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Cher (e) Sorcier (e),
Tu viens de débarquer dans un monde de la Magie subissant la dictature cruelle et sanglante de Lord Voldemort !
Un Monde où tout n'est que pouvoir, les faibles ne survivent pas ou suivent péniblement les forts.

Poudnoir est un forum qui se veut le plus réaliste possible ainsi la violence des combats et l'atmosphère de cette dictature est retransmise le mieux possible.
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The Beauty and the Beast [PV James C. Hanson]

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MessageSujet: The Beauty and the Beast [PV James C. Hanson] The Beauty and the Beast [PV James C. Hanson] EmptyMer 8 Avr - 0:38

"Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons mourir ensemble comme des idiots." - Martin Luther King

QG de la République, Glasgow, Avril 2007...

Le temps était très humide et le ciel assombri, avec des températures moyennes de saison. Si d'ordinaire la ville de Glasgow était bruyante, elle n'était aujourd'hui plus que l'ombre d'elle-même. Sous les nuages de fumée qui emplissaient le ciel, l'odeur formée par un mélange d'hydrocarbure, de poussières et de chairs brûlées, l'immense ville semblait avoir été plongée dans un étrange sommeil, irréel et préoccupant. En partie endommagée par les combats et la répression sans pitié de l'Intendance, nombre de familles avaient fui la zone pour se réfugier sur les routes, tandis que la République avait évacué les populations qui étaient tombés sous son contrôle, y compris le premier régiment Ecossais qui faisait sa fierté. Cela, personne ne l'avait noté, mais si l'armée de la République venait de perdre un bataillon, elle venait malgré tout d'obtenir la loyauté de plus de cinq mille hommes durement entraînés ainsi que des raisons de faire vaciller l'ennemi dans ses convictions.

Comme prévu, la résistance ne tenait plus qu'un seul quartier, en prévision d'une évacuation préméditée vers l'île de Skye. En cela, Benjamin n'avait fait qu'appliquer à la lettre le plan de Jugson afin de montrer au monde que la résistance était capable de frapper en plein coeur du territoire ennemi, mais aussi - grâce au soutien affiché par Hermione, Kingsley et l'Ordre du Phénix - qu'elle était parvenue à s'unir sous une seule bannière. Sans doute l'ennemi aurait-il du mal à réaliser, sans doute chercherait-il à minimiser ou à dissimuler en vain ce qui venait de se produire en dépit de leur victoire prévisible. Ce qui avait dérangé Hermione c'était l'impossibilité de faire valoir ses arguments puisqu'elle avait estimé comme étant prématuré et irréfléchi le fait d'attaquer de front un territoire qu'ils ne sauraient défendre contre une armée bien plus nombreuse, mieux armée et organisée que la leur, mais le pire avait été de voir Benjamin être seul à décider de la stratégie.

Elle avait émis des doutes sur l'aspect démocratique de la chose, en prétendant qu'il ne s'agissait que d'une opération symbolique et déraisonnable qui risquait de coûter cher en hommes et en matériels, en infligeant des souffrances inutiles à la population. L'avenir lui avait donné raison puisqu'elle estimait qu'à ce rythme et à cette façon de faire, la résistance finirait par épuiser ses forces. Car après tout, on ne se lançait pas dans une guerre conventionnelle sans en avoir les moyens, à moins de vouloir sacrifier en quelques batailles leur moral et leurs maigres forces. Mais au moins, Hermione et Kingsley étaient parvenus à relancer l'Ordre du Phénix, à ramener leurs opérations sur le territoire national, à négocier une alliance dans l'honneur, à contourner une dictature imposée par Ron, que sa petite-amie avait eu beaucoup de mal à digérer. Croyez-le ou non, son opinion avait évolué après sa rencontre avec Fergie, lorsqu'elle eut l'occasion d'observer la Vague d'un peu plus près et de s'en assurer auprès de Minerva; l'une des rares personnes en qui elle faisait confiance.

Refusant de mettre de côté une des rares chances d'obtenir une union, une réelle possibilité d'inverser la tendance extrémiste, dans l'espoir de restaurer une opposition, un Gouvernement qui obtiendrait sa légitimité des urnes, ils avaient refusé de laisser une association de malfaiteurs, cette lie de l'humanité, continuer à réduire en esclavage un pays, à en exterminer certaines populations et menacer le monde. Hermione et Benjamin s'étaient décidés à laisser la résistance décider plutôt que de s'embourber dans une dispute qui aurait débouchée sur une guerre des chefs, sur un affaiblissement général et de nombreuses morts inutiles. Car tant que les résistants et l'ennemi maintiendraient leurs clivages aucune force ne pourrait réellement s'opposer aux puristes sans subir un échec cuisant. En cela, malgré des débuts difficiles, elle avait gardé à l'esprit la sympathie, la générosité et l'humanité de Fergie, elle se souvenait de la sympathique Alice McLear - l'ancienne Mairesse de la ville -, ses retrouvailles avec Minerva et Light Leonheart. Elle n'avait pas oublié que Benjamin lui avait sauvé la vie lors de la bataille ni qu'elle s'était portée à son secours afin de lui redonner l'énergie nécessaire pour continuer la lutte.

Forte de ses soutiens, de celui de Kingsley, de la majeure partie de l'Ordre, de la Présidente du Chili, des gobelins, des centaures, du Chancelier, du Premier-Ministre et de ses collègues, le Ministre de la Justice avait appuyé sur l'accélérateur, en établissant les bases de son Ministère, en aidant au rétablissement des droits fondamentaux, en y adjoignant de manière progressive d'autres droits, accompagnés d'outils de lutte contre le racisme et les discriminations. Son travail était immense, sa tâche difficile, mais elle faisait comme les autres : elle apprenait sur le tas, elle retenait de ses erreurs, brillant par ses connaissances et par ses idées fusant en tout sens. Elle ne croyait pas en la théorie selon laquelle un chef se devait d'être sans faiblesse, omniscient et omnipotent, incapable de commettre des erreurs, car il s'agissait d'une vision machiste, stupide et idéalisée. Dumbledore n'aurait rien pu faire sans aide, sans amis fidèles et sincères, sans son réseau. Personne ne pourrait l'égaler, alors il fallait arrêter cette surenchère. C'était là un enseignement que la jolie brunette avait retenu très tôt. Hélas, en guerre, lorsque l'on était entourée de criminels, de repentis, de délinquants et d'autres personnes, il fallait apprendre à se forger une carapace, à se défendre, à surveiller ses arrières et savoir se débrouiller pour survivre, sans oublier l'élan de générosité.

Hermione était une éminence grise, le genre d'individu hautement qualifié, préférant agir dans l'ombre et dans l'intérêt général. La née-moldue pensait qu'il était important de connaître les gens avec qui elle travaillait et combattait, surtout ses ennemis. C'était dans cette optique qu'elle avait envisagé de récolter des informations, des preuves visant les criminels qui figuraient sur sa liste des Most Wanted, mais elle manquait comme tous les autres de moyens et d'informations. Il lui semblait impératif de savoir à quel genre de menace elle s'exposait, qui étaient ces gens qu'elle devrait juger et placer en détention puisqu'elle se doutait que le serment inviolable, la menace et l'assassinat seraient employés afin de forcer les collaborateurs ennemis au silence. Selon elle, une organisation de type F.B.I. manquait à son Ministère, y compris pour agir comme contre-pouvoir vis-à-vis de la police et des renseignements généraux. Hermione avait entamé bon nombre de travaux, que cela fusse dans le domaine carcéral, le droit pénal, le code de procédure pénal, dans le domaine du matériel et des armes dont elle aurait besoin, mais son travail pour contrer le silence et la propagande ne faisait que débuter.

Renforcée dans ses convictions grâce à sa conversation avec Edern Jensen, Hermione pensait que ce devoir de mémoire serait mieux servi en récoltant des preuves, des données de toutes sortes et ce fut dans cette optique qu'elle demanda au Ministre de la Défense et au Premier-Ministre l'octroie d'un sniper et de son binôme pour une mission particulière. Ce qui s'était produit à Glasgow ne devait pas être oublié, amoindri ou nié, mais ce qui lui sembla également indispensable c'était de s'entraîner au maniement des armes, savoir exploiter les avantages et les inconvénients de la technologie militaire moldue, au cas où elle devrait un jour ou l'autre s'en servir. Elle possédait un intérêt particulier pour le tir de précision, mais alors qu'elle fréquentait assez souvent les barricades afin de défendre les premières lignes et prendre des photographies, elle avait exprimé le désir d'aller un peu plus loin afin de déterminer ce que l'ennemi était en train de trafiquer.

Spoiler:

Un soir, un sniper du premier régiment et du premier bataillon Ecossais basé à Glasgow la rejoignit en compagnie de son binôme. Les deux hommes n'étaient guère plus âgés, mais tout deux furent surpris à l'idée de rencontrer une femme de leur âge, dotée d'un rang équivalent à un général trois étoiles. Vêtue d'un mini-short en jean, d'un serre-taille gothique d'inspiration militaire, d'une paire de chaussettes noires remontant jusqu'à ses genoux, surmontées de bottes en cuir, Hermione était apparue à ces deux militaires dans cette tenue, avec des cheveux tressés en une longue queue de cheval. Elle transportait en bandoulière un appareil photo, un olympus sp-550uz, une caméra video sony dcr-dvd105, ainsi qu'un gros sac noir d'inspiration gothique qu'elle avait pris soin de modifier par le biais de la magie afin de transporter son matériel et qui n'était pas seulement doté de sortilèges d'extension indétectables, mais aussi de sécurités afin d'empêcher quiconque de mettre la main sur ce qu'il contenait. Quelle surprise cela serait pour un ennemi que de vouloir ouvrir son sac sans savoir comment s'y prendre puisque celui-ci était conçu pour avaler tout intrus et contenir tout un tas d'autres surprises vicieuses.

-"Sergent-Chef, je suis ravie de vous rencontrer, vous aussi Caporal...", fit Hermione avec sérieux en saluant de la tête les deux militaires, en leur tendant l'une de ses mains aux ongles vernis en noir. Le jeune homme remarqua qu'elle portait une bague à l'auriculaire droit, ornée d'un minuscule diamant. Ce qu'il ignorait c'était qu'il s'agissait d'un cadeau de son petit-ami, pour lui rappeler son existence et surtout pour le rappeler aux autres.

Eh bien, si l'on avait dit à ces deux jeunes hommes qu'ils rencontreraient une Ministre de la Justice aussi jeune et jolie, sorcière de surcrois, ils n'auraient pas voulus le croire. Ils auraient pu penser qu'Hermione ressemblait à une touriste, mais il fallait ne pas se fier aux apparences qui étaient souvent trompeuses.

-" Sergent McAndrews, Madame... A vos ordres. Voici le caporal McAllister, mon binôme.", fit le Sergent en serrant la main de la Ministre.

-"Madame...", rétorqua le Caporal en hochant la tête en signe de respect.

Hermione ne se laissa pas impressionner. Elle entra aussitôt dans le vif du sujet.

-"Vous savez combien il est important de récolter des informations, combien il est indispensable d'obtenir des preuves afin que ces salopards (c'étaient une des rares fois où elle employait des termes vulgaires) assument leurs responsabilités.", conclût-elle en maintenant un silence lourd de sens. "Notre mission consiste à nous rendre derrière les lignes ennemies, à prendre des photos et des images dans le respect des règles d'engagement. Des questions ?", demanda t-elle avec autorité.

-"Sans vouloir vous vexer, Madame, il ne s'agit pas d'une petite promenade tranquille. Êtes-vous sûre que...", fit le Caporal avant de s'interrompre lorsqu'il vit Hermione disparaître de son champ de vision. "Nan, mais qu'est-ce que...", fit-il abasourdi.

-"Si l'ennemi ne prend aucune peine à se dissimuler, ne croyez pas qu'il en soit incapable, Caporal. Donc, plus vite vous enregistrerez le fait que nos conditions de combat ont changé, plus tôt vous apprendrez à vous prémunir de ces menaces et plus vous aurez de chance de survivre.", fit-elle de manière cinglante.

Lorsque Hermione réapparut, les deux soldats semblèrent perturbés, bien qu'ils essayèrent de le cacher. La jeune femme n'en éprouva aucune jouissance ni supériorité. Elle savait qu'elle pouvait leur démontrer combien les soldats moldus ignoraient comment se défendre contre l'armée des Ténèbres. Croire que la sorcière en face d'eux était une novice serait commettre une grossière erreur, mais contrairement à ces imbéciles de l'Intendance qui parlait de "méritocratie" lorsqu'il était question de commettre des meurtres, qui considérait Fudge et d'autres comme responsables d'une désagrégation de la société sorcière, alors que les mangemorts étaient responsables de la corruption depuis des années, mais aussi d'un coup d'état, il n'y avait pas de quoi s'en vanter, mais chaque mensonge finirait par se retourner contre eux, tôt ou tard.

-"Comment abattre ce que l'on ne peut voir, hm ? Heureusement pour nous, nous n'aurons sans doute pas à rencontrer ce genre de difficultés très souvent ici même. J'ai besoin de vous pour assurer ma protection tandis que je prendrai une série de clichés, parce que je ne pourrais pas me concentrer sur ma tâche et en même temps veiller à ma sécurité. Cela vous pose t-il un problème, messieurs ?", demanda t-elle avec autorité.

La raison prendrait le pas sur la folie. La résistance n'était pas composée que d'ignares arrogants et stupides. Ce qui était important pour les générations futures, ça n'était pas seulement remporter la victoire, mais restaurer l'intégrité de l'Histoire, ne pas se contenter d'un passé imposé par les vainqueurs, car jusqu'à Jugson, rare étaient ceux à saisir l'importance du devoir de mémoire, de la moralité face à un ennemi qui se battrait aussi sur le plan juridique afin de ridiculiser la République, pour détruire sa crédibilité sur la scène mondiale, pour lui voler sa légitimité aux yeux des générations futures. Aucun résistant depuis Dumbledore ne s'était battu autrement que comme un terroriste, un criminel, sans autre but que de faire parler de lui, en tuant, en torturant, en croyant qu'il rendait là un service à sa cause. Tout ce que ces gens avaient fait c'était faire le jeu de l'ennemi, sans intelligence, en se compromettant, sans songer qu'ils oeuvraient à leur propre destruction. Cela devait changer, grâce à la République.

Après avoir mené à bien leur mission, Hermione disposait de nombreux clichés et de vidéos montrant des soldats et des résistants pendus et brûlés, des corps salement amochés, démembrés, des inferii déambulant dans les rues. Ils avaient passé le début de soirée, la nuit et le début de matinée à attendre, à surveiller, à prendre des clichés à divers endroits avant de battre en retraite vers le PC opérations. Fatiguée, mais satisfaite, la née-moldue était allée déposer le fruit de son travail afin qu'il soit placé sous scellé, sous le sceau du Ministère de la Justice, après que des copies en aient été fait. Hermione traversa le hall de l'hôpital délabré servant de quartier-général temporaire, avec son grand sac, son appareil photo et son caméscope, lorsqu'elle croisa un jeune homme qui s'arrêta net, en la dévisageant des pieds à la tête. La jeune femme, tout en marchant, lui accorda un regard un peu timide agrémenté d'un léger sourire. D'ordinaire, elle n'attirait que des hommes grands, forts, dotés d'une richesse et d'une réputation puisque à cause de son caractère et de sa réputation d'Indésirable, rare étaient les hommes à oser flirter avec elle. Ce qu'elle ignorait, c'était que si ce jeune homme était plus ou moins attiré par elle, il figurait peut-être déjà sur sa liste des Most Wanted de Grande-Bretagne. Affamée, elle s'installa à une table avec un plateau repas. Elle était en train de bidouiller son appareil photo et son caméscope, lorsque le jeune homme qu'elle venait de croiser, se décida à l'aborder...

Spoiler:
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James C. Hanson
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MessageSujet: Re: The Beauty and the Beast [PV James C. Hanson] The Beauty and the Beast [PV James C. Hanson] EmptyMer 15 Avr - 20:50

Les journées à Liverpool se ressemblaient pour la plupart, toutes. Il se levait aux alentours de midi, puis il sortait rejoindre quelques amis du gang afin de guetter les rues dans lesquelles ils faisaient régner l'ordre, puis il rentrait, il descendait quelques bières couplées à quelques joins, matait la télé puis ressortait quand l'heure était venue pour aller dealer sa saleté de drogue. C'était pas un boulot très raffiné, disons qu'il fallait avoir la rapidité d'action, l'intelligence de ne pas se faire prendre, et les boules de se tenir droit devant les plus gros craqués de la ville, mais au-delà de ça, c'était un boulot assez cadre qu'il n'aimait pas vraiment. Mais il était bon à ça, et il gagnait bien sa vie grâce à ses ventes, alors pourquoi se priver.
Mais il y avait des journées qui, sommes toutes, brisaient l'habituel. Et ce n'était pas plus mal. Lorsqu'il se leva ce midi-là, rien ne pouvait lui indiquer qu'il ne comptait pas suivre son quotidien. Il s'était tranquillement levé, avait mangé un déjeuner dégueulasse à base de haricots et d’œufs brouillés mal préparés – ce n'était clairement pas un bon cuisinier – et avait foncé sous la douches, encore éméchés de la partie de défonce de la veille en compagnie de ses deux comparses tout aussi nazi que lui. C'était triste à voir, cette jeunesse décadente. Se rendaient-ils compte de l'absolu gouffre dans lequel ils plongeaient sans retenu ? Probablement, mais ça ne semblait pas les gêner. James avait abandonné l'espoir de s'en sortir depuis la prison, c'était devenu bien trop compliqué de rester un type bien depuis son incarcération.

Il s'était posté à sa fenêtre – grossièrement habillé de trois pots de fleurs presque mortes – pour fumer sa première cigarette de la journée et observait la ville s'agiter sous ses yeux. La cité où il créchait était un endroit pourri. Mais c'était chez lui. Il s'y sentait bien tant et si bien qu'il désirait réellement protéger les gens du quartier. Il ne s'en prenait jamais à un résident de l'intérieur, il frappait plus sur ceux de l'extérieur qui, eux, n'avaient aucune excuse pour éviter le lynchage gratuit qui pouvait s'abattre sur eux. Le gang n'aimait pas les étrangers.
Son portable sonna, et le Führer avait besoin de lui pour se rendre à Glasgow. Une affaire avec le vieux Ferguson. Putain de merde, ça, il ne l'avait effectivement pas prévu et il aurait préféré l'éviter.
Résigné à obéir aux ordres de son chef, il avait sauté dans sa bagnole, une vieille Ford qui roulait néanmoins suffisamment bien pour tenir un trajet comme l'inter-cité Liverpool-Glasgow.

L'arrivée dans la ville industrielle Écossaise le laissa de marbre. C'était aussi affreux que son quartier, il n'y avait rien à faire, ici, et on sentait que la résistance en marche contre l'Intendance était en marche. Ces sorciers croyaient dominer le monde, croyaient le dominer lui. Il en aurait ri si il le pouvait encore, mais aujourd'hui plus grand le faisait sourire. Il était devenu sérieux et concentré, ne s'écartant jamais du chemin qu'il s'était obligé à suivre plus par survie que par réelle envie. Il n'avait plus le choix de construire sa vie, sa vie s'était imposée à lui.

Il avait retrouvé un certain Stanley, un type plus fin que James, certainement tout aussi con que lui et qui n'avait absolument aucune envie de se retrouver en plein cœur des bas-fonds de la cité Écossaise en ce jour. Ils se serrèrent la main, tranquillement.

-Alors t'es venu pour voir Sheldon?
-Paraît, ouais. Tu l'connais?
-Un peu une star par ici tu sais. Le gars est aux côtés de Mulciber pour contrer l'Intendance alors tu penses.
-Mulci qui ? Et Tu sais ce qu'il me veut Ferguson?
-Bah, Benjamin Mulciber, le neveu du dirlo de la Sécurité Intérieure quoi. Putain, un mangemort, un type sacrément chiadé que t'as pas envie de foutre en l'air quoi.
-Humpf, connais pas. Et sinon ?
-Non, désolé, j'suis juste embauché pour rapatrier les invités au QG. Tiens, d'ailleurs, sois sympa, enfile ça s'il te plaît, mesure de sécurité.
-Putain, j'enfilerai pas ça. Tu m'as pris pour un bleu ou quoi?
-Mec, on peut pas te laisser voir où on crèche, tu penses bien ! On est comme toi, des hors-la-loi aujourd'hui. On a besoin de ce cran de sécurité.
-Sérieusement... j'me tape trois cents bornes et je dois encore enfilé un bandeau quoi. Bref, allez, on y va.

Il monta dans une nouvelle voiture qui le mena jusqu'au QG de la nouvelle République des sorciers. L'histoire de ce truc, James ne la connaissait pas – lui faire comprendre ce qu'était l'Ordre du Phénix aurait déjà été un exploit – et ce n'était même pas sûr qu'il en comprenne le sens ou l'intérêt. Alors il ne s'y risquait pas. Qu'importe. Il comprenait néanmoins qu'ils étaient tous, ici, dans l'illégalité la plus totale vu l'état de leur quartier général qui avait pris place dans un hôpital délabré.

Il se pointa là où devait se rendre et c'est à cet instant qu'on lui annonça que Ferguson était retenu ailleurs. Il passa sa main sur le visage, exaspéré et alluma une cigarette.

-Et donc ? Vous pouvez même pas me dire pourquoi j'suis là ? Il est où ?
-Non, mais on sait pas. Il avait à faire loin de Glasgow, ça s'est décidé y'a genre vingt minutes.
-Et j'attends combien de temps?
-On sait pas trop. Deux heures au minimum je pense?
- Ah oui ? Bah tu diras à Sheldon qu'il devra se pointer à Liverpool si il veut me parler, j'me déplace plus pour sa pomme.

Il tourna les talons et s'apprêta à quitter l’hôpital. C'était une vaste blague que de le faire venir et de ne pas le recevoir quand il était enfin là. Il savait garder son calme à petite dose mais il sentait qu'il approchait d'un seuil qu'il ne retenait plus. Arrivait un moment où sa violence s'exprimait librement sans qu'il ne sache réellement comment la contrôler.

Il traversa le hall de l’hôpital lorsqu'il croisa le regard d'une jeune femme légèrement plus âgée que lui. Il l'observa sans gêne – James se sentait rarement mal à l'aise. Il lui adressa un regard aimable, l'un des rares, et la regarda s'échapper. Il sourit un instant puis quitta l’hôpital avant de revenir en arrière et de suivre l'indésirable numéro deux dont il ignorait royalement l'existence jusqu'à ce qu'elle se pose à une table où elle bidouilla ses appareils. Il prit place en face d'elle. Il avait mesuré ses gestes pour qu'ils ne soient pas brusques.

-Hé ! Désolé, je peux m'asseoir ici ?. Son regard descendit sur l'appareil photo. Il le pointa du doigt. T'es une photographe ? C'est plutôt cool comme taff.

Il reporta son attention sur elle. Elle était belle, ça, il l'avait déjà remarqué, mais elle semblait surtout seule et débordée. Il n'était pas un garçon extrêmement fin, il manquait cruellement de culture – dû à une enfance difficile où l'éducation culturelle n'avait pas eu sa place – mais il n'était pas le dernier des cons.

-'Fin, je te dérange peut-être ! Les artistes, ça a un emploi du temps chargé paraît!
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MessageSujet: Re: The Beauty and the Beast [PV James C. Hanson] The Beauty and the Beast [PV James C. Hanson] EmptyMer 22 Avr - 17:57

"Aucune grâce extérieure n'est complète si la beauté intérieure ne la vivifie. La beauté de l'âme se répand comme une lumière mystérieuse sur la beauté du corps." - Victor Hugo

Née dans le quartier de Hampstead, à Londres, de parents dentistes, elle avait été exposée très tôt à différentes formes de culture  pour éveiller sa curiosité et élargir sa compréhension du monde. En cela, Hermione avait pu disposée de l'une des meilleures éducation que des moldus avaient été en mesure d'offrir à leur fille unique. Privilégiée, sa famille faisait partie de la petite-bourgeoisie, bien que du côté de son père et de sa mère, on ne trouvait pas que des intellectuels. Ses arrières grands-parents et grands-parents avaient connu la guerre, les restrictions et les alertes au bombardement. Les Granger avaient sacrifié au nom du Roi plusieurs de leurs jeunes hommes au champ d'honneur tandis que les femmes avaient donné un coup de main dans les jardins, les hôpitaux et les usines d'armements. On ne pouvait pas dire que les Granger étaient des snobinards puisqu'ils n'avaient jamais cherché à ressembler à la noblesse en copiant leurs manières et leur style de vie. En réalité, Wendel et Monica étaient des intellectuels, des travailleurs ouverts d'esprit et très soucieux du bien-être de leur fille. Hermione avait appris les bonnes manières, la religion anglicane, certaines valeurs, mais on ne lui avait jamais imposée quoi que ce soit d'autres, la laissant libre de faire ses propres choix, de se construire une individualité sans être infantiliser. On ne l'avait jamais pourri par l'argent. Elle n'avait jamais disposée d'une nourrice, de serviteurs et d'une femme de chambre. On lui avait inculqué la valeur du travail, qu'il fusse manuel ou intellectuel.  

Elle était la seule de la famille à avoir développée des talents magiques sans que l'on ait pu trouver la moindre explication à ce miracle. D'ascendance moldue, sa famille n'avait jamais eu de sorciers dans sa généalogie, pas même le célèbre Hector Dagworth-Granger - fondateur de la Très Extraordinaire Société des Potionnistes - alors que Slughorn avait cru qu'il existait entre eux un lien de parenté. En fait, tout portait à croire que si ce don aurait pu sauter plusieurs générations et ne s'activer que sous le fruit du hasard ou de circonstances particulières, Hermione était une preuve vivante que les nés-moldus n'étaient pas tous issus d'échanges inter-ethniques. La génétique pouvait démontrer que lorsqu'une vélane ou une autre créature transmettait ses gènes par un croisement inter-espèce, sa progéniture perdait une partie voire la totalité de ses pouvoirs, mais que cela ne fonctionnait pas ainsi chez les sorciers. La science pouvait démontrer que la consanguinité augmentait le risque de malformations ainsi qu'une baisse du taux de natalité lorsqu'elle était pratiquée sur des générations; ce qui constituaient certaines des raisons pour lesquelles bon nombre de sociétés moldues l'interdisaient. On retrouvait ces tares chez les familles de sang-pur adeptes du purisme et chez certaines familles de sang-mêlés, alors qu'au contraire, chez des sang-pur comme les Weasley, leurs alliances étaient saines et fertiles, comme chez les Greengrass, tandis que chez d'autres, comme les Londubat, la magie chez Neville avait eu du mal à s'exprimer à cause de son tempérament.

Etait-elle pour autant un monstre, une menace ? Elle ne le pensait pas, parce que sa bonté d'âme la rendait différente, parce que sa tolérance n'était pas aussi restrictive que celles de ses ennemis. Lorsqu'elle vous offrait son amitié ou sa générosité, celles-ci étaient rarement soumises à condition. Elle n'avait rien d'une fille naïve, influençable, mais elle jugeait qu'il était important d'aider son prochain, de s'investir pour réduire la misère, pour sortir les personnes âgées et les orphelins de l'isolement, pour extirper le plus grand nombre d'individus de la criminalité. Dotée d'une grande force morale, Hermione avait l'habitude d'être une exception suscitant à la fois l'admiration, le rejet, la jalousie et la méchanceté. Elle n'avait jamais été populaire, ni la plus belle ou la plus sexy. C'était une nerd et une geek qui préférait ses études aux garçons, à ses choses superficielles qui occupaient les filles de son âge jusqu'à ce que la Nature ne vint bouleverser ses idées préconçues. Sa détermination, sa crainte de ne pas être à la hauteur la poussait à toujours faire plus sans jamais s'épargner les pires critiques, sans se contenter de résultats qu'elle pensait perfectibles. Ses connaissances, elles les devaient à un travail acharné, à de nombreux sacrifices, mais la chenille qui devait se transformer en magnifique papillon avait éprouvé beaucoup de mal à sortir de sa chrysalide, à accepter le sacrifice de certaines parts de sa personnalité pour devenir une femme. Celle-ci changea grâce à ses amis et à leurs aventures, y compris sa conception du monde, du Bien et du Mal, bien que cela fut chaque fois à ses risques et périls.

Loin d'accorder de l'intérêt aux contes de fées, aux princesses débiles et aux princes-charmants trop parfaits pour refléter la réalité, elle restait sensible au romantisme, à la bonté d'âme, à l'humilité et au don de soi. Elle espérait faire la rencontre d'un homme qui l'apprécierait pour sa personnalité avant son physique, qui la respecterait, qui aurait le sens de l'intégrité, de l'honneur et de l'humour, quelqu'un qui saurait la protéger et prendre soin d'elle dans les instants les plus difficiles. A l'inverse, si elle restait sensible à la beauté masculine et aux bonnes manières, c'était à sa vertu qu'elle s'intéressait avant toute autre considération. C'était là de l'Amour véritable, celui qui ne souffrait d'aucune contestation, qui n'exigeait aucun calcul ni aucun gage matériel, comme celui qu'elle éprouvait à l'égard de son pays. Pendant longtemps, elle avait cru que Ron était cet homme jusqu'au jour où il la trompa, où il l'utilisa comme un marche-pied afin de faire valoir son ambition. Elle l'avait vu sciemment détruire ses dernières illusions et revenir vers elle en prétendant l'aimer comme un fou. Après lui avoir pardonnée tant d'erreurs, elle se sentait trahi par un être médiocre, après dix années où elle aurait préférée le voir grandir un peu. Hélas, si leur relation avait toujours été mêlée d'un romantisme puissant, mais maladroit, à du sadomasochisme, la lionne avait érigée une barrière si puissante, qu'elle ne se comportait plus avec Ron qu'avec la plus grande froideur. Ron pouvait se morfondre de perdre une femme aussi admirable, mais sa cruauté l'éloignait d'elle. Un homme sans honneur n'était plus rien, elle n'était plus disposée à croire un seul de ses mots doux, elle n'accordait plus aucune valeur à ses excuses, ses baisers la laissait indifférente. Faire l'Amour avec lui était devenu plus compliqué, parfois décevant.

Le danger pour Ron c'était justement cela : il suffisait que sa petite-amie rencontre quelqu'un qui parvienne à la convaincre qu'elle ne lui devait rien, qu'elle pouvait espérer mieux et il prendrait le risque de la perdre, sans doute pour toujours, surtout si elle cherchait à se venger en essayant de lui faire le plus de mal possible. La lionne n'était pas une fille fragile, superficielle, sans caractère, du genre à respirer les fleurs, à s'émerveiller devant la moindre chose et à faire toute une histoire pour s'être casser un ongle. Elle ne se sentait pas obligée de copier le caractère masculin pour dissimuler quoi que ce soit ou pour être acceptée puisqu'elle pouvait se montrer féminine sans avoir à forcer certains traits. Elle n'avait jamais été un garçon manqué, mais une femme de caractère, un être qui avait pris la décision d'évoluer, d'utiliser quelques artifices avec parcimonie pour revendiquer sa personnalité, pour atténuer une image trop austère. Il lui avait fallu admettre que la plupart des hommes y étaient sensibles, qu'il était important de prendre soin un minimum de soi sans en faire quelque-chose qui dominerait sa vie, que son existence - y compris sa vie de couple - nécessitait un grain de folie pour rompre avec la routine ou avec un manque cruel d'imagination, même lorsque la guerre mettait son âme et ses principes à rude épreuve. Avoir l'air d'une adolescente à vingt-sept ans, lorsque l'on assumait de telles responsabilités publiques, n'aurait pas été une bonne chose, surtout si elle pouvait en jouer un peu afin d'atténuer l'esprit autoritaire de son Ministère.

Le féminisme, par définition, c'était la revendication des femmes à disposer des mêmes droits et des mêmes chances que les hommes. Il existait, selon elle, autant de féminisme que de femmes. Il n'était donc pas question d'une idéologie s'opposant à une autre, mais un choix personnel qui n'obéissait à aucune règle. Devenir mère au foyer, ingénieur, militaire ou politicienne devait être un choix personnel, mais si beaucoup d'hommes aimaient les voitures, les balais magiques, les motos, le sport ou les armes, pourquoi une femme ne pourrait-elle pas apprécier les vêtements, le maquillage, la danse, et pourquoi ces choses devraient-elles être dévolues à un genre particulier ? Comme pour le Bien et le Mal, elle pensait qu'il n'existait pas que deux genres, mais un dégradé de sensibilité. Elle n'était pas partisane du culte de la beauté, des régimes minceurs, en sachant que beaucoup en souffrait, mais elle savait que l'apparence avait une importance, y compris dans le monde du travail et qu'il existait des discriminations, que certains vivaient avec des conventions si rigides qu'ils ne connaissaient rien du monde extérieur, des difficultés de la vie et de l'enrichissement que l'on pouvait retirer en étudiant d'autres cultures, à condition d'être guidée par les bonnes personnes. Sur ce plan, elle n'avait rien à voir avec une poule de luxe élevée au grain, avec l'une de ses bimbos qui rabaissait sa fierté et ruinait sa santé, qui monnayait son corps - le plus souvent refait - pour maintenir sa popularité, flatter son anthropisme, agir comme une jolie esclave bien docile pour un homme accumulant les trophées. Elle ne voulait pas être une poupée de porcelaine, quelqu'un de surfait ou de générique : une escroquerie.

Hermione Granger était une femme moderne, la Ministre la plus jeune de l'Histoire de son pays, une défenseuse du droit et des opprimés ainsi qu'une combattante. Depuis cette fameuse bataille de Glasgow, elle avait cherché à établir les bases d'une Justice plus juste et équitable, à casser son image, à exprimer une féminité qui lui convenait pour rompre avec la routine et augmenter sa séduction; une arme qui pouvait s'avérer utile et qu'elle avait négligée par crainte d'être considérée comme frivole. Certes, il ne fallait pas avoir froid aux yeux lorsque l'on manquait d'estime de soi, lorsque l'on pensait que l'on n'était pas assez jolie, quand elle se disait que son statut d'Indésirable, son caractère et ses origines moldues venaient s'ajouter à son absence de sex-appeal. Certains auraient pu trouver sa tenue du jour un peu "too much" puisqu'elle se trouvait en zone de guerre, entourée de hors-la-loi. Pourtant, elle n'avait pas fait cela par narcissisme, elle ne s'était pas recouvert le visage avec des produits de beauté dont elle ne voyait aucune utilité, surtout lorsque l'on ne possédait pas grand-chose, lorsque l'argent qu'elle obtenait parfois pouvait servir à des choses plus utiles. Qu'elle ait eu l'air jeune ou veille, jolie ou peu aguichante, l'Amour véritable - trop souvent négligé ou incompris - s'en fichait pas mal. Cet idéal avait été écorné par la modernité, par la libéralisation des moeurs, par la multiplication des divorces et par l'éclatement du noyau familial. Hermione n'avait jamais cru aux romans à l'eau de rose, à ses films stéréotypés qui encensaient cet Amour puissant et inconditionnel où rien d'autre n'aurait la moindre importance, pas même les origines sociales, alors que la vie s'était acharnée à lui rappeler qu'il fallait se méfier du coup de foudre, que ce genre de rencontre était rare, qu'elle était l'une des rares à ne pas accorder autant d'importance à la beauté, à l'argent, à une quelconque origine ou situation sociale.

L'Amour véritable se construisait petit à petit, à l'image du Terrier - l'ancienne maison des Weasley; une bâtisse faite de bric et de broc, sans réel agencement, sans ligne droite; une maison qui tenait en place comme par magie, par ce lien qui unissait une famille et un couple fidèle et sincère l'un envers l'autre : l'exemple de ce qu'Hermione aurait voulu si elle n'avait pas eu à tout sacrifier, à tout perdre pour défendre ses proches et son pays. Sa relation avec Ron avait toujours été à l'image d'un anti conte de fées, pervers et compliqué, qu'ils avaient vécu comme un rapport de force, comme un affrontement entre chien et chat, comme un "je t'aime, moi non plus" où le vainqueur aurait été celui qui se serait montré le plus vache ou le plus séduisant, où des sentiments puissants - mais contradictoires - s'affrontaient à la recherche d'un équilibre qui était resté en suspens durant des années, jusqu'à ce que Ron dépasse ses complexes et ce pseudo triangle amoureux qui n'avait eu aucune raison d'exister, parce que Harry avait toujours été son frère de coeur. Elle tenait le rouquin en partie responsable de son malheur, de la mort de son ami Viktor. Peu comprenaient l'Amour véritable, car celui-ci n'obéissait à aucune règle, jusqu'à s'opposer à la raison, à toute forme de logique. Voilà encore un domaine que la lionne ne maîtrisait pas; elle qui ne prétendait pas tout connaître au regard de sa courte existence, qui ne possédait pas beaucoup de chance dans ce domaine, mais qui s'avérait plus sage et de meilleur conseil lorsqu'il s'agissait des sentiments des autres, plus fiable qu'un tirage de cartes, qu'une lecture des lignes de la main et toutes ces balivernes qui lui donnait parfois l'envie de frapper Trelawney avec sa boule de cristal rien que pour avoir le plaisir de lui démontrer qu'elle n'avait pas été en mesure de prévoir... le sinistros ! Hihihihi !

Lorsqu'elle croisa le regard de ce jeune homme qui s'était arrêté net lors de son passage, Hermione n'avait pu faire autrement que de lui accorder un sourire et un regard timide sans se douter que cela avait suffit à attirer son attention. Il l'observa sans gêne en lui adressant un regard aimable, ce qui lui mit un peu de baume au coeur. Elle ignorait que ce jeune homme était un dealer de drogue de Liverpool qui entretenait des liens obscurs avec Fergie. Quoi qu'il en soit, la brunette s'était déplacée à pas assuré vers une table afin de prendre son repas et bidouiller son matériel en toute sécurité. De nos jours, on ne s'embarrassait plus de certaines choses pour flirter avec les hommes et les femmes. De l'amour fast food, donc piètre en qualité. C'était à peine si certains ne prenaient pas la peine de vous demander votre nom ou d'apprendre à mieux vous connaître avant de chercher à obtenir un rancard ou à coucher avec vous, quitte à faire preuve de déshonneur et de malveillance en saoulant ou en droguant leur victime au préalable; deux choses dont Hermione avait appris à se méfier, en sachant que Ministre et Indésirable ou pas, certains hors-la-loi ne reculeraient peut-être devant rien pour tenter de la violer, y compris en réunion. La résistance n'était pas composée que de gentlemen ni d'individus armés des meilleures intentions et à moins d'avoir une réputation ou un protecteur être une femme ou un homme sensible n'était pas une garantie d'être épargnée. En tout cas, elle n'était pas le genre de femme fragile et facile qui plaisait à certains hommes; comme il existait des femmes pour aimer cela chez les autres, y compris chez beaucoup plus jeune qu'elles, en les considérant comme des sextoys jetables.

Ne cherchant plus l'homme idéal - qui selon elle n'existait pas - elle vérifiait que les photographies et les vidéos avaient été effacées de ses appareils après avoir été transférées et copiées sur plusieurs supports. Elle pensait qu'elle avait bien le droit de se faire plaisir - surtout si cela dérangeait Ron ou d'autres idiots - si l'envie lui prenait de porter de telles tenues qu'elle trouvait pratiques pour évoluer en zone urbaine. L'homme qu'elle venait de croiser était-il lui aussi un sorcier et si ce n'était pas le cas comment réagirait-il face aux miracles dont la jolie brunette serait capable de réaliser sous ses yeux ébahis ? La rejeterait-il à cause de sa différence ? Lui dont elle ignorait tout, jusqu'à son appartenance à un groupe néo-nazi, verrait-il en elle le nouvel ennemi à abattre, surtout s'il venait à comprendre ce qu'était un né-moldu, pourquoi ils étaient pourchassés par des individus qui n'étaient guère différents de lui ? Alors que sa beauté extérieure semblait l'avoir incité à la suivre pour l'aborder, s'ils se liaient d'amitié ou si un miracle se produisait, changerait-il d'avis ? Hermione se souvenait d'une vieille histoire, celle de la Belle et de la Bête, datant du dix-huitième siècle; un conte qu'elle comparait au couple formé autrefois par Remus et Tonks. S'il y avait une chose à retenir c'était que l'habit ne faisait pas le moine, que les apparences, nos sens et nos émotions étaient trompeurs, que la beauté extérieure, l'intelligence ou la raison ne suffisaient pas à créer l'Amour véritable. Contrairement à Lily qui manquait de sagesse, qui savait percevoir le meilleur en chacun, elle s'était trompée à propos de Peter Petigrew; une erreur que Hermione espérait éviter.

Le jeune homme attendit de la voir installée à une table avec son plateau repas composé d'un petit morceau de pain, d'un jus de fruits et d'une assiette de spaghetti, pour se rapprocher et prendre place en face d'elle en mesurant ses gestes afin de ne pas être trop brusque. Elle pensait que si nous possédions tous une part d'ombre et de lumière - sauf exception - il existait toujours une part de bonté à l'intérieur de chacun, un espoir quelconque, une possibilité de rédemption. Sauf que contrairement à Lily, il ne fallait pas être aveuglée par certaines choses ni vivre dans le dénis. Peter était un lâche qui avait accordé plus d'importance à sa survie qu'à la loyauté envers ses amis, au fait qu'en révélant l'endroit où ils se cachaient il condamnait trois individus, dont un bébé. A contrario, Remus était un homme qui dissimulait une bête assoiffée de sang, mais aussi une victime dotée d'un coeur pur qui avait su préserver son humanité en dépit de la souffrance engendrée par la perte temporaire de ce qui faisait de lui un être intelligent et un gentleman aux valeurs admirables. Difficile de dire qui était cet homme qui venait de s'asseoir sans s'embarrasser de la moindre réserve ni quelle pouvait bien être son histoire, mais lorsqu'elle releva son joli minois de ses appareils, la surprise fut vite remplacée par un sourire amical, presque charmé.

- Hé ! Désolé, je peux m'asseoir ici ?. Son regard descendit sur l'appareil photo. Il le pointa du doigt. T'es une photographe ? C'est plutôt cool comme taff.

Elle ne s'était pas attendue à le revoir. Au moins s'était-il excusé en lui demandant s'il pouvait s'asseoir en face d'elle. Certes, il n'avait pas attendu sa permission pour le faire, mais au moins cela ne ressemblait-il pas à l'un de ses boulets qui s'écriaient sans arrêt "Hé, Mamselle ! Hé, Mamselle ! T'es trop bonne !" en sifflant et en prenant un malin plaisir à vous insulter lorsque vous lui refusiez la moindre attention ou de céder à ses "avances" qui n'étaient ni drôles ni très subtiles. Avec ce genre de femme, jouer les machos débiles aurait été prendre le risque de parler à un bloc de béton ou à se retrouver avec une pastèque à la place de la tête, noyé sous une micro-averse ou avec un kiki de la taille d'un cure-dent avant d'avoir eu le temps de dire quidditch ! Non parce que entre le goujat qu'était Ron et l'être infecte qu'était McLaggen, Viktor, en comparaison, était un gentleman, tout comme ce jeune homme qui, sans avoir forcément l'art et la manière, se comportait beaucoup mieux que de nombreux individus confiants, doués en baratin et roulant des mécaniques.

Agréablement surprise par cet intérêt soudain, elle suivit son regard jusqu'à l'appareil photo qu'elle tenait entre ses mains. Hermione ne l'avait pas contredit, ne serais-ce que pour lui laisser le temps de se faire une impression. Hélas, elle n'y connaissait pas grand chose en matière de drague, en techniques d'approche, mais devait-elle en conclure que sa présence lui indiquait qu'il s'intéressait à elle ou cherchait-il simplement à tuer le temps avec une conversation des plus banales ? Réservée, Hermione se contenta d'un regard plein de malice et d'un sourire amusé. Elle était libre de fréquenter qui elle voulait sans avoir de compte à rendre ni d'autorisation à demander. On était plus au moyen-âge, par Merlin ! Quelle qu'ait pu être sa vision du féminisme, elle était libre de choix sans avoir à se soucier des médisances et des réprobations, sauf que lorsqu'elle se sentait mal à l'aise ou lorsqu'un homme manifestait envers elle une attirance quelconque, elle devenait alors une véritable piplette. Du moins, c'était avant de devenir occlumens. Mais lorsque l'homme ne lui plaisait pas, la lionne disposait d'un véritable talent pour lui échapper, comme lorsque McLaggen déclara à Harry, lors d'une soirée du Club de Slug, "que sa copine était une véritable anguille, avec la langue bien pendue. Blablablabla..."

Spoiler:

L'homme dont elle ignorait le nom reporta toute son attention sur elle, en la dévorant du regard, un peu comme s'il contemplait la beauté d'un paysage sauvage. En apparence, il paraissait plus jeune, mais la brunette se serait sans doute sentit plus flattée, si elle n'avait pas dissimuler ses doutes et son hésitation. Si sa fierté avait été soulagée en voyant son rouquin revenir vers elle, la brunette n'avait pas encore réglée la question de son équilibre perdu tant qu'elle ne pourrait pas évacuer cette rage dévastatrice, retrouver confiance en l'Amour et un peu en elle-même. Mais comme beaucoup de femmes, Hermione était attentive aux détails. Elle ne remarqua aucune alliance à son doigt, mais elle se rendit compte que ses poignets étaient élimés. Elle crut qu'il s'agissait de traces de mauvais traitements, sans savoir qu'il était un ancien détenu et que les traces qu'elle avait aperçu étaient dues en réalité au port trop fréquents de menottes en acier trop serrées. En reportant elle aussi son attention sur lui, avec moins de réserves, la jeune femme songea qu'avec les cheveux plus courts ou plus longs et avec un peu plus de poils sur le menton...

-'Fin, je te dérange peut-être ! Les artistes, ça a un emploi du temps chargé paraît !

La question était de savoir si elle lui devait la vérité, s'il ne valait mieux pas mentir un peu par sécurité, pour se prémunir d'éventuels espions. Beaucoup n'auraient tenu aucun compte de certains détails qui se trouvaient pourtant devant elle. En analysant ses paroles, la lionne se demanda si le jeune homme faisait semblant de ne pas la connaître afin de briser la glace ou s'il était réellement sincère. En partant de ce postulat, elle en déduisit qu'il s'agissait soit d'un résistant arrivé après la proclamation de la République, soit d'une personne vivant à Glasgow ayant été évacuée par leurs forces, d'un visiteur ou d'un moldu. Mais quelle était la bonne réponse, alors là... Parce que s'il avait été un sorcier, il l'aurait sans doute reconnu et s'il avait été là lors de son discours improvisé, juste avant que Karnaj ne fasse un esclandre, le jeune homme se serait forcément souvenu d'elle.

-"Oh non, tu me déranges absolument pas ! Justement, dans une demie heure je devais m'occuper d'une séance photo fétichiste... Tu sais avec du latex, des cordes et de petites balles en silicone ? Hihihihi !", fit-elle sur le ton de la plaisanterie, en concluant ses propos par un éclat de rire qu'elle tenta d'étouffer d'un geste de la main.

Eh bien quoi ? C'était de l'art, y compris érotique et alors !? Hm... mais avec le bol qu'elle allait avoir ce jeune risquait surement de fuir ou de ne pas trouver son trait d'humour très amusant. C'était comme lors de cette soirée où on lui demanda ce que faisait ses parents dans la vie et que devant leur incompréhension elle leur mentionna l'un des déboires de son père, mordu par Boby Fenwick. Il avait eu dix points de suture ! Mais encore fallait-il savoir de quoi elle parlait et ne pas les dégoûter en leur parlant de fil, d'aiguille, de fraise et de trous dans les dents, alors qu'ils étaient tout juste en train d'entamer cette glace si délicieuse ! Hihihi ! Hum... Perverse, elle ?

"Pardonne-moi cette plaisanterie, s'il te plaît. Mon job ressemblerait plutôt à celui d'un reporter de guerre. Tu n'es donc pas tombé loin. J'ai eu plusieurs jours éprouvants qui m'ont un peu bouleversés et j'avais envie de me remonter le moral, en me laissant aller à quelques élucubrations.", ajouta t-elle en baissant un peu le regard, avec une pointe de regret et de tristesse dans la voix.

Elle ne lui avait pas dit qu'elle était Ministre ni qu'elle était l'une des hors-la-loi les plus recherchées par l'Intendance. Même s'il n'aurait peut-être pas saisi ce que cela impliquait, leur conversation aurait été changée s'il l'avait su. Or, elle ne le voulait pas. Lorsque l'on était une femme, une résistante et quelqu'un d'aussi impliquée, personne ne pourrait lui reprocher de faire attention aux informations transmises et aux gens rencontrés. Mais elle se disait aussi que si ce jeune homme souhaitait faire sa connaissance, peut-être devenir un ami ou s'il espérait seulement l'emmener dans un coin pour lui offrir un peu de réconfort, ce serait à eux d'en juger et de se montrer un minimum honnête. Tant pis si son nom, son statut ou son origine finissait par le débecter. C'était devenu un habitude.

"Je dirai donc que tu tombes à pic. J'avais besoin d'un peu de compagnie.", surenchérit-elle en soupirant très légèrement. "Oh, je... Est-ce que tu as faim ? Je t'invite à profiter de mon repas si tu en as envie. J'aurai l'occasion d'aller me chercher quelque-chose plus tard. Ne t'en fait pas.", conclut-elle avec gentillesse et un clin d'oeil.

Croisant sa jambe gauche par dessus l'autre, elle déposa son appareil photo sur ses cuisses et attrapa sa longue queue de cheval qu'elle se mit à triturer comme dans un geste nerveux. Elle venait de prendre très rapidement une décision qu'elle n'espérait pas avoir à regretter à un moment ou à un autre. S'il voulait la connaître ou flirter un peu afin d'ajouter un peu de piment à la conversation, elle était disposée à lui accorder une petite marge de manoeuvre, ce qui leur permettrait de se jauger un peu l'un l'autre. Eh bien, oui, et puis pourquoi pas, hm !? Ils ne faisaient rien de mal pour l'instant.

"Je m'appelle Hermione... Es-tu membre de la résistance ou l'un des réfugiés qui ont été évacués ?", lui demanda t-elle en lui souriant aimablement avant de saisir son verre de jus de fruits pour en avaler quelques gorgées et de le poser à proximité, là où elle pourrait avoir un oeil dessus sans grande difficulté.

Elle cherchait juste à le connaître un peu mieux et poursuivre cette conversation, en pensant que si le jeune homme éprouvait l'envie de la revoir ou s'il cherchait à se renseigner, Hermione se doutait que si elle lui mentait sur son prénom, il en déduirait des choses fausses, notamment qu'elle n'avait pas été sincère avec lui, qu'elle s'était moquée de lui. Elle ne voulait pas qu'il ait cette impression. Mais s'il était l'un de ses "anciens puristes ayant rejoint la résistance sans avoir formaté son disque dur", il valait mieux lui laisser le choix. S'il ne voulait plus la revoir ou s'il espérait l'anéantir à cause d'une origine dont elle n'avait pas honte, mais qui était difficile à assumer pour certains, elle était fière d'être une née-moldue. Mais si c'était là la seule chose qu'il retenait, alors elle saurait à quoi s'en tenir, parce qu'à l'heure du choix, chacun était libre...

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