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POUDNOIR
Cher (e) Sorcier (e),
Tu viens de débarquer dans un monde de la Magie subissant la dictature cruelle et sanglante de Lord Voldemort !
Un Monde où tout n'est que pouvoir, les faibles ne survivent pas ou suivent péniblement les forts.

Poudnoir est un forum qui se veut le plus réaliste possible ainsi la violence des combats et l'atmosphère de cette dictature est retransmise le mieux possible.
Auras tu le courage de nous rejoindre ?
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In Memoriam [RP Solo]

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Hermione Granger Origins
Date de naissance du joueur : 19/09/1987
Âge du joueur : 36
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MessageSujet: In Memoriam [RP Solo] In Memoriam [RP Solo] EmptyLun 9 Mar - 0:23

"Créer, c'est se souvenir : cette proposition concerne l'acteur plus que tout autre créateur. La mémoire est au coeur de son art. Elle est son instrument et sa matière première." - Daniel Besnehard

"Il existe une part de lumière et d'ombre en chacun de nous. L'important, c'est celle que l'on choisi de montrer dans nos actes. C'est ce que l'on est vraiment..." Une phrase prononcée par un homme condamné injustement à la perpétuité pour un assassinat et une complicité de meurtres, qui s'était évadé d'Azkaban après treize années, qui avait choisi d'assumer son rôle de parrain jusqu'à la mort, qui avait fait le choix de mourir pour ses amis, pour Harry, pour les êtres qu'il aimait, pour des valeurs auxquelles il croyait, en restant fidèle à ses engagements, avec honneur, fidélité et bravoure. Cet homme avait fait le choix de venger leur mort, de commettre un assassinat prémédité de longue date, car il y voyait là une forme de justice, une vengeance personnelle, qui se serait avérée une énorme erreur s'il l'avait mise à exécution. C'était ce qui se serait produit sans l'intervention de Harry qui avait eu raison de dire que ses amis n'auraient pas voulu le voir devenir un criminel, qu'il existait d'autres solutions, que tant que Peter Petigrew serait en vie, il lui serait possible de laver son honneur et de reprendre une vie la plus normale possible en compagnie de son filleul.

On avait beaucoup dénigré mon meilleur-ami sans savoir ce que cela faisait de vivre dans une famille qui vous obligeait à dormir dans un placard, à être exploiter comme un elfe de maison, à manger les restes des repas, à nier jusqu'à vos sentiments et votre existence. La vie de mon meilleur-ami avait été très dure, et pourtant il n'étais pas tombé dans la délinquance et n'était pas devenu un criminel ou un meurtrier. Il n'avait pas demandé à voir ses parents être assassinés pour obtenir cette célébrité, il n'avait jamais demandé aux autres de se sacrifier pour lui dans tous les sens du terme, il ne s'était pas imaginé dans la peau d'un héros, il n'avait jamais voulu être sous les feux des projecteurs. J'avais toujours été là pour contenir son ego, pour lui rappeler le plus important, pour agir comme une mère-poule en l'absence de Madame Weasley, comme la grande soeur qu'il n'avait jamais eu, pour être la voix de sa conscience, pour résorber son tempérament impulsif, sa propension à foncer tête-baissée, sans réfléchir. Il n'avait jamais demandé la pitié ni l'apitoiement, mais heureusement, il avait pu compter sur des amis fidèles et sincères, sur des alliés au sein de l'Armée de Dumbledore et de l'Ordre du Phénix.

Venger la mort de ses parents et de Sirius avaient sans doute été l'un de ses objectifs. Il lui avait fallu du temps pour endosser son rôle de leader, pour comprendre qu'il n'avait pas le choix, qu'il n'était qu'un maillon de la chaîne, comme moi, certes important, m ais sacrifiable. J'avais fini par le comprendre à cause de sa cicatrice, de l'inscription sur le vif d'Or. Il avait inspiré les gens malgré lui à cause du symbole qu'il représentait, mais d'autres avaient pris le relais : Neville, Kingsley, Minerva, Molly, moi-même et Ron. A l'époque, le retour de Harry ou la mort de Jedusor aurait disloqué l'armée des ténèbres et fait vaciller la présence des mangemorts. Tuer Harry avait fait surgir d'autres leaders pour ressouder les rangs et tenir tête à l'ennemi, même si cela impliquait de lutter jusqu'au dernier. Bien entendu, détruire Jedusor était possible, mais dorénavant quelque-chose me disait que cela ne suffirait pas à faire écrouler l'Intendance ; juste à le rendre plus instable. Chaque victoire ou défaite se paierait au prix fort, mais j'espérais apporter ma contribution pour réduire les pertes en portant d'autres coups sévères à ce régime de terreur, avec ceux qui accepteraient de nous aider. Qu'importe si les choses auraient du prendre une autre tournure. Les horcruxes étaient tous détruits, bien que le plan de Dumbledore ne s'était pas déroulé tout à fait comme prévu, à notre grand malheur à tous.

Sauf qu'avec des si et des mais, des hypothèses sur un avenir qui, de toute façon, aurait été impossible à prévoir avec certitude, il ne servait plus à rien de s'interroger là-dessus. A l'heure du choix, chacun était libre. Si Remus et Tonks n'avaient pas bravé le destin en faisant un enfant, comme James et Lily Potter, peut être le pauvre Teddy n'aurait pas eu à en payer le prix, même s'il comprendrait un jour pourquoi ses parents s'étaient aimés, avaient décidé de faire un enfant avant de le mettre à l'abri pour aller se battre. Si j'avais abandonné Harry dans cette tente ce soir-là par égoïsme, alors que Ron se trouvait sous l'emprise du médaillon de Serpentard, si j'avais craqué lors de l'interrogatoire avec Bellatrix par faiblesse ou lâcheté, il serait mort plus tôt, Jedusor disposerait encore de trois horcruxes et rien de tout ce nous aurions endurés n'aurait servit à rien. Les exemples ne manquaient pas et l'on ne pouvait raisonnablement pas juger quelqu'un qui avait suivi son instinct, ses valeurs pour faire ce qu'il estimait justifié, pour agir différemment des mangemorts qui ne manifestaient pas autant de scrupules, puisque pour eux la fin justifiait toujours les moyens. Parfois, il le fallait, mais pas systématiquement, car il en allait de notre crédibilité sur le plan moral et de notre résistance à l'égard de la tyrannie et de l'oppression, parce qu'il fallait en assumer les conséquences sur notre conscience, en évitant d'user des mêmes armes.

A quoi ressemblait le Mal ? Pourrait-on le définir comme le simple fait de causer du tort à autrui, d'attenter à sa liberté, à sa dignité, à son intégrité physique et psychologique ? La colère menant à la haine, la haine menant à la souffrance, la souffrance menant à la vengeance, la vengeance conduisant à l'irréparable, au déferlement d'une violence démesurée ? Personne n'y était réellement immunisé, mais étais-ce aussi simple ? Après tout, nos choix, notre capacité de résistance, notre sagesse, l'aide de nos amis pouvaient nous éviter de commettre des erreurs, de faire le pire des mauvais choix, mais encore fallait-il se montrer mature et responsable, ne pas laisser nos vices prendre le dessus sur notre capacité à agir de manière raisonnée, en sachant écouter la voix de la raison, non les murmures de la folie. Or, si Severus Rogue, le malchanceux, c'était laissé séduire par les forces du Mal, par son attrait et sa facilité, Harry ne s'y était pas laissé prendre, alors que Jedusor lui-même avait essayé de le corrompre à plusieurs reprises, en tentant d'instiller dans son esprit qu'ils n'étaient guère différents. Il s'agissait là d'un détail important et intéressant, la marque d'une grande ignorance, notamment à l'égard de l'Amour qu'il méprisait, mais qui était l'une des forces les plus puissantes de notre univers.

"Ce ne sont pas nos ressemblances qui comptent. Ce sont nos différences." Car il était bien évident que lorsque l'on s'évertuait à choisir le chemin de la facilité, en cédant à des pulsions qui ne feraient qu'obscurcir notre jugement, on ne pouvait que devenir un agent du Mal, avec peu de chance d'en ressortir indemne, à moins d'en être sorti à temps. Être lâche, faible, influençable, corrompu, médiocre, immature, névropathe ou psychotique, cela ne suffisait pas à expliquer l'origine du Mal. Cette bête tapis dans l'ombre était issue de pulsions primitives, de l'animal qui avait su s'élever au-dessus de sa condition afin de bâtir une société, de développer sa pensée, son art, en créant le nécessaire à sa survie. Vivre en société pré-supposait l'acceptation de certaines règles communautaires, de lois, qui étaient censées garantir la sécurité de ses citoyens, une vie harmonieuse en bonne intelligence avec ses voisins. Seulement, nous étions jeunes, nous écoutions peu la voix de la sagesse, nous étions toujours soumis à nos pulsions, à cette lutte entre le Bien et le Mal qui continuaient à faire son lot de victimes pour une religion, des valeurs, une idée, la peur, la négation, une différence ou parce que l'on tombait au mauvais moment ou au mauvais endroit.

Sauf qu'avec la misère humaine, le manque d'éducation, les préjugés, les inégalités sociales qu'elles supposaient et l'attrait que pouvait représenter le mystère, la magie noire sur des esprits influençables, ambitieux et dénués de scrupules, on voyait grandir de nombreuses graines de discorde, le déversement d'un terreau fertile à la prolifération du Mal, y compris au sein du cocon familial. Un enfant battu, sans ami, peut-être abandonné à la naissance, sans Amour ou élevé comme un chien, cela suffisait-il à en faire un futur criminel ? Certainement pas. Ce serait croire en un stéréotype qui pouvait être contredit par les nombreux exemples dont les choix s'étaient montrés surprenants, révélateurs d'une personnalité, mais encore fallait-il en avoir une et ne pas tout croire. On parlait juste de situations propices au suicide, au dérapage, à la délinquance et au crime organisé alors que dans le même temps d'autres appliquaient une idéologie faisant d'eux des usurpateurs, des racistes refusant par la contrainte à certains groupes le droit de vivre de leur différence, qu'elle fusse originelle ou acquise, en atteignant la dignité de chacun de ses membres, ce qui faisait leur identité. Traité sans humanité, comme dans tout crime, la victime se voyait en plus contestée dans sa nature d'Être intelligent et rejetée de la communauté. La faiblesse existante pourtant en chacun était niée ou traitée comme une maladie à éliminer ; preuve d'un manque flagrant de raison et d'empathie, de tolérance à l'égard des différences.

Non, la faiblesse n'était pas une honte. Nous en possédions tous et nous faisions tout pour les dissimuler et les les combattre. C'était aussi cela la lutte contre les forces du Mal : un combat contre ses propres démons, pas seulement ceux pouvant prendre une forme quelconque, mais aussi de se faire des amis afin de résister à l'appel de la facilité, aux sirènes du Mal, pour aider les plus fragiles. Vouer sa vie à l'égoïsme et au crime, ça n'était pas vivre, car l'on finissait toujours seul et malheureux. On pouvait être entouré "d'amis", de relations, être riche et insouciant, tout cela n'était en réalité qu'une illusion. Je préférais une amitié fidèle et sincère à une clientèle, à des gens hypocrites qui ne partageraient ma vie qu'à cause de ma richesse, de mon Pouvoir, de mes relations ou à ce que je pourrais bien leur rapporter. Je ne voulais pas d'une vie facile où je n'aurais rien appris, où l'on vous abandonnerait dans le chagrin, la solitude et la misère lorsque le vent tournerait. Mais en effet, lorsque papa et maman, tonton ou tati, eux aussi fortunés, pouvaient vous fournir un coup de main pour ne jamais manquer de rien ou vous absoudre de bêtises d'enfants pourris gâtés, on ne risquait pas de comprendre qu'il existait beaucoup de gens qui suaient sang et eau pour nourrir leurs familles, payer leurs factures, mais aussi qu'il en existait des millions condamner à l'errance par une aristocratie décadente, à cette idée que, quoi qu'ils puissent faire, ils ne pourraient jamais s'élever socialement sur la base de leurs compétences et de leur mérite parce qu'ils n'appartiendraient pas à la "race des seigneurs".

Quant à ceux qui estimaient que le Bien et le Mal étaient des notions enfantines, au point de penser qu'ils comprenaient le monde mieux que personne, j'aurai eu envie de leur rappeler que si le monde était aussi pourri et malveillant qu'il ne l'était dans le passé ou à l'heure actuelle, c'était à cause de cette lie, de cette boue immonde à laquelle ils faisaient partie. C'était à cause de criminels comme eux que la Paix était menacée. Le monde et les gens n'étaient pas tous blancs ou noirs, bons ou méchants, mais il existait tout un dégradé de couleurs et de nuances. Moi-même, je ne prétendais pas avoir l'outrecuidance de tout comprendre, car je n'étais pas à la place d'un Dieu qui aurait réponse à tout. Je ne sur-estimais pas mon importance sur cette Terre au point de croire que tout m'était du, que tous devaient adhérer à la pensée unique. Au moins nous ne mettions pas tout le monde dans le même panier. Ce qui était abject c'était cette confusion des genres, cette "excuse" utilisée pour soit disant expliquer le monde aux pauvres truffes que nous serions. Il n'existait aucune neutralité lorsque l'on s'en prenait à la vie des autres, lorsque l'on spoliait des innocents, lorsque l'on complotait contre eux. Il n'y avait aucune neutralité lorsque l'on choisissait de s'opposer à cela, dans l'intérêt général. Mais encore et toujours, les civils, ces êtres censés être neutres, les victimes principales de toute guerre, étaient toujours traités avec si peu d'égard par ceux-là même qui étaient à l'origine de ce bain de sang. La naïveté c'était de croire aux inepties de l'Intendance. Quant à venir se justifier devant notre Tribunal, la Justice suivrait son cours, d'une façon ou d'une autre, sans se soucier de ses grandes gueules qui n'auront alors plus grand chose à dire. Et je les y attendait de pieds fermes...

Evidemment, chaque vie perdue était un drame, mais face au Mal absolu, à la négation, à un Pouvoir dispensant vie et mort selon l'opinion des puissants, nous n'avions d'autre choix que de nous battre jusqu'au dernier. Il valait mieux mourir libre plutôt que dans un monde où ne serions que des esclaves, des gens que l'on conduirait à l'abattoir sans avoir fait acte de résistance, sans s'être battu pour notre pays. Un Pouvoir aussi immense et disproportionné, utilisé de cette façon était indigne. Ce serait se laisser corrompre par une impression d'ivresse qui leur ferait perdre tout discernement, sans pour autant les exempter de la responsabilité de leurs actes, du Pouvoir confié. De toute façon, je ne m'attendais pas à voir l'un des laquais au service de ce monstre agir autrement. C'était les encourager au meurtre de masse, aux pires exactions, sans soucis des conséquences, y compris pour leurs âmes, parce que l'on niait notre existence, notre dignité, notre droit à la vie et à la liberté pour des motifs raciaux, parce que leur chef leur donnait le sentiment d'être absout de toutes leurs fautes, qu'ils ne risqueraient rien tant qu'ils lui seraient obéissants. Mais pourquoi croyez-vous que la plupart de leurs collaborateurs étaient soumis à un serment inviolable ou pousser à commettre les pires choses sous peine des pires désagréments, hm ? Parce que dans une association criminelle se donnant des airs de mafia, l'omerta et l'accomplissement d'un premier crime restaient un de leurs principes. A partir de là, l'honneur, l'intégrité, la solidarité, l'empathie, la morale, ils sauraient s'en arranger et la pervertir au nom du purisme.

Spoiler:

Pourquoi est-ce que je vis, hm ? Parce que ma vie à un sens. Elle n'est pas vouée à dispenser la mort pour m'assurer une place au soleil, au détriment de la majorité. Elle ne consistait pas à mentir ou à menacer pour ne pas avoir de comptes à rendre sur la véritable nature de mes agissements au risque de réveiller les consciences maintenues dans l'ignorance ou dans la crainte avec une poigne de fer. L'Intendance se méfiait d'elles : il valait mieux mentir, les manipuler, leur faire des promesses, leur montrer un monde idéalisé, mais bien loin de la réalité. La jeunesse n'avait plus d'autre but que de servir une cause, en encourageant le crime et les mauvais coups qui servait le régime. Désormais, c'était à la République que je songeais, même si la vigilance devait demeurer constante, y compris à l'égard de l'hypocrisie. C'était aux chefs de diriger leurs hommes, de les éduquer, de les conduire dans la bataille. La question de savoir comment nous utiliserions ce Pouvoir de vie et de mort ne se posait pas, car il y avait des choses que l'on ne faisait pas, qu'aucune personne raisonnable n'oserait faire, même si certains sacrifices moraux devaient parfois être consentis. La responsabilité en revenait à ceux qui donnaient les ordres, mais aussi à ceux qui les exécutaient, qu'importe si ceux-ci étaient soumis à la peur et à la crainte de représailles funestes sur leur vie et celles de leur famille. Dans une guerre, il y avait toujours des victimes et les premières d'entre elles étaient toujours des civils. Mais sachez-le, c'était aussi à la manière de se battre et de traiter ses prisonniers que l'on jugeait de la valeur morale d'une Nation.

Dans un combat, ça n'était pas si simple, mais l'ennemi était armé, non décidé à se rendre, alors se poser trop de questions tenaient du ridicule, surtout lorsque vous faisiez face à des fanatiques tels que les mangemorts et leurs sections d'assaut. La même situation face à un ennemi blessé et/ou désarmé, face à un civil, là c'était tout de suite autre chose. Que feriez-vous ? L'abattre, dépouiller son cadavre, le torturer à mort, laisser libre-court à vos pulsions, à votre sadisme, à vos penchants psychopathologiques, hm ? Oui, cela semblait tentant lorsqu'on était influençable, avide de pouvoir, d'avoir envie de plaire à un abruti, surtout lorsque l'on vous laissez faire n'importe quoi au point de devenir une menace pour vous-même et pour les autres. En tout cas, ce qui était certain, c'était que les puissants, les donneurs d'ordres, pensaient avoir tous les droits, même celui d'encourager l'accomplissement de crimes et délits. Il serait d'ailleurs assez idiot de parler d'esprit critique, de clémence, de remords, lorsque l'on était un criminel en série, un être qui estimait appartenir à la race supérieure, lorsque l'on était à l'origine du déclenchement de la guerre et d'autant de malheurs, lorsque l'on estimait que l'opposant ne méritait pas autre chose qu'une mort effroyable. Chez les soldats, du moins ceux qui n'étaient pas endoctrinés comme la S.S., le choix s'avérait plus simple : se battre ou mourir, avec la certitude que votre famille y passerait en cas de faiblesse ou de désobéissance.

Faire preuve de remord lorsque l'on avait tué autant, lorsque l'on possédait éventuellement des horcruxes, c'était prendre le risque de souffrir atrocement et de mourir de honte. Evidemment, on ne s'entraînait pas aussi loin dans les profondeurs de la magie noire et de la criminalité sans en payer le prix. On ne tuait pas sans en éprouver des difficultés la première fois, à moins d'être un déséquilibré mental, un être malade cherchant à expérimenter de nouvelles sensations fortes. C'était ignoble. Comment pouvaient-ils dormir la nuit après avoir agi comme des assassins ? Pour ma part, je trouvais cela parfois difficile de vivre avec ce poids sur la conscience, même en songeant qu'on ne faisait là que son devoir. Je n'aimais pas cela, je n'en éprouvais aucun plaisir. Je ne voulais pas être une déesse parmi mes semblables. Souvent, il était question de légitime-défense, d'une attaque entre belligérants. Il existait, en principe, des règles d'engagement afin d'empêcher la démesure. Le Droit international avait mis du temps à se bâtir, mais l'Intendance et l'Axe Basilic agissaient toujours au mépris des Conventions et des Traités internationaux, comme les nazis en leur temps. Nous, nous prenions soin d'évacuer les civils lorsque nous le pouvions, nous nous occupions des morts, nous soignions les gens sans distinction.

Si j'avais eu le choix, j'aurai préférée mourir afin que Harry puisse survivre. Je l'aurai suivi jusqu'à la mort par Amour envers celui que j'avais aimé comme un frère, parce qu'il m'avait semblé inconcevable de l'abandonner face à son destin. Il avait vu dans mon regard la preuve que je l'aurai fait s'il ne nous avait pas chargé de tuer le serpent, de continuer même sans sa présence. Neville avait eu raison de dire que Harry vivait en nous et bien-sûr, faire mon deuil n'avait pas été une chose simple. Mais ma soif de vengeance restait heureusement raisonnée, focalisée sur la finalité de la guerre, non sur une vengeance personnelle qui, de toute façon, ne m'apporterait aucun réconfort ni soulagement, alors que le monde entier était menacé. Cela aurait été égoïste. Prendre son mal en patience, se renforcer, former des alliances, bâtir une armée, changer de stratégie me semblaient indispensables. Les idées ne manquaient pas. Mais si la mort de Harry était du à un manque de chance, je n'éprouvais plus de culpabilité du survivant depuis longtemps. J'avais pris soin d'effectuer ce travail sur moi-même, entourée tel que je l'étais par des gens admirables, pour ne pas céder aux provocations, à ces attaques perfides.

Depuis toujours je me battais contre les forces du Mal. J'avais été confrontée à ce qui se faisait de pire, au Mal absolu. J'en avais souffert dans ma chair, j'avais éprouvé de la tristesse, de la haine, de la panique, de la peur, du découragement, de l'abandon et toute une batterie de sensations à la fois négatives et positives. J'avais traversé toutes les épreuves en compagnie de mes proches, nous avions été submergé par le Mal, nous avions cru que tout était fini, que notre chemin s'achèverait là. Lorsque je songeais à Ron, à la colère que j'éprouvais contre lui, je me souvenais qu'il avait toujours été là pour me sauver la vie, que Harry n'aurait pas aimé le voir se transformer en bourreau ni nous voir nous séparer comme de vulgaires inconnus alors que nous avons traversé l'Enfer ensemble. J'avais éprouvé de la tristesse, du remord, de la culpabilité, mais si j'étais restée en arrière à pleurer sur ma vie perdue ou sur celle d'un Être cher, je n'aurai pas pu continuer la lutte ni même être encore en vie. Hélas, si aujourd'hui mon couple battait de l'aile, si Ron tentait de me convaincre qu'il m'aimait plus que tout, quelque-chose était brisé et j'ignorais comment le réparer.

Harry comprendrait... Il comprendrait pourquoi il fallait aller de l'avant, pourquoi j'avais éprouvé le besoin de dissimuler mes souvenirs et mes pensées derrière cette barrière mentale, pourquoi aujourd'hui je songeais à devenir legilimens. Tant que j'étais en vie, je pouvais poursuivre ce que Dumbledore avait commencé. Mes amis resteraient toujours en vie tant qu'il y aurait quelqu'un pour cultiver leur mémoire, pour leur rester fidèle. A la vie à la mort, fidèle et fraternel. Tel était ce serment non prononcé et non écrit, mais visible dans nos actes, qui avaient uni notre trio magique. Désormais, je voulais franchir un autre cap, apprendre à sonder les esprits, à y pénétrer, à extraire des souvenirs et des émotions, à les modifier, à m'en servir comme d'une arme, si cela s'avérait nécessaire, mais surtout comme un outil qui devait me permettre de mieux organiser mon esprit, ses défenses et améliorer ma réflexion. Je m'intéressais aussi à la façon de détecter des rayonnements magiques, de détecter et de capter des potentiels magiques; une méthode efficace pour apprendre de nouvelles choses en un temps record.

Pour l'instant, il faudrait déjà être capable d'utiliser la légilimancie avant de songer à tout le reste et bien entendu j'avais besoin d'un bon professeur pour m'en inculquer les bases et m'entraîner en toute sécurité. Soit je prenais le risque de le faire seule, soit je m'en remettais à l'un des trois noms figurant sur ma liste : Kingsley Shakelbolt, Horace Slughorn et Elphias Dodge, tous membres de l'Ordre et individus au dessus de tout soupçon. Elphias était celui qui avait connu Dumbledore le plus longtemps. Il y avait Kingsley qui avait été mon professeur d'Occlumancie et puis, il restait Horace, un individu dont je connaissais les faiblesses, mais aussi les forces, car je n'avais pas oublié qu'Harry avait été autrefois chargé d'obtenir l'un de ses précieux souvenirs, en sachant que même Dumbledore n'y était pas parvenu. Et sans l'usage du Felix felicis, il m'avait paru évident, à priori, que sans un petit coup de chance, Harry n'y serait pas parvenu. Alors, qui d'autre que lui était le plus expérimenté pour me donner ses cours, hm ?

Je me trouvais dans un lieu sécurisé, dans une pièce où je méditais depuis près de deux heures, où je vidais mon esprit de toute pensée et émotion parasite afin de renforcer le contrôle sur ma barrière mentale d'occlumens. J'étais assise en tailleur, sur un coussin, avec quelques bougies devant moi, un calepin, un crayon et un ouvrage traitant pour une fois non pas d'une législation quelconque, mais de légilimancie. Mon choix avait été fait, l'intéressé pouvait refuser, même si j'espérais vivement le convaincre. Aussi, l'avais-je invité à me rejoindre ici même sans préciser la raison de sa venue.

- "Vous avez demandé à me voir, ma chère Hermione ?", demanda la voix doucereuse du professeur Slughorn derrière moi et qui dissimulait une certaine appréhension.

- "J'ai besoin de votre aide, Horace...", rétorquais-je avec calme en ouvrant soudainement les yeux avant de me retourner, toujours en position du tailleur, et d'observer l'ancien Directeur de Serpentard droit dans les yeux, avec détermination.

"Je souhaite devenir légilimens...", soulignais-je avec gravité...

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MessageSujet: Re: In Memoriam [RP Solo] In Memoriam [RP Solo] EmptyDim 10 Mai - 18:54

"Il suffit qu'une âme s'élève pour que s'élève toute l'humanité." - Bernard Werber

Concentrée et déterminée, la méditation m'avait fait oublier la plus élémentaire des courtoisies. Sans doute étais-ce du au fait que je m'étais refusée à tourner autour du pot en essayant d'amadouer - par un respect trop convenu - un homme qui aimait s'entourer de gens riches et célèbres, intelligents, remarquables, influents ou en relation par liens de parenté. Car si Horace pouvait être un hôte charmant et à l'aise en relations sociales, je savais qu'il pouvait être influençable si l'on savait comment s'y prendre, mais aussi qu'il aimait profiter de son club privé d'autrefois pour obtenir des privilèges, comme des places pour des matchs de quidditch, des ananas confits, une bonne place dans un restaurant ou profiter du faste en compagnie d'individus puissants et fortunés. Or, je refusais de céder naïvement ou volontairement à ce qui pourrait ressembler à de la corruption ou à une tentative de sabotage qui mènerait notre Gouvernement vers un despotisme. Ce sens du devoir, je le devais à la Nation entière, afin de montrer que nous luttions contre cette gangrène que l'on retrouvait massivement dans une dictature. L'alliance me semblait toujours beaucoup trop récente et mes doutes toujours présents pour ne pas me montrer vigilante à l'égard des manoeuvres politiques.

Bien entendu, j'avais été ravie de faire parti d'un club aussi select, mais je m'étais vite rendue compte à quoi servait ce genre de soirée mondaine. Cela ressemblait aux confréries et aux sororités que l'on trouvait aux Etats-Unis; un modèle que je jugeais discriminatoire et anti démocratique. Opposée au retour d'une oligarchie ou d'une plutocratie, je ne me faisais pas d'illusion quant à leur retour. Horace était un ami et je lui étais reconnaissante de son soutien et de sa haute estime. Ce n'était pas un individu méchant ni un partisan du purisme, mais il appréciait des choses superficielles et trop matérialistes. Le fait que je fusse Ministre de la Justice impliquait dès lors une plus grande probité et vigilance envers un système qui risquait d'être écorné à l'instant où les sollicitations et les influences extérieures feraient leur retour pour corrompre le coeur de notre Gouvernement. Celles-ci pouvaient se manifester de manière insidieuse ou dissimulée si l'on n'y prenait pas garde. Le plus important, c'était que je ne voulais pas laisser à une mafia le soin de dicter au Chancelier, au Premier-Ministre ou à un quelconque Ministre ses décisions ni leur faire croire qu'ils pouvaient attenter à l'indépendance du Pouvoir Judiciaire en toute impunité, pour dissimuler leurs crimes.

L'ennui, en organisant une soirée mondaine, c'était la possibilité d'influencer les puissants, surtout lors de collectes de fonds pour les élections, de la signature de contrats importants ou si le politicien pouvait se servir d'une quelconque réussite afin de favoriser sa carrière ou son propre camp sans songer un instant à l'intérêt général. Croyez-bien que si je soutenais la République, j'aurai un oeil sur le Gouvernement, pour lui rappeler la loi. Je comptais ainsi réglementer - entre autres - la manière de collecter des fonds, de financer une élection, de recevoir des cadeaux de la part de représentants étrangers ou d'investisseurs. Il fallait lutter contre les ententes illicites, le népotisme, les prises illégales d'intérêts, contre le trafic d'influence, les escroqueries et toutes ces choses qui entretenaient la corruption. Mon but n'était pas de brimer les investissements et les échanges de capitaux puisque j'étais adepte d'une libéralisation contrôlée et d'une concurrence saine, capable d'éviter au maximum certaines spéculations, mais je savais qu'il était facile pour des êtres faibles de perdre leur objectivité et leur moralité lorsque l'on subissait des pressions énormes, lorsque l'on tentait de vous séduire et de vous acheter par tous les moyens, lorsque la flatterie, le sexe et l'argent pouvaient vous conduire sur le chemin de la facilité, vers une vie de criminel en col blanc, parce qu'un pouvoir - même infime - entre les mains d'un être sans scrupule pouvait le conduire à causer beaucoup de tort.

Mon premier devoir était d'être fidèle au peuple, avant toute autre considération. Elever le débat, c'était aller au-delà des clivages, des conceptions partisanes, se montrer impartial dans toutes nos décisions, en nous en tenant qu'à des arguments solides et irréfutables, à une honnêteté intellectuelle. L'honneur avait une grande valeur à mes yeux et je ne vous parlais pas que de celui qui consistait à se montrer présent sur le champ de bataille. La vie m'avait enseigné que certaines choses ne se manifestaient pas de la même façon, qu'elles pouvaient émerger chez des individus chez qui on ne les attendaient pas. N'étant pas une lèche-botte, une hypocrite adépte de la langue de bois et du mensonge, je ne vous mentirai pas en admettant que tous ne partageaient pas que de nobles sentiments envers ce Gouvernement. C'était d'autant plus flagrant au sein de certaines catégories de population qui n'avaient encore jamais entendu parler de cette République, qui s'interrogeaient encore sur sa capacité à renverser le cours de la guerre. Ce que j'espérais de Fergie ? Le voir agir en chef d'orchestre juste et impartial, comme celui qui irait plus loin que de nous donner des objectifs à atteindre, qui parviendrait à créer une synergie, un esprit d'équipe, qui offrirait de la considération à chacun afin de les encourager à donner le meilleur d'eux-même, pour leur faire sentir qu'en dépit de leurs divergences, ils faisaient tous partie de la même équipe, qu'ils se battaient chacun à leur manière dans le même camp, que nos divergences pouvaient être mise de côté ou résorber au moins le temps de détruire l'Intendance, pour ne pas avoir à nous compliquer la tâche.

Pensiez-vous que je me contentais de recopier des articles de lois sans réfléchir, sans entamer des recherches, sans peser le pour et le contre, sans savoir ce que je faisais ? J'apprenais sur le tas, oui. J'étais la Ministre la plus active du Gouvernement, ma présence se faisait ressentir à tous les niveaux, y compris sur le terrain. La Justice était une plaque tournante, un rouage majeur, l'un des postes les plus importants. J'essayais d'oublier mes origines pour faire ce qui me semblait justifié, en écoutant toujours ce que l'on avait à me dire, en justifiant mes prises de position par des arguments, en consultant les gens lorsque cela me semblait indispensable. Nous pouvions être en désaccord et envisager des compromis puisque l'on ne voyait jamais cela au sein de l'Intendance. Au final, je n'espérais aucune autre récompense que celle de proposer une vie meilleure à mes compatriotes, de voir chez eux un minimum de respect pour mon travail. Sans doute mes petits discours improvisés et pragmatiques, mon absence de réaction face à Karnaj auraient pu en convaincre certains qu'ils s'étaient trompés d'ennemis, que les origines ne pouvaient expliquer celles du Mal, notamment lorsque l'on me voyait offrir le peu que je possédais - même si parfois cela impliquait de me dispenser d'un quelconque confort - pour fournir une couverture, un remède ou de la nourriture à d'autres, sans condition particulière. Mon rôle ne consistait pas qu'à organiser la vie en société, à sanctionner les abus, mais aussi à défendre des valeurs, en donnant une âme à cette République.

- "Vous avez demandé à me voir, ma chère Hermione ?", demanda la voix doucereuse du professeur Slughorn derrière moi et qui dissimulait une certaine appréhension.

- "J'ai besoin de votre aide, Horace...", rétorquais-je avec calme en ouvrant soudainement les yeux avant de me retourner, toujours en position du tailleur, et d'observer l'ancien Directeur de Serpentard droit dans les yeux, avec détermination.

"Je souhaite devenir légilimens...", soulignais-je avec gravité. "Hm... Pardonnez-moi, Horace...", fis-je en levant la paume de ma main dans sa direction, tout en fermant les yeux un bref instant, d'un air confus. "J'en oublie les bonnes manières. Je vous en prie, asseyez-vous...", ajoutais-je en me saisissant de ma baguette et en faisant apparaître un fauteuil élimé, mais confortable.

Horace sembla surpris et décontenancé l'espace d'un bref instant. Sans doute c'était-il imaginé que je l'avais invitée - ou convoquée - pour lui reprocher des choses, alors qu'il savait que si j'avais eu des raisons de le faire, les choses se seraient déroulées d'une toute autre manière. Mais cela n'était pas important. Souriant et se gaussant légèrement afin de dédramatiser, Slughorn s'installa dans le fauteuil élimé avant de me répondre d'un air affable et bienveillant. Pour ma part, j'étais restée impassible, souriante, en attendant de pouvoir enfin entrer dans le vif du sujet et aborder certains détails dérangeants que je souhaitais résoudre avant de me lancer dans l'art long et difficile de la légilimancie.

-"Oh ce n'est rien, ma chère. Héhéhé... Ne vous excusez-pas ! Ne vous excusez-pas ! Je comprends parfaitement !  Vous devez avoir tellement de choses à faire dans vos nouvelles responsabilités. Sur l'instant, j'ai bien cru que j'aller me faire sermoner que de me voir proposer de vous rendre un service, bien que je ne saurai vous expliquer pourquoi j'en serai venu à de telles conclusions... héhéhé...", me fit-il remarquer en concluant ses propos sur un ton amusé, en croisant les mains, avec les coudes sur les accoudoirs.

Oh que si, il pourrait m'expliquer. Après tout, ça n'était pas comme si j'ignorais ses petits trafics depuis des années, ses relations avec le marché noir, avec un milieu où de simples feuilles de tentacula vénéneuse se négociaient à cinquante gallions l'unité, où le venin d'acromentule s'échangeait à plusieurs centaines de gallions le flacon de 50 ml. J'ignorais s'il continuait à faire cela, s'il possédait encore des liens avec le marché-noir. Après dix années à vivre comme un pariât, je me disais qu'il devait regretter son confort passé. Grâce à Harry et avec les années, je savais beaucoup plus de choses à son sujet qu'il ne semblait le croire. Mais Horace venait de prononcer le mot magique : "service"; un mot qui allait me permettre d'éclaircir les choses sans plus attendre afin d'éviter toute méprise.

-"Hm... Je me demande bien ce qui a pu vous conduire à formuler une telle supposition.", lui fis-je remarquer en souriant de manière ironique."Mais, si vous avez un aveu à me faire, sachez que...", dis-je en fronçant les sourcils et en m'interrompant dans ma phrase à l'instant où je sentis vaguement quelque-chose effleurer cette barrière mentale chèrement acquise. Relevant les yeux vers mon interlocuteur avec un regard sévère et pénétrant, mon visage finit par s'apaiser et par retrouver un air calme et détendu. Horace semblait de nouveau avoir été surpris par ma réaction aussi soudaine, mais désormais il n'y avait plus de place pour le doute, ni dans son esprit ni dans le mien. Qu'il ait été question d'une vérification ou de l'assouvissement d'une curiosité, il venait de se faire coincer la main dans le sac.

"J'espère que vous êtes satisfait.", lui rétorquais-je avec sérieux. "Les raisons qui me poussent à vous demander votre aide ne regardent que moi, même si vous pouvez au moins en deviner l'une d'elles. Je ne souhaite faire appel qu'à votre générosité, votre amitié ou à votre sens du devoir, car je ne puis rien vous promettre ou vous offrir en échange, en dehors de ma reconnaissance. En d'autres termes, ne comptez pas sur moi pour user ou abuser de ma position pour vous renvoyer l'ascenseur et je sais fort bien que c'est ce que vous espériez m'entendre dire, n'est-ce-pas ?", concluais-je avec un sourire particulier.

Horace ne su pas quoi me répondre. Oh il savait que j'étais intelligente et brillante, très cultivée et dotée d'un caractère - une personnalité qui lui faisait penser à Lily sans être toutefois similaire, mais j'espérais que le fait de l'avoir dans mes petits papiers vaudrait plus pour lui que d'avoir à se mettre à dos la Justice de la République. Voilà qui était étrange que de se dire qu'un professeur avait pu être attiré par l'une de ses élèves au point d'en avoir développé des sentiments profonds, y compris du remord après sa disparition. En tout cas, ce que je venais de lui dire était assez direct. Horace n'était pas en train de passer un entretien d'embauche ni de discuter de son avenir, comme ce fut le cas avec Edern Jensen. Contrairement à lui, je n'avais pas besoin de savoir à qui je m'adressais, de jauger son système de valeurs avant de lui proposer éventuellement un travail au sein de mon Ministère qu'il devrait mériter par ses actes et ses compétences, par sa loyauté; un moyen honnête de s'intégrer et de grimper dans l'échelle sociale, mais qui exigeait certaines qualités humaines.

-"Certes...", fit-il en marquant une courte pause."Comprenez que je me devais de vérifier si vous disposiez des pré-requis. Veuillez m'excuser, mais euh..." (il soupira) "Si j'imagine fort bien les raisons qui vous poussent à vouloir étudier cette compétence particulière, j'aimerais au moins savoir si vous en connaissez les risques et où vous souhaitez mettre les pieds...", me demanda-t-il d'un air perplexe et un peu mal à l'aise; ce à quoi je lui répondis sans réfléchir :

- "La pratique des bases de la légilimancie revient, pour ainsi dire, non pas à sonder ou à pénétrer un esprit par la force de la pensée aidée d'un sortilège, mais aussi à savoir se concentrer sur une musique parmi une multitude de symphonies et de bruits parasites, parce que d'après mes lectures, il y était dit que cela revenait à pratiquer une sorte de fouille archéologique, à peler un oignon, couche après couche, ou bien encore à décompiler un disque dur à la recherche de l'information désirée..."

La légilimancie était un art qui nécessitait bien plus qu'un caractère, qu'une véritable force morale et qu'une endurance physique. Il s'agissait d'un domaine exercé par peu de sorciers à travers le monde. L'intelligence, la concentration et la logique ne faisaient pas tout. Il fallait en outre une certaine sagesse et posséder un don que seuls des êtres rares, comme Dumbledore ou Jedusor, semblaient avoir acquis et qui conférait à l'oreille absolue en matière de musique. Car si le cerveau était mal compris, mystérieux et éminemment plus complexe, à l'instar de l'ADN, quiconque s'amuserait avec une telle machine perfectionnée en se prenant pour Mère Nature risquait de s'exposer à de très sévères désagréments, comme la destruction de son âme et de celle de sa victime, à des conséquences qui l'exposeraient à une mort quasi certaine. Pénétrer un esprit différent était une épreuve perturbante et exigeante qui ne devait pas se pratiquer au petit bonheur la chance, en sachant que tous n'étaient pas aussi bien organisés.

"Je sais que lorsque l'on sollicite certains souvenirs ou émotions fortes, le travail du légilimens s'en trouve faciliter, que tout dépend de l'esprit que l'on pénètre, s'il est lui-même occlumens ou non. Il me semble que c'est ce que vous avez essayé de faire à l'instant. Je me trompe ?", lui demandais-je avec un certain aplomb."Il me semblait indispensable de devenir occlumens afin d'acquérir cette discipline me permettant de franchir les barrières d'un autre esprit remplit d'émotions et de souvenirs étrangers, pour résister à certaines attaques psychiques, parce qu'une perte de contrôle catastrophique risquerait de m'exposer - moi et un éventuel intrus - à une mort quasi certaine. Mais le problème ce n'est pas cela... Il s'agirait plutôt de me dénicher une pensine et quelques volontaires prêts à prendre de tels risques, sans que cela ne soit immoral ou illégal. Vous saisissez ?", lui demandais-je avec sérieux, en appuyant mon regard.

En vérité, j'avais déjà songé à un gnome, à un farfadet et à une goule, ainsi qu'à un moldu et à un gobelin pour mes exercices, à condition de faire signer à ces deux derniers une décharge légale, dans les règles établies. Quant à Ron, j'avais refusé trois fois sa proposition insistante; comme s'il pensait que cela changerait quelque-chose. Il avait torturé, sans doute avec plaisir, quelques prisonniers, en allant jusqu'à leur couper un bras. Moi aussi je souhaitais gagner la guerre, vaincre mes ennemis, me venger, mais pas ainsi; parce que je pensais valoir mieux que cela, sans pour autant que cela paraisse comme une preuve de faiblesse, car personne ne savait jusqu'où j'étais prête à aller - jusqu'où nous serions obligés d'aller - peut-être aussi loin qu'un autre si les nécessités stratégiques de la guerre nous y obligeaient, comme ce fut le cas lors de la bataille des Ardennes en 1945 ou lors de la guerre du pacifique, mais avec à l'esprit cette moralité différente de celles de nos ennemis, de celle où l'on voulait nous enfermer, en sachant qu'un jour, en cas de Victoire, nous serions jugés sur la nécessité de nos actes - une pente glissante à l'évidence vis-à-vis de laquelle ma fonction s'avérait indispensable. Quant au fait de m'avoir trahi, en quoi le fait de voir la scène comme si j'y étais m'aiderait, hm ?

"J'ai conscience que le contact visuel est nécessaire dans la plupart des cas, que l'usage d'une baguette n'est pas une obligation, à condition de bien maîtriser les informulés, mais aussi de pouvoir dédoubler sa concentration. Je sais que dans des conditions normales il n'est pas possible de quitter son corps, qu'il s'agit d'une connexion entre deux esprits, même si j'ai déjà vu le Seigneur des Ténèbres tenter d'envahir l'esprit de Harry afin de contrôler ses faits et gestes à la manière d'un démon, qu'il s'agit de toute évidence d'une compétence de magie noire extrêmement rare. Si cela peut vous rassurer, je n'ai pas l'intention d'utiliser la légilimancie à mauvais escient, mais en temps de guerre, si je dois en faire usage pour tenter de sauver ma vie ou celle d'un autre, je n'hésiterai pas un seul instant."

N'allez pas croire qu'abattre le crime serait facile, surtout lorsque toutes les conventions avaient disparu. Les restaurer était une chose, les faire appliquer une autre. En cela, je comptais beaucoup sur le Ministère de la Police et sur celui de la Défense - mais aussi sur les forces que je pourrais rassembler dans celui de la Justice - pour accomplir ce travail. Sans doute, cela ressemblerait-il à la brigade financière du célèbre Eliott Ness, à l'époque de la prohibition aux Etats-Unis. Je me doutais que chaque coup porter vaudrait une réplique, qu'il y aurait des victimes des deux côtés, une nécessité d'appliquer des opérations coup de poing plus proches d'un commando militaire type SWAT ou d'une infiltration que d'une mission de police à découvert, avec les sirènes hurlantes. C'était d'ailleurs une des raisons pour lesquelles je m'entendais bien avec le Ministre de la Police, pourquoi il semblait avoir été stupéfait par mes réactions, sans la moindre concession à propos des libertés fondamentales et de la procédure judiciaire. Evidemment, si je souhaitais - entre autres - m'entourer de légilimens, il existait des raisons liées à mon travail que je me devais avant tout de codifier.

"Voilà... J'espère vous avoir démontré que j'ai été bien formée, que j'ai étudié la question pour être certaine de ce que je faisais. Je propose une goule, un farfadet, un gnome, un volontaire moldu et gobelin pour cet apprentissage. Ces derniers devront remplir et signer, seuls et sans la moindre influence, une décharge légale. Nous ferons cela en toute légalité et transparence. A présent, je vais vous laisser quinze minutes de réflexion et si passer ce délai votre réponse tarde, je m'adresserai à quelqu'un d'autre..."

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In Memoriam [RP Solo]

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