eu de stagiaire, vous seriez donc une première. Dites moi un peu ce qui vous à pousser à choisir le département des Affaires Moldues plutôt qu’un autre ? »
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Eileen A. Anderson
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MessageSujet: Re: Passer le flambeau à la jeunesse || Eileen Passer le flambeau à la jeunesse || Eileen EmptyLun 23 Fév - 20:55

Avoir le sang pur était un atout non-négligeable dans le gouvernement de l’Intendance, si les bonnes actions et les compétences exceptionnelles étaient récompensées aussi pour les sang-mêlés, naître dans une famille de sang-pur et connaître des personnes importantes serait  toujours un plus, quoi qu’on en pense, quoi qu’on essaie de faire croire. Si Eileen avait reçu facilement une autorisation pour effectuer un stage dans le département des affaires moldues c’était principalement grâce à son cousin, Tryan de SaintClair, directeur du département des Mystères. Il était maintenant de notoriété publique qu’il était relativement proche de Ruth Alexïeva, directrice du département dans lequel Eileen convoitait un stage.
La mère d’Eileen avait fait une drôle de tête quand cette dernière lui avait expliqué ses projets. Le département des affaires moldues, on n’avait pas idée. Elle grinçait des dents à l’idée que sa fille, sang-pur ait un rapport de près ou de loin avec ces moldus. La Serpentard avait d’abord essayé de la rassurer en lui disant qu’elle ne comptait pas emmener des moldus boire un verre au chaudron baveur. Mais comme sa mère ne cessait de s’inquiéter, elle avait dû demander à Tryan qu’il intervienne en lui envoyant un hibou. Eileen n’avait aucune idée de ce qui pouvait bien être marqué dessus mais tout ce qu’elle savait c’était que le lendemain elle avait subitement la bénédiction de sa mère. Pas celle de son père, ceci dit il ne s’y opposait pas non plus, il restait encore en dehors de tout ça. Peu importe. Elle lui montrerait qu’elle pouvait faire quelque chose de sa vie.
Si le travail de rêve d’Eileen comportait de la Botanique, elle savait aussi que ça ne serait pas comme ça qu’elle serait considérée par son père comme une adulte ayant réussi sa vie. Alors elle avait mis de côté son affinité qui prenait de plus en plus de place dans sa vie pour ce stage. Ce n’était pas un gage d’emploi après tout, elle avait encore un peu de temps pour décider de ce dans quoi elle s’engagerait après Poudlard. Mais pour le moment elle avait choisi un des départements remportant le plus son estime (Intendance et Ministère confondus). Les affaires moldues était peut-être un choix étrange pour la plupart des gens mais il paraissait pourtant étonnamment logique à Eileen, il coulait de source même. Après tout, traiter les affaires moldues ne voulait pas dire lier de profondes et sincères amitiés avec les personnes sans pouvoirs magiques, bien au contraire, ou en tout cas elle ne voyait pas les choses de cette manière. Il s’agissant, selon Eileen, de permettre à la civilisation sorcière de rayonner jusque dans le monde moldu, ce département était tout aussi important qu’un autre puisqu’il permettait de préserver la paix avec les moldus, même s’ils étaient de fait bien moins puissants qu’un sorcier moyen, il ne fallait jamais négliger la puissance d’une foule, elle avait compris cela en observant Eris Valverde qui avait fait du travail remarquable tout au long de sa carrière gouvernementale. Si Eileen n’était pas une manipulatrice professionnelle et ne prétendait pas terminer aux services secrets ou à la sécurité intérieure, elle pensait pouvoir se plaire au département des affaires moldues qui lui paraissait plus axé sur la vérité, encore qu’elle ne voyait que ce qu’on voulait bien lui montrer. Et puis il y avait bien trop d’action à son goût dans les deux premiers départements. C’était aussi pour ça qu’elle avait éliminé d’office l’engagement dans l’armée puriste. Elle n’aimait pas les combats, elle n’avait jamais aimé ça, la violence n’était pas son truc, cela se voyait dans son style qui se développait principalement du côté défensif. Elle ne voulait pas tuer, elle savait qu’elle n’était pas prête.
Mais la raison qui avait définitivement fait pencher la balance du bon côté était tout simplement le fait que c’était une femme à la tête de ce département, elles étaient peu nombreuses à avoir des responsabilités, presque inexistantes même. Alors Eileen voulait profiter de ça, de tout ce que cette femme avait pu acquérir pendant son ascension. Il était évident qu’Eileen s’identifiait grandement à Ruth, comment pourrait-elle ne pas le faire ? Bien sûr elle préférait oublier le côté mangemort, mais magie noire ou pas, elle faisait confiance à son cousin et à partir de là, elle faisait confiance à Ruth, marque ou pas.

Après plusieurs heures à essayer différentes tenues, elle s’était arrêtée sur une robe de sorcière simple mais pas basique et assez sophistiquée pour l’endroit dans lequel elle se rendait, verte et brodée de fils d’argent, un hommage à sa maison sans avoir besoin de mettre son uniforme de Poudlard. Elle lança une cape verte sur ses épaules et rejoignit le point de rendez-vous là où des agents de l’Intendance l’attendaient pour la faire transplaner jusqu’à Buckingham Palace avec d’autres élèves qui semblaient être dans la même position qu’Eileen, comme lorsqu’elle avait dû se rendre à sa commission de sang.
Lorsqu’elle arriva dans le bâtiment, des vérifications eurent lieu, elle s’y plia volontiers et poursuivit son chemin. Elle fut de nouveau éblouie par la beauté du lieu, travailler ici était une chance énorme. Elle ne s’attarda cependant pas, suivant l’agent très austère qui devait la conduire jusqu’au département des affaires moldues, d’ici elle se rendrait au bureau de la secrétaire qui la ferait patienter avant de l’introduire à la directrice.


« Bonjour mademoiselle Anderson, madame Alexïeva va vous recevoir, suivez-moi s’il-vous-plaît. »

Il était 14 heures, elle venait d’arriver et de se présenter à la secrétaire comme prévu, mais au lieu d’être dirigée vers une salle d’attente comme elle l’avait prévu suite à sa dernière visite à Buckingham Palace, elle fut directement conduite jusqu’au bureau de la directrice. Bien. Après avoir lissé parfaitement sa robe et réajusté son chignon et surtout après s’être fait annoncer elle pénétra dans le bureau de Ruth Alexïeva Witcher. Un sourire aimable plaqué sur les lèvres. Elle n’eut pas le temps de la saluer qu’elle dû s’asseoir dans un fauteuil en attendant qu’elle termine ce qu’elle faisait.
Elle fut ensuite invitée à se lever et pu finalement saluer la directrice avant de passer dans un salon. Elle prit place dans le fauteuil faisant face à celui de Ruth, vérifia que sa robe ne partait pas dans tous les sens et attrapa une tasse de thé lorsque la directrice le lui proposa, en but une gorgée et la reposa quand son interlocutrice reprit la parole.


« Eh bien mademoiselle Anderson, votre cousin me dit que vous êtes intéressée par mon département dans le cadre d’un stage. Je n’ai jamais eu de stagiaire, vous seriez donc une première. Dites-moi un peu ce qui vous a poussée à choisir le département des Affaires Moldues plutôt qu’un autre ? »

Elle avait déjà du réfléchir à cette question plus tôt lorsqu’elle essayait de convaincre sa mère, si bien qu’elle savait déjà à peu près quoi lui répondre.

« Je vous remercie de m’accueillir dans votre département madame Alexïeva. »

Choisir quel nom employé ne fut pas compliqué, si de base elle aurait plutôt penché par la solution logique qui était de l’appeler Witcher, elle avait préféré suivre les indications de la secrétaire qui lui avait indiqué que la directrice préférait continuer à être appelée par son nom de jeune fille. Ce n’était pas un choix illogique lorsqu’on y pensait. Elle enchaîna immédiatement sur la réponse qui intéressait Ruth.

« Suite aux conseils transmis par Monsieur le Ministre de la magie durant son interview, j’ai décidé d’effectuer un stage au gouvernement, votre département étant le choix qui me paraissait le plus logique » Même si elle aurait préféré celui l’environnement et des créatures magiques ce n’était tout simplement pas un choix stratégique, pas quand elle visait autre chose que son simple contentement. « J’admire le travail que vous accomplissez ici, donner une image positive de la magie aux moldus et de la population moldue aux sorciers et maintenir la paix entre les deux peuples me paraît être un travail indispensable depuis la levée du secret magique. De plus votre statut de seule femme au gouvernement en plus de l’inquisitrice Lestrange fait de vous une inspiration pour beaucoup de mes camarades ainsi que pour moi-même, c’est une chance que de pouvoir profiter du savoir d’une femme telle que vous madame Alexïeva. »

Oui ça l’était, ce n’était même pas qu’un rond de jambe superficiel, elle le pensait réellement. Et puis passer un certain temps dans ce département ne pouvait que lui être bénéfique, elle pourrait se retourner sur cette expérience, à la fin de la prochaine année scolaire lorsqu’il lui faudrait choisir un métier.


Dernière édition par Eileen A. Anderson le Jeu 5 Mar - 1:55, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Passer le flambeau à la jeunesse || Eileen Passer le flambeau à la jeunesse || Eileen EmptyMer 4 Mar - 16:47

Ça faisait un choc, la première fois qu'on s'apercevait qu'on ne faisait plus partie de la jeunesse. Ruth avait toujours été jeune, jeune d'esprit, jeune de corps. Il y a dix ans de ça, elle faisait partie de cette première jeunesse puriste éclatante. Elle avait connu le début de l'âge d'or, celui où le Purisme avait enfin gagné face au Bourbisme. C'était une expérience marquante pour la jeunesse, et quelque chose qu'on n’oubliait pas. À présent, à bientôt trente ans, elle n'était plus une adolescente ou même une jeune femme, mais bien une adulte à part entière. L'époque de l'insouciance était désormais révolue.

Ça la frappait d'autant plus lorsqu'elle voyait James. Les deux mangemorts se connaissaient depuis l'enfance, mais ils n'avaient commencé à être proches qu'à partir de leur année commune à Poudlard. Ensuite, ils étaient devenus inséparables, unis par une solide amitié en plus des liens familiaux. À présent, elle se rendait compte qu'ils reproduisaient le schéma que leurs familles respectives appliquaient depuis des siècles. Ils dirigeaient le monde à leur manière, leur monde en l'occurrence. Tels des Pater Familias, ils avaient le droit de vie ou de mort sur les membres de leur famille et n'hésitaient pas à s'en servir lorsqu'ils estimaient la démarche nécessaire.

Le mariage de James avec Vera était un parfait exemple de leur capacité à décider de la vie de leur famille sans tenir compte de leurs désirs personnels. Ils n'existaient que parce qu'ils le permettaient, de leur naissance à leur mort, leur existence était contrôlée par ces quelques personnes qui décidaient dans quel sens irait leur vie. Autrefois, Ruth avait fait partie de ceux pour qui l'ont décide. A force de travail, de persévérance, et au final un peu sans le vouloir, elle était devenue "ceux qui décidaient", et cette démarcation - en particulier dans le monde des sangs purs puristes - avait son importance.

Chez les sorciers, le passage à l'âge adulte se faisait dès leur dix-sept ans. Cérémonie très importante chez le jeune sorcier, elle restait pourtant uniquement symbolique puisqu'on savait depuis longtemps que l'âge ne détermine pas la maturité. Alors qu'est-ce qui prouve u indique vraiment ce passage à l'âge adulte ? Ruth aurait probablement répondu "les responsabilités". Un adulte prend des responsabilités et doit assumer - qu'il le veuille ou non - ses actes. Longtemps une jeune femme insouciante, ne s'intéressant qu'aux soirées, la mode, et son fiancé, la prétendue mort de Benjamin avait marqué un tournant pour elle. Mère très jeune et forcée de cacher l'existence de son enfant, elle était devenue adulte plus vite que prévu. À présent, c'était au tour de James. Le petit juge de campagne était monté très vite dans les échelons pour devenir un mangemort réputé, ministre de la Magie, et à présent, père de famille. Les choses changeaient et s'ils avaient pu s'illusionner un moment en pensant encore être des enfants, ses illusions avaient éclaté lors de la fin de guerre en Irlande. Leurs responsabilités étaient telles qu'on ne pouvait plus douter qu'ils soient devenus adultes.

S'ils avaient de la chance, ils vivraient très longtemps. Comme tous les sorciers, ils étaient dotés d'une longévité bien supérieure à celle des moldus. Ce nouvel indice de leur supériorité renforçait l'ironie de leurs moeurs et coutumes. Alors qu'ils pouvaient vivre deux fois la vie d'un moldu moyen s'ils n'étaient pas tués au combat ou par une maladie quelconque, leur jeunesse durait bien moins longtemps. Le monde sorcier restait un monde dur. Vivre caché pendant des siècles avaient fait d'eux des gens méfiants, parfois retords, très attaché à leur culture, et méfiant du monde extérieur.

À trente ans, on était donc plus jeune, mais adulte. Constat effrayant puisqu'à trente ans on a encore toute la vie devant soit. Et pourtant, il fallait embrasser l'âge adulte si pas avec entrain, au moins avec grâce et préparer la génération suivante. Cette génération, elle était devant elle. Ruth n'était pas le genre de femme qui désirait le pouvoir pour le garder éternellement. Elle ne serait pas arrogante tel un Menroth. La jeune femme savait que ce qu'ils faisaient, ils le faisaient pour eux, mais également pour les générations à venir. Cette nouvelle génération était devant elle, en la présence d'Eileen Anderson, la cousine de Tryan De SaintClair.

Il y avait une certaine ironie à la voir dans son bureau, ironie à laquelle Ruth état loin d'être insensible. La famille du français était ouvertement anti-magie noire, et quelque chose lui disait que la petite Eileen ne devait ressembler à son cousin sur ce point. Avec un peu de chance, elle avait même été élevée pour mépriser et détester les mages noirs. Tristement pour elle, on ne pouvait échapper à la magie noire, pas en Angleterre en tout cas. Si elle méprisait la magie noire autant que son cousin, on pouvait se demander ce qu'elle faisait ici ? Ruth en déduisait que c'était une fille intelligente. Quand on veut travailler au gouvernement, il faut composer avec les mangemorts, celle-ci allait donc apprendre à composer. Ce fut les réflexions qu'elle se fit en s'installant avec l'adolescente, mais elle ne lui en fit pas part. Pas tout de suite en tout cas. Si elle avait accepté de la recevoir, ça ne voulait pas dire qu'elle avait accepté de la prendre en stage pour autant.

Le département des affaires moldues était un département de haute sécurité. Les informations qui y transitaient étaient parfois sensibles, et surtout devait rester inconnu du grand public. Si une partie de ses collaborateurs n'étaient pas dans le secret, la plupart, comme chez Paravell, étaient sous serment inviolable.

Néanmoins, il n'était pas encore question de Serment Inviolable. Après tout, c'était juste le début de l'entrevue et Ruth commença par des questions basiques. Elle eut le plaisir de voir que l'adolescente était observatrice et qu'elle savait parler, ce n'était un bon point et elle lui fit savoir :

"Bien, vous faites attention à ce qui se passe autour de vous, c'est appréciable. C'est une bonne chose, sans quoi vous n'auriez pas pu savoir que je tenais à garder mon nom de jeune fille dans le cadre du travail."

Ainsi donc l'interview de James par Ariana avait porté ses fruits. Ruth eut un sourire amusé et se dit qu'elle ne manquerait pas d'en parler à sa cousine quand elle la verrait. Ariana, après une période de flottement était retombée sur ses pattes avec la grâce et l'agressivité qu'on lui connaissait. Jamais inactive, elle ne pouvait pas s'empêcher d'essayer d'arriver au sommet. C'était une jeune femme ambitieuse, et Ruth ne doutait pas que dans dix ans, on entendrait encore parler d'elle.

"Je vois", dit-elle en reposant sa tasse."L'interview du ministre était une bonne interview si elle vous a incité à venir."

Il y eut un moment de silence et elle reprit :

"Vous savez parler, et vous présentez bien. J'ai plusieurs exigences en ce qui concerne les gens qui travaillent sous mes ordres."

Il fallait noter la nuance chez Ruth. On ne travaillait pas avec elle, mais bien sous ses ordres. Même en politique, on n'outrepassait pas les mangemorts. Véritables dirigeants de l'état, on travaillait pour eux, et non avec eux.

"L'apparence est importante. Je sais qu'avec la fin du secret magique, la mode est parfois encline à suivre les tendances moldues, ça ne sera pas toléré. Il doit y avoir une nette séparation entre les sorciers et moldus, en particulier quand nous sommes en public. Mais avant de parler de ça, voyons voir à quel point vous tenez à ce stage."

Elle but de nouveau sans se presser avant de continuer :

"Mes proches collaborateurs sont tous sous serments inviolables, c'est le cas de beaucoup de départements dit "sensible" à l'Intendance. Certaines informations ne doivent pas fuiter. Je pourrais vous envoyer dans un de mes services annexes pour ce stage, mais puisque vous êtes la première, et que d'après vos dires, vous admirez mon travail, je vais vous garder avec moi, comme assistante. Ça requiert le secret le plus total. Si vous voulez travailler ici, il faudra donc prêter serment, tout ce qui se ferra ici ne sort pas de ce bureau."

Souvent Ruth se demandait si le commun des sorciers comprenait que l'Intendance asservissait les moldus et que son département n'était jamais qu'un centre de désinformation en apparence, qui se chargeait de trouver des mesures qui facilitaient la tâche aux autres départements. Constamment, ils jouaient double jeu. C'était quelque chose qu'Eileen découvrirait bientôt si elle acceptait le serment.

"Si vous êtes toujours intéressé, nous discuterons de votre planning et emploi du temps. Outre ça, je suis curieuse. Je n'ai pas demandé votre dossier, mais j'imagine que vous n'avez jamais eu un seul contact avec les moldus. Vous êtes consciente que travailler pour moi inclut leur rencontre. Vous pensez pouvoir gérer ça ? En général, dites-moi, que pensez-vous d'eux ?"
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Eileen A. Anderson
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MessageSujet: Re: Passer le flambeau à la jeunesse || Eileen Passer le flambeau à la jeunesse || Eileen EmptyJeu 5 Mar - 1:59

Avant de partir elle s’était demandé si le fait qu’elle passe un peu de temps avec une mangemort à l’Intendance n’irriterait pas certaines personnes de sa famille. Mais elle faisait partie d’une branche mineure et s’il y avait quelqu’un pour irriter toute la famille c’était plus Tryan qu’elle-même. Son cousin était plus habitué des frasques en tous genres et c’est lui qui avait été témoin au mariage de Ruth Alexïeva et Mike Witcher. Elle était certaine que ça avait autant fait couler d’encre chez les mangemorts que dans les familles Anderson et Sinclair, desquels ils descendaient tous les deux. Mais Eileen avait appris que Tryan ne se souciait pas tellement de ce genre de choses, il avait raison, tellement raison mais elle ne se voyait pas ignorer les commentaires de sa famille, surtout pas quand elle se rattachait tant à son père alors qu’il faisait tout sauf la soutenir ou même lui parler.

La seule personne qui pouvait encore la soutenir était Jeremias, elle ne lui serait jamais assez reconnaissante d’être entré dans sa vie. Elle avait l’impression que cette dernière avait maintenant un sens, plus concret, plus tangible que celui de rendre son père fier, elle pouvait se consacrer à une autre personne et ça lui faisait beaucoup de bien. Si du haut de ses seize ans elle voyait cette idylle durer toute la vie comme elle avait pu le lire dans les romans d’amour, on pouvait très certainement penser que ce serait peu probable. Que sa relation avec Jeremias dure longtemps ou pas, c’était certain qu’elle lui aurait beaucoup apporté, et la manière dont elle se finirait lui apporterait sans aucun doute encore plus.
Jeremias ne cessait de lui hanter l’esprit, surtout dans un endroit comme celui-ci, c’était étrange, mais elle ne s’était jamais sentie plus proche de lui depuis qu’elle avait repris Poudlard, se rapprocher des mages noirs lui donnait l’impression qu’elle était proche de lui, après tout, les Serpens étaient connus pour être de grands adeptes de la magie noire, même si elle savait très bien que Jeremias versait moins dans cet art que ses ancêtres.
C’était ironique quand on y pensait, elle, héritière d’une grande famille de mages blancs, lui, héritier d’une grande famille de mages noirs. Et ils s’étaient pourtant si bien trouvés, tellement que ça pourrait paraître suspect. Elle était persuadée que si la famille proche de Jeremias avait été encore en vie elle n’aurait jamais permis ce rapprochement. Eileen avait beau être de sang pur, riche et de bonne famille, elle était certaine qu’elle ne remplissait pas complètement les standards attendus pour être mariée à un Serpens. Ceci dit, si son père se souciait un peu plus d’elle et de ces histoires de magie il aurait probablement grincé des dents, sa mère se contentait de sourire et d’être contente pour elle, elle se fichait que Jeremias soit un Serpens, il était riche, de bonne famille, de sang pur et vraiment influent, famille de mages noirs ou pas, il était le gendre rêvé. Elle n’était pas sûre que ça ait plu à ses cousins un peu plus éloignés – s’ils étaient même au courant. Quoi que depuis qu’ils s’étaient publiquement affichés au mariage la nouvelle avait dû se propager un peu – mais elle aimait se dire qu’ils n’avaient aucun contrôle sur sa vie même si dans les faits c’était complètement faux. Ils avaient beau être des cousins éloignés, la famille chez les Sang purs était bien différemment gérée et construite que partout ailleurs. Elle se demandait ce que ça aurait été s’il elle avait été membre d’une branche plus importante de la famille, aurait-elle été plus fliquée encore ? Probablement. Elle ne se plaignait pas de son statut, moins influent que certains autres certes mais elle ne prétendait pas hériter d’un empire, elle n’était pas Ariana Bedan, elle vivrait très bien avec le château et les petites propriétés appartenant à ses parents. De plus elle avait toujours l’occasion, si l’envie lui prenait, de faire un mariage qui l’arrangeait au niveau matériel. En l’occurrence, si elle venait un jour à se marier avec Jeremias elle serait gagnante sur tous les fronts, c’était parfait, vraiment trop parfait. Mais elle ne le voyait pas, elle ne voulait pas le voir, elle était dans sa bulle et ça lui convenait, elle était même presque à y rester toute sa vie tant que rien ne venait la percer pour chambouler son équilibre.

Ruth lui retourna des compliments et Eileen les accepta d’un hochement de tête et d’un sourire, rien de bien extravagant, mais juste ce qu’il fallait. Elle mentionna ensuite la mode sorcière qui tendait à s’inspirer des moldus, Eileen pouvait l’imaginer sans mal, beaucoup de gens de sa génération s’habillaient avec des vêtements plus mixtes, si bien qu’on ne savait plus tellement s’ils étaient moldus ou sorciers. Depuis sa première entrevue avec Tryan, Eileen s’était débarrassée de tout ce qui pouvait faire moldue pour épurer sa garde-robe et revendiquer son statut à chaque instant de sa vie, jusque dans ses vêtements. Parce qu’il était temps qu’elle s’assume et qu’elle cesse de jouer à l’enfant si elle voulait avoir un jour la chance de maîtriser parfaitement sa magie. Faire un stage à l’Intendance était un autre moyen pour elle de se responsabiliser et de s’assumer, elle avait besoin de grands moments comme ça dans sa vie pour avoir l’impression d’aller quelque part. « Voyons voir à quel point vous tenez à ce stage. » Ça ne paraissait pas engageant du tout et c’était le genre de phrase qui vous donnait – et à raison – peur pour ce qui pourrait se passer par la suite.


« Mes proches collaborateurs sont tous sous serments inviolables, c'est le cas de beaucoup de départements dit "sensible" à l'Intendance. Certaines informations ne doivent pas fuiter. Je pourrais vous envoyer dans un de mes services annexes pour ce stage, mais puisque vous êtes la première, et que d'après vos dires, vous admirez mon travail, je vais vous garder avec moi, comme assistante. Ça requiert le secret le plus total. Si vous voulez travailler ici, il faudra donc prêter serment, tout ce qui se fera ici ne sort pas de ce bureau. Si vous êtes toujours intéressée, nous discuterons de votre planning et emploi du temps. Outre ça, je suis curieuse. Je n'ai pas demandé votre dossier, mais j'imagine que vous n'avez jamais eu un seul contact avec les moldus. Vous êtes consciente que travailler pour moi inclut leur rencontre. Vous pensez pouvoir gérer ça ? En général, dites-moi, que pensez-vous d'eux ? »

Assistante, serment inviolable. Ok. Jusque-là elle suivait, elle n’avait même aucun problème à prêter serment, bien au contraire et s’il fallait cela pour prouver sa loyauté à Madame Alexïeva eh bien soit, elle ne rechignerait pas. Elle avait par ailleurs acquiescé d’un mouvement de la tête pour montrer à Ruth qu’elle comprenait et qu’elle se plierait à tout.
Les moldus. Il fallait bien s’attendre à aborder tôt ou tard le sujet, après tout elle était au département des affaires moldues, c’était la logique même. Non elle n’avait jamais rencontré un seul moldu, comme la plupart des sorciers de son âge, de son sang et de son rang, elle n’avait fréquenté dans sa vie que des cercles sorciers et cela n’avait pas changé après que le secret magique ait été brisé. Idéalement, elle n’en aurait rencontré aucun durant toute sa vie, ou du moins pas côtoyé personnellement, si elle n’avait pas choisi d’effectuer un stage dans ce département. Mais le choix venait d’elle, elle l’assumait pleinement et accepterait donc de rencontrer des moldus si ça faisait partie de ce que l’on attendait d’elle. Elle effectuait toujours ce que l’on attendait d’elle, c’était du bon sens élémentaire. Si elle ne portait pas les moldus dans son cœur elle n’avait pas non plus envie de trancher la tête de tous ceux qu’elle pourrait croiser dans le futur. Décidant d’être parfaitement franche – il ne lui servirait à rien de cacher quoi que ce soit ici, tout finissait par se savoir – elle répondit plutôt rapidement.


« Je n’ai, en effet, jamais eu de réels contacts avec des moldus auparavant mais je suis parfaitement disposée à en avoir si cela fait partie de mes attributions. » Une pause. Elle réorganisa ses idées et continua. « Les moldus sont par définition inférieurs aux sorciers, c’est un fait indiscutable, je ne peux prétendre les apprécier étant donné qu’ils ont participé à souiller le sang de nombres de familles tout au long des années. Je pense cependant qu’il ne faut pas les sous-estimer, ni eux ni leur culture, qui est unique et qui leur est propre. Sans doute avons-nous des choses à apprendre d’eux mais je ne souhaiterais pas trop m’avancer, je ne pense pas avoir le savoir nécessaire pour le faire. »

Eileen l’avait toujours joué safe avec sa tendance à laisser les pros et les spécialistes gérer leurs trucs, si elle avançait des choses, elle essayait toujours de ne pas trop se mouiller. Elle ne voulait pas certifier des choses qu’elle ne pouvait pas étayer avec des arguments car elle manquait de connaissances dans le domaine. Mais il lui semblait avoir répondu à la question de son interlocutrice, plutôt honnêtement même. Elle n’avait jamais été aussi honnête que depuis qu’elle avait passé les portes du palais de Buckingham, elle s’étonnait elle-même.
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MessageSujet: Re: Passer le flambeau à la jeunesse || Eileen Passer le flambeau à la jeunesse || Eileen EmptyLun 9 Mar - 11:50

Est-ce que les gens la définissaient comme une femme patiente ? Dans sa vie privée, elle était connue pour son mauvais caractère, son manque de patience, et sa capacité à avoir toujours raison, en particulier quand elle était en tort. Rien d'anormal. Dans le cadre du travail, les gens évitaient généralement de mettre sa patience à bout. Comme tous les mangemorts, elle était vue - à raison ou à tord - comme une femme redoutable qu'on ne poussait pas à bout sans raison valable. Et il n'y avait jamais de raison valable de pousser un mangemort à bout. En règle générale, les seuls à oser le faire étaient la résistance, et tout le monde savait comment leurs insurrections s'étaient terminées. Dans le sang, la douleur et les pleurs pour ceux qui avaient encore leurs yeux pour pleurer.

Elle n'était pas arrogante au point de vouloir garder le pouvoir pour elle-même, elle savait qu'il fallait former la jeunesse, et elle voulait faire partie de ceux qui initieraient ce modelage de la jeunesse. Néanmoins, aurait-elle la patience de le faire elle-même. Parfois les moldus, tel des enfants capricieux lui tapaient sur le système. Elle les côtoyait au quotidien. Peu de gens enviaient sa position, à raison. Quel sorcier sain d'esprit choisirait volontairement la compagnie de moldu au jour le jour ? Dans son département, il fallait donc des hommes et femmes irréprochables. Outre le besoin absolu du secret en ce qui concernait les réelles activités, et le vrai but de son département, elle devait être sûre et certaine que ses employés n'étaient pas corruptibles.

Chez elle comme chez ses collègues, ses employés passaient des tests sévères avant de pouvoir travailler pour elle. Ruth ne pouvait pas se permettre d'avoir un fruit pouvant pourrir le reste de la corbeille. Si le serment inviolable lui garantissait le silence, il lui fallait également que ses employés soient incorruptibles. En particulier ceux chargés de l'accompagner et de rencontrer les moldus.

En étant honnête, on pouvait affirmer que physiquement, la différence était presque nulle. Les sorciers restaient en bonne santé, et d'apparence plus jeune plus longtemps, mais a priori, ce n'était pas à son physique que l'on pouvait distinguer un sorcier d'un moldu. Cette proximité physique était particulièrement dangereuse, parce que propice à incité à l'identification.

Divers romans jeunesse durant les années bourbistes parlaient des aventures d'un jeune sorcier ayant perdu sa baguette et perdu dans le monde moldu. Du nom de Martin, le sorcier recevait l'aide de ses amis moldus pour s'adapter à leur société, et apprenait à vivre comme un moldu. Jugés extrêmement dangereux, ces romans avaient été interdits dès l'arrivée des puristes au pouvoir.

Aujourd'hui, on travaillait à refaire ce genre de récit en insistant sur le côté supérieur du sorcier et l'incompatibilité des deux mondes. Sur le même modèle existait donc l'histoire de Lucille, une moldue dont les parents se font tués lors d'un attentat bourbiste pendant un évènement sorcier. Un couple sorcier ne pouvant pas avoir d'enfants, décide de la recueillir malgré les protestations. À raison, leur entourage s'inquiète pour cette enfant qui ne saura pas s'adapter au monde magique. Subtilement, l'histoire montre aux enfants que malgré la bonne volonté des sorciers, la pauvre Lucille aura toujours du retard et sera toujours en arrière puisqu'elle ne possède pas de magie. Gênée et complexée, elle n'arrive pas à s'intégrer dans la société, et ses relations avec sa nouvelle famille adoptive se détériorent malgré leur désir commun de bien faire. Finalement, Lucille, raisonnable, et consciente de son incapacité à vivre chez des sorciers demande à revenir vivre dans le monde moldu. Heureuse de la chance que le couple sorcier à tenté de lui donner, elle jure de devenir une bonne puriste et de travailler à l'éradication des bourbistes.

Dernier roman à succès, il avait fait pleurer dans les chaumières. Plein de bons sentiments, il servait à convaincre les enfants que malgré la meilleure volonté du monde, sorciers comme moldus, n'étaient pas fait pour vivre ensemble. En collaboration avec le département de l'Éducation et du Peuple, ils réformaient la littérature sorcière. De son côté, son département s'attaquait à la littérature moldue. Le travail était plus compliqué, et ce devait d'être plus subtil.

En regardant Eileen, Ruth se dit que son arrivée n'était peut-être pas aussi problématique qu'elle l'avait pensé. Peu habituée à avoir quelqu'un dans ses pattes. La nièce de Tryan avait l'air d'être une sang pur classique. Bien élevée, jolie, sachant rester à sa place, elle avait également l'air très sage. Peut-être trop au goût de la directrice du département des affaires moldues qui avait toujours apprécié les adolescents avec du bagout à l'image de ses cousins. Néanmoins, elle avait l'air de savoir ce qu'elle voulait. Choisir le département des affaires moldues restait audacieux et peut-être s'avérait-elle utile. S'occuper des adultes était souvent plus facile que des adolescents. Avec son innocence, et son regard jeune, Eileen pourrait éventuellement apporter un point de vue neuf à leur travail. Après tout, tout avis est bon à prendre.

Le serment inviolable n'avait pas l'air de lui poser de problème. Tant mieux, si elle voulait travailler ici, elle n'avait pas le choix, même la cousine de De SaintClair devait se plier aux règles.

En ce qui concernait les moldus, comme Ruth s'y attendait. Elle avait des opinions tranchées sur la question. Tout en elle respirait la bonne puriste et la jeune mariée pensât que sa réserve allait vite devoir s'effacer si elle voulait la suivre. La réserve s'apparente à de l'arrogance et de la suffisance. Or si Ruth pouvait se permettre de l'être quand la situation le demandait, ce n'était pas le cas d'Eileen. Énigmatique, Ruth répondit toujours souriante aux propos de sa nouvelle stagiaire :

"Peut-être que nous pouvons apprendre quelque chose d'eux, peut-être que non. L'important n'est pas tant ce qu'on apprend que la façon dont on utilise le savoir que l'on acquiert."


Plus formelle, elle continua :

"Je pense que nous allons bien nous entendre. Vous signerez votre convention de stage auprès de ma secrétaire en partant. Nous procéderons aux serments inviolables en présence d'un tiers lors de votre premier jour de stage."

Elle se leva, invitant son invité à faire de même:

"Avant que vous ne partiez, j'ai une question probablement un peu hors contexte, mais je suis sûr que vous ne m'en voudrez pas."

Comme si elle avait le choix.

"Votre famille, ce n'est un secret pour personne, n'est pas familière avec la magie noire et ne l'apprécie pas dans la plupart des cas. Comment appréhendez-vous le fait de travailler avec une mage noire ? Ne faites pas la langue de bois, j'apprécie la franchise plus que les ronds de jambe. J'ai rarement du temps à perdre avec ça."

Ruth où la franchise légendaire des Mulciber. Elle aimait taper là où ça faisait mal, et elle avait en horreur les réponses en demi-teinte. Autant qu'Eileen sâche directement dans quoi elle mettait les pieds, et avec qui elle allait travailler. De toute façon, Tryan n'était pas moins franc qu'elle, et il y mettait encore moins les formes qu'elle. Avec une certaine indifférence, elle songea qu'elle devait avoir l'habitude. Si la spécialité de Ruth était les posologies, elle n'en était pas moins une mage noire redoutable avide d'apprendre et d'étendre ses connaissances. Pour une adolescente qui venait d'une famille si farouchement opposée à la magie noire venir travailler sous ses ordres devait être un pas difficile à franchir.

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MessageSujet: Re: Passer le flambeau à la jeunesse || Eileen Passer le flambeau à la jeunesse || Eileen EmptyJeu 26 Mar - 0:36

Plus Eileen pensait à ce qu’elle était en train de faire, plus elle était certaine qu’elle prenait la bonne décision. Elle aurait pu avoir peur des réactions dans sa famille, des répercussions auprès d’autres mais concrètement elle s’en souciait peu. Cela l’étonnait, elle qui avait tendance à un peu trop se soucier de l’image qu’elle pouvait renvoyer et de ce que les gens pouvaient penser d’elle. Si elle ne comptait pas abandonner son image de petite fille sage, ses bonnes manières et sa mise en pli parfaite, elle avait décidé que s’il fallait qu’elle fraternise avec les mangemorts pour avancer elle le ferait, vouloir faire autrement dans un tel régime serait de la folie et Eileen n’était absolument pas folle, elle avait même plutôt la tête sur les épaules et toute pragmatique qu’elle était, elle avait décidé de laisser de côté le fait que Ruth était une fervente adepte de magie noire. Tant qu’elle ne lui mettait pas sa marque sous le nez toutes les trois secondes ça devrait aller.
Pour l’instant tout se déroulait parfaitement bien, les deux sorcières étaient correctes et polies, comme elles avaient toujours appris à l’être et Eileen ne trouvait à se plaindre ce qui était, en fin de compte, un plutôt bon signe.

Puis plus rapidement qu’elle ne l’imagina, Ruth enchaîna sur ce qui semblait être la conclusion de leur entretien puisqu’elle se leva. Eileen fit donc de même en écoutant ce que Ruth avait à lui dire pour terminer.


« Je pense que nous allons bien nous entendre. Vous signerez votre convention de stage auprès de ma secrétaire en partant. Nous procéderons aux serments inviolables en présence d'un tiers lors de votre premier jour de stage. Avant que vous ne partiez, j'ai une question probablement un peu hors contexte, mais je suis sûr que vous ne m'en voudrez pas. »

Elle hocha la tête en lui offrant un sourire qui voulait dire « Non bien sûr, je vous en prie » mais intérieurement elle avait juste envie de courir sans demander son reste, elle s’attendait au pire. Elle repensait à sa conversation avec feu Mary Kane dans les toilettes des filles, lorsqu’elle lui avait posé certaines questions embarrassantes elle avait pu s’en sortir à peu près parce que cette dernière était en bien mauvaise position pour faire quoi que ce soit mais devant un mangemort, ce n’était pas la même histoire. Il lui restait simplement à espérer que ça ne soit pas trop grave et qu’elle ne se compromette pas toute seule même si la jeune femme avait l’air d’être relativement tolérante si elle côtoyait Tryan sans en avoir l’obligation formelle.

« Votre famille, ce n'est un secret pour personne, n'est pas familière avec la magie noire et ne l'apprécie pas dans la plupart des cas. Comment appréhendez-vous le fait de travailler avec une mage noire ? Ne faites pas la langue de bois, j'apprécie la franchise plus que les ronds de jambe. J'ai rarement du temps à perdre avec ça. »

Évidemment. Comment avait-elle pu essayer de croire que le sujet ne débarquerait pas ? Elle pouvait vraiment être incroyablement naïve ou tout simplement trop pleine d’espoir. Ça lui apprendrait à se montrer optimiste. Enfin ce n’était pas non plus la pire question qui aurait pu résulter d’un entretien comme celui-ci et Eileen avait l’impression qu’elle pourrait s’en sortir même en disant la pure vérité, puisque c’était ce que Ruth voulait. D’ailleurs elle notait dans sa tête le conseil : moins de ronds-de-jambes. Il était utile de savoir pour qui l’ont travaillait et surtout comment il fallait se conduire en leur présence. Le pragmatisme. Elle lui rappela Tryan, qui s’était tué à essayer de lui expliquer certaines choses la dernière fois qu’ils s’étaient vus et si elle avait été plus que décontenancée, elle pensait avoir saisi ce qu’il voulait d’elle. Ruth avait un peu cette même manière de fonctionner, seule changeait le type de magie qu’ils utilisaient et où allaient leurs allégeances.
N’attendant pas trop longtemps, pour ne pas donner l’impression qu’elle avait réfléchi des heures à cette question elle enchaîna.


« Je ne suis pas enchantée par cette perspective si c’est ce que vous voulez savoir, parce que j’ai en effet des problèmes avec la magie noire, comme le reste de ma famille. Mais je serais réellement gênée seulement si la première chose que je voyais en vous était la mage noire ce qui n’est pas le cas, je suis ici pour la directrice de département que vous êtes et je saurai m’accommoder du reste. »

L’ambition et le purisme avant le reste, elle n’était pas Serpentard pour rien. Son premier ennemi, bien avant la magie noire, était la Résistance et l’impureté, elle avait dû longuement réfléchir à la question et en était arrivée à la conclusion qu’elle préférait s’associer à des mages noires pour détruire le bourbisme plutôt que le contraire.
La directrice du département des affaires moldues clôt ensuite définitivement l’entretien pour aujourd’hui et après l’avoir saluée, Eileen passa la porte du bureau pou se retrouver en face de la secrétaire qui lui fit un grand sourire. Elle était extrêmement avenante ce qui n’était pas pour déplaire à la Serpentard. La secrétaire s’approcha d’elle avant d’entamer la conversation.


« Bien mademoiselle Anderson, j’espère que tout s’est bien passé. Je peux voir sur le planning de Madame Alexïeva que votre premier jour de stage sera lundi prochain, même heure. »

Eileen hocha la tête, nota la date dans sa tête, salua la secrétaire et retourna dans le hall où elle retrouva le même groupe d’élèves avec lequel elle était arrivée et les gardes chargés de les escorter pour le retour.

Dès qu’elle fut de retour à Poudlard elle envoya un hibou à sa mère pour lui raconter sans trop de détails ce qu’il s’était passée et se rendit dans sa salle commune pour vaquer tranquillement à ses occupations.

*****

Si la première rencontre entre Eileen et Ruth avait eu lieu un samedi, le stage ne débutait officiellement que le lundi, en même temps que commençait la nouvelle semaine. Cette histoire de stage étant prise très au sérieux par le gouvernement, les élèves y participant avaient eu le droit à des aménagements pour avoir plus de temps à passer au Ministère ou à l’Intendance. C’est ainsi qu’alors que ses camarades se rendaient en cours de divination, Eileen se retrouva dehors, au même endroit que samedi dernier à la même heure. Cependant elle n’exultait pas, elle savait qu’elle devrait rattraper tous ces cours plus tard, la direction ne les laisserait pas mettre en danger leur scolarité pour des stages au Ministère.
Elle fut de nouveau escortée jusqu’à l’étage du département des affaires moldues et se présenta de nouveau devant la secrétaire qui la salua et l’introduisit à Ruth. Les choses sérieuses commençaient enfin et quelque part, Eileen avait vraiment hâte de voir comment les choses allaient se dérouler.


« Bonjour madame Alexïeva. »

Elle resta debout, attendant une quelconque indication de la part de Ruth, elle jeta quelques regards furtifs tout autour de la pièce en pendant qu’elle attendait. Si elle avait plutôt envie de s’asseoir, elle ne le ferait pas parce qu’elle estimait qu’elle n’avait pas à en prendre l’initiative et surtout elle imaginait que Ruth devait avoir des journées chargées et qu’elle ne se retrouverait pas à patienter bien longtemps dans ce bureau.


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MessageSujet: Re: Passer le flambeau à la jeunesse || Eileen Passer le flambeau à la jeunesse || Eileen EmptyMar 7 Avr - 21:48

Dans les organes officiels de l'état, on peut diviser les gens en deux catégories distinctes. Ceux qui sont là pour travailler, apporter quelque chose à l'État, et ceux qui aiment déléguer et simplement observer les choses se faire du haut de leur petite chaise confortable de bureau. Bien entendu, les choses étaient plus nuancées que ça dans la réalité, mais ces deux tendances se retrouvaient dans tous les organes officiels de l'état. Parmi les hauts placés, on retrouvait souvent des travailleurs forcenés. Ça n'avait pas toujours été le cas. Du temps du Merlinisme, Fudge et sa clique d'incompétents avaient occupé pendant de nombreuses années des postes hauts placés tout en laissant l'État, et la sorcellerie se désagréger. Le Seigneur des Ténèbres ne tolérait pas de telles choses de la part de ses serviteurs. Non seulement il attendait d'eux une obéissance sans faille, mais également un travail impeccable. Les serviteurs mis au pouvoir par le Seigneur des Ténèbres étaient choisis sur le principe de la méritocratie. Leur nom de famille, leur fortune, rien de tout ça ne comptait. C'était leur dévotion, leur habilité au combat, leurs prouesses pour le purisme ainsi que leur habilité personnelle qui permettaient aux mangemorts d'évoluer autour de la table de Little Hangleton.

C'était ce qui avait permis à quelqu'un comme Ruth, alors seulement âgée de 28 ans, de prendre la tête d'un de plus grands départements de la nouvelle Intendance. A bientôt 30 ans, elle continuait de faire des jaloux de par sa position, mais on ne pouvait pas dire qu'elle ne la méritait pas. Habituée à donner le meilleur d'elle-même, elle travaillait sans relâche, imposant le même rythme à son équipe. Si elle donnait le meilleur d'elle-même, elle en attendait de même des autres. Ils étaient là pour la soutenir, et non pas pour l'handicaper. Peu habituée à déléguer ce qu'elle estimait pouvoir faire elle-même, elle n'avait jamais pris de stagiaires. Ça lui avait toujours semblé être un poids dont elle pouvait se passer. Ce n'était pas comme un apprenti en potion du temps où elle était maître des potions de l'Intendance. Les jeunes qu'on lui mettait dans les pattes avaient quelques années d'études derrière eux et savaient plus ou moins quoi faire. Ici, son département était une nouveauté, et au final, elle avait du tout inventé. Peu importe la personne qu'elle prendrait avec elle, il faudrait qu'elle la forme. L'idée l'avait gêné de prime abord, mais elle n'avait pas voulu refuser la faveur à De SaintClair, sans compter qu'elle avait songé après coup, avec un certain plaisir pervers, qu'Eileen Anderson était comme une pierre brute, elle pouvait la tailler comme elle l'entendait.

Elle avait congédié l'adolescente en s'émerveillant de son audace. Ainsi donc, elle s'accommoderait d'avoir affaire à des mages noirs ? Ça avait fait rire Ruth à gorge déployée une fois que l'adolescente était partie. Qu'elle s'en accommode donc, ce n'était pas comme si elle avait le choix. Une fois partie, elle n'avait plus pensé à elle.

Comme toujours, la directrice du département des affaires moldues était très occupée, quelques semaines auparavant, les résistants avaient choisi d'attaquer Glasgow. Il avait fallu une journée entière et une partie de la nuit aux mangemorts pour repousser les résistants et reprendre la ville. Ça avait été un bain de sang, et Ruth s'était particulièrement illustrée lors de cet évènement. Deux jours plus tard, une réunion avait lieu à Little Hangleton et le Lord leur avait part de ses plans.

À son retour de la réunion, Ruth avait croisé la secrétaire de l'Intendant qui avait dû la louper de quelques minutes. Celle-ci l'attendait depuis des heures, discutant avec sa propre secrétaire, pour lui remettre un message. L'Intendant, lui apprit-elle, avait insisté pour qu'elle reçoive la missive en main propre. Ruth la remercia comme il convenait de le faire, et lui proposa de prendre un rafraîchissement pendant qu'elle écrivait un mot bref à l'Intendant.

Suite à quoi, elle s'était mariée, et c'était à son mariage qu'elle avait rencontré la petite Anderson pour la première fois. La copine de Jeremias. Ruth avait du mal à la considérer comme telle, l'héritier des Serpens n'avait jamais été un homme à se contenter d'une femme à la fois. Sans compter que la cousine de Tryan était encore très jeune, et Ruth se demandait si elle arriverait à le faire rester dans les rangs. Néanmoins, tout ça n'entrait pas en compte dans le cadre du travail, Eileen pouvait bien sortir avec qui elle voulait, c'était le cadet des soucis de Ruth.

Ce fut sa secrétaire qui lui rappela l'arrivée de l'adolescente un jour avant la date prévue. Susceptible, parce qu'enceinte, même si l'évènement n'était pas annoncé au public, ni même à son mari, elle entra dans une rage noire peu commune, reprochant à sa secrétaire de ne pas lui avoir rappelé son arrivée plus tôt. Sa colère fut de courte durée, et sachant qu'il était rare que sa patronne entre dans des colères pareilles, sa secrétaire jugea plus sage de faire comme si rien ne s'était passé.

Le lendemain, quand elle accueillit Eileen, tout semblait être rentré dans l'ordre.

"Mademoiselle Anderson, nous vous attendions. Déposer votre cape, on s'en occupera plus tard. Venez suivez moi, Madame Alexïeva vous attends."

Sans attendre, Clopton sortit de son bureau, longeant repartant dans le grand hall, elle se rendit aux départements de la sécurité intérieure où un expert en serment inviolable et sa directrice les attendait. Saluant quelques collègues, elle continuera tout de même à naviguer d’un pas sur dans les couloirs de l’Intendance, Eileen sur ses talons. Quand elles furent arrivées à destination, Clopton se fit annoncer et on conduisit les deux femmes dans une pièce dédiée aux Serments Inviolable. La directrice n’était pas encore et on leur fit savoir qu’elle était en entretient avec le directeur de la sécurité intérieure et arriverait sous peu. Quelques minutes plus tard, elle pénétrait dans la pièce sans s’excuser pour son retard. Après tout, elle faisait partie de ces gens qui étaient toujours à l’heure, c’était les autres qui étaient en avance ou en retard selon son humeur.

« Eh bien Eileen, c’est un plaisir de vous revoir. Vous pouvez disposer Clopton, je suis sûre que vous avez plus intéressant à faire que de regarder un enième Serment. Monsieur Tremans, nous pouvons commencer si vous êtes prêt. »

Regardant l’adolescente, David Tremans, un Enchaîneur d’une cinquantaine d’année à la bedaine imposante et l’air peu avenant lui dit :

« Bien mademoiselle, si vous voulez bien enlacer l’avant bras de madame la directrice. Madame si vous voulez bien faire de même. »

Sans hésitation, la main de Ruth entoura fermement le poignet d’Eileen avec une poigne qu’on ne lui soupçonnait pas. Un sourire un peu inquiétant apparut sur son visage tandis que l’Enchaîneur lui expliquait la marche à suivre :

« Bien, maintenant madame la directrice va vous dire ce qu’elle attend de vous, et ce serment déterminera dans quelle mesure vous êtes liées à elle. A chaque fois qu’elle vous posera une question, vous êtes priée de répondre par « Je m’engage ». Ne vous inquiétez pas, ce n’est que la routine. Madame je vous en prie. »

Ruth hocha discrètement, accordant un sourire aimable à l’Enchaîneur. Elle se tourna de nouveau vers Eileen, et cette fois, elle ne souriait plus :

« T’engages-tu Eileen Anderson, à servir le purisme au mieux de tes capacités ? T’engages-tu à ne rien raconter de ce qui se passera ou de ce que tu verras dans le cadre de son stage ? T’engages-tu à ne pas trahir le Seigneur des Ténèbres et ses serviteurs ? »

Voilà qui n’aurait pas plu à Tryan, mais il était trop tard pour reculer sans avoir l’air suspect. Sans un sourire, le Serment se finit et Ruth déclara :

« Eh bien, tu vois, ce n’était qu’une formalité. Suis-moi, nous allons rejoindre mon département, j’ai demandé à Clopton qu’elle t’installe un bureau à côté d’elle. Elle est ma plus proche collaboratrice même si elle porte le nom de secrétaire et en droit au même respect que moi-même si elle est sang mêlée. Elle pourra répondre aux questions de moindre importance que tu pourrais avoir. »

Arrivée dans son département, elle désigna un bureau aménagé spécialement à son intention.

« Tu pourras travailler ici. N’hésite pas à demander si tu as besoin de quelque chose. Nous accordons une heure de table à tout le personnel. Tu peux aller manger avec les autres départements, sortir ou simplement manger avec le notre. Je suis généralement en rendez-vous, et il est possible que tu doives parfois m’accompagner, mais ce n’est pas systématique, je reste parfois au bureau. Viens dans un mon bureau un moment, nous allons discuter de ta première mission. Clopton, tu nous apporteras du thé et quelque chose à grignoter s’il te plaît. »

Elle s’installa comme la première fois dans son petit salon privé, l’adolescente en face d’elle et une fois que sa secrétaire eut apporté de quoi se restaurer, elle fit signe à Eileen de se servir tandis qu’elle grignotait un biscuit :

« J’ai deux questions pour toi. Que sais-tu à propos du fonctionnement de ce département, et que sais-tu à propos du président moldu français. »

A priori, les deux questions n’avaient aucun rapport, mais chaque chose en son temps.

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