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[Premier RP] Fatigantes formalités - Anne Fraser

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    Caroline Flemmings
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MessageSujet: [Premier RP] Fatigantes formalités - Anne Fraser [Premier RP] Fatigantes formalités - Anne Fraser EmptyVen 10 Mar - 10:27

Elle venait d’arriver sur les lieux du rendez-vous et elle était même encore un peu en avance. Cette aile du Ministère était déserte en cette heure matinale, ce qui contrastait avec le tumulte de sorciers pressés qui régnait dans le hall principal.  En regardant l’état impeccable des choses, elle douta même que cet endroit n’eut jamais eu son heure de gloire… Quoi qu’il en soit, elle n’avait encore jamais eu l’occasion de s’y rendre en personne.
Seul le bruit de ses talons raisonnait dans le couloir : s’il y en avait eu, on aurait entendu une note de service voler. Caroline ne savait pas vraiment si cela lui convenait mieux qu’une salle et un couloir bourdonnant comme lors de son premier entretien pour son poste actuel, et se dit qu’elle verrait cela plus tard. Après-tout, contrairement à la dernière fois, il ne s’agissait cette fois-ci sûrement que de formalités et cela tombait bien : Caroline excellait avec les formalités. Enfin, sa plume à papote surtout, mais ça, c’était exactement le genre de choses qu’elle ne comptait absolument pas dire. Elle souligna mentalement le absolument plusieurs fois, puis ressorti les indications qui lui avaient été données quant au lieu de son entretien : elle y était. Des chaises était à sa disposition pour l’attente, mais elle préféra rester debout, son sac à ses pieds. Après tout, quoi qu’il arrive, elle aurait tout le temps qu’elle voudrait pour rester assise au bureau : en général, les employés qui se voyaient refusés à un entretien pouvaient tout de même finir leur journée sans finir expulsés comme du vulgaires intrus – du moins pas dans son administration. Ou si cela avait changé, personne ne l’en avait averti. Elle était peut-être plus nerveuse qu’elle voulait l’admettre. Ou bien, c’était le café. Oui, c’était sûrement ça : elle savait qu’elle n’aurait pas dû le prendre car elle avait déjà bu une quantité non-négligeable de thé ce matin-là. Entretien d’embauche oblige, elle avait passé une très mauvaise nuit. Non pas qu’une nuit écourtée eut jamais été un problème pour Caroline : avant même le ministère, il lui était parfois arrivé de se laisser surprendre par le lever du soleil. Mais cette fois-ci elle aurait préféré dormir, et l’obscurité toute relative des couloirs du ministère et le confort apparent de ses chaises le lui rappelaient à tout instant. Voilà pourquoi elle tremblait plus qu’elle ne l’aurait fait en temps normal, et pourquoi elle refusait obstinément de s’asseoir, bien que le fait d’attendre debout, seule, à côté de ces assises vides lui donnaient l’air d’avoir été posée là sans raison apparente. Il valait mieux avoir l’air idiot que de ressemblait à un de ses vulgaires moldus qui dorment mollement sur le siège du métro qui doit les conduire à leur lieu de travail.

Il fallait qu’elle se distraie. Elle prit un livre dans son sac, lut deux lignes, le reposa. Elle n’avait envie de rien faire ; même la moquette, d’une couleur affreuse, avait décidé d’être si lisse et impeccable que toute personne ayant décidé de la détailler se serait ennuyé instantanément. Heureusement que les entretiens ne se déroulaient que rarement dans les véritables bureaux des personnes qui les donnaient, car sinon cela aurait été vraiment sinistre. Puis, elle était sûre de sentir le café, ce qui était très vexant. La jeune femme était arrivée au ministère en sentant l’air frais (sa petite demi-heure de marche jusque au ministère aidant) et le parfum ; et voilà qu’elle arrivait à son entretien comme ça ! Elle espérait que l’odeur s’était juste imprégnée dans ses narines. Oh, puis, pas grave ! Elle serait assortie à son manteau marron, comme ça. Cette pensée la fit sourire toute seule, mais elle fut interrompue : du mouvement se fit entendre derrière la porte. On l’entre-ouvrit et son nom fut appelé, comme si de toute façon, il y avait eu un autre être humain dans ce couloir désert. Le ministère et ses protocoles, ça ne changerait sans-doute jamais.

Elle se redressa et s’apprêta à aller affronter le tout fièrement ; cependant, toutes ses angoisses lui remontèrent soudainement alors qu’elle saisissait son sac.  Et si on la licenciait à cause de ça ? Elle n’allait pas avoir de problèmes, si ? Avec un CV comme le sien, elle allait retrouver du travail non ? Peut-être la garderaient-ils pour cette unique raison, pour ne pas qu’elle aille ailleurs. Elle souffla, le mit sur son épaule et rentra en arborant le sourire le plus aimable possible.

Devant-elle se trouvait une dame, installée derrière un bureau.  Elle remarqua chez-elle comme une sorte d’élégance discrète, un je ne sais quoi qui faisait la différence, outre le fait qu’elle soit du côté des embaucheurs alors qu’elle était du côté des interrogés. Avec une allure pareille, le fait que cette personne ait pu être plus haut placé encore ne l’aurait même pas surprise. Alors qu’elle, elle n’arrivait plus qu’à se voir que comme un gros grain de café.
- Bonjour Madame, la salua-t-elle en faisant un léger geste de la tête, décidée à ne pas se laisser impressionner. Je suis ici car j’ai été convoquée à un entretien pour un changement de service, précisa-t-elle inutilement, tout en accrochant son sac sur le dossier d’une des chaises qui se trouvait en face du bureau  sans qu’on l’ait invitée à le faire. Réalisant que cela était sans doute très impoli, elle décida qu’elle attendrait que son interlocuteur lui fasse signe avant de s’asseoir, même si le mal était sans doute déjà fait.
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Anne Fraser
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MessageSujet: Re: [Premier RP] Fatigantes formalités - Anne Fraser [Premier RP] Fatigantes formalités - Anne Fraser EmptyVen 10 Mar - 21:06

On ne pouvait pas dire que les chercheurs et la politique connaissaient une grande histoire d'amour. Depuis des siècles, la recherche tentait de rester objective tout en se gardant bien de faire de la politique. À l'inverse, la politique tentait toujours de se mêler de la recherche pour interpréter et utiliser leurs résultats à leur convenance. Étrangement, la politique gagnait toujours. Les chercheurs ne voulant pas abandonner leur neutralité pour se défaire du joug des politiques finissaient toujours bien par tomber plus ou moins sous leur coupe selon les époques. Dans le fond, rien n'inquiétait plus un chercheur qu'un changement de gouvernement. On n'était jamais sûr des remaniements qui vont être effectués. Un projet sur lequel vous avez passé trois ans de votre vie peut très bien passer à la trappe, comme on peut tout aussi bien vous imposer des recherches stupides dont vous ne comprenez pas le fondement.

Chaque département à ses craintes parfois fondées, d'autres fois moins. Si depuis la chute du Seigneur des Ténèbres, les choses s'étaient passées plus ou moins calmement pendant presque quinze ans, les années 1994 et 1995 avaient amorcé un tournant plus sombre. Finalement, en 1998, le Seigneur des Ténèbres et ses partisans, au terme de la bataille de Poudlard, remportaient une victoire teintée d'amertume pour beaucoup de sorciers. Cette victoire allait amener des changements significatifs, dont l'élection de Lucius Malefoy, mangemort reconnu et figure de proue du parti puriste, à la tête de l'État sorcier.

Il allait sans dire que dès lors, le Ministère de la Magie et sa façon de fonctionner en avaient été les premiers affectés. Les départements avaient été les premiers a être touché, on avait changé leur directeur, fermé certaines sections (les aurors) pour en créer d'autres. Certains employés avaient démissionné, d'autres avaient disparu dans la nature et certains étaient en pleine reconversion. C'était d'ailleurs le cas des gens qu'elle recevait aujourd'hui.

Lorsque Lucius était arrivé au pouvoir, il avait décidé de s'intéresser - de plus ou moins près - au département des mystères. Comme beaucoup, il était curieux de savoir ce qui se cachait sous le masque du département le plus secret du Ministère. Il avait appointé à sa tête un de ses "hommes de confiance" et il l'avait chargé de faire le "tri" parmi les langues de plomb présent, si le besoin s'en faisait sentir. Bien entendu, ce n'était pas comme ça qu'on leur avait présenté la chose. Le nouveau directeur en place souhaitait simplement mieux les connaître et visualiser sur quoi chacun travaillait.

Anne n'avait pas connu de stress particulier. Elle faisait partie d'une famille sang-pure des plus respectable, connue pour avoir maintenu une certaine neutralité il y a peu. Ils étaient affiliés à d'autres grandes familles telles que les Parkinson et son - peu regretté - cousin Matthew avait soutenu ouvertement la cause puriste jusqu'à sa mort en 1997. Son amitié avec Hypérion Nott n'était d'ailleurs pas pour déplaire puisque le père de celui-ci travaillait au Mystère également, somme toute, elle avait eu peu d'occasions de s'inquiéter. On pouvait même dire que le changement de régime avait eu des effets bénéfiques sur sa carrière.

Ce n'était pas le cas de la jeune Caroline Flemmings. Les oubliators avaient toujours été une fonction à part du département des mystères, ils leur étaient parfois arrivés de travailler en collaboration, mais de loin. Désormais, en attendant un remaniement prochain, on avait décidé que les oubliators ayant du "potentiel" se verraient rejoindre les rangs des langues de plomb, tout en suivant une formation très poussée, tandis que les autres se verraient discrètement remerciés ou réorientés. En attendant que la transition se fasse, ils travaillaient sous les ordres du département des Mystères.

La jeune Caroline n'avait pas été sélectionnée pour faire partie de ceux qui restaient. Elle était un bon élément avait-on fait savoir à Anne. Néanmoins, il y avait quelque chose qui chiffonnait chez elle et on ne la voyait pas intégrer le sacro-saint département. Le Ministère n'aimant pas se séparer de bons employés, on envisageait de lui proposer une reconversion. Ils n'en avaient pas eu le temps, la jeune femme avait fait une demande de transferts et c'était Anne qui était chargée de voir si celle-ci était adéquate ou non.

Ça pouvait sembler étrange que ça soit son rôle et à vrai dire, ça semblait étrange à la trentenaire. Elle était chercheuse à la base et quand bien même le Ministère tentait en prime de faire d'eux des oubliators et des espions, faire passer des entretiens n'était définivement pas son rôle. Qu'à cela ne tienne, c'était un ordre et elle n'avait pas à discuter. Puisque c'était de simple demande de transferts, on avait dérogé à la règle habituelle et elle ne portait pas l'uniforme qui cachait habituellement son identité durant les interrogatoires. On lui avait attribué, à elle et plusieurs collègues, des bureaux dans une aile peu fréquentée du Ministère. Une petite foule attendait dans le couloir leur bon vouloir. Elle fit appeler l'ancienne Oubliator et celle-ci entra, peut-être un peu nerveusement dans son bureau.

Jolie, pas fort grande malgré ses talons, elle semblait sympathique et plut d'emblée à Anne. Elle se leva pour l'accueillir et se présenta en lui tendant la main.

- Bonjour Miss Flemmings. Je suis Anne Fraser, c'est moi qui examinerais votre demande aujourd'hui.

Elle se rassit dans son siège et fit signe à la jeune femme de faire de même.

- Je vous en prie, installez-vous, nous en avons pour un moment.

Elle sortit un dossier qui portait le nom de la jeune femme. Se faisant, elle y ajouta un parchemin vierge et trempa délicatement sa plume dans son encrier.

- On m'a chargé de vous recevoir puisque vous avez procédé à une demande pour être transférée dans un autre département. Avec un sourire indulgent, elle continua. Le changement de département des oubliators est un vrai carnage, j'imagine que vous êtes un peu perturbée aussi dans vos habitudes. Elle croisa les jambes. Si vous voulez mon avis, vous avez bien fait de faire une demande de changement, je n'envie pas vos collègues qui passeront au Mystère.

Aucun snobisme dans ce qu'elle disait. Un oubliator n'était pas un chercheur et si un chercheur pouvait devenir oubliator, l'inverse n'était pas spécialement vrai. La formation que suivraient ceux qui étaient autorisés à intégrer les Mystères risquait d'être compliquée.

-Auriez-vous l'amabilité de me rappeler le département et le service dans lequel vous avez postulé ? La personne qui m'a transmis votre dossier a fait une bavure et a oublié le document en question. Puisque nous en parlons, vous allez peut-être pouvoir m'énoncer les raisons de votre demande de changement d'affectation et ce qui vous fait penser que vous serrez appropriées pour le poste demandé.

Sa plume en main, elle attendait que la jeune femme commence son explication. Elle se voulut rassurante.

- Soyez sans crainte, ce n'est qu'une formalité après tout.
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MessageSujet: Re: [Premier RP] Fatigantes formalités - Anne Fraser [Premier RP] Fatigantes formalités - Anne Fraser EmptySam 11 Mar - 23:30

Sur l’invitation d’Anne, Caroline prit place en acquiesçant, soulagée : c’était la première fois depuis qu’elle était partie pour le ministère qu’elle n’avait pas posé ses fesses et ses pieds commençaient à l’implorer de mettre fin à leur supplice silencieux. Il lui semblait même avoir fait bonne impression. L’entretien n’était pas terminé, cela la remis légèrement en confiance. Elle avait toujours une sensation d’engourdissement dans les bras, mais cela était désormais moins dû au stress qu’à la surdose de café.

Son interlocutrice s’apprêtait à prendre des notes – la jeune femme s’était toujours demandé ce qu’ils pouvaient bien noter dans ces dossiers. Bien sûr, elle en avait une petite idée ; mais il devait bien parfois avoir des entretiens particulièrement ennuyeux, pendant lesquels ils savaient qu’écrire quoi que ce soit n’était qu’une perte d’encre et de temps. Heureusement, ce ne serait pas le cas aujourd’hui. Elle ne serait pas de ces gens dont le passage dans ces bureaux ne conduit qu’à une hilarité générale lorsque cela serait raconté plus tard, à la pause, se dit-elle pour se motiver.

- Si vous le dites, approuva-t-elle simplement, rassurée de voir ses choix approuvés. Vu la boucherie que ce changement provoqué, alors qu’il n’est même pas encore complétement effectif…

Elle tenta de s’imaginer certains de ses collègues dans la tenue peu engageante des langues de plomb sans pour autant y parvenir – non, sans doute y allait-il avoir quelques changements. Niveau paperasse, ce serait sans doute un bazar inimaginable, avec des tonnes et des tonnes de formulaires à provoquer des malaises chez plus d’une secrétaire et à énerver les écologistes. Franchement, elle était ravie de ne pas avoir à s’occuper de ça.

Une bavure. Ça ne l’étonnait pas. Les raisons de ce changement de poste ? Elle prit quelques instants pour rassembler toutes les réponses qui lui venaient en un discours à peu près intelligible, ce que son interlocutrice prit sans doute pour de la timidité. Elle ne lui en voulait pas, au contraire : il n’y a rien de mieux que d’évoluer dans un entretien dans lequel on peut se sentir en confiance.

- Les formalités, ça nous connait, pas vrai ? Tenta-t-elle avec un sourire. Eh bien –elle hésita un instant sur l’intitulé exact du poste dont elle n’était pas sûre de se souvenir – je postule au poste d’assistante au département des transports magiques, plus précisément au service de régulation des cheminées. Je suis assez d’accord que ça n’a rien à voir avec la fonction d’oubliator, mais bon, pourquoi pas après tout ?

Après un bref instant d’hésitation, elle décida de jouer la carte de l’honnêteté. D’ailleurs, n’était-ce pas ce qu’elle comptait faire depuis le début ? De toutes manières, une merliniste – certes assez discrète, mais avec son tempérament – au milieu des langues de plomb de Lucius Malefoy, cela sonnait de toute façon très mal à l’oreille.

- Vous êtes très bien au courant des remaniements actuels. Vous devez même savoir encore mieux que moi ce qu’il fait l’étoffe d’une bonne langue de plomb… Et franchement, je ne pense pas qu’un passage au département des Mystères m’aurait convenu. Je n’en ai ni le profil ni l’envie, ça tombe bien. D’ailleurs, mes supérieurs hiérarchiques semblaient aussi convaincus que moi !  Bref, du coup j’ai regardé les autres postes libres et j’ai vu celui-là. Ce n’est pas ce que je rêvais de faire en sortant de l’école, mais cela me paraît plus envisageable que de devenir membre des Mystères, il faut être réaliste dans la vie. Et puis, ce n’est pas très différent d’oubliator.

Ça l’était. Diantre, ce qu’elle pouvait-être bête ! Déjà qu’elle ne s’arrêtait pas de parler, voilà qu’elle sortait une énormité. Décidément, elle allait passer au mieux pour une gourde, au pire pour une idiote. Il fallait qu’elle rattrape tout ça.

- Enfin, Madame Fraser, bien sûr (elle insista peut-être un peu trop dessus) que les deux fonctions sont très différentes et peut-être que je ne suis pas la plus qualifiée. Mais je suis extrêmement motivée et je peux apprendre très vite quand j’en ai envie. En plus, il s’agit tout de même du Ministère : quand on est oubliator, on a beaucoup de paperasse d’incidents à faire, et puis, il y a les gens sur place qu’il faut gérer avant de les oublietter. Et il y a les moldus qui réagissent bizarrement au sortilège : dans ce cas, il faut savoir gérer avec l’équipe. Caroline exprima cette partie avec beaucoup trop de joie : elle venait de repenser à une anecdote particulièrement amusante. Mais en croisant le regard d’Anne, elle se rappela que même si ce n’était qu’une formalité, cela restait tout de même un entretien sérieux. Même si cela lui arrivait souvent de parler trop, elle préféra mettre cela sur le compte de son manque de sommeil et continua sa lancée comme si rien ne s’était passé.

- Du coup assister du côté des cheminés, ça doit être pareil : gérer les imprévus, les papiers, les gens pas contents, les demandes du boss... Seul le contexte change et jusque-là, je ne me débrouillais pas trop mal : après tout, un réseau de cheminée ça a sa mécanique et une fois qu’on l’a compris… Je ne dis pas que ce sera facile, ne vous méprenez pas, mais, vous voyez ?

Réalisant qu’elle c’était sans doute laissée emporter elle ne trouva rien à ajouter à la fin de sa tirade – aussi se contenta-t-elle de tenter d’adresser un sourire qu’elle voulut aimable à Anne en attendant la suite de l’entretien, bien qu’il devait surtout, de son point de vue, lui donner l’air encore plus idiot. Eh oui, il y en avait aussi chez les Serdaigle, il faut de tout pour faire un monde.

Mettre la double dose de bonne volonté en guise de garniture sur le pain de son incompétence évident, cela fonctionnerait peut-être. Certes, elle avait potassé quelques bouquins sur les cheminées et tout ça, mais rien de très consistant. Peut-être qu’avec un peu de chance, les autres entretiens qui devaient sûrement se dérouler dans la même journée seraient pou rdes postes plus passionnants, et donc la compétence pas trop rude.
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Anne Fraser
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MessageSujet: Re: [Premier RP] Fatigantes formalités - Anne Fraser [Premier RP] Fatigantes formalités - Anne Fraser EmptyLun 3 Avr - 11:10

Ce qui était bien, c'était que parfois la vie vous aimait. Parfois, elle vous donnait à faire avec des gens sympathiques, à priori pas trop stupides et compliqués. Parfois, on sentait que les choses allaient bien se passer. Ca tombait bien, Anne était de bonne humeur, et même s'il elle ne l'avait pas été, elle n'était pas du genre à compliquer les choses pour le plaisir. La jeune femme avait envie que les choses se passent bien. Dans le fond, c'était une situation triste que celle d'aujourd'hui. Caroline, puisque c'était le nom de la personne qu'elle interrogeait, avait l'air de ce genre de sorcière à la vie paisible et un peu sans histoire. Anne l'enviait presque. Elle aurait voulu pouvoir dire que sa vie était sans histoire. Elle aurait aimé que ses seuls soucis soient un changement d'affectation sous un régime déjà trop autoritaire au goût d'une partie de la population. Néanmoins, c'était mesquin de sa part de comparer leurs deux vies. Caroline était encore bien jeune, aux yeux de la langue de plomb en tout cas. Après tout, six ans semblaient être une si grande différence à leur âge. Et puis, c'était peut-être injuste que de réduire ce qui se passait aujourd'hui à un simple changement d'affectation. La jeune femme en face d'elle avait probablement fait des études et opté pour le choix de carrière qu'elle quittait. Peut-être même aimait-elle son travail autant qu'Anne aimait le sien et autant dire que l'ancienne Serpentard aurait fort peu apprécié qu'on lui fasse comprendre qu'elle doive changer de département. Question d'ego, de fierté, mais c'était vain d'imaginer que ça puisse arriver un jour. Elle faisait partie de ces gens nantis à qui ce genre de chose n'arrivait pas. Anne savait que c'était injuste, injuste pour des gens pour Caroline justement. Des personnes probablement très compétentes et serviables, mais qui en un sens, n'avaient juste pas de chance. C'était injuste et pourtant, au fond, Anne souriait quand elle y pensait parce qu'elle n'arrivait pas à éprouver une once de remords.

Elle n'éprouvait peut-être pas de remords pour sa compagne, mais elle pouvait au moins éprouver de la compassion. Surtout quand on postulait pour un département aussi peu passionnant que celui des transports magiques. Il ne fallait pas mal la comprendre. Elle ne snobait pas ses collègues des autres départements. Chaque métier était utile et chacune des fonctions au sein du ministère de la magie était parfaitement honorable. Le département des transports magiques indispensable. En particulier lorsqu'on parlait des Potorloins qui avaient le don de causer des accidents mémorables. Il suffisait de se rappeler celui qui avait eu lieu il y avait deux ans la veille de Noël. Les magasins de Londres étaient en effervescence, remplie de moldus faisant leurs dernières courses. Au Ministère, un employé, distrait par une rupture - selon ce que disait le rapport qu'avaient fait les inspecteurs - avait mal configuré ses portoloins et sept sorciers venant tout droit du nord de l'Angleterre s'étaient retrouvés chez Harrod's. Il y avait eu des cris, des pleurs, des murmures étonnés, mais surtout une brigade entière d'oubliator envoyé sur place pour régler la situation. Caroline avait probablement dû en faire partie. Même ceux en congé avaient été rappelés pour l'occasion tant la foule sur place était dense. Il avait fallu faire fermer le magasin pour s'assurer que personne ne sortait sans qu'on ait eu le temps de lui effacer des souvenirs compromettant. Alors oui, le département que sa jeune collègue désirait intégrer était important, mais il ne fascinait pas Anne. Il ne lui donnait pas l'impression qu'il contenait l'exaltation nécessaire à ce qu'elle recherchait dans le travail. C'était très réducteur se morigéna-t-elle. Après tout, tout le monde ne désirait pas ce qu'elle désirait et l'important restait qu'on soit heureux dans ce qu'on faisait.  Elle fit donc taire sa réflexion interne pour se concentrer sur la personne en face d'elle et continua sa discussion tentant de mettre la demoiselle à l'aise.

- Pas tant que ça
, répondit-elle à propos des formalités. Nous en sommes souvent dispensés puisque notre existence est quelque peu nébuleuse aux yeux des autres départements. Elle sourit aimablement. C'est vrai que c'est un changement radical. On ne peut pas le nier, mais pourquoi pas. Je repensais justement à l'incident qu'il y a eu chez Harrod's il y a deux ans. Si la personne en charge de faire la configuration des potorloins n'avait pas fait une erreur, les oubliators n'auraient pas dû intervenir. Vous y étiez probablement, j'imagine ? Quoi qu'il en soit, ça reste un travail prenant, je suppose. Le réseau de cheminée de Grande-Bretagne reste tout de même plus étendu que celui géré par le Ministère de la Magie Écossais ou Irlandais.

Elles embrayèrent sur les motivations de la jeune femme, celles qui l'avaient poussée à renoncer à son poste d'Oubliator - qu'elle aurait de toute façon perdu - pour embrasser la carrière d'assistante au département des transports magiques. Anne aurait voulu argumenter avec elle, encore une fois parce qu'elle n'arrivait pas à se faire à l'idée qu'on puisse comparer la fonction d'oubliator avec celle plus administrative d'assistante. Non, ce n'était pas la même chose définitivement pas. Tout comme, tout son être s'insurgeait quand on lui parlait d'être réaliste dans la vie. Non, il n'y avait rien d'idéaliste à vouloir poursuivre ses rêves. Quitte - selon elle - à écraser tout sur son chemin pour y arriver. Elle eut un mouvement imperceptible de tête, se rappelant à l'ordre. Non, décidément, non tout le monde ne pensait pas comme elle.

- Je vois ce que vous voulez dire, répondit-elle alors que la jeune femme qui lui faisait face semblait essayer de la convaincre par ses explications. La convaincre ou se convaincre ? Elle ne savait guère. Votre ancien supérieur n'avait que des éloges sur vous, je suis certaine que vous vous adapterez vite à votre nouveau milieu de travail. En toute honnêteté, elle hésita un instant avant de reprendre, et ici je vais dépasser les limites de ce que je vous devrais vous dire dans un entretien personnel, je ne sais pas si l'absence d'action lié à votre ancienne fonction ne vous manquera pas, mais je suis persuadée que vous vous adapterez bien à votre nouveau département. Elle croisa les jambes et ferma le dossier d'un coup un peu trop sec. Je suppose que vous n'avez pas encore toutes les compétences nécessaires pour intégrer le département, mais c'est stupide de la part des autorités plus compétentes pour ne citer personne que tout le monde se reconvertit en quelques mois en claquant des doigts. Il vous faudra apprendre sur le tas, je présume, mais puisque vous semblez en avoir la volonté, ce n'est pas moi qui ferrais d'objection et j'approuve votre transfert avec plaisir.

Elle tendit un papier à la jeune femme sur lequel elle ne fit qu'apposer sa signature. Ça finalisait son transfert. Taquine, elle ne put s'empêcher de dire avant que sa collègue ne le saisisse.

- Enfin, j'espère que vous êtes sûre de vous, c'est le dernier moment pour changer d'avis.
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