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Poudnoir est un forum qui se veut le plus réaliste possible ainsi la violence des combats et l'atmosphère de cette dictature est retransmise le mieux possible.
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The Friday man's drink [ft. Betty]

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MessageSujet: The Friday man's drink [ft. Betty] The Friday man's drink [ft. Betty] EmptyVen 20 Oct - 23:27

Comme si je n'avais que cela à faire de ma journée de travail. Je voulais devenir langue-de-plomb pour faire des recherches ! Pas pour oublietter des gens, sinon je serais devenu oubliator. Je n'ai pas fait quatre années d'étude pour cela ! De toute la semaine, je n'ai pas pu bosser sur mon projet personnel, on me sollicitait sans cesse pour effectuer des tâches que j'estime ingrates. Aujourd'hui, j'ai cru qu'on allait me demander de faire la plonge. Les durs lois du début de carrière.
On est enfin vendredi soir. Je décide d'aller dans un bar pour boire un verre. J'opte pour le Ruby, beaucoup fréquenté par les merlinistes. Je constate facilement que ma fréquentation des bars est en hausse. Je ne sais pas si c'est une bonne ou une mauvaise chose. Je ne bois pas d'alcool (en tout cas j'évite). Je n'y vais même pas pour faire connaissance avec des gens.  Et je n'ai jamais vraiment apprécié la présence humaine. D'autant plus que ce n'est pas comme si je ne pouvais pas boire un verre ou un café dans le confort de mon appartement. Une routine commencerait-elle à s'installer ?
Je m'installe au comptoir et demande au serveur, un homme d'une quarantaine d'année, un cocktail à la citrouille sans alcool. Au fond, j'ai peur de devenir comme ces sexagénaires qui viennent tout les jours pour jouer aux cartes avec d'autres personnes du même âge comme je peux apercevoir au fond de la salle. Ces hommes veufs, divorcés ou qui ne se sont jamais mariés. Le serveur me sert ma boisson, je le remercie poliment puis quand je me retourne, une femme me fait face, me faisant sursauté. Elle me salue. Peut-être que mon début de soirée ne sera pas si nul.

Spoiler:
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MessageSujet: Re: The Friday man's drink [ft. Betty] The Friday man's drink [ft. Betty] EmptySam 21 Oct - 13:00

Que fait l’anglais moyen un vendredi soir, après une harassante semaine de travail ? Il va s’en jeter un petit au pub du coin, bonne réponse. Et si l’anglais en question est un sorcier ? La même chose, exactement. Force Puriste et ses représentants pouvaient bien faire autant de discours qu’ils voulaient, essayant de prouver par A + B que les sorciers étaient, par essence, différents et supérieurs aux moldus, le fait était que, pouvoirs magiques ou non, l’un comme l’autre appartenaient à la même race d’ivrognes patentés qui n’avait rien de mieux à faire le vendredi soir que de convertir l’argent durement gagné pendant la semaine en litre de bière, sitôt le week-end arrivé. C’était en tout cas les réflexions qui se formaient dans la tête de Betty, tandis qu’elle buvait une pinte de lagger, assise seule à l’une des tables du Ruby. La briseuse de sort se demandait vaguement s’il y avait là-dedans assez de matériel pour pondre un nouveau tract du MpM : « Moldus, Sorciers, Tous Unis, Tous bourrés. » Probablement pas, probable aussi que le sang d’Harper allait encore lui monter au nez si elle se pointait à la prochaine réunion des Merlinistes avec un pamphlet transformant un problème de santé publique en valeur fraternelle. Il fallait toujours qu’on essaie de brider sa créativité dans ce parti.

Comme beaucoup de militants Merlinistes ces temps-ci, le moral de Betty n’était pas exactement au beau fixe. Ils s’étaient tous beaucoup investi dans la campagne de Charles pour le siège de grand électeur, et malgré une campagne honorable, le porte-parole du MpM n’avait pas réussi à l’emporter face à Fawley. Le candidat puriste avait gagné avec une courte avance, mais avait gagné tout de même. Les fanatiques de la pureté étaient maintenant majoritaires à la chambre, et allaient pouvoir voter autant de petites lois puantes qu’ils leur plairaient. Dans ces conditions, difficile pour une militante Merliniste de faire comme si tout allait bien dans le meilleur des mondes. Bien sûr, le combat continuait, la bataille des idées ne s’arrêtait pas après une élection perdue. Mais quoi qu’on en dise, c’était plus facile à dire qu’à faire, de remonter sur le ring tout de suite après avoir été mis K.O. Il fallait continuer à se battre pourtant, écrire, imprimer et distribuer des tracts, rappeler encore et encore que les idées puristes étaient inacceptables, qu’il n’existait pas de sorcier de seconde zone, qu’un humain n’était pas supérieur à un autre parce qu’il pouvait se servir de la magie, ne pas laisser les idées de Force Puriste devenir la norme, proposer un autre projet de société, lutter encore et toujours. Ouai, enfin la tâche aurait quand même été plus simple s’ils avaient remporté cette foutue élection, et si les grands électeurs avaient été majoritairement Merlinistes.

C’était une de ces sale soirée ou le manque de compagnie forçait Betty à réfléchir et à s’interroger sur sa vie, ses choix, et ses engagements. Au fur et à mesure que le niveau de son verre descendait, elle ne pouvait pas s’empêcher de penser que c’était un peu ironique, voire hypocrite, de sa part de proclamer que sorciers et moldus étaient égaux, alors qu’elle ne fréquentait quasiment aucun moldu. Le seul contact direct qu’elle avait eu avec un moldu aux cours des dernières années, était la fois ou son voisin était venu tambouriner à se porte pour lui dire de faire moins de bruit. Certes, ils avaient finalement trouvé un terrain d’entente et avait fini la soirée en faisant beaucoup de bruit dans sa chambre, mais cette aventure n’était pas suffisante pour dire qu’elle entretenait des relations avec des moldus. En même temps, quel genre de relation pouviez-vous avoir avec quelqu’un quand vous ne pouviez lui parler de rien ? La conversation du lendemain avec son voisin avait été extrêmement gênante, Betty ne pouvait pas lui parler de son travail « Je nettoie des tombeaux pour la banque des sorciers, mon patron est un gobelin », de ses études « Poudlard, l’école de magie, j’étais à Serpentard, la maison du mec qui méprisait les gens comme toi », de sa famille « Mon père tient une boutique qui vend des chaudrons et des ingrédients pour faire des potions » ou même de ce qu’elle aimait « Liverpool FC ? Connais pas, par contre, j’adore le quidditch, les Vagabonds de Wigtown, et les disques de Célestina Moldubec. Oasis ? C’est quoi ça ? » On ne brisait pas le secret magique pour un type qu’on connaissait depuis moins de vingt-quatre heures. Betty était restée mystérieuse et évasive, et bien sûr, le garçon ne lui avait plus jamais parlé.

La briseuse de sortilèges ne s’était jamais sentie supérieur aux moldus en quoi que ce soit, simplement, elle était une fille de sorciers, et à en croire les délires de son paternel, la descendante d’une très, très longue lignée de sorciers, alors c’était plus simple de fréquenter des gens comme elle, c’est tout. Qu’est-ce qu’elle aurait été faire dans un pub moldu, elle aurait bu une bière en compagnie de gens qu’elle ne connaissait pas, et qui parlaient de chose qu’elle ne connaissait pas. Sûrement que ce monsieur Tony Blair était un horrible premier ministre, mais il pouvait pas être pire que Lucius Malefoy. Alors oui, ils étaient égaux, mais pour autant, Betty ne voyait pas beaucoup d’intérêt à fréquenter de moldus.

Elle quitta la table où elle était assise, et rapporta son verre vide au comptoir. Peut-être qu’un deuxième verre ferait passer le goût amer de ces réflexions. Betty en profita pour évaluer la population présente, elle avait beau être dans un bar du quartier sorcier de Londres, le lieu n’abondait pas en têtes connues. À croire qu’ils étaient tous chez eux à soigner leur grippe. Elle avait l’impression de n’avoir pas vu Nelson depuis des semaines, pourtant elle n’aurait pas dit non à une petite partie de carte, rien de tel pour se changer les idées. Même le barman était un inconnu, alors que Betty passait la moitié de son temps libre ici.

« La même chose garçon. Fenton est pas dans le coin ? Non, et le patron ? Non plus. Décidément. »

Pas de chance pour elle, si Betty voulait éviter un ennuyeux tête-à-tête avec son verre, elle devrait élargir son cercle de connaissance pour la soirée. Un nouveau venu venait d’arriver au bar, un inconnu de plus, mais il était seul, alors peut-être serait-il intéressé par un peu de compagnie. Betty avait horreur de la solitude, elle avait besoin du contact avec ses semblables pour se sentir bien. Elle attrapa un jeu de cartes qui traînait sur le comptoir, et aborda le jeune homme avec son sens habituel de la cordialité.

« Bonsoir. Une petite partie de gin rami ? » proposa-t-elle tout en battant les cartes.

Et les présentations en bonnes et dues formes dans tout ça ? Allons, depuis quand est-ce qu’on avait besoin de connaître le nom des gens pour s’asseoir avec eux et taper le carton.  
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    Alexander Rozen
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MessageSujet: Re: The Friday man's drink [ft. Betty] The Friday man's drink [ft. Betty] EmptySam 21 Oct - 20:32

Il s'agit d'une femme. Je la détaille discrètement du regard. Je lui donnerais la petite trentaine ou la grande vingtaine. En tout cas, elle est plus âgée que moi. Cheveux bruns. Yeux marrons. Une belle femme, vraiment. Elle me salue et me propose une partie de gin rami sans même se présenter ou demander comment je m'appelle. Est-ce que je l'aurais rencontré quelque part et que je ne m'en souvienne plus ? Je ne pense pas. Une approche assez particulière, peu commune pour un individu de sexe féminin. Il me semble que c'est la femme qui parlait au barman il y a à peine deux minutes, je n'ai pas prêté attention à ce qu'elle a dit. Vu son comportement, j'en déduis que c'est une habituée des pubs. C'est bien ma veine.
Qu'est-ce qu'elle veut que je lui réponde ? Pourquoi elle m'aborde moi ? Je crois qu'en fait, je fais un peu pitié. C'est le premier pas pour devenir comme ces sexagénaires ça ! Mais j'ai envie de dire que ce n'est pas pour une fois que je vais devenir comme cela. Et c'est une femme, nous sommes dans un lieu publique. Je risque quoi ?
« Bonsoir. Vas pour une partie de gin rami. » réponds-je néanmoins un peu froidement.
Je ne suis pas d'une nature chaleureuse avec les personnes que je viens à peine de rencontrer. Beaucoup de gens m'ont fait remarquer que je donnais une image peu représentative de moi-même. J'ai tendance à penser, contrairement à eux, qu'elle est relativement représentative. Après, ce sera à voir comment cela évolue avec cette jeune femme. J'aimerais quand même connaître son prénom. Ça faciliterait au moins la communication.

Je bois une gorgée de ma boisson. Elle n'a pas l'air saoule. Si elle l'avait été, j'aurais rejeté l'offre. Je n'ai pas que cela à faire que de taper la discut' avec une ivrogne, si moi-même je ne suis pas alcoolisé également. Malheureusement, je ne tiens pas très bien l'alcool donc j'en bois rarement quand je ne suis pas amené à sortir. Je regarde mon interlocutrice distribuer les cartes activement.
« Sinon, ce serait bien que je connaisse au moins votre prénom. » fais-je remarquer. « Je peux te tutoyer ? »
Nous avons l'air d'être dans la même tranche d'âge, je ne vois pas la nécessité d'un vouvoiement. Mes propos sont d'une banalité affligeante. Et mon ton d'une monotonie. J'ai l'air d'avoir accepté sa proposition par dépit parce que je n'avais rien à faire d'autre en ce vendredi soir que de jouer au gin rami avec une parfaite inconnue. -Un petit verre d'alcool te décoincerait.- Quitte à être avec une parfaite inconnue, autant éviter les silences gênants. Mais elle n'a pas l'air d'être timide, si elle vient me proposer une partie de carte comme ça, sans gêne. Nul doute qu'elle aurait parlé même si je ne l'avais pas fait.
Il n'y a pas l'ombre d'un sourire sur mes lèvres, je reste neutre, ne laissant pas transparaître mes pensées. Et ce n'est pas comme si j'avais des émotions marquées à ce moment précis.
« Ça t'arrive souvent d'aborder les gens comme ça ? » demandé-je par curiosité.
Je suis peut-être froid mais pas timide. Si j'ai quelque chose à demander ou à dire, je le fais. Un point c'est tout.
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    Betty Holmwood-Black
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MessageSujet: Re: The Friday man's drink [ft. Betty] The Friday man's drink [ft. Betty] EmptyDim 22 Oct - 16:13

Le gin rami était l’un des jeux de cartes favoris de Betty, de même que le gin tonic était son poison de choix. Elle avait appris à y jouer avec grandma dès qu’elle avait eu les mains assez grandes pour y tenir des cartes, et avec les années, la briseuse de sorts était devenue une excellente joueuse de gin rami. À tel point que certaines mauvaises langues allaient jusqu’à affirmer qu’elle n’hésitait pas à « optimiser les règles » pour s’assurer la victoire. Pures calomnies de mauvais perdants, Betty ne devait ses victoires aux cartes qu’à son talent. Éventuellement, un peu de chance insolente, et un peu d’aide d’un décolleté plongeant à l’occasion. De là à dire que c’était de la triche, c’était un pas que l’honnêteté ne saurait franchir. Mais c’était ce qui faisait la différence entre un bon et un excellent joueur : le bon joueur jouait bien, l’excellent joueur jouait bien et savait tirer profit de tous les avantages qui lui étaient offert. Et Bételgeuse n’avait pas peur de l’affirmer, elle était une excellente joueuse.

Elle avait toujours un jeu de cartes sur elle, et le sortait dès quelle sentait poindre l’ennui, c’était un excellent moyen de tuer le temps. Et comme elle n’hésitait jamais à balancer un sac de gallions sur la table pour épicer la partie, le talent de Betty pour les jeux de cartes lui fournissait un agréable complément de salaire. Enfin, ça l’aurait été si elle ne dépensait pas aussitôt ce qu’elle venait de gagner en tournée générale. C’était sûrement un moyen pour les tenanciers d’équilibrer leurs comptes que faire en sorte que les tables de jeux soient toujours situées à proximité d’un bar. Et, pour cette même raison, que ceux qui avaient un problème de jeu avait, en général, aussi un problème d’alcool. Betty pour sa part considérait ne souffrir ni de l’un, ni de l’autre, et ne voyait pas en quoi c’était un problème de s’écrouler dans une ruelle crasseuse après avoir perdu une centaine de gallions dans un combat de poulets cracheurs de feu. Elle aimait par-dessus tout le jeu, les risques, et l’aventure.

C’était ce goût pour le divertissement et la sociabilité qui la poussait régulièrement à aborder des inconnus pour leur proposer une partie de carte. Habitude qui avait failli plus d’une fois lui attirer des ennuis, même si, ce soir, elle ne risquait pas grand-chose : le Ruby était un lieu respectable et pas l’arrière salle enfumée d’un tripot clandestin, et la partie sans enjeu, Joe n’aurait sûrement pas accepté que du pognon circula dans l’établissement sans passer entre ses mains d’abord. Et Betty connaissait assez bien le patron pour savoir qu’il fallait toujours rester du bon côté de son caractère.

L’invitation de Betty à rejoindre une partie de carte était un peu cavalière, mais ça faisait partie de son caractère. Malgré les nombreuses incitations de son père à se comporter comme la digne récipiendaire du très noble et très ancien nom des Black, Betty n’avait jamais fait montre de talents dans l’exercice de la politesse et des manières du grand monde. Et ne voulait surtout pas devenir l’une de ces sang-pur bon chic bon genre qu’elle détestait. Certains disaient qu’elle était mal élevée, Betty estimait faire preuve de résistance aux délires de grandeurs de son paternel, nuance. C’était peut-être à cause de ce manque de manière que le jeune accepta plutôt froidement l’invitation.

Betty lui répondit avec un sourire bienveillant.

« Allons, c’est juste une partie de cartes, pas une proposition malhonnête. »

Encore qu’il arriva parfois que les propositions de Betty à rejoindre une partie soient animées d’une attention bien moins vertueuse qu’un divertissement bon enfant. Comme une certaine partie de billard qu’elle avait jouée cet été. Un souvenir que Betty essayait tant bien que mal de refouler. Son histoire avec Alexa avait fini par lui apporter autant d’ennuis que d’agréments, et comme elle essayait de se faire à l’idée qu’elle ne reverrait probablement jamais sa terroriste préférée, elle essayait autant qu’elle le pouvait de penser à elle le moins souvent possible. Sans grand succès d’ailleurs, mais éviter de proposer un ensemble, partie de carte et proposition indécente, à des inconnus, lui permettait d’endormir le souvenir de la médicomage. Ça, et les doubles doses de gin dans les cocktails. Alors depuis cet été, les propositions de Betty en matière de jeu, n’étaient rien d’autre que d’honnêtes parties de cartes.

Puisque l’inconnu avait accepté, sans enthousiasme, mais accepté quand même de jouer une partie de gin rami avec elle, Betty l’invita à aller s’asseoir à l’une des tables libres. À peine assise, Betty commença à mélanger et distribuer les cartes, avec l’aisance d’un croupier de casino. C’était en général à ce moment là que les gens réalisait dans quelle galère ils venaient de se fourrer. Sans lever la tête, elle répondit à la question.

« Bételgeuse, mais tu peux m’appeler Betty, je préfère. »

Précision inutile, la jeune femme ne pouvait pas imaginer quelqu’un qui préféra se faire appeler Bételgeuse plutôt que Betty. De tous les prénoms imbéciles et prétentieux qui existaient, son père avait certainement choisi le pire de tous. La seule option encore plus ridicule eut été qu’il appela l’un de ses enfants Proxima Centauri. Merlin soit béni, le couple Holmwood-Black avait eut seulement trois enfants, avant que May ne claqua la porte du domicile conjugal, coupant l’herbe de la créativité de sous le pied de son mari. Empêchant ainsi d’autre désastres d’état civil.

Betty s’appliquait à ranger son jeu fraîchement distribué, quand la remarque d’Alexander lui fit relever la tête et afficher une moue étonnée. Aborder quelqu’un pour lui proposer de jouer aux cartes dans un bar, connu pour être dédié à ce genre d’activité, ne lui semblait pas être une action particulièrement audacieuse. Clairement, le jeune homme n’était pas un habitué des lieux. Elle sourit en imaginant la tête qu’il aurait fait, s’il était tombé là un soir de bridge, et vu Betty traînant Franckie par le colback pour le ramener à la table. Elle but une gorgée de bière et répondit avec un sourire un peu narquois.

« Est-ce que j’aborde régulièrement d’autres êtres humains, ou non, d’ailleurs, pour leur proposer une partie de cartes ? Absolument. Je suis un modèle de sociabilité. »


La partie débuta dans le calme, trop calme au goût de Betty qui aimait bien bavarder en jouant. Tout en se défaussant d’un brelan de quatre, elle essaya d’en savoir un peu plus sur son partenaire de jeu pour la soirée.

« Toi par contre tu parles pas beaucoup, tu serais pas langue-de-plomb par hasard ? » plaisanta-t-elle.
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    Alexander Rozen
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MessageSujet: Re: The Friday man's drink [ft. Betty] The Friday man's drink [ft. Betty] EmptyDim 22 Oct - 20:45

Quand j'accepte de jouer avec elle au Gin Rami, la jeune femme me propose d'un geste d'aller s'asseoir à une table. Je prends mon verre et va m'installer. A peine assise, l'inconnue se met à distribuer les cartes après les avoir mélangé. Mes yeux essayent de suivre le mouvement des cartes sans grand succès. C'est comme si elle avait fait cela toute sa vie. Et c'est probablement le cas. Dans quoi je me suis embarqué ?
Je n'ai pas joué au rami depuis des années. Depuis que je suis parti du foyer parental, en fait. Depuis sept ou six ans. On y jouait régulièrement avec mon père, mon frère et ma soeur. J'étais nul à ce jeu. De toute façon, on jouait plus au pouilleux ou au kem's. Et des fois au tarot. Je me rappelle qu'on m'avait dit que ma mère avait appris à lire dans les cartes de tarot à Poudlard et qu'elle était plutôt douée.
L'inconnue se présente. Je me retiens de rire en entendant son prénom: Bételgeuse. Ce n'est pas poli de rire à cela. En entendant ce prénom, je pense sincèrement que ses parents ne l'aimaient pas et que c'était une enfant non désirée. Je ne me plaindrais plus jamais de mon prénom. En effet, je crois que je vais l'appeler Betty. Sinon je vais finir par rire.
« Alexander. » dis-je en retour.

Je lui demande si cela lui arrive souvent d'aborder des inconnus en prenant les cartes qu'elle m'a distribuée. Elle boit une gorgée de sa boisson, je suppose que c'est de la bière, et me réponds avec un petit sourire narquois. Je ne doutais pas une seconde de sa sociabilité. Je dois passer pour un gros asocial à côté. Et c'est certainement le cas.
« Parce que tu abordes aussi des gobelins ? » rebondis-je du tac au tac à sa réplique avec détachement.
La partie commence. J'essaye de me remémorer les règles de ce jeu puis je commence à jouer dans le calme d'une main pas très assurée. J'avais dit que j'étais nul. J'espère que d'ici mes soixante ans, je me serais amélioré pour participer aux compétitions de Gin Rami du jeudi soir. Au pire, j'apprendrais à jouer à la belote pour la compétition du mercredi soir. En admettant qu'un jour, j'ai une retraite. Parce que sous le Seigneur des Ténèbres, ce n'est pas sûr que ce jour arrive. Quand je vois les vieilles branches qui travaillent au Ministère. Ou sinon, je serais déjà mort avant. Ma dernière solution serait d'aller m'installer en Allemagne en espérant que le Seigneur des Ténèbres ne l'aura pas envahie d'ici là.

« Toi par contre tu parles pas beaucoup, tu serais pas langue-de-plomb par hasard ? » finit par commenter mon interlocutrice sur le ton de la plaisanterie.
Je lève ma tête vers Betty, j'esquisse un micro-sourire. Elle ne pense pas être aussi près de la vérité. Toujours ce stéréotype du langue-de-plomb asocial, qui ne parle pas. Cela peut sembler étonnant, mais un langue-de-plomb peut s'avérer être très bavard. Il peut parler d'absolument tout. Sauf de son travail. Betty n'est pas gênée, j'aime ça. De plus, elle a réussi à me décrocher un sourire. Bon point.
« Il paraît que je suis langue-de-plomb. Enfin, c'est ce qui est marqué sur mon contrat de travail. » dis-je, amusé, comme si je n'étais pas sûr de ma profession.
Il est vrai que j'ai plus l'impression d'être un oubliator qu'un langue-de-plomb en ce moment. Il faudrait que j'en parle à mon supérieur, lui demander si nous sommes en sous-effectif ou quoi. Parce que laissons les langues-de-plomb à leur travail de langue-de-plomb. On n'oblige pas les oubliators à faire des recherches. Alors ne nous obligeons pas à oublietter les gens.
« Et toi ? Tu ne serais pas joueuse de gin rami professionnelle ou préposée aux sortilège de protection chez Gringott's ? » demandé-je avec un léger sourire.
Je souris, mais je garde tout de même une certaine distance en évitant de trop m'épancher sur ma vie. -Pour l'instant.- Je tâte encore le terrain. Ce qui apparaît comme une progression peut évoluer en régression en moins de deux secondes, si elle commence à me déplaire.
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MessageSujet: Re: The Friday man's drink [ft. Betty] The Friday man's drink [ft. Betty] EmptyVen 27 Oct - 21:47

Betty haussa négligemment les épaules en entendant Alexander lui demander si elle abordait régulièrement des gobelins. Il lui arrivait effectivement de jouer une partie contre eux à l’occasion, mais ça n’était pas une activité habituelle, les gobelins n’aimaient que très moyennement de se mélanger aux humains, même ceux qui, comme la jeune femme, connaissait bien leurs habitudes et leurs traditions.

« Non, les gobelins détestent qu’un sorcier vienne les aborder, il faut attendre qu’ils t’invitent. Et un bon conseil, ne jamais les battre au voshnik. »

Leçon apprise par la jeune femme au fil des années. Le Voshnik est un jeu de carte gobelin qui se joue avec 50 bouts de bois de 2 pouces, 50 bouts de bois de 3 pouces, 50 bouts de bois de 4 pouces et 50 poutres de la longueurs de la pièce dans laquelle vous jouez, mais si vous n’avez pas de poutre vous pouvez aussi utiliser des haricots. C’était surtout un jeu de carte aux règles incroyablement complexes que peu de sorcier maîtrisaient, hormis ceux qui travaillaient à Gringotts depuis de nombreuses années. Et les gobelins étant de fières créatures, ils détestaient par-dessus tout se faire battre par un humain à leur propre jeu.

Betty était entrée comme employée à la banque des sorciers juste après sa sortie de Poudlard. Avec le temps, elle avait su nouer des liens avec les maîtres de lieux, et pouvait même se permettre de dire qu’elle considérait certains gobelins comme ses amis. Même à ceux-ci, elle ne faisait pas totalement confiance, la société des gobelins étaient régie par des règles complexes, et l’on avait vite fait d’offenser un gobelin, créature au caractère changeant, et sournois. Betty travaillait avec les gobelins depuis plus de dix ans, et savait parfaitement que ce n’était jamais une bonne idée de les brosser dans le mauvais sens du poil, même ceux qui étaient vos amis. Et, pour autant qu’elle puisse le dire, les seuls sorciers assez dingos pour se frotter à des gobelins autour d’une table de jeu étaient : elle, Heisenberg, feu Dirk Creswell et un ou deux autres briseurs de sorts en retraite. Ça n’était pas une expérience commune pour la plupart des autres humains.

« Des adversaires redoutables, mais je dois le reconnaître, personne ne sait jouer aux cartes comme un gobelin. » commenta la jeune femme, avec un claquement de langue appréciatif.

Elle pouffa de rire en entendant Alexander expliquer qu’il était effectivement langue-de-plomb. C’était une boutade, et à aucun moment elle n’avait pensé frapper dans le mille avec ça. S’il avait été la première langue-de-plomb qu’elle rencontrait, elle aurait pu penser que, ce qu’on racontait sur eux, était vrai : qu’ils étaient taciturnes, peu bavards, gracieux comme des portes de prison et que leur peau finissaient par devenir grise à force de trafiquer Merlin sait quoi dans les derniers niveaux du Ministère et de ne jamais voir la lumière du jour. Mais Alexander n’était le premier employé du département des mystères à croiser la route de Betty, et elle connaissait justement une langue-de-plomb qui savait se montrer cordiale et très bavarde, quand elle le voulait bien.

« Tu dois travailler avec Anne Fraser alors. Elle est doyenne, ou je sais pas quoi, est-ce qu’elle t’envoie récupérer ses fringues au pressing ou préparer les cafés ? » continua Betty, tout en se défaussant d’une suite de carreau.

En vérité, elle n’avait aucune idée de ce que faisait réellement Anne au, bien nommé, département des mystères. C’était sans conteste le département le plus secret du Ministère. Elle pensait vaguement que son ancienne condisciple faisait des machins en rapport avec la métamorphose, mais sorti de ça. Par contre, elle était certaine qu’Anne n’aurait jamais demandé à quelqu’un de passer prendre ses affaires au pressing. Mais c’était amusant de l’imaginer en supérieure tyrannique. Et plus encore, d’imaginer Xander lui servant le café.

« GIN ! » s’écria Betty en déposant sur la table le valet, la dame et le roi de carreau.

Elle adressa à son partenaire un sourire narquois par-dessus son jeu. Non, elle n’était pas joueuse de rami professionnelle, même si elle en avait largement la trempe. La dernière qui l’avait battue à ce jeu était sa grand-mère, et elle était maintenant trop sénile pour s’en souvenir.

« Effectivement, je suis briseuse de sorts chez Gringotts, je nettoie des tombeaux en Égypte et au Moyen-Orient pour leur compte. »

Un autre métier mal connu du grand public, être briseuse de sortilèges chez Gringotts consistait à entrer dans une pyramide oubliée, tirer à vue sur tout ce qui bougeait et la vider de son précieux contenu. Briseurs de sorts, c’était une façon habile et élégante qu’avait trouvé les sorciers pour désigner les pilleurs de tombe employés par la banque. Mais que voulez-vous, une société d’abondance trop paresseuse pour créer sa richesse devait bien trouver un moyen d’augmenter son capital. Et le gouvernement sorcier avaient choisi de s’endetter auprès des gobelins, qui employaient des humains, pour accaparer les trésors perdus.

La partie continua, dans la bonne humeur pour Betty, sur la réserve pour Alexander. La jeune femme aurait préféré un compagnon plus enthousiaste, mais elle préférait être mal accompagnée que seule. Elle ne trouvait pas la compagnie du jeune homme désagréable, simplement, elle aimait les gens plus extravertis. Bon, ce n’était pas le bout-en-train du siècle, mais au moins c’était un joueur décent.

Un homme passa près de leur table, en jetant à Betty un regard qui sentait bon la haine et le mépris. C’était Randall, le beau-frère d’un mec avec qui elle jouait au bridge d’habitude. Lors de leur dernière rencontre, Nelson, le partenaire de Betty, lui avait envoyé un coup de boule sévère, et Betty, un sortilège d’amnésie plutôt costaud. Pourtant, le regard qu’il posa sur la jeune femme manquait de tendresse. Par réflexe, elle posa la main sur la poche de son jean, où était sa baguette. Si Randall voulait la chercher, il allait la trouver. Mais rien, l’homme se contenta d’un rictus, avant de continuer sa route en direction du bar. Betty adressa un majeur tendu bien haut à son dos, et grommela, tout en vidant sa pinte.

« Et qui a laissé ce fils de putain puriste refoutre les pieds ici ? »
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The Friday man's drink [ft. Betty]

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