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POUDNOIR
Cher (e) Sorcier (e),
Tu viens de débarquer dans un monde de la Magie subissant la dictature cruelle et sanglante de Lord Voldemort !
Un Monde où tout n'est que pouvoir, les faibles ne survivent pas ou suivent péniblement les forts.

Poudnoir est un forum qui se veut le plus réaliste possible ainsi la violence des combats et l'atmosphère de cette dictature est retransmise le mieux possible.
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Why don't we never look back ? | MJ

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Maître du Jeu


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MessageSujet: Why don't we never look back ? | MJ Why don't we never look back ? | MJ  EmptyLun 30 Mar - 23:13

1999,

L'avènement du Lord ne datait que d'une année. Les familles puristes gagnaient en influence de manière exponentielle, s'en était indécent. On comptait quelques distinction majeures, comme les Mulciber, les Jugson, les Witcher, les Bedan, les éternels Serpens ou Malefoy. Ces gens-là étaient les plus affreuses personnes que le monde ait connu. Dans l'horreur et l'absolue déni de la race humaine et sorcière, ils s'enrichissaient et entraient dans une routine qui leur plaisait, dans laquelle ils excellaient, ils se complaisaient. Tous n'étaient pas des Mangemorts, mais tous acceptaient le Lord comme une référence en matière de sorcellerie et l'adorait. C'est ce qui les plaçaient sur le devant de la scène médiatique. Ils étaient les partisans, les plus fidèles, ceux qui avaient toujours cru en la supériorité du sang-pur.
Des élus. Rien d'autre ne les qualifiait mieux qu'un simple et plat, terme vaniteux. Qu'importe qu'on les aime ou les déteste l'important était leur influence qui grandissait de jour en jour. Et qu'en était-il de leurs enfants ? Il aurait été tout à fait logique de se demander ce que le régime amenait à des gens tel que Lucius Malefoy ou John Mulciber, où se retrouveraient-ils dans dix ans et ce qu'ils finiraient par amener à l'humanité. Mais les véritables questions résidaient dans la descendance. Que deviendraient ces enfants du purisme ? Qui seraient-ils ? Les condamnerait-on ? N'étaient-ils pas innocents ?

C'était le genre de questions qui, en ce jour d'Avril ensoleillé, n'était pas à l'ordre du jour. Non pas que l'on s'en foutait royalement, mais on préférait éviter la réalité. Beaucoup de ses familles voyaient grandir leurs enfants, leurs héritiers. Sans évoquer des types à la Drago Malefoy voué à un bel et prospérant avenir, il existait, chez les autres grands noms du pays, des petits êtres en passe de devenir des élèves déterminant d'un régime encore fébrile sur ses fondations.

Cette année était un symbole pour plusieurs familles. Il s'agissait d'une année de droit sorcier, une année symbolisant un tournant majeur dans la vie de toutes les petites têtes blondes du régime de Lord Voldemort. La onzième année de vie pour un sorcier était d'une importance capitale puisqu'elle était symbole d'entrée dans le monde magique. L'entrée à l'école de sorcellerie était un pas important et difficile et, chez les Puristes, il était bien souvent fêté avec extravagance, joie et ivresse. Il s'agissait de grandes réceptions sur plusieurs jours où l'on pouvait admirer la grande société sorcière se pavaner de manoir en manoir, dans des robes plus magnifiques que jamais. Il s'agissait, après un mariage, d'un événement majeur au cours d'une vie de sorcier puriste.

Courant Avril, un anniversaire majeur dans le cercle des familles puristes avait lieu. On fêtait les onze premières années des jumelles Bedan, les héritières directes de l'Empire Financier le plus étendu du Royaume-Uni et d'Europe. Liant Dublin et Moscou, Oslo et Madrid. Cette famille ne comportait qu'un seul mangemort, Hugo Bedan, père d'Haytham et Isaac Bedan. Haytham fêtait ses onze ans également cette année, aussi la réception en leur honneur serait digne de cette distinction. Onze ans ce n'était rien dans la vie d'un homme, mais c'était tout un monde pour un enfant. Conformément aux traditions, le tout se déroulerait à Krakendor Castle, demeure majestueuse à l'image de toutes les résidences principales des autres familles puristes, situé en bordure campagnarde de Cardiff, au Pays-de-Galle, origine du clan Bedan.

Tout avait été concocté avec une précision fine et élégante. Les festivités ouvraient naturellement avec le jour de l'anniversaire. S'en suivrait quatre à cinq jours de réceptions où on pourrait aller et venir librement, tant qu'on y était invité, au manoir des Bedan, qui avait des allures de château. Pour l'occasion, le temps ne s'était pas montré dévastateur et une épaisse et belle lumière rayonnait dans un ciel immensément bleue. Avril était déjà là, et la rentrée arrivait à grand pas. La première pour les quelques enfants d'à peine onze ans.

Lorsque le jour-J arriva enfin, les invités étaient conviés aux alentours de midi pour un apéritif en plein air au cœur même du domaine de Krakendor. Pour l'occasion, même de grands noms étaient de la partie, dont des Ministres, dont des hommes d'affaires, dont des Professeurs, dont des Directeurs. Certains étaient mangemorts, la plupart ne l'était pas. Il y avait une grande mixité qui se réunissait en un point : le purisme à la vie, à la mort. Dans le parc, on était capable de trouver différents coins assez distincts. Tous les invités étaient accueillis par le majordome du manoir qui leur remettait une coupe de champagne. Puis, progressant, ils découvraient d'un côté un espace dédié aux plus jeunes et à la surveillance de quelques sorcières en âge d'avoir mis au monde la descendance de ces hommes – le milieu était malheureusement sexiste – qui, de l'autre côté, étaient librement invité à discuter, et à se livrer à quelques échanges vifs et piquants entre partisans du même camp. Beaucoup se connaissaient déjà. La vérité était que dans le milieu des grandes familles puristes, il était rare de ne pas connaître ses cousins, mêmes éloignés. Les Bedan avaient, dans ce milieu, une réputation d'honnêteté. Ils n'avaient jamais trahi aucune des familles présentes et avaient toujours entretenus de bons rapports avec elles. Les familles qui n'étaient pas présentes étaient donc dans la cible rouge du doyen du clan gallois, et ce, depuis suffisamment longtemps pour que cela soit ancré dans les mœurs. On leur reconnaissait leur grand sens des affaires et de la finance. Moins accès sur l'armée et le développement militaire, les Bedan élargissait les horizons du purisme en imposant leur méthode à l'international, ce qui serait un atout de taille d'ici quelques années.

Wiltord Bedan ne dirigeait pas officiellement la famille Bedan. Son grand-père était encore vivant. Mais tout le monde savait que le petit-fils était le véritable chef de meute tant son père était sénile. Il trônait tel le roi au milieu de son royaume. Les Bedan toujours plus puissants à l'image des Witcher ou des Mulciber, commençaient à faire de l'ombre à des Malefoy en déclin. Mais rien, en ce jour, ne laissait transparaître une quelconque supériorité. Wiltord avait un respect pour ceux qu'il avait toujours fréquenté et ne se permettait pas de dénigrer des alliés. Il comptait trop sur ses cartes pour jouer le bluff de les laisser tomber. Debout, verre en main, dans un smoking élégant et simple, il riait de bon cœur avec deux amis de longues dates, Mark Sweet et Abraham Travers. Partout, autour de lui, les gens affluaient. Ils seraient bientôt temps de passer au repas durant lequel il espérait pouvoir présenter quelques activités divertissantes.

Il s'excusa un instant et alla saluer les Malefoy qui débarquaient tout juste.

-Lucius, Narcissa, Drago, la bienvenue ici. Mettez-vous à votre aise.

Il s'échappa de nouveau et continua sa tournée pour saluer Severus Rogue, puis Ruth Alexïeva accompagnée de Benjamin Mulciber. Il continua par le patriarche des Mulciber, John avant de passer à Tom Jugson qui s'avançait déjà.

-Tom ! Un plaisir de te voir là. Tiens, prends donc un peu de ce cognac, une merveille.

Il rejoigna Krakendor où ses servantes habillaient encore les enfants, agités. Il y avait là ses deux filles jumelles, son fils, plus jeune encore, ses neveux Haytham et Isaac et quelques autres nièces dont Laura. Hugo et Jeff observait la scène, coupes à la main, hilares. Il élança une frappe à l'arrière du crâne de Jeff, puis se retourna vers les gosses. Sa voix forte résonna un instant et occupa la pièce.

-Maintenant, ça suffit. Vous vous habillez sans un bruit. Ariana, Emma, je vous préviens, je ne le redirai pas deux fois.

Les deux jumelles le scrutèrent un instant, puis pouffèrent une fois qu'il se retourna. Wiltord fit signe à ses frères de sortir du manoir avec lui. Ils se plantèrent sur les marches de Krakendor, face à l'assemblée, et d'une voix amplifiée, les festivités commencèrent.

-Mesdames, messieurs, puristes, sangs-purs. Je vous remercie d'être venus aujourd'hui. Veuillez donc accepter l'ouverture des festivités ici, à Krakendor, dès maintenant.

Jeff agita brièvement sa baguette et un léger, sobre et néanmoins raffiné feu d'artifice éclata. Il ne dura pas plus de quelques secondes, mais il était coutume d'annoncer l’ouverture des jeux pour officialiser l’événement. C'était un jour de gloire et de joie pour ces puristes qui, pourtant, vivaient dans un monde d'horreur en devenir.
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Léon Brom
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MessageSujet: Re: Why don't we never look back ? | MJ Why don't we never look back ? | MJ  EmptyMar 31 Mar - 12:32

Lucius Malefoy était un homme qui aimait se montrer. Il arpentait réception après réception, pour discuter, se faire bien voir, se fourvoyer à sa tâche tout en se délectant de sa prétendue supériorité. Il était arrogant. Il était lâche, couard, vil et parfaitement cruel gratuitement. Mais il était surtout et avant tout riche, influent et l'un des plus purs parmi les purs. Aucune réception de famille de lignage décent ne se faisait sans qu'il aie son invitation en bonne et due forme.

Ce soir ne ferait pas exception. Le onzième anniversaire d'enfants de bonne famille n était un événement dans le gotha puriste, aussi surement qu'un union ou qu'une naissance. Il fallait toujours marquer le coup, montrer qui gagnait en puissance, qui pouvait se targuer de faire la fête la plus chatoyante, la plus grandiose. Somme toute, c'était une raison parmi tant d'autres pour démontrer toute sa fortune et son goût du luxe aux autres familles, comme dans un concours malsain ou les familles jouaient grosso modo à qui pissait le plus loin.

Malefoy était beau parleur, mais il organisait assez peu de réception chez lui. Il n'aimait pas payer pour les autres, il aimait qu'on lui paye des choses. Rendre l'appareil n'était pas dans son éducation ou dans sa vision d'une chose correcte à faire. Il aimait profiter, que ce soit des gens ou des tables, il aimait vraiment être au dessus des devoirs à rendre à quiconque, sauf vis-à-vis du maître naturellement. Il n'oserait pas aller à l'encontre du Seigneur des Ténèbres même si il lui était déjà largement arrivé de tenter de se fourvoyer à ses missions, à ses tâches. Il avait été souvent punis avec cruauté par Tom Jedusor, mais il continuait de servir avec le peu de dignité qu'il avait.

Il fut convié à la réception des Bedan. Ho naturellement ils se connaissaient, car tous les Sang-Purs se connaissent entre eux puisque, quelque part, ils étaient tous des cousins. Mais on ne pouvait pas prétendre que Lucius soit particulièrement proches de ceux-ci, il leur cassait d'ailleurs pas mal de sucre sur le dos, comme il le faisait tout naturellement avec toutes les personnes soit qu'il méprisait soit qu'il jalousait. Ici c'était sans doute plus de jalousie que de mépris, mais il ne l'admettrait de toute façon pas et puis, l'un dans l'autre, il montrait toujours du mépris face à tout le monde.

Il était un Ministre de la Magie très peu efficace dans la globalité. Il déléguait tout et assumait publiquement, sans plus. Il travaillait peu, préférant s'enrichir et faire des visites officielles où il recevait une montagne de biens et de cadeaux. Il montrait les ficelles du jeu politique à son fils, Drago, afin que celui-ci arrive à se trouver une place décente et acceptable prochainement, une place qui ferait honneur à son statut de Mangemort et d'héritier de la famille Malefoy. Manipuler les gens avait toujours plu à Lucius Malefoy, mais force était de constater qu'il était souvent plus habile corrupteur que manipulateur.

Lucius arriva par transplanage au bras de son épouse Narcissa. Son fils transplana seul et arriva une poignée de seconde après ses parents. Le Ministre, comme il avait l'habitude de le faire, avait amené avec lui son nouvel elfe de maison, Krado, qu'il botta d'un magnifique coup de pied, avec une précision forgée par la stricte habitude de ce geste quasiment routinier, entre deux rosiers, pile dans un plan d'orties sauvages. La créature se releva et s'inclina tout en en se grattant devant son maître alors que ce dernier ordonna de sa voix traînante :


Va déposer les présents à la table des cadeaux. Tâche ensuite de te rendre utile, sinon on réglera ça à la maison en rentrant.

Oui Maître Lucius. Comme il vous plaira Maître Lucius.

Il était de coutume que les familles sorcières, souvent pures dans ces cas là, possédant un elfe de maison le mette à disposition de la famille hébergeant l'événement pendant la fête. C'était là une marque de courtoisie et également la preuve d'une richesse suffisante que pour s'approprier un de ces esclaves magiques. Le Sorcier, sa canne-baguette à pommeau d'argent en forme de tête de serpent dans sa main gantée droite, offrait son bras gauche à son épouse alors qu'il s'avançait vers le milieu du parc où la réception commençait progressivement à prendre forme. Drago les suivait silencieusement, comme il en avait reçu l'ordre avant de partir du manoir, ne se lassant pas de se pavaner derrière son père et sa mère.

Il fut accueilli tout naturellement par Wiltord Bedan. La coupe très moldue de la tenue de style smoking de Bedan tranchait avec celle de Lucius Malefoy de façon très nette. Le Ministre était paré d'une robe de soirée noire boutonnée à l'avant très près du corps s'étendant jusqu'à ses chevilles. Le col ouvragé, richement orné du M ministériel fait de platine, s'ouvrait sur une première chemise, noire, fermée par une broche d'argent en forme de serpent enroulé sur lui même au niveau du sternum. Elle se fermait au col à bords ouverts par une barre de col ornementée d'un onyx taillé à l'instar d'un diamant et serti dans un serpent d'argent se mordant la queue. L'espace libre au niveau du cou laissait dégager le col strict et droit boutonné jusqu'à la base de la mâchoire d'une chemise inférieure blanche qui tranchait furieusement avec le reste. Ses mains étaient gantées de cuir fin, les gants furent faits magiquement sur mesure pour être une véritable seconde peau qui n'avait pas le moindre pli disgracieux, pas même ceux des diverses bagues ouvragées que Lucius portait en dessous. Ses long cheveux blonds étaient ceint en une queue de cheval d'un ruban de soie noire brodée au fil d'argent.

Lucius sourit en voyant Wiltord dans son smoking façon moldue. Il lui serra la main sans toutefois prendre la peine de se déganter, signe de moindre politesse que de le faire, il se montra courtois mais ne put réprimer sa remarque :


Vous faites preuve d'une... élégance... rare et peu commune Wiltord ce soir. Vous voulez révolutionner la mode sorcière ?

Lucius avait accentué le mot "élégance" avec un ton plein de mépris pas du tout dissimulé. Oui, Lucius Malefoy était un parfait connard, et il le vivait très bien. Une fois qu'il eut réponse à sa remarque cinglante, le Ministre se retourna vers son fils et lui dit :

Tu as quartier libre Drago. Je te veux à mes côtés pour le repas, d'ici là fais ce qu'il te plait. N'oublie pas de saluer tes cousins.

Lucius, en bon alcoolique notoire, accepta sans la moindre retenue sa coupe de champagne, bien qu'il eut l'élégance de d'abord en passer une à sa femme. Il se dirigea très naturellement vers les gens du monde politique, ravis de se montrer aux yeux de tous.
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Hermione Granger Origins
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MessageSujet: Re: Why don't we never look back ? | MJ Why don't we never look back ? | MJ  EmptyMar 31 Mar - 18:10

"You are here to learn the subtle science and exact art of potion-making. As there is little foolish wand-waving here, many of you will hardly believe this is magic. I don't expect you will really understand the beauty of the softly simmering cauldron with its shimmering fumes, the delicate power of liquids that creep through human veins, bewitching the mind, ensnaring the senses... I can teach you how to bottle fame, brew glory, even put a stopper in death — if you aren't as big a bunch of dunderheads as I usually have to teach." - Severus Snape (1991)

Spoiler:

Non loin des eaux sales d'une rivière, des mauvaises herbes et des détritus se trouvait une usine désaffectée visible par son immense cheminée; vestige d'un passé florissant où le Royaume-Uni moldu était considéré comme la première puissance industrielle au monde. L'endroit où nous nous trouvions - Spinner's end - avait été un quartier ouvrier où les mineurs moldus y élevaient leurs familles grâce à leur maigre salaire. La vie y avait été rude, les plaisirs rares, la nourriture gérée de sorte qu'il n'y ait aucun gâchis. Autrefois ville prospère d'Angleterre, Corksworth n'était plus que l'ombre d'elle-même. Le chômage avait augmenté, beaucoup avaient attrapé la sillicose, d'autres étaient partis vers de meilleurs horizons - espérons-le. Tapis dans l'ombre, ce quartier d'habitations réalisé en briques rouges respirait l'usure du temps, la saleté des anciennes fumées de charbon qui s'étaient infiltrées partout. Une rue étroite pavée serpentait à travers les interminables rangées de maisons délabrées - toutes identiques - où les réverbères étaient cassés. L'écho de nos pas raisonnaient sur les pavés, tandis que nous passions devant des fenêtres brisées, rafistolées à l'aide de planches en bois.

Au bout de l'impasse, une faible lueur - presque irréelle - semblait émergée de l'une des maisons. L'endroit respirait l'eau croupie et la moisissure en dépit d'une brise légère. C'était ici qu'était né Severus Tobias Rogue, d'Eileen Prince - sang pur - et de Tobias Rogue - un minable moldu alcoolique et violent. Comme vous vous en doutiez, Severus avait été élevé à la dure, prit au piège dans cette minuscule maison, entouré de parents négligents, violents et réprobateurs, à l'exception peut-être de sa mère avec qui il avait partagé un maigre lien affectif, pour prendre parfois les coups à sa place. Severus avait toujours ignoré les raisons qui avaient poussé sa mère à épouser un être aussi médiocre. Sa haine envers lui n'avait fait qu'augmenter au fil des années jusqu'à ce qu'il fusse assez grand pour recevoir sa lettre d'admission à Poudlard. Son père - bourré comme toujours et sans doute inconscient - l'avait une nouvelle fois rabaisser et frapper parce qu'il allait bien falloir trouver l'argent pour l'y envoyer, pour le vêtir et lui acheter tout le nécessaire pour ses études.

Severus avait acquis un caractère introverti, nourri par certains complexes qui continueraient à lui pourrir l'existence. Sa personnalité dissimulait aussi un caractère puissant, assoiffé de reconnaissance et de vengeance. Sans ami, sans argent, il ne portait que des vêtements de seconde main, achetés d'occasion, ou récupérés ailleurs. Le jeune homme qu'il avait été et l'homme qu'il était devenu n'était en rien un canon de beauté : un visage cireux, un nez crochu, des yeux noirs, des dents jaunis et inégales, des cernes sous les yeux ainsi que de longs cheveux noirs et graisseux. A l'âge de onze ans, Severus connaissait tellement de choses que Sirius Black dirait plus tard de lui qu'il connaissait déjà bien plus de maléfices que la moitié des élèves à son arrivée à Poudlard. Et effectivement, non content d'être féru de lecture, Rogue était un intellectuel brillant; sans doute l'une de ses qualités majeures qu'il su mettre à profit. Beaucoup connaissaient des sortilèges comme le Levicorpus, le maléfice qui faisaient pousser les ongles de manière exponentielle dont il était l'inventeur, mais très peu connaissait sa véritable marque de fabrique : le sectumsempra.

Pour avoir été un génie en potions, Severus s'était aussi fait connaître à Poudlard lors de sa cinquième année à cause des sortilèges et des maléfices qu'il concevait. Son seul bonheur dans la vie fut d'avoir rencontré Lilly Evans, une née-moldue, mais pas sa soeur Pétunia qui les avaient tout deux rejeté lorsqu'elle apprit leur différence. Severus était tombé follement amoureux de la majestueuse Lily qu'il trouvait très belle et très intelligente, même si elle le reprenait parfois un peu trop à cause de sa maladresse et de la haine qu'il avait contenu toute sa vie. Hélas, le sort s'acharna sur lui : on se moqua de ses vêtements usés et défait, de sa chevelure, de son apparence, de son appartenance à Serpentard. Bien que nourrissant une haine tenace face à cette bande de crétins qu'étaient James Potter, Sirius Black et Rémus Lupin, cela ne l'empêchait jamais de nourrir sa vengeance, d'avoir du répondant, de rendre coup pour coup, malgré la souffrance et la rage qui s'amplifiaient. Frustré, susceptible, son amitié avec Lily avait été mise en péril à cause de sa répartition à Gryffondor - une première séparation qu'il avait vécu comme un drame. Puis, elle rencontra ce... Potter et ses laquais tous plus débiles les uns que les autres. Lui n'avait pas eu la chance d'être né avec une cuillère dans la bouche, avec un physique de tombeur. On ne le remarquait pas vraiment à cause de ses complexes.

A Poudlard, Severus s'était lié d'amitié avec son préfet : Lucius Malefoy et avec d'autres élèves de Serpentard qui deviendraient comme lui des mangemorts. Attiré par la magie noire, puisant dans ce vivier pour se venger des autres, Severus commit une erreur de trop en insultant sans réfléchir - mais sous l'emprise d'une rage incontrôlée - Lily de sale sang-de-bourbe. En dépit de ses excuses répétées, Lily ne voulut rien entendre. Elle lui reprocha son attrait pour la magie noire, ses fréquentations, le fait qu'il ne cachait plus son ambition de devenir un mangemort, un tueur de né-moldus, un raciste et un criminel sans foi ni loi. Oui, il était ami avec Avery, Evan Rosier, Mulciber, Bellatrix, Narcissa et Lucius et alors ? Ces élèves lui donnaient le sentiment d'appartenir à un groupe puissant, ils reconnaissaient ses qualités, le soutenaient dans l'adversité. Ses connaissances en matière de magie noire dépassait tout le monde hormis celui qui se faisait déjà connaître dans le monde entier comme le Seigneur des Ténèbres. Non, cela n'était pas tout à fait sa haine des moldus qui l'avait poussé à commettre l'erreur de trop, mais dans l'espoir d'impressionner Lily et de l'épouser. L'ennui, c'était qu'elle était tombée amoureuse de cet arrogant, prétentieux et téméraire James Potter. La beauté, la réputation, l'intelligence... Ainsi, il fallait être un débile profond, un gamin arrogant et inconscient, un salopard pour séduire les plus jolies filles ? Bah voyons...

Bien qu'ayant fréquenté le Club de Slug, son portrait avait toujours été dissimulé par d'autres personnes. Il avait choisi le terme de "Prince de sang-mêlé" pour imiter le Seigneur des Ténèbres, bien qu'il n'en usa jamais. La Mort allait joué à un drôle de jeu avec lui et ceux qui étaient connus comme étant les Marauders. Frappés d'une malédiction, tous connaîtraient un sort funeste dans les années à venir. Tout commença avec la trahison de Peter Petigrew et l'assassinat de James et Lily. Bien que Severus avait essayé d'épargner James et surtout Lily, le Seigneur des Ténèbres n'avait pas tenu sa parole. Cette andouille de Potter s'était cru dans un de ces films de cape et d'épée, lui qui avait cru stupidement que tout lui réussirait, que la vie était une éternelle réjouissance, vouée à la légèreté. A croire que Lily n'avait pas été plus maligne en le rejetant, en choisissant mal le gardien de leur secret. La mort de James ne lui fit rien. Il s'en était même réjouit, mais Lily, ça non... Il ne pouvait ni oublier ni pardonner. "Vous avez placé votre confiance en la mauvaise personne", lui avait rétorqué Dumbledore, ce qu'il vécut comme si on lui avait planté un couteau dans le coeur. Il promit ce soir là de protéger Harry Potter, d'espionner pour le compte de l'Ordre du Phénix, à condition que nul ne sache afin de garantir au maximum sa sécurité, surtout Harry, parce qu'il savait que ce n'était qu'une question de temps avant que le Seigneur des Ténèbres ne fasse sa réapparition et n'exige des comptes.

"Les fous qui portent fièrement leurs blessures sur leur poitrine comme une récompense, qui se montrent incapables de contrôler leurs émotions, qui se complaisent dans les mauvais souvenirs et s'autorisent à être provoqués si facilement - les gens faibles, en d'autres termes - n'auront aucune chance contre ses pouvoirs ! Il pénétrera votre esprit avec une ahurissante facilité !", avait-il rétorqué à Potter, lors de son premier cours privé d'occlumancie. Il était comme son père, faible, arrogant, stupide, imbu de sa personnalité, incapable de comprendre que sans Dumbledore, sans lui, sans Granger et l'Ordre, n'importe quel mangemort pourrait le briser comme un fétu de paille. Il ne faisait que geindre que la vie était injuste, comme ces abrutis faisant partie de la cour de James. Des salopards accompagnés par une pauvre truffe et un minable. Voilà ce qu'était ces stupides Marauders ! Tandis que lui, il avait continué à se cultiver, à renforcer son esprit à l'aide de l'occlumancie et de la légilimancie, au point d'en être devenu un expert, même l'un des seuls à avoir duper le Seigneur des Ténèbres. Faible, lui ? Lâche ? Il ne supportait pas ses mots qui n'étaient pas tout à fait vrai. Il fallait avoir un immense courage et une grande force intérieure pour faire ce qu'il avait accompli.

Weasley était une andouille et Granger lui rappelait beaucoup trop Lily pour ne pas avoir cherché à leur manifester son antipathie. Il avait été scotché de la voir au chevet de ce minable, défendre celui qu'elle aimait face à une autre élève qui était l'exemple du cornichon à qui il devait essayer d'inculquer deux ou trois choses en matière de potions. Coincé dans une école à essayer d'apprendre à une bande de babouins à faire fonctionner leurs méninges, se voir refuser chaque année le poste de professeur de Défense contre les Forces du Mal, devoir endurer une pression énorme sans que personne n'en sache rien, lui donnait encore plus envie de hurler sa haine face à ce monde qui le rejetait avec une telle violence. Vivre ainsi avec un si profond remord, d'avoir été l'un des responsables de la mort de l'Amour de sa vie, devoir supporter le regard et les récriminations de son fils lui était difficile à vivre. S'en était-il plaint ? La vie était injuste et certains faisaient toujours tout pour la lui rendre encore plus désagréable. Il savait qu'un jour il paierait ses erreurs et ses crimes, ce qui serait pour lui une profonde délivrance. Severus n'était pas un gentil, un héros de roman. Certains le trouveraient stupides d'avoir aimé cette femme aussi longtemps, mais rare étaient ceux capables d'aimer à ce point-là. Ils ne comprendraient rien à rien...

Dumbledore lui-même ne lui avait pas entièrement fait confiance. "Je préfère ne pas mettre tous mes secrets dans le même panier, particulièrement dans un panier qui a passé beaucoup trop de temps dans les bras de Lord Voldemort". Alors, qu'il était revenu vers lui à sa demande. "Et vous l'avez extrêmement bien fait. Ne pensez pas que je sous-estime le danger constant dans lequel vous vous êtes volontairement placé, Severus. Dans l'intention d'offrir à Voldemort des informations en apparence crédible, mais dissimulant l'essentiel, c'est un travail que je ne confierai en toute confiance à personne d'autre que vous", lui avait-il rétorqué. La belle affaire... En réalité, ce vieil homme n'avait pas profité de son remord, de son envie de vengeance afin de le manipuler comme sa marionnette ? L'amitié qu'il lui avait offerte était-elle sincère ou intéressée ? Se méfiait-il de lui à cause de son caractère, de son impossibilité à lire dans son esprit ? Quant à Potter, Dumbledore lui avait toujours répliqué que Severus ne voyait en lui que ce qu'il voulait bien y voir, tandis que les autres professeurs le jugeaient modeste, amical, et raisonnablement doué en magie, ce à quoi il avait répondu qu'il ressemblait trop à son père. Le vieil homme s'était empressé d'ajouter qu'il lui ressemblait, certes, physiquement, mais que sa nature profonde, elle, ressemblait plutôt à celle de sa mère.

Sauf que désormais Severus portait la mort de Dumbledore et de Potter comme des échecs. Après avoir dirigé Poudlard avec l'instruction de protéger au maximum les élèves des mangemorts, il avait été contraint de fuir avant de revenir se battre dans le mauvais camp. Il avait passé un certain temps à vivre de ses potions et de ses connaissances en la matière, toujours soutenu par la charmante Narcissa. Depuis, il avait appris que Poudlard recherchait un nouveau Directeur. Devait-il abandonner son allégeance envers l'Ordre pour tenter de reprendre une place au sein du nouveau régime ? Sa candidature fut acceptée par le Seigneur des Ténèbres et ce fut en qualité de mangemort et de nouveau Directeur de Poudlard qu'il reçut une invitation à assister à la célébration du onzième anniversaire de la descendance des Bedan. Ses lèvres minces se recourbèrent à la lecture du parchemin. Son ami, le Ministre de la magie, Narcissa et le jeune Malefoy seraient conviés à cette sauterie, ça ne faisait aucun doute. Il ne pourrait pas s'y soustraire ni invoquer la moindre excuse. Lui qui n'avait pas l'habitude du faste, qui se faisait l'effet d'être un épouvantail dans une soirée mondaine, il savait qu'il allait encore s'ennuyer comme un rat mort, être obligé de supporter des conversations sans intérêt, peut-être essuyer quelques pics qu'il aurait tôt fait de repousser et avoir à faire à une bande de mioches même pas fichus de se servir d'une baguette magique.

Il allait devoir supporter cette arrogance, cette supériorité affichée par une bande d'andouilles n'ayant aucune connaissance du monde extérieur, de la réalité telle qu'il l'a connaissait. Ces gens allaient surement rêver de leur avenir, se vanter, songer au purisme, à glorifier une idéologie à laquelle il avait pourtant souscrit en partie il y avait bien des années. Mettre un costume ? Et puis quoi encore ? Sourire et être aimable ? Non, il se pointerait dans son costume habituel que cela leur plaise ou non. Il portait la marque des ténèbres, il avait encore de l'influence, une réputation. Tant que ce n'était pas le Ministre ou le Seigneur des Ténèbres qui le lui demandait, il estimait n'avoir aucun effort particulier à consentir. Lui aussi avait rêvé d'une vie merveilleuse, d'être riche, reconnu pour son mérite et pourtant il continuait à vivre dans cette petite maison héritée de ses parents. Severus vivait dans le souvenir, ce quartier en friche était à l'image de sa personnalité, ce minuscule salon dans lequel il se trouvait et qui ressemblait à une cellule capitonnée plongée dans la pénombre, avec les murs recouverts de livres poussiéreux dont la plupart étaient reliés en vieux cuir noir ou marron étaient à l'image de son esprit : froid, compressé, contrôlé, métallique, brillant et très bien organisé. Assis dans son fauteuil délabré à côté d'une table branlante et d'un vieux fauteuil élimé, Rogue replia le parchemin.

Dans un bang sonore, Severus avait sorti sa baguette et jeter un sort sur l'une des étagères qui libéra un passage secret, révélant un escalier étroit. Un petit être aux yeux larmoyants, au nez pointu et aux dents de rat s'avança avec respect, le dos voûté. De la main gauche, il tenait celle de droite qui semblait recouverte d'un gant en argent étincellant. La vue de ce mécréant n'eut pas le don de réjouir Severus qui voyait en Quedver un minable petit être méprisable que le Maître lui avait offert en guise de remerciements pour ses services. Sauf qu'un cadeau offert par lui était toujours empoisonné, à double tranchant. Sans doute, estimait-il, qu'il avait placé ce vers de terre à son service pour le surveiller au lieu de l'assister. L'assister en quoi ? En quoi un mollusque pouvait-il l'aider dans son travail, lui un Maître des potions et un mangemort, hm ? Sa présence était donc plus une plaie qu'un réel plaisir ou une nécessité. Et évidemment, l'envie de l'étouffer ou de le torturer était forte en lui. Il n'attendait que cela : une occasion de s'en débarrasser et d'évacuer un peu de cette frustration qui le rendait éminemment dangereux, un peu comme une mer d'huile ou un dragon endormi.

-"Prépare-moi des affaires propres, Queudver... Je rentrerai probablement tard. J'espère pour toi que tout sera en place lorsque je serai de retour ou je te promet que je m'occuperai de toi...", fit Severus d'un ton nonchalant.

Quedver n'appréciait pas d'être à son service et Rogue le savait très bien. Lire en lui ne nécessitait pas de grands talents de légilimens. Severus connaissait l'emplacement de chaque chose dans sa maison, la place de chaque meuble. Si son laquais en profitait pour fouiller sa maison, il le saurait et cela se passerait très mal pour lui.

-"J'en ai assez d'être ton serviteur, Severus ! Avec toi, c'est toujours fait ceci, fait cela ! Comme je te l'ai déjà dit, je n'ai pas été envoyé ici pour...", fit Quedver avant d'être interrompu parce que sa langue s'était retrouvé bloquée au fond de son palais. "Hmm... hmm....", fit-il en tentant d'ouvrir la bouche avec les doigts.

-"Le Seigneur des Ténèbres t'a placé ici pour m'assister et c'est très exactement ce que tu fais. Maintenant... si tu souhaites assumer davantage de responsabilités...", déclara-t-il avec beaucoup de calme, sur un ton modulé."...je pourrais sans doute m'arranger pour que l'on te confie une mission beaucoup plus dangereuse. Après tout, tout le monde s'accorde à dire que ton nom suffit à faire tressaillir de peur nos ennemis, n'est-ce pas...", continua t-il sur un ton railleur tandis que Quedver affichait un air affolé et réprobateur.

Severus se leva dignement avant de récupérer sa cape. Il lança aussitôt :

"Je vais sortir pour faire une course. Je reviendrai me changer avant de partir à nouveau. Maintenant... obéi... sur... le... champ...", conclût-il sur un ton et un regard noir nettement plus menaçant avant de balancer un nouveau sort qui expulsa Quedver au bas des trois marches située derrière l'entrée secrète puis il referma l'espace ouvert, rangea sa baguette dans une de ses manches avant de se rendre d'un pas décidé vers la porte d'entrée puis vers la ruelle ou il transplana sans demander son reste.

Après avoir effectuée sa course, il revint se changer puis il se rendit non loin de Krakendor Castle, près de Cardiff, où la sécurité renforcée du Ministère le contrôla et le laissa passer. Rogue n'aimait pas les soirées mondaines ni les rondes jambes, mais il s'y rendait pour différentes raisons, parfois par obligation, mais rarement pour faire plaisir à quelqu'un. Il savait que Lucius ne se sentait plus depuis qu'il se trouvait à la tête du Ministère de la magie ni qu'il était devenu un alcoolique, comme son crétin de moldu de père. Pauvre Narcissa... Le problème avec lui c'était qu'il n'était qu'un sang-mêlé. Il n'avait pas été élevé dans le luxe, dans le système aristocratique ou le respect des convenances et des anciennes traditions cotoyaient une hypocrisie sans nom et une ambition dévorante. Narcissa s'inquiétait toujours beaucoup pour Drago à tel point qu'elle le sollicitait toujours pour le surveiller et veiller sur lui. Alors, bien qu'il n'était absolument pas doué pour jouer les baby sitter, il lui avait consentis ce service de bonne grâce. Par contre, lui n'avait jamais eu de fête afin de célébrer son entrée à Poudlard. En fait, il n'avait jamais vraiment connu un véritable anniversaire, entouré d'un gros gâteaux, de cadeaux et "d'amis" qui ne viendraient pas pour dévorer la nourriture et boire comme des trous avant d'oublier totalement son existence. Ce penchant pour l'auto satisfaction lui donnait envie de vomir. En quoi la vie méritait-elle d'être célébrée ? C'était une journée comme une autre.

Pas con pour un sous, Severus connaissait la valeur des relations dans le monde puriste. Alors, si on l'invitait et si quelques-uns l'avaient à la bonne, c'était toujours ça. Les jumelles Bedan étaient les héritières directes de l'Empire financier que leur famille avait construit de manière pas toujours très honnête, mais après tout, qui pouvait se targuer de devenir riche et puissant sans tricher avec les règles, hm ? Le parc lui semblait sublime, majestueux, le manoir était à son goût, mais certainement trop grand pour un homme seul. Soudain, un elfe de maison lui offrit une coupe de champagne dont il ne su pas quoi en faire. Raide comme un piquet, le visage impassible lui donnant des airs d'un type se rendant à un enterrement, il resta un instant en plein milieu de l'allée avec ce qu'il considéra comme un objet superflu. Ho, la bibine devait sans doute coûter la peau des fesses d'un dragon, les petits-fours également, mais il aurait le temps de trouver un pot de fleur ou un sac à main où il pourrait allègrement soulager son fardeau sans faire coincer avec un objet compromettant. L'espace dédié aux plus jeunes le laissa totalement indifférent. Certains échanges avaient d'ores et déjà débuté, certains vifs et piquants au sujet du purisme et de son avenir. Severus, lui, n'était en cousinage avec personne. Il connaissait seulement des gens qui faisaient partie de ses amis ou de ses collaborateurs. C'était tout. Tout ce dont il pouvait parler c'était de potion, d'éducation et de choses intellectuelles.

Wiltord Bedan, vêtu d'un étonnant costume d'inspiration moldue, s'excusa auprès de certains de ses hôtes pour venir saluer la famille Malefoy qu'il aperçut au loin. Puis se fut à son tour de lui serrer la main et d'être invité à entrer dans le manoir. Severus s'efforça de lui adresser un sourire en guise de remerciements et de marque de sympathie. Il savait qu'il aurait tôt ou tard à bavasser, à devoir témoigner de son expérience voire à répondre à la curiosité des enfants qui voyaient l'idée d'entrer à Poudlard comme un monde merveilleux. Sauf qu'il avait toujours su imposer le respect et le silence dans sa classe par sa simple présence ou par quelques mots. Ses allures de chauve-souris, son charisme, sa marque des ténèbres, sa voix roque, son autorité suffisaient à foutre la pétoche à la plupart des élèves, surtout des autres maisons que celle de Serpentard. En traversant le reste de l'allée, Severus remis ses modestes cadeaux (mais fort utiles) à un serviteur et tenta de se débarrasser de sa coupe de champagne. Sauf qu'à peine avait-il franchi l'espace en direction de l'endroit où se concentrait la majeure partie des invités, on lui refila une autre coupe de champagne sans qu'il n'ait eu le temps d'ouvrir la bouche, ce qui valut à ses lèvres de tressaillir légèrement sous le poids de la frustration.

Attendant dans un coin, en retrait, sa coupe à la main et le visage impassible, il remarqua la présence de Lucius et de Narcissa. Se décidant à venir les saluer avant, il l'espérait, de pouvoir se remettre dans son coin tranquille avec de quoi becqueter, il s'approcha d'eux comme un acteur Shakespearien, avec un mince sourire sur les lèvres.

-" Monsieur le Ministre...", fit-il en hochant la tête avant de se reporter sur Narcissa. "Vous êtes toujours aussi resplandissante, Narcissa... Puis-je vous demander comment vous vous porter ? Et qu'en est-il de ce cher Drago ?", demanda-t-il par curiosité.

- Mesdames, messieurs, puristes, sangs-purs. Je vous remercie d'être venus aujourd'hui. Veuillez donc accepter l'ouverture des festivités ici, à Krakendor, dès maintenant.

Son approche avait été coupée par la prise de parole du Maître des lieux et par un feu d'artifices magiques qui ne dura que quelques secondes. Sans la moindre réaction, Severus se demandait s'il allait encore passer une mauvaise soirée ou si pour une fois cela lui changerait les idées...
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Kristin Kreuk
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MessageSujet: Re: Why don't we never look back ? | MJ Why don't we never look back ? | MJ  EmptyMer 1 Avr - 3:53

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    Kristin Kreuk - 22 ans - Professeur de Métamorphose à Poudlard - Mangemorte

    Kristin se regarda dans le miroir, passant un doigt dans la boucle qu'elle venait de créer en un sortilège pour se coiffer avant de descendre sur ses bras nus, passant la main sur le tatouage en forme de tête de mort d'où sortait un serpent. Dire qu'il y a quelques temps, elle craignait de montrer ce tatouage aux gens et qu'aujourd'hui, c'était devenu une sorte de clef, de passe-droit. La jeune fille ignorait encore aujourd'hui ce qui avait pu pousser le seigneur des Ténèbres à lui tatouer cette marque sur le bras mais elle la faisait toujours frissonner de dégoût. Relevant les yeux vers le miroir, la jeune femme admira sa silhouette. Sa robe verte lui allait admirablement bien, s'accordant avec le vert de ses yeux, restant à la fois élégante et légère sans être trop solennel. Cela ne faisait que quelques mois qu'elle était entrée à Poudlard comme professeur de métamorphose et cette journée allait être sa première sortie officielle. Qu'elle sorte pour envoyer des informations à Seifer Almasy, le leader de l'Ordre, ne pouvait pas réellement être considéré comme de vrais sorties puisqu'elles étaient gardées secrètes.
La jeune femme leva la tête pour évaluer d'un oeil critique son maquillage qu'elle avait fait discret et élégant et détourna les yeux, satisfaite du résultat. Ce serait la première fois également, depuis qu'elle avait quitté Mark et qu'elle l'avait annoncée à son père qu'elle allait le revoir. Si elle était invitée à l'anniversaire des héritières Bedan, il était peu probable que son père soit rayé de la liste des invités. Evidemment, il ne pourrait pas venir puisqu'il était mort mais avec la chance qu'elle avait, il était assez probable qu'Eva et de leur fils, William se pointent. Le jeune homme sortait tout juste de Poudlard et Kristin était persuadée qu'elle allait essayer de se servir de son demi-frère pour, éventuellement, attirer dans ses filets une sang-pur pour la marier à son sang-mêlé.

La jeune femme se détourna de son miroir et prit une de ses écharpe, colorée dans les tons verts avec une ligne de rayures qu'elle passa dans son dos et laissa tomber sur ses bras. Prenant des boucles d'oreilles dorées et noires assez longues pour effleurer ses épaules, elle les passa à ses oreilles et prit une pochette noire où se trouvait sa baguette magique et quelques potions ainsi que les cadeaux destinés aux jumelles et à leur cousin. Elle n'était jamais trop prudente, de un et de deux... Cela se passait de commentaires. Repoussant l'une de ses mèches bouclées, elle se dirigea vers la porte, l'ouvrit, en sortit, et referma la porte derrière elle.

Même si elle essayait de faire bonne figure, la situation de Poudlard la rendait malade. Les lieux étaient froid, sans vie et même si la jeune femme mettait tout son coeur pour enseigner la métamorphose à ses élèves, tout en tâchant de rester exigeante, elle n'arrivait pas à laisser sa peine la lâcher. Il était rare qu'une fois couchée le soir, les larmes ne lui viennent pas aux yeux avant de s'endormir. Elle regrettait tellement d'avoir contribué à la situation présente, et s'en voulait terriblement. Rester là, à Poudlard, à constater les dégâts, était un crève-cœur, mais la jeune asiatique y voyait également l'occasion d'aider les jeunes en essayant de leur assurer un avenir digne de ce nom, l'occasion de se racheter.

Les Bedan était l'une des plus prestigieuse famille de sang-purs. Beaucoup d'entre elles étaient ruinés, comme la sienne. On ne pouvait pas dire que Kristin vivait dans la misère, elle avait déjà un petit pécule et son père vivait quand même assez confortablement mais lorsqu'on comparait leur train de vie avec celui des Bedan, Kristin avait presque l'impression d'être une moins que rien. Heureusement, la richesse n'était pas synonyme de pouvoir. C'était la marque des Ténèbres qui donnait de l'influence ou non à un sorcier et la jeune femme avait cet honneur depuis qu'elle avait huit ans. Elle avait dû la cacher pendant de très longues années mais, aujourd'hui, cela lui donnait de l'importance et du prestige. Cette marque faisait partie d'elle et, même si la jeune femme ne la supportait, elle apprenait à s'en servir et à l'oublier même quand elle la montrait. Il était vrai qu'une robe sans manche était peu subtile pour montrer son importance mais cela ne lui dérangeait pas que l'on puisse mal penser d'elle. Ce que les autres sang-purs pensaient n'avait que peu d'importance quand on avait la faveur du maitre. De toute manière, Kristin avait choisit cette robe avant tout pour elle.

Malgré le peu de richesse que détenait Kristin, elle pouvait non seulement se targuer d'avoir été la plus jeune mangemorte, ce qui faisait d'elle l'objet de nombreuses curiosités, mais son sang-pur la protégeait de toute jalousie véritablement hargneuse provenant de d'autres mangemorts. En réalité, sa grand-mère avait été une Bedan avant de se marier avec son grand-père. Malheureusement, dans la famille, il ne restait plus grand monde. De toute manière, elle avait été séparée de la famille de sa mère depuis que cette dernière était morte quand elle était gamine, elle ignorait complètement ce qu'ils étaient devenus mais elle travaillait discrètement à découvrir ce qu'ils étaient devenus. Elle avait déjà appris que ces deux cousins, Béatrice et Fabian étaient morts à la bataille de Poudlard mais cela s'arrêtait là pour le moment. Quant à la famille de son père, il ne restait plus grand monde de vivant également. Avant que son père ne rejoigne le Seigneur des Ténèbres, les forces du mal avaient déjà tué la soeur, le frère et la soeur de ce dernier. Quant à ses grands-parents, Edward et Pansy Kreuk, née Bedan, ils étaient morts peu de temps après. Pansy avait tuée par erreur puisque c'était son époux qui avait été visé. En réalité, Kristin ne les avait que très peu connus car elle devait avoir guère plus de trois ou quatre ans quand ils avaient été tués. Lâche comme il était, Kévin Kreuk avait vendu son âme au diable et tué sa femme comme preuve de sa fidélité au seigneur des Ténèbres, ensuite Kristin avait été entrainée dans un embrigadement sans fin. Elle avait réussit à sortir la tête de l'eau mais elle savait qu'elle devait sa survie mentale à Shaé, mais également aux parents du jeune John Sheppard. Si elle avait pensé un jour enseigné à l'enfant de ces aurors qui l'avaient sauvé en lui apprenant l'existence de l'occlumencie...

La jeune femme sortit du château sous le regard de quelques élèves et transplana non loin du manoir de Krakendor, laissant le loisir aux hommes de Lucius Malefoy, hommes du ministère, de la fouiller. Bonne chance cependant, pour trouver les potions. Tout comme sa robe de sorcière étaient pleine de poches intérieurs et indétectable, elle en avait à peu près sur tout ce qu'elle portait, capes, robe de sorcière ou pochettes et sac à main. Il était rare qu'elle sorte sans plan de secours. Ils découvrirent sa baguette magiques et quelques menus objets de maquillage et de tenues et la laissèrent pénétrer la demeure des Bedan.

Kristin ne se souvenait pas avoir déjà franchit les lieux. Sa grand-mère était morte peu après sa naissance et la jeune fille n'avait donc eu qu'assez peu de contact avec les Bedan. Depuis la mort de sa mère, elle n'avait que très peu souvent quitté la nouvelle maison qu'il avait loué et où défilaient des mangemorts, Malefoy, Witcher, Fawley, Flint, Nott... Les nouveaux amis de la famille! Mais elle devait avouer qu'elle ne se souvenait pas avoir souvent vu les Bedan mettre les pieds chez elle. En toute honnêteté, ils n'y auraient pas eu leur place. Comparer à cette immense demeure, Kristin avait l'impression d'avoir vécue dans un taudis. Mais au fond, ce n'était pas totalement faux. Elle avait déjà eu cette impression diffuse quand elle comparait la maison où ils habitaient à celle où elle avait passé son enfance, la partie où sa mère était encore en vie. Mais jamais plus son père n'y avait mit les pieds et elle non plus. A vrai dire, elle n'osait pas y aller. Probablement voulait-elle garder les souvenirs qu'elle en avait et ne pas découvrir ce qu'elle était devenue. C'est pourquoi, malgré la magnificence du lieu, du château qui trônait là, entouré d'un parc immense, jamais ce type de demeure ne pourrait remplacer la beauté et la chaleur de sa maison d'enfance.

Restant à l'extérieur, la jeune femme fut accueillit par le majordome qui lui servit une coupe de champagne. Elle le remercia d'un sourire élégant avant de parcourir l'assemblée des yeux. Elle connaissait grand nombre de personnes présentes ici. Longtemps, elle avait été l'adolescente mangemorte et il était probable qu'elle garde cette étiquette jusqu'à la fin de leurs jours pour les plus vieux, mais elle avait déjà fait ses preuves à plusieurs reprises et était accepté dans le cercle des mangemorts -si on pouvait seulement y être accepté. Son regard passa rapidement sur Severus Rogue, un homme qui aurait pu être son modèle quand on connaissait son double-jeu mais qu'elle n'arrivait décidément pas à cerner. A présent directeur de l'école Poudlard, il semblait avoir ranger son costume d'agent-double pour se dédier au service du Seigneur des Ténèbres alors même que Dumbledore lui faisait un absolue confiance. Il pouvait paraitre étrange que la jeune asiatique soit au courant de l'ancien double-jeu mené par Rogue alors que lui ignorait le sien mais cela était tout-à-fait rationnel puisqu'elle était entrée dans l'Ordre peu de temps avant la mort de Dumbledore et que c'était ensuite Seifer qui l'avait prise en main. En dehors de lui, et, à présent, John Sheppard, nul ne savait qu'elle avait, à son tour, enfilé le costume d'agent-double. Son ancien fiancé, Mark Silvern, aurait pu être ajouté au lot mais il vivait à présent en Australie, ignorant ce que signifiait la marque sur son bras, ne se souvenant plus d'elle puisqu'elle lui avait inventé une autre vie pour qu'il puisse être heureux. Si son père n'avait que moyennement accepté cette rupture, Kristin s'en était justifier assez bien : c'était un sang-mêlé. Le genre d'arguments qui augmentait sa côte alors que celle de son père avait baisser suite à son union avec Eva Green. On pouvait cependant le lui pardonner, il avait déjà une fille sang-pur après tout... Le tout étant de savoir qui arriverait à négocier avec Kévin Kreuk la main de sa fille. Ils pouvaient toujours essayer mais Kristin avait bien peur qu'il ne soit plus en état de faire qui que ce soit. Bien sûr, sa chute était un accident et la jeune fille était encore hanté par l'image de son père passant par la fenêtre et de cette silhouette, en bas, sur le sol.

Elle repéra d'ailleurs sa belle-famille assez rapidement. Eva fit une vague grimace avant de lui faire une sourire tellement faux que Kristin se demanda si elle faisait exprès d'être aussi lisible. Elle lui répondit par un petit sourire poli et se dirigea vers eux pour les saluer. La politesse pouvait passer avant tout...

"Eva. William. Belle journée, n'est-ce pas?"

Son demi-frère la regarda avec un air ahuris, fronçant les sourcils. A son humble avis, c'était typiquement le genre d'expression qu'il valait mieux éviter s'il voulait pouvoir se trouver une femme un jour. Qui ne se tire pas avant le mariage. Eva lui répondit avec un sourire de circonstance, se réfugiant dans sa coupe de champagne pour ne pas avoir à lui répondre. Glacial. Ça fait plaisir d'être poli et aimable. Mais Kristin n'était pas là pour être particulièrement aimable avec eux :

"Vous avez apporté un présent pour l'anniversaire des trois Bedan? J'ai faillit oublier les miens, heureusement, j'y es pensé à tant. D'ailleurs ça me fait penser..."

Kristin intercepta un elfe de maison qui passait par là et lui donna les cadeaux en lui ordonnant de les mettre avec les autres. Faire bonne figure passait aussi par des cadeaux ruineux, mais peu importait. Elle tourna ensuite son regard vers sa belle-famille qui évitait ostensiblement son regard.

"Suis-je bête, vous avez quelques soucis monétaires. Je suis sûre que nos cousins comprendront, n'est-ce pas Will?"

Le garçon la regarda bêtement, en silence. Elle aurait pu parler une plante que cela aurait eu le même effet. Son ancienne belle-mère la foudroya du regard, mais elle resta de marbre, s'autorisant même un léger sourire. Il ne s'agissait pas de les mépriser parce qu'ils manquaient d'argent. En fait, il s'agissait davantage de leur montrer que un, elle se débrouillait seule et, deux, elle n'était pas dupe. Eva menait une vie paisible, travaillant à mi-temps au ministère mais Kristin savait que l'argent qu'avait laissé son père la faisait vivre. Il avait été auror après tout. Ce travail était presque une vocation dans la famille. De père en fils, on retrouvait des aurors sur six générations. Jusqu'à son père. Au final, si les Green étaient venus sans cadeau, c'était surtout pour ne pas réduire leur train de vie.

"J'ai été ravie de vous revoir. A plus tard, j'espère."

C'était un mensonge plus que flagrant. Non pas que Kristin faisait une piètre menteuse, elle était même assez crédible. Le résultat de plus de dix ans de mensonges probablement. Mais quiconque connaissait la situation familiale des Kreuk, du moins sans savoir que Kévin était mort, savait également qu'il était peu probable que Kévin Kreuk et sa fille étaient plus ensemble que seuls. Cette séparation familiale semblait consommée bien que certaines familles espéraient un rabibochage, d'autant plus qu'une coupure aussi nette semblait déshonoré leur nom. Un évènement qui avait peu de chance d'arriver. Il était peu probable que Kristin pardonne un jour à son père d'avoir trompée sa mère de son vivant et qu'il l'est tué, tout comme elle ne supportait pas l'idée qu'Eva porte au grand jour le nom des Kreuk alors même que son père et elle n'avaient jamais été mariés. Elle la soupçonnait clairement de se servir de lui pourtant... Même de son vivant, elle n'avait souhaité aidé son père. Ce dernier se servait autant d'Eva qu'elle de lui, elle le savait à présent. Elle avait lu ses regrets dans son journal. Les mots expliquant qu'Eva lui permettait d'oublier l'acte horrible qu'il avait commis. Elle n'avait servit que de pansement usagé, faute de mieux.

La jeune femme s'écarta après avoir regardé chacun d'entre eux dans les yeux. Son regard s'attarda sur quelques personnages avant que la voix de Wiltord Bedan ne retentisse dans le parc, précédent un court feu d'artifice. La jeune femme se laissa prêter au jeu de l'admiration de ce feu d'artifice magique avant de reporter son attention du Wiltord. L'homme devait être quelque chose comme son arrière-cousin puisqu'il était... le fils du cousin de sa grand-mère. Dis ainsi, le lien ne semblait pas évident, mais il existait.

Kristin n'avait que 22 ans. Malgré sa timidité adolescence, elle avait réussit à grandir ou à faire croire qu'elle avait grandit. Mais au-delà de cela, elle appréciait la simplicité d'une telle journée. Bien sûr, rien n'était simple dans l'organisation d'un anniversaire -et encore moins trois- chez les sangs-purs mais elle souhaitait tout de même profiter de cette journée comme si elle était juste une journée au soleil. Voir le bon côté des choses comme aurait dit Shaé... Elle ne pouvait pas nier que c'était agréable. Et elle avait bien l'intention, maintenant que ses obligations parentales étaient remplis, de profiter de cette journée. Évidemment, l'idée d'être entourée de tueurs et de mangemorts pouvait refroidir quelque peu, mais l'on fait ce qu'on peut avec ce que l'on a, n'est-ce pas?
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MessageSujet: Re: Why don't we never look back ? | MJ Why don't we never look back ? | MJ  EmptyLun 6 Avr - 0:21

Qu’était l’année 1999 pour les sang-pur si ce n’était l’âge d’or de la sorcellerie ? Harry Potter vaincu ! Celui qui avait survécu était devenu en l’espace d’une nuit « celui qui était enfin mort ». La joie des partisans du Seigneur des Ténèbres avaient été sans limite. Tout ce pourquoi ils avaient œuvré avait enfin aboutis. Des années de sacrifices, de luttes acharnées, les morts, les sacrifices, la discrimination, tout ça avaient un sens. Rien n’avait été vain, et la satisfaction d’être enfin arrivé à ce à quoi ils avaient toujours aspirer leur donnait un sentiment de satisfaction qu’ils n’avaient pas ressentis depuis des années. Enfin, les grandes familles puristes pouvaient sortir au grand jour et affirmer leur conviction sans avoir peur d’être taxé d’intolérance. La raison prenait le pas sur le bourbisme qui avait longtemps régner en Angleterre. Et ce, sous l’égide du plus grand sorcier qu’on ait connu depuis Grindelwald : Lord Voldemort. Depuis un an, le purisme et les sangs purs reprenaient leur droit. Les rôles s’inversaient enfin, et c’était grandiose.

En première ligne de tout ces changements : la jeunesse. Cette nouvelle ère serait la leur. Ils en profiteraient, la construiraient et ne connaîtraient jamais les privations de leurs parents. Ruth était un parfait exemple de cette jeunesse unique. Elle n’était pas la jeune femme la plus connue dans cette assemblée, et pourtant, elle descendait de différentes familles prestigieuses en Angleterre. Ruth Urïa Alexïeva Mulciber, fille de Hannah Alexïeva et Thomas Olivier Mulciber cousin et oncle des mangemorts John et Benjamin Mulciber. Si le nom Mulciber était connu et respecté parmi leur pair, celui d’Alexïeva était beaucoup moins évocateur aux Anglais. Ancienne famille sang pur Bulgare apparenté de loin au Witcher et au Bedan, ils s’étaient allié aux Mulciber à l’occasion du mariage d’Hannah. Comme beaucoup de famille sang pur, la transmission de leur nom et de leur sang était une de leur préoccupation principale. A défaut d’héritier mâle, la famille risquait la disparition pure et simple. C’était ce qui avait failli arriver à la famille de sa mère. Lawrence Mulciber était à l’époque à la recherche d’une riche héritière pour son fils cadet tandis que Nikolaï Alexïeva cherchait un sang pur prêt à laisser à ses enfants le nom de sa mère pour ne pas voir une famille tomber dans l’oubli. Le mariage fut vite arrangé et trois enfants naquirent de cette union Ruth et Arthur suivit quelque année plus tard par Elena. Deux filles et un garçon, c’était mieux que rien et il fut convenu que les filles garderaient comme leur mère leur nom de famille quand elles se marieraient. Si la question était encore loin d’être réglée pour Elena, Ruth et Arthur étaient désormais en âge d’être des bons partis.

Les racines de la famille Alexïeva étaient profondément ancrées en Bulgarie ainsi que leur fortune. Que faisaient-ils en Angleterre alors ? Ruth avait vécu en Bulgarie jusqu’à ses dix-sept ans. Elle était née en Angleterre ainsi que son frère, mais peu de temps après, ses parents jugeant le climat anglais trop bourbiste à leur goût s’exilèrent dans le pays d’origine d’Hannah, là où se trouvait le reste de leur famille, et leur fortune. Ruth et son frère vécurent donc en Bulgarie s’imprégnant de la culture nordique agrémentée d’une touche de leur Angleterre natale. Enfant de deux cultures différentes, ses parents prirent soin d’élever leurs enfants dans les deux langues, mais également de les laisser en contact avec leur famille en Angleterre. Aussi, pendant les vacances, ils faisaient fréquemment des séjours en Angleterre pour rencontrer leur famille. Celle-ci était grande et diversifié, les noms et les têtes se succédaient souvent sans que Ruth ait le temps de les assimiler. Elle avait toujours un mot pour les plus jeunes, elles saluaient ses aînés, mais sa famille en Angleterre restait tout de même une masse floue qu’elle connaissait mal. Pourtant ses cousins avaient l’air sympathique, l’ambiance était bonne, mais tout n’était pas rose. Beaucoup des partisans du purisme étaient en prison, dont plusieurs personnes de sa famille, et la terreur régnait pour les puristes. Il fallait être prudent, cacher ses opinions, feindre d’apprécier les merlinistes.

Comme beaucoup de Mulciber, Ruth était quelqu’un d’entier, élevée dans le respect du sang et de la magie, elle ne pouvait pas concevoir un monde où il fallait feindre d’apprécier côtoyer ses inférieurs. A la fin des vacances, elle retrouvait avec plaisir la Bulgarie et Durmstrang. Comme tout les sorciers nés sur le sol anglais, elle avait reçu une lettre d’inscription pour faire ses études au collège Poudlard. Nombre de ses cousins y étaient, mais ses parents avaient refusés de l’y envoyé. A la place, ils avaient préféré l’envoyer à Durmstrang tenue par un ancien mangemort Igor Karkaroff. Sous sa direction, ses parents savaient qu’elle ne prendrait pas de mauvaise habitude. Sans compter que Durmstrang avait un avantage indéniable sur Poudlard : les sangs de bourbe n’y étaient pas tolérés. Aussi Ruth n’aurait-elle pas à fréquenter la lie des sorciers. De plus, l’école situé dans l’Europe du Nord était bien plus proche de la Bulgarie que l’Angleterre et son temps froid et rigoureux convenait mieux à Ruth qui était déjà habituée à un tel climat. Le programme était également plus intéressant. Bien loin de s’attarder sur des notions aussi insultante que « L’étude des moldus », Durmstrang proposait des cours de duels et des différentes magies de combat utile aux sorciers, et ce, depuis le mandat du deuxième directeur de l’école, Harfang Munter. De plus, on murmurait que l’apprentissage de la magie noire n’était pas exclue du programme, mais personne n’avait jamais pu le vérifier. Elle était probablement l’école de magie la mieux cachée au monde, et tout les visiteurs qui y pénétraient subissaient un sortilège d’amnésie en sortant, si bien que seul les élèves et le corps professoral pouvaient attester de son emplacement.  

Sa scolarité fut dure et rigoureuse, mais Ruth fut heureuse. Lors de sa dernière année, en 1994, elle eut l’opportunité que plus aucun sorcier n’avait eut depuis 1972, celle de peut-être participer au tournois des trois sorciers. Durant les vacances d’été, elle, son frère et son père étaient rentré en Angleterre pour assister à la coupe du monde de Quidditch. Et quelle coupe, le vent tournait, et les familles puristes le savaient. Préparant cet évènement, son père avait décidé qu’ils se réinstalleraient progressivement en Angleterre puisque sa fille y serait tout au long de l’année.

Le 30 octobre 1994, Ruth était arrivée avec la délégation de Durmstrang en Angleterre, la délégation de Beauxbâton était également présente, conduite par cette erreur de la nature qu’était Olympe Maxime. Pour la première fois, elle pénétrait dans le château de Poudlard. La majestuosité du lieu, la frappa en premier lieu, mais surtout, il y avait cette impression de magie tout autour d’elle. Tandis qu’une pimbêche française du nom de Fleur Delacour était occupée à tout critiquer, Ruth, elle, s’était sentie humble face à la grandeur de l’endroit. C’est presque en silence qu’elle avait suivit ses camarades à la table des Serpentards ou Draco Malefoy, le fils d’un ancien mangemort bien connu, entretenait la conversation avec plusieurs représentant de son école. On ne pouvait pas nier que l’adolescent avait des idées correctes pour un sang pur, mais il était bien trop jeune pour que Ruth s’y intéresse. Elle avait fait sa connaissance parce que leurs familles faisaient partie du même cercle sang pur, mais ça s’était limité à ça. Elle avait par contre eux l’horreur de voir Krum, un de ses camarades se lié d’amitié avec la lie de l’humanité en l’occurrence, Weasley, Potter et Granger. Que des gens comme eux soient admis à Poudlard dépassait la jeune Bulgare, mais elle n’était pas en position de force. Elle faisait partie d’une délégation étrangère et se devait d’être un minimum courtoise. Sans compter que l’époque restait dangereuse pour les familles comme la sienne, et tant que le Seigneur des Ténèbres n’était pas revenu au pouvoir, ils ne pouvaient pas se permettre de se montrer méprisant envers les sangs de bourbe. C’est donc comme ça qu’un matin, elle s’était entretenue à la bibliothèque avec Granger. L’adolescente était intelligente, on ne pouvait pas le nier, mais c’était ce qui la rendait dangereuse contrairement à un idiot comme Weasley.

Même si elle était puriste, Ruth restait avant tout une adolescente de dix-sept ans, prête s’amuser et à explorer les nouvelles possibilités qui s’offraient à elle. Extrêmement jolie, elle n’avait pas eu besoin d’être à moitié vélane pour faire tourner les têtes du château. Si quelques années auparavant, il y avait eu plusieurs de ses cousins faisaient leur scolarité ici, ce n’était plus le cas. Il n’en restait plus qu’un : James Eccleston, un cousin très éloigné qui avait des liens aussi bien avec les Alexïeva et les Mulciber. C’était un jeune homme assez timide et discret dont le plus grand défaut était d’être sang mêlé. Ruth et lui se fréquentaient vaguement depuis l’enfance sans affinité particulière, mais Poudlard fut une révélation. Les deux adolescents devinrent vite comme cul et chemise. On ne les voyait plus l’un sans l’autre, et chacun fit ses armes avec l’autre. Les plaisirs de la chair, les soirées alcoolisées, les règlements transgressés, ils n’y a rien qu’ils ne firent pas.

La première tâche eut lieu le 24 Novembre en présence de plusieurs membres extérieurs du château, dont un de ses cousins Benjamin Mulciber, duelliste de talent. Cinq ans plus âgé qu’elle, il était son cousin au premier degré. Son père lui avait écrit pour lui signaler sa présence, et l’avait enjoint d’en profiter pour faire connaissance de lui tenir compagnie puisqu’il serait seul. C’est pour ça que délaissant James pour l’occasion, elle s’était assise à côté de ce cousin un peu austère qui n’avait pas l’air très causant de prime abord. A la fin de l’épreuve, il avait obtenu l’autorisation de Karkaroff de l’emmener boire un verre. Ils s’étaient écrits, revus à Noël et plusieurs fois au cours de l’année, mais ils n’avaient commencé à sortir ensemble qu’après sa sortie de Poudlard sous le regard bienveillant de leur famille qui pensait que ça ne durerait pas. Après tout, Ruth devait trouver un mari avec lequel elle garderait son nom de famille, et Benjamin, hériter de John, était destiné à reprendre sa place comme chef de famille Mulciber. Seulement, quatre ans plus tard, ils étaient toujours ensemble, et ils s’étaient fiancés un jour plus tôt en présence de leurs amis intimes. Mike, Tom, leurs compagnes respectives, elle et Ben formaient un groupe de bons amis très soudés qui avaient l’habitude d’écumer les bars ensemble. Ils avaient été les premiers à connaître la nouvelle et ils étaient restés éveillés toute la nuit pour fêter ça avant que le couple ne se retire pour fêter l’évènement de façon plus intime. Autant dire que leur fiançailles ne ferraient pas que des heureux, et c’est pour ça qu’il avait choisit l’anniversaire des petits Bedan pour l’annoncer. Ca empêcherait peut-être l’Oncle John de les tuer devant des invités.

Ruth était donc arrivée en retard, c'est-à-dire après le discours de Wiltord au bras de Benjamin en riant allègrement à une blague qu’il venait de faire. Leur arrivée tardive leur valu un regard noir de ses parents et des membres de la famille Mulciber présent à proximité, mais elle n’en avait cure. A vingt deux ans, Ruth était toujours aussi jolie qu’à dix-sept, elle était le genre de femme qui embellissait en vieillissant. A la pointe de la mode, elle se savait belle et aimait éblouir partout où elle allait, refusant de porter des vêtements moldu, elle portait des robes de sorcières sophistiquées qu'on lui faisait faire sur mesure. Toujours de bonne humeur, elle avait décidé à l’aide de son frère de remettre en état leur entreprise, et c’était son occupation principale. Elle apparaissait dans certains journaux en tant qu’égérie de la nouvelle jeunesse puriste, mais les trois quart de son temps étaient occupé par ses affaires et d’autres choses plus frivoles. Elle était l’assurance même. Après tout, que pouvait-il lui arriver, son chemin était tout tracé ou presque, et son avenir s’annonçait particulièrement radieux.

De très bonne humeur, elle s’avança pour saluer le patriarche des Bedan tout en s’excusant élégamment de son retard. Elle donna ses cadeaux aux domestiques, et félicita la maîtresse de maison pour la fête. Avec son accent chantant où résidait toujours une petite trace de Bulgare qu’elle n’effacerait jamais, elle allait de l’un à l’autre plus radieuse que jamais. Enfin elle arriva devant les stars de la soirée, les trois Bedan, Ariana, Emma et Haytham étaient ensemble, Isaac accroché aux basques de son frère.

« Bon anniversaire, vous êtes superbes les filles, toi aussi Haytham, mais honnêtement, tu apprendras qu’on complimente toujours les dames d’abord. J’ai fais déposé vos cadeaux avec les autres, impossible d’arriver à trouver quelque chose potable. Après tout rien n’est trop beau pour vous, et vous avez déjà tout, mais j’espère que ça vous plaira tout de même. »

En effet tâche difficile que de trouver des cadeaux d’anniversaires pour des enfants aussi nantis qu’eux, mais Ruth avait toujours aimé les enfants, et elle espérait en avoir plusieurs avec Benjamin, aussi était-elle toujours affectueuse avec les plus petits, prenant toujours le temps de leur adresser la parole avant d’aller rejoindre les plus grands.  Souriante, elle continua à parler avec eux :

« J’ai ajouté pour chacun un objet personnel en plus du reste. Ca fait partie des objets que j’utilisais quand j’étais plus jeune, j’espère que ça vous plaira, mais je voulais quelque chose d’un peu original en plus de ce qu’il y avait sur la liste, après tout, c’est une occasion particulière. »

Aux cadeaux traditionnels, Ruth avait ajouté un manuel de Magie Noire pour Ariana qui avait appartenu à sa grand-mère on lui avait offert à l’occasion de ses onze ans, et sachant que la matière n’était pas encore enseignée à Poudlard, elle avait pensé que l’acquisition faisait plaisir à sa cadette. Deux autres objets similaires avaient été mis à l’attention d’Emma et Haytham. Il pouvait sembler désuet, quand on avait autant d’argent qu’eux, d’offrir des objets personnels, mais aux yeux de la jeune femme, ça prouvait l’affection qu’elle avait pour ses petits cousins.

« Quelle maison est-ce que vous espérez ? Serpentard je suppose ? Et toi Isaac, ça sera bientôt ton tour, impatient ? »

Elle resta encore un moment avec eux avant de continuer à faire le tour des personnes présentes dans l’assemblée :

« Professeur Rogue, un plaisir de vous revoir. On m’a dit que Poudlard venait d’engager un nouveau professeur de Métamorphose, toutes mes félicitations, ça doit être un plaisir de ne plus avoir à travailler avec Macgonagall désormais. »

Elle croisa un peu plus loin la dite professeur de métamorphose qu’elle salua brièvement, Kristin Keurk était jeune, sang pur, mais elle n’évoluait pas dans le même cercle qu’eux. Cependant, c’était une mangemorte, tout comme Benjamin, et à ce titre, elle lui devait son respect. Peu avait la marque aussi jeune.

« Mademoiselle Keurk, on ne vous voit pas souvent à ce genre de réception, j’ai appris que vous aviez été nommée à Poudlard, c'est impressionnant. J’ai l’impression que mes cousines vont vous donner du fils à retordre. »

Le tout était dis avec un sourire aimable. Ruth avait l’art de se rendre agréable, et parmi ses pairs, son arrogance naturelle était mesurée. Un peu plus loin, elle aperçut Mike et Tom dont les cernes trahissaient la soirée qu’il avait passé la veille. Elle voulu les rejoindre, mais il fallut d’abord saluer le Ministre et sa famille :

« Monsieur le Ministre, un plaisir, madame Malefoy, j’espère que vous vous portez bien. C’est un plaisir de vous voir. Draco, on ne s’est pas vu depuis le tournoi, tu n’as pas changé. »

Parole de circonstance, bavardage aimable, elle ne resta que le strict minimum avant de bifurquer vers ses amis. Draco Malefoy était à peine sortit de l’école, et on disait que sa mère lui cherchait une épouse convenable parmi les sangs pur ou du moins, c’était la rumeur qui courrait. Ca n’aurait pas été étonnant. Après tout, c’était le lot de tous les jeunes de leur âge. Maintenant que le purisme était de nouveau en place, il fallait à tout prix contrôler et maintenir la portée du sang. Savoir à qui on se mariait était donc d’une importance capitale. Arrivant enfin près de Mike et Tom, elle les embrassa et pris le verre de vin blanc qu’on lui tendit avant de s’exclamer :

« Mon dieu, j’ai cru que je n’arriverais jamais à vous retrouver. Il y a vraiment trop de monde, vous avez vu Benjamin ? Je crois que je l’ai perdu en chemin. »

Haussant les épaules, elle passa à autre chose, après tout, il les retrouverait :

« Je n’étais pas sûre de vous voir, vous étiez dans un sale état hier soir ! »
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Benjamin Mulciber
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Benjamin Mulciber


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MessageSujet: Re: Why don't we never look back ? | MJ Why don't we never look back ? | MJ  EmptySam 11 Avr - 18:54

« I want to tell you about those times, when we were millionaires of your lifes, when we were young, when we were kings. »

Né avec un vif d'or dans la bouche, voilà ce qu'on pouvait dire de Benjamin Mulciber. Qui pouvait prédire en 1999 que presque dix ans plus tard, il ne resterait plus rien de ce jeune homme si brillant et si puriste ? Personne, ce jour de célèbration chez les Bedan, en tout cas...absolument personne, et encore moins lui-même. Tout souriait à Ben Mulciber durant ces années là. Il avait tout pour lui. Qu'est-ce que ça fait de savoir qu'à 26 ans, tu vas avoir pour destin quelque chose de brillant ? Rien, aurait-il répondu en souriant gentiment, rien, c'est normal, tu as vu mon nom ? Tu sais qui nous sommes ? Voilà.

Au départ, il était simplement le fils ainé de Edward Mulciber. Au départ, même si la réputation de sa famille était celle de gens sulfureux – leur destin était et resterait de tuer et d'être tués, pour toujours – puristes, provocateurs, peu fiables – personne n'ignorait d'où les Mulciber venait. De la trahison et du péché. - cette branche de la famille était à peu près épargnée. La Mulciberian Gold Tobacco regardait uniquement au profit et filait des cancers à tous les sorciers qui voulaient bien lui acheter ses cigarettes : si Edward se servait sans aucun état d’âme des fonds récoltés, cela lui assurait d'être à peu près tranquille, contrairement au chef officiel de la famille. John Mulciber ne viendrait pas à la réception des Bedan. John Mulciber méprisait les mondanités. John Mulciber était de toute façon en mission en Russie. Un bon point pour Ben, mais on y reviendra.

Tout cela pour dire que Benjamin, s'il avait la franchise, l'humour parfois dur et la coté têtu dudit John Mulciber, bénéficiait aussi d'une certaine rondeur dans sa psychologie, qui venait sans doute de son père. A la différence d'Edward, chez qui ce trait de caractère s'apparentait à de la lâcheté ou de la veulerie, cette personnalité reflétait plutôt une certaine gentillesse. Il savait ce qu'il voulait, ce qu'il faisait, où il allait. Il était curieux de nature et pas du genre à se laisser impressionner, un peu aventureux aussi. Il réunissait les gens, sans vraiment parler, ou alors pour dire posément son avis ou une blague, avec une certaine facilité. Ben ne manquait pas d'ambition, non plus. Le meilleur, sinon rien. Voilà ce que nous méritons, voilà qui nous sommes. Oh, oui, il avait de l'assurance. Jamais ne doute est notre devise. Et notre âge d'or est arrivé. Ce serait trop bête de ne pas en profiter, bon sang !

Benjamin Mulciber ne voulait pas du destin de son père, toujours dans l'ombre. Il était né à la bonne période et son purisme, alors, était sans faille. Il s'était engagé dans l'armée afin de servir la cause puriste à terme. Il faisait des duels parce qu'il était doué, parce qu'il aimait qu'on l'acclame, et pour assurer une vitrine sympathique aux Mulciber. Et ça marchait !  

La victoire étant à eux, il pensait profiter de cette jeunesse puriste et dorée pour continuer à sympathiquement être heureux et à profiter du régime. Il s'imaginait qu'il serait toujours jeune.

Et puis le Lord avait vaincu. John l'avait pris sous son aile et en avait fait son héritier.  Il avait pris du galon dans l'armée. Il était devenu mangemort. Parcours parfait, exemplaire. Il ne lui manquait rien. Benjamin avait vingt-six ans. Il pouvait espérer monter en grade, et un jour finir au sommet de l'état. Dans quinze ou vingt ans. Je suis l'homme le plus chanceux du monde. Jai une carrière, j'ai la promesse de diriger un jour l'une des familles les plus puissantes du pays, et j'ai la plus belle fille du monde à mon bras...qui pourrait demander quelque chose de plus ?

Il n'était pas un tombeur comme Mike et ne s'était pas marié aussi jeune que Tom. Mais il aimait Ruth. Elle était lumineuse, pour parler diplomatiquement – et étant amoureux, Ben était très indulgent – volcanique comme tous les Mulciber, mais en fait, il aimait qu'elle lui sourit. J'ai de la chance, j'ai énormément de chance. Et elle avait accepté de devenir sa femme. Au diable la différence d'âge, pas dramatique de toute façon au regard de certaines unions sang pur, au diable les convenances et les plans familiaux. Mais cela dit, ils n'en subiraient pas trop les conséquences, vu que John n'était pas là. Lui aurait fait une attaque. La tante Marciana râlera, mais bon, ça devrait être gérable. A peu près. Il ne restait plus qu'à espérer qu'il n'y aurait pas sa folle de mère et ce serait parfait.

Il y en avait du monde, d'ailleurs, à cette soirée. Des gens connus, des gens moins connus, mais tous sang-pur. Et plein de Mulciber choqués par leur entrée.

« Mon dieu, je peux déjà entendre les rumeurs. A mon avis, ils sont tous jaloux de toi. »


Ca avait fait rire Ruth et cela lui avait donné une occasion de fuir son père qui semblait décidé à faire preuve d'autorité. La perdant de vue, il salua dans le désordre les personnalités qu'il croisait. L vieux Rogue, tiens.

« Professeur. J'ai appris pour votre nomination à la tête de Poudlard, c'est une bonne chose, nous avons soupé des directeurs trop mous. »


Quant au Malefoy...fallait-il vraiment les saluer ? Etait-ce une obligation ? Oui, sans doute, puisqu'en tant qu'héritier des Mulciber, il fallait bien représenter John. Ca expliquait sans doute le regard furieux de Nathaniel :

« Monsieur le Ministre, Narcissa, ravi de vous revoir. Mon oncle John me charge de vous présenter ses respects et vous assure de ses meilleurs sentiments. Drago, comment vas-tu ? »


Faible et fouine comme toujours. Les Malefoy était une vraie peste. Il fallait qu'il salue aussi l'organisateur de la soirée et ses enfants. Llew doit trainer avec eux. Son petit frère l'évitait et la mine de Benjamin s'assombrit à cette pensée. Ca deviendra un problème. Je dois le régler. Mais en attendant, accompagné de la tante Marciana, il allait remettre les cadeaux au nom de John. Pour Haytham, ils offraient le premier vif d'or capturé par Brandon Mulciber, quand il était l'attrapeur légendaire des Frelons de Winbourne. Pour Ariana et Emma, deux bijous ensorcelés qui contenaient un charme de protection.

« Un jour, nous vous compterons peut-être parmi les rangs des grand-sorciers. Soyez dignes de vos parents, les enfants, et souvenez vous de cette soirée. »


Ariana Bedan le regarda d'une manière surprenante, droit dans les yeux. Il sourit. Il ne savait pas qu'il la recroiserait dans des circonstances bien plus troubles. Il s'éloigna, échangea quelques mots avec Kristin Keurk, une autre mangemort, et retrouva finalement Tom, Mike et Ruth. Posa une main sur l'épaule de sa compagne, il sourit :

« Vous en faites, une gueule, tous les deux. »
Il demanda à la jeune femme, nonchalamment : « Ils ont déjà commencé à s'écharper ? Je pensais que la soirée d'hier les aurait calmé. »

Il connaissait Mike et Tom : la répartie ne tarderait pas. Et la discussion repartirait, comme toujours, dans les rires, parce qu'ils étaient jeunes et que rien, rien ne valait la peine d'être sérieux.
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Tom Jugson
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MessageSujet: Re: Why don't we never look back ? | MJ Why don't we never look back ? | MJ  EmptyMar 14 Avr - 15:41

C'était une sorte d'aria, de ballet, ou de n'importe quelle pièce musicale mélodieuse et harmonieuse. Les débuts du régime puriste se faisaient dans le faste et dans le luxe. A croire que tout réussissait à ses leaders. C'était avant la chute, avant que certains ne perdent tout, avant que d'autres ne comprennent leurs erreurs, ou les deux, parfois. Personne ne pouvait se douter que Thomas Jugson serait de ceux là. Si une voyante lui avait expliqué ce qu'il deviendrait, il n'y aurait pas cru.  Premièrement, le destin était un concept totalement étranger au mangemort, qui ne croyait pas du tout que l'avenir était fixé. On faisait de son futur ce qu'on voulait. Jugson était un pragmatique. Il était un intellectuel qui basait son raisonnement sur des faits solides, établis. Il méprisait la superstition et la croyance. Il méprisait même un peu ceux qui croyaient dur comme fer au purisme. La croyance était stupide. L'absence de réflexion induisait l'absence d'initiative. L'absence d'initiative conduisait à la stagnation. La stagnation conduisait à l'effondrement. Un régime, pour se durer, devait se renouveler. Le purisme comme le reste. La révolution viendrait si le régime ne s'adaptait pas. Il fallait donc être en constant mouvement, et la croyance ne suffisait pas. Jugson était puriste à cause de sa famille ; mais il s'était persuadé, en réfléchissant, en raisonnant, que c'était une bonne chose. Paradoxalement, c'était cette même capacité à penser, à remettre en cause, à réfléchir et à s'adapter et à évoluer qui le conduirait à renoncer au purisme et à passer du coté de la résistance.

Mais pour le moment, vu où il en était, vu ce en quoi il croyait, il aurait ri au nez de quiconque lui aurait annoncé ce qui se produirait par la suite. Tom Jugson avait jusqu'à là le parcours parfait de l'élite sang pur, ou presque. Après avoir quitté Poudlard, il avait travaillé au cabinet Yaxley et Bedan durant quelques temps, puis il avait aidé à la gestion de l'entreprise familiale en en devenant le directeur financier et avait commencé à servir la cause puriste dans l'ombre, ce qui lui avait valu une condamnation à Azkaban à vie. Jugson n'avait pas fui, il avait accepté la sentence. Il n'était même pas mangemort, mais cette détermination conjuguée à son évasion trois ans plus, et associée à un cerveau rendu un peu dérangé par les détraqueurs – mais qui ne perdrait jamais de son brio – lui avait valu de le devenir et d'obtenir le respect de ses pairs. Il connaissait Mulciber, il connaissait Menroth et Valverde. Il appelait Lestrange femme Bellatrix avec aisance. Aujourd'hui Tom Jugson avait vingt-neuf ans et sa gloire commençait à peine. Il était président du Magenmagot depuis la victoire du Lord, nommé par Voldemort. Il faisait office, encore et toujours, d'intellectuel du régime.

Les journalistes politiques puristes imaginait sa carrière en une courbe toujours croissante et pensaient qu'il passerait quelques temps encore au Magenmagot, dirigerait ensuite le département de la Justice Magique, finirait au milieu de la quarantaine Ministre de la Magie, avant de prendre une retraite bien mérité. On le voyait finir comme le vieux Yaxley ou comme Ed Bedan, théoricien d'un purisme peut-être un peu plus libéral que celui de Rygger Yaxley, parce que plus jeune, donc plus moderne, mais rien de plus.

Thomas Jugson travaillait. Rien ne l'intéressait plus que le travail. Bien qu'ayant étudié à Serpentard, il était curieux de nature, et il absorbait tout ce qu'il lisait pour en faire une arme, le reformuler, le redéployer, au service du purisme, ni plus ni moins. Oh, il ne négligeait aucun détail. Voilà pourquoi il se rendait régulièrement à ce genre de soirées. D'abord, Tom ne manquait pas d'ambition. Il était sensible à ce qu'on disait de lui. Un peu à la flatterie aussi, même s'il savait faire la part des choses. Il y allait également pour mesurer les progrès réalisés par les idées qu'il diffusait.

C'était une partie de son travail, une partie agréable, une partie qu'il aimait et appréciait, mais une partie tout de même de son travail. D'une certaine manière, voilà pourquoi un homme comme Thomas s'entendait très bien avec Wiltord Bedan. Il était arrivé au début de la soirée, tranquillement, et avait serré la main à tout le monde. Tout le monde, ou presque, venait ici pour faire étalage de son pouvoir, il n'échappait pas à la règle.

Il le faisait peut-être juste avec un peu plus de sobriété que les Bedan.
Tom Jugson n'était pas dans une volonté d'écraser les autres, il n'aimait pas réellement ce qui était ostensible. La discrétion raffinée était la vraie expression du luxe et du pouvoir. Bien sur, il apparaissait à cette soirée. Bien sur, il applaudit comme tout le monde au lancement des feux d'artifices et salua Wiltord, fuma un cigare avec lui. Bien sur, il offrait des présents somptueux aux gosses. Il laissa d'ailleurs sa femme le faire. Il y avait pas mal de monde, et ce n'était pas toujours de bon goût. Lucius Malefoy n'était de toute façon pas de bon goût. Ce n'était pas un parvenu, mais un profiteur. Légalement son chef. Cela faisait plus rire Jugson qu'autre chose. Malefoy ne demandait jamais rien. Plus libéral on mourrait. Il ne dirigeait pas, il faisait diriger. Un pantin...rien de plus et rien de moins.  Il ne fallait pas y prêter attention. D'autres étaient plus intéressants. Jugson salua tout de même les Malfoy, et Wiltord.

« Mademoiselle Kreuk, les professeurs sont de sortie...je vois que nous avons désormais main mise sur Poudlard, grâce à vous et au professeur Rogue. »
On ne voyait pas beaucoup Rogue, d'ailleurs, d'habitude, à ce genre de soirée. « Vous savez ce qui l'a poussé à venir ? »

Sans doute pas son amour de la fête. Il discuta encore un peu avec Kreuk avant de s'éloigner et de tomber sur une autre connaissance.

« Michael, tiens... »
L'autre ennemi du jour – encore que comme ennemi, il y avait pire que Malefoy. Mike Witcher était de ceux là. « Tu as l'air défait. Ce n'est plus de ton âge de boire ainsi. »

Il était de notoriété publique que le président du Magenmagot et le représentant britannique à la Confédération Internationale des sorciers se détestaient. Mike Witcher était un militaire bas de plafond sans talent selon Jugson, qui ne se privait pas de le railler. Witcher était plus dur, plus agressif. Il représentait une autre tendance du régime. Il ne trahirait pas. Parce que Mike croyait et croirait toujours au régime. Oh, il était intelligent mais pas de l'intelligence dont se réclamait Tom. Jugson n'était pas un conservateur. Jugson agissait avec facilité. Witcher besognait. C'était comme ça depuis Poudlard. Ce serait toujours comme ça, jusqu'à la mort de Jugson.  Rien ne les réunissait, en réalité, sinon Benjamin – même pas réellement Ruth, même s'ils s'entendaient tous les très bien avec.

Ils allaient bien ensemble, cela dit, ces deux là. Tout le monde s'attendait à leurs fiançailles, ça n'avait pas raté. Cela ne les avait pas empêché de fêter ça. Nonchalamment, il les railla tous les deux :

« Allons bon, on ne va même plus pouvoir se dire des mots doux. Tu entends, Michael, il faut faire bonne figure devant les deux tourtereaux, alors il va falloir que tu sois sage ce soir. »
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Mike F. Witcher
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Mike F. Witcher


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MessageSujet: Re: Why don't we never look back ? | MJ Why don't we never look back ? | MJ  EmptyMar 14 Avr - 18:58

Le Mike Witcher de 1999 n'était pas très différent du Mike Witcher de 2007. Le mangemort ne changerait pas en presque dix ans. Et même en 1999, cet état d'esprit ne datait pas d'hier, il était assez ancien. Il était colérique, autoritaire, contradictoire et lunatique. Il n'avait de constance que dans les idées du purisme qu'il avait choisi de défendre à cause des évenement d'Afrique du Sud. Il était déjà amer et solitaire, en colère contre tout. Il avait de quoi. Il était seul – il avait perdu des gens. Il avait failli crever. Il oubliait en faisant la fête et en sortant avec Ben, Ruth, et les autres, même ce connard de Jugson. Il oubliait en bossant. La colère ne faisait qu'augmenter. Elle deviendrait immense au fur et à mesure des peines, des pertes, et des trahisons. Les gens passaient leur vie à le décevoir. Il fallait apprendre à ne rien attendre d'eux. A juste prendre, et puis après à jeter, à faire comme eux, et Mike commençait à pouvoir faire ça.

Il avait un bon poste au ministère. Représentant britannique à la Confédération Internationale des Sorciers. La voix extérieure du purisme, même s'il prenait ses ordres du directeur du département de la Coopération Internationale. Mais il était à l'image de Lucius, le ministre. Pas très intéressant et assez libéral. Witcher disposait d'une marge de manœuvre satisfaisante. Son ascension ne faisait que commencer. Oh, ce n'était pas suffisamment bien pour lui, bien sur. Il ne cachait pas son ambition d'arriver au sommet. Mais pas par amour du pouvoir, un peu comme Jugson, pas parce que c'était en quelque sorte une voie toute tracée, comme pour Ben, ni pour le fric, comme pour Malfoy. Witcher se foutait du fric, il en avait à revendre, il se foutait du pouvoir, et sa voie toute tracée, il n'en voulait. Fils de grands propriétaires terriens qui pour le coup eux aussi n'avaient pour amour que l'argent, dont le talent se limitait à se faire payer le plus possible et à payer le moins possible, il ne voulait pas finir comme son père, avec ses petites magouilles sans intérêt, son petit pouvoir, son fric, qui voulait avoir l'air, mais qui n'avait pas l'air du tout, fallait pas jouer au grand seigneur quand on était d'une famille de sang pur prestigieuse mais inconnue du grand public, inconnue du pouvoir. Magouilles et compagnies. Malhonnêteté pour enrichir le nom et pas l'idée. Tout ça dégoutait Mike Witcher. Oh, on ne pouvait pas dire qu'il soit très honnête. A la Confédération, on murmurait qu'il achetait et menaçait les gens. Mais il ne le faisait pas pour lui. Il le faisait pour le purisme.

Il voulait qu'on le reconnaisse comme compétent. Il voulait prouver quelque chose. Qu'il pouvait arriver au sommet. Ce n'était pas pour lui. C'était parce que toute sa vie, son père, l'intellectuel, le grand bourgeois, le richard, le juriste, avait juré que son fils ne ferait rien sinon être un dépravé brouillon et sans ambition (la seule ambition valable chez Anthony Witcher était celle de l'enrichissement personnel, un point qu'il partageait avec la famille Bedan. Que tous les Witcher, autres que Mike, partageaient avec les Bedan, ce qui expliquait sans doute les mariages entre les deux familles et pourquoi Wiltord, nouveau chef de la famille galloise, s'entêtait à inviter le nouveau patriarche des Witcher en la personne d'un Michael Witcher pas tellement convaincu).  Mike Witcher marchait aux défis. Il voulait prouver au monde qu'il avait le droit d'être là, il voulait bouffer le monde entier. Il avait sans doute un léger problème d'ego et de confiance en lui, mais il l'ignorerait toute sa vie. Il était jaloux et envieux de tout et de tout le monde, et il n'avait jamais assez. Mais il essayait. Il se payait des échecs en pleine gueule. Et il recommençait.

Mike Witcher était le type le plus obstiné du monde.

Mais en effet, on pouvait admettre qu'il était un dépravé. Il s'amusait sur le coté. Il faisait le boulot. Il ne demandait rien. Mais il n'était pas heureux, alors il sortait. Benjamin le savait, c'était lui qui lui évitait souvent le pire, mais ça ne l'empêchait pas d'enchainer les filles, et de boire. Mais il se pointait au boulot tous les jours, sans faillir. On pensait le voir faiblir. Il prouvait le contraire.

La philosophie de Mike, c'était de ne jamais être ce qu'on attendait de lui. Il avait fini ses études brillament (mais courtement pour se marier et divorcer dans la foulée). Ensuite il avait bifurqué vers l'armée et le mercenariat pour aujourd'hui revenir dans le droit et la diplomatie. Un trajet qui continuerait à s'élever avec constance. Directeur de la coopération Internationale. Chef du PPA. Directeur de l'Ordre Nouveau. Directeur du Département du Sang et des Lois.

Mike Witcher n'était pas encore si puissant que ça, mais à 32 ans, il était en bonne voix pour le devenir. Un type doué parmi d'autres types doués. Il aurait pu voir ça comme ça en allant chez les Bedan ce soir là, mais il détestait ces grands raouts puristes, hypocrites et ennuyants. Il préférait les soirées entre amis, dans les bars confinés ou il pouvait rire de tout avec tout le monde, parce qu'il y connaissait bien tout le monde, ce n'était pas seulement des cousins vagues et inconnus.

Bon Dieu, que c'était sinistre, il ne connaissait personne. Après qu'il eut déposé les cadeaux pour les gosses (est-ce qu'il avait eu une fête comme ça, lui ? Non bien sur que non, son père n'organisait pas de fêtes, sauf pour fêter ses victoires politiques), un elfe lui fourra une coupe de champagne entre les mains. Non il n'en voulait pas, pitié, il s'était mis l'une des pires murges de sa vie le soir d'avant, la faute à Ben, ça. Il adorait autant Benjamin qu'il détestait Jugson, sans savoir pourquoi, parce que c'était un peu comme un frère, parce qu'il n'avait pas cette sale arrogance qu'avait Thomas, parce qu'il était militaire. Donc du coup, fêter ses fiançailles, ouais, pourquoi pas, bien sur qu'il était partant. Il aimait bien Ruth aussi, ils étaient du genre à aimer les mêmes excès, à avoir le même caractère : le courant était tout de suite passé avec cette cousine éloignée.

Bref, peu de gens fréquentables dans ce bordel. Coupe toujours à la main, il admira quelques instants le feu d'artifice et se dit qu'il devait au moins il y avoir une fille correcte dans le coin qu'il pourrait se faire – histoire de rendre le tout moins ennuyant.

« Monsieur le Ministre, ravi de vous voir. »
Enfin ça restait à vérifier. « Madame Malefoy...je ne vois pas votre charmant fils, j'ai vu que sa carrière suivait un cours intéressant, peut-être fera-t-il un jour un ministre de la Magie de l'envergure de son père. Assurément grâce à son talent... »

Non, il ne devait pas avoir totalement dessaoulé de la veille, il était à deux doigts de leur dire franchement sa façon de penser. A savoir qu'ils n'avaient rien fait par eux même sinon avoir le nom de famille qu'il fallait. En réalité, il était totalement excédé par ces gens, tous les profiteurs.  Et il ne manquait plus que Jugson pour compléter le tableau, et bien sur venir l'emmerder. Il se retint de lever les yeux au ciel. Ou de faire pire. Genre le cogner. Heureusement, il fallait compter sur Benjamin et Ruth.

« Est-ce que je dois vraiment supporter ce connard ? Je me demande pourquoi je l'ai pas assommé hier, la soirée d'aujourd'hui serait moins pénible. Ou je peux le faire maintenant, ça ferait de l'animation. »
Technique habituelle : ignorer Jugson, qui semblait s'en amuser et qui continuait à sourire. Il brulait d'envie de lui péter les dents pour faire disparaître cet air goguenard, au lieu de quoi il se contenta de maintenir cette distance pleine d'agressivité passive entre deux et lança à Ruth : « A propos de fiancé, comment est le tien, du coup ? Parce que vu l'état dans lequel il était à la fin de la soirée, je suis curieux de connaître la suite. »

Mike Witcher, sans gêne, un peu pervers, voire totalement. Hier comme aujourd'hui. Aujourd'hui comme hier.  
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Isaac Bedan
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MessageSujet: Re: Why don't we never look back ? | MJ Why don't we never look back ? | MJ  EmptySam 18 Avr - 14:50

Rude journée à Krakendor. Les enfants s'étaient levés à l'aurore, et s'étaient aussitôt mis à tout révolutionner dans la vaste demeure. Il avait fallu les menacer d'annuler la fête pour qu'ils consentent à s'asseoir une demi-heure autour de la table du petit déjeuner ; pas mécontent d'avoir un peu de calme, Wiltord Bedan les avait obligés à rester à table un bon moment, alors qu'ils avaient tous expédié leur repas en trois minutes chrono. Il y avait là, en plus de ses propres enfants, une poignée de neveux et de nièces, invités à coucher au manoir en attendant la fête. Parmi eux, Isaac et son frère aîné, Haytham, qui avait fêté ses onze ans quelques jours auparavant, habitués des lieux au point d'y avoir leur propre chambre. Ils venaient régulièrement passer du temps à Krakendor : pour des enfants qui n'étaient inscrits dans aucune école et suivaient des cours à domicile, il était important de côtoyer d'autres jeunes de leur âge. Tout ce petit monde se trouvait naturellement sous les ordres d'Ariana, l'une des jumelles, qu'Isaac avait toujours vue endosser le rôle de leader. Sous la direction de la bouillante gamine, ils arpentaient l'immense terrain de jeu que constituaient le manoir et son domaine ; on les voyait rassemblés, plongés dans un conciliabule, puis, comme une volée de moineaux, ils filaient ailleurs, poursuivant quelque mystérieux projet... Leur principal souci était de semer Abarta, le frère cadet des jumelles, que tous s'accordaient à considérer comme « un nul » et « un gamin ». Isaac était le benjamin de la fine équipe, et l'un des moins tendres avec Abarta, surtout depuis que tous les autres avaient reçu leur lettre pour Poudlard. Il importait de se démarquer du seul autre cousin à ne pas intégrer la prestigieuse école des sorciers. Je suis le plus petit, d'accord, mais je suis nettement plus grand que cet idiot d'Abarta. Parce que moi, j'ai la classe, je suis avec la bande des grands, même s'ils se moquent de mes dix ans.

À peine la permission de quitter la table reçue, les mioches surexcités avaient bondi de leurs chaises, renversant au passage un elfe qui venait débarrasser, et s'étaient remis à se poursuivre dans tout Krakendor en hurlant. À l'heure prévue pour l'habillage, il fallut que les servantes se mettent à leur poursuite pour arriver à les coincer dans une chambre. On commença par préparer les garçons, pour lesquels il fallait moins de temps ; les servantes revêtirent Isaac et Haytham de costumes assortis, des smokings de coupe sorcière qu'ils détestèrent à l'instant même où ils les virent – et en plus, comble de l'infamie, Abarta avait presque le même. L'une des servantes entreprit de les coiffer correctement tandis que l'autre se chargeait d'habiller Ariana et Emma ; les deux garçons protestèrent si fort contre la séance de coiffage (« tu me fais mal ! Tu me tires les cheveux ! ») que leur père, accompagné de l'oncle Jeff, vint voir de quoi il retournait.

-Eh bien, il y a une séance de torture et on ne m'avait pas prévenu ? lança joyeusement Hugo en entrant.

Avisant ses fils, bruyants et agités, il les prit à part quelques instants pour mettre les points sur les i :

-Haytham, Isaac, que les choses soient claires. C'est la fête, mais j'attends de vous un comportement irréprochable. Si vous ne savez pas vous tenir correctement, je m'occuperai de vous l'apprendre, et je vous garantis que vous ne l'oublierez pas de sitôt.

Les deux gamins acquiescèrent, instantanément calmés par ce discours ; Hugo n'avait jamais rien promis qu'il n'eût tenu, et ils savaient ce qu'ils risquaient à ne pas lui obéir. Ils laissèrent docilement les servantes achever de les préparer – coiffure, débarbouillage, lavage des mains, ultime vérification de la tenue. Hugo et l'oncle Jeff, nettement plus gais qu'à leur habitude, restèrent tandis que les servantes s'affairaient autour des jumelles. Il fallait les coiffer et les parer comme de vraies petites princesses : elles étaient les reines de la fête, il fallait qu'elles paraissent à leur avantage. L'oncle Wiltord monta, lui aussi, pour ordonner à ses filles de se calmer ; il pria ses frères de redescendre avec lui, et Hugo ordonna à ses fils de le suivre pour « laisser les filles tranquilles ». Leur mère se trouvait quelque part dans la fête, et Haytham, avec la permission paternelle, se mit à la chercher ; le cadet, un peu intimidé par tout ce monde, préféra rester sagement aux côtés de son père, derrière l'oncle Wiltord qui ouvrait les festivités. Jeff, lui aussi posté aux côtés de son frère aîné, agita sa baguette pour créer un petit feu d'artifice qu'Isaac regarda bouche bée. Ça n'avait l'air de rien, l'oncle Jeff n'avait même pas regardé ce qu'il faisait... Serait-il capable d'en faire autant, un jour ? Le gamin quitta un instant son père pour aller interroger son oncle :

-Comment t'as fait, oncle Jeffrey ?
-Comment j'ai fait quoi ?
-Le feu d'artifice.
-Oh, c'est facile, regarde...

Nouvelle salves d'étincelles, plus modeste que la première, mais qui eut le mérite de saluer l'arrivée dans la fête des jumelles impeccablement parées.

-C'est dur à faire ?
-Mais non, il n'y a pas plus simple. Tu verras, on apprend ça dès l'arrivée à Poudlard. C'est pour bientôt, ne t'en fais pas,
conclut-il en passant la main dans les cheveux de son neveu.

Chacun se rendait compte qu'Isaac était inquiet depuis que son frère avait reçu sa lettre de Poudlard. Ils étaient toujours ensemble, et il était évident que le cadet appréhendait la séparation. Le message était passé et on prenait soin de le rassurer à chaque occasion, comme venait de le faire Jeff. Isaac rejoignit son père et, en sa compagnie, se fondit dans la foule. En garçon bien élevé, il restait sagement près d'Hugo qui s'arrêtait pour saluer les invités, disait très poliment bonjour aux diverses personnes qu'on lui présentait, et ne manifestait aucun signe d'impatience même s'il s'ennuyait sévèrement. La promesse d'une belle correction s'il ne se tenait pas bien avait changé le chenapan du matin en un enfant sage et docile. Son père préféra ne pas abuser de ce miracle et lui proposa, assez vite, d'aller retrouver Haytham et les filles, ce que le gamin accepta volontiers. Les trois grands recevaient les félicitations de chacun, et une véritable montagne de cadeaux s'était accumulée pour eux. Isaac la contempla d'un œil envieux, un peu jaloux de cette attention portée aux autres. Une cousine, plus naturelle que les autres, échangea quelques mots avec les enfants, et demanda aux trois stars de la fête quelle maison ils espéraient intégrer. Tous voulaient aller à Serpentard, évidemment. Isaac aussi, du reste, mais lorsqu'elle lui demanda s'il était impatient d'aller à Poudlard, ce fut Haytham qui répondit, par une vacherie :

-Bah, lui, il ira jamais à Poudlard, c'est rien qu'un cracmol ! Un enfant adopté, ajouta-t-il avec un rire désagréable en regardant son frère.

La blague était née de la vision d'un paysan moldu des environs, un jour que les enfants jouaient tout au fond du domaine. Ils n'avaient jamais vu de moldu et étaient restés un moment à l'observer, sûrs d'être protégés par les défenses magiques de Krakendor. Et puis Haytham avait lancé : « vous ne trouvez pas qu'Isaac lui ressemble ? Si ça se trouve, c'est un moldu adopté ! ». Tous avaient ri, et de temps en temps, on ressortait cette plaisanterie, pour le plaisir de faire rager le gamin. Cela ne manqua pas. Un « connard » sifflant sortit de sa bouche et, plantant là les trois salauds de grands qui se marraient, il se mêla à la foule à la recherche de ses parents. Il trouva son père en grande conversation avec d'autres invités, se colla à lui, et attendit qu'on lui demande ce qu'il voulait pour demander la permission, qui lui fut miraculeusement accordée, de boire de la Bièraubeurre.
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Ariana Bedan
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MessageSujet: Re: Why don't we never look back ? | MJ Why don't we never look back ? | MJ  EmptyMar 21 Avr - 1:40

Quelques pas précipités dans les escaliers, d'autres sur du parquet de bois. Krakendor vivait, et, ce matin, s'agitait. Les yeux d'Ariana Bedan s'ouvrirent soudainement. Elle se releva dans son immense lit – qui, approximativement, pouvait la contenir bien cinq fois sans qu'elle ne se sente serrée – et expulsa sa couette pour se précipiter à la fenêtre et ouvrir les rideaux. Dehors, le domaine était en effervescence. Les serviteur et elfes de maison s'affairaient à mettre en place toute la décoration et le buffet. Wiltord Bedan, simplement vêtu, observait la scène d'un regard puissant et dominateur. La jeune fille ouvrit la fenêtre et guetta l'affaire, un large sourire satisfait aux lèvres. Son père l'aperçue, et quitta son poste pour se pointer en-dessous de sa fenêtre. Il croisa les bras, prit un air sérieux, voire intransigeant. Elle le regarda un instant, soutenant son regard, avant de froncer les sourcils. Les deux étaient de forts caractères. Bien sûr, Wiltord était un homme d'âge mûr, rien de comparable à sa fille héritière, mais il se retrouvait en elle bien plus qu'on aurait voulu le croire. Elle était ce qu'il avait toujours été. Intelligente et perspicace, rusée et sournoise, calculatrice et manipulatrice, acerbe et violente. Il n'avait jamais aimé plus qu'il tenait ses deux jumelles proche de son cœur. Elles étaient, pour lui, des trésors inestimables que personne n'oserait imaginer conquérir, les lui retirer.
L'un dans l'autre, Ariana aimait son père. Elle était probablement trop prétentieuse et froide de sentiment pour oser le montrer. Mais elle ne saurait se passer de cet homme qui l'avait élevée et construite. Car ce n'était pas sa mère, Loanna, qui avait été là pour elle. Du haut de ses onze ans, elle éprouvait une rancœur cinglante envers sa progénitrice qu'il n'appelait même plus « maman », mais Loanna. Quand elle l'appelait. Car c'était, finalement, assez rare.
La scène de duel entre le père et la fille dura quelques minutes, avant qu'il ne lâche prise, amusé, mais sobre comme à son habitude. Il lui indiqua d'aller déjeuner avant qu'il ne soit trop tard et retourna surveiller ses esclaves – c'était à peu près ce qu'étaient les elfes et les serviteurs étaient simplement payés contrairement aux précédents cités.

Ariana quitta sa fenêtre pour rejoindre sa salle de bain personnelle. Elle se lava avec attention, se coiffa et gagna son dressing où elle attrapa un ensemble élégant mais décontracté. Elle ne savait pas ne pas s'habiller. Elle se sentait contrainte de faire attention à sa tenue, continuellement. Son éducation jouait, mais l'image qu'elle avait d'elle-même était en grande partie fautive. Emma débarqua dans sa chambre à cet instant, habillée d'une tenue du dimanche des plus relaxés et des moins subtiles. Ariana la reluqua de la tête aux pieds avant que sa sœur jumelle ne lève les yeux au ciel. Les deux étaient proches – s'en était même effrayant à quel point elles étaient devenues inséparables – aussi il n'existait que très peu de conflits entre eux. Mais comme toutes les jeunes filles, qui plus est sœurs jumelles, elles se prenaient régulièrement la tête pour un rien, préférant se crier au visage quelques minutes avant de fondre dans les bras de l'autre pleurant toutes les larmes de leurs corps. Des filles tout ce qu'il y avait de plus clichés. Une chose les différenciait catégoriquement du reste du monde : leur fortune. Elles étaient riches et n'en avaient pas conscience. C'était probablement le pire. Leurs vies semblaient simples et faciles. Elles parvenaient pourtant à trouver de quoi se plaindre. C'était bien le problème. Ni Ariana, ni Emma, n'arrivaient à comprendre ce pourquoi elles étaient supérieures à la majorité de la population. Aussi, cela incluait aucun recul sur elles-mêmes, ni sur la société et encore moins sur ce qu'elles vivaient. Une dictature se mettait en place, et pourtant, leur esprit était à fêter leurs onze ans. La situation était grotesque. Elle était pourtant bien réelle.

Emma s'affala sur le lit tête la première avant de se tourner dans tous les sens, excitée à l'idée que la fête commence. Ariana termina sa coiffure avant de sortir de sa chambre suivie de sa sœur. Elles descendirent les escaliers menant au salon principal où elles s'installèrent un instant, attendant le reste de la bande.
Celle-ci n'était composée que de Bedan. Les jumelles, évidemment, Laura, Haytham et son frère Isaac. Abarta insistait depuis bien longtemps pour en faire partie, c'était sans compter sur l'infecte caractère de sa sœur aînée, Ariana qui ne pouvait pas le voir en peinture. Emma n'était pas aussi catégorique. Elle appréciait son frère. Du moins, seulement à deux moments de la journée. Le matin, tôt, quand il était encore trop endormi pour l'ouvrir. Et le soir, lorsqu'il quittait l'assemblée avec un regard de braise jetée sur sa famille. La mauvaise humeur constante d'Abarta rendait Emma joyeuse. Elle jubilait du malheur des autres tandis qu'il indifférait Ariana, et la rendait d'autant plus cruelle. Elle n'avait que onze ans, c'était jeune. Mais elle avait ce sale caractère, cet esprit vicieux, pervers, follement méchant qu'elle ne contrôlait presque pas.
La bande mettait son temps pour débarquer. Ariana s'impatientait, elle avait faim, et attendre, le jour de son anniversaire, n'était pas de son tempérament.

-Tu crois que j'aurais une robe ? J'aimerais bien une robe. Celle-là est vraiment belle. Pas très chère, c'est dommage. T'en penses quoi?
-Hum, fais voir ? Ça ? Arrête, c'est de la laine quoi. Ou du tissu bon marché, ou je sais pas quoi. Tiens, regarde plutôt ça, c'est de la soie. C'est bien mieux.
-Papa me laissera jamais porter ça. On voit les seins.
-T'as pas de seins.
-Mais ça viendra, non?
-La robe sera dépassée d'ici là. Tu vas pas mettre une robe plus d'une fois quand même ?
-C'est pas une robe de soirée, ça. C'est plus une d'été, pour être à l'aise. Ca se remet.
-Tu vas garder un vêtement plus de trois mois ? Sérieusement ? Tu veux vivre dans un appartement aussi ? On croirait entendre un pauvre. Si papa entendait ça.
-Tu l'entends c'est déjà pas mal. Et celle-là, elle est pas mal, non ? Je suis sûr qu...
-STUPEFIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIX

Haytham. Comme toujours, libre de tout. Il avait gueulé ça comme jamais et s'était jeté le long de la rampe de l'escalier qu'il descendait d'une seule traite, d'une seule glisse. Il s'éclata par terre en arrivant en bas de l'escalier gargantuesque, se retrouva sur le dos, et patienta. Ariana se retourna sur le canapé, accompagnée d'Emma. Suivaient, Isaac, puis Laura quelques minutes plus tard. Ils prirent tous place dans le salon principal.

-Ça a prévu des conneries aujourd'hui?

Les regards se tournèrent vers lui. Il leva les mains.

-On est pas à Krakendor pour faire n'importe quoi. On est ici pour faire ce que j'ai envie de faire.
-Ta délicatesse, Ariana, n'a jamais eu d'égale.
-Tu préfères qu'on fasse ce que tu veux faire?
-En fait, oua...
-Non, tu veux pas.[i] Son regard tourna vers les autres.[I] Alors, on y va. Le premier qui arrive en haut de la tour est un cracmol!

Ils s'élancèrent dès lors dans une bonne heure de jeu à toutes épreuves, hurlant leurs tripes, saccageant maintes salles sur leur passage, désireux de révolutionner le monde. Ariana aimait diriger. Elle était encore une enfant dont le seul désir véritable était de s'amuser sans se soucier des conséquences. Et les conséquences ne se firent pas attendre, en vérité. Ils avaient réussi à réveiller quelques résidents invités pour l'occasion – principalement des Bedan de tous coins du Pays-de-Galle, et leur victoire ne fut total que lorsque Wiltord engueula Rodulphus, le majordome, pour ne pas avoir occupé les indisciplinés futurs puristes du régime de Lord Voldemort. Ils n'avaient même pas petit-déjeuner.
Parcourant l'un des nombreux étages, se prenant pour de grands joueurs de Quidditch dans un des salons de la demeure, Haytham chuta, heurtant un meuble trop solide pour ses os. Wiltord débarqua à cet instant, sous les intonations douloureuses de son neveu.

-Qu'est-ce qu'il se passe ici ? OH ! Laura, dehors, Isaac, pareil, Haytham, tu te lèves, dépêche toi. Et vous deux...

Les deux jumelles le regardèrent d'un air affreusement attendrissant.

-J'annule la fête si vous descendez pas prendre un petit déjeuner convenable. Dépêchez vous. Je ne le redirai pas plus d'une fois. Exécution.

La sentence pesait lourd sur la tête des petits sorciers en âge d'entrer à Poudlard. Aucune protestation ne fut entendue. Jusqu'à ce qu'on leur donne la permission de sortir de table. Les festivités reprirent, et l'absence de Wiltord dans le manoir était une bonne excuse pour en rajouter une couche.
On ne vitn les chercher que lorsqu'il fut l'heure de les habiller. Les filles ne se privaient jamais d'une séance de préparation, aussi s'y rendirent sans broncher. Haytham eut plus de mal à s'y résoudre avant qu'Ariana ne l'attrape par les cheveux et le tire jusqu'à la salle de préparation. Elle avait ce statut parmi ses cousins : elle dirigeait. On l'écoutait. Se rebeller contre l'héritière en titre était un bien mauvais calcul, même pour des gosses de onze ans.
Elle exigea la meilleure tenue pour elle et sa sœur auprès des servantes et les repris plusieurs fois pour être certaine de ce qu'elle voulait. L'insolence dont elle faisait preuve n'avait de comparable que son compte en banque excessivement garni.

La fête s'ouvrit assez rapidement. Enfin. Ariana était impatiente, elle désirait beaucoup de choses, très vite, et sans concession.
Ils étaient dans cette partie du parc où tout était à leur disposition. Boissons, comme confiseries, jeux, espace. Les enfants des autres familles puristes venaient au fur et à mesure. Ils se connaissaient tous pour la plupart. Les fêtes et réceptions les avaient habitué à se côtoyer. Aussi, rien n'était surprenant à ce que certains groupes se forment dès les premières minutes. L'attraction principale chez ces enfants restaient les trois souverains de la journée. Les trois Bedan étaient au sommet. Haytham en jouait allègrement, Ariana était fidèle à elle-même, Emma s'émerveillait plus du monde qui débarquait et s'organisait, intérieurement, un plan pour rejoindre son père et rester avec lui. Elle voyait déjà grand.

Ruth arriva finalement et les rejoignit. C'était une cousine que les jumelles appréciaient énormément. Depuis qu'elles la connaissaient, elle avait toujours été là et ne les avait jamais évitées. Ce qui était, somme toute, un exploit. Dans ce monde d'adultes, on évitait de causer à des enfants. Ce qui excédait Ariana qui voulait grandir, avoir de l'importance et ne pas être catégorisée comme la gamine qu'elle était de toutes façons.
Haytham blagua à l'encontre de son frère. Ariana explosa de rire, Emma ne retint pas non plus son rire. Isaac, vexé, s'échappa. Emma tenta une vaine approche de réconciliation :

-Isaac, allez, c'était juste pour rire ! Reviens!

Ariana porta son regard sur Ruth, un sourire aux lèvres.

-Il reviendra, il a l'habitude. Tu reviens nous voir après ? Tu t'enfuis toujours.

Haytham était déjà partie chercher quelques bêtises, Emma sur ses talons, Ariana s'apprêtait à les rejoindre, après avoir jeté un dernier sourire joyeux à sa cousine. Certains membres de sa famille la marquaient. Ils resteraient, pour elle, quelque chose de précieux qu'elle ne saurait abandonner.
La dernière blague d'Haytham fut d'entrer dans la salle de réception du dîner, et de glisser quelques mots mal intentionnés à quelques visiteurs qu'ils n'appréciaient pas. Haytham déposa un mot incendiaire à la famille Malefoy, plus particulièrement à Drago. Ariana l'arrêta net.

-T'es fou ? On va se faire allumer !
-Pff, papa dit toujours que c'est une buse ce mec. Allez, c'est bon. T'assumes rien ou quoi ? Si tu veux diriger un jour, tu devras peut-être faire pire, alors un petit mot, c'est quoi ? Pète un coup cousine.
-Faire pire?
-L'écoute pas, il capte rien. On devrait peut-être retrouver Isaac.
-Mais laisse, il est avec papa, il va revenir.
-Hé, vous autres, sortez de là.
-Jeff ! Tu as vu Isaac?
-Non, mais dégagez d'ici, on va bientôt passer à table. Allez.

Ariana regagna la pelouse du domaine, accompagnée de sa clique, et tous se dispersèrent en quête du petit cousin. Ce fut Emma qui le trouva. Elle le tira des miches de son père.

-Allez, arrête de pleurnicher, c'est ton frère, il est juste un peu bête. Tu veux une gaufre ? J'ai faim.

Elle lui attrapa le bras et l'obligea à la suivre jusqu'aux différentes gâteries du festin pour enfant. Ils se goinfrèrent lorsque Wiltord annonça l'entrée en salle. Les invités se dirigèrent alors vers la salle de réception où tous avaient été placé. Les enfants étaient naturellement dans la même pièce, mais légèrement excentré derrière un pare-vent qui les coupait des activités adultes. Ariana présidait la tablée en compagnie de sa sœur et d'Haytham qui se languissait des réactions aux quelques mots qui avait tout d'enfantin mais qui, dans l'esprit du gamin, étaient révolutionnaires.

-Hé, fils d'adopté, t'étais où tout à l'heure, on t'a cherché partout!
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