Les grands esprits finiraient-ils par se rencontrer? [T. J.]

Date de naissance du joueur

Les grands esprits finiraient-ils par se rencontrer?

« Quelquefois, il y a des sympathies si réelles que, se rencontrant pour la première fois, on semble se retrouver. » Musset

---Le temps n'était pas radieux. Même très loin d'être radieux. Sans doutes les détraqueurs avaient été déployés pour une nouvelle vague de répression contre les Sangs-Impurs. Des ordres du Ministère, sans nul doutes. Eris le savait et cela faisait pas mal de temps qu'il savait très bien que les détraqueurs étaient envoyés en toute part pour que les Sangs-Impurs ne se cachent pas plus d'une semaine. Et cela gênait en quelque sorte Eris, qui détestait les effets que provoquaient les détraqueurs sur la nature. Ainsi, grâce à de nombreux sortilèges, il avait protégé son manoir des intrusions des créatures magiques. Evidemment, il en avait parlé au Seigneur des Ténèbres, en précisant qu'il ne cherchait pas à cacher son statut de Sang, mais que les effets du détraqueur gênaient le vieil homme.

Bref, arrêtons de bavarder, là n'est pas la question. Les détraqueurs avaient fait leur apparition dans toute l'Angleterre Magique, et une fois qu'Eris fut sorti de son champ de protection, il eu tous les effets indésirables de la créature magique. En un craque sonore, il disparu de l'allée face à son manoir avant d''apparaître en pleins coeur de l'Atrium du Ministère de la Magie.

L'effet voulu arriva, tout le monde le remarqua. Eris tenait avec lui une bonne dizaine de dossiers dans les bras. Il était ainsi équipé pour une raison bien spéciale, et ça, tous les employés du Ministère de la Magie le savaient pertinemment. Et ils n'étaient pas les seuls. A en juger la masse de journalistes présents dans l'Atrium du Ministère, il était clair et net qu'un évènement venait d'arriver. Et en quelques secondes, on devina qui en était l'origine.
Quand tous les regards des journalistes se jetèrent sur le vieil homme, se dernier mis en place son masque de'homme froid et calme. En effet, pour éviter toutes sortes d'attaques, surtout psychologique, Eris avait pour habitude d'être en compagnie de son masque physique d'homme froid et calme.

Il avança d'un pas serein, sachant très bien qu'il était la cible des demandes optiques des journalistes. Oui, car ces gens jetaient des regards à Eris, et il se doutait, rien qu'en voyant leurs têtes de merlans frits, qu'ils avaient prévu de le bombarder de question.
Une fois qu'ils furent à son niveau, Eris regarda tout le monde d'un regard froid à congeler Lucifer, avant de prendre la parole.

« Sachez que si vous avez prévu de continuer à piailler comme des moineaux, je risque pas de comprendre le quart de vos cris. Sachez que je suis très content d'être devant vous. Le Seigneur des Ténèbres a jugé en effet important de me placer au poste de Directeur du Département de l'Ordre Nouveau, et je suis très fier du geste de ce dernier. Je servirai la Magie du mieux que je peux, mais souvenez-vous jusqu'à l'heure de votre mort, dans le monde, il nous faut qu'une seule sorte de magie possible, qu'une pureté de Sang et un seul monde. Les Moldus sont une menace grave et intolérable. Vous le savez mieux que n'importe qui, autant que moi. Ils sont les insectes qui nous mangent des racines. Nous, nous sommes cet arbre fort, aux feuilles vertes que l'on voit lors de nos pus beaux jours de printemps. Les vieilles branches sans feuilles, il faut les éliminer. Les mauvaises herbes qui sont près de notre arbre, ainsi que les insectes, il faut s'en débarrasser au plus vite. Et pour que notre arbre devienne l’allégorie de la Magie, je serai toujours présent pour vous. Pour que la Magie soit Puissance, une seule Magie, un seul Sang, un seul Monde! »

Il détourna le regard et continua son chemin. Evidemment, les journalistes continuaient à lui poser des questions, mais jamais il ne répondrai. Tous les employés regardaient le vieil homme traverser l'Atrium. Une fois les portes d'or dépassaient, et le regard de peur que jeta l'employé de garde, Eris se rendit devant les ascenseurs.

Alors que les portes de l'ascenseur allaient se fermer derrière lui, leur cheminement fut stoppé par l'entrée d'une très vieille femme, les cheveux gris tirés en chignon, et l'équivalent de trois mâles sous les yeux. Une fois rentrée dans l'ascenceur, la boîte les mena jusqu'au sixième étage.

« Bonjour Monsieur le Directeur, je suis Gilberte votre secrétaire. Voici deux de vos dossiers que vous devez traiter et... »

« Je m'excuse de vous interompre... Gilberte... mais de quel drot vous permettez-vous de me donner des ordres? »

« Oh mais, non, je voulais...enfin... c'était seulement des suggestions... »

« Je vois, et bien, chère Gilberte, je vous propose une suggestion. Vous me donnez ces dossiers et vous retourner tranquillement à votre travail. A bientôt Gilberte. » Les deux sortirent et entrèrent dans un long couloir au carrelage marron. « Oh, j'y pense, vous ne laisserez rentrer personnes s'il-vous-plait. Bonne journée. »

Eris entra dans son bureau, dont une plaque en or ornée la porte. "Eris Valverde, Directeur du Département de l'Ordre Nouveau".
Une fois entré dans la large pièce circulaire, cette dernière prit la décoration que désirait le vieil homme. Les murs avaient étaient peints en beige, le parquet était lisse et marron, et de grands rideaux marrons décoraient les fenêtres donnant sur l'Atrium. De grandes bibliothèques remplies de livres, dossiers et objets en tout genre étaient placés contre les murs. Au centre, placé sur un tapis circulaire blanc aux broderies d'or, un grand bureau marron foncé faisait place. Dessus, une plume de phénix était encrée dans un porte-plume. De nombreux dossiers attendaient déjà Eris, ainsi que des feuilles de parchemins. Un grand fauteuil marron aux décorations en or était placé derrière le bureau. Deux autres fauteuils moins luxueux étaient devant le bureau, pour les invités.

Une fois installé derrrière son bureau, le vieil homme mis ses lunettes et commença à ouvrir un premier dossier "Commissions du Sang". Il fut stoppé dans sa lecture quand il entendit frapper derrière la porte.

« Merci, Gilberte » dit-il dans un souffle. « Oui, Entrez! »

Date de naissance du joueur

Temps maussade. Humeur au beau fixe. Le moins qu'on puisse dire, c'est que Tom était en totale contradiction avec l'ensemble de la population magique. Il venait de sortir de Sainte Mangouste la veille, et il reprenait le travail. Enfin de l'action, enfin des procès. Tom était aussi curieux que ça puisse paraître, un homme qui aimait la vérité. Enfin sa vision de la vérité : c'est à dire que les sales sang-de-bourbes et les traîtres à leur sang devaient périr. Mais il n'aurait pas supporter de condamner quelqu'un qu'on accusait à tort. Or sans lui au Magenmagot, personne ne contrôlait plus rien, on faisait tout à tort et à travers, et on condamnait des innocents. Il était heureux de revenir pour reprendre le contrôle, d'abord pour cela, et ensuite par qu'étant extremement dominateur, il ne supportait pas que les commandes lui échappent.

Habillé comme d'habitude de son traditionnel complet noir, Tom marchait dans les rues de Londres pour aller au ministère. Rien ne pouvait le contrarier aujourd'hui. Il était bien décidé à ne penser à rien de ce qui le préoccupait vraiment, à part bien sur le Magenmagot. Non, ce jour là, il oubliait tous ses soucis, la mort de Drago, la nomination du futur ministre, la possible candidature de Léon Brom à ce poste, et surtout, surtout, la renaissance de l'ordre du phénix, immondice en puissance recréée par le traitre à son sang Ron Weasley. Que n'avait-il pas pu le tuer à la bataille du département des Mystères, celui-là...

Les détraqueurs étaient de sortie, et la plupart des sorciers les craignaient. Pas lui. Durant les trois ans qu'il avait passé à Azkaban, il avait vécu la plupart du temps avec la présence des détraqueurs, sans moyen aucun de se défendre. Il avait souffert, certes, mais maintenant, il n'y avait plus aucun risque. Mais il fallait que les sorciers craignent et souffrent de la présence de ces créatures comme lui. Il avait été seul avec eux pendant deux ans. C'était long, très long, et on pouvait dire que la personnalité pour le moins étrange du directeur du Magenmagot venait de là. Bien qu'il ne se souvint pas du quart de ce qu'il avait vécu durant ces deux années là, une part de lui même y avait été brisée, et le Jugson des temps anciens avait disparu pour laisser place à ce qui deviendrait le Jugson d'aujourd'hui. Il n'avait repris le dessus sur lui-même que lorsqu'il avait été transféré, lors de sa dernière année, dans le quartier le plus surveillé de la prison : celui des Mangemorts. Là, il avait rencontré Larsen, retrouvé Avery Jr, et Bellatrix. Il y avait aussi croisé Eris Valverde, avec qui il avait travaillé ensuite, et qui venait d'être nommé directeur du département de l'Ordre Nouveau.

Tom aimait bien Eris. C'était un homme compétent, et un fidèle mangemort. Excellent juge, il était aux yeux de Tom le mieux placé pour succéder à MacNair. Il était nommé dès aujourd'hui. Et sa nomination avait déclenché une sacré tempête médiatique. Quand le directeur du Magenmagot entra dans le ministère, une nuée de journaliste se rua vers lui. Apparemment, ils venaient d'interroger Eris, et ils cherchaient une autre proie. Et manque de bol, ça tomba sur lui...

Evidemment, il comprenait les journalistes. Il était attrayant de le voir ainsi, avec sa cicatrice sur le coté droit du visage qui courait depuis le front jusqu'au menton, même si elle avait épargnée l'oeil, et son bras gauche encore raide à cause des brûlures. Il était intéressant de lui poser des questions. S'échinant à ramener le calme, il finit par obtenir le silence :

"Merci à vous, merci. Un peu de silence, je vais répondre à vos questions. Oui, le Chili est à présent en guerre. Oui, je vais parfaitement bien. Non, je ne sais pas ce qu'à Drago Malefoy. On dit qu'il a la dragoncelle. Je n'en sais pas plus pour l'instant. Oui, il est possible qu'un ministre par intérim soit nommé, il est aussi possible que je me présente. Non, je ne sais pas ce qu'à l'intention de faire le Pr Brom. Je finirais en ajoutant que ce n'est qu'une question de temps avant que nous ne capturions Ron Weasley. Toute personne l'aidant sera sévérement punie. C'est tout. Je n'ai rien d'autre à déclarer, disparaissez."

Pestant intérieurement contre les journalistes, il regagna son bureau. Là, ces collaborateurs l'attendaient pour commencer une réunion. Etudiant les dossiers et les notes, il donna brièvement ses ordres :

"Nous commencerons le procès Lance-Foulker demain. Faites faire une enquête par les exécuteurs sur cette Evelyn Stuggart, ça me parait pas clair, ce qu'elle fait...Il me faut une liste des sang-de-bourbes qui doivent passer en procès. La déposition des commissaires, ça, j'irais récupérer ça à la police magique plus tard, et il me faut l'assurance que le directeur de l'ordre nouveau sera là. Non, Wilson, j'irais moi même, ça ira. "

A vrai dire, il voulait aussi parler à Eris de l'Ordre. Il avait eut la nouvelle à Sainte Mangouste, Lars lui avait envoyé un mot pour lui dire ce qui se passait.

Traversant les couloirs, prenant les ascenseurs, Jugson arriva bientôt au département de l'Ordre Nouveau. Là, il demanda à une secrétaire si Mr Valverde était là. Elle parut hésiter, voulu dire quelque chose, mais finalement le pria de le suivre, et le laissa frapper à la porte seul. On lui cria d'entrer. Tom ouvrit la porte sur un beau bureau, et prit la parole, un sourire aux lèvres :

"Bonjour, Eris, vous allez bien ? "

Date de naissance du joueur

Eris regarda d'un regard froid et calme, comme à sa grande habitude, la personne qui se tenait devant lui.

Tom Jugson, Directeur du Mangenmagot, Mangemort connu et de confiance. Une personne bien. Eris n’appréciait que très peu de personnes, et donc, accordait sa confiance à très peu de gens. Il ne considérait presque personne comme son ami, ou autre. Il n'avait jamais vraiment eu d'amis proches, et le poste qu'il venait d'obtenir lui permettrait de faire encore plus attention. Des gens chercheraient à vouloir être plus proche de lui qu'à l'habitude. Après presque vingt années à Azkaban, Eris savait très bien sur qui il pouvait compter en cas de temps dures. Et Tom Jugson faisait parti de ces personnes.

A l'entrée de Tom, toujours habillé des costumes que mettaient la plupart du temps les employés du Ministère de la Magie, le vieil homme se leva à son tour, tout en retirant ses lunettes.

Pour venir le saluer, Eris contourna son bureau et arriva devant Tom, avec un petit sourire se dessinant sur ses lèvres.

« Tom! Nous savons nous deux que nous pouvons nous tutoyer. Tes quelques petites années à Azkaban t'auraient-elles emplies de bonnes volontés et de politesse excessive? » rétorqua-t-il au Directeur du Magenmagot avec une marque d'humour dans son ton de voix.

Après avoir saluer Jugson en lui serrant la main, Eris invita son ami à venir s’asseoir sur un des fauteuils réservé pour les invités, devant le grand bureau du vieil homme. Il empoigna la poignée de la porte pour la fermer, quand la trajectoire habituelle de la porte fut brutalement stoppée par une masse, sans nul-doute humaine, accompagnée d'un petit "Ouïlle."

Eris rouvrit la porte et regarda la personne qui venait de stopper la fermeture de la porte. Gilberte, le nez en sang et la tête complètement déboussolée se tenait devant lui.

« Oh, Gilberte! Ban sang de bonsoir, vous avez le don de me mettre en rogne. Regardez-vous, vous avez un flan en guise de face. Allez donc, retournez à vos affaires. Et passez donc à l’infirmerie, j'ai pas envie d'avoir mes dossiers couverts de votre sang! »

Une nouvelle fois, il ferma la porte, cette fois sans sa parodie de secrétaire la bloquant.

« Surtout quand on se dit qu'il est Mêlé... »

Il tourna des talons, et vint s'installer derrière son bureau, dans son fauteuil, tout en jetant un regard de désespoir à Tom.

« J'espère pour toi que tu as une meilleure secrétaire... Celle d'Elsa est bien plus compétente, je devrais lui proposer de faire un échange. Enfin. Je te sers quelque chose? Je raffole de vin d'Elfe. Tu en veux un verre? Autrement j'ai de l'hydromel ou encore du thé. » Une fois que Tom exprima son désir de boisson, les deux personnes fut servies. « Bien, quel bon vent t'emmène ici mon ami ? »

Date de naissance du joueur

Eris. Tom eut un petit sourire. Le directeur de l'Ordre nouveau aimait son confort. Comme lui d'ailleurs, ce qui expliquait sans aucun doute l'étonnante ressemblance des deux pièces, avec leurs beaux bureaux, leurs bibliothèques, et un certain luxe discret mais bien réel.

Eris se leva pour venir à sa rencontre, lui serrant la main et disant :

" Tom! Nous savons nous deux que nous pouvons nous tutoyer. Tes quelques petites années à Azkaban t'auraient-elles emplies de bonnes volontés et de politesse excessive? "

Ce fut au tour de Tom de sourire. Il n'aimait guère qu'on se moque de lui, ou de son séjour à Azkaban. D'habitude, il prenait cela pour une marque d'insolence et d'irrespect, et n'hésitait pas à punir durement ceux qui osaient faire quelques sarcasmes sur son parcours, son curriculum vitae, comme il le disait lui-même. Pourtant, il n'en fit rien. Il y avait certaines personnes dont il tolérait les moqueries, et l'humour. C'étaient les gens de sa famille, lui-même, et surtout les gens qui avaient été avec lui à Azkaban. Seuls ceux qui avaient été en prison savaient ce que c'était, savaient aussi qu'on n'en sortait pas indemne, jamais. Seuls eux comprenaient, et seuls eux pouvaient plaisanter sur cela. Alors Tom rit de bon coeur, et répondit :

"Oh non. Azkaban m'a en partie détruit, mais c'est une autre histoire, et tu la connais déjà...La politesse est du à la politique : il est essentiel de prendre des gants avec tout le monde. Sauf avec ceux qu'on élimine, bien sur..."

Subtile allusion à la mort de Drago dont l'avait informé Lars...Tom s'assit. Au moment où Eris fermait la porte, quelque chose la bloqua. La secrétaire. Elle avait le nez en sang. Tom éclata de rire. C'était très drole. Le directeur du département de l'Ordre Nouveau la rabroua un peu, et referma la porte.

"Oh, Gilberte! Bon sang de bonsoir, vous avez le don de me mettre en rogne. Regardez-vous, vous avez un flan en guise de face. Allez donc, retournez à vos affaires. Et passez donc à l’infirmerie, j'ai pas envie d'avoir mes dossiers couverts de votre sang ! "

Il referma la porte puis murmura :

« Surtout quand on se dit qu'il est Mêlé... »

Tom prit une expression de saint dégout :

"Affreusement dégoutant. Ils se croient vraiment tout permis ! "

Eris vint se rasseoir à son bureau, lui disant :

« J'espère pour toi que tu as une meilleure secrétaire... Celle d'Elsa est bien plus compétente, je devrais lui proposer de faire un échange. Enfin. Je te sers quelque chose? Je raffole de vin d'Elfe. Tu en veux un verre? Autrement j'ai de l'hydromel ou encore du thé. »

Tom sourit, accepta un verre d'hydromel. Puis il dit :

"Je me suis débrouillé pour récupérer Martha Higgins, une ancienne greffière du Magenmagot. Elle s'en sort plutot bien. "

Puis on en vint au motif final de la visite.

"J'ai besoin de deux choses : numéro 1, la liste des sang-de-bourbes qui doivent passer en procès. Numéro 2, il faudrait que tu me confirmes que tu seras là aux procès. "

Et maintenant le motif officieux :

"As tu vu ce qui se passe avec l'Ordre du Phénix ?"

Phrase prononcée à voix basse, comme une malédiction...

Date de naissance du joueur

Les mains jointes sur son bureau, Eris n'avait pas perdu de sa froideur habituelle et de son calme à toute épreuve. C'était d'ailleurs surement pour cette raison que les gens le redoutait. Il avait le don d'être calme sans cesse, laissant apparaître ses sentiments en cas de rares occasions. Et encore des fois, quand l'occasion l'obligeait à être moins froid et calme, il devait se forcer à adopter une attitude plus décontractée. Toujours est-il qu'il avait sans cesse ce masque sur lui, au point même que des fois, il oubliait qu'il en avait un.

Observant avec précision la personne qui se tenait devant lui, il tentait de se rappeler s'il devait avoir confiance en Tom Jugson. Voilà bien des années qu'ils ne s'étaient pas vus. En étant sorti de prison en 1995, il avait décidé de partir en Norvège pour accentuer ses recherches en ce qui concernait le pouvoir des Runes. C'était pendant ces quelques années de liberté, mais seul, qu'il avait eu ce tempérament encore plus froid. Son petit séjour à Azkaban l'avait terriblement endurcis, certes, mais étant de 1995 à 1997 seul, il n'avait que fait se refroidir et appris à gérer ses émotions. Arrivé en 1997 au Ministère de la Magie, quand Pius Thicknesse était au pouvoir, il eu un poste de Juge au Magenmagot. Il quitta se poste peu de temps avant l'année 2001, et avait donc eu durant quelques mois Tom comme Directeur, vu qu'il venait de se faire nommer Président du Magenmagot. Toujours est-il, il n'avait pas vraiment eu d'occasions de lui parler, car de 2001 à 2003, il fut reparti pour finaliser ses recherches sur l'invocation runique. De plus, durant ces deux années, il appris à finaliser son initiation au pouvoir runique. Désormais, il était un des rares sorcier à maîtriser parfaitement la magie runique.

Regardant la personne qui se tenait devant lui, Eris décrocha un discret sourire lorsqu'il parla de sa méthode en question de politique. Prendre des gants. Eris le faisait chaque jour. Ce n'était pas vraiment des gants, c'était un déguisement, qu'il ne devait retirer à aucun moment. Ce masque devait rester dur et froid, calme à tout évènement. Il se contenta donc d'un simple sourire face aux dires du jeune Tom Jugson.

Une personne bien intéressante, Tom Jugson. Oui car si vous ne l'aviez pas deviner, le Président du Magenmagot était en train de subir une analyse précise venant du vieil homme. Ses yeux noirs étaient plongés dans ceux de Tom. Bien qu'Eris n'eu aucun pouvoir de legimencie ou d'occlumencie, il savait extrêmement bien observer les gens. Comment ils fonctionnaient. Leur visage. Les petits plissements de peau lorsqu'on parle, lorsqu'on ressens quelques chose. Certes Tom était quelqu'un de bien difficile à manier. Enfin, "manier", à comprendre. Il avait aussi un visage calme et froid. Pas autant qu'Eris, mais de quoi refroidir une bande d'employés. C'était d'ailleurs très bien pour lui, mais pas suffisant pour le vieil homme pour lui empêcher de scruter les moindres recoins des expressions du jeune homme. Un travail de minutie. Comme toujours, lorsqu'il s'adressait à quelqu'un dans un but quelconque. Lorsqu'Eris avait dû faire des tortures morales, c'était la première étape; L'observation de la personne qu'on allait torturer. Voir la moindre de ses réactions. Voir comment il réagissait face à tel ou tel sentiment, telle ou telle pression. Car il fallait voir comment réagirait la personne sous la torture psychologique. Savoir si la méthode fonctionne ou pas. Il faut toujours voir si la méthode fonctionne. Evidemment, si on retire les ongles à quelques, qu'on le voit blanc comme un linge et couvert de sang, on sait pertinemment qu'il est sur le point de s’évanouir de douleur ou de dégoût, voir des deux. Là c'était tout autre chose. La torture morale détenait ses propres méthodes. C'était donc devenu une habitude pour le vieux mangemort d'observer les personnes qui se tenaient devant lui. Souvent, lorsqu'une sorte de rassemblement avait lieu, imaginons une grande conférence entre Ministères, Eris était le seul qui ne parlait pas. Le seul qui observait.

Lorsque Tom vint à la réponse à la question d'Eris, ce dernier décrocha de nouveau un bref sourire. Les procès pour les Sangs-de-Bourbe. Le Département de l'Ordre Nouveau s'occupait de montrer à la face du Monde l'identité des Traîtres et des vermines, et celui de la Justice Magique s'occupait de rendre justice dans le monde. Chacun à sa tâche. Chacun chez sois et les hypogryphes seront bien gardés! D'ailleurs, de nombreuses fois Eris fut étonné que Tom ne fut pas placé au poste de Directeur du Département de la Justice Magique, surtout maintenant que Rowell était mort.

Tout en gardant un regard froid, d'un ton calme, il répondit à Tom.

« Et bien, tu n'auras qu'à faire parvenir la date des procès à Gilberte. Je serai évidemment présent, dans la limite de mon temps qui m'est accordé. Je suis un peu débordé de partout. Surtout depuis que j'ai à ma charge le Département de la Justice Magique. »

Il prit une nouvelle gorgée de son vin d'Elfe. Un délice merveilleux ce vin. Une sorte de petit coup sucré venait se loger tout en délicatesse. Eris adorait ce vin depuis de nombreuses années.

L'Ordre du Phénix. Ca y est. On y est. L'Ordre du Phénix. Il se passait exactement ce que souhaitait cet imbécile de Ronald Weasley. Tout le Ministère devait être en train d'en parler. Rien de tel pour encourager ces imbeciles à continuer. Montrer que le Ministère avait peur était là une preuve bien dommage de faiblesse. Le Ministère doit rester fort.

« Qu'importe comment il se font appeler, ils resteront pour moi une bande d'illusionnés. Ils veulent saboter le travail du Ministère de la Magie? Et bien, soit, qu'ils fassent. Ils se rendront bien vite compte que cela n'a plus aucune utilité. » Il avait gardé tout le calme et la froideur habituelle dans ses paroles. « Il faut que nous, de notre côté, nous ne prenions pas le chemin de la division. Rowel est mort. Ils tentent donc de nous diviser. Mais entre-nous, je doute que ce soit l'oeuvre de l'Ordre. Ils ont l'esprit aussi ratatiné que leur visage. Mais la mort de Rowel n'est pas si grave que cela, tu sais pourquoi? » Il prit une nouvelle gorgée de vin d'elfe, se leva et vint se placer devant les fenêtre qui donnaient sur l'Atrium. De dos à Tom, il continua cependant de parler. « Il n'était pas de notre côté. Il ne l'a jamais été. Il servait ses ambitions personnelles. Mieux vaut quelqu'un de sûr au poste de Directeur du Département de la Justice Magique. » Il se retourna, mais ne modifia pas sa position. « Pourquoi pas toi? »

Il lança un regard toujours aussi froid à Tom. Il avait gardé tout son calme. Ne s'était pas énervé une seule fois. Parfait.

Date de naissance du joueur

Eris était, malgré sa froideur, un homme avec qui on pouvait parler. Un excellent politicien. Voilà pourquoi Tom s'entendait bien avec lui. Tom était un mangemort, certes, un homme de terrain, certes, il appréciait le combat, certes, mais avant tout, c'était un un juriste et un politicien. Rien ne lui faisait plus plaisir que de parler avec quelqu'un qui comprenait ce qu'il disait. Et c'était le cas d'Eris.

Le moment était peut-etre venu, d'ailleurs. Il répugnait un peu, ce matin là, à parler de l'Ordre, à parler de Drago, pourtant il l'avait fait. Il venait de le faire. Tom n'était pas franchement inquiet : s'il prenait la menace de l'Ordre au sérieux, c'était parce que tout ce qui avait trait au terrorisme devait être pris au sérieux. Le Régime avait gagné, et pour l'instant ils étaient encore dispersés. D'ailleurs, Tom se méfiait plus des individus solitaires. La règle comme quoi plus on était nombreux, plus on était fort, ne s'appliquait pas aux hors la loi : les agressions qu'il y avait eu avaient été commises par des individus désespérés, parce que seuls. Quand les résistants étaient en groupe, ils étaient moins dangereux, parce que plus prévisibles. Seuls, ils pouvaient faire n'importe quoi.

C'était le cas de Tremere Malkavian, le cas de Meredith Roseburn. Ils étaient seuls. Ca ne durerait sans doute pas pour Meredith, car Tom ne doutait pas qu'elle signe, mais Malkavian resterait sans doute un gros danger.

Non, l'Ordre du Phénix ne rendrait pas les Hors-la-loi plus puissants. Ce qui les rendraient puissants, c'est tout le battage médiatique fait autour. Plus on en parlerait, plus ils seraient en confiance, et donc dangereux. Tom ne pouvait qu'approuver Eris lorsque celui ci dit :

" Qu'importe comment il se font appeler, ils resteront pour moi une bande d'illusionnés. Ils veulent saboter le travail du Ministère de la Magie? Et bien, soit, qu'ils fassent. Ils se rendront bien vite compte que cela n'a plus aucune utilité.
- Nous avons gagné, et c'est définitif. Regarde, les hommes de Sheppard tombent : j'en ai tué un, on en a arreté un autre, et leur chef, Moriarty, est en fuite. Valentine est en fuite, Manrey est mort, et Sheppard a aussi fuit. Les résistants n'ont plus de leader. Et pour connaitre Weasley, je sais qu'il n'en est pas un."

Tom but un gorgée de sa boisson, écoutant Eris parler :

" Il faut que nous, de notre côté, nous ne prenions pas le chemin de la division. Rowel est mort. Ils tentent donc de nous diviser. Mais entre-nous, je doute que ce soit l'oeuvre de l'Ordre. Ils ont l'esprit aussi ratatiné que leur visage. Mais la mort de Rowel n'est pas si grave que cela, tu sais pourquoi ? Il n'était pas de notre côté. Il ne l'a jamais été. Il servait ses ambitions personnelles. Mieux vaut quelqu'un de sûr au poste de Directeur du Département de la Justice Magique. "

Une pause. Tom sourit avec froideur. Eris avait la même vision politique que la sienne. Bien.

" Pourquoi pas toi ?
- Parce que j'ai d'autres ambitions."

Tom se leva, s'assura que la porte était bien fermée, et murmura "Assurdiato". Il ne voulait pas qu'on les entende. Maintenant, ils allaient parler de sujets graves. Maintenant, il était hors de question que quiconque sache, à part eux deux, ce qui s'était dit dans ce bureau.

"Excuse ces précautions, mais le sujet les mérite, crois moi."

Il prit une grande inspiration, puis commença :

"Drago n'a jamais eut la dragoncelle. Il est mort, exécuté par Larsen, sur ordre du Seigneur des Ténèbres. Tu sais qu'Abraxas Malefoy avait trahi le Régime ? Lars a trouvé des preuves que Drago et Lucius l'avait aidé. Les Malefoy sont finis."

Il fit une pause, puis continua :

"Tu as dit tout à l'heure qu'il ne fallait pas nous diviser. C'est vrai. Nous sommes tous d'accord pour dire que les Malefoy sont des traîtres. Mais à cause de ça, nous n'avons plus de ministre. Et il y en a beaucoup qui voudraient bien tirer leur part du gâteau. De plus, sans ministre, nous paraissons plus vulnérables aux yeux des hors-la-loi. Il nous faut quelqu'un derrière qui nous rassembler. Quelqu'un de fort, qui sache guider le Ministère, qui représente bien le Régime et le Maître.

Moi, je suis candidat. Léon Brom va peut-être se déclarer. Je ne sais pas. Nous attendons Sa décision. Si je deviens ministre, tu comprends bien que je prendrais pas le poste de directeur de département, quel qu'il soit, en plus. Mais je suis conscient de mes faiblesse, et je comprendrais que le Maître préfère Léon. Si lui devient Ministre, alors oui, peut-être demanderai-je ce poste."

Date de naissance du joueur

Définitif. Un mot qui ne faut pas garder en bouche bien longtemps lors d'une bataille ou en politique, voir les deux. Rien n'est jamais définitif sauf la mort. Rien ne pouvait battre la mot, même la vie était à sa merci. L'un n'allait pas sans l'autre, certes, mais la mort était au dessus de tout. Elle importe qui elle veut, quand elle le souhaite. Qu'importe si on est content ou non, qu'importe si on le veut ou non, elle est là, et sa décision est définitive. Elle est bien la seule chose à être définitive en ce monde, la seule.

Cela, Eris le savait bien et il l'avait toujours su, malheureusement. La mort était sa plus grande ennemie, mais aussi sa plus grande alliée, vu qu'elle l'aidé à combattre ses opposants et ceux qui ne méritent pas de vivre. Mais au final, qui était l'allié de l'autre? Personne et les deux à fois. D'un côté, il y avait la mort, qui un jour ou l'autre finirait aussi par s'abattre sur Eris et l'emporter avec elle. Et de l'autre côté il y avait Eris, qui avait perdu Jeanne, sans son enfance, que la mort avait emporté bien trop tôt. Et cela, malheureusement, c'état définitif. Des années il avait mis à comprendre que c'était le cas. Se retournant l'esprit sans cesse, dans l'optique de revoir sa meilleure amie, sans l'optique qu'elle revive, qu'elle ne soit jamais partie de ce monde. Mais hélas, son départ avait été définitif. Pour toujours et à jamais. C'était d'ailleurs pour cette raison qu'il refusait de croire que quelque chose était définitif. Les actions des hommes sont si diverses qu'elles peuvent tout changer en un quart de secondes. La vie n'est fait que de changements. Positifs ou péjoratifs, mais il en était ainsi. Et si on partait sur la base que tout combat est gagné définitivement, on fonce gaiement dans un mur. On s'y casse le nez ou plus, à voir la force du mur.

Des résistants tombaient. Bien parfait, c'est vraiment très bien. Eris se réjouissait à l'idée qu'ils tombent, ils n'avaient que ce qu'ils méritaient. Néanmoins, il n'était pas le stéréotype qui fait un rire de gros méchant quand il apprend que ses ennemis, sont morts. Encore une fois, rien n'est jamais définitif. Et Sheppard a plus d'un tour dans sa poche. Il reviendrait bien plus fort que jamais. Il était rempli de surprise, Eris le savait très bien.

« Loin de mon esprit l'idée de vouloir te vexer Tom, mais tu sais, rien n'est jamais définitif. La vie n'est que changement, et je pense et espère t'ouvrir les yeux en te disant que le combat pour la Pureté du Sang durera toujours. Les hommes sont incorrigibles. Ils ne souhaitent pas changer du jour au lendemain. Et si nous partons d'avance sur l'idée selon laquelle nous avons gagné ce combat définitivement, alors justement, on viendra de le perdre. »

A en juger les propos de Tom, le Directeur du Magenmagot avait d'autres projets concernant le Ministère. C'était très bête de refuser la Direction d'un Département, encore plus lorsqu'il s'agit de celui de la Justice Magique, vu que ce dernier était le chemin du pouvoir. Mais cela pouvait en être tout le contraire aussi. S'il ne voulait pas de ce poste, c'est qu'il avait pour projet un poste bien plus important, un poste de prestige.

Il avait une chose extrêmement importante à en juger ses précautions pour éviter aux oreilles curieuses de se balader dans bureau. Cependant, quand on est en possession d'une secrétaire comme Gilberte, mieux être prudent. De nombreux sortilèges protégeaient le bureau, mais celui de Tom n'était pas inutile. Mieux vaut prévenir que guérir.

Drago Malefoy mort? Parfait. Mais Eris s'en doutait, il savait que cela allait avoir lieu. Le vieil homme n'était pas né de la dernière pluie. De plus Elsa lui avait annoncé que Larsen se préparait à le tuer. Les dossiers venant de la Présidence se faisant de plus en plus importants, il s'était douté que le jeune Malefoy était mort.

« Je m'en doutais tu sais. Elsa m'avait fait parvenir un message de Larsen, comme quoi il ne tarderait pas à lui ôter la vie. » Il prit une nouvelle fois une gorgée de vin d'Elfe avant de reprendre la parole. « Tu as raison sur ce point, si la Résistance apprends d'une tiers façon que le Ministre de la Magie est mort, nous courrons très vite à une possible attaque. C'est pour cela qu'il faut rapidement trouver quelqu'un d'autre. »

Et ce qu'il attendait arriva. Tom voulait le poste de Ministre. Il en avait mis du temps à lui dire, mais il y était arrivé. Brave garçon.

« Je me demandais combien de temps tu mettrais à me le dire! » avoua Eris en laissant se dessiner un petit sourire. « Le pouvoir, une chose bien complexe. Leon veut se présenter dis-tu? » Il paru réflechir un instant avant de reprendre la parole. « J'espère que cela ne divisera pas les Mangemorts. Je sais que Larsen ne veut pas se présenter, ce n'est également pas mon intention, je suis très bien ici, mais pourquoi Leon? Il se lasse de la direction de Poudlard? De plus, Poudlard n'a pas connu meilleur professeur de Magie-Noire que lui, et l'école se retrouverait sans dirigeant. Qui pourrait le remplacer? »

Une série de questions que seul le Seigneur des Ténèbres pouvait répondre.

Date de naissance du joueur

Il approuvait. Bien. Alors Eris devenait un allié de choix. Tom préférait avoir le directeur de l'Ordre nouveau avec lui que contre lui. Eris connaissait la politique mieux que personne, il avait été un excellent juge pour le Magenmagot et c'était un défenseur acharné du sang-pur.

Il l'écouta parler tranquillement, finissant son verre et réfléchissant aux paroles d'Eris :

« Loin de mon esprit l'idée de vouloir te vexer Tom, mais tu sais, rien n'est jamais définitif. La vie n'est que changement, et je pense et espère t'ouvrir les yeux en te disant que le combat pour la Pureté du Sang durera toujours. Les hommes sont incorrigibles. Ils ne souhaitent pas changer du jour au lendemain. Et si nous partons d'avance sur l'idée selon laquelle nous avons gagné ce combat définitivement, alors justement, on viendra de le perdre. »

Oui, évidemment, Valverde avait raison. Il y aurait toujours des illuminés comme Meredith Roseburn ou Dwight Shaft, qui tenteraient de détruire l'empire de liberté et de lumières qu'ils s'acharnaient tous les jours à vaincre. Tom le savait, des fous comme Malkavian étaient incontrolables, ils pouvaient faire n'importe quoi, n'importe quand et surtout n'importe comment. Bien sur, il y avait toujours des choses qu'ils ne pouvaient prévoir. Bien sur...ce serait toujours comme ça.

"Bien sur. Les hommes détestent toujours leurs sauveurs, et ce depuis la nuit des temps...mais nous commençons quand même à avoir une base solide."

Il écouta encore Eris. Bien sur que la mort de Drago était prévisible. Après la trahison d'Abraxas, c'était presque évident qu'il tomberait. Les Malefoy étaient finis, totalement détruit, Lucius était mort, Abraxas aussi, Drago avait été exécuté et Narcissa emprisonnée. C'était terminé pour eux, la mort avait frappé...

"Je m'en doutais tu sais. Elsa m'avait fait parvenir un message de Larsen, comme quoi il ne tarderait pas à lui ôter la vie. Tu as raison sur ce point, si la Résistance apprends d'une tiers façon que le Ministre de la Magie est mort, nous courrons très vite à une possible attaque. C'est pour cela qu'il faut rapidement trouver quelqu'un d'autre. "

Tom approuva :

"Il nous faut un homme fort. Quelqu'un qui puisse supporter le poids de la fonction de ministre."

Eris continua :

« Je me demandais combien de temps tu mettrais à me le dire! » avoua Eris en laissant se dessiner un petit sourire. « Le pouvoir, une chose bien complexe. Leon veut se présenter dis-tu? » Il paru réflechir un instant avant de reprendre la parole. « J'espère que cela ne divisera pas les Mangemorts. Je sais que Larsen ne veut pas se présenter, ce n'est également pas mon intention, je suis très bien ici, mais pourquoi Leon? Il se lasse de la direction de Poudlard? De plus, Poudlard n'a pas connu meilleur professeur de Magie-Noire que lui, et l'école se retrouverait sans dirigeant. Qui pourrait le remplacer?
- J'avoue ne pas savoir, pour Poudlard. Léon est un bon directeur, et le meilleur professeur de magie noire qui soit. En tout cas, si le Seigneur des Ténèbres le désigne, j'approuverai. Et je demanderai le département de la Justice. Léon a le prestige, le charisme : il a comme problème la politique. Mais avec toi, moi et Lars pour le soutenir, il s'en sortirait je pense. Si c'est moi...eh bien...mais c'est au Maitre de décider.»

Date de naissance du joueur

« Bien sur. Les hommes détestent toujours leurs sauveurs, et ce depuis la nuit des temps...mais nous commençons quand même à avoir une base solide. »

Voilà bien une pensée qu'il ne pouvait qu'approuver. L'Homme est un loup pour l'Homme, et il a peur de ce qu'il ne connait pas. Etait-ce donc pour cette raison qu'Eris détestait du plus profond de son âme ceux qui avaient un Sang-Moldu ou les moldus eux-même? Simplement parce qu'il en avait peur? La plupart des gens disaient en prison que si le Seigneur des Ténèbres était le plus grand ennemi de Dumbledore, c'est parce qu'il en avait peur... Ainsi, c'était peut-être le cas d'Eris en ce qui concerne ceux qui possèdent un sang moldu ou ceux qui sont eux-même moldus. Peut-être depuis qu'ils avaient eu la possibilité de lui prendre la seule personne qui comptait plus que tout au monde, il avait peur de ces gens là, pour ce qu'ils seraient capables de faire à ce pauvre Eris. Alors finalement, au lieu d'être mangé par ces personnes, il préférait les manger avant, comme ça, c'était fait. Dans une guerre, quand vous n'avez plus que le choix de tuer ou être tuer, il ne faut pas réfléchir à deux fois pour tuer quelqu'un. Qu'importes les sens moraux, l'honneur et l'art du combat. Le principal était de survivre. Tant que l'ennemi ne serait pas hors d'atteinte, on ne pourrait dormir sans sa baguette sous l'oreiller.
Alors, quand quelqu'un a peur, il est en effet relativement beaucoup plus dangereux. Quand il se sait menacé, il attaque, peut-être bêtement, mais il le fait. Et tant qu'on a pas prouvé qu'on est là pour du bien, pour faire une noble action, et bien, on continue bêtement à attaquer dans tous les sens. C'était justement ce qu'il se passait pour Eris. Un animal blessait qui attaquait pour qu'on le laisse tranquille. Tranquille dans son coin. Mais des fois, on y prends gout au pouvoir. Quand on peut avoir la gestion d'une quelconque chose ou d'une quelconque groupe, les pouvoirs qui nous sont conférés nous montent bien trop vite dans la tête, surtout dans un esprit blessé.

Cependant, Eris était quelqu'un d'intelligent, et c'était d'autant plus dangereux. Qui plus est, il avait du pouvoir, et surtout un département tel que celui-ci. Ce n'était pas non plus un fou psychopathe qui tue tout le monde, mais un tel homme au pouvoir pouvais être assez dramatique.
Mais il savait cependant mettre des limites à ce pouvoir, en refusant de prendre le poste de Ministre. Il n'avait jamais aimé être au coeur du pouvoir et en être le moteur. Cela ne lui plairait pas, il resterait quelques mois à ce poste avant de démissionner. Non, le poste de Directeur du Département de l'Ordre Nouveau lui convenait très bien.

« Je suis véritablement content que tu te destines à un tel projet. Néanmoins, je n'ai nullement envie de briser quelconque amitié avec toi. Je suis déjà très peu ouvert, il manquerait plus que je me ferme pour toujours. Je ne prendrai aucun parti pour ce poste. Leon est quelqu'un qui sait diriger Poudlard et je ne doute pas qu'il fera un très bon Ministre, même avec notre aide, mais il en est autant pour toi. Combien-même je souhaitais prendre un parti dans cette nouvelle bataille politique, je n'y arriverai pas. »

Oui, Eris avait toujours été le genre de personne qui déteste prendre un parti lors d'un débat ou autre. Préférant écouter les torts et les raisons de chaque parti, il ne souhaitait s'afficher dans aucun des deux côtés. D'ailleurs, souvent lors des débats entre Mangemorts, comme celui de savoir qui assurait la protection de Potter, il n'avait pas pris part au débat.

Une nouvelle fois, il se réinstalla derrière son bureau, prit une gorgée de vin d'Elfe, avant de joindre ses mains et de fixer son regard froid à l'horizon. Il avait beaucoup de choses à dire à Tom, mais sans vouloir le vexer, évidemment.

« J'aimerai te toucher quelques mots en ce qui concerne tes interventions dans la presse. Je pense que c'est une très bonne technique pour afficher clairement que tu es quelqu'un de présent pour la population, mais tu sais, plus tu feras d'intervention, plus on aura l'impression que le Ministère est faible. Plus tu chercheras à recoudre l'habit, plus on comprendra qu'il y a un trou. C'est une des raisons pour lesquelles je refuse toute interview en ce qui concerne l'Ordre -même si j'ai fais une petite annonce - ou la mort de Rowel. Je ne te fais aucun reproches, n'ai crainte, mais simplement quelques conseils en politiques. »

Date de naissance du joueur

« Je suis véritablement content que tu te destines à un tel projet. Néanmoins, je n'ai nullement envie de briser quelconque amitié avec toi. Je suis déjà très peu ouvert, il manquerait plus que je me ferme pour toujours. Je ne prendrai aucun parti pour ce poste. Leon est quelqu'un qui sait diriger Poudlard et je ne doute pas qu'il fera un très bon Ministre, même avec notre aide, mais il en est autant pour toi. Combien-même je souhaitais prendre un parti dans cette nouvelle bataille politique, je n'y arriverai pas. »

Le directeur de l'Ordre Nouveau était un homme fiable, à qui on pouvait accorder sa confiance. Mangemort de valeur, estimé par tous, Eris était quelqu'un que Tom appréciait, et il l'écoutait volontiers. Mais ils étaient radicalement différent sur le mode de pensée : Eris participait peu au débats, écoutant tout le monde, considérant toutes les opinions valables du moment qu'elles servaient le régime. Tom était un orateur, il aimait trancher, dominer, controler. Son opinion prévalait avant celle des autres, qu'elles soient bonnes ou mauvaises. Il se fichait de savoir si Machin ou Bidule avaient des idées, même bonnes, si elles ne lui convenaient pas, elles ne lui convenaient pas, un point c'est tout. Il était naturellement porté à l'autoritarisme, naturellement dominateur. Tom aimait ses idées, et il s’intéressait à celles des autres si elles rejoignaient les siennes.

Mais il écoutait Eris, parce qu'il le connaissait, et il respectait la neutralité qu'il adoptait. Il la saluait même comme un geste honorable : Eris ne voulait pas créer de querelle intestines aux mangemorts. Un geste que Tom comprenait, et qu'il approuvait. La situation était suffisamment trouble en ce moment pour qu'en plus on y ajoute des querelles intestines. Non, l'Ordre du Phénix posait déjà problème, on n'allait pas en plus se mettre à s'entre-tuer et à se tirer dans les pattes entre mangemorts...

"Je comprends tout à fait, ne t'en fais pas. De toute façon, il ne sert à rien de prendre parti : c'est le Maître qui décidera au final, nous ne faisons que proposer à Son jugement notre candidature. Il est possible qu'il nomme tout à fait quelqu'un d'autre..."

Il termina son verre tranquillement, écoutant Eris parler. Ah la Gazette, oui. A ce que Tom avait entendu dire, Lyautey s'était fait recevoir par Valverde. Il faut dire qu'il n'aimait pas les sang-melés. Tom, lui, aimait bien le journaliste, et il avait accorder une interview à Lyautey, que celui-ci avait réutiliser plusieurs fois. Enfin, dans deux articles.

« J'aimerai te toucher quelques mots en ce qui concerne tes interventions dans la presse. Je pense que c'est une très bonne technique pour afficher clairement que tu es quelqu'un de présent pour la population, mais tu sais, plus tu feras d'intervention, plus on aura l'impression que le Ministère est faible. Plus tu chercheras à recoudre l'habit, plus on comprendra qu'il y a un trou. C'est une des raisons pour lesquelles je refuse toute interview en ce qui concerne l'Ordre -même si j'ai fais une petite annonce - ou la mort de Rowel. Je ne te fais aucun reproches, n'ai crainte, mais simplement quelques conseils en politiques. »

Tom eut un sourire :

"Si ma mémoire est bonne, j'ai fait deux communiqués, ce que je suis tenu de faire par l'article 34C du code du Droit magique. Et j'ai accordé une interview à un de mes amis, Lyautey. Avant que tu ne dises quoi que ce soit, je m'explique. Je sais, Lyautey est un sang-mêlé, je sais aussi il est ultra provocateur, il peut paraître très antipathique, et anti-régime, mais c'est un type bien. Il est allé à Serpentard avec moi, il sert le régime à sa manière, comme il peut. Sans vouloir me faire l'avocat du diable, je crois qu'il ne veut se brouiller avec personne, c'est tout.

Je comprends ce que tu veux dire. Mais j'ai envie de te dire que je préfère occuper la scène médiatique moi-même pour dire la vérité, que Weasley le fasse et écrive de la propagande bourbiste."

**Contenu sponsorisé**