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Poudnoir est un forum qui se veut le plus réaliste possible ainsi la violence des combats et l'atmosphère de cette dictature est retransmise le mieux possible.
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Pactiser avec le diable || Chapman

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    | Serpentard ;; 7ème année

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Evan F. Rosier
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Evan F. Rosier


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MessageSujet: Pactiser avec le diable || Chapman Pactiser avec le diable || Chapman EmptyDim 6 Nov - 1:57

Cela faisait maintenant un moment que le repas chez Chapman avait eu lieu. Evan n'avait pas trop eu l'occasion de voir Alice depuis. Ils s'étaient bien croisé lors de la soirée au Sabot de Bachus, mais pas suffisamment longtemps au goût du jeune Serpentard. Elle devait sûrement lui en vouloir encore... Il fallait dire qu'il n'avait pas vraiment tenté de faire profil bas pour le coup. En prenant la défense d'Adrian, il avait même fait tout l'inverse. Mais bon, il ne regrettait pas ce qu'il avait fait. Bien au contraire car, en plus de montrer une fois de plus à Chap qu'il n'avait pas d'emprise sur lui, il avait pu découvrir un cousin avec qui il pensait ne jamais s'entendre, alors que c'était bien tout le contraire. Adrian avait plusieurs années de plus que lui, mais ils avaient la même façon de voir leur famille, et rien que pour ça, leur relation était plus que positive. Ils avaient bien parlé lorsqu'il était allé le voir, juste après le repas. Et il fallait dire que c'était agréable d'avoir quelqu'un qui était d'éccord avec vous pour traîter une autre personne de "gros connard", puisque c'était en gros ce qu'ils avaient fait en critiquant en long, en large et en travers la façon qu'avait Chap de gérer la famille, et Chap lui même au passage. Ce n'était aps avec Alice qu'il pouvait faire ça. La jeune femme était bien trop proche du vieux, Evan ne cessait de le répéter. Enfin bon. Cela ne servait à rien de repenser sans cesse à cela.

Poussant un long soupir, Evan recula de quelques pas et se passa une main dans les cheveux. C'était l'après-midi et le jeune Serpentard se trouvait dans une des pièces de son Manoir. Elle était plutôt grande, très illuminée, avec des fenêtres partout, et, partout au sol, il y avait des tapis. Au fond de la pièce, il y avait une armoire, et, dedans, des épées. Pas de vraies épées. Non, celle-là, elles étaient dans le bureau du père d'Evan. Une collection magnifique, soi dit en passant. Non, les épées présentes dans l'armoires étaient des épées réservées à l'escrime. Et, d'ailleur, Evan en avait une à la main. Le jeune homme venait tout juste de terminer ses enchaînements. Il était descendu ici une heure plus tôt environ, et il n'avait même pas pris la peine d'enfiler la tenue appropriée. Il était en chemise, les manches retroussées jusqu'au coude, et en pantalon. Juste une flemme monumentale de se changer pour seulement une heure d'entraînement. De plus, il était descendu là principalement pour se changer les idées. Toute cette histoire, même s'il ne voulait pas l'avouer, lui trottait pas mal dans la tête. Il ne savait pas vraiment ce qu'il y avait, mais il sentait que quelque chose clochait dans tout ça. De plus, Chap avait clairement laissé entendre que la question de mariage viendrait sur le tapis. Tôt ou tard, Evan savait qu'il y serait confronté. Et, sans trop savoir pourquoi, il sentait qu'une certaine blonde serait mêlée à tout ça. Par Merlin, Morgane et tous les plus grands sorciers, s'il entendait parler de mariage avec Cassidy Faulkner-Nott, il ne répondait plus de rien ! Il en avait assez de cette fille !

Soudain, alors qu'Evan était en train de ranger son équipement, avec un soin et une concentration qu'on voyait peu chez lui, les portes de la salle s'ouvrirent. Le jeune homme releva à peine la tête pour lancer un regard à son père, puis se reconcentra sur son matériel.Il n'avait pas tellement envie de discuter avec son paternel. Depuis le repas, ce dernier s'obstinait à vouloir le "ramener à la raison". A croire qu'il voulait qu'il fasse comme lui. Evan n'était pas décidé à jouer à l'autruche, lui. Alors les conversations étaient souvent houleuses. Et le jeune homme voyait déjà que celle-ci ne serait pas différentes.

- Evan ?
- Oui ? répondit poliment le jeune homme, sans pour autant regarder son père.
- J'ai reçu ça pour toi.

Par pur esprit de rebellion, Evan eut envie un instant de ne même pas regarder ce que lui tendait son père, et de simplement lui dire de repasser plus tard. Mais finalement, la raison l'emporta et Evan abaissa son épée avec un petit sifflement avant de baisser son regard sur ce que lui tendait son paternel. C'était une lettre. Et elle portait la marque des Rosiers.

Evan se sentit soudainement pris au piège. Il ne savait pas pourquoi, mais il sentait comme s'il venait de se faire avoir. Cette lettre, nul doute qu'elle venait de Chapman. Il ne voyait pas qui d'autre aurait utilisé la marque des Rosiers pour lui envoyer un courrier. Aussi le jeune homme mit un long moment à se saisir de l'enveloppe. Une fois qu'il l'eut dans les mains, il lança un regard à son père. Il s'attendait à ce que ce dernier s'en aille, le laisse lire sa lettre seul, mais Donovan ne bougea pas d'un pouce. Cela ne fit que renforcer le malaise de son fils. Posant délicatement son épée contre le mur qui lui faisait face, Evan ouvrit donc sa lettre, la déplia et la lut.

Une convocation. C'était le seul mot qui venait à l'esprit d'Evan après lecture de la lettre. Ce n'était pas un rendez-vous, pas une invitation, mais il avait bien pour ordre de se rendre chez le vieux. Oui, il en avait carrément l'ordre. Ce n'était pas dit clairement, mais c'était bien présent. Personne n'aurait pu s'y tromper. Même Evan qui se plaisait à ignorer ce genre de chose ne pouvait pas faire comme s'il n'avait rien vu. Chapman le convoquait bel et bien à venir le voir. Pourquoi ? Il y avait une multitude de raisons plausibles. Lui faire la morale, le menacer de le déshériter également, lui reprocher son intervention, bref... Chapman ne manquait pas de motif pour ordonner la présence de son petit fils.

- Qu'est-ce qu'il te demande ? intervint soudain Donova, qui était, jusque-là, resté silencieux.

Evan soupira, plongea la lettre dans la poche arrière de son pantalon, attrapa son épée et partit la ranger. Son père le suivit.

- Evan ! Répond !

Le jeune homme fronça les sourcils. Bon sang, il ne parvenait pas à réfléchir calmement. Comme s'il avait besoin que son père s'en mêle ! Il voyait déjà ce qu'il pourrait lui dire ! "Vas-y, et, surtout, ne fait pas l'idiot", "ne tente pas de faire l'idiot". L'idiot, l'idiot, l'idiot. Voilà tout ce que son père ne cessait de lui répéter. Non, il ne faisait pas l'idiot. Il refusait juste de laisser ce vieil ermite aigrit lui dicter sa vie. Il refusait de jouer à l'autruche, comme son père le faisait si bien. Aussi ne se retourna-t-il pas, rangeant calmement son épée. Une fois fait, il fit face à son père, les mains dans les poches, les sourcils froncés.

- Il me demande de venir au Manoir. Non, rectification : il m'ordonne de venir le voir au Manoir. Je sais exactement ce que tu vas dire, siffla-t-il lorsque son père ouvrit la bouche pour parler. Pas la peine de gaspiller ta salive.

Il se dirigea ensuite vers la sortie de la salle. Normalement, son père aurait dû en rester là. Il n'avait jamais vraiment imposé un truc à son fils. Il n'avait pas l'autorité pour ça. Mais aujourd'hui n'était apparemment pas un jour comme les autres pour son père.

- Evan !

Donovan attrappa son fils par le bras et le retint. Surpris et contrarié, Evan fronça davantage les sourcils.

- Tu vas y aller.
- Pardon ? demanda Evan en se dégageant. Si je ne souhaite pas me rendre là-bas, tu ne vas pas m'y forcer.
- Evan, je ne plaisante pas, coupa Donovan, prenant soudain un ton qu'Evan ne lui avait jamais entendu. Tu y vas. Et ce n'est pas discutable. Tu t'es déjà fais suffisamment remarqué comme ça. Je ne tiens pas à ce que mon père puisse encore avoir quelque chose à te reprocher.

Evan recula d'un pas, légèrement sonné. Alors c'était comme ça. On ne lui laissait même plus le choix. Soudain, une vague de colère s'abattit sur le Serpentard. Affichant une expression dure, le jeune homme pinça les lèvres et foudroya son père du regard. Il n'avait décidément jamais pu compter sur lui. Alors que sa mère tentait de le soutenir, lui, il... Il le poussait à sacrifier sa vie. Il le poussait à se plier à tous les ordres de Chapman ! Il n'avait donc pas d'honneur ?! Il secoua la tête de droite à gauche.

- J'irai, siffla-t-il alors. Mais dis-toi bien que le vieux aura toujours quelque chose à reprocher, à tout le monde. Même à toi. Tu crois qu'il est parti pour quoi Adrian ?
- Evan ! Tu...
- Lâche-moi !

Irrité au plus haut point, Evan sortit de la salle en claquant la porte et monta dans sa vitesse en quelques secondes. Il croisa sa mère dans le couloir, mais il n'eut même pas la volonté de lui lance run regard. Il claqua une nouvelle fois la porte lorsqu'il fut dans son espace privé et s'avança alors jusqu'a son armoire, où il donna un grand coup. Le battant s'ouvrit sous la force de l'impact. Il prit ensuite une profonde inspiration et ferma les yeux quelques instants. Alors comme ça, il devait y aller. Très bien. Evan rouvrit les yeux et ouvrit violemment les portes du meuble. Ah il voulait le voir ? Très bien. Il n'allait pas être déçu du voyage ! Evan ne comptait pas se laisser faire. Il allait être seul avec le vieux, il en était certain. Il allait en profiter pour bien lui dire très clairement qu'il ne voulait rien de lui, qu'il ne le laisserait pas dicter sa vie et, au passage, il lui dirait aussi qu'il ne le laisserait pas dicter celle des autres.

Ressortant quelques minutes plus tard, impeccablement habillé, Evan descendit jusque dans le salon, prit alors une poignée de poudre de cheminette et la jeta dans l'âtre. Les flammes devinrent vertes en quelques secondes. Evan pénétra dans le feu et prononça distinctement l'adresse où il se rendait.

Quelques instants plus tard, il se retrouvait dans le salon du Manoir Rosier. Les dents serrées, les muscles tendus, les sourcils légèrement froncés, Evan était toujours irrité. Et il savait que cela n'allait pas s'arranger. Tant mieux. Il allait avoir une ressource d'énergie inépuisable pour faire face au vieux. Depuis le temps qu'il attendait de pouvoir lui balancer ses quatre vérités ! Il allait les entendre !

- Vous vouliez me voir, dit-il simplement lorsqu'il vit enfin Chapman.

Que la fête commence...
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    | Mangemort ;; Directeur de la Justice Magique
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    Chapman Rosier
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MessageSujet: Re: Pactiser avec le diable || Chapman Pactiser avec le diable || Chapman EmptyMar 20 Juin - 15:38

A tout problème, il fallait trouver une solution. La plus efficace et la plus rationnelle possible. On pouvait lui reprocher beaucoup de choses, mais pas l'absolue constance et l'absolue clarté de sa pensée. Il n'était jamais hypocrite, disait toujours ce qu'il voulait et pensait. Sans jamais dévier de sa ligne. Monstre d'obstination, il semblait impossible de le détourner d'une idée s'il en avait une, si bien que les gens cédaient souvent par lassitude face à cet homme si têtu, si incapable du moindre compromis.

Chapman Rosier ne s’embarrassait pas de tergiversation et d'avis extérieurs. S'il était capable d'écouter ses collaborateurs sur des sujets techniques dans le domaine de la justice magique, en ce qui concernait sa famille, ses affaires privées, ses enfants et petits-enfants, il avait toujours décidé seul. L'avis des personnes concernées ? Diable, Evan, son fils, était capable de prendre des décisions seul, et vers la fin de la vie de ce dernier, ce n'était plus que Chapman lui demandait son avis, c'était presque que Evan était le chef de famille et que lui-même ne dirigeait plus grand chose. Il était prêt à passer le flambeau à son fils, mais son fils était mort, et Adrian était trop jeune pour pouvoir agir. Alors il avait repris ce rôle là.

Donovan ? Il écoutait Donovan, oui, mais pas pour tout. Pas assez de poigne, le cadet, bien intentionné mais un peu inutile, le parent pauvre d'Evan, la loyauté et la fidélité sans la capacité, ni la volonté de réussir. Sans talent. Chapman n'avait pas admiré grand-monde. Sa femme, sans doute, indubitablement, et son fils aîné, assurément. Tous deux meilleurs que lui. Evan aurait fait de grandes choses, mais il avait fallu que Fol Oeil le tue. Et maintenant, il ne restait que des gamins à éduquer, dont aucun ne voulait de cette famille. C'était pourtant le seul héritage qu'ils avaient en commun, la seule chose qui les réunissaient.

Les Rosier avaient près de mille ans, leur nom était aussi vieux, et la pensée qu'il disparaisse était inconcevable pour le vieux patriarche. Il fallait quelqu'un avec assez de force de caractère pour lui succéder, quelqu'un qui serait capable de porter cette fichue famille à bout de bras. Adrian avait ce potentiel là, mais il passait sa vie à le gâcher, malgré tout ce que son grand-père lui avait appris. Alice ? Il eut un reniflement peu convaincu, observant d'un air maussade la pluie battante qui martelait les fenêtres de son bureau. Oui, Alice le pouvait, mais Alice était jeune, trop jeune, à peine celui d'Adrian lorsque son père était mort, et il ne pouvait pas croire qu'à cet âge elle était assez mature pour cela. Adrian ne l'était pas non plus à cette période là, il lui avait fallu du temps pour un peu ressembler à l'idée qu'il avait d'un héritier. Alors oui, peut-être Alice. Mais ce n'était pas sa candidate préférée, clairement pas. Morgan ? Non. Pas lui. Le second fils d'Evan avait tout du chien fidèle, loyal et calme et constant, mais clairement pas le panache d'un chef de famille. Restait l'autre Evan,  avec son sale caractère.

La pluie battait toujours les carreaux. Il se fit servir un café par le majordome et fit allumer les lampes. Il n'y avait guère de bonne solution. Adrian aurait pu....si les choses s'étaient passées autrement. Il l'avait dit une fois à Kathryn. Ton fils serait merveilleux...s'il était différent. Mais Adrian n'était pas différent. Il avait fini par partir. Si c'était inévitable ? Ce n'était pas une question que Chapman Rosier se posait. C'était ainsi, son petit fils lui avait failli, et il fallait trouver une autre solution. Quand bien même c'était regrettable. Mais ce n'était pas sa faute, selon lui. Si Adrian avait bien la force de caractère de son père, la même capacité à raisonner, il s'encombrait d'un bagage inutile. L'empathie pour le monde extérieur, le défaitisme. Il se laissait embarquer par ses propres sentiments, ses peurs irationnelles. Sans même avoir conscience que c'était lui qui avait pu créer – ou du moins participer – ces facettes de la personnalité d'Adrian. Si seulement ce garçon n'avait pas eu ce don pour tout gâcher. Si seulement il avait compris. Enfin, s'ils avaient compris, tous. On ne pouvait pas reprocher à Chapman ne pas avoir été là pour ses petits enfants : il l'avait toujours été, il les avait accueilli, et élevés. Il n'avait absolument pas conscience que ça pouvait ne pas être suffisant.

L'affect n'intéressait pas Chapman Rosier, pas plus que les explications. Il était inutile, selon lui, de lancer des mots de reconnaissances et d'affection à tout va. Il était là, et c'était suffisant – cela aurait du être une preuve suffisante de sa loyauté absolue envers la famille. Et la condition sine qua none de la loyauté absolue, de tous les sacrifices qu'il exigeait d'eux au nom de la famille. Il n'y avait rien besoin d'expliquer. Pourquoi en aurait-il eu besoin ? Allait-il commencer à féliciter tout ce beau monde à chaque fois qu'ils réussissaient des choses normales, attendues d'eux ? Non, certainement pas. Il aurait aimé qu'ils comprennent ce qu'il avait compris lui. Qu'ils devaient tout à la famille, tout, leur allégeance, leur temps, leur expérience, leur vie, parce qu'elle leur avait tout donné. Que tout ce désir d'indépendance, de liberté, il fallait le porter ensemble, parce qu'ils étaient seuls, une élite, une minorité, contre le reste du monde, si médiocre et si bas. Car Chapman Rosier avait cet estime bizarre du monde qui l'entourait et surtout de sa famille : s'il les considérait peu, il jugeait également qu'ils valaient tous tout de même mieux que le reste du monde.  Mais ils s'acharnaient à le décevoir, ou plus exactement à gâcher leur potentiel.

Le cas Adrian, il ne voyait pas quoi y faire, et il fallait qu'il trouve une solution. A défaut de trouver la meilleure, il fallait que ce soit la moins pire. Alors qui ? Alice ? Evan ? Il réfléchit un instant, puis finit par trouver. Il avait une solution. Forcément. Un mince sourire, qui ne révélait aucune joie, passa sur ses lèvres. Il attrapa du papier à lettre, et d'une écriture vive et nerveuse, rédigea une brève missive qu'il cacheta et fit expédier par son majordome, Edgar.

Il n'avait pas de moyen – pas de moyen n'envisageant pas de remettre sa fierté en cause, alors qu'il ne se croyait pas en tort – de faire revenir Adrian. Restait donc Evan et Alice. Mais il ne voulait pas que ce soit Alice – ou du moins, elle constituait une solution de dernier recours. C'était une femme, ils voudraient la briser, elle ne transmettrait pas le nom, elle n'était pas un homme, non, impossible. Evan avait un sale caractère, mais il était ce qu'il y avait de mieux après Adrian, malgré leur relation détestable. Si seulement, tous, ils avaient mis cette liberté et ce caractère sans concession au service de la famille...

Il fallait que ce soit Evan, et il avait un plan pour l'obliger à cela, pour obliger cette force de caractère à servir ses ambitions : la réussite de la famille. Leur réussite. Parce qu'après tout, ce n'était pas lui contre eux, ou tout du moins, ça n'aurait pas du l'être. C'était eux contre le monde, et ce depuis le début.

Edgar fit entrer son petit-fils. Il eut droit à un regard haineux. Ah, après tout, n'était-ce pas de bonne guerre ? N'était-il pas le vieux fou qui vivait seul dans son manoir entouré de choses mortes ? L'illusion était parfaite ce jour là, à la lumière sombre des lampes, la pluie frappant la fenêtre derrière lui, les tableaux des morts semblant juger les vivants.

« En effet, mon garçon, je voulais te voir. Assieds toi. »
Il fit signe au majordome de rapporter du café une nouvelle fois. « Nous ne pouvons pas rester sans héritier. Adrian est out. Morgan n'a pas la carrure. Tel est le constat. » Il fixa son regard bleu dans celui de son petit-fils. « Il n'y a donc pas à tergiverser, mon garçon. C'est toi, ou c'est Alice. » Il écarta les mains dans un geste qui suspendait toute question, toute parole. « Maintenant, tu as le choix. Tu peux accepter. Ou tu peux décider d'assouvir tes petites ambitions personnelles. Mais si ce n'est pas toi, je la choisirais elle. »

Et elle accepterait, la petite. Sans hésiter, pour plaire à son grand-père, qui ne lui montrerait aucune reconnaissance. Elle souffrirait, bien sûr, sans le comprendre, pas plus que Chapman lui-même. Mais s'il ne comprenait en quoi être chef d'une famille comme les Rosier pouvait être une torture, Evan lui semblait ne trouver que des inconvénients majeurs à ce statut. Restait donc à voir à qu'il préférait infliger ce supplice. C'était une situation difficile, un piège, mais Chapman n'avait pas peur de tendre des pièges. Nécessité faisait parfois loi. Le même mince sourire, qui pouvait vouloir tout dire, fierté, reconnaissance, ironie, complaisance, moquerie, ou rien du tout,  passa sur son visage :

«  Je sais bien ce que tu veux dire, Evan. Que ce je fais est injuste. »
De nouveau ce sourire. « Tu n'es pas encore le plus fort, mon garçon, mais il faut avouer que tu ne manques pas d'un certain courage. Tu me détestes, je le sais. Pourtant je vais te dire une chose : il n'y a aucun de mes petit-enfants qui me ressemble plus que toi. C'est pour ça, je crois que ça pourrait être toi. » Il fixa sur lui un regard interrogateur. « Mais c'est toi qui choisit.  C'est toi.  »

Pourquoi lui ressemblait-il autant ? Oh, c'était simple. Adrian était un mélange savant de ses deux fils. La capacité à se battre de son père, la même capacité à rassembler, mais le côté conciliant de Donovan, avec la liberté de sa mère qui venait par dessus. Ce mélange plus harmonieux de ces diverses personnes en aurait fait un bon chef de famille s'il n'avait pas eu cette sale manie de fuir. Morgan était comme Donovan, chien fidèle, encore. Alice était comme sa mère, et oui, sans doute, un peu comme lui, ignorante de ces conventions sociales – à la différence près que Chapman les ignorait, lui volontairement. Mais Evan...oui, il était celui qui lui ressemblait le plus, parce qu'il y avait chez lui cette même incapacité à faire des compromis.

Et seul un roc pouvait succéder à un roc, si celui, meilleur que ce fichu bloc de pierre froide qu'il était, ne voulait pas revenir. Quand bien même celui était ingérable. Il fallait juste savoir qui il était prêt à vendre.
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Evan F. Rosier
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MessageSujet: Re: Pactiser avec le diable || Chapman Pactiser avec le diable || Chapman EmptyJeu 29 Juin - 14:04

Evan n'avait jamais aimé venir au Manoir. Il avait toujours trouvé cette baraque lugubre. Pas tant la décoration, ou bien tout ce qui touchait à l'ordre du matériel. La maison en elle-même ne comportait aucune faute de goût. Cependant, l'ambiance n'était jamais au rendez-vous. Il y avait toujours cette atmosphère de plomb qui pesait dès qu'on posait un pied dans ce Manoir. C'était l'ombre de tous ces morts, de celle de Chap, de toutes ces obligations qu'Evan n'avait jamais su supporter, et de cette liberté qu'on tentait d'étouffer, ici. Evan n'avait jamais aimé venir dans ce Manoir, car il représentait exactement tout ce qu'il détestait. Il s'était souvent demandé comment Alice faisait pour vivre ici sans rien ressentir de tout ça. Mais, depuis longtemps, il avait compris que sa cousine ne pensait pas les choses de la même façon que lui dès que cela touchait Chapman et toutes ces valeurs qu'il tentait d'inculquer. Parfois, le jeune homme avait juste envie de hurler sur Alice pour qu'elle comprenne enfin, qu'elle ouvre les yeux, qu'elle se libère. Et puis non. Il ne le faisait pas. Parce que, de toute façon, Alice n'était pas du genre facilement impressionnable et que cela ne servirait qu'à la braquer davantage. Alors non. Il essayait juste de lui faire voir autre chose, en espérant qu'elle comprenne par elle-même.

Bref.

Une fois dans le salon où se trouvait Chap, Evan se tendit encore davantage qu'il ne l'était déjà. Il planta son regard dans celui du vieux, prêt à en découdre. Chez les Sang-Purs, on apprenait très tôt à savoir parler, à savoir enchaîner les idées sans se mettre à bégayer. Tout ça parce qu'on allait être présenté au monde un jour, et qu'il fallait être irréprochable, et qu'il fallait porter l'honneur de notre nom. Evan attachait un certaine importance à son nom, mais pas de la façon dont le faisait Chap. Les deux avaient une façon de voir les choses radicalement différente, qui faisait toute cette haine que le garçon avait en lui. Mais, parfois, il fallait savoir être plus fin. Evan savait que c'était l'un de ces moments. Il allait devoir se confronter directement au vieux, et l'affronter ne serait pas facile. Il pouvait au moins lui reconnaître ça, malgré son âge, Chapman n'était pas un faible. Il avait encore de la poigne, et savait mener les gens là où il le voulait. Mais Evan n'était pas "les gens". Et il n'était pas décidé à se laisser faire.

Prenant place en face de Chapman, Evan releva la tête, prêt à affronter le vieux dragon. Et le vieux commença de but en blanc. Pas le temps de faire dans la finesse, il y avait une place à combler, il fallait le faire au plus vite, et les arguments, il les avait déjà préparé. Adrian ? Bon, c'était lui qui avait pris la poudre d'escampette. Morgan ? Apparemment, Chapman avait décidé qu'il n'était pas assez bien pour reprendre la famille une fois que le vieux ne serait plus de ce monde. Et puis voilà, le choix finale, l'ultimatum, ce qui était censé faire pencher la balance en faveur de ce vieux Puriste obnubilé par la réussite de sa famille, par la réussite de son nom. C'était Evan, ou c'était Alice. A ce constat, Evan ne put s'empêcher de serrer les dents, tentant de se contenir. Le vieux était rusé. Il connaissait peut-être mieux Evan que ce dernier ne le pensait. Lui imposer ce choix entre lui ou Alice, c'était fort, et bien placé. Cependant, Evan ne pouvait s'empêcher de se demander pourquoi lui ? Après tout, il n'était pas le plus manipulable des descendants de Chap. C'était même tout le contraire. Bon, bien sûr, il y avait le fait qu'Alice soit un fille. Le vieux et ses principes à deux noises... Mais quand même... Le simple fait qu'il puisse penser qu'Evan accepte de lui succéder donner des sueurs froides au jeune homme.

Mais il n'y avait pas que ça en jeu. Parce que, pour le coup, Chapman avait bien choisi son ultimatum. Si Evan refusait, il demanderait à Alice. Et s'il y avait bien une chose dont le jeune homme était sûr, c'était que sa cousine accepterait. Elle dirait oui, sans hésiter, et se jetterait corps et âme dans la famille, dans le nom, dans tout ce que Chapman voudrait qu'elle se lance. Elle dirait oui, Alice, elle obéirait. Parce qu'elle avait été élevée par le vieux, parce qu'elle le respectait et était en accord avec ses idées. Parce qu'elle l'aimait quand même, malgré tout. Et Evan savait très bien tout ça. En fait, il n'avait pas tellement l'impression qu'on lui laissait le choix. Mais si on ne le lui donnait pas, il le prendrait quand même. Ou il tenterait de le prendre.

Un sourire, puis Chap continua à parler. Evan n'avait pour l'instant dit aucun mot. Il laissait le vieux avancer ces arguments. Oui, certes, il n'était pas le plus fort. Evan était encore loin d'égaler la puissance des hommes accomplis qui composaient sa famille, il le savait. Il n'était encore qu'un adolescent même pas lancé dans la vie active. Mais, comme venait si bien de le souligner Chapman, il le deviendrait un jour. Il n'était pas encore le plus fort, mais il le serait un jour. C'était un objectif qui se situait à peu près au même niveau que son envie de faire ce qu'il voulait.

Après avoir bien écouté Chapman - et avoir failli s'étouffer en entendant qu'il était celui qui lui ressemblait le plus - Evan laissa passer un petit instant, puis un sourire en coin étira ses lèvres. S'il s'était vu à cet instant, il aurait sûrement été perturbé par la ressemblance de ce sourire avec celui de Chapman.

- En fait, il n'y a pas réellement de choix, n'est-ce pas ? demanda-t-il, alors que le majordome lui apportait une tasse de café. Vous posez un ultimatum : moi, ou Alice. Parce que les autres ne conviennent pas - ou ont échappé à votre emprise, ajouta-t-il, son sourire s'accentuant. Mais... vous me connaissez plus que ce que je ne pensais. Vous devez déjà savoir ce que je vais répondre, non ? Ou, du moins, avoir une idée.

Evan prit la tasse et mélangea le liquide noir sans faire de bruit. Il but une gorgée. C'était amer.

- Je ne veux pas devenir votre héritier, lâcha-t-il de but en blanc. Je n'ai jamais voulu le devenir, et ce ne sera sûrement jamais le cas. Je ne comprends même pas comment vous avez pu penser une seule seconde que j'accepterais sans broncher. Je ne suis pas Adrian, vous me l'avez bien fait comprendre la dernière fois. C'est vrai, je ne suis pas orphelin. Je n'ai pas non plus le panache que peut avoir un adulte confirmé, puissant, déjà placé dans l'échiquier. Mais c'est justement pour toute ces raisons que je n'ai aucune envie de faire partie de votre jeu, Chapman.

Le jeune homme, à l'instant, ce sentait suffisamment fort pour affronter le vieux. Il allait lui montrer qu'il n'était pas prêt à se laisser avoir tranquillement, sans rien faire.

- Je ne serais pas votre pion, que vous pourrez placer comme bon vous semble. Je ne ferais rien sur vos ordres. En fait, je ferais uniquement ce que je veux. Oui, je sais, c'est une notion qui vous dépasse. Vous ne comprenez pas l'envie de liberté. Ce n'est pas tellement mon problème. Mais sachez juste que j'ai aussi à coeur que mon nom reste grand, mais pas de la façon dont vous l'entendez.

Et maintenant, le sujet qui tenait véritablement à coeur à Evan. Tournant la tête vers le vieil homme Evan se redressa et le défia du regard.

- Vous savez qu'Alice accepterait de vous suivre. Elle croit en vous et en cette famille, sûrement bien plus que moi. Mais est-ce que vous êtes prêt à parier dessus ? Vous voulez vraiment refaire la même chose qu'avec Adrian ? Parce que c'est ce qui arrivera. On ne peut pas toujours prendre sans contre-partie, Chapman, ajouta Evan. Et je refuse que vous vous serviez d'Alice comme vous vous êtes servi d'Adrian. Je ne sais pas encore comment, mais je ne vous laisserez pas faire.

Soupirant, Evan se recula dans son fauteuil. son café était froid. Il but une nouvelle gorgée. Il avait envie de s'énerver, de hurler qu'il ne ferait jamais rien pour Chapman, et qu'il ferait en sorte qu'Alice ne fasse rien non plus. Mais ce n'était pas ça qu'il fallait. Il fallait que Chap le prenne au sérieux. Il fallait qu'il l'écoute, qu'il comprenne qu'Evan était un homme en devenir, qui avait déjà ses idées, ses propres convictions, et qu'il n'était pas prêt à se laisser diriger.

- En fait, on en revient au même point, n'est-ce pas ? Je n'ai pas répondu au choix que vous m'avez imposé au départ, déclara Evan un sourire au coin des lèvres. Navré.

Ironie.
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MessageSujet: Re: Pactiser avec le diable || Chapman Pactiser avec le diable || Chapman EmptyJeu 6 Juil - 10:53


Il était faux de dire que Chapman Rosier n'avait pas de cœur. Il était simplement de pierre. Tout comme il était faux de dire que le vieux mangemort détestait sa famille et les membres qui la composaient. Le padre, comme on l'appelait si bien, détestait le monde extérieur, ce qui était une chose tout à fait différente. Sa famille, il la tenait en très haute estime. Le nom de Rosier, son histoire, ses origines françaises, son patrimoine, ses légendes, il en était fier : c'était à dire vrai, quasiment l'une de ses seules sources de fierté en ce monde. On pouvait cependant lui rétorquer, qu'à vrai dire, cela ne se voyait pas beaucoup. Chapman ne le niait pas lui-même. Il avait de l'attachement pour ceux qui l'entouraient. Il voulait le meilleur pour eux, qu'ils occupent une place digne de leur rang, de leur nom, de leur sang, de leurs capacités. Et ils ne cessaient de le décevoir.

Etait-il le dernier des héros, le dernier à comprendre que les compromis tuaient ? Ou le dernier à savoir, porter le génie de la famille ? Chapman aurait voulu ne pas le croire, mais il était sceptique. Il  était persuadé qu'il y avait du potentiel en chacun de ses descendants, et il refusait qu'ils ne le gâchent. Avec ou sans eux, il allait les sauver de ce défaitisme ambiant, de la médiocrité, de tout. C'était peut-être le plus terrible chez Chapman Rosier. Nul doute qu'il était un personnage parfaitement odieux et cruel. Nul doute que personne ne pouvait le supporter sans devenir fou, d'une manière ou d'une autre. Mais le plus terrible, ce n'était pas ça. Le plus terrible, c'est que le vieillard qu'il était pensait sincèrement faire le bien. Il ne voulait pas de mal à sa famille, pas de mal aux gens qu'il rabrouait. Ce n'était pas de la méchanceté gratuite. C'est qu'il ne supportait simplement pas l'inactivité, l'inaction, le gâchis, l'oisiveté. Toute sa vie durant ou presque, Chapman Rosier avait oeuvré pour son nom et pour le sang pur.

Ce n'était pas une série de quatre gosses dont certains n'étaient même pas majeurs qui allaient le détourner de ce but. Et il n'allait certainement pas les laisser se détruire eux mêmes sans rien dire. On aurait pu se demander ce qui s'était passé dans la vie de cet homme ci pour qu'il devienne si dur et si convaincu de cela, de tous les principes rigoureux qu'il alignait. C'était le chagrin, au fond, une succession de douleurs et de morts si durs et si pénibles à affronter qu'elles avaient fait de lui un croyant, un prêcheur et qu'au fil des années et des peines, la douleur n'avait pu que se renforcer, et les convictions avec elles.

Son père était mort alors qu'il avait à peine la vingtaine : il avait du apprendre à gérer seul cette famille, à prendre les meilleures décisions. A l'époque, Chapman était complètement seul. Son caractère, déjà calme, pragmatique, peu porté à l'empathie, était devenu terrible. Parce qu'il était seul contre le monde entier. Et que le monde entier ne cessait de le décevoir ou de le moquer, ou de lui faillir. Il avait fait de son mieux pour endurcir ses descendants, et pour ne pas qu'ils vivent cela comme lui. Cela, il ne l'avait jamais dit. Ne le dirait jamais. C'était simplement son devoir. Pour qu'ils deviennent meilleurs que lui. Qu'ils ne restent pas seuls. Peut-être que s'il avait été capable d'expliquer cela, Chapman Rosier eut rencontré plus de succès dans son entreprise pour trouver un héritier, peut-être n'aurait-il pas perdu le seul héritier qu'il avait.

Mais il était incapable de se remettre en cause. Il savait bien que Evan ne l'appréciait guère, mais les raisons de cette détestation lui échappaient – ou plutôt Chapman les ignorait royalement, ne les jugeant pas très importantes. Il fallait passer au dessus de cela, ce n'était pas sa personne qui était en jeu, c'était leur avenir à tous. Ici et maintenant. Peu importait donc l'avis de Evan : il avait du potentiel et pouvait être utile à la famille, et il était temps qu'il se montre un peu moins ingrat. Car Chapman, oui, jugeait que cette attitude, autant celle de Evan que celle d'Adrian était déplacée, qu'elle manquait de reconnaissance.

Là encore, c'était sans doute sa faute. Car il avait toujours été là, toujours été fier, aussi, de chaque réussite de ses petits enfants : mais l'éducation, la personnalité de Chapman Rosier, ne pouvaient pas le pousser à faire des compliments, à reconnaître. Etre là était le principal, la seule chose qui comptait vraiment, les mots, eux, s'envolaient toujours.

Il savait que ce serait difficile, que la discussion était mal engagée. Mais il était dans son élément dans les discussions difficiles, Chapman Rosier : et parler avec quelqu'un qui lui ressemblait, aussi obstiné et têtu que lui, ne le dérangeait pas. Il savait qu'il avait toutes les armes pour gagner. Il sourit donc sans chaleur lorsque Evan affirma qu'il ne lui obéirait pas. Il connaissait les étapes de révoltes : tout cela, il l'avait déjà vécu, sous différentes formes, que ce soit de la part de Donovan, de Evan, ou de Adrian.

« En vérité, Evan, que tu le veuilles ou non, tu es un pion sur mon échiquier. Ce n'est pas un choix. Nous sommes tous des pions que les autres manipulent. Couramment, on appelle ça les interactions sociales. Parfois cela dégénère en conflit ouvert, ou non. Mais la conséquence, c'est que je suis aussi un pion sur ton échiquier : ni toi ni moi ne pouvons nous contourner, nous sommes obligés de faire l'un avec l'autre. La seule manière que tu as de faire ça, de m'éviter, c'est de te sortir toi même de l'échiquier. C'est ce qu'a fait Adrian. Et c'est sans appel, sans retour. » Même sourire froid. Il prit une gorgée de café. « La question, c'est, est-ce que tu es prêt à partir ? A tout abandonner ? »

Evan disait qu'il n'était pas un Rosier : il mentait, même s'il ne s'en rendait probablement pas compte. Tout ce qu'ils connaissaient, tous les deux, se trouvaient entre les murs de ces manoirs où ils vivaient. Tout ce qu'ils aimaient venait les hanter s'ils s'en éloignaient trop. Chapman prenait le pari, oui, que Evan n'était pas capable de faire comme Adrian. D'abord parce que même Adrian n'avait pas totalement coupé tous les ponts, même s'il était hors de question que le vieux mangemort le laisse reprendre une plus grande place dans cette famille. Pour l'instant du moins, car à la vérité, c'eut été l'idéal, mais un idéal impossible. Ensuite, il savait bien que Evan n'abandonnerait ni Alice, ni sa mère, ni même son vieux père. Il reprit posément :

« Je ne crois pas que tu partiras. Pas parce que tu n'en es pas capable, mais parce que tu ne le veux pas. Mais ne nous voilons pas la face, Evan. Je ne vais pas partir...pas maintenant, du moins. » Un jour ou l'autre cela arriverait. Chapman était prêt depuis des années, la mort ne lui faisait pas peur, c'était le carnage qu'elle produirait ici-bas qui l'inquiétait. « Et tu n'as pas encore les armes pour me battre. Donc je crois que nous allons être obligé de nous supporter encore. Que tu le veuilles ou pas. »

Il était vieux mais avait encore les armes pour vaincre. Pourtant son petit-fils s'obstinait. Dialogue de sourd, qu'il ne voulait pas continuer, c'était de la perte de temps. Le choix était clair. Précis. Il en avait posé les termes et conditions de façon univoque. Evan ou Alice. Point. Il se leva pour contempler un instant le jardin, dehors, rendu si sombre par la pluie et le temps.

« Ne parle pas de ce que tu ne comprends pas, mon garçon. Tu n'as pas vécu la mort de ton oncle. Adrian, si. » Il eut un murmure. « Il a toujours été le meilleur d'entre nous, comme son père. Je ne me suis pas servi de lui. Mais simplement... c'était trop tôt, et il n'était pas prêt. »

C'était un regret. Un véritable regret. Le seul qu'il avait, la seule pointe de compassion qu'il pouvait avoir. L'assassinat de son fils avait détruit Chapman, mais ce n'était rien en comparaison de ce qu'avait vécu Adrian, il le savait. Tôt ou tard, ce dernier était destiné à lui succéder, mais pas à devenir l'héritier à seulement quinze ans. Il avait fait de son mieux, mais il n'avait pas pu le sauver.

« La mort de Evan...de ton oncle. Nous a tous détruit, d'une certaine manière. Nous en payons encore les conséquences. Maudit soit Fol Oeil, à jamais, pour ce qu'il a fait. Tout part de là, d'une certaine manière. » Il secoua la tête, et se rassit en face de son petit-fils. « Mais peu importe. Ce qui c'est aujourd'hui. »

Il refermait la parenthèse des souvenirs, des hésitations, d'une certaine compassion, minuscule étincelle enfouie au fond de lui, celle qui réclamait le meilleur pour sa famille et qui aurait voulu qu'elle souffre moins.

« Et aujourd'hui, même s'il était le meilleur choix pour me succéder, Adrian est parti, et il ne reviendra pas. Et si tu penses que c'est possible, j'aimerais que tu m'expliques comment. » De nouveau, il secoua la tête. « Il n'y a pas de troisième voie, Evan. C'est triste, mais c'est comme ça, parce qu'à un moment donné, dans la vie, il faut faire des choix. »


Et parfois, les choix scellaient pour toujours leurs existences.
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MessageSujet: Re: Pactiser avec le diable || Chapman Pactiser avec le diable || Chapman EmptyVen 14 Juil - 15:26

Sûrement pour la seul fois de sa vie, Evan tomba d'accord avec Chapman. Oui, il était un pion sur son échiquier. Ils étaient tous des pions sur les échiquiers des autres. Enfin... Aux échecs, il n'y avait pas que des pions. il y avait des fous, des cavaliers, des tours, et le Roi, et la Reine. La seule solution d'échapper à Chapman était-elle réellement de sortir de cet échiquier ? Sûrement. Mais, comme l'avait dit le vieux, Evan n'était pas prêt à tout abandonner. Pas qu'il tienne à quoi que ce soit venant de Chap, mais il y avait autre chose en jeu. Adrian était parti, et Evan avait bien vu les conséquences que cela avait eu sur sa relation avec Alice. Le jeune homme n'était pas sûr de vouloir payer ce prix. De plus, qui avait dit qu'Evan voulait se soustraire à l'équation ? Non, non... Certes, il n'était qu'un pion pour l'instant. Mais qui savait de quoi était fait l'avenir ? Un pion pouvait bien finir par se changer en tour, en fou, en cavalier. Qui sait, peut-être un jour pourrait-il usurper la place de la Reine qu'occupait pour l'instant Chap sur sa perception de l'échiquier familial. Le but d'Evan n'était pas de s'effacer et de laisser le champ libre au vieux. Oh non, ce n'était pas son but. Le jeune homme était peut-être trop volontaire, mais son but ultime aurait été de forcer Chap à admettre sa défaite. La jeunesse donnait des ailes, mais elles étaient bien souvent trop faibles pour pouvoir voler. Et Evan en avait conscience. En cet instant, il en avait terriblement conscience.

- Vous avez raison. Je ne partirais pas. Je ne compte pas céder ma place et vous laisser le champ libre. Ce serait trop facile, pour vous, s'il n'y avait pas quelques difficultés mineures dans mon genre. Je ne suis pas des plus influents, c'est certain. Je n'ai pas les armes, comme vous dites. Mais le simple fait que je vous tienne tête remet votre autorité en question, déclara le jeune homme en regardant Chapman droit dans les yeux. Il suffit parfois de pas grand chose, vous savez...

A entendre Evan, on aurait pu croire que son seul but était de faire tomber Chap. Mais ce n'était pas ça. Le jeune homme ne voulait pas avoir à gérer les conséquences d'une telle action. Pas encore, du moins, car cela arriverait bien un jour. Non, ce qu'il voulait, c'était montrer qu'il était là, qu'il allait encore grandir, et qu'il ne laisserait pas ce vieil homme agir comme bon lui semblait. Il se poserait en rempart et serait un mur auquel se heurterait constamment Chapman. C'était ce qu'il voulait. Pour commencer, c'était ce qu'il voulait. C'était un but teinté de l'innocence de l'enfance, de l'intrépidité de l'adolescence et d'un soupçon de maturité d'un adulte. C'était un projet motivé par la colère et la rébellion, et qui n'avait que peu de chances de réussites, pour l'instant.

Soudain, le vieux sembla en avoir assez et décida de se lever pour contempler le jardin. Evan se leva également, mais préféra s'approcher de la cheminée. Le froid et le chaud. Evan et Chapman étaient opposés, mais, en un sens, ils étaient également complémentaires. Mais aucun d'entre eux ne pouvaient, ou ne voulaient le voir. S'ils s'étaient accordés, nul doute que leur alliance aurait fait des étincelles. Ils auraient pu faire de leur famille une puissance indestructible. Mais l'orgueil et la colère faisaient encore tampon, et ce n'était pas près de changer.

Les paroles de Chapman, par la suite, firent relever la tête du jeune homme des flammes. Il observa alors l'ombre qui se découpait, à contre jour, à la fenêtre. Etait-il possible que cet homme, ce bloc glace, ait, à l'instant proféré ce qui ressemblait fort à des regrets ? Evan n'en croyait pas ses oreilles. Il écouta jusqu'au bout ce que Chapman avait à dire, puis serra les dents. Cette révélation énervait Evan plus qu'autre chose. Oui, il éprouvait bien du regret. Oh oui. Mais pourquoi ? Parce que son fils chéri était dans l'équation. Cet homme, dont Evan portait le nom, était certainement le seul à avoir un jour reçut l'amour de cet homme si froid. Même Alice, malgré tous ses efforts, ne parvenait pas à provoquer une telle émotion dans le regard et dans la voix du vieillard. Evan, lui, ne voulait pas et n'avait jamais voulu provoquer quoi que ce soit chez Chapman, si ce n'était de la colère et de l'exaspération. Mais voir que ceux qui tentaient désespérément d'attirer son attention seraient toujours effacés par un fantôme le foutait en rogne. Chapman n'était qu'un vieil homme accroché au passé et qui, bien que visionnaire, n'arrivait pas à aller vers l'avant, et entraînait tout le monde avec lui tandis qu'il coulait tranquillement.

Se tournant pour lui faire face, Evan le regarda de haut, lui debout devant la cheminée, Chapman assit dans son fauteuil. Il avait envie de hurler, de laisser sa colère exploser, mais il se retint.

- Vous voulez que je vous dise ? Adrian serait prêt à revenir. C'est malheureux à dire, et ça m'arrache la bouche de prononcer ces mots, mais il serait prêt à revenir. Ça m'échappe totalement, mais c'est ainsi. Mais il ne reviendra jamais. Vous savez pourquoi ? demanda alors Evan en affichant un sourire méchamment moqueur. Parce qu'il faudrait que vous fassiez un effort. Il faudrait que vous puissiez voir Adrian sans voir au-dessus de lui l'ombre de son père. Mais ça, ça, ce n'est pas possible, n'est-ce pas ? Oui, je sais, je ne sais rien de ce que ça peut faire de perdre son père. Ni même de perdre son fils. Mais je sais ce que ça fait de vivre dans l'ombre d'un mort, je l'ai suffisamment vu depuis dix-sept ans que je vis dans cette famille. En plus de ça, je porte même le prénom de celui qui nous occulte tous.

Evan inspira profondément pour se calmer, puis se retourna vers la cheminée. Il parlait dans le vide. Chapman ne comprendrait jamais.

- Adrian, Alice, Morgan... Mon père... Qu'importe ce que vous leur faites subir, ils reviendraient. Il suffirait que vous vous excusiez, et ils seraient présents dans la seconde suivante. Et c'est ça, c'est ça que je déteste, souffla alors le jeune adulte, plus pour lui-même que pour le vieux.

Le feu avala ses paroles. Et voilà, maintenant ? Ils faisaient quoi ? Ils réglaient les compte jusqu'à ce qu'il fasse nuit ? Ils n'avanceraient pas plus. Oui, Evan devait donner une réponse. Est-ce qu'il repoussait le moment fatidique ? Peut-être bien. Est-ce qu'il tentait de faire comprendre des choses au vieux ? Pas vraiment, Evan avait bien conscience de parler à un mur, sûrement aussi têtu que lui. Alors ? A quoi tout cela menait-il ?

Est-ce que cela servait seulement à quelque chose ?
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MessageSujet: Re: Pactiser avec le diable || Chapman Pactiser avec le diable || Chapman EmptyMar 18 Juil - 15:47


Le monde de Chapman Rosier s'était écroulé bien des fois. Souvent, même. Mais il s'était toujours relevé, et il continuait à être là. Il partirait sans vraiment rien regretter. De temps en temps, il pensait à sa mort. Au moment où il quitterait la scène. Il aurait alors une chance de revoir son fils. Sa femme. Les vieux amis, les vieux moments, enfuis depuis une éternité. Il avait pensé qu'il saurait exactement quoi faire, que tout serait à nouveau comme il avait toujours voulu que ça soit. Mais tout continuait. Le monde continuait à tourner, avec ou sans lui, dernier d'une race éteinte, et ce n'était même pas la fin du monde, oh non, même pas la fin de la journée. Et ça ne faisait que continuer, dans la liste des malheurs et des peines. Evan et les autres en rajoutaient, même si, en ce qui concernait Evan, il s'agissait surtout d'une forme d'agacement, teinté d'un certain amusement, sans joie aucune, pourtant. De nouveau, il se prit à sourire sans chaleur :

« Remettre mon autorité en cause. J'ai été dans à Poudlard avec le Seigneur des Ténèbres. Je dirige cette famille depuis que j'ai vingt-et-un ans. J'ai été l'un des premiers mangemorts. Mes amis sont presque tous morts, certains ont été rendu fous par Azkaban. J'ai vu ma femme mourir. Mon fils avant elle. Mon petit-fils, celui qui devait me succéder, doit être à l'heure actuelle en train de gâcher sa vie en buvant jusqu'à en crever. Et je suis toujours là. Tu te figures simplement que tu réussiras à m'abattre avec de l'insolence, Evan ? Tu te figures réellement que parce que tu diras non, tu m'empêcheras d'agir ?  Tu ne sais même plus à quoi tu t'opposes. Tu dis non pour le plaisir de dire non, sans même réfléchir aux conséquences, ni à ce que ça t'apporte. »

Il avait beau dire, c'était la première fois que le conflit était si ouvert dans la famille. Il savait bien que les rôles n'étaient pas fixés. La balance pouvait s'inverser, Chapman l'avait déjà laisser faire par le passé en permettant à Evan, son fils, de gérer ses affaires. Non, les rôles n'étaient pas fixés. La différence entre le roi et son destrier était infime. C'était une question de volonté, de chance. Pour l'instant, il avait encore la main mise. Ils restaient manipulables, tous. Même Evan. Chapman savait ce qu'il voulait : trouver une solution. Il fallait simplement trouver la bonne, celle qui ferait céder tout le monde.

Il ne pourrait pas faire revenir Evan d'entre les morts, ça, Chapman en avait bien conscience, même s'il se serait jeté avec avidité sur cette solution si elle avait été accessible. Mais ça n'était pas le cas. Pourtant, oui, il regrettait son fils. Ça n'aurait pas pu arriver à un homme meilleur que lui. Ca n'aurait pas pu être un cataclysme aussi grand que ça ne l'avait été. Evan était enchainé à sa mémoire, complètement idéalisé. Peu importait les maitresses qu'il avait eu. Peu importait toutes les fois où Kate était partie avec ses gosses voir la police magique parce qu'elle craignait qu'il ne la frappe. Peu importait, le côté plus sympathique de Evan, admettant que son fils invite des sang mêlés au manoir. Chapman, vers la fin, lui avait tout confié, croyant voir un double de lui-même. Car Evan était aussi un mangemort impitoyable, un avocat prodigieux, un mage noir doué. C'était quasiment une pièce de théatre, un vieux film dont il rejouait les meilleurs passages. La mort de Evan l'avait ravagé, réellement, mais il avait trouvé la force de surmonter la tristesse par l'idée d'anéantir le Mal, ceux qui lui avaient ça, pour faire triompher le Bien, son camp, sa famille – et les sauver de la fange, du merlinisme, de tout cela. Il aurait bien aimé savoir ce que son fils avait ressenti, avant de commencer à disparaître, d'être effacé par Fol Oeil. En tout cas, il lui avait donné une nouvelle chose en laquelle il pouvait croire, et c'était la meilleure chose que quelqu'un pouvait donner.

Des excuses ? Des excuses à propos de quoi ? Le discours d'Evan avait de quoi étonner Chapman. Il resta un instant focalisé sur la condition que son petit-fils émettait au retour de Adrian. Tout d'abord, même, il ne compris que cela. S'excuser, Chapman en était incapable, il ne le pouvait pas, ce n'était pas dans sa nature, car il pensait sincèrement agir au mieux. Pire, il ne comprenait pas les reproches que lui adressait Evan. L'ombre d'un mort. Non, c'était Evan qui ne comprenait pas où il voulait en venir.

« Et qu'aurait-il fallu que je fasse, mon garçon, toi qui en sait tellement sur la façon de gérer cette famille ? J'aurais du rayer toute la mémoire de mon fils de ma vie ? »


Le jugement était critique, sévère, sans concession.

« Et quand bien même, peu importe. Je ne veux pas que vous soyez les égaux de ton oncle. De cela, je m'en fiche. Ce que je veux dire, c'est que vous avez les capacités pour faire aussi bien, voire mieux que lui, mais ça aussi, peu importe. »


Il balaya l'argument d'un geste de la main.

« Vous valez mieux que ce que vous prétendez être. Adrian vaut mieux que les rapports d'insubordination que j'oublie de traiter chaque mois, même maintenant. Mieux que les cuites qu'il se met et que ses minables sang mêlés d'amis, tous plus ou moins criminels. Tu vaux mieux que cette parodie de règlement de compte que tu me fais. Alice vaut mieux que cette stupide dispute familiale. Morgan vaut mieux que ce genre qu'il se donne, à essayer d'arranger ces histoires, de négocier. Il n'y a pas de compromis possibles, Evan. Je ne laisserai pas ce gâchis arriver. Cette famille vaut mieux que ça. Ce nom vaut mieux que ça, et vous individuellement, valez mieux que ça. C'est tout. »

Tellement de potentiel en eux, et ils ne cessaient de s'égarer. Il fallait bien que quelqu'un essaie de les remettre dans le droit chemin. Que quelqu'un soit un peu exigeant avec eux, ne les laisse pas couler.

« M'excuser, hein. M'excuser... »
Il soupira : « C'est un problème de communication. Salazar le sait, je suis exigeant. Mon père l'a été avec moi et son père avec lui. Mais ils étaient là. Et j'ai toujours été. A vos anniversaires. A vos examens. Toujours. Tout le temps. Lorsqu'il le fallait. Je le referais encore, et je continuerais à le faire, même aujourd'hui. Même pour toi ou Adrian, mon garçon, peu importe ce que vous m'ayez fait. Pour vous tous, peu importe ce qui se passera, ma porte est toujours ouverte. »

Malgré tout ce qu'il disait, malgré la colère et les déceptions, si Adrian était revenu, il l'aurait accueilli à bras ouverts. Et si Evan avait soudainement décidé d'être plus aimable, Chapman l'aurait accepté aussi.

« C'est sans doute là que j'ai échoué. Le dire me semblait moins important que le faire : une famille, ça se fonde sur des actes, pas sur de belles paroles. Sans doute me suis-je mal fait comprendre. »
De nouveau, il secoua la tête. « M'excuser d'avoir voulu faire cela, ça ne rimerait à rien, c'est trop tard. Et même si je l'expliquais maintenant, je doute que cela fonctionne. » Il ajouta d'un ton posé, sans haine ni sarcasme, apaisé : « Il est peut-être un peu tard pour vous dire que je crois en vous. Qui me croirait, maintenant ? Toi, tu le ferais ? »

Non. Mais les autres ? Il en doutait. Comme toujours dans la vie, il était trop tard pour les regrets.
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MessageSujet: Re: Pactiser avec le diable || Chapman Pactiser avec le diable || Chapman EmptyDim 23 Juil - 23:31

Evan ne se souvenait pas d'un jour où il n'avait pas détesté Chapman. Peut-être qu'enfant, c'était un peu différent, mais, de cette époque, le jeune homme se souvenait davantage de sa mère. Elle l'avait élevé, elle s'était occupée de lui, jonglant entre son rôle de mère et son emploi au Ministère. Grace était vraiment une grande femme aux yeux de son fils. Evan l'admirait depuis tout gamin. Normalement, les petits garçon étaient bien plus proche de leur père, mais pour Evan, c'était différent. Donovan était quelqu'un de bien, mais qui n'aimait pas les responsabilités. Le jeune homme avait été une responsabilité. Et, voyant que sa femme semblait s'en sortir mieux que lui, il avait décidé de ne pas trop s'en mêler. Voilà pourquoi aujourd'hui, Evan avait encore du mal à considérer Donovan comme étant réellement son père. Il le voyait davantage comme un pote. Un gars à qui il pouvait parler de certaines choses, mais pas de tout. Avec sa mère, il pouvait être plus libre, même s'il gardait quelques petites choss pour lui, comme son amitié avec Lys, par exemple. Mais vraiment, sa mère restait un exemple pour lui.

Et, en cet instant, il aurait aimé avoir un peu plus de sa force pour pouvoir tenir tête à Chapman. Parce que, malgré tout ce que pouvait dire Evan, Chapman restait plus puissant que lui et, comme il le disait, il restait aussi le patriarche de cette famille, celui qui l'avait porté à bout de bras pendant des années. Mais le jeune homme refusait de reconnaître ce que cet homme avait bien pu faire de bien pour les Rosiers. Il pensait davantage aux échecs. Comme ce repas, qui avait échoué avant même d'avoir commencé. Comme Alice, qui, au lieu de profiter au mieux de sa vie, passait son temps à tenter de le rendre fier. Comme son père, qui n'avait jamais rien pu faire par lui-même, qui, aujourd'hui encore, vivait sous le joug de ce père qui ne l'avait jamais vraiment aimé et qui avait toujours préféré son aîné. Evan haïssait Chapman pour tout ça. Et il aurait aimé être tellement plus fort. Plus fort que lui, plus fort que tous les autres. Evan voulait les surpasser. Son ego n'avait d'égal que son ambition.

- Je ne vous ferai pas tomber avec mon insolence, c'est certain. Mais, vous qui avez "maintenu" cette famille pendant si longtemps, vous êtes en train de la regarder tomber, Chapman. Adrian est parti, et vous en venez à me demander de le remplacer. Vous êtes à la recherche d'un remplaçant. Et puis, il y a ma mère, il y a moi, il y a la mère d'Adrian. Nous faisons résistance avec notre insolence, mais c'est certain que nous ne vous ferons aps tomber ainsi. Mais c'est comme une roche qui est fouettée par les vagues : l'érosion se fait petit à petit. Je m'oppose à vous, c'est tout, déclara alors Evan. Je ne cherche pas à ce que vous tombiez et débarrassiez le plancher. Pas vraiment. Je veux que vous nous considériez. Personne n'est assez bien pour vous. Malgré tous les efforts des autres, rien ne va. Alice se plie en quatre pour vous, et vous ne reconnaissez même pas ses efforts à leur juste valeur !

Evan mit plus de rage dans la dernière phrase. Il ne voulait pas qu'Alice fasse tous ces efforts. Il ne voulait pas qu'elle pourrisse sa vie à être toujours à la botte de Chapman. Son père aussi avait essayé de lui plaire, au Padre. Pour quel résultat ? Etre juste dénigré par ce père qui ne lui avait jamais montré d'autre intérêt que celui que l'on montre au second d'une compétition : on le remarquait, mais le premier continuait à briller. Alors il ne voulait pas de ça pour Alice. Mais, d'un autre côté, tous ces efforts inutiles, il trouvait ça désespérant. Il aurait aimé que Chap soit au moins fier de ça. A défaut d'avoir ses deux fils en vie, il avait ses petits enfants, et une petite fille qui l'aimait malgré tout. Il aurait dû se contenter de ça.

- Je ne parle pas d'effacer les souvenirs de votre fils. Je parle de laisser leur chance aux autres. Vous vivez dans le passé en vous qualifiant de visionnaire ! Oui, vous avez réussi à tenir cette famille ! Mais un jour, vous mourrez, et alors là, ce sera aux autres de gérer tout ça. Vous croyez qu'Adrian prendra seul la gestion de cette famille ? Vous rêvez ! Lorsque vous partirez, Alice sera là. Morgan aussi. Et mon père. Vous cherchez un héritier, mais, au final, ils seront plusieurs. Vous torturez cette famille pour, au final, ne jamais obtenir le résultat que vous souhaitez. Une fois mort, quand vous aurez bien usé cette famille, il faudra qu'on agisse. Mais, personnellement, je refuse d'agir pour une famille qui m'aura emprisonné pendant si longtemps. Et vous croyez que les autres, ils penseront quoi ? Vous dites qu'on peut faire mieux, mais vous n'acceptez pas que l'on fasse mieux tel qu'on le souhaite. Vous pensez tout savoir mieux que tout le monde, souffla Evan, un grimace de mépris sur le visage.

Evan avait envie de hurler, envie de tout envoyer valser. Il avait l'impression de se perdre dans cette conversation, de couleur. Il tentait de lutter, mais il savait que ce combat était inégal. Il aait un but puéril, peut-être bien. Mais il n'en démordrait pas. Il voulez que ça s'arrête. Il voulait forcer cet homme à changer. Il voulait que tout s'arrête. Que Adrian n'ai tplus à subir tout ça. Qu'Alice n'ait plus à se plier en quatre. Qu'il n'ait plus l'impression d'être un étranger, une brebis galeuse. Il détestait cette famille, ce nom, il détestait tout. La colère le faisait parler, et la haine montait en lui, déstructurant ses pensées. Il fallait qu'il se reprenne. Tout cela allait mal finir.

- Alice vaut mieux que vous ! s'exclama-t-il alors, en pointant un doigt rageur sur le vieillard. Morgan vaut mieux que vous, et Adrian aussi ! Je vaux mieux que vous. Ne vous donnez pas ces airs de grand-père gâteau, qui croit en chacun de nous ! Vraiment, c'est la pire des hypocrisie... Vous parlez de porte ouverte. De présence. Ah ça, oui, vous avez été présent. Toujours. Vous êtes tellement présent que vous nous pourissez la vie ! Adrian n'est pas parti pour rien.

La détermination d'Evan était alimentée par sa rage. Mais elle vascilla allègrement quand Chapman se tourna vers lui, lui demandant s'il le croirait s'il lui disait qu'il croyait en lui. Evan ne dit rien pendant un moment. C'était l'oeil du cyclone. Une pause avant que tout ne reparte. Une simple pause dans tout ça. Qui aurait cru qu'une simple lettre aurait pu bousculer tant de choses...

- Croire en nous ? En moi ? Vous ne croyez pas en moi. Vous ne pouvez pas croire en moi ! s'exclama Evan en se détournant de Chapman. Vous croyez en nous ? Quelle blague... Je suis sûr que même après votre mort, vous trouverez encore le moyen de nous contrôler. Je ne veux pas que vous croyez en moi. J'ai jamais rien voulu de vous, et c'est pas aujourd'hui que ça va commencer.

Evan avait envie de tout casser. De prendre chacun des objets de la pièce et de les exploser contre le mur. Il fallait qu'il évacue. Il fallait qu'il se calme. Il en avait assez. Assez de tout ça. Il ne comptait pas venir, au départ, et il n'aurait jamais dû obéir à son père. Il aurait dû continuer sur sa lancée.

- J'en ai assez. Vous vouliez que je sois l'héritier, et bien non. Voilà ma réponse. Mais je ne vous laisserais pas avoir Alice. Je trouverais bien un moyen de lui faire comprendre. Elle finira par comprendre. Elle finira pas se rendre compte.

Il le fallait. Alice comprendrait.

Il le fallait.
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    | Mangemort ;; Directeur de la Justice Magique
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    Chapman Rosier
    Date de naissance du joueur : 08/04/1988
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MessageSujet: Re: Pactiser avec le diable || Chapman Pactiser avec le diable || Chapman EmptySam 29 Juil - 17:32


La haine de la famille.

Cinq mots pour résumer les Rosier. De façon plus honnête, on aurait pu affirmer sans être loin de la vérité que seuls, ils n'étaient rien, mais qu'ensemble, ils se détruisaient. Chapman Rosier était probablement la cause de tout cela : pris ensemble, hors du vieux patriarche, l'ambiance au sein de la famille aurait sans doute été plus pacifique. Et, selon le vieux mangemort, ils auraient totalement décliné. Son intention était peut-être louable, car au fond, ce qui le motivait, c'était l'inquiétude : celle de voir sa famille, bouffée, dévorée, détruite, par les vautours, alors qu'elle avait les capacités de les dominer tous. Voilà pourquoi il ne cessait de dire qu'ils devaient donner le meilleur d'eux mêmes, qu'ils devaient prouver au monde ce qu'ils valaient. Peut-être aurait-il du dire un peu plus souvent qu'ils étaient une famille – ce qu'il n'avait pas du faire depuis trente ans. C'était ce qu'il pensait, au fond, mais Chapman était convaincu de ce qu'il disait à Evan : il était plus important d'être là pour les gens que de leur babiller des paroles qui faisaient chaud au cœur pour ensuite disparaître. Peu importait la contestation, il avait raison, il en était certain.

« Votre insolence existe parce que je la tolère, mon garçon. Parce que je la laisse exister. Kate Prewett est inoffensive. »
Il aurait du l'éliminer lorsqu'elle était partie, abandonnant Alice dans un grave modèle de lâcheté. L'éliminer physiquement, cette folle hystérique merliniste. « Quant à ta mère, elle a beau avoir toutes les qualités du monde, mon garçon, elle travaille pour moi. Et Adrian...n'est pas franchement quelqu'un que je crains, je te l'avoue sincèrement. »

On aurait pu dire que le bureau des mangemorts répondait directement au Lord, mais le Lord était une espèce de nourrisson moche qui dépendait de Queudver, ce sale rat. Malgré toute l'admiration qu'il portait à Jedusor, Chapman estimait donc qu'il dirigeait le bureau des mangemorts. Des gens comme Adrian ou Grace se croyaient indépendants, mais sincèrement, est-ce qu'ils ne dépendaient pas entièrement de lui ? Grace Rowle serait restée dans sa misère de sang pure sans le sou si elle n'avait pas épousé Donovan. Chapman était convaincu de porter cette famille à bout de bras : aussi toutes ces tentatives le faisaient bien rire. Car il avait la conviction intime que la famille survivrait, par delà les tempêtes et les défections. Il trouverait une solution. La meilleure. Pour leur nom et pour eux – même s'ils refusaient tous de le voir. Peu importait que cela leur plaise ou non. Oui, il était dur. Aussi bien envers sa belle-fille qu'envers ses petits enfants. A quoi s'attendait donc le gamin ? Il avait été dur envers tout le monde.

« Que je vous considère ? Est-ce que tu ne comprends donc rien, mon garçon ? Si vous ne valiiez rien à mes yeux, tu crois sincèrement que je continuerais à m'intéresser à vous ? »


Constat logique. C'était parce qu'ils étaient capables de grandes choses et qu'ils passaient leur vie à essayer de gâcher leur existence qu'il s'arrachait les cheveux et ne cessait de les rembarrer. Voilà pourquoi tout ce discours d'indépendance, encore une fois tenu par Evan, le laissait parfaitement indifférent.

« Tel que vous le souhaitez ? Mais vous souhaitez quoi, Evan ? Mis à part se plaindre, pleurnicher sur son sort, et se noyer dans l'alcool, Adrian ne fera rien de sa vie si on le laisse faire. Et si je te laisse faire, toi, tu feras quoi ? »
Il lui adressa un regard froid : « Tu le sais, au moins ? »

Il n'était pas là pour bloquer indéfiniment leur destin. Un jour, il le savait, il casserait sa pipe, certainement, mais ils auraient eu les clefs pour apprendre à survivre. Et peu importait les envies de révoltes de Evan. Il n'attendait pas de reconnaissance, ni d'approbation. Il savait juste qu'un jour, ça leur passerait – cette émeute existait, mais elle était passagère. Un jour, un jour, ils comprendraient. En attendant, lui, ferait simplement son devoir.

« Évidemment que vous valez mieux que moi. C'est le but. Rien de ce que nous vivons, de ce que vous apprenez, n'aurait de sens, si cela vous conduisait à commettre les mêmes erreurs que celles qui sont advenues par le passé, dont les miennes. »


Chapman Rosier ne pensait pas avoir commis d'erreurs dans l'éducation ni dans la ligne qu'il avait donné à cette fichue famille. Il était capable de réfléchir, de s'adapter, d'infléchir sa ligne. Mais pas sur commande, par sur une simple injonction. Il se fichait, en fait, de l'avis des siens : s'il faisait un changement, c'était pour eux, et pas à cause d'eux. Mais il était sincèrement persuadé qu'ils valaient quelque chose. Il écouta pensivement son petit-fils, le laissant dévider sa colère, refuser sa proposition. Il avait entendu ce refrain bien des fois. Parfois il venait de lui-même. Contre son père, et son grand-père, souvent.

« Une fois mort, Evan, il faudra que vous vous débrouilliez seuls. Mais il me semble que vous réussirez. »
Il se tourna vers lui, et pour la première fois depuis longtemps, se mit à rire, d'un vrai rire, de bon cœur – soudainement, il y avait presque quelque chose en lui qui le faisait ressembler à tous les autres Rosier, à tous ses enfants et petits enfants. : « Allez, va, vas-t'en. Ce ne sera ni toi ni Alice, tu peux te rassurer. Il y a bien une chose sur laquelle tu as raison, Evan : quand je mourrais, vous aurez à affronter tout ce qui arrivera, ensemble. Et, je peux me tromper en disant cela, mais je crois pouvoir dire que vous serez prêts. »

Il fit signe à son domestique, qui venait d'entrer, de raccompagner son petit fils.

Adrian reviendrait. Il faudrait simplement trouver la solution. Mais il était sûr, en effet, qu'ils avaient appris la leçon. Il importait, pour qu'ils survivent, qu'ils soient unis. Avec ou sans lui, cela n'avait pas la même importance.

Resté seul, il étala quelques photographies. On en voyait aucune, au sein du manoir, seuls les tableaux persistaient – et tous représentaient des morts. Peut-être parce que toutes les photographies des vivants, pourtant réellement prises, disparaissaient mystérieusement. En réalité, Chapman se les appropriait. Il n'y avait là que des clichés de ses enfants et petits enfants.

Sur toutes les images, il avait l'air si fier qu'il ne semblait pas s'agir du même homme. Il soupira :

« Tous les enfants grandissent, après tout. »


Il rangea les photos et enveloppe là où il les avait prises. Puis le masque de froideur revint.
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