La vengeance se mange aussi en salade || Isaac  1453055880-header-fullhd
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Poudnoir est un forum qui se veut le plus réaliste possible ainsi la violence des combats et l'atmosphère de cette dictature est retransmise le mieux possible.
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La vengeance se mange aussi en salade || Isaac

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Mary Kane
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Mary Kane


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MessageSujet: La vengeance se mange aussi en salade || Isaac La vengeance se mange aussi en salade || Isaac  EmptySam 17 Oct - 16:31

Un mélange d'iode mêlé à l'odeur du feu, c'était des odeurs familières pour Mary. Ca, le bruit des vagues, le cris des hommes, les hurlements des femmes violées, torturées à peine étouffée dans le sous sol mal isolé de l'entrepôt, les coups de feu. Le silence n'existait pas à Bristol, pas chez Vaas. La solitude non plus, si on voulait être seul, il fallait partir, mais pour faire quoi ? S'inventer une vie qui n'existait pas ? Oh, elle l'avait fais, elle avait un nom, des papiers d'identité moldu au nom d'Elizabeth Howard, une jeune fille discrète qui vivait dans les quartier huppé de Liverpool. Sportive, aimable, riche, elle était le style de fille qu'on voyait partout, pas assez jolie, pas assez à la mode et pas assez extravertie pour qu'on se rappelle d'elle. C'était une identité comme une autre pratique lorsqu'elle voulait sortir ou quand elle avait des affaires en cours, mais ce n'était qu'une identité. Un masque qu'elle mettait tout en sachant qu'elle ne pouvait rien construire tant qu'elle l'avait. Et quand bien même, elle était Mary, elle n'aurait rien voulu construire d'autre que ce qu'elle était. La jeune femme n'avait jamais été quelqu'un a s'illusionner. Elle qui avait si longtemps rejeté qui elle était, elle qui s'était si souvent détesté d'être aussi timide et faible apprenait à s'aimer. Aujourd'hui, elle ne se voyait être personne d'autre que Mary, parce que Mary n'avait plus peur. On ne pouvait pas dire que la peur lui était étrangère, elle était loin d'être Vaas, mais elle n'avait plus peur au quotidien, et pour l'ancienne Serdaigle, c'était une libération.

Apprendre à se battre donnait de l'assurance, tirer aussi. Elle qui méprisait les moldus s'apercevait qu'elle prenait un plaisir immense à tirer. Le poids de l'arme dans sa main lui donnait de l'assurance, le bruit assourdissant la ravissait. Dès la première fois où son père lui avait tendu son arme pour tirer dans le bureau de l'Inquisitrice, elle avait sentis quelque chose d'enivrant dans l'acte. Elle n'avait pas su déterminer quoi, mais à présent elle pouvait clairement identifier ce besoin de puissance qui la submergeait à chaque fois.

En général, elle s'entraînait à tirer tous les matins sur la plage si le temps le permettait. Il faisait pluvieux aujourd'hui, et elle n'avait pas eu d'autre choix que de tirer à l'intérieur. Pour cible, elle avait pris le corps d'une pauvre femme ramenée la veille par quelques hommes. En général, si Mary avait bien compris, elle faisait partie d'un lot qu'on leur avait demandé de kidnapper, la rançon n'ayant jamais été payée, Vaas était passé dessus avant de l'accorder à ses hommes. Si personne n'était prêt à mettre le prix qu'il fallait, pour la récupérer, c'était qu'elle n'avait pas de valeur et la pauvre n'était bonne qu'à se faire violer par les hommes du patron. La passe avait eu lieu en public, Mary aurait voulu s'en éloigner, malgré tout ce qu'elle avait déjà fais et vu, les viols la mettaient mal à l'aise, mais ne pas assister à cette orgie collective aurait été vu comme un signe de faiblesse dans un monde où elle n'était toujours que la seule femme. Les cris et les hurlements avaient durés quelques temps, et puis elle s'était tue, comme une poupée désarticulé, Mary avait vu ses membres bougés sans même qu'elle donne l'impression d'être encore en vie. Les commentaires gras avaient fusés, on lui avait même proposé de participer. Elle avait réussi a gardé sa contenance en répondant avec un sérieux qui en avait fait rire plus d'un qu'elle avait peur de paraître trop peu membré à côté d'eux. Elle préférait laisser les experts faire leur travail avait-elle dit. Des cris appréciatifs avaient suivis sa remarque, et on lui avait promis de penser à elle et de ramener un gars pour elle la prochaine fois. Elle n'était pas croyante, mais dans ce genre de moment, elle ne pouvait pas s'empêcher de prier pour que ça n'arrive jamais. Il avait un stade qu'elle ne se voyait pas dépasser. Aujourd'hui, le corps sans vie de la femme était encore accroché au poteau où les hommes l'avaient hissés hier, et Mary tirait. Clavicule, coeur, tête, bras, quelle importance si elle profanait son corps ? Elle était morte, et elle ne pouvait rien subir de pire que ce qui c'était passé hier.

Elle se détourna du corps quand elle entendit qu'on l'appelait :

"Mary, ya le boss qui te dit de te ramenez, il a un truc à t'dire."

Haussant les épaules, elle rangea son pistolet dans son holster et se rendit dans le bureau de Vaas. Elle n'y trouva que Hoylt et demanda :

"T'as vu Vaas ?
Il s'est barré, un truc à faire."

Haussant les épaules, elle accepta le fait sans sourciller , Vaas était d'humeur changeante et ça ne serait pas la première fois qu'il lui ferrait le coup. Elle s'apprêtait à tourner les talons quand Hoylt la rattrapa :

"Oh minute, il a une mission pour toi. Jusqu'à maintenant, tu t'es pas trop mal débrouillée, t'es toujours en vie c'est un signe, mais il voudrait bien voir ce que t'as dans le ventre. C'est tout con, choisis un type, tu le kidnappes, et tu nous apportes la rançon, sinon tu le buttes. Prend quelque gars avec toi pour faire ça, paraît que tu traînes souvent avec Neil, Karl et Calvin ils devront faire l'affaire. Bon j'bouge , j'ai à faire."

Et il la laissa en plan avec ça ... Kidnapper quelqu'un ? Ca ne lui semblait pas insurmontable, mais qui ?  Qui pouvait-elle kidnapper qui lui assurait que la rançon serait payée ? Le but après tout, c'était d'avoir l'argent. Il lui fallu quelques jours pour choisir sa cible et quand ce fut fait, elle mit une petite semaine à suivre sa cible, regarder ses habitudes, s'assurer qu'il n'était pas trop protéger, etc. En réalité, le kidnapper semblait d'une simplicité enfantine et elle se demandait pourquoi personne ne l'avait fais plus tôt.

Elle avait choisis de faire la chose un vendredi soir, en sortant de la radio, il se rendait toujours à Hyde Park et traversait les coins parfois les plus reculés du parc sans autre protection que sa baguette. Le neutraliser ne fut pas difficile, un sort pour le pétrifier et le tour était joué, s'emparant de sa baguette, elle laissa Karl et Neil le remettre sur pied. Dans le noir, il n'avait pas vu voir d'où venait le sort, elle s'approcha, enlevant sa capuche qui lui cachait le visage. Avec un sourire aimable, elle salua son vieux camarade :

"Bonsoir Isaac, ça fait longtemps, j'espère que tu vas bien ? "

Elle fit un signe a Calvin qui l'assommât d'un coup sec sur la nuque et ils transplanèrent.



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Isaac Bedan
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Isaac Bedan


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MessageSujet: Re: La vengeance se mange aussi en salade || Isaac La vengeance se mange aussi en salade || Isaac  EmptySam 17 Oct - 21:05

Ce matin-là, Isaac s'était réveillé très tôt, et il était resté un bon moment immobile, les yeux ouverts dans le noir, à laisser divaguer son esprit. Près de lui, Jill dormait, et il écoutait sa respiration régulière, trouvant un apaisement dans ce son familier. Lorsqu'elle s'éveilla à son tour, il lui proposa, sans oser y croire, de ne pas aller travailler ce jour-là ; ils pouvaient bien se le permettre, n'exerçant pas des professions trop pénibles, et n'ayant pas trop besoin d'argent. Passer la journée au lit lui semblait bien plus tentant, mais Jill refusa. Elle avait, expliqua-t-elle, des rendez-vous importants auxquels elle devait absolument se rendre, et il dut se contenter de la rapide consolation qu'elle lui accorda pour se faire pardonner.

Il se rendit donc à la radio où, pour changer un peu, il travailla toute la matinée sans désemparer. Conférence de rédaction, projets d'émissions spéciales avec des invités fameux, les idées fusaient dans son équipe. Cela lui permit de ne pas voir le temps passer jusqu'à l'heure du déjeuner, qui fut d'ailleurs tardif, les discussions ayant pris un peu de temps. Après le repas, le directeur de la jeune radio puriste branchée s'enferma dans son bureau, où, peu à peu, il fut distrait de son travail par les sombres pensées qui venaient régulièrement, désormais, le parasiter.

On approchait de la date d'anniversaire de son père, et le jeune homme se sentait profondément triste. Il n'avait même pas de tombe sur laquelle déposer quelques fleurs, ce jour-là, juste pour y penser encore un peu. Qu'en pensait Haytham ? Les deux frères n'en parlaient jamais. Black-out total. Jamais les mots « papa » ou « maman » ne franchissaient leurs lèvres. Le cadet Bedan songea soudain qu'il pourrait bien aller dîner chez son frère ce soir-là – Jill l'avait averti qu'elle rentrerait très tard – et il quitta son bureau pour se rendre au bureau de poste le plus proche pour lui envoyer un message. Il y en avait un dans Oxford Street, la grande rue commerçante moldue qui débouchait sur Hyde Park. Isaac remonta toute la rue, observant les moldus qui l'entouraient. Rien ne semblait avoir changé pour eux, ils se pressaient toujours chez Selfridges, ils ne prenaient même pas garde à ce jeune homme en cape qui déambulait parmi eux.

Le calme de Hyde Park lui fit du bien, après cette cohue. Fidèle à sa récente habitude, il se balada un bon moment dans le grand parc ; il s'attarda sous un bouquet d'arbres où il s'était mis, depuis plusieurs jours, à nourrir les écureuils ; il gardait une petite réserve d'aliments pour eux dans une poche intérieure de sa cape, et trouvait une intense satisfaction, qu'il ne s'expliquait pas, à distribuer noix et noisettes aux petits animaux. Le hibou qu'il avait envoyé à Haytham le retrouva sous ces arbres, alors que la nuit était presque tombée ; il apportait un message laconique « OK, ramène-toi pour 19h30 » bien dans le style de son aîné.

Il lui restait environ une demi-heure pour aller se changer et prendre une douche. Dans la pénombre, il entreprit de regagner sa demeure ; il ne transplanait plus beaucoup, ces jours-ci, préférant marcher pour passer ses nerfs. Il croisa quelques joggers, quelques derniers promeneurs qui se hâtaient vers les grilles, auxquels il ne prêta guère attention. La nuit venant, le froid tombait, et chacun se dépêchait de rentrer chez soi. Isaac ne prit pas garde au léger bruit sur sa gauche – quelqu'un avait marché sur une branche, de toute évidence – et eut juste le temps de voir l'éclair d'une baguette magique avant de se sentir pétrifié. Il tomba, raide comme une planche, mais on le releva obligeamment ; une jeune femme, face à lui, ôta sa capuche, et il crut reconnaître Mary Kane, avant de se sentir partir dans les vapes.

*

Encore une fois, couché, les yeux ouverts sur la semi-obscurité. Isaac venait de reprendre conscience, et il réfléchissait, immobile pour ne pas donner l'alerte au type qui le surveillait, installé sur une chaise. Il se trouvait dans un bâtiment sombre, qu'il ne parvenait pas à identifier, et de solides chaînes scellées au mur l'empêchaient de bouger. Où était-il ? Il ne voyait que ce qui l'environnait à quelques mètres, mais la pièce lui semblait assez vaste. On l'avait installé dans un coin totalement vide, à l'exception de la couverture dégueulasse sur laquelle il faisait semblant de dormir ; pas le moindre meuble, pas de fenêtre en vue. Il ne fallait pas avoir le troisième œil pour comprendre qu'il venait d'être enlevé, et, d'après ce qu'il voyait autour de lui, par des gens sacrément organisés.

Mais qui étaient ces gens, justement ? Mary Kane était morte, plusieurs mois auparavant, elle ne pouvait être celle qui l'avait abordé à Hyde Park. Quelqu'un jouant sur la ressemblance, sans doute, mais qui ? Isaac fouillait sa mémoire, mais aucune explication satisfaisante ne lui venait. Le type, sur sa chaise, venait d'allumer une cigarette, et l'odeur de sa sèche vint se mêler aux relents infâmes qui se dégageaient de sa couverture. Il faisait un froid de chien, dans cette thurne. À tout prendre, mieux valait essayer d'entrer en contact avec ses ravisseurs, et tâcher d'écourter le séjour dans cet endroit sordide. Le jeune homme se redressa, dos contre le mur, sans faire cliqueter ses chaînes. Le type fumait, les yeux au plafond, et il sembla stupéfait quand la voix du prisonnier s'éleva, aussi claire que s'il avait été dans son salon :


-Bon, Machin, on branle quoi au juste, là ?
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Mary Kane
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MessageSujet: Re: La vengeance se mange aussi en salade || Isaac La vengeance se mange aussi en salade || Isaac  EmptySam 17 Oct - 22:30

Kidnapper quelqu’un. Il en avait des bonnes Vaas, mais son père en avait toujours des bonnes. Un jour, pendant une virée à Liverpool, Karl avait dis que quoiqu’on puisse penser du patron, même s’il ne semblait jamais y avoir de suite logique dans ce qu’il demandait de faire, il y avait toujours un plan. Karl révérait Vaas, et pour une raison qui échappait à Mary, il semblait faire de même avec sa fille. Il l’avait regardé de haut comme tout le monde, et quand il s’était aperçut que sous ce corps frêle, il y avait une jeune fille qui ne manquait pas de détermination et pouvait tuer comme lui, il s’était pris d’affection pour elle, pour peu qu’un mercenaire puisse se prendre d’affection pour quelqu’un. Neil et Calvin avaient suivis. Ils étaient toujours là où elle était et Mary soupçonnait Vaas d’avoir dis à quelqu’un de ses hommes de garder un œil sur elle tant il était suspect qu’ils soient toujours fourrés là où elle décidait d'aller. D’un autre côté, c’était Vaas, elle était également à moitié persuadé qu’il n’oubliait pas son existence simplement parce qu’elle vivait avec lui. C’était un homme à la merci de ses caprices parce qu’il pouvait se le permettre. Kidnapper quelqu’un et obtenir la rançon n’étaient que le dernier en date. Néanmoins, la parole de Vaas faisait force de loi pour tous et de religion pour Mary. En cela, elle ne différait guère de Karl, et c’était peut-être pour ça que le mercenaire appréciait la gamine parce que sous ses airs de gros nounours, elle savait qu’il pouvait être terrible. Elle se souvenait qu’il faisait partie des mercenaires qui avaient incendié son village et elle l’avait vu tuer des gosses de moins de dix ans sans sourciller. Non, peu importe à quoi les mercenaires de Vaas ressemblaient, il ne fallait jamais oublier que c’était une bande de brute sans foi ni lois dont les scrupules s’évanouissaient à la lueur des gallions pour ceux qui avaient encore ce qu’on pouvait appeler une conscience.

Trouver une cible n’avait pas été simple. Qui capturer ? Un politicien ? Suicidaire, elle n’avait pas le niveau, surtout avec seulement trois gars avec elle. Les grosses personnalités étaient hors propos. Une star ? Quel intérêt ? Il lui fallu plusieurs jours pour trouver la cible idéal. Son envie de vengeance lui disait de tenter Ariana, mais elle savait que c’était une mauvaise idée. Elle travaillait pour Mulciber, elle n’était pas si facilement approchable et surtout, pas stupide. Si elle devait reconnaître quelque chose à son ennemie, c’était bien son intelligence. Pourtant, l’envie de frapper un peu la famille Bedan la titillait et son choix se reporta sur Isaac. Un an plus tôt, elle n’aurait jamais envisagé de le faire à cause de Jill. Jill son amie, la sœur de Llew, mais Jill la pensait morte et Jill appartenait à une autre vie. Mary savait que nul retour en arrière n’était possible. Jill et Wayland étaient puristes persuadés qu’il n’y avait pas d’autres vérités que celle du régime dans lequel elle vivait. Mary restait une puriste convaincue, mais persuadée que le régime du Seigneur des Ténèbres n’était pas une réponse durable à leurs revendications. Jill, si Isaac et elle étaient toujours ensemble, se remettrait de la perte momentanée de son compagnon. Après tout, il rentrerait chez lui en plus ou moins bon état dès que la rançon serait payée et elle n’avait pas de doute à ce sujet : Ariana paierait la rançon de son cousin adoré.

Choppé Isaac fut un jeu d’enfant. Presque trop facile d’après Neil, mais qui allait s’en plaindre ? Un travail rapide et propre qui ne demanderait que peu d’effort de la part de ses participants. Cal’ qui était tout ce qu’il y avait de plus moldu, lui avait demandé pourquoi Isaac Bedan ? Mary avait vaguement sous-entendu qu’elle le connaissait depuis Poudlard et que la notoriété de la famille Bedan n’était à faire. Il était jeune, à la mode, connu sur les ondes, avaient une famille puissante, c’était suffisant pour faire parler d’eux sans trop faire parler d’eux. Le fait que des motifs personnels entre en ligne de compte dans cette capture ne gênait personne. Ils étaient devenus apatrides et mercenaires pour faire ce qu’ils leur chantaient et tant qu’ils ne foiraient pas leur mission, tout était permis.  

Elle s’était montrée brièvement à lui avant que Calvin ne l’assomme, petite coquetterie de sa part, mais elle éprouvait un certain plaisir à savoir que les rôles étaient ici inversés. Quoique si elle devait être honnête, il fallait admettre qu’il n’avait rien à voir dans la torture que H et Ariana lui avaient subir. Tout au plus, il avait été l’élément déclencheur. Si seulement Llew n’avait pas été aussi bête. C’était la bêtise de Llew qui les avait menés où ils étaient. Qui sait ce qui se serrait passé s’ils avaient gardé leur relation secrète. Ca ne servait à rien d’y penser. Elle était heureuse d’être là où elle se trouvait, et c’était le principal.

Ils avaient transplanés rapidement, profitant de l’obscurité que leur offrait Hyde Park. Ils n’allaient pas rester dans Londres, mais bien s’éloigner de la capitale. Ils avaient une planque dans un vieux bâtiment d’un des quartiers les moins recommandables de Plymouth qui semblait désaffecté de l’extérieur. Il était protéger grâce à un gardien du secret et servait de relai pour certain otages. La baraque ne payait pas de mine, mais ils étaient au sec, et ils avaient de quoi tenir quelques semaines dedans sans être incommodés, en comparaison au QG de Bristol, ce n’était pas loin de ressembler à un palace, le simple fait d’avoir un lit était un privilège.

On transporta Isaac à la cave dans une pièce froide, humide, sans fenêtre et on l’entrava avec des chaînes assez longue pour qu’il puisse tout de même bouger, mais pas assez pour qu’il puisse faire le tour de la pièce. Ce fut Cal’ qui se chargea du premier tour de carte, suivit de Neil tandis que Mary, Calvin et Karl disputaient une partie de carte acharnée pour savoir qui irait chercher à manger. Ce fut Mary qui perdit, elle se leva de bonne grâce a Plymouth, personne ne la connaissait, elle pouvait se permettre de sortir à tête découverte et elle enfile une tenue neutre et passe partout. Un jean, une paire de tennis à la mode, un pull, une veste et une écharpe pour couper le vent froid de novembre venant de la mer. Elle revient une petite heure après avec des pizzas, simple, efficace, aimé de tous. Elle les déposa dans ce qui servait de cuisine et s’attaqua à son repas. Lorsqu’elle eut fini, elle déclara :

« Je vais relever Neil qu’il mange un bout, j’ai pas encore pris mon tour de garde. »

Elle se dirigea vers la cave, sans savoir qu’Isaac s’était réveillé, et avait jugé bon de se faire remarquer. Ce qu’il fallait savoir avec Neil c’était que contrairement à Karl ou Calvin, il n’avait aucune patience. On pouvait le considérer comme bipolaire tant qu’il avait tendance à changer du tout au tout au moindre stimulus. Or, alors qu’il fumait tranquillement sa clope, ses pensées vagabondant, il apprécia très peu sortir de sa torpeur. Le gosse – parce qu’à ses yeux il n’était qu’un gosse – s’était levé sans faire de bruit et avait lancé une remarque qui prouvait qu’il ne savait pas à qui il avait affaire. Ni une, ni deux, sans prendre le temps d’exprimer son mécontentement, c’est une bonne beigne que Neil lui mit dans la figure. La force du coup le poussa contre le mur, et Neil en profita pour lui mettre quelques coups – pas trop violents – dans le ventre.

« Voilà ce qu’on fait p’tit con. On apprend à fermer sa grosse gueule. »

Ce fut à ce moment que Mary choisit d’entrer. Les sourcils froncés, elle regarda la clope de Neil a terre et Isaac dont la position confirmait qu’il venait de se prendre quelques coups. Calmement, elle regarda Neil avant de déclarer :

« On avait dit qu’on n’abimait pas la marchandise, c’est mauvais pour la suite. »

Neil lui fit un sourire dans lequel il n’y avait rien d’amical :

« Tu parles, tu veux juste te le garder en bon état au cas où personne ne le réclamerait. Ca doit être chiant de tout le temps baiser le même mec. »

Il fit un geste obsène en les regardant sous le regard impassible de Mary qui ne rougissait même plus à ce genre de propos, alors qu'à Poudlard elle aurait tout simplement fuit tant elle eut été gênée.

« C’est vrai qu’il a pas une trop sale gueule, promis, si personne n’en veut, on te le laissera pour le premier tour de passe. Tu verras Mary, sûr que t’aimeras ça. »

Sa phrase fut suivie d’un rire gras que Mary accompagna pour la forme :

« Va bouffer ta pizza au lieu de m’imaginer en train de baiser, elle est encore chaude, je m’occupe de lui. »

On ne pouvait pas fréquenter des mercenaires et continuer à s’exprimer comme une jeune fille de bonne famille. Mary en leur présence se conformait à leur usage sans trop de difficulté. Neil sortit, et la porte se referma avec un bruit sec. Mary prit la chaise qu’occupait Neil et la rapprocha d’Isaac, assez prêt pour être à sa portée et s’y assis. Avec un sourire aimable, elle le salua :

« Bonsoir Isaac. Navrée pour cet écart, ça ne devrait plus arriver.

Elle fit une pause, lui offrit un sourire et ajouta :

« Pour le moment en tout cas. Je suppose qu’il est inutile de te demander comment tu vas, mais comment vas Jill ? »

Il y avait une sorte de sincérité dans sa question, après tout, elle se demandait vraiment comment allait son amie. Jill avait été son amie, elle l’était encore jusqu’au moment où elle saurait. Alors elle ne le serait plus. Attendant une réponse, elle examina Isaac comme elle n’avait pas encore pris la peine de le faire avant. Il avait encore poussé, mais il avait toujours été grand. Ses yeux étaient les mêmes bleus perçants. Il semblait avoir changé, mais Mary n’aurait pu su exactement dire en quoi, après tout, elle ne le connaissait pas aussi bien que ça. Et elle, donnait-elle toujours cette même impression de gamine introvertie et timorée ? Elle espérait que non, sans quoi, elle serait obligée de lui prouver le contraire.

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Isaac Bedan
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Isaac Bedan


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MessageSujet: Re: La vengeance se mange aussi en salade || Isaac La vengeance se mange aussi en salade || Isaac  EmptyDim 18 Oct - 13:30

À l'heure qu'il était – pas loin de vingt-trois heures, selon le cadran de la montre de prix qu'on avait laissée à son poignet – à l'heure qu'il était, donc, tout le monde devait savoir qu'Isaac Bedan avait disparu. Haytham avait dû se dire qu'une demi-heure de retard ne voulait rien dire, puis commencer à se poser des questions, puis s'inquiéter carrément. Il avait dû essayer de contacter son frère, Jill, Ariana, toute la bande, en vain. Maintenant, tout le monde était au courant. Ariana travaillait à la Sécurité Intérieure et allait prendre l'affaire en main. En moins de deux, John Mulciber lui-même serait sur le coup. Je n'ai pas peur, bande de clodos. Je suis Isaac Bedan, rejeton d'une des plus riches familles sang-pur de ce pays. Ma disparition va mettre en branle tout ce qui se fait comme flics magiques et moldus. Vous ne me faites pas peur.

Pas peur, c'était un fait, mais mal, c'était une autre paire de manches. Dérangé dans une occupation essentielle (compter les araignées tout en leur envoyant des ronds de fumée), l'espèce de demeuré commis à sa garde se courrouça. Sans dire un mot, il se leva, jeta sa clope d'un geste rageur, et balança une droite au prisonnier. Suivit une série de coups au ventre – la lâcheté suprême, presque aussi traître que le coup de genou dans les burnes, le déshonneur de tout bagarreur qui se respecte. Pas très forts, mais assez pour envoyer Isaac au tapis, ou plutôt sur sa couverture moisie. Le souffle coupé par les coups, il ne répondit rien à son geôlier ; de toute façon, le thème de la discussion étant « apprends à fermer ta grosse gueule », garder le silence semblait préférable. Comme il se tenait le bide, il lui apparut tout à coup que personne, à commencer par lui, ne savait où il se trouvait. Il avait disparu à Londres, et après ? Était-il encore seulement en Angleterre ? L'inquiétude s'installait. Peut-être avait-il quelques raisons d'avoir peur, en fait. Enfermé dans une pièce pourrie avec un type qui ne demandait qu'à lui cogner dessus...

La porte s'ouvrit, interrompant ces réjouissantes réflexions. À nouveau, la voix de femme du parc. Il n'y avait pas à dire, elle ressemblait drôlement à la voix de Kane, pour autant qu'Isaac s'en souvienne. Son inquiétude grandit en entendant la discussion tenue par ses geôliers. Ils le qualifiaient de marchandise et parlaient tranquillement de... avait-il bien compris ce que disait ce type répugnant ? Soudain pris de panique, il se redressa d'un coup, comme pour affronter ses tortionnaires debout. Presque debout, mais l'idée y était. Le type quitta la pièce en ricanant, cependant ; il n'était donc pas question de passer de la théorie à la pratique tout de suite. Isaac se détendit un peu, tandis que la jeune femme prenait place sur la chaise, face à lui. Les bras croisés sur le dossier, elle lui sourit, s'excusa pour le traitement qu'il venait de subir, comme s'ils avaient été n'importe où sauf dans cet endroit lugubre. Bedan écoutait à moitié. Il détaillait le visage de la demoiselle, le confrontait à ses souvenirs ; il n'y avait pas de doute, c'était bien elle. Elle qui était morte depuis quoi... un an ? Deux ? Il ne savait plus exactement. Des tas de questions lui venaient soudain à l'esprit, mais il ne dit rien. Il la laissa parler, et demander des nouvelles de Jill, toujours aussi détendue. À l'entendre, on aurait cru qu'elle venait de rencontrer un vieux copain au détour d'une rue commerçante, pas qu'elle avait enlevé un ancien camarade de classe. Lorsqu'elle eut fini de parler, Isaac garda le silence un moment, puis lâcha :


-Alors comme ça t'es pas morte. Et l'autre connard ? Mulciber ? C'était du flan aussi ?

Il n'avait pas vraiment envie de savoir, en fait. Cela l'arrangeait de se dire que Llew était mort, dans d'atroces souffrances si possible. Autant il se foutait de Kane, autant il vouait à Mulciber une haine puissante, violente.
Encore un silence, puis, à mi-voix, il fit :


-Tu demandes comment va Jill ? Tu manques pas d'air, ma vieille. Tu l'as pas épargnée, et je vois que t'as toujours pas l'intention de l'épargner.

Allusion à la profonde tristesse de sa compagne lorsque la mort de Kane et Mulciber avait été annoncée, et à l'inquiétude destructrice qu'elle devait ressentir à cet instant même. Ragaillardi par ces propos, le jeune homme lança, sur un ton de défi :

-D'ailleurs, tiens, c'est quoi la suite du programme ? Tu peux pas buter Ariana alors tu vas te contenter de me buter moi, c'est ça ? Comment ça se fait que tu ne l'aies pas encore fait, d'ailleurs ? Trop envie de parler avec moi ?

Il avait toujours à peu près su dissimuler sa peur sous des allures bravaches, et cette fois-ci encore, c'est ce qu'il faisait. Parler, parler fort pour ne pas trembler. En réalité, il commençait à avoir vraiment la trouille ; il se trouvait dans un endroit inconnu, avec des types givrés et une nana revenue d'entre les morts, qui semblaient le considérer comme un morceau de viande. On aurait été inquiet à moins.
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Mary Kane


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MessageSujet: Re: La vengeance se mange aussi en salade || Isaac La vengeance se mange aussi en salade || Isaac  EmptyDim 18 Oct - 15:18

Voir Isaac, c’était voir son passé. Il avait changé, d’adolescent – comme elle- il se transformait en homme, en adulte. Elle le voyait dans ses traits, dans son regard, mais il n’avait rien perdu de l’insolence qui le caractérisait. Voir Isaac, c’était lui rappeler Jill, avec Jellyka, elle avait été une de ses seules amie. Mary avait le chic pour se lier d’amitié avec les gens proches des Bedan et elle avait appris à ses dépends que c’était une bien mauvaise idée. La haine d’Ariana envers elle avait toujours été incompréhensible pour Mary, mais une chose était sûre, celle-ci était bien vite devenue réciproque. Pendant un temps, elle l’avait oublié, vivre à Bristol l’avait éloigné de son ancien monde, il était devenu flou, et  elle avait presque oublié avec quelle intensité elle haïssait Ariana. Isaac lui rappelait. Heureusement pour lui, il ne lui rappelait pas que les mauvais moments, mais les bons aussi. Jill et les virées à Pré au Lard pour faire du shopping, les fous rires en comparant leur compagnon respectif, etc. Elle lui avait donné des moments précieux ou Mary avait eu la sensation, pour une fois, d’être une adolescente normale. Avant de partir, elle avait envoyé une lettre à Way, syllibine, mais qui sous-entendait qu’ils n’étaient pas mort, elle ne pouvait pas leur dire, mais en un sens, elle espérait qu’il avait compris.

Je m'arrête ici, et te souhaite le meilleur pour la suite. Tu trouveras probablement cette phrase étrange, mais j'espère que nous ne nous recroiserons pas avant longtemps, car je doute que ce soit dans des circonstances agréables.

Ce n’était qu’un petit paragraphe à la fin d’une fausse lettre d’adieux destiné à ses deux amis, mais Way était assez intelligent pour lire entre les lignes. S’il ne l’avait pas fais avant, nul doute qu’une fois Isaac relâché, il comprendrait. Après tout, même si elle était restée, rien n’aurait pu être comme avant et c’était s’illusionner que de penser le contraire. Quand à elle, Isaac avait beau lui rappeler douloureusement le passé, il ne servait à rien d’y plonger à bras ouvert.

Qu’avait-elle espérer en le capturant ? Blesser Ariana ? Oui probablement, elle était assez mesquine pour le vouloir. Jill était un dommage collatéral, elle en était désolée, mais ils vivaient dans un monde cruel et elle n’avait plus rien d’une gentille fille. En somme le programme était simple. Avant de le capturer, ils avaient fais attention à éloigner tous témoins potentiel et à neutraliser les appareils de surveillance moldu, on ne pouvait pas les tracer Calvin était un expert dans son domaine, Vaas ne prenait que les meilleurs.  On laisserait les proches patienter une petite semaine au mieux avant de donner des nouvelles, et après on négocierait la rançon.

Quand Neil fut parti, elle s’assit à sa portée et lui parla tranquillement. Elle se sentait calme, plus calme qu’elle ne l’aurait cru, l’habitude de se retrouver dans des situations étranges probablement. Celle-ci n’en était qu’une parmi tant d’autres. Quant à Isaac, elle ne voyait pas l’intérêt de le violenter. Ce n’était un garçon qu’on effrayait avec les coups, il savait se battre, elle le savait. Il y avait d’autres moyens de l’effrayer. Elle avait d’ailleurs saisis une lueur d’inquiétude toute légitime quand Neil avait parlé de passe. Heureusement pour elle comme pour lui, ils n’en arriveraient pas là, quoique, Vaas aurait probablement pu trouver la possibilité drôle s’il avait été sur place. Ils restèrent silencieux un moment, Isaac ne semblant pas vouloir répondre à ses questions. Elle allait se lever de sa chaise quand il daigna faire entendre le son de sa voix. Elle le laissa parler sans répondre, toujours un sourire aux lèvres, même si certaine paroles la firent tiquer. Lorsqu’elle trouva que son insolence allait un peu trop loin pour un type qui venait d’être capturé et agressé, elle reprit la parole toujours aussi aimablement un sourire aux lèvres. Il ne voulait pas avoir peur parce qu’elle ne lui faisait pas peur ? Ce n’était pas un souci, le temps jouerait avec elle. Elle ne répondit pas à sa première question, s’il tenait tant que ça à savoir si Llew était vivant, il reviendrait dessus bien assez tôt :

« Je ne m’inquiète pas pour Jill, Isaac. Tu la reverras crois-moi, peut-être pas aussi tôt que tu le désirerais, mais tu la reverras. »

Elle se leva et entreprit d’enlever son pull tout en se tournant pour lui montrer son dos. Partant de l’omoplate et traversant son dos en diagonale jusqu’au bas du dos, une cicatrice de chair mal refermée et un peu boursouflée que la médicomage n’avait pas su guérir. La magie noire pouvait faire des dégâts irréversibles sur le corps humain. Tranquillement, elle se rassit et se rhabilla tout en discutant :

« C’est la seule qui reste, mais elle est assez impressionnantes. Je t’ai d’abord rendu responsable pour le traitement qu’H et Ariana m’ont fais subir, mais honnêtement, ce n’est pas ta faute. Llew a été stupide. Quand on fait partie de l’élite et qu’on essaie de garder une relation secrète avec la personne que la dites chef de l’élite déteste, on ne tabasse pas son cousin préféré. C’est une question de bon sens, mais on est d’accord, le bon sens et Llew ont toujours fais deux. »

Elle croisa les jambes et sourit amicalement :

« Les seuls responsables sont Mercurius, Ariana, Llew et moi-même. Ta seule erreur a été de draguer la mauvaise fille rien de dramatique. Ta capture n’a donc rien de personnel, je ne nierais pas vouloir atteindre ta cousine, mais disons que tu me permettais de joindre l’utile à l’agréable, tu es plutôt populaire ces derniers temps. J’ai déjà écouté quelques unes de tes émissions, de bons chroniqueurs, mais vous n’êtes pas très subversif au final, vous vous contentez de relayer les idées du régime. C’est un peu dommage, je suis sûre que vous pouvez faire mieux. Tu n’as jamais pensé que le purisme pouvait prendre différente forme et que celle que nous avons n’était pas celle la mieux à même de faire perdurer la suprématie sorcière ? Enfin ce n’est pas le sujet, mais c’était un de mes points de désaccord parmi tant d’autres avec ta cousine. Enfin je m’égare, je serais ravie de parler avec toi, ça passera le temps, mais je ne te forcerais pas si tu ne veux pas.»

Elle attendit un peu puis  se leva et se dirigea vers la porte :

« Je suis morte en quelque sorte Isaac, ne fait pas l’erreur de croire que parce que je ressemble à Mary Kane, je suis Mary Kane. Tout comme tu n’es probablement plus l’Isaac que j’ai connu. »

Elle ouvrit la porte et cria en la refermant :

« Je dirais aux gars de d’apporter de la pizza. »

Elle laissa passer trois jours avant d’aller revoir Isaac. Le reste du temps, c’était Neil, Karl ou Calvin qui passait une heure ou deux le surveiller. Ils lui apportaient à manger, vidait son sceau d’aisance, mais ne lui parlait pas. Mary en avait donné l’ordre. Il était possible qu’il se soit pris quelques coups s’il avait mis la patience d’un de ces gars à rude épreuve, mais rien qui ne puisse abîmer la marchandise, pour l’instant on avait respecté son intégrité morale et physique. Les ordres passaient avant le reste, pour le moment. Du côté sorcier, aucune nouvelle de l’enlèvement d’Isaac. Pour le moment, le directeur de la radio semblait en vacances, mais ça n’empêchait pas celle-ci de tourner comme si de rien n’était.
Apparemment, ceux qui s’occupaient de l’affaire avait pour le moment décidé de ne pas faire de bruit, espérant probablement mettre la main assez vite sur Isaac pour faire passer sa disparation pour un congé maladie. Lorsqu’elle entra dans la pièce, il était couché face contre mur, elle tira de nouveau la chaise non loin de lui et le salua :

« Bonjour Isaac. Bien dormi ? Tu as besoin de quelque chose ? Je suppose que cette paillasse n’est pas confortable, mais je ne peux rien y faire. Par contre, j’étais sûre d’avoir dis à Cal’ de te laisser accéder à la salle de bain pour prendre un bain. Veux-tu qu’on y aille ? »

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Isaac Bedan
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MessageSujet: Re: La vengeance se mange aussi en salade || Isaac La vengeance se mange aussi en salade || Isaac  EmptyDim 18 Oct - 21:48

Tout doucement, Isaac avait fini par perdre la notion du temps. Il était confiné dans une pièce sans fenêtre, sans la moindre idée du jour ou de la nuit. Au début, il avait réussi à savoir si les heures de sa montre étaient du matin ou du soir ; mais, peu à peu, il avait fini par perdre le compte. Il avait essayé de se baser à la fréquence des visites de ses geôliers pour savoir si c'était le matin ou le soir, mais en vain. Les types respectaient un intervalle de six heures entre deux passages, ni plus ni moins, et le menu ne permettait pas de distinguer le petit déjeuner des autres repas. Isaac dormait lorsqu'il en éprouvait le besoin, et lorsqu'il ne gambergeait pas trop pour rester éveillé des heures. Depuis la visite de Kane, plus personne ne lui avait adressé la parole. Trois types se relayaient, sans décrocher le moindre mot. Isaac n'avait pas tenté d'engager la conversation ; il avait bien assez de matériel pour réfléchir et s'occuper sans essayer de communiquer avec ces gens. La seule fois où il avait tenté de parler avec l'un d'eux, cela s'était mal terminé ; il avait demandé à celui qui lui avait déjà tapé dessus s'il ne voulait pas arrêter de fumer, car cela lui donnait la gerbe ; l'autre l'avait soulevé par le col, lui avait longuement craché la fumée de sa cigarette au visage, puis les coups avaient suivi. Isaac s'était recroquevillé au sol, face contre le mur, et n'avait plus guère bougé. Il avait cessé de toucher à la nourriture qu'on lui apportait, se contentant de boire un peu – pas trop, car même se lever pour aller pisser représentait un effort trop important. Le nez sur les briques froides, il dormait, ou réfléchissait.

De toute évidence, plusieurs jours avaient passé depuis son enlèvement. Pourquoi était-il toujours là ? Quelles étaient les intentions de Kane ? Il n'avait pas pu le lui demander, ne l'ayant pas revue depuis leur conversation du premier soir. Il tâchait d'y voir clair, mais ne comprenait pas. Si elle avait voulu le tuer, ce serait probablement fait depuis longtemps ; elle n'avait aucun intérêt à le garder en vie plusieurs jours si son but avait été de le supprimer. Allait-elle demander une rançon ? Mais là encore, pourquoi attendre ? Isaac n'y connaissait pas grand-chose, mais il lui semblait qu'il fallait mener l'affaire rondement. Enfin, il n'en savait rien, ce n'étaient que suppositions échafaudées à partir des histoires qu'il avait pu lire dans de mauvais romans. Car il n'y avait que dans les romans que des types sans histoire se faisaient enlever et se retrouvaient enchaînés dans une cave.

Si on lui avait dit, une semaine auparavant, qu'il pouvait être une cible pour des malfaiteurs, il aurait bien ri. Il n'avait jamais pensé qu'on puisse s'attaquer à lui, et Ariana n'avait jamais dû y penser non plus, sans quoi elle lui aurait imposé une protection. Elle dirigeait tout dans la petite bande des jeunes Bedan, avec l'assentiment tacite de son père. Elle était propriétaire de la radio dont son cousin était directeur, en fixait la ligne éditoriale, et laissait juste à Isaac le loisir d'appliquer ses directives. Il y avait repensé lorsque Mary avait critiqué la ligne de la radio. Pas assez subversifs, trop pro-régime. Isaac s'en foutait. Il faisait ce qu'on lui demandait de faire, sans enthousiasme, avec application. À vrai dire, cela ne l'intéressait guère. Ce purisme-là ou un autre, ou pas de purisme du tout, il exécutait les ordres. Comme les trois cons qui se relayaient sur cette putain de chaise, silencieux, et qui veillaient au confort précaire du prisonnier ; eux aussi obéissaient, et eux aussi à une femme. Curieuse similitude, en y songeant bien.

Enfin, Mary reparut. Pleine forme, grand sourire, gaie comme un pinson. Encore une fois, elle avait l'air de se trouver n'importe où, mais pas là. Isaac se tourna lentement, avant de se redresser, tout aussi lentement. Il avait mal partout à dormir dans cette cave glaciale, presque à même le sol. Elle lui proposa de monter prendre un bain, et il eut un sourire sans joie. Tu pues, Isaac, voilà ce que tu dit cette demoiselle. Il se força à répondre :


-Qu'on y aille ? Tu veux prendre un bain avec moi ou quoi ?

Une petite blague, pour essayer de faire le mec qui va bien et qui n'a pas peur. Le cœur n'y était plus, cependant. Presque aussitôt, il ajouta à mi-voix :

-Pas la peine que je prenne un bain si c'est pour remettre des fringues dégueulasses après. J'ai rien pour me changer. Par contre, je veux bien me raser. Et je me les caille sévère ici. Je dirais pas non à une couverture. Ou du thé.

Peut-être qu'en mangeant davantage, il aurait moins froid, mais il n'avait plus du tout faim. Son estomac était noué en permanence, il ne pouvait rien avaler. Sans pouvoir se retenir, il demanda, toujours d'une voix un peu cassée par trois jours de silence :

-On attend quoi là, Kane ? Je suppose que tu vas pas me tuer. Tu l'aurais déjà fait, non ? Alors ? Tu comptes me garder encore longtemps ici ? C'est pas que j'en aie marre, mais presque.

Il s'était radouci, trois jours dans la pénombre et le silence semblaient avoir eu raison de ses bravades. À vrai dire, il avait l'air résigné, triste, comme s'il avait perdu toute combativité ; Isaac Bedan était devenu l'exact contraire du garçon bagarreur et volontiers teigneux qu'il était encore quelques jours auparavant.
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Mary Kane
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MessageSujet: Re: La vengeance se mange aussi en salade || Isaac La vengeance se mange aussi en salade || Isaac  EmptyLun 19 Oct - 3:07

Trois jours étaient passés. Un laps de temps à la fois court et long selon celui qui le subissait. Pour Mary, ce n’était pas grand-chose. Elle cassait sa routine, et les habitués de la salle de sport se demanderait probablement où était passé la petite Elizabeth. A son retour, elle aurait plein d’histoire sur le superbe voyage qu’elle venait de faire en Nouvelle-Zélande. Pour Karl, Neil et Calvin, le temps devaient être long aussi, mais pas tant que ça en réalité, ils avaient l’habitude de ce genre de missions. Celle-ci était pépère avec peu de risque, et tant qu’ils étaient discrets, ils pouvaient sortir ailleurs que dans Plymouth, la clandestinité était leur vie. S’ils n’avaient pas été bons dans ce qu’ils faisaient, ils ne seraient pas encore vivants aujourd’hui. Seul Mary restait en permanence à la planque. Non pas par peur, mais simplement parce que c’était plus simple pour elle. Elle avait beau être prétendument morte, cette prise d’otage briserait sa couverture, il valait mieux éviter de trop se faire remarquer, elle n’était pas aussi doué que ses compagnons pour le camouflage.

Pour Isaac par contre, le temps avait dû sembler long. Trois jours sans parler, sans autre compagnie que lui-même. Ca devait être étrange pour un garçon aussi privilégié que lui. Elle n’envisageait pas de le briser, et il lui aurait tout de même fallu plus longtemps que trois jours pour ça, mais elle espérait tout de même qu’il relativiserait son envie d’être arrogant. De ses compagnons, elle était la plus gentille et la plus tendre, c’était uniquement parce qu’elle était en charge de la mission qu’ils « obéissaient » à ses consignes, sans quoi elle ne doutait pas que le traitement de leur otage aurait probablement été plus dur.
A présent que trois jours étaient passés, elle avait prévu d’aller voir son prisonnier. Il était en relativement bon état même s’il semblait avoir pris un coup ou deux. Néanmoins le traitement du silence semblait déjà avoir égratigné une partie de sa confiance, même s’il ne pouvait pas s’empêcher de lancer de petites provocations.

« Pourquoi pas ? », répondit-elle à sa question lorsqu’il lui demanda si elle désirait prendre un bain avec lui.

« Ca ne me gêne pas, mais je doute que ça soit ton cas. »

Mensonge éhonté de la part de la jeune femme. Certaines choses avaient beau changer, le chaos avait beau avoir repris ses droits, certaines choses ne changeaient pas comme ça. Bien que moins pudique qu’avant, elle préférait tout de même conserver son intimité si c’était possible. Elle comprenait qu’elle avait déjà été reluquée sous tous les angles par l’ensemble des hommes avec qui elle vivait, et ça ne la gênait plus, elle s’était d’ailleurs montré à Isaac sans faire de chichis. Isaac faisait partie du passé, et en sa présence, elle sentait des vieilles émotions ressortir, son amitié pour Jill par exemple, violé l’intimité de son compagnon lui semblait mal. C’était risible, elle le savait, il n’y avait plus de bien ni de mal, simplement ce qu’elle décidait de faire. Chassant ses pensées, elle répondit à ses requêtes :

« Il y a des vêtements propres pour toi, on ne te les a juste pas donné. »

Sans transition, elle prit sa baguette et la pointa sur la vieille cheminée qui était dans la pièce pour allumer un feu.

« On va aller dans la salle de bain, la pièce se réchauffera en attendant. La couverture et le thé ne devraient pas poser de problème. »

Elle sembla hésiter un instant et puis ajouta :

« Je pourrais t’assommer ou te faire léviter jusqu’à la salle de bain, mais sincèrement ça serrait inutilement humiliant pour toi. On va donc juste y aller ensemble et je suppose que je peux compter sur toi pour ne pas m’attaquer. Premièrement, ça serrait inutile. »

Elle sortit de son holster son pistolet qui l’accompagnait partout maintenant qu’elle lui montra :

« Je suis beaucoup plus rapide avec ça qu’avec une baguette, et tu n’apprécieras pas ce que ça fait. Ensuite, les gars te rattraperaient avant même que tu n’ais le temps de dire Quidditch et franchement tu passeras un seul quart d’heure sans même que je lève le petit doigt pour le demander. Mieux j’y participerais, et en souvenir de Jill, je préférais éviter. Quoique tu en penses, je tenais beaucoup à elle. »

Elle haussa les épaules, essayant de se convaincre que ce temps-là était bel et bien révolu :

« Je te laisserais te raser, mais n’essaye pas de te blesser, ça serait stupide, tu sortiras d’ici dès que j’aurais reçu la somme d’argent que je vais demander. Ce genre de chose prend un peu de temps, mais au final, tu oublieras vite le temps que tu as passé ici. »

Elle n'ajouta pas que si elle n'obtenait pas l'argent qu'elle demandait, la suite serait bien moins plaisante pour lui. Il devait probablement s'en douter, ou alors il était bien naïf. Bien sûr, il y avait un côté risqué dans ce que Mary faisait. Il aurait pu l’attaquer, mais la jeune femme se pensait parfaitement capable de le maîtriser. Le gentillesse dont elle faisait preuve envers lui et était à la fois volontaire et involontaire. Elle savait qu’après le traitement que les trois hommes lui avaient fais subir, sa gentillesse était encore plus cruelle parce qu’elle lui donnait de l’espoir, et l’espoir quand on était dans la situation d’Isaac pouvait être aussi cruel que son contraire. Ensuite, elle ne pouvait pas s’empêcher d’être plus sympathique qu’elle ne l’aurait du. Llew était son seul lien avec son passé, son seul vrai lien. Elle n’avait connu Jack réellement qu’après Poudlard. Llew avait changé au point que même Mary avait du mal à le reconnaître. Elle restait par fidélité, parce qu’il était tout ce qu’elle avait, mais elle se demandait s’ils avaient encore bien un sens. Quand on est adolescent, on croit tout éternel, et quand bien même Mary était une réalité cynique, elle ne voulait pas croire que tout était déjà fini simplement parce qu’il avait changé. Elle savait que viendrait un moment où il faudrait regarder la réalité en face, mais ce moment n’était pas encore arrivé. Isaac offrait donc un nouveau lien avec le passé. Elle se souvenait avoir apprécié converser avec lui, il lui avait semblé voir quelqu’un d’intéressant sous cette carapace, et Jill semblait avoir eu le même avis qu’elle.

Elle s’approcha d’Isaac qui heureusement pour elle était assis et passa un bandeau sur ses yeux, simple précaution, mais elle préférait qu’il évite de pouvoir se repérer correctement dans la maison. Elle détacha un poignet des chaines et en lia une autre magiquement à son propre poignet avant de détaché la seconde. Elle le prit par le coude lui faisant comprendre qu’il fallait se lever.

« Suis-moi »

Elle traversa la pièce qui se réchauffait lentement grâce au feu et ouvrir la porte avant de longer le couloir, arrivant devant les escaliers, elle lui dit :

« Attention, il y a des marches. »

Ils arrivèrent au rez-de-chaussée, on n’entendait aucun bruit à part celui d’un paquet de carte qu’on battait dans la cuisine. Elle le mena de nouveau aux escaliers avant de se diriger vers la salle de bain du premier étage. C’était une pièce défraichie datant du début des années 80, on ne pouvait pas vraiment dire que c’était une salle de bain rêvé, mais elle contenait une baignoire relativement large qui permettait de se laver et un lavabo avec un nécessaire de toilette. Sur une chaise était plié des vêtements quelconques d’homme. Mary avait préparé les choses à l’avance. Et même si elle n’était pas une experte, elle avait tenté de ne pas laisser les choses au hasard. Une fois la porte fermée magiquement, elle défit son bandeau avec une certaine difficulté puisqu’il la dépassait de quelques têtes.

« Tu peux prendre un bain si tu veux, je resterais tout prêt. »

Elle ôta le lien de leurs poignets, et ajouta :

« Mais je ne regarderais pas. »

Elle abaissa le couvercle des toilettes et s’assit dessus, les jambes en tailleur en attendant qu’il se décide à faire quelque chose.

Spoiler:
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Isaac Bedan
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MessageSujet: Re: La vengeance se mange aussi en salade || Isaac La vengeance se mange aussi en salade || Isaac  EmptyLun 19 Oct - 22:26

Décidément, le service laissait à désirer, dans cette canfouine. Après la piaule glaciale et sans fenêtres, le lit composé d'une unique couverture à moitié moisie, le room service à point d'heure, le personnel détestable, on en venait aux errements de blanchisserie. Des vêtements étaient prêts, et on avait « juste » oublié de les donner à Isaac. Tout comme on le laissait se cailler joyeusement les meules, alors qu'il y avait dans la pièce une putain de cheminée qui ne demandait qu'à fonctionner. Ce n'était pas faute d'avoir signalé aux trois types qui s'étaient relayés – enfin, aux deux qui ne cognaient pas dès qu'on leur parlait – qu'il faisait un froid de clebs. Ils s'étaient contentés de hausser les épaules, et aucun n'avait eu l'idée d'utiliser sa baguette pour allumer un feu. Cela mettait Isaac en rage. Il suffisait d'une seconde pour régler ce problème... Oh, bien sûr, ce n'était pas un problème pour eux, mais ne pouvaient-ils avoir un minimum de compassion pour un type qui avait tout juste assez de longueur de chaîne pour faire quatre pas ? Bande de fumiers... Durant les moments où il ne parvenait pas à dormir, Isaac ruminait de sombres idées de vengeance à leur égard – à supposer qu'il sorte de là un jour, bien sûr. Ces trois connards méritaient assurément de se faire tomber dessus par les pires recrues de l'Intendance, et de se faire interroger de la façon la plus musclée qui soit. Ne restait qu'à espérer que ça arrive un jour.

Pour le moment, Isaac avait de la compagnie, et cela l'empêchait de penser à tout le mal qu'il souhaitait à ses geôliers. Mary avait décidé qu'il allait prendre un bain, et, avant de le laisser quitter la pièce, elle posait ses conditions. Être docile, pas chercher à fuir, que du classique. Isaac approuva d'un signe de tête, observant avec curiosité l'objet que Kane portait autour du torse. Une arme, probablement, mais qu'il n'avait encore jamais vue. Rendu taciturne par trois jours de silence, il ne demanda pas de quoi il s'agissait ; il se laissa bander les yeux en silence, réfléchissant aux dernières paroles de la jeune femme. Elle avait parlé d'une somme d'argent, une rançon... L'avait-elle déjà demandée ? À qui ? Combien exigeait-elle ? Il ne poserait aucune question, mais tout cela l'intriguait au plus haut point.

D'une pression, Kane fit lever son prisonnier, et entreprit de le conduire à la salle de bains. Isaac la suivit à tâtons, trébuchant un peu dans l'escalier, agacé de devoir jouer à colin-maillard. Il ne tenta rien pour se soustraire à l'emprise de sa geôlière ; ce serait parfaitement inutile, et de toute façon, après les trois jours qu'il venait de passer, il n'avait pas la foi pour cela. Lorsque la jeune femme ôta le bandeau qui lui cachait les yeux, il découvrit une salle de bains démodée, mais à peu près propre, et contenant tout le nécessaire pour se rafraîchir. Mary annonça qu'elle resterait là, mais ne regarderait pas ; cette délicate attention tira un ricanement au prisonnier :


-Bof, je m'en fous que tu regardes, tu sais.

Il actionna les robinets de la baignoire, et, tandis que le bain coulait, entreprit de se raser. Curieusement, il trouvait plus gênant d'être vu en train de se raser que tout nu dans son bain. Le rasage était un moment d'intimité par excellence, et il se sentait un peu ridicule à faire ces petits gestes précis sous le regard de Kane. Il se rinça le visage puis se déshabilla, sans vérifier que Mary avait tourné la tête, avec toute l'impudeur d'un garçon certain d'être bien bâti. Il entretenait sa musculature à grand renfort d'exercices quotidiens, si bien qu'il avait une belle carrure à exhiber. Il éprouva une puissante sensation de plaisir en se glissant dans l'eau chaude, après s'être caillé dans son cachot ; une sensation si intense qu'il ne tarda pas à devoir répandre du shampooing sous le robinet pour faire de la mousse. Ceci fait, il se laissa aller contre le rebord de la baignoire, savourant la chaleur du bain, puis demanda soudain :

-Tu vas contacter ma famille, pour la rançon ? Tu t'adresses à qui ?

Haytham lui semblait être le meilleur interlocuteur, mais il n'en dit rien. Il voulait voir ce que Kane ferait spontanément. Irait-elle narguer Ariana en lui réclamant personnellement la rançon ? Elle n'avait pas caché vouloir atteindre l'ancienne chef de l'Elite en enlevant son cousin. Ces réflexions ramenèrent à l'esprit d'Isaac la question qu'il avait posée dès le premier jour, et qu'il reposa aussitôt :

-Tiens, tu m'as pas répondu, l'autre fois. Mulciber, il est mort ou pas ?

Il entreprit de se laver les cheveux, puis le corps, avec les mêmes gestes soigneux qu'il avait eus pour se raser. Soudain, pris d'une idée, il lâcha :

-Dis, c'est obligé, que je me tape la cave ? J'veux dire, la maison a l'air grande, il doit bien y avoir un autre endroit. Une piaule, un grenier, je sais pas, mais un coin un peu moins pourri... Je serai bien sage, bien obéissant, le mec idéal, tu verras.

Il eut un sourire amer en disant ces mots. En être réduit à promettre à Mary Kane qu'il ne moufterait pas si elle avait la bonté de le changer de pièce, c'était quand même moche. Ariana allait en crever lorsqu'elle serait au courant de ce qui lui arrivait.
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Vaas Lonero
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MessageSujet: Re: La vengeance se mange aussi en salade || Isaac La vengeance se mange aussi en salade || Isaac  EmptyLun 19 Oct - 23:44

Des putes. Du Rhum. Et du ragoût. La vie était très simple pour Vaas, chef mercenaire ultra-reconnu et internationalement recherché pour divers crimes dont la plupart lui échappaient, même à lui. Il en oubliait la plupart. Pas par conscience, mais par manque de mémoire interne. Impossible de se référer à sa mémoire qui n'était pas d'une grande précision, sauf pour deux choses : ses contrats et ses ordres. Le reste, finalement, c'était secondaire et donc inutile à retenir. Plusieurs jours qu'il planchait comme un bourreau de travail sur plusieurs actions terroristes autour de Paris, pour y capter non seulement de la drogue chez les moldus mais faire une pierre deux coups en raflant quelques sangs-purs pour les ramener à la Bergerie de Paravell. Avec le temps, il commençait à apprécier l'autre étalon des grands chemins, et il partageait plus d'un point commun avec lui. Il y avait simplement une barrière invisible qui les différenciait nettement. Lui était libre, Paravell ne l'était pas. C'était, aux yeux de Vaas, aussi simple que ça. Tu pouvais aller fricoter avec qui tu voulais, ou tu ne pouvais pas, mais prétendre être libre alors qu'on avait encore une baguette plantée contre sa tempe c'était se foutre un doigt dans le cul suffisamment profond pour en recracher des glaviots.

Il était là, fièrement installé dans son usine désaffectée, et il mangeait. Ragoût de putes, ou gratin d'homosexuels, dans le fond, seule la sauce changeait. Il savait même pas qui avait préparé le repas d'aujourd'hui mais c'était bon. Le flingue posé sur son bureau formé de caisse de rhum pleine, il était prêt à dégainer envers quiconque l'importunait. Face à lui, Hoyt, debout, fumait sa cigarette, et Jason, son fidèle second, qui se plaisait lui aussi à grailler un bout.

-Et si on fait sauter le RER B ? ça nous laisse le temps de passer là, et de rafler ce qu'on a à prendre non?
-Un attentat ? Pour, quoi ? Vingt kilos de cocaïne ? Tu sais ce que c'est de prendre les transports en commun quand y'a un bordel pareil?
-Parce que toi, oui?
-Non, mais je peux imaginer. Je compatis. J'essaye.
-Alors ferme bien ta gueule, vous me faîtes péter la B et on en parle plus. Je l'ai dit, je le redis, plus on est bourrins et dégueulasses et plus ces petits fils de chiennes ouvriront leurs culs pour l'enculage à sec. Merde putain, c'est pas compliqué. Après j'sais pas, vous avez une meilleure idée ? Bande d'abrutis?

Ses deux lieutenants dénièrent propre et net. Chauffer le chef alors qu'il était passablement énervé pouvait s'avérer non plus dangereux, mais dangereux, la race de sa grand-mère. Et c'était tout le défi. Rester en vie. Alors Jason suivit son patron, Hoyt ravala sa fierté comme souvent, et ils sortirent de la pièce sous le geste de Vaas.
Le latino prit son portable, y consulta quelques messages puis appela Karl. Le gars était pas fin. Mais si il y en avait un en qui Vaas pouvait avoir un semblant de confiance, c'était sûrement Karl. Le type était si obnubilé par ses paroles qu'il aurait pu lui pisser à la raie en prétextant l'eau bénite que l'autre aurait cru être baptisé.

-Ouaaaais Patron ! Karl à l'appareil ! Ça marche ce truc?
-Mais ferme ta gueule abruti. Qu'est-ce que vous avez aujourd'hui ? T'es où?
-Bah... avec Kane ? On a choppé le gars, on l'a amené à la planque de P.
-P... P... c'est quoi déjà ce code de merde ? VOUS ME FAITES TOUS CHIER ! Putain qu'est-ce que vous foutez là-bas ?! ET LA DROGUE PUTAIN DE BORDEL DE MERDE!
-Heu... bah... j'sais pas, tu nous as dit de suivre Kane pour le kidnapping et tout, moi j'ai suivi les ordres!

Vaas se frottait les yeux de ses deux doigts, agacés, mais commençant à rassembler des pièces du puzzle. La beuverie de la vieille avait dû être rude. Il ne se souvenait de rien.

-Mary ? Kidnapping ? Il haussa un sourcil Elle l'a fait ? Enfin un truc sympa dans cette journée de casse-burnes. Donc vous êtes à P ? Bon, bah restez-y.

Il raccrocha sans autre commentaire, et déposa le portable sur le bureau avant de l'éclater en deux d'une main ferme. Jamais conserver un téléphone ayant été utilisé. Il feintait les autorités, il se riait de la justice, mais pour la simple et bonne raison que jusqu'ici, il avait une longueur d'avance sur eux et depuis bien longtemps.

D'un geste brusque, il enfila son pistolet et sortit du bureau. Il débarqua dans l'espace commun de ses hommes où, affairés à une table, quelques types écoutaient un gaillard débrailler un tas de conneries. Ça faisait rire. Mais cette fois, pas Vaas. Il attrapa Jack par le cou et le tira avec lui à l'extérieur, il le jeta en avant, l'autre se ramassa le sol. Le chef des mercenaires alluma une cigarette.

-Mary. Elle a enlevé qui ? GROUILLE TOI DE ME RÉPONDRE PUTAIN ! ALLEZ LA ! Tu veux une cigarette?
-Je.. heu... ouais, j'veux bien. Je...
-ALORS PRENDS LA DANS TA GUEULE ENCULE ! Il lui asséna un coup en pleine mâchoire qui fit tituber Jack. Vaas l'attrapa par le col et releva sa tête du sol. Qui est-ce que ma fille a enlevé gamin?
-Is... Isaac Bedan.
-C'est qui ? Réponds lààààààà ! Tu la veux celle-la aussi ?
-C'EST UN GAMIN QUI A TOUCHE MARY Y'A DEUX OU TROIS ANS PUTAIN!

Vaas relâcha son gars qui s'échoua par terre. Non pas traumatisé, juste heureux de s'en sortir avec juste un poing en pleine trogne. Jack souffla tandis que le patron partait déjà, clope au bec. Il revint vers l'espace commun, écrasa sa cigarette allumé sur le visage de celui qui attirait l'attention dans la pièce qui s'affala par terre, puis monta sur une table.

-Bon, Hoyt, Quinn et Graham, vous me suivez. JASON ! Jason arrive, il part en France ce soir, donc le reste vous le suivez. Et Jake, tu seras sympa, tu appelles l'équipe de Bristol, et tu leurs dis que personne sera à l'usine ce soir, il faut qu'ils reviennent plus tôt que prévu. Bon, allez bougez vous le cul, je vous paye pas à vous coiffer les poils de bite.

Il ne perdit pas plus de temps et dégagea de l'usine. Une jeep les attendait là, ils enquillèrent tout le trajet jusqu'à la planque où se terrait le groupe de Mary détenant une nouvelle cible pour le groupe de mercenaires.
Pas un mot ne fut échangé de tout le trajet. On fermait bien sa gueule quand le patron était dans cet état là. Débarqués à Playmouth, Quinn et Graham sortirent les MP-5 et suivirent leur chef comme deux molosses aux aguets. Hoyt, clope au bec, fermait la marche comme toujours, en digne lieutenant d'exception. Ils entrèrent dans la planque d'un coup de pied qui flanqua la porte à terre. Vaas était là, et ça se sentait.

Il attrapa Neil et le flanqua contre un mur. L'autre lui indiqua la pièce où se trouvait le détenu et sa fille. Le monstre espagnol se dirigea vers la salle de bain, ouvrit la porte à la volée, et s'élança sans mal vers la baignoire. Il attrapa Isaac Bedan, nu comme un vers, par le cou et l'extirpa sans un mal à l'extérieur et l'envoya valser au sol. Hoyt se plaça à côté de Mary et lui indiqua d'un simple signe de tête qu'il fallait mieux attendre.

-TU LA RAMÈNES MOINS LA PETIT FILS DE PUTE !

Il lui flanqua deux droites pleine mâchoire avant de le relever d'une traite et de lui assigner un coup de genou dans l'estomac qui fit son petit effet personnel. Il tira son pistolet et lui flanqua sur la tempe.

-JE TE BUTE LA MAINTENANT TOUT DE SUITE PETITE SALOPE ! MAINTENANT !

Il tira deux coups en l'air, laissant du plâtre en décomposition s'effondrer avant de tirer son jouet vers la fenêtre, de lui faire traverser le verre déjà fébrile tête la première et de le suspendre au-dessus en le retenant par le cou.

-Là. Tu l'sens ?
-Vaas...
-BOUCLE LA HOYT ! FERMEZ LA, TOUS ! Je m'entends pas parler putain ! C'est fou ça non ? Qu'est-ce que t'en penses petite salope ? Hein ? T'en penses quoi ? T'as quelque chose à dire ? Non rien ? Hein ? Pardon ? TU VEUX QUE JE T’ÉCLATE LES BOULES PAR TERRE FILS DE CHIENNE ?!

Il tira son pistolet de son autre main et lui enfonça le canon dans la bouche. Puis il éclata de rire. Sans lâcher son étreinte.

-Ah, là, tu l'sens ? J'adore quand le vent fait ça. C'est ultra casse-couille, du coup ça me donne envie de t'éclater la gueule.

Il le tira en arrière et l'envoya s'éclater contre la paroi de la baignoire, puis rangea son flingue avant de tirer une cigarette qu'il alluma.

-Vous m'attachez ce fils de pute à une chaise, dans la cave. Plus vite que ça.

Et il quitta la pièce, direction la cuisine, suivi de Hoyt. Pas facile d'être mercenaire. Encore moins un chef. Mais là, maintenant, il aurait tué pour un ragoût de pute. C'était franchement trop demander ? Putain.
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Mary Kane
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La vengeance se mange aussi en salade || Isaac  Empty
MessageSujet: Re: La vengeance se mange aussi en salade || Isaac La vengeance se mange aussi en salade || Isaac  EmptyMar 20 Oct - 2:02

C’était une mauvaise idée que de capturer Isaac. Pas de surprise là-dedans. Mary l’avait toujours su, elle n’était pas bête quoiqu’on puisse en penser. Néanmoins, il y avait une différence entre être intelligent et faire bon usage de cette intelligence. Mary restait quelqu’un de jeune, peu expérimenter dans un mode de vie qu’elle embrassait avec beaucoup d’enthousiasme. Elle était prompte à faire des erreurs et rendre ses missions personnelles en était une. En capturant Isaac, elle avait voulu touché Ariana, quitte à briser sa couverture. Stupide, réellement, il n’y avait pas d’autres mots. On en revenait à l’attitude qu’elle avait à Poudlard, comment une gamine si intelligente pouvait se lancer autant à corps perdu dans les emmerdes ? L’ennui était-il vraiment tellement fort chez elle qu’elle cherchait à le contrecarrer à renfort de sensations fortes toutes plus délirantes les unes que les autres ? Elle n’en savait rien, tout ce qu’elle savait c’est qu’elle avait capturé Isaac parce qu’il était le cousin d’Ariana, mais également un lien avec un passé qui lui manquait.

Mary n’utilisait pas de violence physique si on ne la provoquait pas. Pas si elle n’était pas obligée. Foncièrement, c’était une fille gentille, elle avait toujours eu bon cœur. Elle ne gardait que rarement rancune, pardonnais vite et était loyale jusqu’à un certain point en amitié,  si on s’en tenait à ses traits de caractère là, aucun ne faisait d’elle une bonne mercenaire. Néanmoins, il ne fallait pas oublier ce qu’elle appelait-elle-même des accès de folie. Par définition, elle n’aimait pas les gens, ni leur compagnie, elle ne la subissait que parce qu’elle l’était obligé, peu de personne trouvait réellement grâce à ses yeux. Du reste, quand elle était en colère, ou lorsqu’on lui donnait une mission, elle pouvait s’en acquitter avec une froideur et un calme à faire froid dans le dos. Les contres-coups étaient parfois assez violent, et c’est plus d’une fois qu’elle s’était réveillée en sursaut après une crise d’angoisse. La normalité l’effrayait parce qu’elle la renvoyait à ses actes. Plus elle s’enfonçait dans la folie meurtrière que Vaas semait sur son passage, plus elle sentait son esprit s’alléger et oublier les principes qu’on lui avait enseigné.

Puisqu’elle n’était pas violente sans raison, Mary avait décidé de jouer aux principes du méchant flic, gentil flic. Méthode considérée comme inutile parmi les siens, mais qui selon elle pouvait faire ses preuves. Ariana récupérait son cousin, oui, mais dans quel état. Des mutilations physiques lui semblaient inutiles, par contre, si elle pouvait ne serais-ce qu’un peu glisser une graine de corruption dans l’esprit si puriste d’Isaac, elle estimerait avoir gagné. Elle l’avait vu à Poudlard, c’était un type intelligent qui suivait la direction qu’on lui avait indiqué par ennui. Il avait un chemin tout tracé et refusait de s’en écarté, mais elle l’avait vu il était en colère lui aussi, voulait plus, et il était capable de réfléchir, avec un peu de temps, elle pensait pouvoir manipuler juste ce qu’il fallait chez lui pour insinuer le doute dans son esprit.  Elle laissait Karl, Neil et Calvin se charger de jouer aux méchants, et ils étaient doués et plus crédibles qu’elle pour ça et elle gardait le rôle de la fille sympa. Non seulement elle le jouait bien, mais ici elle n’avait pas besoin de se forcer à l’être. Ne vous trompez pas, Mary n’avait aucune pitié pour Isaac, c’était un adolescent gâté qui n’avait jamais du faire un seul effort dans sa vie pour avoir ce qu’il désirait, selon elle, quelques tartes et jours à la dure ne lui ferraient aucun mal. La nuance était simplement que contrairement à ses victimes passées, elle ne souhaitait pas sa mort.

Un plan simple et efficace. Ca, c’était sans comptez Vaas. Ils étaient allés dans la salle de bain et elle l’avait laissé se raser. Curieuse, elle l’avait regardé faire, peu consciente que ça pouvait être gênant. Polie, elle détourna le regard le temps qu’il se déshabille. Ce n’était pas tant le corps nu qui la gênait que le fait de connaître la personne a qui appartenait le corps. Elle avait vu en un an et demi plus de passe dans la salle commune du QG à Bristol qu’Isaac n’en verrait jamais en toute une vie. Toujours assise sur la lunette des toilettes, elle le regarda à nouveau pendant qu’ils discutaient :

« Oui, je m’adresserais à ta famille, j’avais pensé à Ariana, j’admets, ça m’aurait fais rire, mais je m’adresserais plutôt à plus haut. En réalité, je me fous de savoir d’où vient l’argent et qui paie pour toi tant que quelqu’un paie. Ca pourrait être Limonkov qui te  demanderait que ça reviendrait au même. »

Elle lui adressa un sourire presque mauvais :

« L’argent n’a ni couleur, ni odeur. »

Il y eut un silence tandis qu’Isaac réfléchissait probablement à ce qu’elle lui avait dis. Ses pensées vagabondèrent un peu et ce fut le nom de famille de Llew qui la fit sortir de sa torpeur. Elle hésita un moment avant de répondre, ce demandant si elle devait vendre la mèche ou non. La logique aurait probablement voulu qu’elle se taise, mais son compagnon n’était pas dans ses bonnes grâces ses derniers temps. Or, Mary apprenait vite au contact du maître qu’était Vaas. Il valait mieux toujours rester dans les bonnes grâces du patron et Mary avait tendance a appliqué ce mode de pensée sur son entourage. Elle répondit un peu sèchement :

« Il est vivant, plus ou moins je suppose. Le changement d’air ne lui fait pas du bien, tu ne le reconnaîtrais pas. »

Le ton qu’elle avait employé avait du lui ôter toute envie de conversation ou alors il était tellement absorbé par son bain qu’il ne pensait plus à elle. Elle sursauta presque en entendant le son de sa voix. Il lui demandait si la cave était réellement obligatoire ? Oui, bien sûr qu’elle l’était. Elle lui accordait du confort pour mieux lui enlever par la suite, une chambre, c’était lui donner un semblant de vie normale. L’humain s’habitue très vite aux situations dégradantes et en moins de temps qu’il ne fallait pour transplaner, il aurait pu s’habituer à ce nouveau mode de vie sans l’aimer pour autant. Non ce n’était pas ce qu’elle voulait. Elle allait répondre que ce n’était pas une option quand un bruit assourdissant se fit entendre à l’étage du dessous. A en juger parce qu’elle entendait, ils étaient facilement une dizaine, elle porta la main rapidement à son arme qu’elle mit en joue avant de reconnaître plusieurs voix qu’elle connaissait, elle soupira de soulagement, et abaissa son arme sans bouger pour autant et sans prévenir Isaac.

La porte s’ouvrit à grande volée laissant apparaître un Vaas dans ses mauvais jours, il s’élança vers la baignoire, choppant Isaac au passage. Adieu la finesse donc. Hoyt apparut à la suite du patron et ses plaça à ses côtés lui faisant comprendre qu’il valait mieux qu’elle fasse comme tout le monde et la ferme pour le moment. Mary avait toujours apprécié Hoyt, trop dixit son cadet, mais dans ce genre de moment, on pouvait toujours compter sur lui pour savoir ce qui s’était passé dans la tête du boss. Hurlements, coups de feu, menaces, le tout eut lieu sous le regard impassible des hommes de Vaas et de sa fille. Pas une personne ne fit de geste pour aider Isaac. S’il avait décidé de le tuer quitte à perdre une potentielle rançon, personne, pas même elle n’aurait levé le petit doigt. C’était la loi du plus fort, et tout savait parfaitement qui l’était dans cette pièce. Hoyt tenta d’en placer une, mais même lui se fit rabrouer, Mary ne vit même pas l’intérêt d’essayer. Alors qu’il ordonnait qu’on attache Isaac dans la cave, il sortit de la pièce suivit d’Hoyt quelques instants plus tard.

Karl et Cal’ qui s’étaient ramené suite au boucan que Vaas avait fait attendant dans l’encadrure de la porte. Elle leur fit signe de prendre le corps. Sans un mot, ils portèrent Isaac, toujours nu dans la cave, et l’attachèrent à une chaise. Mary attendit un peu pour descendre dans la cuisine, après tout, personne n’avait envie de se confronter à Vaas surexcité. Son père n’y était plus, elle entendit parler d’une histoire de ragoût de pute, et elle en profita pour interroger Hoyt :

« Il s’est passé quoi ?
Aucune idée, il était de mauvaise, Jack lui a dit que t’avait capturé un type et c’était parti, on était tous embarqué pour P. »

Elle haussa un sourcil, perplexe, il y avait un truc qui clochait, et pas besoin d’être à Serdaigle pour le savoir.

« Il est où là ?
Je sais pas, il va pas tarder je suppose. »

Ne pas tarder, dans le langage des mercenaires pouvaient tout aussi bien se compter en minutes qu’en heures ou jours. Quelques mercenaires semblaient être partis en compagnie de Vaas, mais elle n’avait aucune idée du pourquoi. Une autre mission sur le feu ? Sûrement, une chose était sûre, il n’était pas venu pour rien et elle savait qu’il serrait de retour quand il choisirait de l’être. Elle ne revit donc pas Vaas tout de suite. Elle discuta avec Hoyt, pris son tour de garde à l’extérieur, joua une partie de carte où elle rafla dix gallions à Marvin le borgne et finit par se dire qu’elle irait bien voir ce que devenait son prisonnier.

On n’allait pas se mentir, elle était agacé qu’on lui ait confié une opération pour se la voir retirée après trois jours. Néanmoins Vaas était Vaas et Mary l’idôlatrait si bien que ses moindres paroles avaient forcés de loi, et elle était persuadé qu’il le savait. Elle se dirigea vers la cave et descendit les escaliers sans se presser. Il y avait un garde devant la porte qui subtilement lui barrait le passage. Surprise, elle recula pour dévisager le garde :

« Tu passes pas, ce sont les ordres.
Ordre de qui ?
Ce sont les ordres.
Dégage, je le demande gentiment. »

Exaspérer, elle fit mine de passer, le gars lui barra le chemin et elle voulait forcer le passage. Il l’attrapa par le col et l’envoya valser contre le mur.

« J’ai dis que tu passais pas, c’est pas parce que t’es la morveuse du boss qu’on va tous t’écouter comme des clebs la queue entre les jambes. »

Mary se releva tant bien que mal, furieuse, ce n’était pas la première fois que ce genre d’incident éclatait. Certains l’appréciaient, d’autres la toléraient ou la reluquaient, mais certains jalousaient sa présence ou pire détestaient le simple fait qu’être la fille biologique de Vaas lui valait sa présence dans le groupe. Elle ne s’était jamais plainte, elle n’avait jamais rien dis à Vaas, elle savait que c’était son lot, et il lui aurait ris au nez – à raison – si elle avait eut l’idée de le faire.

« Tu me le paieras connard. »

Elle tourna les talons. Et trouva Neil sur le pallier qui lui demanda ce qui s’était passé :

« Rien ma présence n’est apparemment plus requise en bas. »

Elle rejoignit la compagnie dans la cuisine et laissa le temps passer, une ou deux heures après, toujours énervée parce qu’elle s’était faite refoulée, elle décida de retenter le coup. Elle emboita le pas vers la cave, et la Neil la suivit naturellement. Cette fois-ci, il n’y avait personne devant la porte. Mary l’ouvrit sans difficulté et la scène qu’elle avait devant les yeux la fit presque soupirer d’exaspération. Isaac était ligoté a une chaise, aussi nu que quand il était sortit de son bain, seul le feu qui brûlait toujours dans la pièce avait du l’empêcher de faire une crise d’hypothermie. Le garde, quant à lui, était accroupi juste en face de lui, le pantalon sur les genoux, son sexe en érection dans la main. Si elle se souvenait bien, le type avait été condamné pour le meurtre et viol de plusieurs adolescents, rien de vraiment anodin dans leur milieu, mais il semblait qu’il pratiquait toujours son passe temps favoris avec diligence. Furieux d’être interrompu, il voulu se relever, mais Mary sortit son arme rapidement et la pointa sur lui :

« Tu n’as pas envie de faire gestes brusques, crois-moi. Rien ne m’exciterait plus que de t’exploser les parties génitales. »

Elle se tourna vers son compagnon qui n’avait pas fait un geste :

« Neil, on n’avait pas dis que la première passe était pour moi ?
Ouai, c’est ce qu’on avait dis.
Alors tu peux m’expliquer pourquoi ce putain de fils de pute touche à la marchandise avant moi ? »

Mary jurait rarement, mais elle jurait. Et quand elle jurait, c’était la preuve d’un état d’intense exaspération. Or, cette journée commençait franchement à lui taper sur le système. Elle s’approcha rapidement de sa future victime et lui asséna plusieurs coups de crosse violents sur le crâne. Il tomba assommer, du sang s’écoulant de la blessure qu’elle avait faite. Elle ne l’avait pas tué, mais elle l’avait amoché.

« C’est MON otage. Personne ne le baise avant que je ne lui sois passé dessus, c'est pigé ?»

Un langage cru, qui n'était pas le sien et qu'elle avait emprunter, mais par lequel elle se faisait parfaitement comprendre. Sans se soucier d’Isaac, elle regarda Neil et lui désigna le corps :

« J’sais pas qui cuisine, mais P’pa voulait du ragoût de pute, dis-lui que j’en ai une à disposition. »


Dernière édition par Mary Kane le Ven 23 Oct - 16:40, édité 1 fois
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