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Tu viens de débarquer dans un monde de la Magie subissant la dictature cruelle et sanglante de Lord Voldemort !
Un Monde où tout n'est que pouvoir, les faibles ne survivent pas ou suivent péniblement les forts.

Poudnoir est un forum qui se veut le plus réaliste possible ainsi la violence des combats et l'atmosphère de cette dictature est retransmise le mieux possible.
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Enquête et contre enquête

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    | Mangemort ;; Membre du bureau des mangemorts
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    Adrian Rosier
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    Adrian Rosier


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MessageSujet: Enquête et contre enquête Enquête et contre enquête  EmptyMar 29 Aoû - 17:01


Un rire accompagna l'entrée de Adrian Rosier et James Mulciber dans la salle de réunion. L'ambiance était bon enfant, autant qu'elle pouvait l'être au bureau des mangemorts du moins : le terme exacte était plutôt détendu. Ils étaient deux ou trois convoqués par le chef, ce jour là, pour faire le point sur les enquêtes en cours qui découlaient de l'attentat au siège de Force Puriste. Si tout le monde avait géré un peu en commun au début – le bureau avait été un peu désorganisé au regard du nombre de blessés, dont Adrian et James – il était temps de répartir définitivement les enquêtes.

« Alors tu as vraiment arrêté de boire ?

- Ouais. Je suis sobre depuis un bail.
- Ah la blague, tu m'étonneras toujours, Ronce. J'aurais jamais cru que tu reviendrais voir le grand manitou, non plus, tiens. Il paraît que tu as fait un tabac en chantant au Emerald's l'autre soir.
- Tu crois ? Je m'en souviens à peine. »

Machinalement, Adrian toucha la blessure presque cicatrisée de cette fameuse soirée. Il ne voulait pas trop y penser. Se concentrer sur le boulot, sur Rosiam, sur les discussions qu'il avait avec Chapman lui permettaient de tenir en échec ses problèmes d'alcool – il était aidé par Edgar : le majordome faisait systématiquement disparaître, avec discrétion mais efficacité, toutes les bouteilles de son chemin à Red Rose Castle ou il résidait pour le moment – et ses peines de cœur. Ca va aller, ça va aller.

« Est-ce qu'on peut se concentrer, les deux marioles, on commence ! »
Le chef du bureau était toujours sur les nerfs. « Bon, d'abord, les quatre qu'on a capturé, on a du nouveau, ou pas ? Ronce, vas-y.
- Pas moyen d'en tirer quoi que ce soit, un chaudron serait plus bavards. Tomlinson, qu'il est recherché, né-moldu et ex-auror, il s'est tiré dans l'Ordre sous Thicknesse. Eric Smith, ensuite, j'ai rien sur lui, juste son nom parce qu'il a été vu sur un autre attentat.
- Et eux, ça ira, on peut les inculper de quelque chose. Les deux autres, je ne peux même pas dire comment ils s'appellent.  » Riyadh Shafiq, bon pote de Adrian, exposait les faits précisément. Au fond, c'était sans doute lui le meilleur élement du bureau. «  Pas de papiers, pas recherchés, et on a pas retrouvé de baguettes.
-Evidemment, on ne peut pas compter sur les autres pour dire quoique ce soit. Quelle merde cette potion d'oubli. James, tu as des choses de ton côté ?
-Oh, ouais. Y avait encore Garland Palmer, mais comme il est né-moldu et qu'il sait qu'il est recherché, je pense que c'était quelqu'un sous polynectar. Quelqu'un qui doit avoir un boulot normal, et qui ne veut pas qu'on le retrouve. Je pense que Palmer le fait pour plusieurs personnes, c'est pas  possible qu'il se trouve dans toutes les opérations.
-Bon, très bien. Londubat était déjà recherchée, il reste donc les deux autres filles. Turman, et l'autre, comment elle s'appelle ?
-On pense qu'elle était sous Polynectar aussi. Esther Wood a été abattue par Demi-cerveau y a un bail. Qui ? Aucune idée. »

Il aurait pu dire qu'ils l'avaient appelé par un nom. Lewis. Mais, d'une certaine manière, cette fille l'avait aidé. Adrian ne la connaissait pas, certes, mais il avait une impression bizarre sur ce cas et il voulait tirer ça au clair lui même.

« Ca sera peut-être plus facile avec Turman. Elle n'était pas recherchée jusqu'à il y a peu. Elle a participé au tournoi de duel des vacances.  Je l'ai même croisé à l'anniversaire de Cassidy Faulkner-Nott. Elle sort avec Betty Holmwood-Black, je crois. Je pense qu'elle est née-moldue, mais je ne suis pas sûr non plus. Elle a un frère, John, qui a disparu après avoir échappé aux rafleurs, en tout cas.
-Aucune autre piste ? Dans ce cas, Ronce, tu t'occupes de Wood et Turman, tu convoques la Holmwood-Black. James tu prends Palmer et Londubat. Riyadh, tu arriveras peut être à quelque chose avec Smith et Tomlinson. Je fais passer les deux derniers à Jugson, ça ira très bien. Allez, du vent. »

C'était un peu vache pour Betty Holmwood-Black, qui outre être irasciblement merliniste, n'avait jamais été réellement mauvaise avec lui. C'était aussi un peu vache par rapport à Al, qui était normalement un bon pote, mais Adrian était un peu remonté en ce moment, et l'hypothèse de la convocation et d'emmerder un peu le monde le faisait globalement rire. C'était un peu mesquin, il voulait bien l'admettre, mais en attendant, cette petite vengeance ne lui faisait pas trop de mal. Au contraire, elle apparaissait presque douce à ses yeux. T'es con même quand tu es sobre, félicitations.

Ce n'était pas vraiment un choix, cela dit. Il fallait bien qu'ils chopent Alexa Turman, par un moyen ou un autre. Elle était peut-être très sympathique – même si pour le peu qu'il avait discuté avec elle elle lui semblait merliniste acharnée comme Betty, ce qui le gavait. Il n'aimait pas qu'on l'attaque gratuitement, sans même chercher à savoir qui il était – et sans même dire bonjour. C'était peut-être idiot, mais Adrian considérait qu'un minimum de politesse, ça n'arrachait la gueule de personne. Ca évitait de balancer des verres aux gens, parfois.

Le bureau fit partir une convocation à l'intention de Betty Holmwood-Black par hibou – la secrétaire, plus puriste que les puristes, avait insisté pour ne marquer que Holmwood, ce à quoi Adrian avait simplement haussé les épaules. Il s'en foutait, pour sa part. Cette répugnance envers les Holmwood-Black était infondée pour lui. A partir du moment où leur mère était une Shafiq, peu importait le nom qu'ils prenaient, ils étaient bien des cousins, même s'ils n'étaient que sang mêlés. Des cousins dont, sur le moment, Adrian se serait bien dispensé.

Enfin, peu importait. Suite à la convocation, on vint le prévenir que ladite Betty Holmwood-Black était là et qu'on l'avait installé en salle d'interrogatoire. A la suite de l'élection de Lucius Malefoy, on avait fait rééaménager l'ancien open-space des aurors et intégré des salles d'interrogatoire, plus pratiques que les grandes salles du dernier niveau. Remettant en place sa cravate, Adrian prit le temps de finir son café : quand il pouvait l'éviter, il s'épargnait l'attirail masque et robe de sorcier et restait en civil, comme d'ailleurs la plupart de ses collègues. Puis il rejoignit ladite salle.

« Ah, mademoiselle Holmwood-Black, bonjour. On vous a proposé un café ? »
Il s'assit en face d'elle, posa le dossier Turman, face retournée, sur la table, entre eux. « Bien, vérifications d'usage, vous êtes bien Bételgeuse Gemma Holmwood-Black, trente-trois ans, briseuse de sorts chez Gringotts, membre du Mouvement pour Merlin ? » Il releva les yeux vers elle. « Bien, vous savez pourquoi vous êtes ici aujourd'hui, je suppose ? Pas d'inquiétude, au moins pour l'instant, vous êtes juste entendue à titre de témoin. »

Il avait toujours été meilleur flic que mangemort. Ce n'était peut-être pas très correct de faire semblant de ne pas la connaître, mais au moins c'était professionnel.
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    | Membre du MpM ;; Briseuse de sort chez Gringott
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    Betty Holmwood-Black
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MessageSujet: Re: Enquête et contre enquête Enquête et contre enquête  EmptyMer 30 Aoû - 15:58

« BETELGEUSE ! Venez dans mon bureau, immédiatement. »

Betty fit une grimace de dégoût en entendant prononcer son prénom complet. Elle se demanda ce qu’elle avait pu faire pour mettre Gronluk dans un tel état de si bon matin. Il lui semblait pourtant qu’elle n’avait rien fait pour mériter cette gueulante acrimonieuse. Elle venait à peine de rentrer d’une longue mission au Liban, et avait passé le début de la matinée avec Heisenberg, à essayer de désensorceler un coffret qu’ils avaient rapporté de la dites mission. Elle estimait s’être comportée en employée modèle jusqu’ici. Alors probablement que ce n’était rien du tout, juste les hémorroïdes du patron qui le démangeaient encore. Ou bien, ça avait à voir avec cette histoire de combat de coqs cracheurs de feu. Elle regrettait déjà de s’être laissé embarquer là-dedans, elle n’avait pas parié sur le bon poulet et ça lui avait couté vingt-cinq galions, et si, en plus, ça lui rapportait aussi un savon de Gronluk, c’était le pompon sur les pantoufles de Merlin. Elle échangea un regard interrogateur avec son partenaire, qui lui répondit avec un haussement d’épaules. Puis la briseuse de sortilèges fila en direction du bureau du chef, le gobelin n’étant pas réputé pour sa patience.

« Bételgeuse, vous avez reçu un hibou. »
« Vous ouvrez le courrier des gens maintenant ? »
« Oui, quand mes employés sont convoqués au bureau des Mangemorts. »


Betty haussa les sourcils en prenant la lettre que lui tendait Gronluk. Effectivement, elle portait bien le sceau du bureau des tatoués, et était adressée à Bételgeuse Holmwood. Ça donnait le ton, plus puriste que la plus puriste de tes copines, ils lui refusaient même son statut de Black de pacotille. Seule certitude, elle était interloquée, elle n’avait aucune idée de ce qu’ils lui voulaient, et la convocation était pauvre en détails. Elle avait bien un ou deux trucs douteux sur la conscience, mais rien qui soit de nature à intéresser le bureau des Mangemorts. Pire encore, l’invitation ne lui disait même pas lequel de ces valseurs l’invitait au bal masqué. Elle pria tous les fondateurs pour que ce ne fut pas Antonin Dolohov, qu’elle évitait en règle général, parce que c’était l’un des Mangemorts les plus dangereux, et plus particulièrement, depuis cette désastreuse soirée au Emerald’s. Avec un peu de chance elle serait interrogée par Rose Shafiq, qui avait les avantages combinés d’être sa cousine  et à peu près aussi dangereuse qu’un pékinois. Malheureusement, elle eut beau retourner la lettre dans tous les sens, la seule information qu’elle put en tirer était qu’elle était convoquée ce matin. Soit, en route pour le ministère donc. Au moment où Betty allait quitter le bureau, une main aux longs doigts crochus de posa sur son bras.

« Prenez cette convocation au sérieux Bételgeuse, et par pitié, surveillez vos paroles, et ne faites rien d’inconsidéré. »
« Allons, Gronluk, vous me connaissez. »
« Oui. Justement. Et votre absence sera déduite de votre salaire, allez y maintenant. »


Betty du se retenir de ne pas balancer un majeur tendu bien haut à Gronluk en sortant. De toutes les charognes de gobelins qui travaillait à la banque, il était aisément le plus salaud. Elle repassa à son bureau avant de partir pour le Ministère. Ce n’était pas absolument nécessaire, mais elle aimait autant que quelqu’un sache où elle partait. Et de préférence, quelqu’un d’un peu mieux attentionné à son égard que Gronluk. Elle apostropha Heiz, toujours occupé à batailler contre le coffret.

« Hey dugland, je m’arrache, je suis convoquée à l’officine des joyeux tatoués. »
« Oh, c’est vrai ? Si tu reviens pas je pourrai avoir  tes affaires ? »
« Nan, je lègue tout à mes frères. Mais merci de ton soutien, salopard. »
« Ça se trouve c’est juste Dolohov qui veut t’inviter à sortir. »


Cette fois, elle sortit en adressant un doigt d’honneur à Heisenberg. Ça n’arrangeait pas les choses, mais ça soulageait. Elle était en réalité plus tracassée par cette convocation qu’elle ne le laissait paraître. Et n’arrivait pas à déterminer si le fait qu’elle n’ait aucune idée de ce qu’ils lui voulaient était une bonne ou une mauvaise chose. Deux scénario possibles : soit elle ignorait pourquoi elle était convoquée parce qu’il s’agissait d’une broutille quelconque. Soit, elle ignorait qu’elle était accusée de quelque chose de grave, ce qui pouvait s’avérer hautement problématique. Ou bien ça avait à voir avec des gens qu’elle connaissait, au hasard, Bill Weasley ou Augusta Londubat, tous deux recherchés comme membres de l’Ordre du Phénix. Possible mais improbable, elle n’avait revu aucun des deux depuis des années. La seule façon de la savoir, c’était de s’y rendre, elle n’apprendrait rien en restant plantée là. Si elle avait su, elle aurait mis une culotte en partant bosser ce matin. Il n’existait rien de plus désagréable que d’être convoquée au ministère quand on ne portait pas de sous-vêtements.

La briseuse de sortilège emprunta la cheminée de la banque et se rendit directement au Ministère. Ça faisait des années qu’elle n’avait pas mis les pieds dans ce bouge. Rien d’étonnant, on y servait rarement de l’alcool, alors elle n’avait aucune raison d’y venir. Elle regarda avec une moue dégoutée la nouvelle statue qui ornait le hall, « La Magie Est Puissance », elle n’avait rien vu des plus crétin et de plus prétentieux depuis ce fakir qui soulevait des poids avec sa couille sur la place du marché de Fez. Et encore, elle jugeait que cette statue était de plus mauvais goût encore. Elle se présenta à l’accueil, munie de sa convocation. Le vigile inspecta le papier, contrôla sa baguette, et l’envoya, sous bonne escorte, au niveau deux, siège de la justice magique. Au moins, elle évitait les vieilles salles d’interrogatoire du sous-sol, ça devait pas être si grave que ça. Avec un peu de chance, elle rentrerait chez elle en vie, et pourvue de tous ses organes vitaux.  

Le vigile l’escorta jusqu’au bureau des aurors, renommé par les circonstances, bureau des Mangemorts. On l’installa dans un bureau, et on lui proposa même un café pour patienter. Par les cahuètes de Merlin, c’était la bande d’assassins et de fils de putain la plus civilisée qu’elle avait jamais eu l’honneur de rencontrer. Elle sirotait son café, quand elle aperçue Dolohov dans l’embrasure de la porte, c’était officiel, elle était arrivée dans le neuvième cercle de l’enfer. Le Mangemort se contenta de lui adresser un signe de la main, et quelque chose qui ressemblait, vaguement, à un sourire. Elle répondit par un sourire crispé, et poussa en soupir de soulagement lorsqu’il reparti. Elle avait espéré qu’il aurait été trop beurré pour se souvenir d’elle, mais ça n’était visiblement pas le cas. Putain de tequila.

Enfin, l’interrogateur  s’était décidé à ramener son auguste cul en salle d’interrogatoire. Elle leva la tête de son café pour se retrouver face à Adrian Rosier. Betty le gratifia du sourire le plus niais qu’elle avait en réserve. Ce mec était pire qu’un vieux pansement. Depuis quelques temps, elle avait l’impression d’entendre continuellement parler de lui et de le croiser partout. Elle aurait pu tomber sur bien pire, c’était toujours ça. Elle confirma son identité, leva la main droite, joignit son pouce et son auriculaire et dit « Je le jure. » Oui, ça, c’était la parole de scout.

Chance, elle avait gagné une partie de devinette au bureau des Mangemorts. Rosier avait bien apporté un dossier, mais il n’avait pas daigné le lui montrer, ni lui préciser le motif de sa convocation. Si ce n’était qu’elle était là en sa qualité de témoin. Elle but en gorgée de café et haussa les épaules.

« Non, aucune idée. J’me suis coupée les ongles de pieds en public l’autre jour, c’est répugnant mais pas un délit. Si c’est pour cette histoire de poulets cracheurs de feu, ils étaient à Yayah Shafiq, et il avait des autorisations pour ça. Je crois. Ou alors c’est pour cette histoire avec le Magicobus ? »
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    | Mangemort ;; Membre du bureau des mangemorts
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    Adrian Rosier
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    Adrian Rosier


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MessageSujet: Re: Enquête et contre enquête Enquête et contre enquête  EmptyMer 6 Sep - 16:33


Il ne fallait pas s'y tromper, on ne pouvait pas diriger un pays comme on menait une guerre, pas plus qu'on ne pouvait former une police politique, destinée à enrayer une opposition terroriste et maintenir des méthodes dignes de la mafia, voire pire que la mafia. Le bureau des mangemorts avait du polir son image pour être accepté de la population. C'était sans aucun doute pour cela qu'ils paraissaient tous si flics, si carrés, si normaux, quelque chose d'inhabituel pour quiconque s'intéressaient aux mangemorts, et que Adrian Rosier survivait à peu près tranquillement dans ce milieu. On leur demandait de l'implication, mais on ne voulait pas trop de vagues, donc s'il ne passait pas pour le plus convaincu, tant qu'il obtenait des résultats, on lui laissait ses lubies et on lui foutait la paix. Mulciber rattrapera le coup. Mulciber lui mettra du plomb dans la tête. Etrange que ce soit le plus violent d'entre nous qui passe pour le plus raisonnable. Mais il fallait dire aussi que Adrian se prenait parfois d'enquêter sur des dossiers qui n'intéressaient personne parce que c'était des crimes graves visant des merlinistes, ou alors simplement des gens inconnus, qui ne rapportaient pas de publicité au régime. Tout le monde meurt seul, et on peut se faire assassiner tranquillement, pas de problèmes, la justice n'intéresse pas le bureau des mangemorts. Sauf si on touche à un bâtiment officiel ou à un riche soutien du régime, alors là, oui, là on se met en quatre pour vous.

Parce qu'au fond, le bureau des mangemorts, on avait beau avoir raboté sur la cruauté, il y avait toujours des mangemorts, et qu'on les ait légalisé ou non, leur mentalité, elle, n'avait jamais vraiment changé. Adrian les connaissait bien pour la plupart. Ceux qui étaient à Azkaban hier en se comportant comme des dingues parce qu'ils avaient commis les plus violents assassinats de l'histoire moderne de la sorcellerie depuis la période de Grindelwald avaient beau mettre des costumes et adopter une attitude professionnelle et impeccables, ils restaient les mêmes. Dingues.

Bienvenue dans l'asile à ciel ouvert le mieux habillé du monde. C'était toujours la même chose, ils poursuivaient et combattaient les mêmes ennemis. Simplement, ils avaient plus ou moins gagnés et pouvaient se permettre de le faire de manière honorable et respectable, au moins en apparence. Et tout le monde ferme les yeux. Alors pourtant que tout le monde sait. La guerre est finie, les gentils ont perdus, les pauvres seront toujours plus pauvres et les riches toujours de plus en plus riches. Allez, circulez, y a rien à voir. Et quand on parlait des mangemorts, on pouvait toujours leur filer un bureau officiel et de vraies missions, la réalité se tenait tout de même, proche de la surface. La réalité, c'est les affaires dont on ne parle pas, la réalité, c'est les personnes qui n'auront jamais de procès parce qu'elles sont passées entre les mains de Tobias « Demi-cerveau » Wilkes Jr et qui disparaissent. Voilà. Le mot clé, c'était disparaître. La vérité disparaissait.

Et qu'est-ce qu'il pouvait y faire, lui ? Essayer de limiter la casse. Lutter un peu pour s'occuper des anonymes, essayer de réparer les choses. Adrian avait une sainte horreur de la violence. Pas celle qui consiste à se battre ivre mort dans les bars, non, moi je parle de la vraie violence, celle de la guerre, celle dont personne ne parle, celle qui tue. Je suis le dernier à en dire quelque chose, mais c'est peut-être comme ça que ça doit marcher.Ceux qui ont vécu la violence devraient avoir le droit de ne pas en parler, ils devrait être les seuls à avoir le droit de se taire, et ce sont les autres à qui on devrait reprocher de ne pas parler. Il pouvait un peu réhabiliter la vérité, et pour ça, il avait besoin de Betty Holmwood-Black.

« Est-ce qu'on peut commencer à parler sérieusement ? J'ai une tête à m'occuper de dossiers concernant des poulets cracheurs de feux, ou à coffrer des ivrognes qui balancent des pierres sur un bus ? »  


A vrai dire, il avait plutôt l'air d'un mec participant à des combats de poulagas-dragons et d'être un ivrogne qui se faisait coffrer pour avoir caillasser le Magicobus.

Il se demandait si c'était du je m'en foutisme naturel ou un moyen de faire avec le fait qu'elle était coincée dans une salle d'interrogatoire au bureau des mangemorts. Adrian n'était pas le plus impressionnant des mangemorts, il voulait bien l'admettre, mais justement, elle ne devait pas mesurer sa chance. Elle aurait pu tomber sur bien pire.

« Je n'ai pas vraiment le temps pour les blagues fumeuses, alors merci de coopérer. Je peux vous laisser avec Monsieur Dolohov si vous voulez, sinon, je suis sûr qu'il serait ravi de vous revoir. Je suis probablement la personne la plus sympathique sur laquelle vous tomberez ici. Si vous avez envie de vérifier, n'hésitez pas. »

Dans le fond, y a rien de personnel dans cette histoire. Du moins le prétendait-il, car en réalité, tout était personnel en ce moment avec les Holmwood-Black. Ce n'est pas Al, ça se trouve elle n'est pas au courant. Est-ce qu'on peut se concentrer sur autre chose que des conneries ? Quoi, on reparle des poulets cracheurs de feux, alors ? Non, mais fiche la paix à ta vie sentimentale deux minutes, tu veux bien, ça nous évitera des emmerdes.

« L'attentat de FP, ça vous dit quelque chose ? Deux morts, une bonne partie du siège détruit, l'Ordre du Phénix qui fait son grand retour ? »


Il retourna son dossier, et l'ouvrit pour le poser sur la table, devant Betty. C'étaient des photographies d'une jeune femme, sur une table de fer, manifestement prises à la morgue de Sainte-Mangouste.

« Parmi ces deux morts, il y avait une jeune femme du nom de Maria Portman. Elle était langue-de-plomb, ce n'était pas une combattante. Ses parents pleurent la mort de leur unique enfant. Je pose le décors, pour que vous compreniez bien l'enjeu. Vous y êtes ? » Il sourit d'un air aimable. « Bon, s'il n'y avait que ça, vous me diriez, en quoi ça vous regarde ? Je vais vous le dire. » Il tourna une des pages du dossier, dévoilant la photographie d'une autre jeune femme, bien vivante celle ci : «  Alexa Turman a tué devant moi cette jeune femme. »

Il marqua une pause, sortit un paquet de cigarettes et en alluma une, puis le poussa devant Betty. Techniquement, personne n'avait le droit de fumer ici, mais tout le monde outrepassait les règles. Avantage d'être au dessus des lois.

« La liste précise des chefs d'accusations c'est acte de terrorisme, meurtre, agression, rébellion a l'autorité publique, et destructions de biens. Ca va chercher dans la prison à vie, cette histoire. La complicité, mettons, trente ans. »
Il conclut tranquillement : « Ca va être difficile de nier que vous la connaissez, vous le savez. Le bureau aimerait donc que vous répondiez à quelques questions, de façon raisonnable. En tant que témoin. »

Témoins qui s'ils devenaient gênants, pouvaient devenir complices et de là, accusés. Il n'était pas assez mauvais pour balancer ce genre de menaces, ce n'était pas le style Adrian Rosier. Mais c'était un risque. Si moi je ne le fais pas, et personne ne me le fera faire, quelqu'un d'autre le fera.
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    Betty Holmwood-Black
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    Betty Holmwood-Black


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MessageSujet: Re: Enquête et contre enquête Enquête et contre enquête  EmptyVen 8 Sep - 23:54

L ‘autorité avait toujours eu sur Betty un effet, étrange, principalement une réaction de rejet. C’était une forte tête, indépendante, qui aimait prendre ses propres décisions et détestait qu’on lui dise quoi faire. Essayer de la forcer à faire quelque chose, d’exercer une quelconque forme de domination sur elle était le meilleur moyen de la braquer et de vous attirer ses foudres. Mue par un désir vivace de contrarier son interlocuteur, elle aimait répondre blanc quand on lui disait de dire noir, et pouvait, sans rougir, répondre noir, cinq minutes après, si quelqu’un lui demandait de répondre blanc. En un mot comme en cent, Bételgeuse Holmwood-Black était une emmerdeuse. Si elle vous avait dans le nez et que vous vouliez la pousser à se déclarer merliniste, elle était tout à fait capable de faire profession de foi puriste, juste pour le plaisir de vous taper sur le système, car non contente d’être juste chiante, elle pouvait se révéler incroyablement teigneuse. La vérité était que la jeune femme aurait certainement eu besoin d’aller consulter un psychomage, un professionnel serait probablement la seul à pouvoir expliquer clairement pourquoi elle recherchait toujours le rapport de force. Elle était allée en consulter un une fois, il lui avait fait passer un test de Rorscharch, sans surprise, elle avait répondu « une chatte » à tous les dessins, et était sortie avec la nette impression d’avoir perdu son temps. D’ailleurs, elle s’était engueulé avec le praticien, était partie en claquant la porte, et sans payer la note. Le nœud du problème se situait probablement au niveau de l’égo de Betty, restait à déterminer si elle compensait un manque de confiance en elle, ou s’il était tellement monstrueusement atrophié qu’elle était incapable de supporter la moindre petite contrariété. L’un dans l’autre, la source du problème n’avait pas réellement d’importance puisque le résultat final était le même : Betty était une emmerdeuse finie, qui avait toutes les peines du monde à supporter n’importe qu’elle forme d’autorité.

Et en matière d’autorité, le bureau des Mangemorts être un échantillon de choix. L’entretien n’avait pas commencé depuis trois minutes qu’elle en avait déjà les pieds sciés. Elle perdait du temps, et de l’argent, à être assise ici, sans savoir ce qu’on voulait d’elle. Ce n’était pas indiqué dans la convocation qu’elle avait reçue, et Adrian Rosier ne semblait pas décidé à l’en informer encore, et gardait obstinément ce putain de dossier fermé, et plutôt que de lui expliquer clairement ce qu’il lui voulait, lui resservait une imitation de flic de seconde zone, qu’il avait probablement pêché dans l’un de ces feuilletons débiles qui faisaient les belles heures de l’après midi sur la radio magique. Betty laissa échapper un très long soupir, où commençait à percer l’énervement. Elle leva les yeux au ciel, bu une gorgée de café et s’efforça de répondre sur un ton qui se voulait calme.

« Je coopérerai certainement mieux si j’avais la moindre idée de pourquoi j’ai été convoquée. Attention, c’est toujours un plaisir de discuter avec vous, mais c’est pas ça qui paiera mon loyer. »

Et comme parier sur des combats de poulet cracheurs-de-feu était un loisir ruineux, elle avait hâte de pouvoir retourner à la banque, et au cassage de sortilèges. Ça, elle le fait qu’elle nourrissait une haine viscérale pour les Mangemorts, la magie noire et tout ce qui s’y rapportait de près ou de loin. Elle n’avait aucune envie de danser le pas de deux avec les partisans de Vous-Savez-Qui, et avait hâte d’en finir au plus vite. Si le proverbe « plus c’est long, plus c’est bon » s’appliquait à beaucoup de chose, ce n’était pas véridique pour les convocations à la justice magique.  

La briseuse de sortilèges étouffa un éclat de rire dans son café lorsque Rosier lui proposa d’échanger sa place avec Dolohov. En l’état, elle n’était pas certaine que ça n’aurait pas été préférable. Il avait la réputation d’être cruel, un duelliste de talent et un tortionnaire raffiné, mais pour l’heure, il avait surtout l’air d’avoir Betty à la bonne. Possiblement, avec lui en face, si elle savait manœuvrer, elle pouvait probablement s’en tirer sans dégât en échange d’une pipe. La dignité était un luxe auquel elle avait renoncé il y’a longtemps, à peu près quand elle avait commencé à boire pour oublier qu’elle se sentait seule et qu’elle s’emmerdait. Elle agita un index réprobateur.

« Faux. La personne la plus sympathique au bureau des Mangemorts, c’est Rose Shafiq. »

Et pas seulement parce que c’était sa cousine, mais surtout parce qu’elle était la plus grande gourdasse que Betty n’eût jamais eu le déshonneur de rencontrer. Malheureusement, la charmante Rose faisait partie d’un pack complet, qui incluait souvent l’imbécile radical qu’elle avait eu le mauvais goût d’épouser. Betty mesurait la chance qu’elle avait d’avoir en face d’elle Adrian Rosier, et personne de plus porter sur le meurtre, la torture et la violence en général, mais elle n’était certainement pas prête de l’admettre.

L’attaque de L’ordre sur le siège de Force Puriste. C’était donc pour ça qu’elle était là. Elle en avait vaguement entendu parler pendant sa mission à l’étranger. Plusieurs résistants capturés, deux morts du côté du gouvernement. Et alors ? Qu’est-ce que ça avait à voir avec elle ? La réponse tomba elle-même du dossier, sur la forme d’une photo d’Alexa. Betty ne put s’empêcher de laisser passer un mouvement de surprise. Ça, ça ne faisait absolument pas parti des raisons pour lesquels elle s’attendait à être convoquée au bureau des Mangemorts. Betty enroula une mèche de cheveux autour de son index, les yeux toujours fixés sur la photo de la jeune femme.

« Alexa vraiment ? Ou quelqu’un sous polynectar ayant son apparence. Je voudrais insulter l’intelligence de personne, mais j’ai du mal à imaginer qu’elle soit idiote au point de participer au tournoi de duel du gouvernement, de m’accompagner à l’anniversaire d’une gamine puriste, pour ensuite participer ouvertement à une action de l’Ordre. »

Betty choisissait toujours ses partenaires sur des critères essentiellement physique, et n’attendait pas d’eux qu’ils soient des génies, tant qu’ils avaient un beau cul. Et si vraiment Alexa était la personne qui avait descendu cette langue-de-plomb, elle venait aisément de remporter le prix de la personne la plus stupide a jamais avoir dormi dans son lit. Et pourtant, le matelas de Betty avait vu passer un ou deux cas particulièrement gratinés. Mais ça, c’était la palme. Bon, elle-même se sentait un peu coupable d’avoir traîné la médicomage à cette soirée idiote au Sabbot de Bacchus, qui avait certainement facilité son identification. Néanmoins, elle n’arrivait pas à faire taire la petite voix au fond de sa tête, celle de la fille de l’apothicaire, qui lui répétait : « le polynectar c’est pas fait pour les niffleurs, bon sang de sang pur. »

« Je sais bien que je couche rarement avec la crème de la crème » elle pointa un doigt en direction de Dolohov, à titre d’exemple « mais là... »

Les événements prenaient un tour plus à ennuyeux à chaque parole que prononçait Rosier. Et non, elle ne pouvait pas nier qu’elle connaissait intimement bien que superficiellement Alexa, et ne pourrait pas pour cette fois s’en tirer comme à chaque fois qu’elle avait été coffrée par la police magique en répondant qu’elle n’avait rien à déclarer et en refusant de signer le pv d’interrogatoire. Les chefs d’accusations dépassaient largement le champ d’action habituel de Betty, à savoir l’ivresse sur la voie publique, le délit mineur et l’incendie volontaire. Elle en était consciente, mais ce n’était pas un perdreau de l’année, et elle ne se laissait pas si facilement impressionner.

« Attends, marche, bouge pas. Complicité de terrorisme, alors que j’étais dans une tombe au nord de Sidon, avec, pour en témoigner Yayah Shafiq, Ezra – Heinsenberg –  Kennedy, et deux gobelins Gorbak et Maslork. Je vois que le ministère n’a pas abandonné la vieille tradition d’arrêter des gens, n’importe qui, du moment que la Gazette peut faire un titre dessus le lendemain. »

Les ministres passaient mais les bonnes vieilles recettes restaient inchangées. Betty aurait aimé se servir de l’occasion pour fustiger le tout nouveau bureau des Mangemorts, malheureusement, la méthode avait toujours été vivace et bien ancrée à la Justice Magique. Et même Barty Croupton avait du s’en servir plus d’une fois.

Betty estimait pourtant avoir largement assez coopérer avec le bureau en amenant Alexa avec elle à l’anniversaire de Cassidy Faulkner-Nott. Avec ça, ils en savaient probablement autant qu’elle sur son compte, voir plus. Elle termina son café et envoya le gobelet dans la corbeille.

« Soit. Mais par Salazard, arrête de me faire perdre mon temps avec ton numéro de flic à deux mornilles, j’ai l’impression d’écouter une vieille rediffusion des Mystérieux Mystères de Londres. Demande-moi franchement ce que tu veux savoir sur Alexa, ou fracasse-moi le crâne à grand coup de bottin, ça sera plus humain que ça. »
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MessageSujet: Re: Enquête et contre enquête Enquête et contre enquête  EmptyLun 11 Sep - 16:49


Adrian était un familier des gardes à vue et des arrestations. Il avait été celui qu'on poursuivait et qu'on interrogeait. Il avait été le gamin entrainé par la course, entrainé et entrainé, par un flux de sang, qui le projetait en avant. Il avait pensé qu'on ne l'attraperait jamais, et qu'il s'en sortirait vivant. Il avait aussi pensé, sincèrement, qu'il ne pigeait pas pourquoi il était là – maintenant, il comprenait mais des années plus tard. Quel âge j'avais ? C'était en 92. J'avais quoi ? Vingt-quatre, vingt cinq ans. On était pas adulte à cet âge là, quand bien même l'enfance de Adrian Rosier s'était achevée tôt et brutalement. Contrairement à des multirécidivistes ou à des gens avec les pieds sur terre – et même eux s'en sortaient mal, franchement, les exceptions étaient très rares avec Azkaban – il n'avait que très mal supporté.

Je pouvais pas projeté sur le temps, le futur. J'arrivais à voir à savoir, qu'après le temps de peine, il y avait un avenir, quel qu'il soit, puisqu'il y avait eu un passé, quel qu'il fût. Je ne possède pas ce savoir là, juste parce que de fait, il faut avoir une mémoire bien pleine de passé heureux et de souvenirs, ce que je n'ai pas. Je pouvais pas distiller un souvenir par jour de peine, par nuit de mur. Ni projeter soit une bonne bouffe, soit une belle fille, soit une naissance ou un décès. Adrian n'avait pas assez en stock. La prison avait bouffé tous ses rêves en un mois.

Betty Holmwood-Black était encore loin de cette situation. Très loin. Adrian n'était pas réellement sûr d'avoir envie d'être le sale con qui claquait la gueule des prévenus ou des témoins contre les tables et il y avait une limite à sa propre rancoeur contre les Holmwood-Black. Pourtant, il ne fallait pas se leurrer, il n'était pas là pour plaisanter.

« Rose Shafiq ? »
Il eut un sourire froid. « A mon avis, vous seriez surprise. »

Le vieux MacNair ne se lassait pas de raconter comme la petite Rose avait descendu ce vieil auror, comme ça, pschtt, sans prévenir. Personne ne l'avait vu venir, mais en tout cas, ça faisait assez rire Adrian.  La réalité, c'est que s'il y en avait qui étaient plus humains que d'autres, mais ça ne voulait pas dire que les mangemorts étaient des enfants de choeurs. Aucun ne l'était réellement et même lui, sous ses dehors sympathiques, avait participé à des choses dont il n'était pas très fier. La différence, mon vieux, c'est que toi tu sens coupable. On vit dans un monde qui tournait si vite que tout ne cessait de s'y renverser, et je suis incapable de dire si on passe à tabac des bandits ou des hommes providentiels, ou encore des martyrs.

Betty Holmwood-Black était sans doute à classer dans la catégorie bandit, le genre insupportable et agaçante, le genre qui faisait perdre son temps. Le genre décidé à ne pas collaborer. Adrian n'avait rien contre elle en particulier, il faisait simplement ce qu'on lui demandait, et la briseuse de sort n'était qu'un maillon de la chaine qui lui permettrait d'accéder à autre chose. Je pourrais déjà faire autre chose avec quelqu'un de normal, Merlin. On n'était pas, contrairement à ce qu'elle semblait croire, dans un simple interrogatoire de police.

« Il semble que le bureau des mangemorts n'ait pas le monopole de la connerie humaine et que l'Ordre du Phénix tente de faire concurrence. C'est plutôt réussi, il faut l'avouer. »


Adrian n'était pas blasé, il était excédé. Il fallait qu'il chope Alexa Turman, ou plus d'informations sans quoi on ne lui laisserait jamais le cas Lewis. Tu te préoccupes trop de ça, mon garçon. Je me préoccupe de la seule chose que tout le monde ignore ici, la Justice. Adrian savait que si on commençait à s'intéresser à cette femme, il n'y aurait pas de procès, à peine une exécution sommaire, quelque part au coin d'un bois, ou ailleurs, point barre, si on la retrouvait. Pas de preuve, pas de cadavre, pas de tombe, rien. Le néant, le vide. La disparition, encore et toujours, parce que c'est facile, tellement facile, de dissimuler ce qu'on ne veut pas voir. Elle avait essayé de l'aider, cette fille, ou au moins elle le connaissait et ne voulait pas le tuer et il voulait en avoir le cœur net. Elle n'avait buté personne – lui péter quelques côtes avait suffit. Ce n'était pas une Turman, qui elle, avait buté des gens. Enfin, une personne à la connaissance de Adrian. Enfin peu importait, elle, elle était vraiment dangereuse et il fallait la retrouver.

« Mettons que ce soit pas Alexa Turman et qu'on soit des crétins. Que je sois complètement con. Pourquoi ne pas s'être présentée elle même ? C'est pas spécialement agréable d'avoir le ministère à ses trousses, encore moins si on est innocent. »
Il continua d'un ton calme, tranquille : « L'Ordre ne prend pas les gens au hasard pour en donner l'apparence à ses membres. Ils évitent d'impliquer des innocents.  Et vous la connaissez. C'est ennuyant, je veux bien l'admettre, mais c'est comme ça. »

Il n'y avait pas de méchanceté dans ce qu'il disait, ce qu'il exposait. Il fallait simplement qu'elle comprenne. On dépassait le cadre des broutilles pour lesquelles ses amis et leurs relations étaient souvent impliqués. En général, il y était impliqué aussi. Mais là c'était le niveau au-dessus. Bien au dessus. Le truc pour lequel on ne pouvait pas dire « je veux voir un avocat » ou « vous n'avez pas le droit ». Il n'y a plus de Justice, là. Ce n'est que de la politique, ce n'est qu'un objectif. Il devait être le seul à savoir, sans doute avec Anne Fraser, sa cousine, qui avait travaillé avec elle, qu'il y avait eu une femme tuée.

« Non, on ne va pas vous embarquer pour ça. A vrai dire, on n'en a pas besoin. Rétention d'informations, refus de collaboration avec la Justice Magique. Toute personne ayant des informations à propos d'Alexa Turman doit se présenter d'elle même au bureau des mangemorts, qu'est-ce qui n'est pas clair dans cette phrase ? La complicité, ça commence avec ça. »

Oui, c'était grave, non, il ne pouvait rien y faire, sinon limiter les dégâts. Essayer. Et il ne savait vraiment pas pourquoi il le faisait, puisque manifestement Betty se foutait de sa gueule. Il la regarda d'un air impénétrable, fumant sa cigarette, et finit par lâcher :

« Vous me faites chier, hein, vous savez. Les Holmwood-Black, dans vos grandes largeurs. »


Bon, très bien, il n'avait pas vu Orion depuis un bail et Adrian ne pouvait pas vraiment dire qu'il avait quelque chose contre Vega, parce qu'il devait l'avoir vu trois fois dans sa vie, mais entre cette histoire avec Al et Juliet et maintenant Betty qui clairement, avait décidé qu'il n'était guère plus qu'une serpillère alcoolisée, Adrian estimait qu'il pouvait bien râler un peu.

« Tu sais pourquoi je fais ça ? Ca t'aidera pas, que je te connaisse. Au contraire.»


Il continua d'un ton presque rageur, qui ne souffrait pas de contradiction. Il était à deux doigts de se mettre à cogner sur la table pour se faire écouter, à défaut d'autre chose de plus violent et de moins moral et acceptable.

« On est pas dans une série, là. C'est réel, Betty, réel. Tu comprends ce que je dis ? Ta copine a tué une fille qui n'avait rien demandé à personne et t'es potentiellement complice d'une attaque terroriste. Je me doute bien que t'as rien fait, mais est-ce que tu crois franchement que ça convaincra quelqu'un d'autre que moi, ici ? Passée cette porte, si je me tire, t'es finie s'ils décident que tu l'es. Et y aura bien quelqu'un qui se demandera si tu ne sais pas plus que tu ne veux bien le dire si tu persistes à jouer à la connasse de service qui se fout des flics. »

Inutile de prétendre qu'il ne la connaissait pas, c'était faux. Et malgré son putain de sale caractère, il ne la détestait même pas – il aurait même pu tolérer ses piques merlinistes, par habitude, parce qu'ils se connaissaient depuis Poudlard, et que son frère était de ses meilleurs potes.

« J'ai rien à gagner à ce que t'aille en taule, mais va falloir m'aider. Tu sais où on peut la trouver, Turman ? Tu l'as vu après l'attentat ? Ou est-ce qu'elle t'a dit des trucs qui t'ont semblé bizarre, ou simplement ce qu'elle comptait faire ? »
Il écrasa sa cigarette. « Va falloir me donner quelque chose. Je pourrais pas t'aider, sinon. »
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    Betty Holmwood-Black
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MessageSujet: Re: Enquête et contre enquête Enquête et contre enquête  EmptyMar 12 Sep - 10:47

Betty ouvrit la bouche, avec une soudaine envie de demander qui était le plus stupide. Les militants qui marchaient droit dans la gueule du loup sans même essayer de dissimuler leur identité, ou la fine équipe qui malgré cela n’arrivait pas à les attraper. Pour le coup, c’était difficile de se décider. Puis elle se souvint de ce que Gronluk lui avait dit avant qu’elle ne parte, ne rien faire d’inconsidéré, c’était sûrement à ce genre de réflexions qu’il faisait allusion. La briseuse de sorts garda donc cette remarque pour elle-même et son contenta d’hausser les épaules et de boire une gorgée de café.

« L’heure est encore matinale, mais je peux penser à deux ou trois raisons qui feraient que même un innocent préférerait ne pas se présenter de lui-même au bureau des Mangemort. »

La raison principale étant, éventuellement, que l’innocent en question ne l’était justement pas, et qu’Alexa pouvait tout à fait avoir tué cette langue-de-plomb. Ou pas, mais néanmoins avoir la certitude que la Justice Magique chercherait un coupable, n’importe lequel, et avoir conscience que marcher librement ici signifiait ne pas en ressortir. Mais les raisons pouvaient être nettement plus triviales, allant d’un statut du sang douteux à un mélange de panique et de stupidité. Le scénario pouvait aussi être plus défavorable, Alexa était peut-être un membre actif de l’Ordre, et qui avait plus que la mort d’une employée du ministère sur la conscience. Dans tous les cas, Betty était persuadée qu’elle avait tout un tas d’excellente raison pour ne pas s’être présentée.

Betty ne put s’empêcher de réprimer un très long bâillement. La conversation tournait en rond, ça allait bientôt faire vingt minutes qu’elle était assise dans ce bureau et on ne lui avait toujours posé aucune question concrète. A croire que les Mangemorts étaient payé à l’heure quand ils faisaient des interrogatoires. Ou qu’ils aimaient énormément s’écouter parler. Elle n’était décidément pas assisse du bon côté de la table, elle était assise du côté où on devait écouter et fermer sa gueule, elle aurait largement préféré être assise du coté où on pouvait prendre des grands airs et faire comme s’il existait une justice dans ce pays.

Elle avait toujours su que sa libido finirait par lui causer des problèmes. Pas ceux-ci. Elle pensait plutôt à un mari furieux de l’avoir trouvé la tête entre les jambes de sa femme. La vie était décidément pleine de surprise plus désagréables les unes que les autres. Un soir, vous payez un verre à une jolie fille au bar dans un trou perdu, et s’en vous en rendre compte vous êtes convoquée au Ministère pour une histoire de terrorisme et vous vous retrouvez complice d’une meuf que vous avez vous deux fois dans votre vie. Nue, certes, mais est-ce que ça valait vraiment le coup ? Betty en venait presque à reconsidérer ses choix de vie. Est-ce qu’il existait un couvent qui voudrait bien l’accueillir ? Est-ce qu’il existait un couvent avec des nonnes sexy ?

Cette brillante et profonde réflexion fut interrompue par une affirmation péremptoire affirmant que les Holmwood-Black commençaient à faire chier avec leurs largeurs. Ouai, Betty haussa la tête en signe d’approbation, ils faisaient souvent cet effet-là aux gens. Et rien qu’avec les largeurs, je vous raconte même pas ce qui se passait quand ils tombaient sur les longueurs de la famille Holmwood-Black. La remarque ne manqua pas raviver l’intérêt de Betty pour la conversation.

« Bah alors, c’est plus le grand amour avec Al’ ? Querelle d’amoureux, j’étais pas au courant, c’est si triste. »

Si Betty en avait eu quelque chose à foutre des relations amicales de son frère, le sujet aurait vaguement put l’intéressé. Malheureusement elle avait des problèmes plus urgents à régler pour l’instant. L’avantage de jouer au con, c’était que pendant que votre interlocuteur s’énervait et vous faisait des grands discours sur votre déplorable attitude, c’était que vous n’étiez pas forcé de l’écouter et que vous pouviez vous concentrer sur autre chose pendant ce temps-là. En l’occurrence, Betty devait urgemment rassembler des informations à donner sur Alexa. Le problème était qu’elle n’en avait aucune, ou presque. Rien d’intéressant en tout cas. Elle soupçonnait vaguement le bureau des Mangemorts d’en savoir plus sur la jeune femme qu’elle-même à ce point-là.  Le seul domaine où elle avait un coup d’avance sur eux était l’emplacement des grains de beauté sur le corps d’Alexa, information charmante mais qui ne lui permettrait pas de sortir d’ici comme elle y était rentrée. Le bon côté, c’était qu’elle n’aggraverait pas la situation d’Alexa en racontant tout ce qu’elle savait sur elle, le mauvais côté, c’était qu’elle devait faire comme si les détails sans intérêt qu’elle savait, avait de l’importance et pouvait aider à la retrouver.

« Je suis très sérieuse, très sérieusement consciente surtout que je sais tellement rien sur Alexa que même en racontant tout en détail, je serai pas plus avancée et toi non plus. »

Enfin, des questions. Manque de chance, la seule réponse qu’elle pouvait y donner était non, non, et encore non. Elle n’avait aucune idée d’où on pouvait trouver Alexa, elle ne l’avait pas revu après l’attentat et n’avait pas mentionné entre deux baisers le désir d’aller au siège de Force Puriste pour y descendre un ou deux langues de plombs. Elle n’avait pas non plus crié « vive Albus Dumbledore » au moment de l’orgasme, ce qui était en général un très bon moyen de reconnaître les membres de l’Ordre. Non, Betty devrait tirer le meilleur parti des trois pauvres détails dont elle se souvenait.

« Alexa, Alexa, Alexa, hum. Je l’ai rencontrée à Loutry-Ste-Chaspoule, c’était quand ? Le week-end du 2, j’étais en formation là-bas et j’avais une piaule dans cette auberge craignos, La Corneille Borgne je crois. Ou le Poney Qui Tousse ? On s’est battues avec des glandus du coin, le patron devrait se souvenir de nous. Alexa buvait un verre au bar, elle est venue jouer au billard avec moi. Je pense pas qu’elle était du coin, elle m’a dit qu’elle était venue rendre visite à des amis. Même si c’est vrai, c’est pas les sorciers qui manquent dans ce bled, au hasard, les Weasley, même si je pense pas qu’ils y soient encore. Quoi d’autre, quoi d’autre, elle m’a dit qu’elle avait arrêté de travailler pour s’occuper de sa famille, mais elle m’a pas donné de détail. Elle parlait pas beaucoup d’elle, rétrospectivement je comprends pourquoi. »

Betty tapotait sur la table du bout de ses doigts, en continuant à réfléchir à voix haute.

« Le reste de ce qu’elle m’a dit, c’était plutôt des conneries sans nom, elle aime les potions, le quidditch… Ah, quand je lui ai envoyé un hibou pour l’inviter à sortir, mon hibou a mis deux jours à revenir. Ça vaut ce que vaut la fiabilité d’un piaf comme information, mais je commence à être au bout de ce que je sais. »
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    Adrian Rosier
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MessageSujet: Re: Enquête et contre enquête Enquête et contre enquête  EmptyJeu 21 Sep - 11:29


Adrian avait toujours essayé d'être correct avec les gens qu'il cotoyait et ça valait aussi bien dans le cadre de ses activités au bureau des mangemorts qu'ailleurs. Cependant, au bureau des mangemorts, effectivement ça devenait nettement plus compliqué. C'est quoi, correct ? Correct par rapport à quoi, qui ? Quelle est la limite à ne pas franchir ? A ce genre de questions, Rosier n'avait pas de réponse. Essayer de ne pas être un sale connard dans un bureau dont le but est précisement de regrouper de sales connards, c'est dur. Ils avaient beau avoir gommer toutes leurs horreurs sous un beau langage administratif tout propre qui faisait le même effet qu'une bonne vieille eau de javel – et curieusement, pour les personnes concernées en avait un peu le même goût – le bureau des mangemorts n'avait pas changé. Lui, là dedans, il faisait de son mieux pour essayer de se limiter à un rôle de flic. C'était sans doute plus facile parce que Adrian n'était pas mangemort depuis si longtemps que ça, l'étant devenu après sa libération de prison en 97. C'est sans doute plus facile parce que j'ai vu ce que ça donnait et ce que je ne voulais pas être. C'était presque à se demander ce qu'il foutait là. Son regard était lucide sur ce qu'ils étaient, et sur ce qu'il était lui. Dans le mauvais camp. A faire des choses auxquelles il ne croyait pas. A suivre des chefs dont il savait qu'ils étaient au mieux sanguinaires au pire complètement frappés. Adrian en était à se demander s'il fallait vraiment qu'il vote aux élections à venir. Fawley est un brave type, mais derrière, il y avait tous les extrèmistes de tout poil du parti. Est-ce qu'il était assez puriste pour soutenir ça ? Non. Je connais la rengaine.

Ca ne lui faisait pas plaisir de le reconnaître, mais Betty n'avait pas tort : même lui pouvait citer de nombreuses raisons qui faisaient que même innocente, Alexa Turman pouvait ne pas vouloir se présenter ici. A commencer par être coupable, ou simplement la panique. Problème : si vous êtes innocent, le seul moyen de le prouver est de venir. Problème numéro 2 : être innocent ne garantit pas que vous pourrez ressortir libre. Les coupables, ça se trouvait facilement, dans le coin. Si Adrian avait des scrupules et menait des enquêtes sérieuses, il était assez minoritaire dans ce cas là. Si parmi toutes les personnes arrêtées 5% est coupable, c'est déjà bien : la rengaine du chef, balancée comme plaisanterie qui devient de plus en plus vraie chaque jour.

En l'occurence, vu comme elle pouvait être agaçante – vu comme tous les Holmwood-Black avaient décidé de lui pourrir la vie alors que concrètement il ne demandait rien à personne – Adrian était vaguement tenté d'appliquer cette méthode à Betty. Il était pourtant probable qu'elle ne sache sincèrement pas grand chose à propos de Alexa Turman. Mais c'était ce brin de mauvaise volonté et d'insolence – alors qu'il était loin d'être le pire salopard du coin – qui l'emmerdait.

« Peu importe, t'auras qu'à lui demander, à ton frangin, je suis sûr que ce sera très intéressant comme conversation. »


Ou peut-être qu'en réalité, il n'a aucune idée que tu es transi d'amour pour Juliet Birch, mon gars. Ce qui serait pire, je le signale, ce serait même le dernier des connards, imaginez si je m'étais fait Ashley, le chambard que ça ferait, j'en aurai entendu parler à vie. On est censés être potes, on est censés savoir ces choses là et bordel au bout d'un moment, la politesse la plus élémentaire, c'est qu'on ne fait pas foirer les relations de ses amis.

Mauvaise idée, de commencer à raconter ses déboires sentimentaux à Betty Holwmood-Black. En plus, si ça revenait aux oreilles de Juliet, il allait en entendre parler jusqu'à la fin des temps et la dernière chose dont il avait envie était de s'engueuler avec elle parce qu'il était jaloux. C'était parfaitement vrai, pourtant, mais la connaissance commune et totalement tacite que Jule avait de cette donnée suffisait. L'équilibre était assez précaire comme ça pour qu'il en rajoute en donnant du grain à moudre à la commère de service de la famille Holmwood-Black. On se fout assez de ma gueule comme ça.

Et ça ne les avançaient pas beaucoup dans cette foutue conversation autour de Alexa Turman. Où, à l'évidence, Betty ne savait pas grand chose, mais on ne savait jamais, un indice, ça pouvait venir des plus infimes détails. Il nota rapidement deux ou trois éléments.

« Stop. Sa famille, vraiment pas de détails ? »
Il sortit une autre photo de John Turman, assez ancienne – elle datait du temps où il était au bureau des aurors. «  John Turman, son frère. Tu penses que ça pourrait être lui, qu'elle venait voir ? Il s'est tiré quand les rafleurs ont essayé de le choper. Elle t'en a parlé ? Tu l'as déjà vu ? »

Il ne prenait guère le Magicobus, Adrian Rosier. Pourquoi le faire quand on pouvait transplaner ou utiliser un portoloin ? C'était un tort dans cette enquête, ça lui aurait sans doute permis d'avancer plus vite, au moins un peu, mais non, vraiment pas. Le reste de ce que disait Betty, ça ne l'avançait pas à grand-chose.

« Et à la soirée au Sabot de Bacchus ? Rien d'intéressant ? »


Soudainement, il se rappela de quelque chose. Elle semblait connaître Juliet, Alexa Turman. Un instant perdu dans ses réflexions, il se demanda vers quoi il allait. Ce n'était sans doute qu'une coincidence, décida-t-il. Pour l'instant, ça allait rester comme ça, en tout cas. Il ne pouvait pas décemment convoquer Juliet, de quoi est-ce qu'il aurait eu l'air. Il décida de se concentrer sur le reste, les cartes de la dernière chance.

« Bon, est-ce que ces personnes, tu les as déjà vues ?  »
Il sortit quelques photographies. Certaines étaient récentes, d'autres non. Celles des quatre personnes capturées lors de l'attaque étaient des clichés anthropométriques, le reste était plus ancien, récolté lors d'enquêtes. « Je sais que tu connais déjà Augusta Londubat mais elle est recherchée depuis longtemps, je doute que ça nous aide. » Il désigna successivement les autres photographies : « Garland Palmer. Wally Tomlinson. Eric Smith. Julian Anderson. Lisa Sanders, elle, elle était au bureau de liaison des gobelins, déjà croisée ? Est-ce que Turman a mentionné leur nom ? » Il en ajouta une dernière : « Elle, c'est Esther Wood, elle s'est fait descendre, on sait que c'était quelqu'un sous Polynectar. » Dernière chance de trouver une information. « Est-ce que Turman a mentionné quelqu'un dont le nom de famille était Lewis ? Ou est-ce que ça te dit quelque chose, globalement ? »
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MessageSujet: Re: Enquête et contre enquête Enquête et contre enquête  EmptyMer 27 Sep - 17:02

« Hum, non ça ira, j’ai assez de problèmes avec ma propre vie sentimentale sans me préoccuper de ce qu’il se passe entre Aldébaran et toi. »

Elle avait passé une bonne partie de son adolescente à laver leurs chaussettes, leur préparer à bouffer, et essayer vainement de leur inculquer une ou deux bonnes manières, mais pour autant, Betty n’était pas la mère des jumeaux. Betty avait assuré du mieux qu’elle pouvait l’intérim quand que leur génitrice avait claqué la porte du domicile conjugal sans se préoccuper du fruit de ses ovaires mais depuis que les garçons étaient assez grands pour moucher leur nez et torcher leur cul eux même, elle les laissait se débrouiller tout seuls avec leurs petits problèmes. Déjà, parce que dans le fond elle en avait plus ou moins rien à foutre, mais surtout, parce qu’elle avait ses propres soucis à régler. Aux dernières nouvelles, sa plus récente liaison l’avait conduite à une convocation au bureau des Mangemorts, ce qui était autrement plus préoccupant que la petite dispute en Al’ et son copain.
Enfin ça, c’était parce que, pour l’instant, Betty ignorait totalement que la raison de la dispute entre son frère et Adrian n’était autre que sa collègue mais néanmoins amie, Juliet Birch. Sans quoi, l’affaire aurait immanquablement passionnée la briseuse de sort, ne serait-ce que par le potentiel non négligeable de comique qu’elle avait à offrir. Fait rare et méritant d’être noté, il existait bien à ce jour un potin qui avait échappé aux oreilles pourtant affutées de Betty.

« Ça me briserait presque le cœur  de vous savoir fâcher. J’organiserai un petit diner pour vous réconcilier, je fais ça très bien. Comme pour Jule et Al’. »

Si l’on prenait en compte toutes les conséquences du diner qu’elle avait organisé pour réconcilier Juliet et Al’, à savoir que l’une avait fini dans le plumard de l’autre, ce n’était pas exagéré de dire que Betty réussissait très bien les diners de réconciliation. D’ailleurs, si un jour elle en avait ras le derch des tombeaux égyptiens et de leurs goules putrides, et vu que, vraisemblablement, aucun couvent ne voudrait jamais d’elle, peut-être qu’elle finirait par ouvrir sa propre agence matrimoniale.

Tout ça était certes passionnant, mais elle n’était pas venue ici pour discuter de la vie sentimentale de son petit frère. Encore que, au choix, elle aurait largement préféré. Potentiellement, c’était un sujet qui avait peu de chance de l’envoyer finir ses jours dans une cellule humide de la prison des sorciers. Potentiellement hein, elle n’avait pas tous les détails en main pour en être certaine cependant, il y avait tellement de monde qui était passé entre les draps de Al’ qu’il n’était pas exclu qu’on y trouve un ou deux motifs assez convaincants pour y gagner un séjour à Azkaban. En ces temps troublés, tous ceux qui avaient le feu au chaudron aurait mieux fait d’être un peu plus prudent dans le choix de leurs partenaires. On avait trop vite fait de chopper une jolie nana le vendredi, qui tuait une langue-de-plomb le samedi, et de se retrouver convoquée chez les tatoués le lundi. Pour le bien de l’ordre public, Sorcière Hebdo aurait dû publier un guide pour vous aider à reconnaître les résistants en trois questions. C’était la seule chose bien avec les Mangemorts, ils portaient leur infamie sur le bras gauche.

Betty appliqua son index sur sa tempe, tout en réfléchissant intensément. Elle essayait bien de se repasser en accéléré le fil de toute les conversations qu’elle avait eu avec Alexa, mais n’arrivait pas à se souvenir qu’elle eut, à aucun moment, évoqué un frère, ou une sœur, ou même plus simplement ses parents. Le problème des gens égocentriques comme Betty, c’est qu’ils adorent parler d’eux même, qu’ils excellent dans cet exercice, mais qu’ils sont nettement moins bon quand il s’agit d’écouter les autres. En tout cas, si Alexa avait été assez idiote pour oublier de boire du polynectar, elle avait eu au moins assez de bon sens pour ne pas trop en révéler sur sa vie et sa famille, et surtout rien qui ne permettrait de l’identifier ou de la retrouver, même à la fille avec qui elle couchait.

« Non. Elle m’a juste dit qu’elle avait eu des - problèmes familiaux -, mais ça peut-être tout et n’importe quoi. » Betty prit la photo de John Turman et la regarda avec attention « Problèmes qui pourraient très bien être un frère Auror, et un statut du sang bidon, visiblement. » La briseuse de sort reposa la photo en secouant la tête « J’ai l’impression de l’avoir déjà vu, mais je crois que c’est parce qu’il ressemble beaucoup à sa sœur. Ils sont jumeaux ? »

Le contrôleur du Magicobus pouvait remercier sa bonne étoile et surtout le whisky pur-feu, qui faisait qu’avec son taux d’alcoolémie à crever le plafond, Betty n’arrivait pas à associer clairement le fils de son frère, son neveu donc, au frère jumeau d’Alexa. Et que personne ne vienne encore dire à Betty qu’elle n’était qu’une pocharde sans aucune utilité à la société. Sa capacité à se prendre des mines monstrueuses venait peu d’être d’acheter un peu de temps libre à John L. Turman.

« La soirée au Sabbot de Bacchus ? Hum. On est arrivées, on a discuté un peu avec Sally, Alexa l’avait affronté au tournois de duel. Après on a bavardé avec Jule, elles se connaissaient je crois, on s’est faite draguer par le fils Malefoy sous le nez de sa gonzesse. Je suis allée le raconter à Juliet, mais ça t’étais là. Ensuite on s’est séparées, moi je suis allée dire bonjour à Anne, puis je sortie avec Jule pendant qu’elle prenait sa pause, elle pleurait à moitié,  ah ben, cause de toi d’ailleurs. Pendant ce temps-là, euh, Alexa m’a dit qu’elle était à la cuisine pour rafistoler le nez de Tom. Et puis finalement elle est venue me retrouver dehors, et on est rentrées chez moi. On a, hum, fait des trucs, puis elle est repartie, je sais pas où, le dimanche soir. »

Betty démontrait un fois de plus sa formidable capacité à parler d’elle-même quand on lui demandait de parler des autres. Mais, pour autant qu’elle s’en souvienne, pendant le week-end qu’elle avait passé avec Alexa, elle avait monopolisé la conversation la plupart du temps. Et une fois de plus, Alexa ne lui avait parlé que de choses terriblement superficielles et sans intérêt. A noter pour les prochaines fois, baiser moins et discuter plus.

Betty regarda défiler les photographies des suspects dans l’affaire de l’attaque du siège, en secouant la tête. Non. Non plus. Connais pas. Jamais vu. Elle pointa un index quand on tomba enfin sur quelqu’un qu’elle connaissait.

« Ça c’est Lisa Sanders. Je l’ai vu une fois ou deux à la banque. Mais c’est tout. Je travaille pas souvent avec le bureau de liaison des gobelins. Je peux ravoir un café ? Je réfléchis mieux avec la dose de caféine appropriée dans le sang. »

En buvant son second café, Betty soupira en réfléchissant au nom Lewis. C’était un nom terriblement banal, et également un prénom. En tout cas, elle était plus ou moins certaine que jamais Alexa n’avait mentionné devant elle un ou une dénommée Lewis.

« Lewis, Lewis, Lewis. Euh, y’avait un gars qui s’appelait Lewis à Serdaigle quand j’étais à Poudlard. Mais il est mort, à ce qu’on m’a dit, puis c’était son prénom je crois. Bah, je sais plus. Sinon, ah ! Winslow Lewis, elle travaille au bureau de liaison elle aussi. C’est son nom d’épouse Lewis, avant elle s’appelait, peu importe, elle était attrapeuse de Poufsouffle. Mais la dernière fois que je l’ai vu elle m’a traité de vermine Merliniste, mais elle a peut-être des poussées Lambertiste, qui peut savoir ? »
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MessageSujet: Re: Enquête et contre enquête Enquête et contre enquête  EmptyMer 11 Oct - 15:49

Ca le fatiguait, vraiment. Et sans doute qu’il s’en voulait un peu. La jalousie n’était pas un sentiment très noble et la culpabilité ne l’était pas plus, ce qui n’arrangeait pas Adrian, qui cherchait tout de même une ou deux raisons de se justifier. A savoir que lui ne fréquentait personne qui avait tué des gens pour le cas de Betty - ou en tout cas, il ne couchait pas avec - et que lui, concrètement, et contrairement à Al, ne piquait pas les copines de ses copains. Bon, d’accord, Juliet n’était pas sa copine. C’était une réalité à laquelle il ne pouvait pas tout à fait échapper. L’ironie, c’est que Betty se chargeait très bien de le lui rappeler.

“Ah, c’est à toi qu’on doit leur rapprochement ?”
Maintenant, au moins, il savait qui remercier. Réalisant que ce n’était pas bien malin, il ajouta d’un ton plus ironique, mais sur un sujet plus notre : “C’est nouveau, j’ai le droit de passer le pas de ta porte, maintenant ?”

Il n’avait jamais rien eu contre Betty en elle même, Adrian. D’une certaine manière, ils avaient un parcours qui se ressemblait : il avait fait ce qu’il pouvait pour se tirer de chez ses grand-parents dès qu’il avait été majeur. De façon lointaine, certes, ça pouvait ressembler à ce que l’ainée des Holmwood-Black avait vécu. L’argent de l’héritage et les facilités qui allaient avec en plus, sans doute. Cette vieille détestation ne l’était pas tant que ça : il subissait les piques de Betty lorsqu’ils venaient à se croiser depuis sa sortie de Azkaban et qu’il avait pris la marque. Adrian ne relevait plus vraiment. Au départ, il avait bien tenté quelques explications et puis au final, il avait abandonné. On ne pouvait pas avoir raison avec quelqu’un dont les arguments relevaient autant du merlinisme primaire que des insultes à faire rougir le plus vulgaire des gardiens d’Azkaban de bas étages.

“ Et je te remercie de ta sollicitude, mais on aura pas besoin de ça. Parait qu’on est adultes, nous tous, pas vrai ? ”


Connaissant Al, il était même problable qu’il prenne mal cet interrogatoire, en plus, et qu’ils s’engueulent. Parfait, ça lui ferait une bonne raison de se défouler un peu. Ce n’était pas très noble non plus mais il n’arrivait pas à se raisonner. S’en foutre voudrait dire qu’il n’y a pas tant d’attachement que ça, donc je suppose que c’est tolérable. Revenant à l’objet principal de la conversation, Alexa Turman, sur laquelle on n’avançait pas des masses, il approuva ce que disait Betty.

“A priori, oui, ils sont jumeaux. Jamais vu, c’est ton dernier mot ? ”


En fait, si Alexa Turman était probablement leur piste la plus solide, c’était aussi une piste qui ne donnait pas sur grand chose pour l’instant, ou en tout cas via Betty. De toute façon, cette dernière semblait bien plus intéressée, et douée, pour raconter ce qu’elle avait fait elle, ou à la rigueur, pour le faire passer pour ce qu’il pouvait être, et de ce qu’il avait été à la soirée au Sabot, c’est à dire, un connard intégral.

“Oui, bon, ça va, on parle de moi ou du rôle de Alexa Turman à cette soirée ?”


Il n’aurait pas du être autant sur la défensive, après tout, Juliet lui avait dit qu’il était excusé, mais il n’avait pas eu le détail de ce qui s’était passé après, et l’avoir mise dans un tel état le faisait se sentir vraiment minable. Oui, comme d’habitude, tu te sens mal, après coup. Peut-être qu’il faudrait agir un peu intelligemment dès le départ. Du genre ignorer l’information principale que Betty venait de lui confirmer : Alexa et Juliet se connaissaient, mais comment, c’était ça la bonne question. A laquelle il préférait pour l’instant éviter d’avoir à répondre. Après tout, ça pouvait être une explication banale, puisque Turman avait été guérisseuse à Sainte-Mangouste, Jule pouvait l’avoir croisée là. Me demandez pas de la convoquer elle, ça ne va pas arranger mes histoires. Vraiment. Arrêtez de vous acharner contre moi, qui que vous soyez.

“Et évidemment, elle n’a t’as pas donné d’adresse ou de moyen de la recontacter.”


Il soupira, se leva pour faire venir deux autres cafés. La secrétaire sang mêlé qui avait envoyé la lettre de convocation à Betty leur apporta d’un air particulièrement coincé, semblant juger que c’était encore trop pour une criminelle du genre. Adrian nota les informations que Betty notait, qui ne l’avançaient guère.

“On vérifiera.”

Ces mots si neutres, si flics, si clichés. Adrian se renfonça dans son fauteuil, l’air passablement las. En l’état, il était sûr que Betty ne savait pas grand chose, sinon rien, et donc il fallait qu’il décide ce qu’il fasse.

“J’ai des collègues qui diraient que tu mens et qu’il vaut mieux vérifier via veritaserum.”
On ne proposait pas totalement du café dans une intention sympathique au bureau des mangemorts. “Recrache pas ton café, je ne l'ai pas fait. Ou par légilimencie.” Il soupira, referma ses dossiers. “La méthode la moins pénible, façon de parler, ce serait de te placer sous surveillance.” Il marqua une pause, reprit posément : “Je veux bien te croire si tu me dis que tu sais rien, je veux bien te foutre la paix, mais s’il se repasse quelque chose et qu’on t’y relie, c’est Mulciber ou Shafiq qui prendront l’affaire. Pas ta cousine. Son mari. Alors dernière chance, Betty, t’es sûre que t’as rien à dire ?”
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MessageSujet: Re: Enquête et contre enquête Enquête et contre enquête  EmptySam 14 Oct - 19:36

Betty s’enfonça un index dans l’oreille et secoua vigoureusement, pour être bien sûre qu’elle n’avait pas le conduit auditif obstrué et qu’elle venait bien d’entendre ce qu’elle venait d’entendre. Un rapprochement ? Comment ça un rapprochement ? Quel genre de rapprochement ? Depuis quand est-ce que ces deux là s’étaient rapprochés ? Ça c’était trop fort, elle était venue pour donner des informations et c’était elle qui en récupérait. Le moins qu’on pouvait dire, c’était que la curiosité de Betty était piquée au vif. Savoir qui fourrait qui était exactement le genre de potin dont elle était particulièrement friande. Jugez pas, c’était un loisir comme un autre après tout. Elle en oubliait presque qu’elle était là pour répondre aux questions, pas pour les poser.

« Un rapprochement ? Et comment définirais-tu la nature de ce rapprochement ? »

Amical, sexuel ou pire encore, romantique. La pensée même d’imaginer son frère et Juliet en couple lui donnait envie de se tordre de rire. Elle avait bien, vaguement, imaginé l’hypothèse quand son amie avait invité Al’ au vernissage, mais avait simplement mis ça sur le compte de son esprit tordu. Et ces sales petites fouines qui avaient tramé ça dans son dos, si vraiment ils étaient ensemble, on allait entendre Betty hurler de rire d’un bout à l’autre de Londres. Ce n’était pas le couple le plus mal assorti auquel elle pouvait penser, mais il y avait quelque chose de franchement comique là-dedans, surtout quand on savait que Al’ avait, des années avant, mis un râteau à Juliet en se faisant passer pour Orion. C’était n’importe quoi cette histoire, on aurait dit une mauvaise pièce de café concert. Betty se mordait les lèvres pour ne pas éclater de rire en y pensant.

La briseuse de sortilèges fit mine de réfléchir en s’entendant rappeler qu’elle avait toujours proclamé haut et fort qu’aucun Mangemort ne foutrait jamais les pieds dans son appartement en y ayant été invité. Mais elle ne pouvait pas installer la table à moitié dedans à moitié dehors, le syndicats des locataires allait encore hurler. Elle ne pouvait non plus inviter Adrian à dîner et le laisser sur le paillasson. Bah, à chaque problème il existait une solution simple. Après tout, de nos jours, les Mangemorts pouvaient entrer chez qui ils voulaient, du moment qu’un juge leur signait une autorisation. Ou même sans, ils n’avaient jamais brillé par leur respect de la vie privée d’autrui de toute façon. Ils pouvaient jouer aux flics tant qu’ils voulaient, c’était rien de plus qu’une bande d’assassins organisée.

« C’est vrai, je n’invite pas de Mangemort chez moi. Tu viendras sous prétexte de perquisition, tu pourras même fouiller dans mon tiroir à petites culottes comme ça. »

Et éventuellement faire taire les rumeurs qui affirmaient qu’elle n’en portait jamais.

C’était bien dommage qu’on ait invité Betty au bureau des Mangemort pour un interrogatoire et pas pour la tenir informée de la vie sentimentale de ses amis, ou pour lui permettre d’organiser des dîners aux chandelles. Activité dans laquelle elle se montrait bien plus efficace que dans la collecte d’information concernant une certaine terroriste en fuite. Si Betty avait été moins égocentrique, elle aurait peut-être laissé une chance à Alexa de lui parler de son frère, mais en l’occurrence, la paire de jumeau qui avait monopolisé les conversations étaient les frères de Betty. Et maintenant qu’elle voyait clairement la situation dans laquelle était Alexa, elle comprenait bien mieux pourquoi la jeune femme avait laissé Betty mener la conversation et lui raconter toute sa vie, en restant discrète sur la sienne. Mesure de sécurité salutaire, qui évitait à Betty d’avoir à mentir durant son interrogatoire. Quand bien même elle aurait eu des informations précises sur Alexa, elle n’aurait bien évidement pas cracher le morceau au Mangemort, ou au moins elle aurait essayé de ne pas cracher le morceau. Malheureusement, au sein du bureau, l’ignorance de bonne foi n’était pas reconnu comme une vertu, pas plus que le mensonge par omission. Alors, pour avoir au moins l’air d’être coopérative, Betty fixa encore un peu plus la photo de John Turman, en ayant l’air de réfléchir sérieusement.

« J’ai une vague impression de déjà vu, mais je me tape sa jumelle, et en plus, il a un visage très commun. »

Betty tapait nerveusement du pied sur le sol. La conversation s’éternisait, elle n’avait pas plus d’informations à fournir sur les agissements ou la localisation d’Alexa Turman. Elle commençait même à en avoir de moins en moins. Et pire encore, à douter de la véracité du peu qu’elle savait à son sujet. Elle était plus emmerdée qu’elle ne le laissait paraître, d’un côté, ça l’arrangeait bien de ne rien savoir qui aurait pu mettre en danger la vie de son amie, de l’autre, elle regrettait de ne rien savoir d’insignifiant à son sujet, insignifiant mais assez consistant pour qu’on ne puisse pas la soupçonner de faire de la rétention d’information. On ne donnait pas assez de crédit aux agents doubles dans ce bas monde, pour réussir à jongler avec des informations des deux côtés, ces gars là devaient être de foutu génies. Dommage pour elle que Betty ne soit pas taillée de ce bois-là.

Elle haussa les épaules en entendant Adrian mentionner une adresse. Elle était bien bonne celle-là.

« Non, elle ne m’a pas laissé l’adresse du QG de l’Ordre du Phénix. Et j’y peux rien si ça fait deux mille ans qu’on dresse des piafs à retrouver un destinataire même sans une adresse précise. »

Une chance pour Alexa d’ailleurs que les hiboux soient des créatures si exceptionnellement intelligentes qu’elles arrivaient toujours à apporter les lettres qu’on leur confiait, même si la seule information qu’elles avaient était le nom du destinataire. Plus fort encore, Betty se contentait parfois d’adresser des lettres à « Dugland », lettres qui arrivaient quand même entre les mains de la personne concernée.

Une secrétaire lui apporta, de mauvaise grâce, un second café. Betty se retint très fortement de lui balancer un tonitruant « Qu’est-ce qu’elle a pimprenelle, ça lui défrise les poils du cul d’apporter à boire aux pouilleux de sang-mêlé ? » et se contenta de lui tirer la langue, montrant une fois encore qu’elle était un exemple de maturité et de bon sens.

« A ton aise, et si tu convoques Winslow Lewis ici, fais lui bien savoir que c’est grâce à moi qu’elle est là. Ça lui fera les pieds, à cette connasse. »

Œil pour œil, dent pour dent, comme on disait. Betty était, sans conteste, l’une des amies les plus loyales qu’on puisse avoir, et en même temps, une des ennemies les plus fourbes qui exista. Il valait toujours mieux être dans ses petits papiers. Sûrement à cause de ça que le Choipeau l’avait envoyé à Serpentard plutôt qu’à Gryffondor, bien qu’elle ne manqua pas des qualités chères au cœur de vieux Godric. Savoir que cette poseuse de Lewis pourrait se retrouver à sa place simplement parce que Betty avait balancé son nom comme ça, en passant, la réjouissait au plus haut point.

Elle ne sourcilla même pas en entendant la possibilité que du veritaserum ai été ajouté à son café, et se contenta de continuer à la boire. Elle avait considéré cette possibilité au premier qui lui avait été offert, mais comme elle était certaine qu’elle ne détenait aucune information de valeur sur Alexa, elle l’avait bu en toute tranquillité. Au mieux, le seul aveu qu’ils auraient pu tirer d’elle était qu’elle avait oublié de mettre en culotte en partant bosser ce matin. Un beau gaspillage de pognon, pour un sérum de vérité franchement difficile à faire.

« Hé ben, ça va se battre pour me surveiller ici, je dois partir en mission à Cuba, les plages tropicales, les langoustes, les mojitos et les cigares, celui qui me collera au train le regrettera pas. » Elle balaya d’un revers de la main les paroles d’Adrian, et se contenta de terminer son café. « Moi, j’ai dit tout ce que je savais. Je suis sûre qu’ici y’en a qui balancent tous les noms qui leur passent par la tête en espérant sortir leur cul du chaudron, mais moi, je suis trop honnête et pas assez dégueulasse pour faire ça. »

Trop honnête ou simplement trop conne, bof, la limite entre les deux n’avait jamais été bien nette de toute façon.
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