Un bal virant au cauchemar {Terminé}

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La vie à Poudlard battait son plein en ce moment. Le bal d’Halloween n’allait pas tarder et ses festivités étaient attendus par la plupart des élèves. Mais Emmy ne se mêlait pas trop à cela. Elle était trop timide pour demander à qui que ce soit de l’accompagner au bal et puis de danser au milieu de tant de gens. Évidemment, si un garçon lui avait demandé de l’accompagner, elle aurait aussi été trop gênée pour oser dire non, mais elle était une élève discrète, donc à part ses amis, les autres ne la connaissait que de vue, comme ça pour l’avoir aperçue aux cours ou à l’infirmerie. Finalement, deux amies qui n’avaient pas de cavaliers l’avaient convaincue de venir avec elle, et comme Emmy ne sait pas dire non… Alors elle se retrouvait à devoir se chercher un déguisement et y aller. Pour le déguisement, elle avait décidé de faire simple et cela allait bien avec son caractère et son visage innocent et un peu enfantin. Elle avait décidé de se déguiser en ange avec une robe blanche et des ailes en plume assortie. C’était le genre de déguisement très simple à trouver.

Le jour du bal, Emmy fit un malaise durant le dernier cours, comme ça lui arrivait de temps en temps, pas très souvent mais quand même régulièrement. Elle suivait le cours bien sagement, installée au fond de la salle et silencieuse. Un cours tout à fait banal en somme, sauf qu’Emmy commença à se sentir mal et faillit tourner de l’œil. La Poufsouffle assise à côté d’elle le remarqua et demanda au professeur de l’accompagner à l’infirmerie avant qu’elle ne s’évanouisse dans la classe. La jeune fille dut donc passer du temps à l’infirmerie. Après l’avoir rapidement examinée, l’infirmière lui dit qu’elle devait absolument se reposer encore quelques temps à l’infirmerie avant de rejoindre sa chambre, et que même après, elle ne devait pas se fatiguer. Évidemment, cela lui arrivait le jour du bal. Au moins cela lui donnerait une excuse pour ne pas danser. Quand on la laissa enfin repartir, Emmy rejoignit rapidement la salle commune de Poufsouffle. Le bal venait de commencer et ses amies étaient déjà prêtes. Elles l’attendaient pour savoir si Emmy venait ou non. Au final, il fut décider qu’elles iraient en premières et que la jeune fille les rejoindrait plus tard, une fois qu’elle sera prête. Regagnant sa chambre, Emmy prit son temps pour se préparer, histoire de se ménager un peu.

Quand elle descendit enfin rejoindre les autres dans la grande salle, elle pouvait entendre la musique et les cris. L’ambiance semblait être à son comble. Emmy se dépêcha un peu mais elle dût s’arrêter, commençant à avoir la tête qui tourne. Elle s’assit sur les marches et essaie de reprendre son souffle. Elle sent que ça n’a rien à voir avec son malaise précédent, ce n’est pas la même sensation. D’ailleurs, juste avant de perdre conscience, elle entendit que la musique avait cessé mais qu’il régnait toujours un brouhaha et qu’un mouvement de panique se faisait sentir. Ensuite, elle s’évanouit.

Emmy se réveilla bien plus tard. Elle était désorientée, avec un mal de tête atroce et insoutenable. Pour elle qui était habituée aux maux de tête et maladie en tout genre, elle ne supportait que peu celui-ci. Elle n’avait aucun repère et cligna plusieurs fois des yeux pour ne pas voir flou. Essayant de se calmer et de se raisonner, elle se dit qu’elle a dû encore faire un malaise et qu’elle est à l’infirmerie. Pour s’en assurer, elle voulut se redresser. Mauvaise idée… Elle était trop faible pour que ses bras la supporte et elle abandonna bien vite. Passant une main sur son front pour voir si elle avait de la fièvre, elle vit du sang sur sa main, et comprit qu’elle saignait du nez, ce qui était plutôt mauvais signe. Peu à peu, ses sens se ravivaient et elle percevait beaucoup de bruit et d’agitation autour d’elle. Tournant la tête pour observer son environnement, elle comprit qu’elle était dans le grand hall. Il y avait des lits de fortune installés un peu partout avec des élèves qui ne semblaient pas en meilleur état qu’elle. Les guérisseurs ne savaient plus où donner de la tête. À la différence d’Emmy, certains arrivaient quand même à se redresser dans leur lit, ils n’avaient pas l’air d’avoir saigné du nez et arrivaient à avoir une discussion avec leur voisin de lit ou personne autour d’eux. La jeune fille avait tellement mal à la tête que réfléchir lui semblait bien impossible et s’assoir dans son lit, n’en parlons pas. C’était l’un des nombreux inconvénients d’avoir une santé aussi fragile. De plus, elle avait froid, puis trop chaud, par vague. En ce moment, elle était gelée et n’avait que deux choses en tête : une couverture et faire cesser ce mal de tête atroce. Essayant de rassembler le peu de force qui lui restait, Emmy tenta d’articuler quelque chose de cohérent.

« Il se passe quoi ? »

Car c’était aussi la question qu’elle se posait. Elle était totalement perdue, confuse et sans repère. Elle s’était attendue à se réveiller à l’infirmerie avec une des guérisseuse la réprimant en lui disant qu’elle lui avait conseillé de se reposer. Pas de se retrouver dans le hall au milieu d’une pagaille générale. Emmy ne parvint pas encore à articuler plus que ces quatre mots. Elle n’était même pas sûre que cela ne serve à quelque chose, dans tout ce bruit, personne ne l’entendrait avec sa petite voix.

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Petite, menue et encore pas mal fragile à cause de son jeune âge, bien qu’elle soit dans la carrure parfaite, pour une fille, pour être un bon batteur au Quidditch, Gwenaëlle avait été dans les premiers à s’évanouir. Tout s’était passé assez vite qu’elle n’eut pas le temps de se poser trop de questions. Mais comme d’autre, elle ouvrit les yeux quelques instants plus tard. Elle avait toujours mal à la tête et mal au cœur, comme quand on faisait un piquet trop rapidement avec son balai en plein match de Quidditch.
Elle ne faisait attention à Barry avec qui elle discutait un peu plus. Elle était trop désorientée pour ça. Les musiciens n’avaient pas été des musiciens. Des Hors la Loi. Un ignoble attentat. Et après ils osaient dire que les méchants s’étaient les partisans de Voldemort. Ils pouvaient tous en rire. Mais pas de suite. Pour l’instant, s’était des pleurs pour les uns, de l’angoisse pour les autres. La petite faisait partie du second groupe.

D’un coup, une 6ème année, bouscula ceux qui pouvaient gêner son passage pour prendre dans ses bras sa jeune sœur qui eut prendre un haut le cœur à l’impact alors qu’elle était en train de retirer ses lunettes pour les mettre dans sa poche.

« Nath’… Tu m’étouffes ! »
« Moi aussi je suis contente de te retrouver frangine. »
« Non mais tu m’étouffes vraiment là ! »

L’aîné se recula doucement sans lâcher des mains les épaules de la petite. Elles se dévisagèrent et finirent pas ce sourire. Malgré leurs disputes, elles étaient sœurs et on ne pouvait pas retirer ce lien du sang. Elles s’adoraient malgré tout.

« Mais qu’est-ce qu’il s’est passé ? »
« J’en sais rien. »
« Je veux rentrer à la maison. »
« Moi aussi, moi aussi. »
« Qu’est-ce qu’on fait ? »
« Je suis de la brigade maintenant, il doit bien y avoir des trucs à nous confier. Il faut trouver la dirlo. »

Nathanaëlle avait plus de caractère que sa sœur. Et puis elle aimait bien prendre les choses en main, comme toute bonne aînée qui se respectait. Les deux Mayfair cherchèrent des yeux leur Directrice de maison et la trouvèrent agenouillée, prostrée devant un corps alors que des Médicomages et des Guérisseurs s’afféraient tout autour d’eux où de nombreux brancards étaient alignés.
Elles s’approchèrent alors que deux petites de leur propre maison venaient d’arriver à la rencontre de la jeune femme. Ce fut là qu’elles se rendirent compte que le corps était celui du directeur de Poudlard, le grand Professeur Rogue, et qu’il venait de mourir. Gwenaëlle attrapa la main de sa sœur. Elle n’avait jamais vu de mort avant là. Elle se disait que la mort ne faisait pas parti de sa réalité, pour le moment. Là elle était en face de chose dont elle n’avait jamais été préparé.
Elles écoutèrent l’échange entre la professeur et les deux petites.

« Miss LeeRoy… je ne veux pas mourir… »
« Nous n’allons pas mourir… »
« Vous n’allez pas nous abandonné pas vrai ? »
« Ne vous en faites pas… je ferais en sorte que l’on s’occupe très bien de vous tous… »

L’aîné des Mayfair sourit à sa sœur comme pour lui dire qu’elle n’avait plus rien à s’en faire. La cadette soupira et lâcha sa main. Elle avait besoin de marcher bien qu’il était impossible de se changer les idées. N’importe où, où elle posait les yeux, s’était tristesse et questionnement.
Certains avaient signé du nez, pas elle et elle ne voulait pas se demander pourquoi. Sa petite sœur avait eu les faiblesses de la consanguinité. Elle avait peut-être hérité de leur force. Elle marcha et attrapa quelques conversations. On parlait de virus. On parlait de fiole. On parlait de perte de pouvoirs. Quel pouvoir ?

Les mains fourrées dans ses poches, Gwenaëlle se mit à fredonner un air, le premier qui lui posait par la tête. Le premier qui correspondait presque à la situation.

« If they say why, why…
Tell ‘em that is Human Nature…
Why, why, Does he do me that way…
If they say why, why…
Tell ‘em that is Human Nature…
Why, why, Does he do me that way…
Does he do me that way… »

Mais elle n’eut à peine commencé quelques paroles qu’elle entendit une petite voix à ses cotés demander ce qui s’était passé. Elle s’arrêta de fredonner et de marcher et se tourna vers la voix. Elle semblait avoir eu de la chance de passer près d’elle en même temps qu’elle eut parlée. Elle ne la connaissait pas, sans doute plus âgé et donc pas dans son niveau de travail. Elle la dévisagea avec étonnement alors que la fille semblait apeurée et désorientée.

« Tu m’as parlé ? »

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Si Emmy se perdait assez souvent, il n’y a rien de pire que de se sentir déboussolée et perdue lorsqu’on sait où l’on est. Et Emmy savait parfaitement où elle était. Dans le hall de Poudlard. Mais elle n’avait plus aucun repère et c’était déstabilisant, très déstabilisant. Emmy n’avait jamais vu autant de monde réunis dans ce hall, jamais il n’y avait eu autant d’agitation à un bal. C’était une vraie ruche, les guérisseurs ne savaient plus où donner de la tête. Certains élèves étaient encore inconscients, d’autres étaient bien réveillés et étaient assis ou debout, parlaient entre eux etc…

De son côté, Emmy peinait à garder les yeux ouverts. Qu’est-ce qu’elle pouvait maudire sa santé fragile. Elle se sentait totalement impuissance et incapable. Un peu inutile aussi. C’était très frustrant. Elle avait l’impression d’être bloquée dans son propre corps. Elle était pleinement consciente, mais elle n’avait pas assez de force pour se relever. Impossible de vraiment réfléchir avec ce mal de tête. Heureusement, elle avait arrêté de saigner du nez. Emmy se doutait bien que quelque chose ne tournait pas rond. Tout le monde était malade, tout le monde semblait paniqué. Cela semblait être une belle pagaille, sans vraiment d’organisation. Il devait s’être passé quelque chose ici, et pas forcément quelque chose de rassurant. Mais la jeune fille n’avait aucune idée de ce que cela pouvait être et elle avait dû mal à réfléchir. Pourquoi elle n’était pas étonnée que une panique s’installe ici ? Cela devait arriver tôt ou tard. Entre le régime de celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom et les résistants, Poudlard n’aurait pas pu rester tranquille bien longtemps. Mais pour ce qui était de savoir précisément ce qui tait arrivé durant le bal, Emmy n’en avait pas la moindre idée.

Après s’être reposée un peu, elle demanda un peu plus pour elle-même que pour les autres ce qu’il se passait ici. Sa phrase était presque soupirée, qu’un murmure et avec le brouhaha ambiant, il n’y avait pas beaucoup de chance que quelqu’un ne l’entende. Encore moins les guérisseurs car ils étaient bien trop occupés. Peut-être qu’un d’entre eux viendra la voir au bout d’un moment. Cependant, Emmy avait sûrement parlé assez fort pour se faire entendre puisqu’une voix féminine lui demanda si c’était à elle qu’elle parlait. La jeune fille leva les yeux vers la nouvelle arrivée, elle ne la connaissait pas.

« Euh.. Oui, peut-être, je sais pas trop. Je demandais ça un peu au hasard. Mais tu sais ce qu’il se passe ? J’y comprend rien. »

Emmy essaya tant bien que mal de se redresser mais elle ne réussit qu’à s’appuyer sur ses coudes. C’était déjà ça de gagné. Elle grimaça quand même, une douleur lancinante la prenant à la tête. D’ailleurs, elle avait mal partout, comme si elle était courbaturée. Bien qu’elle soit habituée à être malade, en ce moment, elle se sentait vraiment mal. La jeune fille espérait vraiment que l’élève en face d’elle pourrait lui apporter une réponse.

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Gwenaëlle adorait chanter mais elle n’aimait pas vraiment qu’on la coupe dans ses chansons. Elle dévisagea au début en fronçant les sourcils la fille qui avait semblait l’avoir interpellé avec une petite voix. Elle lui fit face et se rendit compte qu’elle était perdue et ses sourcils changèrent d’expression pour montrer de l’étonnement face à la fille plus vieille qu’elle qui semblait apeurée et désorientée.

« Drole de chose à dire au hazard non ? »

La petite à l’allure rockeur fourra ses mains dans ses poches. Elle était plutôt du genre à ne pas s’en faire, à être dans son petit monde. Elle n’était pas toujours comprise des Serpentard alors qu’elle avait dans le fond le même état d’esprit qu’eux. Mais elle était différente et ça ne plaisait pas toujours. Elle s’en fichait. Sa sœur ainée la protégeait. Elle était dans la brigade et personne n’osait lui dire quoi que ce soit. Ce qu’elle aimait le plus s’était de tout savoir et ça, elle n’avait pas vraiment de mal. Malgré ses airs étranges, on se confiait facilement à elle et pire, on ne s’en méfiait pas. Elle était sur alors de découvrir tout ce qu’elle voulait. Comme là pour ce bal qui avait dégénéré. Elle finirait pas tout savoir.
Justement, la fille à qui s’était adressée ne lui avait pas vraiment parlé, mais elle l’avait intrigué. Elle l’avait sans doute croisé dans les couloirs mais elle ne s’en était jamais intéressée. Elle devait être ce genre de fille sans histoire, discrète. Rien de quoi mettre sur papier. Pour l’instant, car tout le monde avait quelque chose d’intéressant à dévoiler sur soi.

« Tu as dormi durant ses dernières heures ? On a subi un attentat ! On a eu aucun discours officiel, mais je suis sur qu’on a voulu tous nous tuer. Je vais mener mon enquête… Mais ils ont été trop stupide et on est pas mort. Ils ont eu que le dirlo. En fait, on s’est tous évanoui et maintenant on est tous levés avec quelques symptômes pas trop catastrophiques quand on regarde bien. Quoi que toi tu as l’air sonné… ça va ? Tu es qui au fait ? »

La fille tentait de se relever mais elle n’y parvenait pas et elle semblait avoir plutôt mal. Plus vieille qu’elle mais apparemment plus faible. Quoi que le virus avait touché les gens de manière différente. Certains avaient eu le nez qui saignait, d’autres avaient vomi. L’état général n’était pas terrible. C’était pour ça qu’elle ne voulait pas prendre tout au sérieux, si elle le faisait, elle passerait ses journées à se morfondre, ce qui n’irait pas avec son style et caractère !

« Le virus t’a pas loupé… »

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La jeune fille qui avait entendu Emmy s’était arrêtée pour lui répondre, lui demandant si c’était à elle qu’elle parlait. La question n’était pas vraiment destinée à elle, mais d’un autre côté, elle était un peu destinée à tout le monde et personne à la fois. Emmy était désorientée et n’avait aucune idée de ce qui avait bien pu se passer. Elle lui répondit donc qu’elle avait dit ça un peu au hasard. La jeune fille lui fit remarquer que c’était une drôle de chose à dire au hasard. Emmy est bien d’accord avec elle. Mais avec son mal de tête et son état physique, réfléchir à quelque chose de logique et cohérent était devenu presque mission impossible. Elle tenta tout de même de se concentrer mais cela restait dur.

Emmy en profita pour observer son interlocutrice. Elle semblait un peu plus jeune qu’elle et en pleine forme. Quels que soient les événements qui avaient provoqué ces symptômes sur pratiquement tous les étudiants, la jeune fille n’avait pas l’air dans souffrir. Elle pouvait se promener dans toute la salle et rester debout sans problème alors que de son côté la jeune poufsouffle avait du mal rien que pour se redresser. En tout cas, son visage ne rappelait rien à Emmy donc soit elles s’étaient croisées juste comme ça dans les couloirs soit elles ne s’étaient jamais vues. Elle finit par répondre à la question qu’Emmy avait posée et lui expliqua. C’est ainsi que la jeune Emmy apprit qu’il y avait eu un attentat à l’école et que le directeur était mort. C’était cet attentat qui provoquait les saignements de nez, le mal de crâne, la nausée et cette fatigue. Selon la jeune fille, les symptômes n’étaient pas bien grave. Mais cela dépendait pour qui… Cette information avait cependant de quoi faire paniquée la poufsouffle. Un attentat dans son école. Ils n’étaient que des enfants. Emmy n’avait jamais voulu prendre part dans cette guerre. Elle n’avait jamais trop compris pourquoi les enfants sorciers nés de parents moldus devaient être éradiqué. Son père avait beau le clamer haut et fort et lui expliquer en long, en large et en travers, Emmy n’avait jamais été très convaincue. Mais ce n’était pas elle qui allait aller à l’encontre de la politique actuelle.

« Un attentat ? Comment ça un attentat ? Pourquoi on nous a fait ça ? Oui oui ça va… Enfin je suis en vie et je m’en remettrai, c’est déjà ça. Je m’appelle Emmy, Emmy Ellington. Et toi ? »

Entre temps, Emmy essaya de se redresser. Elle y allait doucement parce que sa tête la lançait et ses bras lui faisaient mal. Tant bien que mal, elle arriva à s’assoir sur le lit. Cependant elle arrêta de bouger un instant. Relevant la tête, elle fit un maigre sourire à la jeune fille en face d’elle.

« Toutes les maladies ne me loupent pas… Apparemment j’ai la santé fragile, et j’ai fait un malaise dans la journée, donc ça n’a pas dû arranger les choses. Mais je m’en sortirai. Toi en tout cas, tu as l’air en pleine forme, tu as réussi à éviter cet attentat ou… ? »

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Gwenaëlle souleva un sourcil d’un air étonné. Finalement, elle ne devait pas être la seule cas à part dans l’école. Visiblement désorientée comme si elle avait passé une nuit trop courte à cause d’une forte fièvre, la blonde semblait paniquée face aux explications et révélations qu’elle venait d’avoir. Elle, elle trouvait qu’il n’y avait plus de raison de paniquer, que ça ne servait à rien car ça n’allait pas faire avancer les choses. A ses yeux le pire venait de passer et l’essentiel était qu’elles étaient en vie.

« Clair ! Tu étais en pleine hibernation. »

La Serpentard prit le temps de l’observer. La jeune fille était mignonne, un peu trop Poufsouffle à son goût, mais mignonne. Elle vint à de lui demander comment ça se faisait pourquoi elle était autant en forme. Elle avait été loin de la foule générale où l’évènement principal s’était déroulé et elle devait avoir un physique moins fragile que la jeune fille. Elle haussa les épaules.

« Ma petite soeur est un peu comme toi. Elle est tout le temps malade. Pas sur qu’elle soit capable de rentrer à Poudlard quand elle aura l’age. J’irais pas jusqu’à dire que je prête la forme, mais je suis une vraie boule de nerf donc ça doit aider. »

Elle se retourna brusquement. Plusieurs personnes poussaient des cris d’effroi et hurlaient que leur baguette était cassé car on ne pouvait plus les utiliser. Gwenaëlle fit signe à la blonde face à elle pour lui demander si elle avait entendu avant de sortir sa propre baguette. Elle respira un bon coup et tenta de lancer un sort simple sur les lacets de ses chaussures. Au pire, catastrophique comme elle était, elles pouvaient fondre au lieu de changer de couleur comme elle leur demandait. Mais toutes ses tentatives échouèrent. Elle soupira.

« Plus de pouvoir… T’imagine ? Qu’est-ce qu’on va devenir ? On était sensé devenir la future élite.
J’en sais rien pourquoi on nous a fais ça mais on nous l’a fais. J’ai pas tout vu. J’allais justement me renseigner un peu. Tu veux m’accompagner ? On ne peut pas rester sans rien faire ! »

La petite vert et argent tendit la main à l’étrange fille qui tentait de se redresser mais qui semblait avoir encore mal et donc présentait quelques difficultés. Elle pouvait bien lui donner un coup de main. Elle n’était pas batteur et capitaine pour rien dans l’équipe de Quidditch de Serpentard, elle en avait des petits muscles sous son gabarie de petite fille. Elle répondit à son sourire par un plus large.

« Je suis Gwenaëlle Mayfair. »

Voila, les présentations étaient faites. A présent, elle devait mener son enquête sur cette histoire de virus, de pertes de pouvoir et d’attentat. Il y avait trop de questions en suspens pour rester les bras croisés. Mais elle ne pouvait pas se permettre de laisser cette petite chose fragile toute seule maintenant qu’elles avaient fait connaissance. Elle était chou, peut-être pas autant qu’elle même, mais elle pouvait lui être utile…

[ HJ : J’ai fais en sorte que ça soit le dernier message de ma part pour notre sujet. On en ouvrira un autre si tu veux Smile

Je te laisse le clore car le Bal date de Novembre… ]

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Avec le gouvernement actuel, ce n’était pas étonnant qu’il y ait souvent des attentats, des meurtres ou autre. Mais Emmy n’en avait jamais subi aucun jusqu’ici alors elle était encore sous le choc. Elle n’avait jamais rien demandé à personne, elle ne voulait pas faire partie de cette guerre. Sauf qu’on ne lui laissait pas vraiment le choix, apparemment les élèves de Poudlard faisaient partie des dommages collatéraux. Cela avait de quoi affoler la jeune fille. Elle se sentait plus ou moins en sécurité à l’école, mais cela n’allait pas durer à présent. En tout cas, la jeune fille qu’elle avait en face d’elle semblait bien remise de la nouvelle. Elle devait l’avoir su bien avant elle et avoir largement le temps de l’assimiler. Oui, Emmy avait en quelque sorte hibernée. L’attentat ne l’avait pas loupée et l’avait rudement affaiblie. Elle ne savait pas du tout combien de temps elle était restée inconsciente mais sûrement longtemps. Visiblement, Emmy n’était pas la seule à avoir une santé fragile, puisque la sœur de Gwenaëlle semblait être dans le même cas selon ses dires. Sauf qu’elle n’était pas encore à Poudlard. Et contrairement à sa sœur, la jeune fille était en pleine forme et toujours pleine d’énergie. Elle devait avoir été loin de l’endroit où l’attentat avait eu lieu.

« Ce serait dommage que ta sœur ne puisse pas aller à Poudlard. Je pense que si j’ai pu y entrer, elle aussi. »

Emmy lui fit un petit sourire rassurant. Parler d’autre chose lui permettait de se calmer et d’éviter de paniquer à nouveau. Parce qu’après tout, paniquer alors que tout était fini ne servait à rien. Et plus elle resterait calme, plus vite elle se rétablirait. Mais le sort en voulait autrement car à peine avait-elle fini de parler que des hurlements se firent entendre. Pourquoi est-ce que tout le monde criait comme ça ? L’attaque était passée, c’était idiot de hurler maintenant. S’étant redressée, Emmy pouvait voir ce qu’il se passait un minimum. En se concentrant un peu, la jeune fille réussit à comprendre ce que les hurlements voulaient dire. Les baguettes magiques ne marchaient plus. Emmy ouvrit de grands yeux ronds. Cela ne pouvait pas être possible, elles devaient juste être abîmées ou cassées. La jeune fille en face d’elle sortit sa baguette et tenta un sort simple. Emmy n’eut aucune difficulté à reconnaitre le sort, qui servait à changer la couleur des lacets de chaussure. Un sort à la portée de tous, assez simple. Mais elle avait beau essayer, rien ne se passait. Emmy sentait un mouvement de panique monter en elle. Alors c’était vrai, leur magie ne fonctionnait plus. Si la serpentard soupira, Emmy resta tétanisée. Un sorcier sans pouvoir ne valait pas mieux qu’un moldu. Sans pouvoir, comment se défendre ? Comment participer à un cours ? Tout le monde était habitué à utiliser la magie pour un peu tout. Emmy ne s’était jamais sentie aussi vulnérable qu’en ce moment. La jeune serpentard avait décidé de trouver des adultes, professeurs ou autre, pour tenter d’avoir plus d’informations. Elle lui proposa de l’accompagner. La jeune Poufsouffle hocha la tête. Elle préférait la suivre et essayer d’en savoir plus que de rester allongée dans ce lit seule. Car si elle restait sans rien faire, elle allait paniquer plus que nécessaire. La jeune fille l’aida à se relever et une fois sur ses pieds, Emmy souffla légèrement. Maintenant qu’elle était debout, ça devrait aller. La serpentard se présenta à son tour, elle s’appelait Gwenaëlle Mayfair. Maintenant qu’elles avaient fait les présentations et qu’elles étaient toutes les deux, les deux jeunes sorcières pouvaient aller à la pêche aux informations.

[Sujet terminé]

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