Une sorte de voile noir s'était tristement abattu sur l'Angleterre Magique. Toute la campagne en était infecté. Même le Manoir Valverde, qui pourtant, bénéficiait d'une multitudes de sortilèges de protection contre toutes ses intempéries provoquées, pour la plupart d'entre-elles, par les détraqueurs. Hélas, le temps passait bien vite, et la mort pouvait s'approchait très rapidement. De ce fait, quelques rayons de soleil n'auraient pas étaient de trop!

La fin de matinée approchait à grand pas, et comme toutes les matinées étaient réservées aux Commissions, Eris aurait donc bientôt fini. Il donnerait le relais aux autres. Mon dieu ce que le temps était difficile. Il commençait à se faire vieux, et se devait pourtant de garder une bonne forme physique. Ainsi, Armistrad lui avait proposé de nombreuses plantes bénéfiques pour la santé. Ne croyez pas que c'était de la drogue, mais disons des plantes qui permettaient l'entretiens de cette vieille carcasse. Qui plus est, dans le monde des sorciers, il est beaucoup moins possible de mourir à jeune âge. Certains sorciers allaient jusque deux-cents ans. Enfin, sans parler des vampires, qui eux, par contre, dépassaient des siècles.

Une fois les premières Commissions passés, Eris pris du temps pour retourner à son bureau. Quelques petites choses à vérifier, une tasse de thé à prendre, et c'était reparti pour la dernière Commission de la journée. Il fallait avoué, qu'avec tout cela, on ne voyait pas du tout le temps passer. Mais quand le temps passe trop vite, on a plus le temps de réfléchir. Faire ses petites opinions sur chaque choses qui composent la vie. Ainsi, plus on était emporté par le temps, plus on devait abruti.

Mais Eris était bien loin d'être le pire. Beaucoup d'employés travaillent plus que lui. Mais son statut de Directeur de Département lui donnait une charge de travail quelque peu considérable.
Et pour une surprise, Gilberte avait fait son grand retour! Bien malheureusement pour Eris.

« Monsieur le Directeur, je n'ai pas trouvé ce monsieur... Je ne sais plus le nom. Ahah. »

Cette dernière eu un petit rire gêné, que Eris s'empressa de rétorquer par un regard noir, à te renverser une armée de rhinocéros. Cette dernière remarqua la réaction du vieil homme et baisse la tête.

« Et bien trouvez-le moi sombre idiote. Il n'est pas difficile à trouver. Il se trouve au Département de la Régulation de l'Economie! »

« Ce département existe-t-il? »

« A vous de voir Gilberte. »

En plus de lui faire chercher une personne qui n'existait pas, il l'avait envoyé dans un département qui n'existait pas. Pauvre femme. Il lui en faisait baver. Combien de temps se mettrait-elle à décider de démissionner?

Froid comme à son habitude, mais intérieurement fier de l'envoie de Gilberte aux plus profonds couloirs du Ministère, il entra dans la salle d'audience de la Commission du Sang. La salle n'avait pas changé. Chaque Commissaire bénéficiait de sa propre salle d'Audience. Certaines étaient acceuillantes (comme celle de Leaticia Silverleaf, à ce qu'on en disait) certaines pas du tout. Comme celle où recevait Eris.

S'installant derrière son bureau, il prit la parole.

« Vous attendez quoi pour la faire entrer? »

Les deux gardes ouvrirent la porte et firent entrer la personne qui venait à la Commission. D'après le dossier posé sur le bureau, il s'agissait de Lyna Sweet, sois disant Sang-Pur.
Il leva la tête et lança un regard froid à la très jeune personne qui se tenait devant lui. Toujours debout, il lui cracha, d'un ton calme et froid :

« Vous attendez quoi? Le retour de Dumbledore? Asseyez-vous. » Il feuilleta le dossier pendant que Lyna s'installait. Il releva la tête. « Bien. Commençons. Dossier LS-019. Individu intérrogé, Lyna Sweet. Interrogateur, Eris Leddicus Valverde, Directeur du Département de l'Ordre Nouveau. Vous venez au Ministère de la Magie pour prouver que votre Sang est bien Pur. J'attends donc que vous me le prouviez à travers vos parents et leurs parents ainsi que tous les membres de votre famille. Je vous écoutes. »

Il fixa froidement la jeune femme. Assez jolie, elle avait les mêmes yeux que Jeanne. Il ne fallait pas s'affaiblir. Jeanne était morte depuis plus de cinquante ans. Tout en gardant son air froid, il attendit la réponse de la personne interrogée.

" Miss Sweet ? "
" Oui Georges ? "
"Hum... Monsieur Sweet souhaiterait vous voir suite à votre récent retour de voyage... il dit que cela est important et que vous devez vous dépêcher."
" Hé bien, dîtes lui que ce sera pour une autre fois. J'ai à faire, autre part, et maintenant."
" Mais votre grand-père a dit..."
" J'ai dis : maintenant ! Dehors ! "

Rapidement et sans discussion, comme le parfait Majordome qu'il est, Georges sortit de la pièce ovale, d'une décoration fine et belle, bien qu'assez sombre, qu'était la chambre de Lyna dans le manoir de sa famille paternelle. Un manoir relativement grand, qui se transmettait de génération en génération depuis 1796. Une famille ancienne donc, et dont le prestige fut légèrement amoindrit au cours du XIXe siècle en Angleterre. Cependant, il faut savoir que les Sweet reste une des familles les plus réputées d'Irlande, et du Pays de Galle où se situe le manoir. Famille de sangs-purs fanatiques, Lyna a grandie dans cette esprit de supériorité délirante. Oh il faut dire qu'elle ne s'en est jamais plaint. La fortune, la grande famille, les liens sociaux.... oui c'était bien. C'est bien. Et ça le restera. Cependant.... elle ne s'y sent pas à l'aise. Elle n'est pas dans son domaine, cette famille est comme étrangère, elle ne se reconnaît que dans leurs discussions sur le dernier numéro de la Gazette... et encore. Des serviteurs. De simples dévots qui ne répondent qu'au doigt et à l'oeil du Seigneur des Ténèbres. Une famille riche, puissante, et noire, dont le passé en ferait frémir plus d'un.... le pouvoir devient tel que l'espoir : leur seule raison de vivre.

Connaissez-vous Lyna ? C'est une jeune brunette, âgé de 21 ans, dont le regard est aussi noir que la nuit, et dont le charme égal celui des Phénix. Pour être née dans une famille de fanatiques, il faut dire qu'elle est plutôt originale. Paradoxale au possible, mais originale. Ne détaillons pas son état d'esprit ici, nous avons le temps, et je pense que elle même n'en a pas vraiment envie. Elle est.... comme qui dirait légèrement folle sur les bords. Folle au sens psychiatrique. Elle mélange deux formes très particulières : la paranoïa, et une schizophrénie légère. Rassurez vous, vous ne vous en apercevrez même pas. Qui donc le sait ? Personne. A part elle même, personne. Apprendre à jouer la comédie : elle en est devenue une experte.

La Lyna Sweet que vous connaissez est celle qui se la joue hautain, haineuse des sangs-de-bourbes, et adoratrice du Seigneur des Ténèbres. La fifille à son grand-père... celle qui se vante de sa famille et de ses proches. Ah.... la réalité est bien différente.... mais restons donc un instant dans cette bulle, cette surface de l'iceberg.... parfois connaître le fond des choses est un acte bien stupide qui peut nous coûter chère.

" Oh non non non ! Pas maintenant ! "

Elle les entendait. Les pas de sa soeur. Eva Sweet, 20 ans, et casse pied comme le monde. Le genre de personne qui se laisse bercer par ses parents, au point de devenir leur parfaite image.Elle monte. Sûrement pour lui reprocher de ne pas être resté au dîner hier soir, que cela est un acte débile, tout comme le fait d'être partit pendant 1 an et demi, et que au final elle n'est qu'une sotte qui ne mérite pas sa famille. Détestable au possible... les pas s'arrêtent. La lumière sous la porte se divise en deux, au milieu une ombre qu'elle reconnaît bien.

Toc toc toc

Il n'y a pas besoin de dire "Entrez", Lyna le sait bien, sa soeur entre aussitôt. Le visage pâle, la mine triste, comme si sa vie s'effondrait peu à peu... était-ce la un piège ou une autre supercherie de sa soeur pour lui reprocher d'être trop naïve et gentille ? Le choix de s'approcher fut vite prit lorsqu'elle se laissa tomber sur le lit, en larme.

" Hé ! Eva ! Qu'est-ce qu'il y a ? "
" C'est fini Lyn.... Il... Il m'a quitté !"

Lyna ne pu s'empêcher de lâcher un profond soupir avec cette arrière pensée : * oh non.... pas lui... pourquoi faut-il que ça tombe sur moi ? Qu’ais-je fait ? * Elle savait très bien autour de quoi la discussion allait tourner, et c'était de ça qu'elle se plaignait. Depuis toutes petites Lyna est celle qui, malgré son physique très agréable, n'a pas de copain. La repoussé... peut-être sa mentalité lui fait défaut. Alors que Eva est la parfaite petite coquette. Belle, entourée de garçons, populaire, et fière... à en devenir hautaine. Alors quand une de ces multiples relations s'effondrent Lyna en prend plein la tête. A en devenir barge....

" Oh ? Pourquoi donc ?" fit-elle avec un air dégoûté que, heureusement, Eva ne perçu pas.
" Bah... Tu sais... je ... je crois que j'ai merdé.... Je lui avais ... dit... de ne pas.... venir à la soirée des ex-serpentards à Londres.... et... il l'a mal prit tu comprends ? ... et je.... "

Et blabla et blablabla.... on s'en fiche ! Que faire ? lui dire de se taire définitivement et risquer son avenir en ce bas monde pour de bon, ou bien jouer la grande soeur ayant l'oreille attentive et de bon conseil ? La seconde option était tellement plus sécurisée... mais la première terriblement tentante. Si il y a bien une chose que Lyna a apprit en voyageant c'est bien l'audace et la confiance en soit.... alors tentons le tout pour le tout et rentrons dedans !

" Tu sais Eva.... tes histoires de coeur.... j'aime beaucoup en parler avec toi, je t'aiderai si tu veux, mais là j'ai à faire, c'est urgent..."
"Hein ? Mais... mais tu peux pas me faire ça à moi ?"
"C'est la commission du sang Eva.... j'y peux rien. Désolé, mais je dois y aller."
"Mais..."
"Eva. Sors."
"Tu.... sale garce ! Tu me le paieras ! Ne pas écouter ta propre soeur ! Est-ce digne d'un sang-pur ça ? Je doute ! Pffff ! Tu n'es qu'une moins que rien ! Oui je sors, pas question de rester plus longtemps dans la chambre d'une telle .... d'une telle... ah !"

Enfin... débarrassée. Elle était sorti telle une furie, claquant la porte et dévalant les escaliers quatre à quatre en lançant des jurons à perte d'audition. Eva avait un caractère bien trempé contrairement à sa soeur, et elle ne supportais pas qu'on la recale.... être le centre du monde c'était sa petite raison de vivre. Idiote.

Lyna profita des quelques minutes de répit, avant que sa mère ne débarque en lui demandant le pourquoi du comment sa soeur était dans cet état. Elle s'habilla de la meilleure façon possible, pour paraître tout à fait à l'aise, et pour bien entrer dans la peau de son fameux personnage qu'elle savait si bien jouer. On ne sortait pas de n'importe quelle manière chez les Sweet : c'était avec classe ou on restait chez soit ! Cependant, d'après elle, rien ne servait de mettre costume et autres trucs superficiels et inutiles lorsque l'on était jeune. Il fallait savoir s'intégrer dans son temps. Elle sortit donc dans une tenue d'été, pas trop dénudée. Elle était... disons parfaite pour une sorcière de sang-pur venant d'une famille riche. Cette idée lui faisait tourner la tête.

Elle sortit de la chambre, descendis jusqu'au bureau de son grand père, qui n'y était pas. Saisis un arbre généalogique de sa famille, quelques papiers utiles, et retrouva le majordome dans le hall.

"Georges : Ministère de la Magie ! De suite !"

Elle lui saisit le bras et le transplanage s'effectua. Lui donna la nausée. Bien entendu interdiction d'apparaître dans l'atrium ! Prendre une entrée extérieure était obligé si on ne passait pas par les réseaux de cheminée. Alors voilà qu'elle s'embarque dans des toilettes de moldus dégueulasses alors que son homme de main était déjà partit. Une fois dans l'immense hall couleur marbre noir sur-brillant, elle marcha en direction des innombrables ascenseurs. Elle monta : 4 autres hommes vêtus de noirs également. L'un d'eux prononça de sa voix rauque et relativement terrifiante le nom d'un département. Aussitôt la machine partit. Arrivée à destination les portes s'ouvrirent et elle se retrouva seule. Elle donna le nom du département de l'ordre nouveau, et à son tour fit son petit trajet dans les profondeurs du Ministère. Elle débarqua dans un étage aux couleurs de l'atrium. Elle avança jusqu'à un présentoir... plutôt repoussant, mais passons. Une vieille femme y était. Celle ci ne lui lança pas un regard, resta scotchée à ses papiers. Lyna toussa deux fois... d'une toux faible et peu rassurée. Elle se rappela, à la vue d'un homme en noir comme ceux de tout à l'heure, qu'elle n'était pas la "vraie" Lyna... mais bien l'ainée Sweet, la sang-pur, fanatique etc. Elle tapa d'un grand coup sur le comptoir, s'explosant la main au passage, mais faisant mine de ne rien sentir et regarda d'un air noir l'hôtesse :

"Lyna Sweet. J'ai une commission à passer avec Mr. Valderne. Je n'ai pas que ça à faire, alors dépêchez."
"Au fond du couloir à droite. Bonne journée."

Aimable à souhait ! Ah ! Quelle vieille sorcière repoussante ! Était-elle véritablement sorcière ? Son père lui a souvent dit que les Cracmols possédaient souvent ce genre de boulot, ou celui de concierge, de serviteur. Peut-être en faisait-elle partie ? D'après son assurance, par les temps qui court, Lyna en doutait, mais peut être jouait elle un personnage elle aussi ! Enfin, elle ne le saura sûrement jamais, alors à quoi bon se poser la question ? Parfois son esprit lui demandais des réponses qu'elle n'avait pas et cela lui trottait dans la tête pendant bien des jours jusqu'à trouver cette fameuse réponse, ou même ses fameuses réponses.... souvent elle abandonnait ses recherches, et repartait morose.

Elle avança jusqu'à la fameuse porte, deux hommes l'attendait. Ils la firent entrer dans une petite salle, cela semblait plutôt être une salle d'attente qu'une salle d'interrogatoire. Elle les regarda furtivement et s'aperçue qu'ils la fixaient comme une espèce inconnue... Elle se décida à prendre son courage à deux mains, et joua son rôle jusqu'au bout, elle en fixa un, comme si elle allait le tuer et lui envoya sèchement :

"Qu'est-ce que vous regardez ? Je vous intrigue ? Virez votre regard vers la porte !"

Étrangement, et elle en resta bouche-bée, ils s’exécutèrent. Comment de gros molosses pareil pouvaient ils écouter une jeune femme comme elle ? Une inconnue pareille ? Un mystère de plus à résoudre ! Et c'est repartit pour 3 nuits d'insomnies ! L'attente fut plutôt courte, mais très ennuyeuse. Au final une voix plutôt usée mais bien autoritaire appela à l'ordre les deux gardes. Ils la laissèrent entrer, et c'est d'une sécheresse et d'un ton désagréable au possible d'un vieil homme, âge d'au moins 60 ans qui l'accueillit, lui permettant de s'asseoir, ce qu'elle fit sans temps mort. L'entretien débuta immédiatement par une présentation de sa famille.

"Hé bien, tout d'abord, je suis la fille de Mark Sweet et Julie Menroth. Mon grand-père paternel étant un vieil ami de la famille Menroth il rapprocha mes parents. Vous connaissez sans nul doute Larsen Menroth, mangemort du Seigneur des Ténèbres, au même titre que vous il me semble, fait partit de ma famille, et ainsi prouve que ma mère était bien une sorcière vu que son propre statut ainsi que celui de sa famille a été défini comme pur... je me trompe ? De plus, connaissant mon père et sa famille, il se porte garant de la pureté de mon sang paternel. J'ai d'ailleurs avec moi un mot de sa part pour vous le prouver."

Elle lui tendit à la fois un arbre généalogique comprenant la famille Menroth et Sweet, et un mot écrit sur un papier blancs, où l'on pouvait nettement distinguer l'écriture du mangemort, sa signature, ainsi que le sceau même du département des mystères dont il était le directeur.

Citation :

A Eris.L.Valverde,

Je te fais part, ici même par le biais de Lyna Sweet, la certitude et la garantie que la famille Sweet, paternelle à Lyna, est bien une famille de sangs-purs comme elle a déjà dû l'énoncer.
Je te prie de me croire sur parole, ou alors de venir m'en parler au plus vite.

Larsen Menroth, Mangemort et Directeur du Département des Mystère.

Elle le regarda lire le mot, et attendit le verdict... elle ne doutait pas, vu la tête du personnage que cela ne se terminerait pas là... toujours a fouiner ces gens là... toujours.

La personne qui se tenait devant lui avait tout de la jeune femme que connaissait Eris. Ces jeunes femmes belles à la fois, mais aussi autoritaire. Celles-ci étaient le reflet de la futur société puriste. Des femmes et des hommes dignes de leurs noms, de leurs sangs, près à service du mieux qu'ils peuvent les intérêts nobles et justes de la Magie.

« Hé bien, tout d'abord, je suis la fille de Mark Sweet et Julie Menroth. Mon grand-père paternel étant un vieil ami de la famille Menroth il rapprocha mes parents. Vous connaissez sans nul doute Larsen Menroth, mangemort du Seigneur des Ténèbres, au même titre que vous il me semble, fait partit de ma famille, et ainsi prouve que ma mère était bien une sorcière vu que son propre statut ainsi que celui de sa famille a été défini comme pur... je me trompe ? De plus, connaissant mon père et sa famille, il se porte garant de la pureté de mon sang paternel. J'ai d'ailleurs avec moi un mot de sa part pour vous le prouver. »

Cette dernière avait tout d'une Sang-Pur parfaite. De nombreuses générations de Sang-pur se tenait derrière elle, cela ne faisait aucun doute.

Eris avait écouté toutes les paroles de la jeune fille. Prêtant attention au moindre mot qu'elle prononçait, il voulait cependant ne pas faire faillir son précieux sens de l'observation. Il avait compris chez la brigadière, Tara de son prénom, qu'elle lui avait menti à propos de sa vision du monde et la politique puriste du Ministère. Il voulait donc voir si chez cette dernière, cela en était autant. Evidemment, cela se voyait qu'il l'observait. Enfin, du moins, cela se serait vu chez quelqu'un qui connait par coeur Eris. Le regard encore et toujours froid, ce masque si indestructible qu'on préférerait presque le caresser. Aucune expression ne se faisait voir sur son vieux visage. Aucune trace de compassion, de mépris ou encore d'approbation. Non, la principale arme et amie d'Eris a toujours été, reste et restera la parole. « Les mots peuvent blaisser plus d'un bataillon! » comme disait son père. Et il avait totalement raison.

Annotant certaines choses dans le dossier de la jeune femme, ce dernier écouta les dernières paroles de cette dernière. Il releva la tête avant de prendre la parole.

« Je vous remercies des preuves que vous donnerez au Ministère de la Magie. Il est très respectueux des individus comme vous, qui je n'en doute pas une seule seconde, se font garants de l'avenir de la Magie. »

Eris faisait très rarement de compliments, très très très rarement, voir jamais. Mais quand on se trouvait face à une Sang-Pur véritablement digne de ce nom, on ne pouvait qu'en faire. Cette dernière était véritablement la parfaite représentation que se faisait Eris d'un élève sortant de Poulard.

Cependant à Poudlard, les choses ne se passaient pas en faveur du Ministère de la Magie. On raconte que le professeur de Politique Internationale est actuellement dans l'incapacité de faire ses cours, et que les élèves sont de plus en plus dissipés, surtout depuis le départ du professeur Brom. Enfin, désormais, de l'Intendant du Royaume-Uni. Mais Eris avait déjà reperé quelques têtes dans les rangs de Poudlard, comme Frederique Leeroy ou Mandy Evans. A ce qu'on en disait, Leeroy était une excellente professeur à Poulard, ce qui rassurait Eris quant à l'avenir des adolescents dans le monde de la Magie. Néanmoins, ce n'était pas elle qui se chargeait des cours de Politique Internationale. Et la Politique Internationale à Poudlard était l'avenir du pouvoir. L'avenir du Régime. Depuis trop longtemps les jeunes élèves de Poudlard avaient leurs esprits d'embrumait par des personnes comme McGonagall, Dumbledore ou Flitwick. Et puis, à l'époque, même les plus grands professeurs avaient retourné leurs vestes, comme Horace Slughorn, honorable (à l'époque) Sang-Pur.
En ce qui concernant donc la Politique Internationale, Eris se devait d'en parler à Leon, lors de leur prochaine conversation.

Lorsque la jeune Lyna lui tendit le papier, Eris le prit lentement, l'examinant de partout. A en juger le papier, il ne datait pas du matin, ni de la veille. Une bonne chose, car Larsen était actuellement en voyage en France, officiellement. Et si Eris avait remarqué que ce papier était fait d'aujourd'hui, il aurait tout de suite compris que celui-ci était un faux.
Mais Eris se doutait bien, en vue de l'écriture qu'il reconnu comme étant celle de Larsen, que cette jeune-fille ne mentait pas. Elle faisait partie de la famille de Larsen, et elle aurait eu plus d'ennuies en mentant.

Y inscrivant des dernières choses dans le dossier de Lyna, il le referma et tendit la lettre à cette dernière.

« Les paroles de Larsen sont paroles de vérité en ces lieux. Elles sont aussi honorables que l'homme qui les prononce. Je vous remercie cependant d'avoir fait le déplacement. Mais comme vous le savez, dans une telle société, où l'illusion est de mise, ainsi que la volonté de destruction de liberté et de justice, on se doit de faire confiance à très peu de personnes. Veillez cependant à ce que votre comportement ne nuise pas à la réputation de votre famille. Au revoir, Mademoiselle. »

Malgré tout ces mots, Eris était resté calme et assez froid. Cela ne voulait pas pour autant dire qu'il ne pensait pas ce qu'il disait. C'était sa façon d'être après tout, à ce vieil homme. Froid et calme. Comme toujours.

Il se leva, pris ses dossiers et ses affaires et sorti de la salle. Une nouvelle commission de faite, une.


[ HJ : Je ne vois pas autre à dire. Comme dis plus tôt, on fait confiance ici en les paroles de Larsen, qui est un Mangemort très respectable. ]