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Tu viens de débarquer dans un monde de la Magie subissant la dictature cruelle et sanglante de Lord Voldemort !
Un Monde où tout n'est que pouvoir, les faibles ne survivent pas ou suivent péniblement les forts.

Poudnoir est un forum qui se veut le plus réaliste possible ainsi la violence des combats et l'atmosphère de cette dictature est retransmise le mieux possible.
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Patate De Forain

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    Betty Holmwood-Black
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MessageSujet: Patate De Forain Patate De Forain EmptySam 19 Aoû - 12:41

« Allez, debout les morts ! »

Betty déboula comme un boulet de canon dans la chambre de son frère Orion. Le pauvre garçon n’était plus qu’une loque depuis que sa petite amie l’avait plaqué, et pour un Mangemort, rien de moins. Ça faisait deux semaines qu’il restait prostré dans la pénombre réconfortante sa chambre, à pleurnicher sur l’étendu de son malheur. Il n’honorerait sa famille de sa face de zombie inconsolable que pour venir se ravitailler à la cuisine et se traîner péniblement jusqu’aux toilettes pour y soulager sa vessie, pissant comme on pleure sur les femmes infidèles, comme dirait l’autre. On pouvait néanmoins y voir un signe d’encouragement, il ne se laissait pas mourir de faim et les fonctions naturelles étaient toujours en état. Pour le reste par contre, Betty manqua de suffoquer en pénétrant dans la chambre, visiblement Orion avait arrêté de se laver pour garder près de lui l’odeur de sa douce. Elle souleva les couvertures, et enfonça sa baguette dans les côtes de son frère, histoire de vérifier qu’il était toujours vivant. Un grognement sourd l’informa qu’il était toujours vivant, et peu enclin à lui faire la conversation. C’était déjà bien, la briseuse de sort avait craint qu’il ne finisse par se pendre avec l’élastique de son calbut, tant il semblait désespéré.

D’un geste toujours aussi énergique, elle ouvrit la fenêtre et les volets de la turne.

« Ça sent le vieux zgueg ici, ouvre, profite du soleil et des oiseaux qui chantent, par Salazar. »

Elle fit une moue dépitée en regardant à l’extérieur, le ciel était gris et une pluie fine tombait en continu depuis ce matin. L’été anglais ne faisait rien pour arranger le caractère marécageux du frangin. Mais franchement, été pourri ou pas, ce n’était pas une raison pour se laisser aller comme ça. D’accord, sa chère et tendre l’avait laissé choir comme on jetait une vieille chaussette, oui, il avait le cœur brisé, mais quand même. De l’avis de Betty ce n’était pas une raison suffisante pour rester à moisir dans son lit, à atteindre d’être momifié dans ses draps crasseux.

C’était plus quel ne pouvait en supporter. Elle refusait de rester les bras croisés pendant que son frère pleurait des larmes de sang pour une chienne qui n’en valait même pas la peine. Il fallait agir pour le sortir de sa torpeur, mais elle ne pensait pas pouvoir y arriver seule. Elle aurait besoin de renforts sur ce coup. Betty passa la tête par le chambranle et hurla, de sa plus belle voix de poissonnière.

« Al’, ramène tes fesses, et au trot. Conseil de famille ! »

Quand le second numéro daigna enfin ramener son auguste postérieur dans la piaule, Betty désigna l’amoureux transit d’un geste qui signifiait clairement « qu’est-ce qu’on va faire de lui ? » Le débat s’amorça donc, entre Al’ et Betty, qui papotaient du sort à réserver à Orion, sans plus se préoccuper de lui que s’il était un tas de patates pourries. Mais vu l’état de délabrement de l’héritier, la frontière entre lui et un tas de patates pourries était justement de plus en plus difficile à établir. Sourds aux récriminations de leur frangin, les deux agités du bocal finirent par se mettre d’accord sur un plan d’attaque : Al’ s’occuperait de le décrasser, avec ou sans son accord, pendant que Betty lui trouverait de quoi s’habiller, après quoi, ils sortiraient se mettre une bonne petite cuite des familles. Rien de tel pour recoller un cœur brisé.

Orion y mit toute la mauvaise volonté du monde, mais ils finirent quand même à la rendre à peu près présentable. Bon, pour la mine de chien battu ils n’avaient rien pu faire. Mais l’alcool se chargerait de ça. C’était déjà bien beau qu’ils aient réussi à le convaincre de sortir de sa chambre.

La fratrie Holmwood-Black débarqua donc au Ruby. Betty avait choisi ce bar-ci afin d’éviter un incident diplomatique. Elle se méfiait trop de la population qu’ils auraient pu croiser au Emerald’s. Orion était certes dans un état apathique, mais Merlin sait de quoi il aurait été capable s’il avait croisé le Mangemort qui lui avait tiré sa nana. On ne s’en rendait pas bien compte en ce moment, parce qu’il affectait le charisme d’une serpillière desséchée, mais quand il était dans son état normal, il était aussi prompt à dégainer que le reste  de ses frères et sœurs. Alors la briseuse de sorts avait choisi le Ruby, et sa bonne compagnie Merliniste. Elle doutait fortement qu’un séjour dans une cellule moisie d’Azkaban remonterait le moral d’Orion.

Elle laissa les garçons s’installer à une table tranquille, et revient vers eux, avec une pinte de bière pour chacun. Histoire de commencer en douceur. On passerait aux choses sérieuses plus tard dans la soirée.  

« Allez, santé mais pas des pieds ! »

Oui. Il existait une place spéciale en enfer pour les gens avec un humour aussi douteux que celui de Betty.

Les tournées commencèrent à s’enchaîner joyeusement. Pour essayer de divertir Orion, Betty s’appliquait à cuisiner méthodiquement Al’, pour avoir un compte rendu complet de sa soirée au vernissage avec Juliet. Elle n’avait pu tirer aucune information de sa collègue, mais comptais bien sur l’alcool pour délier la langue de Al’. De temps en temps elle envoyait un coup de coude dans Orion, pour vérifier qu’il était toujours parmi eux. Vraiment, si elle mettait la main sur la garce pourrie qui l’avait mis dans cet état-là, elle se ferait un devoir de la secouer par sa tignasse blonde, la sale morue.

« Allez quoi Orion, c’est pas la fin du monde. Une de perdue, bon ben, une de perdue. »

Elle aurait bien aimé pouvoir lui dire « dix de retrouvées », mais avec la face de carême qu’il affichait, elle doutait fortement qu’il soit en état de ramener quoique ce soit dans son lit. Sauf si bien sûr, elle décidait de s’en mêler un peu. Le bar était plein de jolies filles, et avec l’alcool et le désespoir, il y’en aura bien une qui se laisserait tenter par l’air de cocker perdu d’Orion. Elle laissa donc à Al’ le plaisir d’écouter en boucle le frangin ressasser la complainte de son amour perdu, comme un disque rayé, et fila se mettre en chasse d’une candidate potentielle. Ça ne remplacerait sûrement pas deux ans de relation, mais ça ne pouvait pas lui faire de mal de se faire un peu souffler dans le pipeau. Betty était une grande sœur très attentionnée, je vous défends de dire le contraire.

Elle revint un quart d’heure plus tard, une jolie brune à son bras. Jolie tant qu’elle n’ouvrait pas trop la bouche. Elle avait des poumons comme des montgolfières, mais un piège à loup à la place des dents. Mais Orion était pour l’instant dans un état plus proche de la loque que du playboy, alors il ne pouvait pas se permettre d’être difficile. Betty avait eu toutes les peines du monde à convaincre un zouz de venir remonter le moral du frangin. Faut dire qu’il faisait pas d’effort pour se mettre en valeur. Elle fit les présentations, en même temps qu’elle faisait signe au serveur d’apporté une tournée de pur-feu.

« Al’, Orion, j’vous présente Samantha. »

Malheureusement pour Orion, la-dite Sam semblait bien plus intéressée par Betty elle-même que par lui. C’était pas ça qui allait lui remonter le moral. Betty essayait tant bien que mal de faire tourner la conversation autour d’Orion, mais c’était peine perdu, la brune n’avait d’yeux que pour le décolleté de Betty. Elle la repoussa gentiment.

« T’es adorable mais j’ai quelqu’un en ce moment. Mon frère Orion par contre... »

Pas plus de succès sur ce coup. Samantha ignora complètement le malheureux Orion pour concentrer ses charmes sur Al’, qui n’en demandait pas tant. Elle était gonflée quand même, les garçons étaient pourtant parfaitement identiques. Encore une formidable idée de Betty qui se terminait par un fiasco complet. Elle préféra s’éloigner avant que ça ne chauffe pour son cul. Quand elle revient avec une tournée de « feu-grégeois », des cocktails enflammés, elle trouva les garçons à nouveau seuls.

« Bah elle est passée où la radasse ? »

La soirée touchait à sa fin, le bar allait fermer, et les Holmwood-Black furent gentiment poussés vers la sortie. Ils venaient de laisser un joli paquet de gallion à Joe, et Betty tanguait dangereusement, se raccrochant tant bien que mal aux lampadaires pour avancer. Elle avait la voix pâteuse et peinait à articuler.

« J’vous aime les gars, mais ta nana Orion je l’aime pas. Puis j’aime pas les Mangemorts. Puis vous savez ce que j’aime pas non plus ? CE PUTAIN DE MAGICOBUS ! »

Avant que quiconque ne puisse l’arrêter, elle agita sa baguette. Quelques secondes plus tard le grand bus violet apparu devant eux. N’écoutant que l’alcool qu’elle avait dans le sang, Betty se saisi d’une pierre et la balança sur le véhicule.

« OUAIIIIIIIII, PUTAIN DE MAGICOBUS DE MES DEUX. »

Encore une soirée glorieuse pour la famille Holmwood-Black.
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MessageSujet: Re: Patate De Forain Patate De Forain EmptySam 19 Aoû - 14:55

Au bout d’un moment, le pire, c’était l’odeur. Faut pas croire. Sentir le rat mort, jamais ça n’avait été une ambition pour Orion. Enfin, si, peut-être une fois, il avait fait le pari avec son frère pour le cours de Rogue. Même si Al ne bougeait pas d’un poil de cul pendant les cours, il trouvait toujours bien un moyen d’enlever des points à Gryffondor. Orion, lui, pouvait faire péter son chaudron si ça lui prenait, ça serait toujours la faute du voisin, jamais la sienne. Enfin tout ça pour dire que sentir le rat crevé, la chaussette pas nette, c’était pas son but ultime dans la vie. Il se rendait bien compte que depuis deux semaines, il était plus proche de la loque que de l’humain. Il le savait. Pourquoi est-ce que tout le monde le faisait chier avec ça ? Regarde Rosier, le pote d’Al là, c’est une éponge à bière ! Est-ce que quelqu’un le fait chier à cause de ça ? Non ! Pourquoi ? Parce que c’est un putain de fils de sombral de mangemort de mes deux. Sûr, on les faisait pas chier ces gens là. C’était tout le noeud du problème, la gangrène de la société. Ces pourris à tatouage qui piquait la copine des honnêtes gens.

Que la garce se soit barrée de son propre gré n’entrait plus en ligne de compte, évidemment. Qu’elle ne lui ait pas rendu les trois cents gallions qu’elle lui devait non plus, d’ailleurs. Elle devait être sous le coup d’un charme. Il ne voyait que ça ! Comment est-ce qu’on pouvait quitter un type aussi beau et charmant que lui. Modeste en plus du reste. Il lui avait tout promis, les chiars, le chien et la maison en campagne. Il avait été jusqu’à accepter de mettre un costume pour le mariage. Quand on connaissait les jumeaux, on comprenait mieux l’importance de son geste. La dernière fois qu’il avait eu des nouvelles de son costume, c’était pour l’enterrement d’une vieille tante de son père. Il l’avait trouvé roulé en boule entre deux slips sales dans le fond de son armoire. Orion lui avait tout donné et elle était partie quand même. Alors au diable la vie ! Quand on acceptait de mettre un costume pour un mariage et qu’on vous quittait pour un mec de vingt centimètre de moins que vous qui portait un tatouage moche sur l’avant bras, c’était que plus rien ne valait la peine d’être vécu. Enfin, ça valait toujours mieux que l’ex d’Adrian qui l’avait quitté pour se tapper son grand-père, mais il n’était pas en état de compatir pour quelqu’un d’autre que lui-même.

Alors oui, depuis deux semaines, il avait l’apparence et l’odeur du sombral qui a mal tourné. Quelle importance de toute façon ? A qui devait-il plaire ? Aux vieilles rombières qui venaient chercher trois griffes de dragons et de la poudre de doxy pour leur potion quotidienne ? Non merci, son père se chargeait très bien des ronds de jambe tout seul. Al semblait avoir renoncé à lui faire entendre raison pour le moment et c’était très bien comme ça. Il était un peu plus absent en ce moment, fourré il ne savait pas où et il s’en fichait comme de sa première baguette. Tout aurait pu durer comme ça encore quelques semaines, mais c’était sans compter sur Betty, sa patience et sa délicatesse légendaire qui décida d’en faire une affaire personnelle.

Tel un dragon, elle était entrée dans sa chambre en gueulant. Sa soeur avait ouvert les rideaux, laissant place à la lumière blafarde qui régnait sur Londres depuis une semaine. Le temps inspirait son humeur ou l’inverse. Néanmoins, ce fut assez pour lui donner envie d’enfoncer encore plus sa tête dans le coussin, accompagné d’un grognement qui exprimait relativement bien ce qu’il pensait de l’attitude de sa soeur. Le jumeau ne tarda pas à ramener sa poire et ils commencèrent à parler comme si Orion n’existait pas. Il essaya bien d’exprimer son opposition à toute idée qui incluait qu’il sorte de son lit, mais sans succès. Les Holmwood-Black étaient des têtes de mule, ce n’était pas une légende, quand ils avaient décidé quelque chose, impossible de les faire changer d’avis. Sauf qu’Orion, lui, il avait décidé de rester dans son pieu et quoiqu’en dise le frangin et la frangine, il allait falloir de la motivation pour l’y décoller. Ce fut Al qui s’y colla, voir son jumeau à poil, c’était comme se regarder dans la glace. La même taille, la même gueule et probablement le même nombre de poil, mais ça ils avaient jamais compté. Il était même sûr qu’elle devait légèrement dévié sur la gauche aussi quand elle était au garde à vous, mais croyez le ou non, c’était le genre de détail qu’il n’avait jamais demandé à son frère. Pourtant, il n’était pas porté dans la pudibonderie et le reste de la famille non plus.

Quoiqu’il en soit, une douche plus tard, ponctué de “connard”, “fils de sombral”, “je vais te foutre ta tête dans le cul d’une goule” et autre remarques spirituelles, Orion se retrouva habillé et prêt à être traîné de force par sa fratrie. Ils arrivèrent au Ruby. Ce n’était pas le QG d’Al comme d’Orion qui avaient plutôt l’habitude de traîner à l’Emeralds, mais il se foutait bien de savoir où il était, donc il ne fit pas de commentaire. La pinte arriva et puisqu’on voulait le faire boire, il allait s’y appliquer avec méthode. Par contre, pour la conversation, il faudrait repasser. La mine basse, l’oeil humide, il parcourait la salle du regard, le nez dans son verre, examinant chaque jeune femme ressemblant de près ou de - très - loin à son amour disparu. Chaque ressemblance lui tirait une petite larmichette tandis qu’il écoutait d’une oreille distraite Betty cuisiner son frère sur un de ses rendez-vous. L’alcool aidant, il eut un éclair de lucidité (ou pas) et se tourna vers son frère presque furieux :

- L’amour de ma vie, la mère de mes enfants, on savait faire dans le dramatique chez les Holmwood-Black quand on voulait, me quitte et toi, faux frère, tu sors. La vie n’a plus aucune saveurs, aucune couleurs et tu te tapes une pouffiasse dans mon dos. Elle est où ta solidarité ?

Nul doute que c’était l’alcool qui parlait puisqu’Orion ne savait même pas de qui on parlait cinq secondes auparavant. S’il était souvent grossier, il n’insultait jamais des inconnus qui ne le méritait pas. Trois secondes plus tard, il était presque en pleur en s’excusant auprès de sa soeur qui lui disait que ce n’était pas si grave.

- Je voulais pas, je suis suis désolé, Betty. C’est juste que c’était l’amour de ma vie tu vois.


Nouveau sanglot, étouffé par une gorgée d’alcool cette fois-ci. Sa soeur partie il ne savait où, il resta à table avec son frère, tentant vaguement de se faire pardonner ses insultes par un discours où se mêlait questions confuses et souvenirs de son amour perdu.

- Et tu l’aimes ? Est-ce que ses cheveux sentent aussi l’herbe fraîchement coupée quand tu la prends ? Tu sais, moi, j’étais sûr que même moche et ridée je l’aimerai quand même. Faut penser à ça tu vois, parce qu’un matin, tu te réveilles, elle a quatre-vingt balais, des dents en moins et une haleine de chien. Alors, t’as vraiment intérêt à te dire que tu l’aimes. Puis tu vas voir, je vais le reconquérir. Je marierai et on aura plein de gosse. Juré, il y en aura un qu’on appellera Aldébaran-Bételgeuse, juste pour vous remercier parce que vous êtes géniaux.

Quinze minutes plus tard, alors que son frère devait probablement se demander si le tuer et s’en sortir sans passer par la case Azkaban était possible, Betty revient en “charmante” compagnie. Beurré comme il l’était, il aurait presque pu se laisser convaincre. Après tout, n’importe quelle fille blonde avec un nonante D lui faisait penser à son amour perdu. Manque de bol, Samantha était brune et aussi intéressé par Orion qu’Orion par l’hygiène ces deux dernières semaines. Après s’être faite repoussée par Betty, ce qui lui valu un ricanement fort peu élégant du second jumeau, elle s’attaqua à Al. Orion laissa son frère dans sa mouise, se concentrant sur sa boisson. Chacun sa merde et la sienne, il pataugeait dedans à grand renfort d’auto-apitoiement.

Samuel, Sarah ou Samara, il ne savait plus, était enfin partie, comprenant probablement qu’elle ne tirerait des deux frères au propre comme au figuré quand Betty revient avec de quoi les assommer correctement. La soirée, déjà un peu floue, pour le jeune homme le devient totalement et il se retrouva à moitié en larme, accroché au cou de sa soeur en train de répondre à sa déclaration d’amour avec emphase :

- T’as un prénom de merde, mais t’es une chic fille, Betty. Et elle s’est une connasse, mais je l’aime. Elle portera mes enfants j’vous l'dis.

Bon, il n’était pas encore guéri, mais on avançait à coup sûr. Lâchant sa soeur, il tangua et tenta tant bien que mal de se rattraper à un lampadaire, mais sans succès. Il tomba à terre, manquant de se faire écraser par le Magicobus qui arrivait tout feu tout flamme sur la voie.

- Putain, mais c’est quoi ce bordel ?

Et sans chercher à comprendre - on en était plus à ce stade - il se mit à caillasser le bus de bon coeur avec sa soeur.
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    John L. Turman
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MessageSujet: Re: Patate De Forain Patate De Forain EmptySam 19 Aoû - 22:17

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Patate de Forain

« Ils se tordent le cou pour mieux s’entendre rire. »





    ▬ Et bien Johnny, tu t’es encore battu mon grand ?


Le Magicobus filait à toute allure, se faufilant entre les voitures et bus à impériale de Londres. Si la plupart des voyageurs s’accrochait où ils le pouvaient pour éviter de chuter, John était simplement adossé à la vitre, ne bronchant même pas quand ils grimpèrent brusquement sur le trottoir et frôlèrent de justesse un taxi. Ah, il avait pourtant douté de s’y habituer, quand il avait décroché le job. Se faire trimballer aussi vulgairement n’aurait pas été longtemps toléré par le jeune homme. Il aurait gueulé un peu contre ce taré de conducteur, l’aurait traité de dégénéré dans sa grosse caisse  violette et se serait tiré, sans demander son reste. Mais il avait eu besoin de ce job, autant pour le fric que pour toutes les informations qu’il pourrait en tirer. Et finalement, c’était comme si son corps faisait intégralement parti du bus à présent. Il pouvait bien freiner comme un dingue ou s’insinuer entre deux voitures collées l’une à l’autre que ça ne lui faisait plus aucun effet. Peu être qu’avec le temps, la magie opérait, ce fichu bus devenait aussi confortable et accueillant que ce canapé chez ses parents, quand il était gamin.

John releva la tête de son baladeur mp3, virant son casque de ses oreilles pour écouter Jeanne, la vieille dame qui s’était adressée à lui. Ce baladeur, il aimait à l’emporter partout avec lui. Noah et lui étaient tombés dessus quand ils faisaient le tour des boutiques, lorsqu’ils étaient encore à Lincoln. Ce vieux moldu le leur avait refilé pour trois fois rien, leur affirmant qu’il était passé de mode et que les jeunes préféraient les nouveaux modèles, puis avait enchaîné sur cette société de consommation, qu’à son époque, et bla et bla. Autant dire que John n’avait pas écouté plus que ça et s’était surtout empressé de payer. Il l’avait trafiqué pour y capter les ondes de radio sorcière, espérant faire passer la nuit plus vite en écoutant du bon rock dont les sorciers avaient le secret. Mais apparemment, toutes es chaînes de radio s’étaient passées le mot pour diffuser de mauvais titre, l’une d’elle avait même décidée de consacrer sa soirée à Celestina Moldubec. Même les ronflements du mec à l’étage étaient moins agaçants que la voix stridente de la chanteuse.

Jeanne, c’était cette vieille sorcière adorable que tout le monde aimerait avoir comme Grand-Mère. Elle empruntait le Magicobus chaque jour, matin et soir, pour se rendre chez son petit-fils ingrat qui refusait de manger les puddings au raisins secs qu’elle lui faisait – à noter que John n’avait pas plus envie d’y goûter, en voyant la chose – et avait l’air de préférer prendre le champignon d’Albert dans le derrière plutôt que de lui faire des petits enfants – c’était ces propres mots. La pauvre dame était bien trop vieille à présent pour prendre le risque de transplaner, son vieux dos ne tiendrait pas le choc, disait-elle. Ce qui ne l’empêchait pas d’imiter le fameux Albert à la perfection, bouche en canard et fesses en arrière. John appréciait grandement la petite dame, l’écouter raconter ses histoires de jeunesse et prendre des nouvelles de la vie de ce petit Johnny, comme elle aimait l’appeler. Bien qu’au final, il ne lui ai jamais raconté que des bobards, sécurité et anonymat obligent.

A la question de Jeanne, John porta la main à son nez, sentant encore la belle cicatrice qu’il avait reçue la veille. Avec Noah, ils avaient décidé de sortir dans un petit bar assez peu fréquenté du Londres Magique, pour fêter les retrouvailles de John avait sa sœur, Alexa. Et un gars leur était presque tombé dessus, pinte de Bièraubeurre la première. John avait bien essayé de ne pas s’énerver contre ce fils d’acromentule, mais l’autre lui a gentiment demandé d’aller se faire mettre, de lui repayer son verre sans quoi il irait retrouver sa mère pour le recommencer. Si John était impulsif, il suffisait de lui parler de sa mère pour que son poing termine dans un visage. Ni une ni deux, l’autre s’était fait mettre à terre. C’était sans compter sur la résistance du bonhomme, et c’était parti pour un échange de sorts et petites invectives joyeuses.

    ▬ Un pauvre type qui savait pas se tenir. Sa face de troll a meilleure mine maintenant que je la lui ai refaite, répondit-il en haussant des épaules, petit sourire en coin.


Il s’en était sans doute mieux tiré que l’autre idiot d’ailleurs. En y pensant, heureusement qu’il n’avait pas retrouvé sa sœur aujourd’hui, ou elle lui aurait sans doute fait la morale sur tout un tas de choses que John n’avait pas envie d’entendre. Depuis qu’il avait apprit le décès de leur mère, il était devenu encore plus susceptible sur le sujet. Mais Alexa aurait sans doute raison, encore heureux que le gérant du bar les ai simplement virés, John ne voulait en aucun cas avoir affaire avec la Police Magique, ou pire, des Mangemorts.

Si le jeune homme n’avait pas vu sa jumelle, il n’avait cependant pas manqué de lui envoyer une lettre. S’ils parlaient régulièrement de se prendre un appartement ensemble et prenaient des nouvelles de l’autre, John l’avait surtout passé à tabac pour cette histoire au Siège de Force Puriste, qu’elle avait eu intérêt à ne pas s’y être rendue et avoir risqué sa vie inutilement. Si les objectifs de cette mission de l’Ordre restaient assez flous dans les journaux, John trouvait l’idée suicidaire et proprement inutile. Il avait bien entendu parlé d’une banderole idiote par l’un des passagers du Magicobus, qui apparemment était sur place lors de l’affront. Si Alexa avait risqué sa vie pour un bout de tissu, elle en entendrait parler, quoi qu’elle ne devait pas avoir grand intérêt de l’avis de son frangin là dessus. Mais c’était toujours ainsi entre eux, à celui qui protégerait le plus l’autre.

Alors que Jeanne le rouspétait gentiment, citant encore l’une des absurdités d’Albert – le compagnon du petit-fils, toujours – quand le Magicobus dévia soudainement, renversant la moitié des bagages et provoquant grognements chez les voyageurs. Relevant sa casquette de contrôleur et tournant la tête vers Ernie, celui-ci lui fit un signe. Des clients, de la tune et encore une nuit longue en vue. Le véhicule dérapa sur le bitume mouillé, roulant à pleine vitesse vers le Chemin de Traverse. Prêt à vendre leurs tickets aux vagabonds nocturnes. Dans des pétarades et avec ses phares aveuglants, le Magicobus déboula et apparu en face de trois gus. Alors que les portes s’ouvraient, John entendit comme des petits coups sur la carosserie.

    ▬ Merde alors, il grêle des gobelins ou quoi ?


A-coups qui furent suivis de jurons plus florissants les uns que les autres. Sur quels demeurés étaient-ils encore tombés ? Si John n’appréciait pas son boulot, c’était en grande partie pour ça. Ces clients irrespectueux qui le prenaient pour plus idiot qu’eux, parce qu’un contrôleur ne pouvait pas être plus dégourdi que ces tronches de cognard.

    ▬ Par les burnes de Merlin, qui est le fils de partouze qui fait ça ?, vociféra-t-il en descendant du bus. Hé les trois Mousquetaires là, vous avez rien d’autre à foutre ? On prend pas des clodos nous, allez décuver ailleurs !


Il mit pied à terre, se dirigeant vers les trois silhouettes sombres, qui visiblement s’amusaient follement à caillasser le véhicule. Si encore il avait affaire à des petits jeunes, mais même des adultes prétendument responsables n’étaient pas capables de se comporter correctement. Peut être que, dans sa propre jeunesse, il avait pu agir comme eux, mais il se sortait suffisement les doigts du cul pour payer sa bouffe pour laisser des glandus jouer avec des cailloux.
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    Al Holmwood-Black
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MessageSujet: Re: Patate De Forain Patate De Forain EmptySam 19 Aoû - 23:23

Les experts, tous ceux qu'Al avait pu consulter du moins, étaient formels : quand un mec s'enferme dans le noir, chiale jour et nuit comme une madeleine et cesse de se laver, c'est qu'il est pas au mieux de sa forme. Depuis trois, quatre jours, Orion avait encore dégringolé d'un étage. Lorsque sa grognasse s'était barrée, en laissant pour tout adieu une tasse sale dans l'évier et des tifs plein la douche, il avait certes accusé le coup, mais on pouvait au moins compter sur lui au magasin. Mais depuis quelques jours – le premier week-end sans elle, en fait – il refusait même de quitter sa piaule, hormis pour aller pisser, et encore Al le soupçonnait-il de se retenir un maximum. On pouvait aussi apercevoir la tronche gaufrée de l'héritier à la cuisine, où il venait se cuisiner des choses aussi attrayantes que des œufs brouillés aux bananes ou des tartines de ketchup. Et rideau : il avait oublié l'existence de la salle de bains, et plus encore celle du magasin, au rez-de-chaussée. Au début, Vega avait chargé Al de le faire lever et de l'expédier au boulot, en tenue réglementaire et le petit doigt sur la couture du pantalon ; et puis, son cadet étant revenu bredouille, le Paternel s'était décidé à monter lui-même dans la piaule du désespéré, dont il était redescendu tout aussi bredouille, mais aussi bigrement inquiet. Toute la matinée, il n'avait cessé de parler du cas Orion à un Al ronchon, furieux de devoir remplacer à la boutique un frangin en train de se décomposer.

-Il va mourir, murmurait un Vega affolé tout en préparant ses ingrédients. Et toi, on dirait que tu t'en fiches.

Excédé, Al finit par promettre de s'occuper sérieusement de son jumeau, ce qu'il fit dès la pause déjeuner en envoyant un hibou à Betty. Rien de tel qu'un dragon pour rallumer le feu sacré chez un type décidé à se changer en flan moisi. La frangine se ramena le soir même, plus en forme qu'un chihuahua sous amphétamines ; résolution fut prise, à l'unanimité, de se prendre une charge monumentale, et Al se chargea, avec une belle abnégation, de rendre Orion à peu près présentable. Il fallut tout de même aller sous la douche avec Mossieur qui refusait de faire le moindre mouvement, lui laver les cheveux, et...

-Et magne-toi de te récurer le reste, tas de merde, je vais quand même pas t'astiquer le manche !

La salle de bains était inondée quand les jumeaux en sortirent. Al sécha son frère d'un sort, et laissa à Betty le soin de le convaincre de se fringuer. Dans l'état où il était, il ne s'était même pas formalisé d'être livré à poil à sa frangine, qu'il regardait d'un œil hébété tandis qu'elle lui désignait les fringues qu'elle avait trouvées dans le merdier qui lui servait de penderie.

Or donc, ils finirent par arriver au Ruby, non sans avoir dû traîner Orion comme une vieille qu'on mène à la maison de retraite, avec les mêmes arguments (mais si, tu verras, ça va être bien, et puis on te laisse pas, hein, et puis faut pas avoir peur de sortir un peu de la maison, tu sais...) Ils commencèrent à enquiller tournée sur tournée, et Betty en profita pour essayer de tirer les vers du nez à Al au sujet du vernissage. Il n'avait pas été très bavard sur le sujet, et il essaya de préserver un mètre carré de jardin secret ; mais l'alcool aidant, et aussi le tempérament inquisiteur de sa sœur, il finit par lâcher que Juliet et lui n'avaient pas échangé que des civilités, ce soir-là, ce qui sembla fort réjouir Betty. Orion, en revanche, refusait de changer de disque. Chiant comme la pluie, le frérot se lamentait sur la perte de sa gourdasse, tandis qu'Al se creusait la soupière pour se rappeler le prénom de celle qu'avec Betty ils n'avaient jamais appelée autrement que « la connasse à Orion ». Il lui fallut quatre tournées pour conclure qu'il n'avait jamais dû être informé de ce prénom, ce qui n'était pas une perte puisque cette personne se faisait désormais beurrer la biscotte par un Mangemort. Betty s'éclipsa, laissant les jumeaux seuls ; Orion continuait de geindre, et Al finit par lui passer la bras autour des épaules pour lui dire :

-Ferme ta gueule, putain, ferme ta sale gueule ou j't'arrache un œil. J'te jure je le fais. Regarde, c'est facile, expliqua-t-il en joignant le geste à la parole... tu prends une petite cuillère et hop, tu tournes. Ben la prochaine fois, c'est ton œil à toi que j'arrache, pis j'te le fous dans le cul, ça lui fera du pestacle.

Ils allaient se battre, avec le peu de force qui leur restait, mais Betty revint avec une charmante demoiselle qu'elle essaya désespérément de brancher sur Orion. Mais la dénommée En Tas se foutait éperdument de l'héritier et de sa tronche de basset, et elle préféra s'intéresser à Al. Celui-ci finit par la faire partir en lui faisant remarquer ses dents ressemblaient à un clavier de piano, ce que la demoiselle, pour une mystérieuse raison, n'apprécia pas.

-Partie, même qu'elle a dit qu'on était des losers, cette mochetée. Si c'est pour nous montrer des guenons, tu pourrais au moins nous emmener au zoo, grogna Al lorsque Betty s'enquit de ce qu'elle était devenue.

Un serveur finit par balayer les frangins Holmwood-Black avec les mégots de la soirée, et ils se retrouvèrent sur le trottoir, sous la saloperie de bruine. Al se brûla les sourcils en allumant une cigarette d'un Incendio un peu trop enthousiaste, tandis qu'Orion chialait dans les bras de Betty.

-Putain, vous m'faites pitié, tous les deux. Vous êtes bourrés comme des porcs. Enfin lui comme un porc et toi comme une truie, quoi, assena celui qui répandait une agréable odeur de poils grillés à la ronde avant d'imiter à deux reprises le cri du cochon, puis de conclure sur un ton dégoûté : Vous tenez vraiment pas l'alcool.

Betty tira sa baguette ; Al lança à tout hasard un sort du Bouclier, mais la frangine avait autre chose en tête. Le Magicobus. À peine en avait-elle parlé que le véhicule fonçait vers eux, manquant de les écraser. Sans piger ce qu'il faisait, Al se joignit à son frère et à sa sœur pour jeter des pierres sur le Magicobus, puis pour essayer d'atteindre le peine-à-jouir en casquette qui en descendait et les traitait de clodos. Et là, le miracle s'accomplit. Difficilement, mais une minuscule lumière s'alluma dans la tête de l'ancien Gryffondor, qui reconnut le type.

-Arrêtez, les mecs, bordel, pantela Al, la voix secouée par l'émotion et par l'ivresse. Le p'tit là, faut pas y faire mal. C'est mon fils. Votre petit neveu, comme qui dirait.
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MessageSujet: Re: Patate De Forain Patate De Forain EmptyDim 20 Aoû - 13:54

Enfin, il se tenait devant elle, ce putain de Magicobus. Il était gros et violet et elle le détestait.  Mais pourquoi est-ce que Betty le détestait autant ? Parce qu’il était gros, violet, comme une aubergine, qu’il avait des roues et qu’il faisait vroum-vroum. Il se pavanait sur toutes les routes d’Angleterre comme si c’était chez lui, le salopard, le dégueulasse. De tous les enfants de putain qu’elle connaissait, c’était le Magicobus qui était le pire de tous. Elle le détestait au moins autant qu’elle détestait les Mangemorts. Ah bordel, il faudrait qu’elle dise à Charles de faire interdire cette saloperie à la prochaine réunion du MpM. Non, c’était trop important, ça pouvait pas attendre, elle allait lui envoyer un patronus tout de suite. Betty sortit sa baguette, la retourna plusieurs fois entre ses doigts, le temps de trouver le bon sens et hurla l’incantation d’une voix qui sentait le tord-boyau frelaté « ESSPECTUM PATROTURC ! » Aucun chacal argenté ne sortit de sa baguette, tout ce qu’elle avait réussis à faire, c’était faire exploser des poubelles. Elle regarda s’envoler les peaux de bananes et autres déchets en faisant d’élégant bruits de flatulence avec sa bouche. Quand elle en aurait fini avec le bus, elle irait maraver ces filles de chiennes de poubelles.    

Ah ce putain de Magicobus, il méritait bien les pierres qu’elle lui envoyait avec un enthousiasme éthylique. C’était le whisky qui lui disait de faire, ça, de balancer des gadins dans la poire du Magicobus. Mais le whisky c’était un copain, jamais il ne lui aurait donné de mauvais conseils. La tequila, ça c’était de la saloperie. La dernière fois qu’elle avait écouté la tequila, elle avait failli pomper Antonin Dolohov en plein milieu du Emerald’s. Mais le pur-feu il lui mentait jamais, alors s’il lui disait de bolosser le Magicobus, c’était qu’il fallait le faire. Elle empoigna trois pierres de plus, qu’elle lança en direction du véhicule. Deux touchèrent la cible, et la troisième atterrit sur la tête de quelqu’un, probablement l’un de ses frères. Al’ ou Orion, à ce niveau d’alcoolémie, elle n’arrivait plus très bien à les reconnaître. Ouai ben elle était gardienne, pas poursuiveuse, ils allaient pas la faire chier pour ça.

« Hey les crasseux, mettez pas vos sales trognes sous mes pierres, putain. »

Les portes du Magicobus s’ouvrirent, répandant une lumière blafarde et irréelle. Puis une voix éthérée sortie de la lumière elle-même. Grand-mère ? C’est toi ? Ah non, c’est vrai qu’elle était pas morte, alors c’était pas son fantôme qui venait leur parler. T’façon, Grand-Ma les avait jamais appelé les trois mousquetaires, alors ça pouvait pas être elle. Betty essaya de faire trois pas pour se rapprocher de l’interlocuteur, mais le sol se dérobait sous ses pieds. La briseuse de sort était étalée à plat ventre sur le trottoir. Elle essaya quand même de se composer un air digne pour répondre au dalmatien mal peint qui se permettait de les traiter de clodo.

« On est pas des clodos, on est des Black, déjà ! »

Elle allait lui montrer à cet empaffé. Si elle arrivait à sortir sa baguette. Ouai, il allait la voir la gloire de tous les Black. TOUJOURS PURS. Et si tu me crois pas, tartagueule à la récré. Betty se tortillait sur le sol comme une morue hors de son bain. Pourquoi est-ce que les poches de jeans étaient aussi loin de ses mains ? Son père avait raison, ça apportait rien de bon de se saper comme un moldu. Pauvre papa, il leur avait tout donné, et eux ils faisaient que de beurrer la gueule et de déshonorer son nom. Elle avait honte, honte d’être  saoule comme toute la Pologne, allongée sur la route, elle sentit les larmes lui monter aux yeux. Heureusement, quelqu’un vint à la rescousse et la remettre sur ses pieds, avant qu’elle se transforme en madeleine aux remords. Betty claqua énergiquement les fesses de celui qui avait eu la bonté de venir la secourir.

« Merci mon brave. Tiens prends ça, ça te les gardera au chaud. »

Concentration, il fallait rester debout, et dévisager la voix d’outre-bus. Le visage était flou, elle n’arrivait pas à le voir. Tout ce qu’elle voyait c’était l’uniforme du contrôleur. Il avait des jolis bouton cet uniforme. Ouai de bien beau boutons dorés. Si elle arrivait à tuer le zigue, elle pourrait les récupérer et se les faire monter en boucles d’oreilles. Bon plan. Betty pointa sa baguette sur le gus, cherchant le meilleur sortilège pour s’en débarrasser proprement. Elle stoppa net en attendant Al’ leur annoncer que c’était son fils. Ah bon ? Bah, elle allait quand même pas zigouiller son neveu pour quatre boutons.

Elle alluma une clope, remit sa baguette dans sa poche et s’approcha pour dévisager la progéniture de son auguste frangin.

« C’ton fils ça ? Comme que ça se fait ? T’as engrossé la môme Prewett et elle l’a abandonné sur les marches de St Mangouste ? Mashalah »

Elle étreignit affectueusement son neveu. De près il lui semblait familier, comme si elle l’avait toujours connu. Probable, puisqu’il était le fils de Al’. Il manquait pas de souffle le salopard quand même. Il devait pas avoir loin des vingt-cinq ans le chiard. Il aurait pu les prévenir avant qu’il avait décidé de se reproduire. Puis c’était quoi ses manières de laisser la famille travailler pour le Magicobus. Si ce môme était vraiment sorti des couilles du frangin, fallait pas le laisser travailler pour cette entreprise du démon. Fallait le prendre avec eux, on lui trouverait un petit quelque chose à faire à la boutique. Astiquer les fioles, c’était bien ça, de s’astiquer la fiole.  

Betty se rapprocha d’Al’ et lui offrit une salade de doigt qui claqua sec sur sa joue mal rasée.

« Enfant de salaud, tu comptais nous le cacher longtemps ton môme ? »

Ah putain. C’était son propre frère qu’elle venait de traiter d’enfant de salauds. Mais elle, elle était quoi alors ? Ça devenait compliqué ces histoires. Puis ça tanguait trop dans cette rue. Fallait qu’elle s’allonge, juste cinq minutes. Sans quoi elle allait dégobiller tripes et boyaux sur les pompes de quelqu’un. Elle avait payé cet alcool, pas question de le rendre tout de suite, elle voulait le garder encore un peu. D’un pas chancelant, elle réussit à monter dans la bus. C’était cosy cette saleté. Les lits avaient été sortis pour la nuit. Sans hésiter, elle se dirigea vers celui du fond. Elle le connaissait bien celui-là. Sans se soucier du gars qui essayait de piquer un roupillon, elle posa ses fesses sur le bord et poussa une gueulante pour rameuter les autres.

« Hé, les baltringues, v’nez voir, c’est là que j’ai perdu ma virginité ! »

Quoi ? C’était un événement. C’était pas plus con que les autres conneries qu’on allait voir dans les musées.
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MessageSujet: Re: Patate De Forain Patate De Forain EmptyJeu 24 Aoû - 14:22

Orion était chiant. Tout le monde le disait et même lui, s’il avait été dans son état normal, se serait baffé tellement il était lourd. Problème, il n’était pas dans son état normal. Il avoisinait plus ce qui ressemblait à une loque larmoyante ( et jusqu’à il y a quelques heures ) particulièrement odorante. Maintenant qu’on l’avait traîné dehors, ça allait déjà mieux. Oh bien sûr, l’amélioration n’était pas assez notable pour que son frère et sa soeur n’aient pas eu envie de le laisser pour mort dans une ruelle sombre quelques fois, mais quand même ! L’alcool, ce poison des rois et cette solution bénie de presque tous les maux faisait son effet. L’oeil était moins larmoyant, le poil un peu plus brillant et surtout, il rendait sa fratrie à moitié sourde à ses gémissements pathétiques. Avantage non négligeable si on veut rester en vie assez longtemps pour serrer une fille qui ne vous larguera pas pour le premier type masqué venu.

Sortant du bar, ils étaient quand même pas mal amoché. Difficile de dire lequel des trois étaient le moins pathétique. Al semblait persuadé que c’était lui, à croire que gueuler comme un porc (et l’imiter) en pleine rue tout en se cramant le poil n’était pas un signe d'ébriété avancé. De Betty, il ne fallait rien attendre, accroché à un poteau comme un mouflard au sein de sa mère. Orion, qui avait déjà tout le mal du monde à tenir tout seul, l’avait laissé choir tandis qu’il regardait Al d’un air critique, persuadé d’être en meilleur état que lui.

- Tu t’es regardé ? Moche comme un poil de cul, pour ça que ta copine s’est barrée.


A ce stade, l’articulation en moins, il fallait encore déterminé s’il parlait de lui-même où son frère. Une chose était sûre, une fois que la décision de caillasser ce foutu bus fut prise, plus rien n'eût d’importance. Ca faisait du bien de faire un truc utile pensait-il. Il sauvait la société des années d’oppressions du Magicobus. Qui il avait oppressé, pourquoi ? Orion n’en savait rien et s’en tapait le coquillage. Il était juste persuadé d’être dans son bon droit. Alors quand un troufion sortit du bus pour gueuler qu’il fallait qu’il aille décuver ailleurs, son sang (ou l’alcool qu’il contenait) ne fit qu’un tour. D’où est-ce qu’il venait interrompre sa mission sacré ce fils de goule ! Il lui fait savoir avec toute l’emphase dont il était capable :

- Saloperie de Mandragore galeuse, on t’a rien demandé. On est pas les trois mousquetaires ! T’as pas remarqué que yavait une dame dans le tas. C’est MILADY.

Nul doute que sobre, jamais il ne lui serait venu à l’idée d'appeler sa soeur Milady. Surtout quand cinq minutes auparavant, elle lui avait maraver la gueule avec une pierre destinée au Magicobus. S’il avait été capable de se concentrer sur plus d’une chose à la fois, il aurait probablement protester comme un putois, mais il était rapidement passé à autre chose. Il se tourna vers son jumeau, l’air profondément interloqué quand il leur présenta son fils. Betty accueilli l’idée avec beaucoup d’enthousiasme tandis que lui-même sentit un regain de colère monter. Il se tourna vers son frère, plantant un doigt accusateur dans sa poitrine :

- T’as engrosser Prewett. T’as un gosse avant moi !
Il était outré, c’était son rêve à lui ça parce qu’un jour il la récupérerait et qu’elle deviendrait en effet la mère de ses enfants. Fils de cognard, va ! Faux frère.

Titubant, il s’approcha, lui et son haleine décapante et posa un doigt sur le visage du gamin. Les yeux vitreux, il examinait son neveu avec attention et finit par déclarer :

- J’y crois pas. Elle a du te tromper la salope. Il a été fini à la pisse de gobelin ou j’m’y connais pas ! Il a pas le …. Il chercha ses mots un moment sans les trouver et finit par hausser les épaules. Il a pas le truc séduisant des Black quoi !

Betty était déjà rentrée dans le magicobus et parlait de la perte de sa virginité. En petit frère attentionné, il lui sembla important d’aller protéger sa dignité. Il courut donc comme un dératé pour atteindre le bus, oubliant tout de son neveu fraîchement trouvé et se mangea la première marche. Saignant un peu, il se releva et atteignit le fond du bus. Son cerveau hésitait entre défendre l’honneur de sa soeur et le fait qu’elle était quand même assez grande pour le faire toute seule. Finalement, il choisit la réponse D et déclara :

- On peut pas perdre ce qu’on a jamais eu. Pousse-toi de là, j’veux pieuter aussi moi !


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    John L. Turman
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MessageSujet: Re: Patate De Forain Patate De Forain EmptyMer 27 Sep - 23:40



Il ne devait pas le montrer, ou alors il perdrait de sa crédibilité. Mais voir ces trois gus dans cet état d’ébriété avancée le faisait sourire. Si dans la lumière du lampadaire, ils avaient l’air plus âgés que lui, John y revoyait là ses propres déboires de jeunesse. Il sentit soudainement un sale coup de vieux s’abattre sur lui, à cet instant. Il n’y a pas si longtemps, il se serait sans doute retrouvé à leur place, insultant un agent de l’ordre en lui faisant subir son haleine douteuse. Quels bons souvenirs que toutes ces fins de soirées, John reviendrait avec tant de plaisir au temps de ses études. Les temps étaient encore paisibles et rien ne semblait pouvoir venir entraver son petit bonheur.

Mais la preuve que tout avait changé aujourd’hui, c’était à son tour de repêcher les ivrognes au fond du caniveau et de subir leur grossièretés sans moufter. Remballant son sourire mi-moqueur mi-amusé – il devait quand même faire son job, et c’était quand même une sacré perte de temps et d’argent toute cette merde – John s’approcha de la bande d’éméchés. Il devait quand même protéger l’honneur de ce bus inutile. Alors que la nana du groupe s’étala ventre à terre à ses pieds, il ne pu s’empêcher de lâcher un petit ricanement. Il avait affaire à des Black, en plus de ça. Si ces poivrots étaient des affiliés aux Sang-Purs et à ces ignobles Mangemorts, il tenait peut être là une chance de leur tirer les vers du nez. Ivres comme ils étaient, John réussirait bien à avoir quelques informations.

Levant les yeux au ciel en voyant la donzelle à deux doigts de chialer sur le trottoir, John lui tendit la main pour la relever, espérant qu’elle se souviendrait de cet élan de générosité lorsqu’il lui poserait des questions sur les Black, encore fallait-il qu’elle soit en état de se souvenir de quoi que ce soit. Il se serait cependant bien passé de ses remerciements et de cette main mal placée.

    ▬ Hé ma vieille, allez pas croire que ça suffira à vous faire pardonner, ronchonna-t-il en se massant les fesses. Ébriété sur la voie publique, ça je m’en cogne pas mal, mais pour la caillasse on va vous demander réparation.


Là dessus, le second larron s’égosilla dans sa langue primitive, il ne lui manquait plus que les yeux qui louchaient pour avoir l’air du plus grand fêlé de l’histoire.

    ▬ Ta Milady mérite pas son titre, les va-nu-pieds comme vous c’est dans les champs qu’on les trouvait, fit-il avec fausse compassion, tapotant le dos du gars.


S’écartant avant de se prendre une trogne, il admira les deux clampins, se disant qu’il avait quand même affaire à une belle paire de dégénérés. Il se moquait d’eux, mais ne leur en voulait pas, au fond. A leur place, il aurait sans doute fait de même. Parfois, lui aussi aimerait se défouler sur le premier engin contrariant qui était à sa portée. Il ne bossait pour le Magicobus que pour payer sa chambre d’hôtel et fournir un repas à Noah, sans quoi il n’aurait pas grand-chose à faire de ce bus. Alors avec un peu d’alcool et deux bons copains, ce serait sans doute lui qu’on aurait retrouvé avec un cailloux dans la main. Il aurait bien eu besoin d’évacuer sa peine. Et il avait été Auror, vous dites ?

Alors que John se torturait l’esprit à se demander comment il allait s’occuper de ces personnes pleines d’amabilité, le troisième et peut être le moins éméché – du moins en apparence – s’approcha de lui, et ce n’est qu’à la lumière du lampadaire qu’il le reconnu. Soudainement, les deux autres ne devinrent que des gueulards insignifiants. Tendant grand les bras, il prit son ami dans les bras, lui frappant énergiquement le dos.

    ▬ Al mon pote, alors ça si je m’y attendais ! Il s’écarta, se rendant compte qu’il ne sentait pas meilleur que les deux autres. Ben merde, j’vais être obligé d’oublier vos conneries maintenant, franchement vous pouviez pas matraquer la poubelle là bas à la place ?


Il les aurait même aidé, pour la peine. Il devait cependant remercier l’ancien Gryffondor, avec ça, les deux autres avaient cessé de l’insulter à tout va. John se mit à rire en les voyant tenter de comprendre par quel miracle – ou désastre – Al aurait pu l’enfanter. Le frangin d’Al, avec qui il n’aurait fait aucune différence s’il ne connaissait pas le premier, s’approcha d’un peu trop près pour l’analyser.

    ▬ Ben bordel, si votre truc séduisant c’est l’haleine de goule morte, je passe mon tour, toussa-t-il en le repoussant.


Il renifla, ne sachant s’il devait être amusé ou agacé par toute cette situation. Certes, il avait retrouvé le padre de la batte et ils méritaient sans doute de fêter ça, mais avec les deux autres clodos et son patron qui l’attendait, il commençait à ne plus savoir quoi faire. Mais dans toute sa bonté, la demoiselle décida à sa place, et grimpa dans le bus, suivie de son frangin. Grommelant, John les rattrapa pour les admirer s’étendre sur un lit, partageant leur vie privée à qui voulait l’entendre.

    ▬ Mais qui sont ces Branquignols… Sérieux Al, si tu te tapes cette famille, t’as tout mon soutient mec. Il se tourna vers lui, d’un air franchement désolé. Pas sûr qu’Alexa lui ai fichu la honte à ce point, ou alors il n’avait pas été en état de s’en souvenir. Cela dit, j’vais pas te mentir mais vous faites un peu chier tout le monde là, je voudrais pas appeler les flics mon pote.


Les airs offusqués des passagers en disaient longs. Si certains riaient de l’attitude de la fratrie, la plupart des clients auraient préféré continuer leur trajet en paix. Soupirant, John se résigna, il pouvait au moins faire ça pour son ami.

    ▬ Bon, les impurs du slip, si vous avez de quoi payer et que vous la boucler, on peut vous déposer quelque part. J’sens bien que vous laisser dans la rue dans cet état c’est un risque à vous faire maraver par des idiots. Ou que ce soit vous les idiots qui maravaient un pauvre passant. Il se tourna vers son ami, qui il l’espérait, était en meilleur état que les deux autres. J’peux te faire confiance pour ça Al ?


Ils avaient plutôt intérêt de se tenir, sinon John serait obligé de les virer de là. Enfin, c’était toujours lieux que d’appeler une saloperie de Mangemort, il espérait bien se débrouiller sans eux.
© Imaginary pour Epicode
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    | Apothicaire mal embouché
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    Al Holmwood-Black
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MessageSujet: Re: Patate De Forain Patate De Forain EmptyLun 2 Oct - 20:41

Il y a, dit la sagesse populaire, un dieu pour les ivrognes. Ce dieu qui les guide lorsque mettre simplement un pied devant l'autre devient toute une aventure, qui les empêche de se rompre le cou en se cassant lamentablement la gueule, et leur permet de regagner sains et saufs, l'honneur en moins, leur lit ou du moins leur paillasson. Sans doute était-ce ce dieu bienveillant qui avait allumé la lumière dans le cerveau d'Al : ce mec, là, avec sa casquette à la con, c'était son fils. Mais le dieu farceur avait cessé le travail à peine commencé, et l'apothicaire devait se débrouiller avec cette seule indication. Son fils, oui, mais avec qui ? Pourquoi ? À quelle heure ? Dans quel état j'erre ? Rien, dans ce jeune homme grognon, ne lui rappelait le petit Gryffondor qu'il avait initié, jadis, aux joies de la batte. Comment s'appelait-il, déjà, ce mioche ? Harry ? Jack ? Non, Peter. Ou Martin. Enfin, un truc comme ça. Un gentil gamin, qui avait même envoyé des lettres à son maître ès cognards, durant sa deuxième année, pour le tenir informé des résultats de l'équipe. Et puis, probablement lassé de recevoir une vague réponse six mois plus tard, quand il en recevait une, il avait renoncé.

Al était bien loin de penser à ce jeune prodige de la batte en considérant, d'un œil attendri, son fils tombé du ciel – ou, du moins, du Magicobus arrêté en vrac sur le Chemin de Traverse. Il était mignon, quand même, ce gosse. Y avait de quoi être fier. Même s'il ne savait plus, mais alors plus du tout, d'où il sortait un fils, et surtout un fils plus jeune que lui de quelques années à peine. Le miracle de l'alcool lui évitait de se poser la question de la probabilité biologique d'avoir un fils à six ans, fort heureusement ; pas besoin de ce genre d'interrogation pour avoir la migraine. Par contre, la vilaine éducation de sa progéniture lui fichait les nerfs en biseau. Vlà-t-y pas que le gamin traitait père, oncle et tante de trois moustiquaires et je ne sais quelles autres insanités... Orion répliqua le premier, objectant qu'il y avait une Milady parmi eux, et Al crut bon de préciser :

-Exactement, y a une Mildady. Lady Bol de morve, qu'elle s'appelle. Et tu seras poli, fils d'andouille !

Sur ce, Betty lui administra une gifle, et Orion se remit à chouiner, tant leur émotion de rencontrer leur neveu était puissante. Al essaya d'en coller une, à son tour, à sa sœur, mais, dans l'ardeur de l'attaque, il se prit les pieds dans ses pieds et s'étala. Merde, j'reste par terre.

-Non mais il est pas de Prewett, expliqua-t-il en regardant les pavés. Putain, j'avais jamais fait gaffe, sont vachement jolis, les pavés, ici. Vachement réguliers et tout. Bref, c'est mon fils, Peter, et j'ai jamais dit qu'il était de Prewett. J'l'ai eu tout seul, quoi. Ça arrive, j'suis pas le premier, conclut-il en se relevant péniblement – un peu trop vite, la tête lui en tourna.

Et puis... et puis trop d'événements d'un coup. Peter qui lui tapait dans le dos à lui voiler un ou deux poumons, et le traitait de pote. Betty qui montait à l'assaut du bus en braillant, et Orion qui essayait de la suivre en imitant un veau marin. Et Peter, maintenant, qui parlait de flics. Il n'en fallait pas plus pour que les nerfs du jeune papa lâchent. Il chopa Orion, toujours en mode rampant, par le colback et la ceinture pour le dégager de son chemin, monta dans le bus, et s'affala sur le premier siège qu'il trouva – celui du contrôleur, précisément. Et se mit à pleurer à chaudes larmes.

-Les flics... ben merde... ça fait genre quarante-huit ans que t'as plus vu ton père, et tu veux rameuter les poulets... lui faire honte, le traiter comme un repris de justesse... t'as pas de cœur, mon poussin.

Une vieille dame compatissante s'avança vers lui et se mit à lui raconter qu'elle aussi était affublée d'un fils qui ne valait pas la corde pour le pendre, mais qu'elle n'en chiait pas une pendule en pleine rue, tout en lui offrant un mouchoir – et en suggérant diplomatiquement qu'on laisse repartir le bus. Al leva un visage baigné de larmes vers cette amie inespérée, et se remit à sangloter de plus belle :

-Oh... pardon... mais vous ressemblez tellement à sa mère... elle était comme vous, belle femme, du maintien à faire chialer une goule, voyez... pis classieuse avec ça... et lui, regardez... comme il est quelconque... c'est mon frangin qu'a raison, en fait, il a pas le petit plus des Black. Où qu'il est, d'ailleurs, ce corniaud-là ?

La vieille dame lui désigna le fond du bus, d'où provenaient des cris et des protestations. Al sécha ses larmes avec son t-shirt et se dirigea, d'un pas déterminé, vers le lieu du vacarme. Il ne fut pas surpris d'y trouver son frère et sa sœur en train de se disputer un lit déjà occupé. Ça commençait à râler ferme, parmi les passagers, aussi Al décida-t-il de faire preuve d'éloquence en s'adressant au peuple :

-Mesdames et messieurs. Nous sommes âprement désolés du dérangement. Nos intentions sont sapifiques. J'veux bien que là comme ça, on a l'air d'une grosse bande de connards, mais en fait on est des mecs cools. Le souci c'est la salope de mon frère qui s'est fait la malle pour aller pomper un salopard de mangemort, bon il a de la veine le mec, moi j'ai toujours dit que c'était une suceuse, mais l'frangin, ça l'a foutu de travers. Pis y a mon fils, aussi.

Un mauvais coucheur lui cria « ta gueule », et Al, vexé, cessa de parler. Le monde lui sembla soudain absurde et hostile. Il fouilla ses poches, donna une poignée de pièces à Peter qui venait lui demander s'il pouvait lui faire confiance, et, accablé, demanda :

-Y a un plumard au calme ? J'veux plus les voir, tous ces empaffés. Y me méritent pas.

Et sur ces paroles définitives, il se cassa la gueule du coin de lit sur lequel il était monté pour haranguer la foule.
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MessageSujet: Re: Patate De Forain Patate De Forain EmptyMer 4 Oct - 20:17

Ah bon, alors comme ça le contrôleur était le fils d’Al’, mais il l’avait pas eu avec Prewett. Bon, ben c’était déjà ça. Parce que mine de rien, mine de crayon, ça aurait drôlement emmerdé la miss Betty que son adn soit allé se mélanger avec celui d’Ashley Prewett, cette morue de compétition. Parce qu’il fallait bien le reconnaître, elle la détestait. Ouai, elle la détestait. Pourquoi déjà est-ce qu’elle la détestait cette radasse au sang-pur ? Ah ouai, ouai, parce qu’elle avait laissé tomber Al’ comme une vieille chaussette distendue, pour justement aller se faire distendre l’entre-jambe par un autre Prewett. Un jour, quand elle aurait décuvé, éventuellement, faudrait quand même qu’elle prenne le temps de demander aux jumeaux pourquoi ils s’obstinaient à se mettre à la colle avec les dernières des garces. C’était quand même pas moldu de se trouver une gentille petite nana, la preuve, même Betty avait réussi à faire ça.

Mais du coup, par les sacro-saintes baloches de Coco l’asticot, si c’était pas Ashley la mère de ce résidu de capote à casquette, qui donc que c’était ? C’était vrai que le pageot du frangin tenait plus de l’autoroute à l’heure de pointe que la départementale de cambrousse la nuit, mais quand même, il avait bien une mère le neveu. Il était quand même pas sorti comme ça des burnes de son père. Ah ben d’accord, si. Tout allait bien, Al’ avait un gosse et mieux encore, il l’avait fait tout seul. Toujours vautrée comme une grosse baleine sur le plumard où elle s’était échouée, Betty laissa échappé un sifflement admiratif. Y’a pas à dire, ils étaient  balèzes ces Holmwood-Black.

« Ah ouai, je vois, j’ai entendu une histoire ça comme quand j’étais en mission à Bethléem. Un pauvre gus, un honnête charpentier, bah miskina sa femme elle est tombée enceinte mais pas de lui, de personne en fait, elle était enceinte et encore vierge. La salope. »

La briseuse de sort essaya vainement de se remémorer la suite de l’histoire, qu’un vieux lui avait raconté dans une taverne de Judée. Après ça, le môme était né, et puis, et puis, il portait des sandales, puis du coup il lui était arrivé des merdes, parce qu’ils arrivent toujours des merdes aux gens qui portent des sandales. Wesh, c’était comme ça que c’était passé, parfaitement.

Betty alluma une cigarette, toujours sourde aux protestations des autres passagers, et en particulier de celui dont elle écrasait les pieds.

« Et kesskejedisè moi déjà ? Ah oui, c’est ici que j’ai perdu ma virginité. Un tour en Magicobus, dis, il s’était pas foulé Sally sur ce coup-là. Puis qu’il faut pas porter de sandales, ouai, ouai, ma goule. »

Betty n’arrivait pas à se rendre compte si elle parlait à haute voix ou dans sa tête. C’était perturbant. Alors pendant une ou deux secondes, elle ferma sa grande gueule, et essaya de se parler dans sa tête pour mieux se rendre compte. C’était compliqué, elle en était toute confuse. L’occupant râleur du plumard en profita pour lui asséner un sournois coup de pieds qui la fit chuter du lit. L’aînée des Holmwood-Black retomba lourdement sur le parquet du bus. Puis finalement jugea qu’elle serait pas plus mal ici qu’ailleurs, après tout. Elle étendit les jambes, arracha un oreiller de sous la tête de quelqu’un et se cala à son aise. Voilà, elle allait faire une micro sieste, après ça irait.

Elle somnolait d’un œil, à la manière de Jules César, son chat, pas l’autre empaffé qui s’habillait avec des draps et qui se mettait des feuilles sur la tête. Elle dormait d’un œil donc, quand un mot jeté plus haut que l’autre la fit bondir sur ses deux pieds. Quelqu’un, est pas n’importe qui, son propre neveu, annonçait qu’il allait appeler les flics. Ah ça non, elle détestait les flics Betty, au moins autant qu’elle détestait ce putain de Magicobus pourri. Flics, Porcs, Assassins, comme elle le disait si bien. Elle s’agrippa tant bien que mal à ce qu’elle put, pour essayer de tenir debout.

« Hey dis donc Peter, mon neveu adoré, tu vas quand même pas rameuter la maison poulaga non ? Parce que je te préviens, TOUT LE MONDE, DÉTESTE LA POLICE. »
« Ah ça oui gamine ! »
Brailla un vieux depuis le fond de son lit.
« Parfaitement ! Et même qui si les flics se ramènent, moi, j’te crève les pneus et je fous le feu à ton machin. Plus de bus, plus de problème. »

D’un pas qui tanguait plus encore qu’une gondole à Venise, elle se dirigea près du petit père qui détestait les flics, et s’écroula dans le lit libre à côté de lui. Betty écouta avec attention l’histoire du petit vieux, qui lui racontait comment que les flics l’avaient arrêté pour ivresse sur la voie publique et l’avait collé en cellule alors qu’il avait même pas ses chaussettes aux pieds. Ah, ouai. Ah, les salauds. Elle approuvait sans réserve. On colle pas un type au trou quand il a pas ses chaussettes, bordel de sang-pur. Elle était sur la point de lui raconter comment la force de l’ordre, de façon totalement dégueulasse, l’avait collé en cellule en compagnie de Charles Harper, quand elle fut interrompue par Al’, qui, juché sur un lit, s’adonnait à une cicéronienne des plus lyriques. Elle applaudit avec enthousiasme l’éloquence de son frère.

« Avec une saloperie de Mangemort, ouai parfaitement, la garce pourrie. Elle vaut même pas la corde pour se pendre ! »

Betty avait encore toute une litanie à servir à la putain qui servait d’ex à Orion. Mais elle n’en eut as pas le temps. Apparemment, évoquer les accointances bucco-génitales de sa chère et tendre avait suffi à réveiller le tempérament marécageux du plaqué. Malheur, les grandes-eaux étaient de retour et l’héritier se prenait à nouveau pour une serpillière humaine. Ah bordel, il était irrécupérable. Elle retira une de ses bottes, et la balança, tant bien que mal, à la face du frangin.

« Putain, mais Orion, non mais pleure pas. Non mais c’est pas si grave si elle s’est tirée… Roh puis pleure, tiens, tu pisseras moins ! Puis rends moi ma botte, ou colle-la-toi au cul, ça te rendra peut-être le sourire. »

Avec ça, le bus était toujours planté sur le Chemin de Traverse, pendant que les frangins Holmwood-Black faisait leur show, ce qui commençait vaguement à agacer les autres passagers. Betty leur grommela vaguement d’aller se faire mettre, tous autant qu’ils étaient. Elle fouilla quand même sa poche, histoire de voir si elle y trouvait pas deux trois piécettes. Comme ça, si elle payait sa place, p’têtre qu’on arrêterait de lui péter les roustons. Farpait ! Elle balança une poignée de pièce à la gueule du contrôleur, se réservant un plumard pour la durer du trajet. Du trajet jusqu’au où ? Qu’est-ce que j’en sais moi ? C’est pas la destination qui compte, c’est le voyage.

« Chauffeur, à la Tour Eiffel » déclara-t-elle en français, seule et unique phrase de français qu’elle connaissait d’ailleurs.

Et voilà. Le bus était parti. Pour où. Betty n’en avait aucune idée, puis surtout, elle n’en avait rien à foutre. Elle était plus raide que vieux Lénine dans son cercueil en verre, saloperie de whisky. Elle se cala donc de façon aussi confortable que possible, elle aviserait bien une fois qu’ils seraient arrivés.

« Sont pas mal ces pieux, un peu durs, les draps un peu rêches, mais pas si mal. Je devrais peut-être venir là avec Alexa, on a fait tout ce qu’on pouvait faire dans le mien, ça nous changerait. »
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MessageSujet: Re: Patate De Forain Patate De Forain EmptyMar 10 Oct - 14:17

Bon à la base, Orion n’avait pas signé pour ça. Des deux jumeaux, il avait toujours été le plus raisonnable. Comment ça personne n’y croit ? Qu'ouïs-je ? Un Holmwood-Black ne peut pas être raisonnable ? Vous avez sûrement raison, après tout, il suffisait de voir leur père, Vega, pour comprendre que le terme raisonnable n’avait que peu de chance de s’appliquer à sa descendance. Quoiqu’il en soit, si on pouvait considérer qu’un des jumeaux possédaient peut-être (éventuellement) une connexion neuronale en plus que son reflet, c’était Orion qui l’avait. Concrètement, ça ne changeait pas grand chose, il fallait bien l’avouer, mais Orion s’était plu à penser que si ces deux dernières années. Après tout, il avait décidé de devenir un adulte responsable. Ca de base, c’était quand même pas gagné. Qu’est-ce que ça incluait ? Beaucoup de chose ! Pour commencer, il ne portait plus les mêmes sous-vêtements pendant deux jours sous prétexte qu’un boxer, ça se retourne, quand il n’avait plus de linge propre. C’était aussi la certitude qu’on pouvait désormais marcher dans sa chambre sans tomber sur des parchemins de cul ou la moitié de sa garde robe déversée sur le sol. Il rentrait à des heures raisonnables et ne dilapidait plus la moitié de sa solde dans les bars que possédaient le parrain de son frère. Il avait envisagé (et c’était dire à quel point il était sérieux) d’acheter une maison.

D’après sa fratrie, il devenait particulièrement chiant, mais évidemment ce n’était pas comme ça qu’ils avaient tourné la chose. Si Orion avait eu un peu de recul et d’objectivité sur lui-même, il aurait probablement approuvé. Il ne trouvait plus rien marrant, refusait de sortir, etc. Pourtant, il était heureux ou en tout cas, il s’était persuadé qu’il l’était. Après tout, grandir, perdre son insouciance, commencé à s’endetter auprès de l’Etat, de Gringrott, prendre un prêt, renoncer à son temps libre pour s’occuper de ses propres reproduction, c’était ça devenir adulte. Non ?

Ben l’adulte, depuis trois semaines, il s’était fait la malle. Sayonara les plans de vie à deux, retour à l’état de foetus roulé en boule dans son lit. Ca lui avait fait du bien. Déjà, l’avenir de son compte en banque s’annonçait un peu plus radieux, mais en plus, il finirait par reprendre du poil de la bête. Enfin, ça, ça serait quand il aurait finalement compris que sa bourgeoise n’était qu’une connasse opportuniste. Une chose à la fois. Le fait qu’il puisse oublier cinq minutes sa copine pour se concentrer sur le fils d’Al, c’était déjà quelque chose. Un pas vers l’avant. Jamais assez grand pour son frère et sa soeur, mais bon, fallait pas s’attendre à ce qu’une soirée leur rende l’imbécile heureux qu’ils appréciaient d’habitude.

- Tu ne sais pas ce qui est bon, le fils de ta mère,
répondit-il à son neveu quand celui-ci critiqua son haleine. Il leva la main et fit mine de sentir celle-ci et puis haussa les épaules. Il ne voyait rien qui clochait si ce n’était qu’il n’aurait peut-être pas dû mélanger vodka et whisky.

Il eut un moment de blanc, assez long en réalité entre le moment où il entendit que le gosse n’avait pas de mère et celui où il monta dans le bus à la suite de sa soeur. Il essayait de façon très précise de se représenter comment Al avait réussi à avoir un morveu pareil sans mère. N’arrivant pas à décider ou à comprendre comment c’était possible, il oublia l’information aussi sec et monta à la suite de sa soeur tandis que le frangin chouinait dehors. Une fois leur trajet plus ou moins payé, ils eurent toute latitude pour emmerde les clients et délirer. Il entendit même un truc à propos d’une tour, mais n’avait aucune idée de ce que ça pouvait bien vouloir dire. Qu’importe. Il était bien trop crevé et saoul que pour se soucier d’où il allait.

- ALEXA, ne put-il s’empêcher de crier lorsqu’il entendit sa soeur prononcer le nom d’une femme. Il plissa les yeux, un peu mauvais et suspicieux. Alors toi aussi, t’as trouvé la mère de tes enfants ?

Non, c’était trop. Bien plus qu’il ne pouvait en supporter. Ce n’était donc pas son frère, sa moitié, sa deuxième âme, celui qu’il aimait plus que sa couille gauche (il avait un côté poète du dimanche quand il s’y mettait) qui l’avait trahie, mais bien sa soeur. Logique se dit-il après tout, n’était-il pas un jour tombé sur ce que les moldus appellaient un prêtre qui lui avait dit de se méfier de toute les femmes qui n’était que de sales gourgandines dévergondées prête à tout pour causer sa perte. Pris aux tripes par cette trahison (c’était peut-être juste l’envie de vomir en réalité) il décida de rejoindre son frère qu’il aida à se hisser sur un lit grâce malgré les protestations des autres clients. Larmoyant (encore une fois), il prit son frère dans ses bras et regarda son neveu :

- J’suis désolé les gars. C’est elle la salope en fait,
dit-il en désignant sa soeur du doigt. Est-ce vous saviez que ELLE, elle trouvé la mère de ses enfants. Alexa …. Il hésita puis haussa le ton : T’as fais des trucs dans ton lit avec Alexa comment déjà ?


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