Pas de sourire forcés entre nous - Adrian Rosier [Fini] - Page 3 1453055880-header-fullhd
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Un Monde où tout n'est que pouvoir, les faibles ne survivent pas ou suivent péniblement les forts.

Poudnoir est un forum qui se veut le plus réaliste possible ainsi la violence des combats et l'atmosphère de cette dictature est retransmise le mieux possible.
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Pas de sourire forcés entre nous - Adrian Rosier [Fini]

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    Juliet Birch
    Date de naissance du joueur : 30/08/1989
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MessageSujet: Re: Pas de sourire forcés entre nous - Adrian Rosier [Fini] Pas de sourire forcés entre nous - Adrian Rosier [Fini] - Page 3 EmptyLun 26 Sep - 1:50

Ceux qui avaient connus Juliet Birch à Poudlard se rappelaient d’elle comme d’une fille extrêmement timide. On ne pouvait pas nier le fait qu’elle l’était. Son expérience désastreuse dans le monde du cinéma avait très vite étouffé le caractère extraverti de l’enfant. Elle s’était après les évènements qu’elle avait vécu, très naturellement renfermée sur elle-même. Des années après, les stigmates étaient toujours présent. C’était illusoire de croire qu’ils disparaîtraient un jour. Ils l’accompagneraient toute sa vie et définiraient la personne qu’elle deviendrait. La timidité, quant à elle, avait bien fini par partir ou en tous cas se dissiper. Néanmoins, elle était restée une personne réservée. Elle n’aimait pas parler d’elle et encore moins être remarquée. Jule préférait largement observer les autres. Elle était simplement devenue discrète et peu bavarde. Pourtant, on la qualifiait encore de timide. Chose qui la faisait toujours rire, elle ne comprenait pas qu’on puisse confondre les deux états. La jeune femme n’avait pas peur de parler pour elle-même, ni de se défendre si elle en avait besoin.

Même adulte, elle buvait peu. Ca n’avait jamais été à son goût et elle avait toujours peur qu’on essaie de profiter d’elle si elle était trop saoule. Quoique bien plus détendue en présence de la gent masculine que pendant son adolescente, elle n’était que rarement à l’aise. Il n’avait qu’en présence de ses amis et feu son mari qu’elle se détendait. C’était donc en faisant un très gros effort sur elle-même qu’elle était restée avec Adrian. Elle n’aimait pas l’idée de passer une soirée seule avec un homme qu’elle ne connaissait pas. En particulier un homme que l’on catégorisait comme un coureur de jupon absolu. Comme si ce n’était pas assez, il avait eu le mauvais goût d’être mangemort. Elle savait que sans ça, elle aurait réussi à le trouver réellement sympathique, mais son cerveau ne pouvait pas enlever cette information de sa tête. Heureusement pour eux, il ne semblait pas être d’humeur dragueuse et c’était très bien comme ça.

Pourtant, elle n’avait pas réussi à se sentir totalement à l’aise. C’était impossible. Pas quand on faisait partie de l’Ordre. Alors, mettant toute prudence de côté, elle avait bu. Comme on le disait plus haut, Juliet ne tenait pas bien l’alcool. Il ne suffisait que de quelques verres pour qu’elle soit bourrée. Résultat des courses, un restaurant, deux bars plus tard, Juliet était bourrée. Adrian avait probablement un verre dans le nez aussi, mais rien d’aussi sérieux que sa compagne pour qui marcher droit n’était plus une option, transplaner encore moins.

Heureusement pour le mangemort, elle avait déjà payé leurs consommations. Il était fort peu probable qu’il ait pu payer pour eux deux ou s’en sortir avec de l’argent moldu. Elle voyait d’ici la tête du serveur s’il lui avait tendu l’argent lui disant de se débrouiller. Gentleman, il se proposait de la reconduire. Sobre, elle aurait trouvé l’idée mauvaise, bourrée, elle n’entendait plus que son instructeur de transplanage qui lui martelait : « Ne JAMAIS transplaner bourré, c’est la désatirculation assurée ». Autant dire qu’attirer l’attention du Ministère ne l’enthousiasmait pas plus que ça. Donner son adresse à un mangemort encore moins, mais il fallait être honnête, il faisait partie du bureau des mangemorts et il pouvait l’avoir sans se forcer. Entre la peste et le choléra, elle avait fait son choix.

La jeune femme se laissa donc faire lorsqu’il la prit pas les épaules pour la ramener chez elle. Ils sortirent du bar et il fallu un moment à Juliet pour lui expliquer où elle habitait. Elle n’habitait pas à Londres même. Le transplanage et la poudre de cheminette rendaient les distances petites pour les sorciers. Son mari et elle, quand ils s’étaient mariés, avaient acheté une petite maison en périphérie. Adrian les fit transplaner non loin dans un nuage de fumée noire qu’elle n’était pas habituée à voir. Elle poussa un cris qui lui fit immédiatement honte. La peur et la surprise d’elle combiné à l’alcool avait pris le pas. Elle rompit le contact physique immédiatement à la vision du nuage de fumée, mais se reprit instantanément. D’une voix que l’alcool rendait un peu pâteuse, elle s’excusa :

« - C’est juste que d’habitude, c’est blanc. », dit-elle en faisant référence à la fumée dans l’espoir de se justifier.

La vérité, c’est qu’il lui avait tout simplement foutu la frousse. On n’avait pas idée de transplaner avec un mangemort. Pourtant, elle savait qu’elle devait le remercier et elle se sentait reconnaissante, mais elle commençait à avoir l’esprit trop embrumé pour être cohérente. Elle tenta tout de même le remerciement :

« - Merci … »

Elle se redressa et respira un bon coup, elle commençait à avoir soudainement très chaud. La sueur commençait, malgré le temps relativement frais en cette fin de soirée, à dégouliner le long de sa colonne vertébrale. Mal à l’aise, elle commençait à avoir le tournis et elle vacilla un peu, se rattrapant à Adrian comme elle pouvait agrippant son bras droit avec une force qu’on ne lui soupçonnait pas.

« - Pardon, je me sens mal.. »

A peine eut-elle finit sa phrase qu’elle se mit à vomir d’une façon fort peu élégante à côté de lui à grand renfort de bruit peu ragoûtant. En même temps, on a rarement vu une personne vomissant être élégante. Les chaussures d’Adrian en prirent un coup, mais Jule se sentit nettement mieux après s’être virée de sa bile. Elle se redressa, son coup de chaud était passé et elle se sentait déjà un peu plus cohérente. Son premier réflexe fut de s’excuser, même si elle eut presque un rire à l’idée de ce que ses amies du MpM auraient dit si elles l’avaient vues, vomissant sur un mangemort.

« Merlin, je suis désolée, je ne voulais pas, je me suis sentie mal … »

Ils n’étaient qu’à quelques pas de sa maison, se confondant en excuse, elle l’entraîna avec elle.

« - Viens, je vais au moins nettoyer ça. »

Elle ne pouvait pas décemment faire de la magie dans un quartier moldu. Jule le tira jusqu’à son porche et sortit ses clés de sa poche qu’elle introduit dans la serrure. Elle passa devant, allumant l’interrupteur eu passage. Elle jeta ses clés dans une coupe dans le hall d’entrée et se débarrassa de ses chaussures les laissant dans le couloir sans plus de cérémonie. Elle partit au salon.

« - Suis-moi. »

Un peu dégrisée, elle comprenait qu’elle venait d’inviter l’homme dans son intimité et elle se sentait désormais mal à l’aise, mais ce n’était pas le moment de faire marche arrière. A l’origine, c’était une petite maison très coquette avec trois chambres destinée probablement à accueillir des enfants. Juliet n’avait pas eu le cœur de vendre son dernier souvenir à Sean. Aussi, le maison était restée telle qu’elle était lors de sa mort, ses chaussures, ses habits, livres et affaires personnelles étaient encore là. Elle n’avait d’ailleurs jamais touché à son bureau dans lequel ses dossiers prenaient les poussières. Depuis qu’elle était seule, elle ne passait que peu de temps chez elle, aussi régnait-il un certain désordre. Celui d’une femme qui ne fait que déposer et prendre ses affaires. Le frigo, généralement vide, ressemblait un peu à sa vie. Elle ne vivait que pour l’Ordre et le MpM, le reste était superflus.

Elle fit une place sur le divan, enlever les livres qui se trouvaient dessus et les posant sur la table basse. Au dessus de la cheminée, on pouvait encore voir les photos de mariage de Juliet et Sean. La première était en couleur, une simple photo moldue ou elle souriait en regardant son mari. La deuxième, sorcière, en noir et blanc, la montrait riant tandis que Sean enlevait une feuille qui était venue se coincer dans ses cheveux lors de la photo.

Elle prononça un sort, faisant disparaître partiellement la tâche, mais l’acidité du vomi semblait déjà avoir attaqué la chaussure. Elle jura, gênée.

« - Je crois que je les ai abîmée, je te les rembourserai. »

Elle s’affala dans un fauteuil sans même prendre la peine de bouger les vêtements qu’il y avait dessus. Elle aurait voulu de l’eau, mais elle se sentait trop fatiguée pour en prendre. Elle ferma les yeux et murmura :

« - Désolé, je crois que j’avais trop bu, ça faisait un moment. »

Non, vraiment ?
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    | Mangemort ;; Membre du bureau des mangemorts
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    Adrian Rosier
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MessageSujet: Re: Pas de sourire forcés entre nous - Adrian Rosier [Fini] Pas de sourire forcés entre nous - Adrian Rosier [Fini] - Page 3 EmptyMar 18 Oct - 17:47

La situation était plus qu'étrange, et à vrai dire, si cela faisait assez longtemps depuis le début de la soirée qu'Adrian Rosier ne savait pas bien ce qu'il devait faire, se contentant un peu passivement de prendre le train en marche et de voir où les événements le mèneraient, on atteignait des sommets dans le n'importe quoi. A raison, le mangemort supposait qu'il n'était peut-être pas la meilleure personne du monde pour servir de chaperon à une Juliet Birch ayant manifestement trop bu – d'ailleurs, il n'était peut-être pas la personne idéale pour ce rôle quelle que soit la personne bourrée en face de lui. Ce n'était pas une question de mauvaise volonté : Adrian Rosier était un type plein de bonne volonté, au fond, et il n'avait jamais rechigné à aider les autres s'il était en capacité de le faire. Simplement, avouons le tout net : d'habitude, ce ne sont pas les autres qui se font ramener, ce ne sont pas eux les gens ivres morts de l'histoire. Voilà, c'était dit : le rôle du pote ivre mort, de la connaissance ivre morte, du collègue ivre mort, du cousin ivre mort, du peu importait la qualification tant qu'on retenait ivre mort, d'ailleurs, lui était échu depuis à peu près la fin de ses années à Poudlard. Ramener les gens n'arrivait que très rarement à Adrian. D'habitude, en fait, c'était lui qu'on ramenait. A une heure beaucoup plus avancée de la nuit, aussi, et en ayant bu beaucoup plus, mais tu as l'habitude de boire, pas vrai ? C'est vrai. Quand on a l'habitude, on se fiche totalement des conséquences. D'ailleurs, quelles conséquences ? On ne s'en souvient pas ? Adrian Rosier se mettait minable pour oublier que sobre, il l'était tout autant. L'alcool achète une conscience – ou plutôt, quand on boit, on oublie qu'on en a une.

Pour Juliet Birch, ce n'était sans doute pas la même chose, mais après tout, elle l'avait dit elle même, elle n'avait pas l'habitude de boire. Autant dire qu'il n'avait pas trop le choix de la raccompagner. On a beau ne pas être du même camp – ou peut-être justement parce qu'on ne l'est pas et qu'on a réussi à se supporter toute la soirée – je ne peux pas la laisser. Il se demanda soudainement ce qu'en auraient pensé sa famille, ses collègues, Chapman lui-même. Sans doute auraient-ils poussés des cris d'orfraies et sans doute qu'il n'aurait pas su lui même comment bien se justifier : après tout, c'était une merliniste, une sang mêlé, et il ne la connaissait pas plus que ça, il n'avait pas à s'occuper d'elle. Ni à la fréquenter non plus. Sans doute aurait-il simplement haussé les épaules et sans doute se serait-il contenté de dire, avec son honneteté désarmante, « elle était ivre morte, alors je l'ai raccompagnée ». On ne peut pas ignorer le malheur des autres. A quoi ça rime de laisser tomber les gens alors que manifestement, on peut les aider, et qu'on a aucune raison, aucune impossibilité de ne pas le faire ? Adrian n'était pas un salaud : il savait bien ce qu'il faisait en tant que mangemort, et savait bien aussi qu'il en faisait bien assez pour ne pas faire de zèle.

Au fond, il était plein de bonne volonté. C'est dommage que ça soit insuffisant, mon pote, même si ça part d'une bonne intention. A propos, tu comptes faire quoi, maintenant ? Parce qu'à présent, il se retrouvait paumé dans un quartier moldu avec une Juliet Birch qui n'était pas vraiment en état de l'aider, sans savoir vraiment d'ailleurs ce qu'il devait faire d'elle. Rester, la laisser rentrer seule vu qu'elle n'était plus très loin ? Elle décida pour lui lorsqu'elle se mit à vomir – peut-être la chose la moins glamour du monde, mais cette situation avait été vécu tellement de fois par Adrian qu'il n'était pas vraiment en position de juger.  Bon, c'était assez gênant, finalement – il regretta un instant de ne pas avoir eu la présence d'esprit pour faire un bond en arrière et plaignit ses propres chaussures – mais après tout, au stade où ils en étaient, il n'allait pas la laisser tomber maintenant, non ? L'esprit du fatalisme plane sur cette soirée. Ce que c'est d'être blasé et de tout prendre à l'humour, tout de même...en même temps, il fallait avouer que ce n'était pas si grave que ça, après tout. Il sourit gentiment, avec un brin d'amusement se glissant dans sa voix tout de même :

« Oh, ne t'en fais pas, je crois que c'est la soirée qui veut ça. »
 Il ajouta d'un ton nettement amusé : « Et puis le transplanage, c'est jamais idéal quand on a trop bu, de toute façon. »

Heureusement qu'ils étaient presque arrivés, d'ailleurs : de manière personnelle, il avait hâte que la soirée se termine. Adrian n'avait prévu aucun des rebondissements qu'il avait vécu ce soir là : le cumul de tout ce qui s'était passé l'épuisait rien que d'y penser. D'une certaine façon, il devait lui aussi avoir un coup dans le nez. Pas plus que d'habitude, non. Mais il faut dire aussi que ça devient dur de déterminer quand arrive le verre de trop, pas vrai ? Ne pas dessaouler serait le rêve oui, pour ne plus rien affronter, mais malheureusement – ou heureusement, qui sait – c'est toujours la réalité qui reprend le dessus. T'es incapable de laisser tomber. Quand bien tu voudrais vraiment – et ça, laisse moi te le dire, Ady, c'est loin d'être sur – tu serais pas capable : même si c'est moche et que ça te fait mal et que tu préfères oublier, tu ne détourneras pas les yeux – quand bien même ça te rendrait aveugle. Et donc oui, malgré la gueule de bois, il ne traversait pas sa vie sans rien y comprendre – même si parfois la compréhension était faussée. Les choses sont toujours faussées de toute manière : si j'avais décidé, il n'est pas vraiment sûr que je me retrouverais ici, non ?

Ici, ou entraîné chez Juliet Birch par un concours de circonstances un peu hasardeux. Il ne dit rien sur la maison elle-même, car assez curieusement, elle lui rappelait des endroits qu'il connaissait. Dans le désordre qu'il y avait, on aurait dit l'appartement de sa mère dans le vieux Edimbourg : elle y passait de temps en temps, ajoutant du désordre plus qu'elle ne faisait le ménage. Kate Prewett n'aimait guère rester au même endroit : voyageuse et aventurière au goût luxueux, elle était toujours en mouvement et le concept de foyer l'intéressait peu, contrairement à Adrian qui s'il vivait aussi dans un capharnaüm infernal, était attaché aux endroits où il vivait.

Et puis bizarrement, cela lui rappelait l'atmosphère un peu étrange qui régnait chez Chapman. Un peu sinistre. Ou il était toujours éternellement mal à l'aise, jugé par les morts qui étaient les photographies et tableaux acceptés. Adrian se doutait que Juliet n'aurait que peu apprécié la comparaison, et il trouvait d'ailleurs très impoli de faire la moindre remarque à ce sujet, mais cela restait vrai. Les morts sont plus présents que les vivants. Sans doute aussi parce qu'il ne lui appartenait pas de juger, aussi, il ne pipa mot : après tout, n'avait-il pas conservé la manie d'écrire à son père des lettres qu'il laissait sur sa tombe, comme une psychomage peut-être pas forcément douée lui avait recommandé quand il avait quinze ans ? Chacun exorcise comme il peut. Même si lui, ça lui donnait clairement envie de se tirer – la compagnie des morts n'attirait que moyennement Adrian. Ils ont la sale manie de me juger. C'est sans doute pour cette raison qu'il sourit gentiment de nouveau :

« Oh, laisse tomber, ce n'est pas bien grave, ce n'est pas comme si c'était la seule paire que j'avais. »


T'as beau te prétendre flic, t'as beau avoir un costume un peu défraichi comme tous les flics, une cravate mal attachée et une chemise plus très clean, tu restes quand même un mangemort, ton costume vaut plusieurs milliers de gallions, ta cravate est en soie, et ta chemise sort d'une boutique de haute couture. Voilà la vérité, inutile de fuir. Ou plutot si, mais seulement d'ici. Décidé à partir, il se leva, fit un geste large indiquant qu'il ne gardait aucune rancune envers Juliet, et lança :

« Ecoute, vraiment, c'est rien. »
Il sourit de nouveau et ajouta : « Je vais y aller, d'accord ? Je t'enverrai un hibou pour voir si tout va bien. En attendant, je crois que tu ferais mieux d'aller te coucher et, euh...» Non, il n'irait pas l'aider à se coucher. Non. On avait poussé le n'importe quoi et les moments gênants assez loin. « Tu devrais boire un peu. Je vais aller te chercher une carafe... » La cuisine était petite, et il était difficile pour lui de se repérer pour lui dans cet univers inconnu – et surtout marqué par la technologie moldue. Par dépit, il marmonna un sort – ouvrir le frigo était au dessus de ses capacités – pour remplir d'eau un verre, qu'il lui ramena. « J'y vais, d'accord ? Prends soin de toi. »

Ce qui évitait un au revoir qui était profondément malhonnête. Quelques instants plus tard, il claquait la porte et se retrouvait dans la rue. Un instant, il se demanda où aller, puis il haussa les épaules avec un rire amusé. Après tout, Adrian Rosier était chez lui dans tous les rades du monde, il suffisait d'en retrouver un ouvert à cette heure de la nuit.
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