Plus de baguette. Plus de pouvoir. A quoi pouvait servir les sorts dans ses conditions ?
Etre réduit à l’état de Moldu était la pire chose qui aurait pu arriver aux habitants de Poudlard. Mais ça ne pouvait pas être pire que ce que pouvait ressentir la jeune professeur de Sortilèges. Elle aimait la torture. Elle aimait administrer les sorts dont elle avait l’expérience. Elle aimait son domaine. C’était son domaine justement. Elle se sentait inutile. Depuis l’attenta au bal, elle n’avait pas aidé en rien. Elle ne maitrisait pas mieux les potions que les experts qui œuvraient pour l’antidote. Elle n’avait pas la force de protéger le château. Tout ce qu’elle pouvait faire s’était rassuré ses élèves par des mots. Des mots… Mais voila la solution ! Elle allait apprendre à tous ses jeunes tumultueux qu’il n’y avait pas que la magie pratique. Que le fond même de celle-ci résidait dans l’apprentissage de soit et qu’une fois que l’on maitrisait son fort intérieur, aucune magie ne pouvait nous échapper.

Frédérique y avait pensé toute la nuit et bien que ses yeux marqués un manque de sommeil, elle avait fait une annonce dans tout Poudlard que son emploi du temps de cours était maintenu mais qu’elle allait donner un enseignement des plus spéciales. Dès le départ, les spéculations allèrent bon train. On savait qui elle était, et les rumeurs sur sa personne étaient riches et diverses et pas toujours fausses. Mais nous parlons bien de cours et la réputation d’enseignante ferme et autoritaire, mais à l’écoute et attentive n’était plus à faire.
Elle y avait donc pensé toute la nuit de ce cours qui lui tenait plus à cœur qu’elle ne le pensait. Et puis elle n’avait que ça à faire pour s’occuper. Même son amant n’avait pas pris la peine de la voir depuis la perte de leur pouvoir et elle, en toute discrétion, avait pris de ses nouvelles. Son état avait été inquiétant mais fort et coriace, il s’en était sorti. Depuis, ils n’étaient pas parvenus à se voir et cela lui avait apporté quelques réflexions, quelques pensées.

Arrivée tôt dans sa salle de classe, elle prit le temps de changer son décor. Ses élèves n’allaient pas s’affronter en duel, ils allaient… débattre ! Oui, là était l’idée qu’elle avait eu et elle n’en était pas peu fière. A la force de ses bras, ce qui l’étonnait encore, elle tira les tables et les chaises pour ne former plus qu’un carré d’une dizaine de places. A la fin de son entreprise, elle se laisse choir sur une chaise à bout de souffle. Elle avait plus de force qu’elle ne le pensait elle qui se pensait bien frêle.
Elle n'avait pas le physique, mais elle était très intelligente et maline. Une véritable Serpentard dans toute sa splendeur. Elle voulait apprendre les vertus des mots et de la pensée à ses élèves. Elle espérait vraiment qu'ils soient réceptifs.

Elle prit une plume, du parchemin afin de prendre des notes. Sur la tableau derrière elle, elle avait écrit quelques mots correspondant au cours : relations entre magie et sciences occultes.
Vêtue de manière simple d'une robe à bretelles noire surmontée d'une broche à l'écusson de sa maison, elle n’attendait plus que ses élèves, se demandant qui prendrait la peine aux meilleurs réfléxions philosophiques…