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Poudnoir est un forum qui se veut le plus réaliste possible ainsi la violence des combats et l'atmosphère de cette dictature est retransmise le mieux possible.
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Au bonheur des dames

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MessageSujet: Au bonheur des dames Au bonheur des dames EmptySam 22 Oct - 21:11

Des jumeaux Holmwood-Black, Orion, le premier-né, était généralement considéré comme le plus raisonnable. En réalité, il n'y avait sans doute pas grande différence entre lui et son frère, hormis un peu plus de subtilité chez lui, alors qu'Al était un bourrin affirmé. C'était probablement pour cela que l'un avait été envoyé à Serpentard, et l'autre à Gryffondor. La séparation, pour ces deux garçons habitués à être ensemble vingt-quatre heures sur vingt-quatre depuis leur naissance, n'avait pas été évidente, du moins dans les premiers temps. Par la suite, si Al s'était parfaitement adapté à sa maison, Orion n'avait jamais été tout à fait à l'aise avec la vieille rivalité entre Serpentard et Gryffondor. Il détestait plus que tout les matches de Quidditch, qui excitaient l'hostilité et donnaient lieu à toutes sortes de coups bas. Bien que grand amateur de ce sport, il n'avait jamais voulu intégrer l'équipe de sa maison, pour ne pas se trouver opposé à son frère. Dans les périodes précédant les matches, il sentait en lui un véritable conflit de loyauté : devait-il soutenir son frère ou sa maison ? Al ne se posait pas tant de questions, lui. Il se pavanait en t-shirt Gryffondor et faisait du chantage affectif à son frère pour que ce dernier trahisse sa maison.

-C'est pourtant pas grand-chose, Orion.
-Pas grand-chose ? Tu te...
-Non mais laisse, tant pis, hein. Je ferai autrement.
-Sûr ?
-Sûr, t'en fais pas. Bon, moi, je l'aurais fait pour toi, mais chacun ses principes, après tout.

Orion regarda son frère s'éloigner après un dernier regard lourd, et, quelques secondes après à peine, n'y tenant plus, le rejoignit :

-Putain, t'es chiant, tu le sais ça ? Le mot de passe, c'est Vae Victis.
-T'es un vrai frangin, mec. Tu vas à la bibliothèque ? J'te rejoins quand j'ai fini.

Orion s'éloigna en maugréant, tandis qu'Al prenait résolument la direction de la salle commune des Serpentard. Il avait, pour une fois, délaissé son t-shirt "Allez Gryffondor" et enfilé un pull neutre, pour passer inaperçu ; ce n'était pas sa première intrusion chez les Serpentard, et il s'installa très tranquillement auprès de la cheminée, un livre entre les mains. Il attendit que les joueurs de l'équipe de Quidditch se rassemblent dans la salle commune avant leur entraînement, puis leur emboîta le pas jusqu'au stade. Personne ne s'apercevrait de l'imposture, et il pourrait observer leur séance d'entraînement sans que cela semble suspect.


*

-Al, ça va ? T'as l'air bizarre.
-Hmm ? Oui, oui, t'en fais pas.

Devant la salle de potions, le lendemain matin, Orion s'inquiétait pour son frère. Celui-ci l'avait rejoint à la bibliothèque muet comme une carpe, comme frappé de stupeur, et il ne voulait toujours rien dire. Il devait s'être passé quelque chose tandis qu'Al était à la séance d'entraînement des Verts, et Orion, rageur, finit par lâcher :

-Je t'avais dit qu'un jour ça finirait mal, ces conneries de te faire passer pour moi...

Contre toute attente, Al éclata alors d'un rire qui résonna dans tout le couloir. Il fut impossible de lui tirer deux mots cohérents, et seule l'arrivée de Rogue eut le don de le calmer. Les jumeaux se séparèrent, Orion toujours inquiet, Al toujours au bord du fou rire tandis qu'il s'installait à côté de sa partenaire de potions, Juliet Birch.

-Ca va, Juliet ? fit Al en déballant ses affaires. La forme ? Motivée pour le super cours de potions du vendredi matin ?

Les conversations entre les deux Gryffondor étaient toujours réduites au strict minimum depuis que Rogue leur avait imposé de faire équipe, et Juliet sembla surprise de la soudaine cordialité de son voisin de table.
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MessageSujet: Re: Au bonheur des dames Au bonheur des dames EmptySam 22 Oct - 22:29

Redresse la tête, respire un bon coup et fais comme si de rien n’était. Piétinant devant le cachot où se donnait le cours de potion, Juliet tentait de se donner une contenance qu’elle n’avait pas. Un bel échec depuis ce matin. On avait beau dire que le ridicule et la honte ne tuait pas, rien n’était moins sûr. Au réveil, elle avait traîné au lit le plus longtemps possible avant de descendre dans la grande salle pour prendre son petit déjeuné. Elle s’était mise dos à la table des Serpentards et avait sursauté quand Bill, son ancien petit ami, était venu lui dire bonjour.

- Ca va, Juliet ? Tu as l’air un peu pâle, lui avait-il demandé inquiet.

Comme pour contredire ses propos, elle s’était mise à rougir violement, avant de se rappeler qu’il y avait peu de chance qu’il ait assisté à son humiliation de la veille. En ce début de matinée, les bavardages allaient de bon train aux tables des quatre maisons. On entendait des rires, des cris et des bâillements étouffés, tandis que certain se plaignaient pour la quarantième fois de l’année de leur horaire. Elle se recroquevilla un peu sur le banc en attendant des rires venant de la table des Serpentard. L’adolescente tenta bien de se raisonner, après tout, il y avait peu de chance que les rires la concernent, mais elle se sentait prise d’une angoisse inexplicable. Et si Orion avait raconté ce qui s’était passé hier à ses camarades ? Rien que d’y penser, elle avait envie de pleurer. Avec un soupir, elle prit sa tête entre ses mains tandis que Bill la regardait consterné tout en beurrant son toast. Il haussa les épaules estimant que si quelque chose n’allait pas, son amie lui en parlerait et entreprit de manger son déjeuné. Juliet quant à elle se leva, elle n’avait jamais fuit devant une situation difficile et ce n’était pas maintenant que les choses allaient changer.

- On se voit à la pause Billy, salua-t-elle son ami avant de partir vers les cachots.

Sur le chemin menant aux cachots, elle sentit son courage quelque peu vaciller. Une fois arrivée devant, ce fut la débandade. Et donc, elle piétinait depuis dix minutes, ne sachant pas si elle devait entrer ou non. D’un autre côté, elle préférait en finir au plus vite, ce n’était qu’un mauvais moment à passer. Prenant son courage à deux mains, elle passa le pas de la porte. Elle était en avance, la plupart des gens n’étaient pas encore installés et attendaient que Rogue arrivent pour pénétrer dans la classe. Contrairement à son habitude, elle s’efforça de préparer son matériel et de relire ses notes de la leçon passée tout en faisant abstraction des bruits de couloir.

Jule sursauta lorsqu’Al vient prendre place à ses côtés, le rire aux lèvres, engageant la conversation contrairement à son habitude. Ce n’était pas qu’elle n’aimait pas Al, à vrai dire, elle n’avait rien contre lui, mais elle lui trouvait un côté trop franc, presque agressif qui l’a mettait mal à l’aise. Cela étant, puisqu’elle était mal à l’aise avec 85% de la population masculine de Poudlard ayant plus de quinze ans, ça n’avait définitivement rien de personnel. Elle préférait Orion avec qui elle avait déjà du travailler pour un autre cours. Il était intelligent et plus patient que son frère. Pour des raisons qu’elle ne s’expliquait pas, elle avait eu un coup de cœur et le ridicule espoir que celui-ci serait réciproque.

Encouragée par une amie, elle avait été déclaré sa flamme à l’élu de son cœur hier et la réponse l’avait rendue probablement aussi rouge de honte que son uniforme. Ô joie, ô bonheur, elle avait précisément cours avec lui et son frère ce matin. Comme si le cours de potion n’était pas assez pénible en lui-même. Comble du comble, elle ne pouvait pas échapper à Al, puisque dans un mouvement de mauvaise humeur – quand est-ce que Rogue n’était pas de mauvaise humeur ? – leur estimé professeur de Potion avait décrété :

- Monsieur Holmwood-Black, pas vous Orion, votre idiot de frère. Puisque vous semblez savoir tout mieux que tout le monde, je vous donne l’occasion de prouver votre finesse d’esprit et votre talent en potion. Miss Birch étant un cas désespéré, vous allez pouvoir l’aider à se hisser à votre niveau en un rien de temps. Vous serrez son partenaire jusqu’à ce qu’elle puisse obtenir au moins un Effort Exceptionnel, je ne tolérerais pas moins.

Depuis, les deux infortunés se retrouvaient à chaque cours de potion pour travailler ensemble. Aldébaran était au moins aussi bon que son frère, il avait juste deux défauts, celui de l’ouvrir un peu trop et d’être à Gryffondor. Ce fut assez pour que Rogue le prenne en grippe. Quant à elle, elle était, à l’en croire, un des pires échecs de sa carrière et il semblait impossible à l’impitoyable directeur des Serpentards qu’elle ait ses A.S.P.I.C.S. si elle continuait sur la voie dans laquelle elle s’engageait.

Gênée d’être un boulet, elle tentait de faire de son mieux pour ne pas trop handicaper son partenaire. Le cours de potion était son calvaire permanent et aujourd’hui s’ajoutait la gêne de ne pas savoir si Al était au courant ou non du râteau monumental que son frère lui avait fournit hier. Quoique le rouge lui monta aux joues de façon fort seyante, elle tenta de rester le plus naturel possible en répondant à son camarade :

- Ca va, et toi ?, elle n’avait pas levé les yeux de son parchemin. Aussi motivée qu’à l’idée de faire une ballade dans la forêt interdite. Oh, non, attend, je préfère la forêt en fait …

Elle fut interrompue par Rogue qui n’appréciait pas les bavardages et le fit savoir.

- Miss Birch, vous avez quelque chose que vous voudriez faire partager à la classe ? Peut-être pouvez-vous me citer les quatre éléments essentiels à la fabrication d’une potion des flammes noires et jugez donc non nécessaire d’écouter mon cours. Si ce n’est pas le cas, je vous conseille de vous taire et je retire dix points pour Gryffondor.

Il y eut un mouvement de protestation parmi le gryffondor qui s’éteignit bien vite sous le regard noir que Rogue lança à ses élèves. Tandis que leur professeur retournait près du tableau, Jule se prit la tête entre les mains et murmura à l’intention d’Al :

- Parfait, cette journé est p-a-r-f-a-i-t-e !


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MessageSujet: Re: Au bonheur des dames Au bonheur des dames EmptyDim 23 Oct - 11:02

Allez, dix points de moins pour Gryffondor parce que Juliet avait parlé, alors que d'autres n'avaient même pas sorti leurs affaires... écouter le cours, tu parles ! Al laissa échapper une exclamation d'indignation très distincte, et Rogue, saisissant l'occasion, se tourna aussitôt vers lui :

-Un problème, Holmwood-Black ?
-Euh... non, aucun, monsieur, fit Al en se forçant à être poli.

On savait que Rogue ne cherchait qu'un prétexte pour mettre en retenue les membres de l'équipe de Quidditch le samedi suivant, et le capitaine de l'équipe avait averti qu'il tuerait de ses propres mains ceux qui tomberaient dans son piège. Avec un sourire mauvais, Rogue regagna son bureau, tandis qu'Al et Juliet échangeaient un regard dégoûté. Ils n'échangèrent plus un mot durant toute la partie théorique, mais, lorsqu'on passa à la pratique, les chuchotements étant tolérés, Al murmura à sa camarade :

-Tu sais ce que j'adorerais faire, un jour ? Me faire passer pour Orion en cours de potions, histoire de voir si Rogue s'en rend compte. Ça m'étonnerait, mais pour une fois, je pourrais passer tout un cours sans me faire engueuler... Non, pas dans ce sens, on mélange dans le sens inverse des aiguilles d'une montre, tout doucement.

Pourquoi racontait-il cela ? Était-ce une façon de dire autre chose ? Il n'aborda plus le sujet de tout le cours, n'osant dire les choses de manière plus claire – d'autant qu'un cours de potions, avec la chauve-souris géante qui planait, n'était pas l'endroit rêvé pour l'aveu qu'il devait faire.

*

La veille au soir, lorsqu'il était rentré du stade, ayant vu ce qu'il voulait voir, la bibliothèque était déjà fermée. Où pouvait bien être Orion ? Après quelques recherches, il avait fini par le trouver, assis à la table du dîner, occupé à dévorer une belle part de hachis parmentier. Il s'était approché de la table des Gryffondor, juste le temps de dire à son frère de le retrouver après le repas dans un passage secret du deuxième étage, et s'était assis à celle des Serpentard pour prendre son repas. Il prit un repas rapide pour ne pas s'éterniser au milieu des Serpentard, et quitta très vite la Grande Salle, sans voir Juliet Birch se lever elle aussi de sa place et lui emboîter le pas. Elle prit le même escalier que lui pour aller au second, escalier qui ne trouva rien de mieux que de changer de place pour aller se positionner contre un mur. Durant les quelques minutes que dura leur attente, la jeune femme, rouge jusqu'au bout des oreilles, lui confessa d'une voix de mourante qu'"il lui plaisait beaucoup", avant de lever vers lui un regard éperdu. Pris au dépourvu par cet aveu destiné à son frère, Al balbutia quelques syllabes décousues, puis profita de ce que l'escalier reprenait sa place pour répondre :

-OK, ben c'est super gentil... Excuse-moi, j'ai à faire, bonne soirée.

Et il la laissa là sans même se rendre compte de la brutalité de sa réponse. Cela ne le frappa qu'un moment après, et il commença à s'en vouloir. Il jugea préférable de ne rien dire à Orion dans un premier temps ; l'autre allait sans doute lui en vouloir, autant essayer de rattraper le coup avant toute autre chose. Toute la soirée, il réfléchit à une façon de racheter Orion aux yeux de Juliet, en vain, et il monta se coucher sans avoir décroché un mot de la soirée.

*

-Cette table est une véritable porcherie, lâcha Rogue d'une voix doucereuse. Vous resterez à la fin du cours pour nettoyer toutes les tables, ça vous incitera peut-être à mieux organiser votre espace de travail.

Leur table n'était pas pire que la majorité des autres, mais aujourd'hui, Rogue en avait après eux. C'était comme ça, il ne pouvait pas passer un cours sans s'en prendre aux Gryffondor. Orion, assis un rang devant, se retourna et leur adressa un vague sourire : lui aussi avait des épluchures en tas devant lui, mais son directeur de maison n'allait pas lui faire de remarque. Al attendit que le professeur de potions se fût assez éloigné, et fit :

-Tu as raison, une balade dans la Forêt Interdite serait plus reposante... quel gros con, ce mec... pas un Serpentard pour rien !

Cette fois, Orion se tourna pour protester, assurant son jumeau que "les Serpentard l'emmerdaient".

-Ouais, c'est bien ce que je leur reproche, conclut Al avec un grand sourire à l'adresse de son frère. Pas vrai, Juliet ?
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    Juliet Birch
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MessageSujet: Re: Au bonheur des dames Au bonheur des dames EmptyDim 23 Oct - 19:04

De mémoire, on avait rarement connu un professeur aussi injuste que Rogue. Il ne portait pas spécialement les Serdaigles et les Poufsouffles dans son coeur, mais il les laissait généralement tranquille. Son désamour des Gryffondors était légendaire et son manque d'objectivité vis à vis des Serpentards tout autant. Ca expliquait probablement pourquoi Orion, en général tout aussi grande gueule que son frère - sauf lorsqu'il s'agissait du Quidditch - et tout aussi bon en potion qu'Al recevait des éloges quand son jumeau bénéficiait du dédain et des mauvaises attention du directeur de maison des vert et argent. Juliet, Gryffondor de son état, avait en plus la mauvaise idée de ne pas savoir faire une potion correctement. Même si sa vie en dépendait, elle était certaine de ne pas y arriver.

Couple maudit en potion contre leur gré, Rogue ne ratait jamais une occasion d'être sur leur dos. Après la réprimande faite à Al, aucun d'eux n'osa lever les yeux pendant la partie théorique, ce ne fut que lors de la partie pratique qu'Al recommença à parler. Il était étrangement bavard aujourd'hui. En général, ils n'échangeait que les banalités d'usage sur les potions. Les notes de Jule avait beau avoir augmenté, ils n'en étaient qu'à Acceptable et Rogue ne les sépareraient pas tant qu'ils n'avaient pas obtenu un Effort Exceptionnel. Elle avait bien proposé à Al de lui laisser faire le travail pour voir si la note changeait, mais le directeur des Serpentards veillait au grain. Impossible de ne pas participer sans qu'il s'en aperçoive.

Le remarque de son camarade ne fit pas son chemin tout de suite dans la tête de Jule. Trop occupée à touiller la potion dans le mauvais sens. Elle poussa un soupir et s'excusa :

- Désolé, je sais que c'est une plaie pour toi de travailler avec moi, elle recommença à touiller sa potion, dans le bon sens cette fois-ci, avec toute la délicatesse requise. Comme ça ?, demanda-t-elle à Al, avant de commenter, Je ne crois pas qu'il verrait la différence, vous êtes tellement identique, si  on enlève l'uniforme. J'aimerai bien pouvoir passer le cours dans la peau d'un Serpentard aussi. Regarde Abby, elle est encore plus nulle que moi mais elle a toujours au moins un Acceptable et pourtant elle a fait exploser un chaudron la semaine passée.

Elle haussa les épaules, jetant un regard noir à Abby qui ne lui avait pourtant rien fait et continua de touiller la potion un peu plus brutalement que précédemment. Elle calma le rythme quand elle s'en aperçut, jurant :

- Non d'une goule galeuse, il n'y a rien qui va cette semaine.

Le reste du cours se passa presque normalement. Presque puisque Rogue ne résista pas à leur infliger une punition supplémentaire en exigeant qu'ils nettoient toutes les tables. Orion se tourna vers eux, l'air désolé pour son frère, Juliet évita de croiser son regard et la rougeur revient prendre sa place sur ses joues. Al se fit un plaisir d'insulter leur professeur une fois que celui-ci eu tourné le dos et Jule ne put qu'approuver. Ce fut ce moment qu'Orion choisit d'entrer dans la conversation. L'adolescente trouvait que ça manquait vraiment de délicatesse. Il l'avait rembarré avec ses gros sabots hier, ne pouvait-il pas simplement faire semblant qu'elle n'était pas là pour une journée ?

Al lança une pique à son frère. En général, Jule ne participait pas à ce genre de débat, mais aujourd'hui, elle ne se priva pas pour être un peu méchante.

- Tu sais, Al. S'ils nous emmerdent autant, c'est surtout parce qu'ils sont mauvais au Quidditch. Ca doit être frustrant de tout le temps perdre face à nous, elle haussa les épaules et ajouta l'air de rien. Moi aussi je l'aurai mauvaise à leur place, mais que veux-tu, la mesquinerie ne remplace pas le talent.

Evidemment, si elle avait su que le Quidditch était un sujet sensible pour Orion, peut-être se serait-elle abstenue de faire la remarque, mais elle ne le savait pas. Elle-même n'aimait pas trop le Quidditch, elle n'assistait que rarement au match. Eventuellement à la finale et encore, c'était pour faire plaisir à Bill. Sa remarque lui valut un regard noir des Serpentards au alentour, mais rien d'inhabituel. La rivalité entre les maisons étaient vieilles et loin de s'éteindre et le match à venir de samedi exacerbait les tensions. Quant au talent, elle ne faisait que répéter ce qu'elle avait entendu. Elle connaissait un peu Lisbeth, la batteuse des Gryffondors et elle disait qu'Al avait le même talent que Rosier, leur précédent batteur, et qu'elle ne doutait pas qu'ils puissent gagner le prochain match.

Le cours prit fin et peu à peu, les élèves s'en allèrent, laissant Al et Juliet ranger les tables de leurs condisciples. En silence, Jule entreprit de nettoyer celle d'Orion avant de relever la tête, comme frappée par une inspiration soudaine.

- Dis Al, ça t'arrive parfois de prendre la place de ton frère ?, elle se tut ne sachant comment demander ce qu'elle voulait savoir. Comme tu en parlais tantôt, je me demandais, tu l'as déjà fais ?

La discussion ne put pas continuer comme elle le voulait puisque Abby, qu'elle avait fusiller du regard un peu plus tôt réapparut dans la salle de classe.

- Vous avez pas vu mon manuel de potion ?

Jule lui offrit un haussement d'épaule pour toute réponse et retourna au nettoyage des tables.

- Oh, la sang de bourbe, je te parle, tu pourrais apprendre à répondre. On ne vous enseigne pas ça chez les moldus.

Si Jule était du genre timide avec les garçons, c'était loin d'être le cas avec les filles. Elle releva la tête et toisa sa condisciple du regard.

- Répète ça pour voir, Stewart ?
- T'as très bien entendu ce que j'ai dis.
- C'est quoi cette manie des Serpentards d'avoir un complexe d'infériorité pour tout et pour rien ? J'ai pas vu ton manuel et je sais même sang pur que je ne te répondrais pas plus aimablement.
- C'est bien la réponse des gens qui ont besoin de tabasser les joueurs des autres maisons pour essayer de gagner un match.

L'adolescente haussa les sourcils et poussa une exclamation dédaigneuse.

- C'est la meilleure celle-là ! C'est vraiment l'hôpital qui se fout de la charité, pas vrai Al ?

Il faisait partie de l'équipe après tout, un peu de soutient bon sang.

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MessageSujet: Re: Au bonheur des dames Au bonheur des dames EmptyDim 23 Oct - 21:39

Orion était trop habitué aux escarmouches avec son frère pour lui en vouloir. Il répondit d'un simple roulement d'yeux avant de se retourner, comme un élève modèle, pour terminer sa potion. Al le détestait lorsqu'il faisait cela : lui était à peu près incapable de ne pas riposter à une pique, et le silence du grand le faisait enrager. J'me vengerai, bonhomme. En attendant, l'heure était aux dernières étapes de la réalisation de la potion. Le cours était presque terminé et le duo Birch/Holmwood-Black était loin d'avoir fini sa mixture. Le mélange aurait dû virer au gris anthracite, mais, au grand dam des deux Gryffondor, sa couleur demeurait trop claire.

-On a dû rater un truc, c'est pas possible, répétait Al, atterré, en relisant la recette.

Pourtant, tout y était. Il avait beau décortiquer la liste des ingrédients, ils n'avaient rien oublié. Aucun espoir d'améliorer la potion, donc ; le problème devait venir des erreurs de sens dans le mélange, et de quelques autres broutilles. Rogue avait averti que la potion de flammes noires était très difficile à réussir et que chaque détail de la préparation comptait... autant dire qu'avec Juliet comme partenaire, il impossible de la réussir. Elle était d'une distraction pas croyable, ne faisait pas de différence entre "couper en dés" et "couper en tranches", ne se préoccupait quasiment jamais du sens indiqué pour le mélange... quand elle n'ajoutait pas tout bonnement un ingrédient non prévu dans la recette. Bien souvent, Al avait eu envie de la secouer violemment pour qu'elle fasse un peu attention à ce qu'elle faisait, mais il s'était toujours retenu. On tape pas les filles, même quand elles sont des boulets patentés en potions.
Il fallut bien se résoudre à donner un échantillon de potion ratée pour la notation, et les deux Gryffondor se renvoyèrent courageusement la tâche d'aller l'apporter au bureau.

-Tu vas la donner à Rogue ?
-Vas-y, toi.
-Non, toi, moi je nettoie, regarde.

La discussion aurait pu durer longtemps si Orion ne s'était pas levé à cet instant. Al lui confia leur fiole, et rangea lentement ses affaires tandis que tout le monde quittait la pièce en discutant. Nettoyer les tables, en langage roguien, ça voulait dire "sans magie". Il se dirigea donc vers un coin de la pièce pour y prendre une poubelle et une éponge, et entreprit de s'acquitter de la tâche assignée par le maître des potions. Le professeur, certain d'être obéi, se retira dans son bureau, et les deux punis purent discuter un peu. Juliet semblait avoir été marquée par l'idée d'Al de se faire passer pour Orion, à tel point qu'elle lui demanda s'ils le faisaient parfois. Avant qu'il ait pu répondre, une élève de Serpentard entra et une altercation se déclencha presque aussitôt entre les deux filles. Al eut envie de lancer une chaise à la dénommée Abby lorsqu'elle traita Juliet de sang-de-bourbe, mais il se ravisa et se contenta de lancer :

-Stewart, quand on a une haleine de sombral comme toi, on la boucle au lieu d'insulter les autres. Et ton bouquin, Rogue est parti en disant qu'il allait se torcher avec, histoire qu'il ait le même parfum que sa propriétaire. La porte est là, merci, au revoir.

Stewart resta silencieuse une seconde, suffoquée, puis quitta la pièce non sans avoir menacé les deux Gryffondor d'un "on en reparlera". Encore une bagarre à prévoir, songea Al qui adressa un grand sourire à Juliet :

-J'me demande comment fait Orion pour supporter tous les cons qu'il y a dans sa maison, sérieux. Elle se prend pour qui, cette cradingue ?

Abby Stewart était l'objet de mille moqueries entre les garçons de Gryffondor, car sa conception de l'hygiène était assez lacunaire. C'était à qui trouverait la vanne la plus cruelle, la mieux tournée, en un mot la plus drôle. Orion ne dédaignait pas de participer, lorsqu'il était certain qu'aucune oreille serpentarde ne traînait dans le secteur. Il y eut un instant de silence dans le cachot de potions, puis Al, se remémorant la question de Juliet, reprit :

-Bon, avant que l'autre dégueu ramène sa tronche, tu me demandais si on échangeait nos identités, Orion et moi... On le faisait souvent quand on était petits, oui. On faisait tourner notre père en bourrique, comme ça, c'était marrant. Bizarre, mais marrant.

Il cessa de frotter la table, le temps d'un sourire, et ne dit rien du fait qu'ils pratiquaient encore ces échanges d'identité. On a grandi, on n'a plus ce genre de jeux, pas vrai ? C'était bon quand on était mioches. Et puis je ne vais quand même pas lui dire que le connard des escaliers, c'était moi... Je le lui dirai un jour, mais pas là. Je ne saurais pas comment le faire. Et puis mentir par omission, ce n'est pas vraiment mentir, si ?
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MessageSujet: Re: Au bonheur des dames Au bonheur des dames EmptyDim 23 Oct - 23:38

Comme prévu, la potion était ratée. C’était à se demander si elle arriverait un jour à faire quelque chose de correct. A chaque fois qu’elle allait en cours de potion, Jule se sentait diminuée. Elle était une bonne élève si on exceptait les potions et la botanique, on pouvait même dire qu’elle excellait en sortilège par contre en potion c’était la catastrophe. A chaque fois qu’elle se retrouvait face à Al, c'est-à-dire toutes les semaines, elle se sentait déprimée sachant d’avance qu’elle allait faire rater quelque chose. Les choses auraient été différentes s’ils avaient inversés les rôles pour un autre cours, mais Al et Juliet n’étaient jamais partenaires dans les autres matières. Qui pouvait leur en vouloir, ils se voyaient déjà bien assez en potion. C’était suffisant.

La potion fut apportée par Orion au bureau de Rogue et ils commencèrent leur tâche ingrate. Juliet, voyant qu’ils étaient seuls saisi l’occasion pour lui demander s’il lui arrivait encore de se faire passer pour son frère. Evidemment il fallu qu’ils soient interrompu, par Abby Stewart en plus de ça. Par définition, les Serpentards et les Gryffondors ne s’entendaient pas. Ce n’était pas tant une haine véritable qu’une habitude qu’ils prenaient dés leur première année. Les aînés inculquant à leur cadet qu’il ne fallait jamais faire confiance ou fraterniser avec la maison ennemie. Au bout de plusieurs années, l’habitude était tellement bien ancrée qu’on ne savait même plus pourquoi on se détestait. Souvent, cette attitude perdurait jusque dans la vie adulte. Quelques politiciens n’hésitaient pas à remettre en question la répartition des maisons demandant à ce que ce système désuet soit mis au placard, mais sans succès jusqu’à présent.

Dans le cas d’Abby et Juliet, le dégoût était mutuel. L’hygiène douteuse de l’adolescente et sa propension à se croire meilleure que la plupart parce que son grand-père était un sang pur ayant eu la bonne idée de s’allier à une famille sang mêlée la rendait odieuse aux yeux de la rouge et or. Si l’insulte Sang de bourbe ne voulait rien dire pour elle, elle ne comptait pas se laisser insulter pour autant.

L’échange fut vif et elle fut contente de voir qu’Al n’était pas en reste, ajoutant son grain de sel avec un lyrisme presque séduisant pour l’occasion.

- A sa place, je crois que je ferrais une dépression. Puis honnêtement, le vert ne me va pas au teint.

L’adolescente haussa les épaules et continua à nettoyer la table, puis ajouta :

- Quand même, c’est quoi ces menaces à la mort moi le nœuds. On en reparlera. Tsss, elle va faire quoi ? Nous coincer dans un couloir après les cours dans une semaine et demander à une bande de gros bras de nous tabasser ? Ridicule.

Stupide Jule. Evidemment que c’était possible. Ils étaient à Serpentard. On ne pouvait pas dire qu’ils soient connus pour leur courage et leur fair-play. Cela était, ce n’était pas ce qui la préoccupait pour le moment. Elle oublia donc bien vite Abby Stewart et ses menaces au profit de ce que disait le batteur des Gryffondors.

Alors comme ça Al et Orion échangeaient leur identité. Elle aurait du s’en douter. Un frisson désagréable la parcourut en imaginant qu’elle ait pu s’adresser à Al plutôt qu’à Orion hier. On aurait pu croire que ça la soulagerait, mais c’était tout l’inverse. Elle voyait Orion occasionnellement alors qu’elle vivait avec Al. Pire, ils étaient partenaires de potion au moins jusqu’à la fin de l’année vu comme c’était parti. Autant dire qu’elle préférait mille fois avoir été rejetée par Orion que son frère. L’adolescente se rassura rapidement. Il n’y avait aucune raison qu’Al ait pris la place de son frère hier. Lui tournant le dos, elle répondit prudemment.

- Ca devait être drôle. Je serais bien tentée de tester. Si j’avais quelqu’un pour le faire je veux dire.

Il y eut encore un silence. Elle voulait vraiment essayer de savoir s’il était au courant de quelque chose, mais elle ne savait pas comment aborder le sujet sans se griller toute seule. Ils nettoyèrent la pièce, échangeant quelques banalités, mais ils avaient tous les deux envie d’en finir au plus vite pour échapper à l’atmosphère lugubre des cachots. Ils avaient une fourche après le cours de potion et Juliet comptait bien en profiter pour faire quelque chose qui n’incluait pas fréquenter les Serpentards. Elle en avait vu assez pour la semaine. Ils avaient bientôt fini et Jule ne résista pas :

- Dis, j’ai croisé ton frère hier, je pense que j’ai fais une bourde, il ne t’a rien dis par hasard ?

Par une bourde, elle pouvait vouloir tout dire et rien à la fois. Elle inventerait bien quelque chose s’il n’était au courant de rien. Elle nettoya le dernier bureau, enlevant les pelures qu’il restait sur celui-ci quand ses doigts de la main gauche se mirent à enfler engendrant une forte douleur dans ceux-ci. Elle étouffa un petit cri, prise de panique à la fois par l’aspect de ses doigts, mais aussi à l’idée que Rogue puisse l’avoir entendue. Elle jura à voix basse se tournant vers Al.

- Merde, merde. Qui est l’espèce de fils de sombral qui a badigeonné ses pelures de mucus de Veracrasse ?

Le mucus de Veracrasse était fréquemment utilisé en potion. Il servait à lier celles-ci. Avec des gants, il était inoffensif, mais sur la peau nue, il provoquait une douleur intense et un gonflement rapide.

- Il faut que j’aille à l’infirmerie
, son ton était presque suppliant. Si Rogue voit ça, il va nous enlever des points à coup sur.

Et elle en avait fait perdre assez à sa maison pour aujourd’hui.

- Tu me couvres ?


Or de question de devoir expliquer à leur professeur qu’on imbécile avait laissé traîner du mucus sur son bureau, il était capable de décréter que c’était de sa faute. Non, en réalité, elle savait qu’il dirait que c’était de sa faute. Enfoiré. Les Serpentards et elle n’étaient définitivement pas fais pour vivre ensemble.






Dernière édition par Juliet Birch le Sam 12 Nov - 0:06, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Au bonheur des dames Au bonheur des dames EmptyMer 26 Oct - 11:54

Ouf, fausse alerte, c'est passé. Juliet a parfaitement cru à mon histoire de "quand on était petits".
Et quand est-ce que tu lui dis la vérité ?
La vérité ? Tu vois le tableau, sérieusement ? On papote, on papote et d'un coup je lui dis "ah au fait, avant que j'oublie, c'est moi qui t'ai foutu le râteau de tes beaux jours hier, pas mon frère, mais j'ai pas fait exprès, hein".
Et alors ? T'as peur ?
Non, pas peur, mais... bon, déjà j'ai pas envie de me prendre une éponge dégueulasse en pleine tronche, et puis... et puis comment tu veux que j'amène ça, mec ? Ça fait un petit moment qu'on parle, ça va faire super bizarre. Et puis mets-toi à sa place...
Ah, oui, ça te va bien de dire ça. Tu t'y mets, toi, quand tu lui laisses croire qu'elle a vraiment parlé à Orion ?
Oh, c'est bon, tu m'emmerdes. Laisse-moi gérer comme je peux, ce sera déjà bien beau. Les principes, on verra plus tard.

Tout le monde avait laissé sa table jonchée de détritus, en tout cas du côté des Serpentard. Seul Orion s'en était dispensé, sans doute parce qu'il savait très bien que son jumeau infernal se vengerait s'il profitait de la situation. Nettoyer tout cela représentait un bon moment de travail, et pour corser encore l'affaire, certains s'étaient même permis de jeter leurs épluchures par terre. Avec un soupir, Al mit un genou en terre sous la table d'Abby Stewart – par Merlin, l'odeur restait même après son départ – pour ramasser une bonne quantité de débris divers, y compris une vieille plume tordue et un emballage de Dragées surprise de Bertie Crochue.

-Une vraie truie, cette gonzesse, marmonna-t-il en se redressant, son butin en main.

Juliet avait presque fini sa rangée. Al se rapprocha d'elle pour aller jeter à la poubelle tout ce qu'il avait récupéré sous les tables, et elle lui tourna le dos pour parler, à nouveau d'Orion. Elle avait commis une bourde en lui parlant, disait-elle, s'inquiétant de savoir si Al était au courant.

-Une bourde ? Non, j'vois pas... en même temps, Orion me raconte pas grand-chose, tu sais. C'est devenu un sale Serpentard, et moi un sale Gryffondor, alors on se fait confiance que pendant les vacances... et encore, juste celles d'été.

Il éclata de rire, vérifia du coin de l'oeil que Rogue ne se montrait pas, et se mit en devoir de nettoyer l'avant-dernière table. Tous deux accéléraient le mouvement, frustrés d'être coincés dans ce cachot alors que leurs camarades étaient sortis en récréation. Cinq minutes encore, grand maximum, et eux aussi pourraient sortir... C'est alors que Juliet poussa un cri perçant, et montra ses mains qui enflaient à vue d'oeil. Son compagnon de punition laissa échapper, comme à son habitude, quelques jurons :

-Putain de merde ! Du mucus de Veracrasse... ce qu'ils sont cons !

Elle commençait à paniquer – chose compréhensible, vu la rapidité d'action du mucus – et parlait d'aller à l'infirmerie. Al n'avait rien contre le fait de la couvrir, mais...

-Le temps que tu y arrives, t'auras des mains de troll... et ça va prendre aux bras... Attends...

Appeler Rogue était hors de question – même en cas de danger mortel, surtout en cas de danger mortel, il n'aurait pas été une option. Le jeune Holmwood-Black s'efforçait de réfléchir, le plus vite possible ; il passait une bonne partie de ses vacances à aider à la boutique et Vega avait des recettes rapides pour les petites erreurs de manipulation de ce genre.

-On va déjà essayer d'arrêter la progression, comme ça tu seras un peu plus tranquille pour aller à l'infirmerie. Tu vérifies que Rogue n'arrive pas ?

Et il se dirigea résolument vers le fond de la salle, où se trouvait l'armoire aux ingrédients. Sans se gêner une seule seconde, il se mit à fouiller dans les fioles, bocaux et boîtes entreposés, en sélectionna trois – essence d'ellébore, lait d'hippogriffe et yeux de scarabée – puis, s'emparant d'un bol et d'une cuillère doseuse, se récita la formule de Vega tout en confectionnant le mélange :

-Un hippogriffe, trois scarabées, on tourne sept fois, trois ellébores, on retourne sept fois, un hippogriffe, et on arrête.

Le mélange épaissit jusqu'à former une sorte de pommade, d'une étrange couleur violette. L'odeur en était épouvantable, mais c'était efficace contre pas mal de substances toxiques.

-Viens, je vais te mettre ça sur les mains... ça va pas résoudre le problème mais déjà l'arrêter. Après, si tu veux, je t'emmène à l'infirmerie, Rogue aura qu'à aller se faire foutre avec son nettoyage... ou au pire on finit à la baguette, tiens, il y verra que t'chi.
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MessageSujet: Re: Au bonheur des dames Au bonheur des dames EmptyLun 14 Nov - 23:56

Au final, Al n'était pas désagréable. Pendant qu'ils nettoyaient les tables, Jule se disait que c'était en réalité leur première vraie conversation depuis qu'ils se connaissaient. Ce n'était pas parce qu'on faisait partie de la même maison qu'on se parlait forcément. Elle ne comptait plus le nombre de gens avec qui le plus long dialogue qu'elle avait eu tenait du "Passe-moi la marmelade/jus de citrouille/sang d'hypogryphe.", rayez la mention inutile. Al avait toujours fais partie de cette catégorie. Il y avait toujours eu quelque chose "d'agressif", selon elle, dans l'attitude de son camarade qui ne lui avait jamais donné envie de briser la distance qu'il y avait entre eux. Etre partenaire en potion n'avait guère arrangé les choses et puis de toute façon, qui prendrait la peine de vraiment faire la conversation au cours de Rogue. C'était la retenue assurée et le terrible directeur des Serpentards n'avait certainement pas besoin de ça pour leur pourrir leur soirée. Il n'y avait probablement rien qui aurait fais plus plaisir à leur professeur de potion que de priver les Gryffondor d'un de leur batteur pour les matchs. Si Juliet n'était pas fan de Quidditch, elle ne tenait pas pour autant à voir Serpentard gagner. Leur ego ne s'en serait pas remis, sa tranquilité non plus.

Abby partie, ils pouvaient au moins dire qu'ils étaient d'accord sur un sujet : cette fille était conne comme pas deux. Bien entendu, malgré la rivalité entre les maisons, Jule n'était pas assez obtue que pour croire que tous les Serpentards sans exception étaient comme ça, mais il fallait admettre qu'Abby était un joli représentant de tous les clichés qui faisaient de Serpentard une maison profondément détestable. On avait beau dire ce qu'on voulait, c'était aussi la maison qui définissait ou en tout cas influençait le caractère d'un sorcière. De même, la rivalité entre les maisons perdurait, quoique plus subtilement, bien après la sortie de Poudlard. Au final, savoir qu'on avait été dans telle ou telle maison était aussi important que sa nationalité pour un sorcier de Poudlard.

Puisqu'ils étaient en train de parler amicalement et qu'ils avaient du temps devant eux à cause du nettoyage, Jule s'était risquée à une question sur Orion. Elle priait évidemment pour que celui-ci n'ait rien dis à son frère, mais elle doutait que ça soit le cas. Al nia l'affaire et avant que Juliet puisse investiger de façon plus poussée, ses mains rentrèrent en réaction avec du mucus et ce fut la débandade. Al, plus pragmatique qu'elle - probablement parce que ce n'était pas ses mains - eut assez de présence d'esprit que pour la faire s'asseoir et concocter de quoi ralentir l'action du mucus. Elle fit la garde pendant qu'il préparait sa mixture et quoique toujours un peu paniquée, Juliet ne put s'empêcher de dire :

- Merlin, tu es vraiment doué, c'est du gâchis que Rogue t'oblige a bosser avec moi.

A présent, soit elle allait à l'infirmerie seule, soit il l'accompagnait. Même si le mucus agissait moins vite, ça continuait tout de même de grossir à vue d'oeil. Elle jetta un oeil aux tables, ils avaient presque fini et chuchota pour être sûre que Rogue n'entendrait rien :

- Oh merde pour son rangement, fais vite le reste à la baguette et vient avec moi. Imagine si tu tombais sur une bande de méchant Serpentard sur le retour sans moi, je m'en voudrais !

Sur cette tentative d'humour raté, elle quitta le donjon accompagné de son camarade, arrivé à l'infirmerie, l'infirmière, pour ne changer ses habitudes, se mit à pester sur la distraction de Juliet arguant qu'elle aurait du mettre des gants. Celle-ci haussa les épaules en regardant Al, mieux valait ne pas la contrarier quand elle était dans cet état là.

- J'imagine que c'est le professeur Rogue qui a pensé à vous mettre cette pommade, évidemment, Severus sait toujours ce qu'il faut faire. Il ne vous a pas accompagné ? Enfin peu importe, vous pouvez rester ici le temps que vos mains retournent à leur état d'origine. Monsieur Holmwood-Black, je vous conseille de retourner en cours.

Sans un mot de plus l'infirmière les laissa ensemble. Juliet s'assit sur le lit et ne sachant pas réellement quoi dire, se contenta d'un :

- Merci du coup, je t'apporte pas mal d'emmerdes à ce cours mon pauvre.


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