Evan Rosier - Achlys Kaustas-Deketh

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Lys,

Je sais, tu ne t'attendais sans doute pas à recevoir une lettre de ma part vu l'ambiance qui régnait entre nous la dernière fois qu'on s'est vu. Mais, en fait, j'ai bien réfléchis à tout ça. Et, une fois n'est pas coutume, je me suis dit que c'était peut-être à moi de faire le premier pas pour régler la situation.

Tu sais que j'aime pas ces... disputes (si on peut appeler ça comme ça...) entre nous. Tu me connais sûrement mieux que beaucoup de personnes. J'avoue, j'ai peut-être réagit... un peu fort, par rapport à ce qui s'est passé ce soir-là. Je n'aurais pas dû t'ignorer comme je l'ai fait le restant de la soirée, mais j'estimais que c'était justifié, sur le coup. Je dois avouer que mon ego a un peu mal pris le fait d'être ainsi mis à mal. Donc oui, j'ai exagéré, c'était pas très cool de ma part, je le reconnais.

Mais je n'étais pas le seul fautif dans l'affaire... Achlys, je dois dire que je ne te reconnaissais plus du tout. Qu'est-ce qui t'est passé par la tête, avec Elena ? Je n'ai pas compris, et je suis toujours un peu perdu sur ce point-là. Et n'essaie pas de me faire croire que le coup du verre était un accident. Je te connais trop bien pour ne pas voir quand tu mens. Et c'était tellement pas toi de faire ce genre de choses... Si tu avais dû agir comme ça lorsque tu as fait ma connaissance, on serait jamais devenu amis. Alors j'aimerais comprendre, que tu m'expliques ce qui a bien pu te passer par la tête. Tu ne connaissais même pas Elena, et c'était comme si tu l'avais toujours détesté. Donc j'aimerais que tu m'expliques un peu ce qui t'a pris, ça m'aiderait, tu vois ?

Tout ça mis de côté, j'espère que tu vas bien, et que n'as pas pleuré toutes les larmes de ton corps en pensant m'avoir perdu à jamais. J'aime pas faire pleurer les filles, tu le sais bien, je suis un gentleman avant tout.

Affectueusement,

Evan.

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Evan,

J'admets que cette lettre était soudaine, je n'attendais rien et encore moins de ta part. J'aurais certainement dû envoyer ce mot d'excuse la première, mais j'ai visiblement plus d'ego que je ne le pensais, quelle mauvaise Poufsouffle je fais. Je reconnais que ces tensions idiotes d'il y a quelques jours m'ont beaucoup touchées, je dois même dire que certains de tes propos m'ont blessés. Je concède que cette discorde a compté pour moi.

J'ai cependant eu du temps pour y réfléchir, et comme tu le soulignes subtilement, je suis la première fautive dans cette querelle. Je ne pense pas que ce soit utile de te mentir plus longtemps, et ça n'arrangerait rien. Ce n'était en effet pas un coup de maladresse, j'ai intentionnellement renversé ce verre. Je ne te demande pas de me pardonner, je ne me reconnais même pas moi-même. Je ne saurais pas t'expliquer mon véritable ressenti face à ta petite amie, je ne comprends pas mes propres actes. Tout ce que je peux te dire est qu'en effet, je ne l'apprécie pas. Je te dirais bien que parfois, certaines personnes ne sont pas faites pour s'entendre, mais ce serait une excuse idiote. Je n'étais pas moi même ce soir là, je ne saurais dire pourquoi.

Malgré ce que j'ai fait, et je veux que tu saches que j'espère être pardonnée malgré tout, je ne sais pas si j'excuse tes propres mots. Si mon comportement t'as blessé, et que ton ignorance m'as pesée, cela ne vaut pas ta fourberie. Quand bien même j'étais agacée contre toi, je n'aurais jamais osé te mettre dans une pareille position et te faire du mal à ce point. Je sais que tu n'apprécies pas mon amitié avec Cassidy, mais tu t'es montré perfide, injustement méchant.

Cependant, je dois dire que notre amitié compte pour moi, plus que tu ne le penses. Je ne veux pas qu'il y ai de tabous et de non-dits, et comme toi, j'estime qu'il est important d'en parler.

Je me porte bien, et tu dois certainement savoir que si un jour je pleure pour toi, j'aurais au moins l'honneur de ne pas t'en informer. Mais si jamais ça avait été le cas, mes frères et sœurs sont là pour moi. J'espère que malgré tout, tout va bien également chez toi.

Amicalement,
Achlys

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Achlys,

J'ai toujours dit que tu avais plus de Serpentard en toi que ce que tu voulais bien faire croire. Mais ce n'est pas la question ici, je ne pense pas que ce soit le moment de ressortir ça sur le tapis...

Je ne comprends pas ton attitude envers Elena... J'aurais plutôt attendu une attitude comme celle-ci de la part de Faulkner, mais pas de toi, tu es toujours tellement prompte à accepter les gens, à leur faire une place. Je me dis pourtant que si toi-même tu ne comprends pas, alors je ne pousserai pas les choses plus loin. Tu n'aimes pas Elena, très bien. J'espère juste que cela s'arrangera avec le temps, car je ne compte pas me séparer d'elle dans les jours à venir. Elena est une personne intelligente, drôle, et nous nous entendons très bien.

Et, pour ce qui est de m'excuser moi, je dois t'avouer que je ne vois pas vraiment de quoi tu parles. Ma fourberie ? Une pareille position ? Te faire du mal à ce point ? Je ne comprends pas où tu veux en venir. J'ai passé la quasi-totalité de la soirée à t'ignorer. Oui, je peux comprendre que cette attitude ait pu te blesser, et je m'en excuse. Mais je ne vois rien là-dedans qui aurait pu te mettre dans une situation gênante. Bien sûr, il y a eu les gages, et les vérités de ce petit jeu mal venu, mais... Je n'étais pas impliqué. Je n'ai rien d'autre à me reprocher que d'avoir était distant. Et, par pitié, explique-moi ce que Faulkner vient enore faire là-dedans ?

Ma dernière phrase était de l'humour Lys, j'espère juste que tu n'as pas perdu le tient et ta faculté à supporter le mien... J'espère bien que tu n'as pas pleuré, ça me dérangerait. Sur ce, j'espère que tout va toujours bien pour toi.

Amicalement,

Evan.

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Evan,

Je crois que tu mérites plus d'excuses de ma part. Qu'importe que je me comporte comme une Poufsouffle ou une Serpentard, j'ai été injuste envers Elena, et crois bien que je me suis faite maintes fois la remarque. Je ne doute pas que si tu la fréquentes, elle doit avoir des qualités, du moins je l'espère, je ne souhaite pas te voir avec quelqu'un de foncièrement mauvais. Je préfère éviter sa présence, mais si tu es heureux avec elle, je dois m'en satisfaire. Après tout ton bonheur est le plus important. J'essaye toujours d'être une bonne personne, et j'échoue encore une fois lamentablement. Et crois moi ou non si tu le souhaites, mais j'en ai honte.

Seulement oui, j'ai été blessée. Je m'étonne que tu ne t'en sois pas rendu compte, cela semblait assez intentionnel. Être présentée comme la simple petite amie de Thorolf passe encore, bien que j'aurais espéré être plus pour toi. Le pire, c'est cette tentative pour avoir brisé mon amitié avec Cassidy. Je ne sais pas par quel malheur tu as entendu parlé de cette histoire avec le chat de Cassie, mais elle m'avait fait promettre de ne jamais te le rapporter, puisque tu te moques si gentiment d'elle. Je tiens à n'avoir qu'une seule parole, aussi n'aurais-je jamais trahis cette promesse. Mais ta merveilleuse intervention m'a joyeusement faite passée pour une traîtresse auprès d'elle. Enfin, heureusement que Cassidy n'est pas rancunière, mais me démêler de tes vacheries n'étais pas aisé. Donc en effet, je ne pense pas que mon petit verre vaille une telle vengeance.

Pardonne moi pour mon manque d'humour, je suis assez tendue en ce moment et nos disputes n'y sont pas pour rien. Je tâcherais de me reprendre, que tu retrouves ta véritable amie, pas celle qui se montre injuste. En espérant que tu feras de même, ou du moins que tu trouves des explications cohérentes.

Avec toute mon amitié,
Lys

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Lys,

Je sais que tu n'étais pas toi-même... Mais cela ne veut pas dire que tu es une mauvaise personne, tu le sais bien. De nous deux, le mauvais garçon, c'est plutôt moi, non ? Toi, tu es la gentille, celle qui me tempère quand je m'emporte (ce que je fais relativement souvent, à bien y regarder...). Donc arrête de dire que tu fais une fois de plus un erreur : oui, ton comportement a été... clairement exagéré (je ne te parlerai pas de l'épisode du poisson...), mais c'est du passé, c'est terminé, on n'en parle plus, ça ne sert à rien.

Ce dont on va parler, en revanche, c'est de Faulkner. Tout d'abord, je précise que je ne savais absolument pas que tu étais impliquée dans cette histoire de chat. C'est James qui m'a tout raconté. Il m'a seulement dit qu'il avait vu Faulkner sur le Chemin de Traverse, en pleur, et qu'il avait entendu que cela avait un rapport avec son chat perdu. Je n'ai pas plus d'informations, James ne t'a jamais mentionné (ce qui est normal quand on sait qu'il ne te connaît pas, qu'il ne sait rien de notre relation, et, qu'en plus, les petites blondinettes ne l'intéressent pas). Mon seul but dans cette histoire était de foutre un peu la honte à Faulkner, rien de plus : j'étais peut-être en colère contre toi, mais je ne serais jamais allé jusqu'à te mettre en mauvaise position, tu le sais.

Pour ce qui est de notre relation, tu sais bien que tu n'es pas que la "petite amie de Thorolf"... Ce n'était certes pas très subtile de ma part, pas très fin, mais tu es la mieux placée pour savoir qu'on ne fait pas réellement attention à ce qu'on dit ou fait sous l'impulsion de la colère, non ? Je suis désolé si ça t'a blessé plus que ce que je n'ai pensé sur le coup, mais tu sais bien qu'on ne pourra pas effacer ça, alos comprend que j'ai dit ça sous l'impulsion de la colère, hum ?

J'espère que mes explications trouveront grâce à tes yeux, et que tu verras les choses sous un autre angle... Je ne perds pas espoir, tu es déjà redevenur toi-même, je le sais bien, même si ta fierté se débat encore (n'aurais-je pas un peu déteind sur toi avec le temps ?). Je ne m'en fais donc pas plus pour ça que pour ton sens de l'humour, qui reviendra très vite (j'y veillerai).

Affectueusement,

Evan.

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Evan,

Tu m'agaces. Tu sais pourquoi ? Parce que tu me pardonnes trop facilement, que tu es trop gentil avec moi et que je ne parviens pas à être rancunière. Pour cette histoire, c'était moi la fautive, moi qui me suis emportée pour rien. Malgré ton mauvais caractère, tu n'étais pas le plus Serpentard de nous deux ce soir là ! Mais je dois te dire merci, pour m'avoir excusée et me laisser une autre chance.

Pour ce qui est de cette histoire avec Cassidy (arrête de l'appeler par son nom je t'en prie, tu sais que ça m'exaspère), je vais te croire, même si cette vérité est tombée étrangement au mauvais moment. Tu signaleras à James de s'occuper un peu de ses affaires, même si je doute que tu lui en fasses part, connaissant ton amour pour humilier Cassidy. Mais soit, mettons ça de côté, c'est du passé pour tout le monde maintenant.

Je ne sais pas si la colère est une bonne excuse, après tout c'est comme ton cousin qui s'excuse à cause de l'alcool (oui j'ai rencontré Adrian, et pas dans son meilleur état), je pense qu'il y a toujours une part de vérité dans ce genre d'instant. Alors je vais mettre ça sur le compte de ton cerveau de mollusque, mon cher ami.

Je pense que l'on peut dire maintenant que tout ceci est passé, sans doute pas oublié, mais pardonné. J'espère cependant que tu n'as pas vraiment déteins sur moi, tu imaginerais ? Je ne me supporterais pas ! Enfin, je dois te dire pour terminer, que je suis heureuse que tu m'aies envoyer ces lettres. Cette fameuse fierté n'osait pas faire le premier pas, et c'est une manière pour toi de me montrer que je compte un peu, quand même. Alors merci Evan.

Affectueusement,
Lys

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Lys,

Je serais toujours le plus Serpentard des deux, c'est un fait indéniable (As-tu déjà passé l'hiver dans une salle commune à moins trente degrés ? Non. Alors tu ne pourras jamais être plus Serpentard que moi).

Pour toute cette histoire, sache que je suis soulagé qu'elle soit derrière nous dorénavant. J'ai beau être un vil serpent, je ne me serais jamais laissé aller aussi loin. Même si on était en froid, je n'aurais jamais été mauvais au point de t'humilier devant tout le monde.

Et quant à ce qui est du sujet Faulkner (tu me demandes l'impossible Lys, je t'assure), j'avoue que c'est très mal tombé, et j'ajouterais juste que si je suis mauvais avec elle, elle me le rend bien quand même, hein. Je ne suis pas le seul fautif de l'histoire (et puis, c'était son anniversaire, fallait bien qu'elle ne prenne pour son grade).

Sache également, ma chère mademoiselle, que je n'ai en aucun cas un cerveau de mollusque, premièrement, que mon cousin est un homme charmant (quand il est sobre, j'ai jamais vraiment testé la version "fin de soirée"), et que la colère peut faire dire des choses qu'on ne pense pas autant que l'alcool peut nous faire dire trop de vérités.

Enfin bref, passons, cette histoire est réglée, ce n'est plus la peine d'en débattre. Et je te ferais remarquer que tu me supportes bien, moi, alors si je déteins sur toi, tu survivras, ne t'en fais pas petite.

Et pour finir, je tiens à te proposer quelque chose, pour te prouver que tu n'es pas n'importe qui pour moi : je t'invite à notre résidence d'été, manoir made in Rosier, parfait pour prendre le soleil et piquer une tête dans la piscine. Je ne sais pas encore bien quand et comment, mais je lance l'invitation. Réfléchis-y bien, c'est très sérieux.

Avec toute mon affection,

Evan

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Evan,

Je sais bien que tu n'apprécierais jamais de te faire voler ton titre de meilleur Serpentard, alors je te le laisse avec grâce (Tu vois un peu comme j'ai le cœur sur la main ?)

Tu sais quoi ? Ne parlons plus de tout ça, ce n'est pas une dispute aussi idiote qui pourra supprimer notre amitié, du moins je l'espère. Je sais qu'on vaut mieux que ça tous les deux.

Je vois bien que quoi que je dise, je ne pourrais rien faire pour Cassidy et toi. Même si je ne désespère pas, je suis certaine que vous pourriez vous entendre si vous étiez moins bornés tous les deux. Quoi qu'il en soit, tout est clair à présent entre nous sur cette histoire, alors oublions et passons à autre chose. Je ne doute même pas que ton cousin soit charmant dans une autre situation. Repartons tous sur de bonnes bases !

Ton invitation me touche autant qu'elle me surprend. Tu sais, je ne t'en ai jamais demandé autant. Je sais que j'insistais pour rencontrer tes proches, mais je ne t'ai jamais demandé de pousser l'effort à ce point. Que diront tes cousins, ta mère, et pire, ton grand-père ? Si tout ceci n'entrait pas en jeu, tu te doute bien que je dirais oui sur le champ, passer du temps avec mon meilleur ami est toujours une priorité. Mais je ne veux pas que tu te sentes obligé pour que tout finisse par te retomber dessus. Ne t'emballe-tu pas un peu ?

Affectueusement,
Lys

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Lys,

Trop de bonté en toi, je me demande comment je fais pour résister chaque jour à cette avalanche de guimauve qui rendrait malade un bébé licorne. Je vais mettre ça sur le compte de mon mental d’acier, paré pour résister à n’importe quelle attaque Pouffyienne.

Je suis toute à fait d’accord avec tout ce que tu dis, et j’espère que tu ne t’attends pas à ce que je sois moins borné demain matin, car ça ne risque pas d’arriver, tout comme Faulkner ne pourra jamais m’encadrer – l’inverse étant vrai aussi, j’aime faire preuve de générosité en lui rendant gracieusement chaque pique qu’elle m’envoie.

Pour terminer, je n’ai qu’une chose à dire : au diable Chapman et tous ces principes arriérés. Tu es mon amie, et même si j’aimerais que nous fassions toujours un peu attention, le vieux ne pourra rien y faire. De plus… désolé de te dire ça aussi franchement – mais au moins, tu ne pourras pas me reprocher de te cacher quoi que ce soit – mais en sortant avec Thorolf, tu fais soudain partie de la classe des Sang-Mêlées qui se mélangent plus ou moins aux Sang-Purs, selon le regard de ce bien aimé Chapman (la vue de ces mots me brûle actuellement la rétine). Alors il n’y aura pas de problème, d’autant plus que je ne compte pas lui demander son avis. Quant à ma mère… je gère.

Je m’emballe toujours un peu, non ? Sinon, qu’est-ce qui m’aurait poussé à venir aider une petite Poufsouffle de deuxième année il y a quatre ans ? Enfin, à part mon grand esprit chevaleresque et mes devoirs de gentleman, bien entendu.

Accepter : c’est la seule solution qui s’offre à toi.

Avec toute mon amitié,

Evan

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