Event n° 3 || Au bal masqué, ohé, ohé !

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Au Bal maqué ohé, ohé ! || Topic de Groupe

Cela faisait des jours qu'au Sabot de Bacchus, tout le monde était sur le pont pour préparer la soirée du 30. Tout ce qui pouvait être préparé à l'avance était dûment stocké, et pour les produits frais – la plus grande partie du buffet – on s'y mettrait le jour même. Pour l'occasion, Paul avait engagé trois personnes supplémentaires en cuisine, et tous les serveurs travaillant pour lui étaient mobilisés : cela ferait un total de onze personnes au service des clients ce soir-là, entre ceux du Sabot et ceux de Chez Paul. Ce ne serait pas trop : les réservations avaient explosé après l'annonce de la soirée, à croire que les sorciers n'attendaient qu'une occasion de s'amuser.

Et la soirée promettait d'être à la mesure des espérances de la clientèle. Deux chanteurs et trois groupes devaient se succéder sur scène pour animer la nuit ; Paul les avait entendus répéter et se félicitait de son choix. Il avait engagé les artistes les plus en vue de la scène musicale magique – certains étaient d'ailleurs des clients du Sabot – en prenant soin de varier les genres pour plaire à un maximum de clients. La salle avait été débarrassée des tables, et ceux qui souhaitaient danser pourraient s'en donner à coeur joie.

Question nourriture, les cuistots n'avaient pas chômé. Des centaines de petites verrines et de bouchées individuelles froides avaient été dressées, et on servirait des mets chauds toute la soirée, parmi lesquels des hamburgers miniatures aux garnitures variées dont le chef semblait assez fier. Tout était ultra-frais et préparé maison, selon la règle en vigueur chez Paul. Tout cela serait arrosé de vins sélectionnés dans la cave du restaurant, parmi lesquels le cru maison, issu de la vigne bourguignonne de Paul, tiendrait bien sûr une place d'honneur. Les invités qui le voudraient pourraient aussi demander des cocktails qui seraient préparés à la demande ; le bar avait été dûment rempli à cet effet, il était inenvisageable de manquer de quoi que ce soit.

Un petit moment avant le début des festivités – ouverture des portes à dix-neuf heures – Paul quitta son petit bureau à l'étage pour aller jeter un dernier coup d'oeil. Il avait toute confiance en ses équipes, menées de main de maître par le cuisinier et par le gérant du restaurant, et il n'avait pas eu besoin de passer la journée à les surveiller.

-Tout est prêt, Bertie ?
-Tout, patron, fit le gérant qui semblait un peu tendu. Venez voir, vous m'en direz des nouvelles.

Dès l'entrée, le vestiaire accueillait une table présentant des masques, tous différents. Il y aurait des têtes d'animaux, de fleurs, de fruits, de légumes. Paul avait trouvé amusant d'imposer ce thème plutôt que de laisser les gens porter ce qu'ils voulaient, et n'avoir que d'anonymes masques de carnaval. Là, il se tiendrait à l'entrée pour saluer les arrivants, et saurait qui se cachait derrière le radis ou la loutre ; cela lui permettrait de tenir son rôle d'hôte et de faire d'utiles présentations. Parce qu'une soirée de ce genre n'était pas qu'un aimable divertissement, mais aussi l'occasion de rencontrer des sorciers en vue. Bertie le guida en cuisine, où il goûta quelques-uns des mets qui seraient proposés aux clients, puis dans les loges où les musiciens se préparaient. Paul alla ensuite voir les serveurs et les barmen, s'assura une dernière fois que chacun savait ce qu'il avait à faire ; satisfait de cette inspection, il coiffa une espèce de couronne de feuillages et de fleurs – lui ne serait pas masqué – et, se plaçant près du vestiaire, annonça d'une voix de stentor :

-Je crois qu'il est temps d'ouvrir les portes, Bertie !

***

[ En entrant, vous choisissez un masque, en tenant compte des choix précédents puisqu'ils sont tous différents... et ensuite roulez petits bolides !
Vous avez jusqu'au mardi 6 pour faire arriver votre perso, après quoi nous lancerons les petits topics (et les défis qui vont avec ). Vous pouvez utiliser les PNJ que vous voulez dans vos rp. N'oubliez pas, votre post doit faire plus ou moins entre 500 et 650 mots max !
Amusez-vous bien ]

crazyoilmachine pour Poudnoir

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La célébration des quinze ans du Sabot de Bacchus faisait parler d'elle : les clients du Emeralds ne parlaient que de ça, excités sans doute à l'idée d'étaler une fois de plus leur richesse. Une soirée de détente ne lui ferait pas de mal à lui aussi : il avait entendu Al et Adrian en parler, et envisageait de les accompagner pour une soirée entre potes jusqu'à ce que Anne lui propose d'y aller avec elle. Évidemment, il avait accepté et changé ses plans.

Ça promettait d'être drôle : il était passé chercher Anne un peu avant dix-neuf heures, avait comme d'habitude admiré sa robe alors que lui avait à peine améliorer sa dégaine habituelle en daignant mettre une veste de costume – hors de question, cependant de renoncer à son jean, on pouvait le forcer à mettre une chemise, mais pas un costume entier, non plus, il ne fallait pas abuser.

Puis ils s'étaient dirigés vers le Sabot : il y avait servi une ou deux fois, pour filer un coup de main, parce que Joe, son père, connaissait le propriétaire, que Tom appelait respectueusement monsieur Paul. C'était un brave type, qu'il connaissait peu, mais parfois il aurait préféré qu'il ne soit pas l'associé de son père. Ne restait plus à éviter qu'ils se croisent tous : gérer un deuxième incident entre Anne et son paternel ne bottait que moyennement Thomas : la dernière fois, ce n'était pas grave, mais si ça se reproduisait, toute chance que Joseph Emerald arrête de dénigrer sa copine serait définitivement réduite à néant. Il jeta un coup d'oeil parmi les invités qui attendaient, mais ne vit pas son père et sourit d'un air soulagé :

« Bon, pas de trace de mon paternel, il doit arriver plus tard. » Il sourit d''un air amusé à Anne : « Pas trop déçue de ne pas le voir ? »

Aucun des deux ne s'entendaient très bien, c'était comme avec Fenton. Il reporta son attention sur les portes, qui venaient de s'ouvrir : on pouvait enfin entrer.

« Tiens, regarde, il y a Ady et Al. Salut, les Gryffondors en goguette. » Il serra la main de ses deux camarades de Poudlard. « J'étais sûr de vous trouver ici ce soir, j'ai cru entendre prononcer le mot open bar, ça ne pouvait que plaire à Ady. » Il se tourna de nouveau vers Anne, alors qu'ils faisaient la queue pour prendre les masques : « Ashley ne doit pas venir avec des amies à elle, aussi ? Al va adorer, j'espère qu'il n'y aura pas Theo en plus, on n'est pas sortis de l'auberge sinon ! »

Choisissant un masque de renard, il se fondit rapidement dans la masse des gens masqué. Repérant un masque plus végétal, il le pointa à Adrian :

« Un masque en forme de rose, tout à fait approprié pour toi, ça. »

D'un tour de regard, il chercha à voir s'il ne repérait pas des têtes connues. Mais outre ses amis, il n'y avait vraiment personne qu'il connaissait. Tout le monde n'était pas arrivé, cela dit, et la soirée allait sans doute leur réserver quelques surprises.

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Alexa n'aimait pas particulièrement les soirées. Lorsqu'elle était encore adolescente, elle était plutôt de celles qui restaient chez elle, avec sa famille, ou, si ses amies parvenaient à la tirer dehors, elle restait relativement en retrait, n'appréciant que moyennement les foules compactes et bruyantes. Il fallait dire également, pour sa défense, qu'en dehors de John et un cercle très fermé d'amis, la jeune femme ne se sentait pas particulièrement à l'aise.

Pourtant, aujourd'hui, elle était bien là, au Sabot de Bacchus, prête à participer à la soirée. Pour l'occasion, elle avait enfilé une robe, sortie tout droit des recoins les plus sombres de son armoire. C'était une robe bordeaux, aux manches longues entièrement dentelées, qui lui arrivait au-dessus des genoux. Cette petite merveille lui avait été offerte par sa mère, lorsqu'elle avait terminé son stage à Sainte-Mangouste. La jeune femme ne l'avait portée qu'une seule fois, pour fêter ça, justement. Depuis, le vêtement avait été relégué au fin fond de son armoire. Jusqu'à ce soir.

Respirant un grand coup, Alexa regarda autour d'elle, tentant de repérer des têtes connues. Est-ce qu'elle allait tenter d'approcher les gens qu'elle connaissait ? Certainement pas ! Non, si elle était là, c'était en grande partie pour jouer les yeux et les oreilles de l'Ordre. Elle n'était pas toute seule d'ailleurs. Elle avait entendu dire que Will venait également. Cependant, pour le moment, Alexa était toute seule. Alors, prenant son courage à deux mains, la jeune femme s'avança jusqu'au restaurant. La queue qu'il y avait devant était déjà relativement importante et, en attendant, Alexa regarda autour d'elle. Presque tout le monde était accompagné. Rester seule, au milieu, donnait un sentiment de malaise à la jeune femme, mais elle restait droite. Elle savait dans quelle genre de soirée elle se rendait. Pas le genre où on pouvait se permettre de se détendre, selon son humble avis.

Lorsque son tour arriva, Alexa attrapa un masque de chat, entièrement noir, puis avança vers la salle. Voilà, maintenant, elle y était. Il y avait déjà pas mal de monde, mais pas de visages connus qui auraient pu la rassurer légèrement. Peut-être qu'Ashley allait venir ? Bon, elle ne l'approcherait probablement pas, se contentant peut-être d'un vague hochement de tête, pour ne pas attirer de problème à la jeune femme. Mais cela la rassurerait un peu de savoir qu'une personne qu'elle connaissait était dans la pièce. Et où pouvait bien être Will ? Cela aurait aussi rassuré Alexa de la savoir présente.

Poussant un léger soupir, la jeune femme se cala dans un coin de la salle, ses mains fermement serrées sur son petit sac, lequel avait, bien évidemment, reçu un sort d'extension indétectable.

- Plus qu'à attendre, murmura-t-elle pour elle-même, tandis que la salle se remplissait de plus en plus.

La soirée promettait d'être très longue...

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Partout où on prononçait le mot fête, il était presque sûr qu'on pouvait y accoler le nom de Adrian Rosier. Il aimait sortir, faire la bringue, et supportait mal la solitude de son appartement, qu'il oubliait après bu des litres de cocktails hors de prix, en général, ou éventuellement avec une jolie fille, qui ne restait jamais le lendemain. La nuit est un sale moment à passer : si tu dors, tes démons te rattrapent. Un peu trop vite pour que ça soit supportable, pas vrai ? Alors Adrian Rosier s'en allait de bar en bar, faisant passer le temps, évitant d'affronter la triste vérité à son sujet. Mais l'anniversaire des quinze du Sabot de Bacchus ne l'intéressait pas que pour la fête. Il est temps de vérifier si la bonne société est au courant que Chapman Rosier n'a plus d'héritier – et s'il pouvait un peu choquer un peu les vieux du genre du padre, ce n'était pas de refus.

Al accepta bien sûr de venir dès qu'il vendit la promesse d'un bar magnifique, sans parler des filles. Pour Tom ce fut une autre histoire, il avait dit oui, puis non. Il avait levé les yeux au ciel : ça ne pouvait que être à cause de Anne. Adrian n'en disait rien, mais était un peu jaloux du fait que ce soit Thomas, ce sacré numéro, toujours insolent, repris de justice éternel, qui soit le premier d'entre eux à se ranger. Il n'y pensa pas longtemps, il trouverait bien le moyen de s'amuser quand même.

D'ailleurs, ses potes étaient déjà là quand il arriva, il salua tout le monde et se mit à observer le restaurant. La salle était pleine de monde, le buffet et le bar avaient l'air extraordinaire : Fawley avait vu les choses en grand, la soirée promettait. Il sourit et observa la foule d'un air songeur alors qu'ils attendaient pour récupérer un masque. Un instant, son visage s'illumina d'un sourire et il leva une main pour saluer quelqu'un :

« Ah, mais c'est Jule Birch ! » Pas vraiment de réponses à son sourire amical. « Elle n'a pas du me voir. Tant pis. » C'est moche de s'aveugler comme ça, Ady. Il fronça les sourcils : « Oh non, t'avais raison, Tom, y a Ash, aussi. Je vais encore me faire traiter de sale mangemort ou une autre connerie du même style. Filez moi un masque, vite. »

S'engueuler avec des merlinistes à une soirée ennuyait le mangemort par avance. Il détestait qu'on lui fasse la morale, et jugeait les insultes stériles. Surtout que moi, je suis capable de débattre posément...contrairement à d'autres. Il réussit à récupérer un masque de lion, disparaissant derrière en un clin d’œil, levant les yeux au ciel lorsque Tom lui désignant un masque en forme de rose :

« Très spirituel, Thomas, t'es en forme, ce soir. » Il se tourna vers Anne : « Faut que tu le cadres, cousine, il est insupportable, sinon. » Il ajouta tranquillement : « Puis je ne suis pas très bien vu chez les Rosier, en moment, en plus. »

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Contrainte et forcée. C'était les mots de la soirée. Juliet n'aimait pas vraiment sortir. Les foules l'ennuyaient et les inconnus aussi. Pourtant depuis quelque semaines, les quinze ans du "Sabot de Bacchus" était sur toutes les lèvres. On en parlait même au Parti Merliniste. C'était dire ! On décrivait l'évènement comme LA soirée de l'année. Le gratin sorcier serait présent, mais également une foule de curieux qui, pour une fois, n'aurait pas besoin de trouer sa bouse pour pouvoir goûter la nourriture et profiter de la cave de Paul Fawley. Une opportunité à ne pas manquer. Pas mal de gens avaient fait leur réservation dès que l'annonce avait été faite. Juliet, pour ne pas changer, avait déclarer qu'elle n'irait pas quand on lui avait demandé si on la verrait là-bas. On avait mis ça sur le compte de son veuvage, mais quand bien même Sean aurait été vivant, ils n'y seraient tout de même pas allé. Il détestait ce genre d'évènement autant qu'elle.

Alors qu'est-ce qu'elle faisait là, vêtue d'une robe de soirée bordeaux, scrutant de façon nerveuse l'entrée du restaurant où se trouvait le propriétaire ? Ahsley - maudite soit-elle - ayant décrété qu'elle était beaucoup trop renfermée sur elle-même et qu'une sortie lui ferrait du bien, avait réservé et payé pour elle. Elle connaissait assez Jule pour savoir que gênée, elle n'oserait plus refuser de venir. Je te présenterai mes amis avait-elle dit. Heureusement, il y aurait d'autres personnes qu'elle connaissait à la soirée. Alexa qui était là pour le compte de l'Ordre et Wilhemina. C'était déjà ça de pris.

Elle salua le propriétaire et pris un masque au hasard. Un hippogriffe, parfait ! Elle ajusta le masque sur son visage, pris son courage à deux mains et se promena dans la salle en quête d'Ashley. Elle vit parfaitement Adrian qui lui faisait signe, accompagné d'un groupe de personne déjà masqué. Seul lui ne portait pas de masque, mais elle fit semblant de ne pas l'avoir vu. Ce n'était pas qu'elle voulait être méchant, mais elle désirait surtout éviter une discussion embarrassante. Elle finit par reconnaître Ashley de dos, elle parlait avec un groupe de personne qui était précisément celui autour duquel Rosier gravitait. Elle pesta, mais se dirigea tout de même vers son amie.

" - Ashley, tu es là. Je te cherchais.", la salua-t-elle.

C'était tout elle, l'inviter à un évènement et la laisser en plan. Elle pâlit lorsqu'elle vit le groupe ressembler autour d'elle. Tom qu'elle avait essayé de coffrer plusieurs fois, heureusement, sa belle-mère était une de ses amies. Al qui avait été son partenaire de potions pendant plus d'un an. Ils gardaient tous les deux un souvenirs particulièrement douloureux de cette année passée ensemble. La copine de Thomas qu'elle ne connaissait pas et enfin Adrian Rosier, mangemort de son état. PARFAIT tout simplement parfait. Un peu embarrassée, elle salua tout le monde, dont Adrian :

" - Tu vas bien ? ", que pouvait-elle lui demander d'autre ? " Je ne savais pas que tu connaissais Ashley."

Elle regarda autour d'elle, ne sachant pas très bien quoi dire, elle se tourna vers Ashley :

" - Willie n'avait pas dis qu'elle nous rejoignait ? Elle est en retard, non ? "

Traduction : Par pitié, viens, et VITE.

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Il y a des évènements de famille incontournable. Les quinze ans du Sabot de Bacchus en faisait partie. Paul, son oncle, faisait partie des incontournables de la famille. Ce vieil oncle solitaire faisait office de tonton pour sa ribambelle de cousins et cousines plus jeunes que lui. Il n'avait plus de contact avec ses enfants depuis des années et Anne soupçonnait que la jeunesse de la famille avait fini par prendre leur place. C'est donc tout naturellement qu'elle faisait partie des invités de la soirée. Elle savait qu'elle y croiserait une bonne partie de sa famille proche comme éloignée. Une bonne occasion de donner un air officiel à sa relation avec Tom. Elle lui avait donc proposé qu'ils aillent ensemble à la soirée. Quoique très conservatrice, sa famille n'avait rien contre Thomas. C'était un sorcier, quoique sang-mêlé, on estimait que tant qu'elle ne se mariait pas et n'avait pas d'enfants avec, elle pouvait bien faire ce qu'elle voulait. Comme avoir des enfants et se marier ne faisait pas partie de leur planning respectif, les choses se passaient pour le mieux.

Quant au père de Tom, il ne semblait pas être présent au grand soulagement d'Anne. Elle rit un peu jaune et répondit :

" - Je crois que si on pouvait s'éviter pendant un moment, ça ne sera pas plus mal pour lui comme pour moi."

Ils retrouvèrent Al et Adrian dans la file à l'entrée, elle les salua avec amusement :

" - Vous, ici, quel hasard."

Une soirée bien arrosée et les deux compères rappliquaient ni une, ni deux. Ils entrèrent dans la salle et Anne prit un masque au hasard sur la table.

"- Une chouette ça ferra l'affaire, je crois. Ash m'a dit qu'elle nous rejoindrait. Elle amène deux amies à elle. J'ai oublié leurs noms. Par contre, j'ai croisé Carl en allant voir Hypérion la semaine passée à la Gazette, il m'a dit qu'il serait de la partie. "

Elle donna une petite tape sur l'épaule de Tom pour avoir mentionné Théo et répondit :

" - Théo viendra, c'est le restaurant de Paul, il ne va pas manquer ça ..", plus bas, elle souffla à Tom. " Je crois qu'ils sont séparés pour le moment."

Une fois dans la salle, Tom entreprit de vanner Adrian ce qui lui tira un rire qu'elle eut du mal à cacher.

" - J'ai renoncé, Addy. Discipliner Tom c'est comme insulter un Hippogriffe et lui demander de ne pas t'attaquer ou te trouver une épouse, juste impossible."

Ash arriva, bientôt rejointe par son amie, très mal à l'aise qu'elle salua avant de dire :

" - Je reviens, je vais saluer Paulie."

Elle se dirigea vers son oncle et l'embrassa en le félicitant :

" - La soirée n'a pas encore commencé que ça semble déjà être une réussite. Tu m'offres un verre ?"

Elle prit une coupe et trinqua avec celui-ci, elle recula pour laisser passer un inviter et bouscula quelqu'un. Elle se retourna pour s'excuser et lui il sembla reconnaître la personne en question :

" - Cassidy ?"

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Cette soirée, cela faisait des jours que sa mère lui en parlait. Peut-être même des semaines. Il ne savait plus trop, mais ce qui était sûr, c'était qu'il avait hâte qu'ils puissent enfin y être pour ne plus en entendre parler. Pas que la soirée en elle-même le dérange, mais ce n'était tellement pas dans les habitudes de sa mère de s'emballer ainsi qu'il trouvait ça gênant et horripilant, il avait donc hâte que ça passe. En attendant, il allait quand même profiter un minimum de la soirée qui s'annonçait quand même plutôt sympa. Son père ne serait pas là, bien évidemment. Déjà, première raison, parce que sa mère était là. Et puis, il ne semblait toujours pas avoir digéré le fait qu'Evan se rebelle contre Chapman. Le jeune homme ne l'avait presque pas vu depuis cette soirée catastrophique, mais il savait bien que ça passerait. Ça lui passait toujours.

Une fois sur place, Evan et sa mère s'avancèrent jusqu'à l'entrée, faisant la queue pour obtenir leur masque. Sa mère opta pour un masque très travaillé, avec des fleurs de coquelicot, et lui en prit un plus simple, représentant un loup. C'était ce qui lui semblait le moins ridicule, quand on voyait ceux ressemblant à s'y méprendre à des coupes de fruits. Il l'enfila rapidement et pénétra dans l'établissement.

Il y avait déjà pas mal de monde dans la salle. Un brouhaha s'élevait d'un peu partout, les gens s'étant déjà rassemblé en plusieurs petits groupes, selon les affinités. Evan parcourut la salle des yeux mais ne vit personne qu'il connaissait. Enfin, il avait bien cru voir un éclat blond dans la pièce, mais ça avait été si bref qu'il continuait à espérer que sa soirée n'allait pas être envahie par une certaine casse-pied.

- Oh ! Evan, je dois te laisser, il faut que je trouve Stéphane pour lui parler d'un dossier ! s'exclama soudainement sa mère en se mettant à scruter la pièce. Je te retrouve plus tard !
- Oui mère.

Dans la seconde qui suivit, Evan se retrouva seul et il se mit donc à la recherche de visages connus. Aucuns de ses amis ne venaient. Ils avaient tous préféré rester chez eux, à ne rien faire. Il se retrouvait donc à devoir faire la chasse aux connaissances, proches ou lointaines. Il se demanda vaguement si Niklaus Shulz serait de la partie, mais il en doutait. Ça n'avait pas vraiment l'air d'être son truc.

Il commençait à se dire qu'il n'y avait personne qu'il connaissait quand il aperçut, de loin, Cassidy Faulkner-Nott. Il fit immédiatement demi-tour et s'éloigna. Hors de question qu'il s'approche à plus de deux mètres de cette furie. Poussant un léger soupir, Evan balaya à nouveau la pièce du regard et, soudain, son regard se posa sur un visage connu. Un sourire étira ses lèvres et, se faufilant entre les personnes, Evan avança jusqu'à Adrian.

- Salut Adrian ! dit-il en lui serrant la main. Comment ça va ?

Son regard parcourut tout le petit groupe attroupé autour de son cousin et il remarqua alors une personne qui sortait du lot. Evan le regarda des pieds à la tête, tentant de ne pas rester bouche-bée sous la surprise. Le Marteau d'Appleby. Dans le groupe d'amis de son cousin. Etrange qu'Evan voit Adrian d'un nouvel oeil ?

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On ne pouvait décemment pas organiser une soirée festive à Londres sans compter Hypérion Alderan Nott parmi les invités. Il était l'un des acteurs principaux de la scène dévergondée londonienne. On le connaissait pour ses excès professionnel, ses articles à scandale car terriblement puissants de vérités et de convictions. On pouvait ne pas l'aimer, d'ailleurs, il n'aimait pas grand monde, mais refuser sa dominance était un manque cruel d'objectivité. Il régnait en maître sur un monde médiatique monochrome dicté par le Ministère Malfoy. Lui était tout en couleurs, brillant de mille éclats, il excellait qu'importe l'endroit ou l'heure. L'événement depuis quelques jours était évidemment la fabuleuse soirée du Sabot de Bacchus. Un éminent restaurant Londonien auquel venait souvent manger Nott fils, tenu par un barjot du coin, Paul Fawley. On n'en disait ce qu'on voulait, mais le vieux Paul était un homme amusant. Organisateur de loisirs magiques, Hypérion n'avait jamais réellement donné du crédit à son occupation professionnelle, néanmoins il appréciait l'esprit du bonhomme. C'était un bon vivant (un peu trop probablement) et un sacré fêtard malgré son âge. Nott était un homme critique qui notait, pour lui-même, chaque personne. Il avait un avis tranché sur tous ceux ayant un jour croisés son chemin. Ce soir, la soirée Fawley serait l'occasion de transgresser les règles. Nott comptait bien passer une excellente soirée. Néanmoins, discrète. Il voulait rester dans l'ombre et observer. Ce soir, il ne se donnerait pas en spectacle, ce soir il ne rehausserait pas le niveau, ce soir il ne transcenderait pas l'esprit de la populace.

Ce soir, pourtant, il ne serait pas sobre.

Hypérion avait d'ores et déjà commencé sa soirée en enquillant deux bouteilles de vin blanc – comme tout bon alcoolique aisé qu'il était – seul au cœur de son immense appartement londonien. Il devait passer chercher Cassidy, sa fille, et se rendre finalement à la réception. Lourd programme que les deux bouteilles rendaient plus drôle. Néanmoins, Nott était étrangement classe après deux bouteilles. Il était droit, marchait élégamment et ses paroles sensées et réfléchies n'étaient jamais ponctuées d'hésitations. Passé par la demeure Faulkner, il récupéra Cassidy sans-même prendre le temps de saluer la grand-mère aigrie insupportable. S'il avait pu l'empailler, la vieille, ça aurait été avec plaisir qu'il se serait abstenu de la garder.
Il transplana rapidement, Cassidy à son bras, direction le Sabot de Bacchus. Il salua quelques invités qu'il connaissait bien, parla quelques minutes, clope au bec, avec son collègue rédacteur en chef Dorian Bronson et permit même à sa fille de vaquer à ses occupations avec pour seule consigne de ne faire aucune vague. Il savait qu'elle ne pourrait s'empêcher quelques échauffements mais s'il pouvait éviter le scandale, c'était toujours plus agréable. Il suivit Bronson dans la soirée, passa par le vestiaire où il enfila un masque de loutre – désolé Cassidy – et fila droit dans la soirée qui fulminait déjà. Drôle d'ambiance.

De loin, il aperçut Anne en drôle de compagnie. Sallybanks et Rosier. Il en aurait ri s'il n'avait pas au même moment entrevu une jeune femme brune à la démarche agréable. Il s'approchait lentement, prédateur, saisissait deux verres de champagne, et s'élança à l'abordage d'une nouvelle conquête qui s'annonçait... spatiale.

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Les quinze ans du Sabot de Bacchus, Wilhelmina en avait entendu parlé à de multiple reprises. En tous cas, elle s'était vite décidée à y aller, et ce, même s'il n'y avait pas eu l'Ordre ou la proposition de son amie. Nous parlions tout de même d'une des meilleures tables du Londres sorcier. Et même si 99% du temps, Will était une personne raisonnable et normale, il y avait le pour-cent restant qui consistait à écouter majoritairement son estomac. On lui avait évoqué des vins de Bourgogne et ça lui rappelait son séjour en France de la meilleure manière que cela fut. Vraiment, elle bénissait son métabolisme de sportive qui faisait qu'elle pouvait quasiment manger ou boire n'importe quoi et ne pas voir sa silhouette changer d'un iota.

Ce qui l'inquiétait un peu plus, c'était de devoir porter une robe. Limite, elle avait été habituée aux réceptions, mais comme c'était dans le cadre du Quidditch, cela ne choquait personne que les joueurs soient en tenue relativement décontractée voire même en robe de Quidditch. Elle se voyait mal débarquer au restaurant habillée ainsi, même si c'était un bal masqué. Elle n'avait pas forcément envie d'attirer l'attention plus que cela. Il ne lui avait suffit que d'en parler à sa très chère maman pour qu'un colis lui parvienne quelques jours avant la soirée. Une robe, évidemment.

C'est avec un peu de retard qu'elle arriva au Sabot de Bacchus. Pour une fois, elle avait voulu s'occuper de ses cheveux en les ondulant, lui conférant ainsi une véritable chevelure à la Ariel et s'était maquillée avec un soin particulier – elle qui d'habitude se contentait d'un peu de poudre et de mascara ! Et bien sûr, elle portait la fameuse robe, se demandant ce que sa mère pouvait bien avoir dans la tête. S'inquiétait-elle du célibat de sa fille de seulement vingt-sept ans ? Son dos était totalement dénudé. Le tissu – un peu trop moulant au goût de la rousse – était bleu nuit et s'arrêtait à mi-cuisse. Ses épaules étaient juste recouvertes de dentelle. Non, Will n'avait pas franchement le sentiment qu'elle attirerait le « mari idéal » ce soir. Elle choisi un masque de raton laveur qui ne lui semblait pas trop ridicule parmi ce qu'il restait et... Entra dans l'arène. La promesse avait été tenue : la déco, les mets, la boisson. Tout était au rendez-vous et Will en avait déjà mentalement l'eau à la bouche.

De loin, elle repéra Alexa, seule. Elle était heureuse de voir d'emblée un visage connu et sympathique. Son regard se porta sur un groupe composé d'Ashley, Juliet et de gens qu'elle ne connaissait pas forcément. A part... Cela faisait un moment, mais pas d'erreur possible. Le gars en jean, c'était Tom. Will se remémora cette fameuse soirée post-victoire au Emeralds d'il y a quelques années avec un léger sourire.

Will décida néanmoins de d'abord se diriger vers Alexa. Elle n'était pas timide, mais l'idée de rejoindre un groupe seule la rendait étonnamment nerveuse. Elle se disait qu'arriver avec Alexa serait plus simple et que de toute façon, elle connaissait sans doute Ashley.

« Hey ! Tu va bien ? Très jolie robe !», c'était bateau, mais sincère. « ça te dirait qu'on rejoigne le groupe là-bas ? », demanda-t-elle en le désignant de la tête.

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Cassidy venait d’avoir seize ans, et pour commémorer ce jour béni, son père lui avait proposé de sortir au Sabot de Bacchus, la gargote la plus chic de tout le chemin de Traverse, qui fêtait elle aussi son anniversaire, en grande pompe. Parfait, elle était ravie de pouvoir passer la soirée avec son père, les occasions de ce genre étaient rares et en plus, si on en croyait le supplément gastronomique de la Gazette, le restaurant de Paul Fawley servait la meilleure nourriture du Londres sorcier (et peut être même de Londres tout court.)

Est-ce que ses seize ans maintenant révolus avaient changé Cassidy ? Un peu oui, elle devenait une jeune femme, elle avait encore grandit un peu, et ses traits s’adoucissaient, ce n’était pas encore la jeune fille élégante dont rêvait ses parents, mais plus la gamine sauvage façon garçon manqué d’il y’a quelque mois. Son caractère même commençait à changer, elle était moins brutale, moins abrupte. Au grand soulagement de Demelza, elle ne deviendrait peut être pas une inadaptée sociale une fois adulte. Mais la crise d’adolescence de la Gryffondor n’était pas encore totalement terminée, elle traversait une grande période nihiliste, tout était chiant, tout était con, et la vie n’était qu’une phase sans intérêt entre le moment de votre naissance et celui de votre mort. Et pour célébrer ce nouvel état d’esprit, Cassidy avait déclaré que le jour où on inventerait une couleur plus noire que le noir, elle envisagerait de porter autre chose. Au moins elle serait toujours parée pour les enterrements. Elle revêtit donc pour l’occasion une élégante robe de soirée en soie noire, qui tranchait avec son allure dégingandée habituelle, cadeau de Séraphita pour ses seize ans.

Son père l’escorta jusqu’au restaurant, à l’entrée on leur distribua des masques animaliers. Hypérion hérita d’un masque de loutre et Cassie de son petit, un masque de loutron. Cassidy détestait les événements masqués, toujours sa quête de la vérité et son ascension vers la grâce, mais elle se prêta au jeu sans trop rouspéter.

Elle s’apprêtait à demander à son père si celui-ci appréciait l’ironie d’un masque de loutron pour la fille d’un pochetron, mais celui l’avait déjà abandonnée. Elle haussa les épaules d’un air résigné, il avait agi comme un père décent pendant quinze minutes, on ne pouvait pas tellement lui en demander plus.

Bon, elle s’amuserait toute seule, elle avait l’habitude. Il lui sembla apercevoir au loin les oreilles décollées d’Evan Rosier, elle fut tentée d’aller le chercher pour lui présenter son père et finalement renonça. Chaque fois qu’il était dans les parages, elle finissait par avoir des ennuis.

La Gryffondor traça droit vers le buffet. La vie était sans intérêt, sauf quand la vie vous donnait des sandwichs au homard. Là, elle valait enfin la peine d’être vécue. Tandis qu’elle assurait un périmètre de sécurité entre les sandwichs et les autres invités, on la bouscula et on l’interpella.

« Non, je suis le pape, et j’attends ma sœur. » répliqua-t-elle. Elle était un peu moins abrupte, mais nullement moins sarcastique.

Elle se retourna tout de même, et reconnu Anne Fraser, amie de son père et oubliator du ministère. Elles s’étaient rencontrées au stade il y avait plusieurs semaines de ça.

« Bonjour Anne. Si vous cherchez mon père, il est certainement en train de picoler, pour changer. »

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