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POUDNOIR
Cher (e) Sorcier (e),
Tu viens de débarquer dans un monde de la Magie subissant la dictature cruelle et sanglante de Lord Voldemort !
Un Monde où tout n'est que pouvoir, les faibles ne survivent pas ou suivent péniblement les forts.

Poudnoir est un forum qui se veut le plus réaliste possible ainsi la violence des combats et l'atmosphère de cette dictature est retransmise le mieux possible.
Auras tu le courage de nous rejoindre ?
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Visite à domicile (PV Alexa C. Turman)

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    | ORDRE DU PHENIX

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Severus Rogue
Date de naissance du joueur : 12/06/1991
Âge du joueur : 32
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Severus Rogue


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MessageSujet: Visite à domicile (PV Alexa C. Turman) Visite à domicile (PV Alexa C. Turman) EmptyDim 31 Jan - 23:04

Il était environ 17h en cette fin Janvier alors que Severus Rogue sortait de son bureau en s'appuyant sur une canne de marche par sécurité plus que par besoin. Il pouvait s'en passer depuis plus de dix jours maintenant, mais dans son domicile, il préférait se ménager à pavaner sans cet ustensile démontrant son infirmité. Si l'essence de dictame avait bien joué son rôle dans la première partie de son traitement, il devait avouer que le maléfice de Bellatrix Lestrange se montrait bien plus coriace que prévu. Il pestait de ne pas être au maximum de sa santé et de sa condition physique. Les membres de l'Ordre étaient tous soit bien trop vieux soit bien trop jeune. Hors mis Kingsley et Tonks, il n'y avait que lui comme combattant à la fois aguerri et dans la force de l'âge.

Certes la magie s'amplifiait chez un individu au fil des ans, mais dans un duel, les réflexes et la vivacité font beaucoup plus que bien des sorciers n'acceptent de l'admettre. Severus n'était pas de ceux qui se voilaient la face. Il était moins dangereux ce jour qu'un an auparavant. Il était donc moins utile, plus encombrant et par dessus tout, plus en retrait qu'il ne le désirait ou ne le méritait à cause de ces séquelles.

Il avait en plus eut la lourde tâche de déménager loin de l'Impasse du Tisseur. Une grande partie de ses bien se trouvaient encore dans les ruines de Poudlard, et il ne pouvait se satisfaire de ce qu'il avait pu récupérer dans la demeure familiale. On ne pouvait pas dire que quitter la maison de son enfance fut difficile, que du contraire. Il y gardait de trop mauvais souvenirs. Sa mère soumise à son moldu de père. Ce dernier très alcoolisé qui la battait. Qui le battait. Les heures passées dans le noir de la cave en guise de punition n'avaient jamais eut le moindre effet dissuasif sur le jeune Severus. Tobias Rogue eut beau se démener, il n'obtint jamais de son fils la complaisance et l'obéissance par la force. Pourtant il avait longtemps essayer.

Severus habitait désormais dans une maison morne et isolée à quelques kilomètres d'Aberystwyth, une ville moldue côtière à l'ouest de Birmingham. Il habitait à quelques pas des falaises qui se jetaient vers l'Atlantique. Sa maison étaient protégée par des charmes complexes contre toute les intrusions bien qu'elle ne fut pas délimitée par quelconque grillage ou quelque mur. Les membres de l'Ordre ne savaient même pas tous où il logeait. Minerva et Kingsley étaient ceux qui l'avaient aidé à s'installer et connaissaient les lieux très naturellement. Kingsley ayant même raccordé de façon illégale la maison au réseau de cheminette. Une prouesse dans les temps qui couraient. Il l'aviet remercié aussi chaleureusement qu'il était capable de le faire. Sous l'insistance de MacGonagall et du Portrait de Dumbledore, Rogue consentit également à enfin accepter la jeune Turman dans sa demeure : elle était une nouvelle recrue, médicomage, et lui était un élément important qui avait besoin de meilleurs soins que ceux de l'auto-médication, et ce même si Severus était loin de l'imbécile lambda dans le domaine. Se soigner était une chose difficile pour un sorcier. Encore plus quand il s'agissait de s'occuper de blessures magiques sur soi, surtout dans son dos.

Le soleil commençait à se coucher, Severus le voyait à travers les rayures de ses volets mi-clos. Il prit sa baguette magique sur sa table basse et la rangea dans sa manche gauche, décidant de faire un tour en attendant l'arrivée d'Alexa Turman pour ses premiers soins à domicile. Elle ne tarderait pas à le rejoindre par cheminette.

Il ouvrit la porte de chêne massif. La maison dont il sortit était en pierre apparente. On eut dit une sorte de vieille bâtisse moyenâgeuse, une partie très carrée de deux étages sur la droite et à l'angle sud-est une très petite tour ronde de trois étages. Elle était invisible pour les moldus, incartable et les enchantements protecteurs repousseraient aisément toute personne ayant des intentions hostiles à l'égard de quiconque se trouvant sous ce toit.  Il s'agissait en vérité d'une ancienne maison de Gilderoy Lockhart qui fut vendue pour une bouchée de pain pour financer son internement à Sainte-Mangouste. Comme de coutume chez les sorciers la demeure avait été baptisée d'un surnom et Lockhart l'avait appelé "Lover's Tear" car, disait-il aux magazines, c'est là qu'il venait se retrouver lorsqu'il avait des chagrins d'amour. Quand on connaissait la vie de Severus Rogue, un tel nom semblait être une ironie du destin mais il en avait cure et ne le fit pas changer.

L'ancien professeur de potion, très pâle (encore plus qu'à l'accoutumée), fit le tour de son jardin très pragmatique en s'appuyant sur sa canne: il cultivait quelques plantes rares pour des potions spécifiques. Ca relevait plus du potager que du jardinage ce qu'il faisait de ses quelques terres, il n'avait cure du décors et employait la place qu'il avait à ce qui était utile. Il regarda la bouture qu'il avait faite d'une Belladone. Il commençait à en manquer et il se réjouissait de l'épanouissement de ce plant qui donnerait de quoi remplir ses réserves d'essence une fois qu'il serait traité. Il fixa quelques instant la Tentacula vénéneuse que le professeur Chourave lui avait offerte pour son dernier anniversaire à Poudlard. Les feuilles n'étaient pas encore assez matures que pour être coupée, il faudrait attendre quelques semaines très certainement malgré le sortilège d'effet de serre dont il l'avait entouré.

Il quitta des yeux ses précieuses plantes quand il entendit un claquement. Il déguaina sa baguette avec une vitesse improbable pour homme qui tenait une canne quelques secondes plus tôt, cette dernière tombant après que le bâton ne fut prêt à servir. Le bruit était des plus innocents : un moldu promenant son chien sur le bord de falaise à quelques dizaines de mètres de la bulle rendant les lieux invisibles venait de rejoindre sa voiture pour rentrer chez lui avec le cabot dans le coffre. Les yeux noir de Rogue suivirent le démarrage de l'engin sous l'ombre de ses cheveux graisseux. Il ne baissa son bâton qu'une fois le véhicule hors de sa vue.

Il fit un accio bref sur sa canne pour ne pas peiner son dos blessé à se baisser inutilement puis il rangea sa baguette dans sa manche, prête à être sortie de nouveau. Il alla vers le bord de la falaise et plongea ses yeux un instant dans l'immensité de l'océan. L'eau n'avait jamais été son élément mais il devait admettre que ce spectacle lui plaisait et, il en était sûr, aurait charmé Lily. Il pensait de plus en plus souvent à elle. Elle lui manquait aujourd'hui plus que jamais. Il avait été, quelque part, très cruel de la revoir lors de son inconscience. Il aurait préféré mourir pour la rejoindre définitivement. Mais il savait que là-bas il ne la retrouverait pas. James Potter était avec elle. Et finalement son paradis serait tout autant un enfer que sa vie ne le fut.

Il était là, perdu dans ses pensées nostalgiques en fixant l'étendue océanique quand il murmura pour lui-même :


Ce n'est pas encore fini. Il vit encore.

Il se retourna et se dirigea vers la seule porte d'entrée de la villa de sa démarche claudicante mais vive et fluide. Il ouvrit la porte sans se presser alors qu'il entendait le crépitement des flammes dans l'âtre de son salon. Il était dans la partie arrondie du rez-de-chaussée. C'était une pièce relativement chaleureuse, faite de bois et le parquet était recouvert d'un tapis aux motifs argent et émeraude et frappés des armoiries de Serpentard, un cadeau de Slughorn quand Severus fut nommé directeur de la maison. Les murs étaient couverts de livres (essentiellement des grimoires de magie noire ou des receuils de potions complexes). Les flammes passèrent au vert rapidement et une jeune femme fit des pas fébriles dans le salon de Rogue, n'osant pas s'épousseter de peur de salir la pièce.

Bonsoir Miss Turman. Entrez donc.

Severus sortit son bâton avec vivacité et fit disparaître de la malheureuse la saleté, non par empathie ou sympathie mais pour ne pas avoir à nettoyer son sol par après.

Vous trouverez sur la table basse les rouleaux reprenant mes blessures ultérieures et la liste des soins que j'ai subis pour ceux-ci. La dernière feuille de parchemin retrace le diagnostique de la blessure pour laquelle vous êtes ici ainsi que l'ensemble des soins qui me furent ou que je me suis prodigués, essentiellement du Dictame et des désensorcellements majeurs du style Purge. Si vous avez des questions n'hésitez pas. Faites moi-signe quand nous procèderons aux soins.

D'un geste il l'invita à prendre un des trois fauteuils présent alors que lui même s'asseyait dans un autre. Il ne lui adressa pas un geste de plus, se contentant de ramasser le journal du jour relatant et décortiquant les bons vœux de ce cher Ministre Lucius Malefoy.
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Alexa C. Turman
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MessageSujet: Re: Visite à domicile (PV Alexa C. Turman) Visite à domicile (PV Alexa C. Turman) EmptyLun 1 Fév - 21:57

Alexa poussa un profond soupir. Adossée contre un mur, seule, dans un couloir du 12 Square Grimmaurd, la jeune femme s'autorisait une petite pause de quelques minutes. Elle n'en avait pas pris une seule depuis le début de sa journée, qui avait commencé il y avait déjà un bon moment. Elle avait passé sa journée à soigner les blessés qui se trouvaient dans le QG. Elle n'avait arrêté que quelques minutes, vers midi, pour pouvoir manger quelques choses avant de repartir dans les étages de la demeure des Black.

Nombre de membres de l'Ordre avaient été blessés durant la bataille à Poudlard. Certains l'avaient été plus que d'autres. Étant Médicomage, la jeune femme avait été réquisitionnée pour s'occuper des personnes ayant été touchées durant la bataille, avec deux ou trois autres personnes compétentes. Sauf qu'ils n'étaient pas assez par rapport aux nombres de blessés, d'autant que certains demandaient des soins particulièrement compliqués. Ce n'était pas de tout repos. Alexa était même presque sûre qu'elle faisait plus de choses que lorsqu'elle était à Sainte Mangouste. Elle se levait très tôt le matin, se couchait très tard le soir, et même, parfois, ne dormait pas du tout, car certaines personnes avaient besoin d'une veille la nuit. Elle gérait, surveillait, soignait et remettait en état les blessés de la bataille. Pour elle, ce n'était pas un problème, car c'était son métier, et ceux qui l'aidaient étaient volontaires. Le seul véritable problème, c'était le stock de médicaments. Plus les jours passaient, plus le stock diminuait. Il allait bientôt falloir aller se ravitailler en ingrédients et autres produits médicaux, et elle ne savait pas comment cela allait se passer. C'était risqué. Il suffisait d'un rien pour tout faire foirer. Elle en était consciente et tentait un maximum d'économiser les ressources dont ils disposaient. Et c'était un travail supplémentaire pesant.

Secouant légèrement la tête, Alexa se redressa, s'éloignant du mur. Sa journée n'était pas terminée. Il lui restait un dernier patient à aller voir, et pas des moindres. Severus Rogue. Rien que ça. Alexa avait eu cet homme comme professeur durant ses sept années d'études à Poulard. Elle n'aurait jamais pensé une seule seconde qu'elle devrait le soigner un jour. À vrai dire, elle avait même du mal à l'imaginer blessé. Pourtant, elle était là lorsqu'il s'était pris ce sortilège cuisant de la part de Bellatrix, mais elle ne l'avait pas revu après. Elle savait seulement que c'était pour lui qu'on avait dévalisé les réserves de dictame. Cela lui permettait tout juste de savoir quel pouvait être son état. Le dictame, s'il l'avait utilisé comme il le fallait, avait au moins pu cicatriser la plaie. C'était déjà un bon départ.

La jeune femme prit une grande inspiration puis souffla longuement et se décida enfin à descendre les étages pour se rendre dans la chambre qu'elle occupait. Elle ne pouvait pas aller et se présenter dans cet état devant cet homme. C'était impensable. Elle avait les traits du visage tirés, le teint légèrement pâle, et des cernes sous les yeux, signe de son manque de sommeil. De plus, elle était complètement débraillée. Il fallait qu'elle se change.

La jeune femme entra alors dans la salle de bains et en ressortit quelques minutes après, les cheveux mouillés, enroulée dans une serviette. Elle se planta alors devant sa commode et commença à réfléchir à ce qu'elle allait mettre. Il lui fallait des vêtements pratiques, sobres et moldus. Elle opta donc pour un pull noir, un jean, ainsi qu'une paire de bottes noires. Une fois habillée, la jeune femme agita sa baguette et ses dreads se séchèrent instantanément. Elle sortit ensuite un sac d'un des tiroirs et se dirigea vers la salle de bains. Elle ouvrit la petite pharmacie qui se trouvait à côté du miroir et en sortit plusieurs fioles de différentes couleurs, qu'elle fourra dans son sac. Elle ajouta également des boites en métal contenant un onguent assez puissant et plusieurs rouleaux de bandages. En fait, elle ne savait pas vraiment ce qu'il lui fallait. Le professeur McGonagal l'avait rapidement mise au courant de l'état de son patient, mais elle n'était pas entrée dans les détails. Elle espérait que ce qu'elle prenait serait suffisant. De toute façon, elle allait devoir revenir plusieurs fois. Même si son état était stabilisé, le sortilège devait encore être là. Enfin… C'était ce que la jeune femme supposait. Il fallait attendre de voir pour donner un diagnostic clair et sûr.

Une fois qu'elle eut rempli son sac, Alexa le passa sur son épaule et sortit de sa chambre, attrapant au passage une petite boite posée sur sa table de chevet. Pour se rendre chez le professeur Rogue, elle allait utiliser une des planques secondaires de l'Ordre. Elle allait transplaner jusque là-bas, puis elle utiliserait la cheminée pour se rendre chez le professeur Rogue. Ce n'était pas bien compliqué. Elle ne resterait pas longtemps le visage à découvert, et il était peu probable qu'elle tombe sur des Mangemorts. Ils ne devaient pas être au courant que l'Ordre avait plusieurs planques.

Lorsqu'elle fut dehors, Alexa lança un rapide regard aux alentours du 12 Square Grimmaurd, pour vérifier que personne de suspect ne rôdait autour, puis elle transplana du perron directement dans la petite maison qui servait de planque secondaire à l'Ordre. C'était une toute petite maison de quartier, avec un salon, une salle à manger, une cuisine, une chambre et une salle de bains. Rien de plus. Uniquement le strict minimum. Les membres qui s'arrêtaient ici ne se posaient que quelques jours. Personne ne restait jamais bien longtemps ici. Mais elle était également utilisée pour sa cheminée, qui était reliée au réseau sorcier. C'était pratique et rapide.

Une fois dans le salon, où se trouvait la cheminée, Alexa s'approcha de l'âtre et, d'un geste de sa baguette, alluma un feu. Elle sortit alors la boîte qu'elle avait prise dans sa chambre de son sac et l'ouvrit. Elle prit une poignée de poudre de cheminette et rangea la boîte avant de lancer le contenu de sa main dans les flammes. Celles-ci devinrent immédiatement vertes et doublèrent d'intensité. Alexa se plaça au milieu des flammes et prononça distinctement le nom de la maison de Rogue.

Lover's Tear !

Elle se sentit alors partir et lorsqu'elle fit un premier pas, elle se retrouva instantanément dans une autre pièce que celle qu'elle venait de quitter. Elle se sentit alors légèrement mal à l'aise. Elle avait l'impression de violer l'intimité de son ancien professeur.

Prenant une discrète inspiration, Alexa fit quelques pas hésitants dans la pièce circulaire qui s'offrit à elle. Elle était couverte de suie, mais elle n'osa pas s'épousseter. Elle aurait le temps de remettre ses habits propres plus tard, quand elle sortirait sa baguette pour commencer l'examen. Elle ne se gêna  pas, par contre, pour détailler la pièce du regard. À son grand étonnement, l'endroit était plutôt chaleureux. C'était même assez beau, se surprit à penser la jeune femme. Un léger sourire prit vaguement place sur son visage quand elle vit le tapis aux armoiries de Serpentard, mais il disparut la seconde d'après. Les bibliothèques qui longeaient les murs ne l'étonnèrent pas plus que cela et, une fois qu'elle eut fait le tour de la pièce des yeux, son regard se posa sur le maître des lieux, qui se tenait devant elle. Il la salua de façon neutre et polie et Alexa ne put s'empêcher de trouver cela un tantinet bizarre. Étant une ancienne Gryffondor, elle était habituée à un traitement quelque peu… différent. Cependant, elle apprécia le fait de ne pas se faire refouler dès la première confrontation.C'était encourageant pour la suite.

Bonsoir Professeur Rogue, répondit-elle en hochant légèrement la tête en signe de salut.

Le sorcier en face d'elle sortit alors sa baguette, d'un geste vif et rapide, et Alexa vit la suie disparaître de ses vêtements. Elle sentit ses joues rosir légèrement. Elle qui avait espéré que cela passerait inaperçu… Ce n'était pas le cas visiblement.

Après avoir rangé sa baguette, le professeur Rogue se mit alors à lui expliquer que tout ce dont elle avait besoin de savoir se trouvait dans les rouleaux de parchemin qui étaient sur la table. Bien sûr, il le fit de façon efficace et termina par une petite note qui montrait bien qu'il aurait bien voulu se passer d'elle. Mais elle ne le prenait pas mal. Alexa avait déjà subi des remarques plus dures de sa part. Pour l'instant, c'était de la rigolade ce qu'il faisait.

Bien. Merci, dit-elle en voyant le geste que fit le professeur Rogue pour lui dire de s’asseoir.

Alexa s'empara alors du premier parchemin et se mit à le lire. La liste s'étendait sur plusieurs dizaines de centimètres et Alexa s'étonna qu'un seul homme eût pu subir tout ça. Et il y avait un deuxième parchemin plein en plus ! La liste ne s'arrêtait pas au premier ! Alexa n'en revenait pas. Elle n'avait jamais imaginé que son ancien professeur ait un jour pu subir tout cela. Elle tombait de haut.

Secouant légèrement la tête, la jeune femme déplia le dernier parchemin et le lut. À première vue, le sort avait en grande partie était stoppé. Le dictame avait été utilisé de la bonne façon et régulièrement. Le dos devait avoir cicatrisé. Il fallait cependant procéder à des analyses plus profondes, pour vérifier que le sort disparaissait bien de partout, et pas seulement en surface. Les sortilèges de Magie Noire étaient vicieux, Alexa s'en était rendu compte en soignant les blessés au QG. Ils n'étaient pas faciles à faire disparaître et il fallait une bonne dose de chance pour s'en sortir totalement indemne. Elle avait cependant un bon espoir pour que le professeur Rogue puisse se remettre de façon convenable.

Reposant les parchemins sur la table, la jeune femme posa son sac sur une des fauteuils, l'ouvrit et en sortit sa trousse de soin. Il était temps de passer à l'examen. Glissant un regard en coin à l'homme, qui s'était entre-temps assis, Alexa sentit à nouveau cette gêne monter en elle. Pour pouvoir examiner la blessure, elle allait devoir lui demander d'enlever sa chemise, pour ne pas qu'elle interfère avec le sortilège.
Habituellement, cela ne la dérangeait pas. Elle avait passé deux ans à Sainte-Mangouste, elle pouvait aisément dire qu'elle en avait vu des torses, des poitrines, des corps nus. Si, au début, cela l'avait gêné, au fur et à mesure, elle avait su devenir professionnelle et cela ne l'avait plus dérangé outre mesure.

Cependant, aujourd'hui, elle ne parvenait pas à faire abstraction de sa gêne. De plus, le fait qu'elle ait été l'élève du professeur Rogue apportait davantage à cette gêne. Alexa était même presque sûre que, même si elle n'avait pas été son élève, elle aurait été gênée de l'examiner. Il était si… fier et… froid. Il était intimidant. Même dans son état, il dégageait quelque chose qui mettait l'instinct en alerte, qui vous faisait vous mettre sur vos gardes. Severus Rogue était réellement un homme impressionnant, bien qu'Alexa ne l'aurait jamais avoué de vives voix.

Bien. Je vois que les premiers soins ont été correctement prodigués. Le dictame a été utilisé correctement. C'est parfait, déclara la jeune femme en ouvrant sa trousse et en sortant ce dont elle avait besoin. Je vais vous demander d'ôter votre chemise, que je puisse effectuer le sortilège de bilan, ainsi que le sortilège de purge. Je pense que le maléfice doit encore être légèrement actif, sinon, vous seriez déjà en pleine forme, dit-elle, réfléchissant à haute voix. Vous avez mal quelque part en particulier ? Une douleur à un point précis ? Quelque chose de bizarre, une sensation, des nausées ? demanda-t-elle en se tournant vers lui.

Elle était fière d'elle. Elle avait réussi à garder son calme et à passer outre sa gêne, même si le pire n'était pas encore là. Elle avait eu peur de perdre ses moyens et de bégayer, de revenir au stade de simple élève devant un professeur. Mais là, elle se sentait… comme un médecin face à un patient. Rien de plus. Elle devait le soigner et elle allait le faire, que cela lui plaise ou non. Et en plus, elle allait le faire bien, avec professionnalisme et calme, comme un véritable Médicomage.

Après tout, c'était bien ce qu'elle était, non ?
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Severus Rogue
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MessageSujet: Re: Visite à domicile (PV Alexa C. Turman) Visite à domicile (PV Alexa C. Turman) EmptyMar 2 Fév - 0:01

Severus avait décider de ne pas spécialement prêter attention à son ancienne élève pour le moment. Il préférait se plonger dans son journal pour ne pas rebuter la bonne volonté de Miss Turman. Il avait pourtant déjà faillit succomber à une remarque acerbe qui lui vint à l'esprit à la mention de "Professeur". Rogue était quelqu'un d'à cheval sur ses titres quand il en avait, mais force était de constater qu'il n'était plus le professeur de personne à l'heure actuelle, à son grand désespoir d'une certaine façon. Le nommer ainsi l'avait donc bien plus irrité qu'autre chose, ce fut le rappel d'une chose de plus qu'il avait perdue aux cours des derniers mois.

On notera qu'on n'était plus vraiment à une près, mais bon, se faire constamment l'écho de ses échecs passés, ça use à force. Severus Rogue était à la fois las de ressasser le passé mais en même temps il ne pouvait vraiment s'en empêcher. Il préféra donc se taire et changer de page bruyamment pour expier son agacement. La jeune femme, ancienne Gryffondor certes, avait été une de ses meilleures élèves durant ces dernières années. Même si il entretenait le jeu de la rivalité des maisons en favorisant déloyalement les gens de ses couleurs, il n'en était pas moins fier de voir des gens réussir leurs ASPICs sous sa coupelle. Il n'avait jamais accepter à ce niveau que les Optimal aux BUSEs, ce qui était considéré même parmi les autres enseignants comme un politique élitiste très sévère sur la discipline des Potions. Il ne gardait que la crème de la crème, et force était de constater que cela payait : la petite était médicomage malgré son très jeune âge.

Elle regarda la liste avec effroi. Visiblement son entrée dans l'Ordre ne s'était pas accompagnée d'une petite leçon sur les rôles de chacun. Elle ne comprit probablement pas ce qui avait put amener son ancien professeur à avoir connus des traumatismes aussi divers que variés. Elle le comprendrait bien assez tôt lors des soins. Il ne la dérangea pas dans son travail, regardant le courrier des lecteurs de la gazette du Sorcier qui visiblement s'effaraient de la médiocrité du reportage consacrés aux Harpies de Hollyhead de la semaine dernière. Rogue s'en contre-foutait mais ça avait le mérite de lui éviter de converser avec la jeune femme assise face à lui.

Il l'entendit faire du bruit. Elle sortit des fioles et une boite de métal qui devait être une sorte de trousse de soin d'après les tintements et autres froissements sonores. Il ne montra pas la moindre curiosité à lui demande ce que c'était pour le moment. Il doutait qu'elle soit en mesure de le traiter sans un examen plus approfondit. Si elle ne le demandait pas, il refuserait d'ailleurs tout soin de sa part. C'était net et précis, personne ne lui appliquerait le moindre traitement sans une auscultation digne de ce nom.

La jeune femme sembla retarder cette demande mais au final elle devrait la faire. Il comprenait la position de la jeune femme mais ne s'inquiétait pas spécialement de la mettre plus à l'aise. Il ne se montrerait pas chaleureux parce qu'elle venait l'aider. Il avait un rang à tenir même si ces dernières semaines l'avaient marqué, il ne changerait pas d'un iota sa façon d'être auprès des autres êtres humains.


Bien. Je vois que les premiers soins ont été correctement prodigués. Le dictame a été utilisé correctement. C'est parfait.

Rogue replia sans ménagement le journal et dit avec un ton glacial plein de cynisme tout en jetant le papier sur la table basse :

Il serait inquiétant que la personne qui vous a enseigné la synthèse comme l'usage du Dictame ne sache pas s'en servir lui-même vous ne croyez pas ?

La remarque n'attendait pas de réponse, la question était, sommes toute, des plus rhétoriques.

Je vais vous demander d'ôter votre chemise, que je puisse effectuer le sortilège de bilan, ainsi que le sortilège de purge.

On y venait. Au moins il se laisserait faire, la posture clinicienne de la jeune femme semblait le reflet d'une certaine compétence. Il devait l'admettre. Il commença à se lever et fit un effort rude de concentration pour ne pas laisser transparaître la difficulté que l'initiation du mouvement était devenue. Il commença à déboutonner sa robe de sorcier noire qui était fermée sur le devant par une kyrielle de boutons. Il terminait la moitié de la rangée quand il entendit :


Je pense que le maléfice doit encore être légèrement actif, sinon, vous seriez déjà en pleine forme


Il ne put retenir un sarcasme de plus :

De toute évidence...

Le jeune femme fit semblant de ne pas avoir entendu et poursuivit :

Vous avez mal quelque part en particulier ? Une douleur à un point précis ? Quelque chose de bizarre, une sensation, des nausées ?

La douleur est localisée dans la partie lombaire du dos. Je n'ai pas d'autre nausée que celle suscitée par la mièvrerie du discours de Malefoy. Rien de plus.

Severus Rogue termina d'enlever sa robe de sorcier noire et ensuite retira sa chemise blanche, ébouriffant légèrement ses cheveux gras au passage du tissu. Il jeta les deux vêtements dans le fauteuil qu'il venait de quitter. Alexa Turman put voir avec distinction le torse de l'homme, pas athlétique au sens stric du terme, mais dont les muscles étaient assez apparents de part le manque de graisse global de la personne : Rogue fut toujours quelqu'un d'assez maigre ce qui rendait saillant ses muscles de taille finalement assez moyenne.

La Medicomage put également voir la Marque des Ténèbres sur le bras de l'ancien Maître des Potions. Elle était d'un noir peu profond car le Seigneur des Ténèbres n'était pas au meilleur de sa forme lui non plus. Mais la marque restait parfaitement visible, impossible à manquer. Il ne chercha pas à la dissimuler par ailleurs, il ne s'en souciait guère pour être assez franc, à peine avait-il conserver le tic de se masser l'avant bras quand on l'irritait.

Le torse de Rogue n'avait rien de bien extraordinaire, mais son dos était le vestige d'un passé moins glorieux. Malgré la blancheur extrême de la peau de Severus, on pouvait distinguer des cicatrices linéaires qui s'entrecroisaient sur toute la partie supérieure du dos. Par endroit on devinait même le dessin de la boucle de la ceinture de son père flanquée des initiales TR. Ces blessures, non magiques, n'étaient pas mentionnées dans les parchemins. Elles s'arrêtaient à la moitié du os où la récente brûlure débutait. Pour chance cette dernière ne concernait que le dos et s'arrêtait cinq bon centimètres plus haut que le début de ses fesses.

En patient intelligent et instruit aux arts médicinaux de façon autodidacte mais plutôt avancée, Rogue écarta les bras pour que la jeune femme puisse faire son travail avant même qu'elle ne le demande. Il regarda la jeune femme droit dans les yeux de son regard noir et dit avec simplicité :


Procédez donc.
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MessageSujet: Re: Visite à domicile (PV Alexa C. Turman) Visite à domicile (PV Alexa C. Turman) EmptyJeu 4 Fév - 21:47

Chassez le naturel, il revient au galop, pensa Alexa quand les répliques cinglantes commencèrent à fuser. Elle se disait bien aussi qu'il était beaucoup trop « passif ». Ce n'était pas le genre de Rogue de rester sans rien faire ou sans rien dire, même dans cet état-là. Alexa avait passé sept ans sous son enseignement, comme il venait justement de le faire remarquer, elle savait de quoi elle parlait.

Elle se rappelait encore parfaitement de ses années en potion. Dès le premier cours, la jeune femme avait comprit que cela n'allait pas être facile. L'homme qui les avait accueillis n'avait pas l'air des plus aimable. Cela s'était confirmé avec le temps, et Alexa avait rapidement compris que le favoritisme du professeur Rogue allait la pénaliser. Néanmoins, il n'avait pas pu l'empêcher d'aimer les potions, au contraire. Bien qu'au début tout n'ait pas été très simple, avec le temps, la jeune femme avait admis que les cours qu'elle recevaient dans cette matière étaient de qualité. Le professeur Rogue avait beau avoir un caractère de cochon et faire preuve d'un favoritisme flagrant, il n'en restait pas moins un excellent professeur qui savait ce qu'il faisait et qui dispensait son savoir de façon efficace. La preuve, grâce à lui, elle était devenu Médicomage à seulement vingt-deux ans. C'était un petit exploit.

Tandis que la jeune femme préparait ce dont elle pensait avoir besoin pour la suite, le professeur Rogue lâcha une pique envers le discours du Ministre de la Magie, Lucius Malefoy. Un sourire à la fois amer et moqueur prit place sur le visage de la jeune femme.

Je comprends parfaitement, souffla-t-elle en refermant sa trousse de soin. Malheureusement, ce genre de nausées là n'entrent pas dans la catégorie de celle que je peux soigner dans l'immédiat.

Alexa se redressa et se tourna vers son ancien professeur. Ce dernier avait terminé d'enlever sa robe de sorcier et s'attaquait désormais à sa chemise. Une fois de plus, la jeune femme ressentit un léger malaise à l'idée de devoir examiner son professeur et ses joues rosir légèrement. C'était vraiment une situation particulièrement gênante. Elle avait l'impression d'être à nouveau une élève face à son professeur. Elle n'avait pas réellement l'impression d'être une adulte à ce moment précis. C'était déroutant. Néanmoins, la jeune femme allait devoir faire avec. Elle avait été envoyée ici pour le soigner, et c'était ce qu'elle allait faire, gêne ou pas.

Essayant donc de faire fit de l'état de son professeur, la jeune femme attendit patiemment qu'il eût fini de retirer sa chemise. Une fois que cela fut fait ce qu'elle vit lui fit avoir des frissons tout le long de la colonne vertébrale. Malgré la blancheur de la peau de l'homme en face d'elle, la jeune femme pouvait aisément distinguer plusieurs cicatrices mineures sur son torse. Elles n'étaient pas très importantes, mais elles étaient là, visibles. Cependant, après avoir lut les parchemins, elle savait que la plupart des cicatrices liées à des sortilèges se trouvaient dans le dos. Elle devait avouer qu'elle n'était pas tranquille quant au fait de pénétrer ainsi dans le passé de son professeur.

Néanmoins, elle n'avait pas le choix.

Lorsque ce dernier écarta les bras pour lui permettre un accès plus libre, Alexa prit une petite inspiration et attrapa sa baguette dans sa main droite avant de s'avancer de quelques pas vers lui. Elle tendit ensuite sa baguette vers sa tête, prononça une incantation, et commença à la passer sur tout le haut du corps de son ancien professeur. Le sortilège qu'elle était en train de lancer était un sortilège de bilan. C'était un peu l'équivalent d'une radio moldu, mais en plus... magique. Cela permettait de savoir ce qui n'allait pas, ou plus particulièrement « où » ça n'allait pas.

Une fois qu'Alexa eut fini le sortilège, elle fit un petit cercle avec sa baguette et les zones touchées s'illuminèrent légèrement. La jeune femme constata avec soulagement que le sortilège était resté bien sagement en surface et n'avait pas plongé plus en profondeur. Si tel avait été le cas, les zones touchées se seraient illuminées, rendant le ventre de son patient légèrement translucide. Mais, heureusement, il n'y avait rien.


Bien, je suis rassuré. Le sortilège semble s'être tenu relativement tranquille. Enfin, se reprit-elle, dans la mesure du possible… Bien. Je vais appliquer un baume à base d'essence de Murlap qui permettra la cicatrisation totale de votre dos. Il faudra en passer une fois tous les deux jours. Mais je ne vous apprends rien, n'est-ce pas ? demanda-t-elle, un léger sourire au coin des lèvres.

Si John avait était là, nul doute qu'il aurait rit, pensa Alexa, son sourire s'effaçant. Sans trop savoir pourquoi, à Poudlard, ils avaient toujours aimé tenir tête au professeur Rogue. Combien d'heures de colle s'étaient-ils pris lors de ses cours ? Aucune idée. Mais une chose était sûre, ils en avaient récuré des chaudrons. Ils se retrouvaient au moins une fois par semaine avec des gants et du liquide de nettoyage. Une fois, John et Alexa avaient même manqué un match ! Ce jour-là, la jeune femme avait été tellement en colère qu'elle avait passé le reste de la journée à insulter le professeur Rogue. Oui, après tout, qui avait dit que « bonne élève » rimait forcément avec « sage » ?

Secouant légèrement la tête, la jeune femme sortit de ses pensées et se reconcentra sur son patient, qui n'avait d'ailleurs plus besoin de lever les bras.

Bien. Si vous voulez bien vous tourner, je vais appliquer le baume sur votre brûlure. C'est un onguent que j'ai réussi à « emprunter » lorsque je suis parti de Sainte Mangouste. Je pensais que ça pourrait servir un jour ou l'autre, et j'avais bien raison, soupira-t-elle en se jetant un sortilège antiseptique sur les mains. Je vous ferais le sortilège de purge après. Normalement, la douleur sera atténuée par le baume.

Lorsqu'elle fit enfin face au dos de l'homme, la gorge d'Alexa se noua légèrement. Outre la brûlure due au sortilège, il y avait des dizaines d'autres cicatrices qui s'étalaient sur le haut du dos de son ancien professeur de potion. Certaines semblaient magiques, tandis que d'autres, non répertoriées sur les parchemins, paraissaient… moldues. Elles semblaient également plus vieilles comme s'il les avait eues plus… jeune.

Détournant les yeux, la jeune femme prit la boite qui était sur la table et la posa près d'elle, sur le bras d'un des fauteuils. Elle prit ensuite une noix de l'onguent dans sa main et initia le geste pour l'appliquer sur la brûlure du professeur Rogue. Néanmoins, au dernier moment, la gêne retint une fois de plus le bras d'Alexa, qui se remit à hésiter un instant. Elle ne se sentait pas le droit de toucher son ancien professeur ainsi, alors qu'elle était quand même Médicomage ! Son job, c'était justement de s'occuper des gens, de les examiner, de vérifier leur état et de les soigner. Pourquoi c'était si compliqué avec lui ?!

Soufflant profondément, la jeune femme se força à faire ce pour quoi elle était venue. Elle commença alors doucement à appliquer l'onguent sur la partie brûlée du dos de son ancien professeur. Elle y allait doucement, avec des gestes lents, mais fermes, pour ne pas raviver une douleur qui semblait quand même relativement supportable. Il n'aurait manqué que ça, qu'elle fasse mal son travail ! Cela aurait été un comble !

Normalement, je suis censé vous dire les différentes potions que vous pouvez ou ne pouvez pas prendre après l'application de cet onguent, mais je pense que cela n'est pas réellement nécessaire pour vous, n'est-ce pas professeur ? Vous devez sûrement le savoir, conclua-t-elle.

Cette fois, il n'y avait aucune marque de moquerie ou d'humour douteux dans cette phrase. De toute façon, Alexa était bien trop concentrée sur sa tâche pour pouvoir faire un peu d'humour. Elle s'appliquait à la fois pour ne pas blesser Rogue, et aussi pour ne pas se bloquer à cause de la gêne que pouvais procurer cette situation.

Et dire qu'elle était Médicomage !
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MessageSujet: Re: Visite à domicile (PV Alexa C. Turman) Visite à domicile (PV Alexa C. Turman) EmptyLun 8 Fév - 16:22

Dépendre de quelqu'un est quelque chose de finalement assez commun dans l'humanité : on dépend de nos parents jusqu'à l'âge adulte, de son patron au travail, de ses employés éventuellement. On est tous, qu'on le veuille ou non, lié à autrui d'une façon inextricable et incroyablement noueuse et complexe. Personne n'y échappe, pas même le plus puissant de tous.

Pourtant un tel constat, presque banal dans toute société, était un véritable fardeau pour Severus Rogue. Il avait passé toute sa vie seul, au milieu de tous. Ho bien sûr il avait maintenu des reltations plus ou moins cordiale avec certaines personnes, comme Macnair avec qui il avait fait ses études. Mais au fil des ans, ses anciennes amitiés sont devenues ses nouvelles inimitiés, et alors qu'il était un ami fidèle jadis il devint un traître. Et là où il jouait son rôle, il était le suspect d'une toute autre traîtrise, diamétralement et rigoureusement opposée à la première.

Les uns faisaient de lui l'ennemi mortel du Seigneur des Ténèbres, les autres sont atout caché qui n'attendait que le moment propice pour frapper aussi durement qu'il le pourrait. La déférence, le mépris et la méfiance dont il faisait l'objet constamment depuis ses plus jeunes années avaient fait de lui un être profondément asocial. La seule compagnie qui lui fut fidèle fut celles de livres de magie et de potion, celle de grand penseurs de la sorcellerie. La Magie Noire, nommée ainsi non pour ses actions mais pour ses intentions, fut sa muse durant sa jeunesse, son obsession d'adolescent et finalement le moteur de sa vie d'adulte. Et seule la solitude accompagne le sorcier durant sa quête des magies les plus sombres.

Severus Rogue connaissait des arts obscurs des choses qu'il valait mieux ignorer. Il en ignorait par contre certaines qui étaient essentielle. Des Horcruxes il ne savait rien. Le portrait de Dumbledore avait fait des sous-entendu à ce sujet mais il ne connaissait ni ce mot ni ce qu'il représentait. Il ignorait toujours pourquoi Tom Jedusor avait survécu à son Avada Kedavra. Rogue savait le lancer cet impardonnable. Il n'y avait pas de doute à ce sujet. Il avait tué Albus Dumbledore de sa main par ce maléfice.

Et ce savoir qui en magie résonne dans l'étendue de son pouvoir, ne lui avait finalement pas permis d'échapper à la seule chose qui l'importunait dans ce monde : dépendre d'autrui. Paradoxe me direz-vous, Severus Rogue était désespéré de la perte de Lily, du vide qu'elle avait causé à sa vie et il ne faisait rien de ce qui était véritablement utile pour combler un tel vide.

Son cynisme retraçait cette facette de sa vie. Le cynique est seul. Le cynique s'isole des autres en affichant autorité et mépris quand il n'est finalement que le produit usagé de ceux-ci. L'ancien Mangemort s'étonna de ne pas avoir de remarques ou de questions sur sa Marque des Ténèbres. La jeune femme face à lui l'avait forcément vue, mais n'en avait rien dit. Était-ce une forme de défense que d'éviter de parler de sujet tendu ou prétendument tabou ? Rogue n'en avait cure au final. Moins il parlerait mieux ce serait, mais son esprit si vif et si impénétrable ne savait se contenter de l'absence de réaction. Il connaissait les gens, ils savaient que des questions leur brûlaient les lèvres à chaque fois qu'ils le voyaient si ils savaient ce qu'il fut.

Le temps de répondre n'était sans doute pas encore venu si les questions ne se posaient pas. La remarque sarcastique de la jeune femme ne trouva pas non plus d'écho. Rogue aurait surenchérit quelques années plus tôt, dans sa salle de classe. C'était certain. Mais aujourd'hui, il n'était ni professeur ni directeur de maison. Il n'était qu'un homme, blessé tout autant dans son orgueil que dans sa chaire, qui démontrait sa mauvaise humeur en distillant parcimonieusement le précieux mépris dont il se délectait de faire preuve à l'égard de personnes qu'il n'estimait pas vraiment. Ce n'était pas ce jeu de rôle du Professeur partial qui se jouait. Il n'avait rien à prouver à cette gamine en cette heure et son silence se suffisait à lui même pour démontrer sa désapprobation. Elle lui détailla les soins qu'elle comptait faire. Il la regarda de ses yeux noirs sans sourciller :


Faites donc.

Il la perdit de vue le temps qu'elle aye chercher le baume qu'elle allait employer. Elle savait quoi faire et comment le faire. Il n'en doutait pas. Cependant il détestait le fait que quelqu'un le touche et se voir faire répandre de la pommade par une gosse qui pourrait presque être sa fille était quelque chose d'inconcevable dans son esprit. Mais cela devait être fait. Comment faire autrement en cet instant ? Minerva MacGonagall avait insisté, sous couvert d'un ordre de Dumbledore, pour qu'il se fasse pleinement soigner. Il avait accepté, sans doute dans un moment de fatigue et de faiblesse, et il devait maintenant en payer les conséquences.

L'onguent fait de Murlap fut froid. Il causa un frissonnement réflexe qui parcourut tout le corps de Rogue sans qu'il ne puisse s'en démunir. Il n'apprécia pas le contact avec sa brûlure qui fit une relance nerveuse pendant que la main habituée de la jeune femme étalait la pommade partout où c'était nécessaire. Sevrus ne fit aucun son, aucune remarque, il ne la regarda pas quand elle reposa le bocal sur la table. Il savait qu'une application ne suffirait pas et redoutait qu'elle exige de lui qu'il l'accueille à chaque fois qu'une application était nécessaire. Il sembla que l'idée même n'avait pas traversée son ancienne étudiante alors qu'elle lui donnait la posologie à respecter dans l'application. Elle évoqua ensuite les interaction avec les autres potions magique qui pouvaient se présenter lorsque du Murlap était employé. Il ne put réprimer un rictus mauvais en la voyant prendre ce ton machinal éducatif que tout médecin a vis-à-vis de son patient. Il répondit d'un ton si cynique et hautain qu'il était facilement compréhensible qu'il se foutait ouvertement d'elle :


Je crois en connaître deux ou trois qui conduiraient à une lente et irrémédiable agonie mais peut-être devriez vous me donner une liste exhaustive pour que je puisse choisir la mort qui me plaira le mieux quand j'aurai l'idiote idée de consommer des philtres non médicinaux pendant ma convalescence.

Dois-je rester debout ou faut-il que je m'allonge pour que vous procédiez à la purge ?


La question tomba une seconde après son tonitruant sarcasme, ne laissant pas la jeune femme répondre volontairement. Il accompagna sa question de la sortie de sa baguette et de la métamorphose quasiment instantanée du troisième fauteuil en une table de soin. En fonction des besoin de la médicomage, il adapterait sa position. Il montrerait toute la docilité utile à rendre cette visite la plus brève possible. Faire le bon patient accélérerait les choses, il en était persuadé. Ou en tout cas, il l'espérait vraiment.

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MessageSujet: Re: Visite à domicile (PV Alexa C. Turman) Visite à domicile (PV Alexa C. Turman) EmptyDim 14 Fév - 16:51

Une des premières choses que l'on apprend lorsqu'on suit une formation de Médicomage, c'est de mettre de côté ce que l'on ressent envers le patient pour effectuer un travail correct et professionnel.

Au début, Alexa avait eu du mal à se plier à cette nécessité. Il lui était arrivé assez souvent de se retrouver à soigner des personnes exécrables, avec un caractère et un comportement tout bonnement insupportable. Ce genre de personne qui débarquait en conquistador, pensant tout savoir mieux que tout le monde et qui regardait les autres de haut en pensant être mille fois mieux. Ce qu'on attendait d'elle dans ces moments-là, c'était un sang-froid à toutes épreuves et un professionnalisme exemplaire. Elle devait rester polie, sourire et réconforter, expliquer calmement les choses et exercer des soins de première qualité.

Petit à petit, avec le temps, la jeune femme était parvenue à maîtriser ses sentiments et à prendre le contrôle de son caractère, qui n'était pas toujours facile. Elle avait alors appris à soigner sans se laisser distraire par les patients grincheux ou trop impatients. Parfois même, elle avait à faire à des idiots complètement dépourvu de jugeote. Eux, c'était les pires, la jeune femme pouvait l'affirmer.

Néanmoins, comme elle ne cessait de le constater depuis le début de cette entrevue, les choses étaient différentes avec son ancien professeur de potion. Autant Alexa avait trouvé son professeur relativement calme et « docile » au début de leur entrevue, autant maintenant, elle commençait à redécouvrir le sentiment d'irritation qu'elle avait connu lorsqu'elle était encore son élève. C'était un mélange de colère et d'impuissance. Elle ne supportait pas ses remarques, mais elle sentait un fossé tellement énorme entre eux qu'elle ne parvenait pas à répliquer correctement. De plus, sa première pique n'avait pas trouvé écho, ce qui, elle devait l'avouer, l'avait déçu de la part de son ancien professeur. Elle avait imaginé qu'il répondrait. Cela l'aurait détendu de pouvoir ce concentrer sur autre chose que sur le fait qu'elle était en train d'appliquer une pommade sur le corps de son ancien professeur.

D'ailleurs, en parlant du corps du professeur Rogue... Depuis le début de l'entrevue, il y avait une partie de lui qu'Alexa prenait grand soin d'éviter du regard : son bras gauche, là où se trouvait la Marque des Ténèbres, signe de son ancienne allégeance. Enfin... Signe de son double jeu, de son ancienne vie d'espion. Signe des Ténèbres qui l'entouraient et dont il ne parvenait pas réellement à se défaire. La jeune femme ne voulait pas regarder cette marque. Elle ne savait pas quelle réaction elle aurait pu avoir si elle avait directement posé les yeux dessus. Elle savait que le professeur Rogue n'était pas un Mangemort. Elle ne savait pas toute l'histoire, mais elle savait qu'il faisait pari de l'Ordre. Bien que beaucoup de personnes doutaient encore de ce fait au QG, Alexa, elle, ne doutait pas une seconde de la loyauté de son ancien professeur. Elle n'aurait su dire pourquoi, mais... elle avait une sorte de confiance envers cet homme. Pas la confiance aveugle qu'on pouvait confier à un ami ou à une personne proche. Une confiance plus dosée, plus... réservé. Mais une confiance quand même, elle ne pouvait le nier.

Secouant légèrement la tête pour ne pas se faire griller en train de réfléchir sur des choses autres que les soins, la jeune femme se reconcentra sur l'application du produit sur le dos du professeur Rogue. D'ailleurs, ce dernier ne sembla pas apprécier le contact avec le produit, puisqu'elle put voir les muscles de son dos se tendre dès qu'elle posa la main sur lui. Grimaçant légèrement, la jeune femme ne s'arrêta pas pour autant. Cela avait dû relancer modérément la blessure, mais ce n'était pas bien grave. La douleur allait rapidement s'apaiser avec l'aide du produit et dans deux ou trois jours, il ne ressentirait sûrement plus rien.

La réponse qui fusa de la bouche de son ancien professeur réveilla soudain en elle des élans Gryffondoresque et il lui fallut toute sa volonté pour se rattacher au principe de neutralité des médecins. De plus, si elle s'était écoutée, pas sûre que le professeur Rogue l'aurait laissé revenir le soigner. Hors, elle comptait bien mener sa mission à bout et soigner totalement ce vieux grincheux qui se trouvait en face d'elle. Même si cela devait se compliquer par des piques et des remarques acerbes. Elle avait vu pire, elle pouvait le supporter. Et puis, mieux valait ignorer ce genre de remarques. C'était ce qu'il y avait de mieux à faire.

Lorsqu'elle reposa le pot sur la table, une fois qu'elle eut fini d'appliquer le produit, la jeune femme se saisit de sa baguette avec la main qui n'était pas entré en contact avec le produit et se lança un rapide sortilège de nettoyage. Le produit disparut immédiatement de son autre main et la jeune femme rangea la boite dans sa trousse de soin, tournant le dos à son ancien professeur. Elle n'avait que quelques secondes pour se calmer et ne pas laisser son irritation prendre le dessus. Le professeur Rogue demanda alors 'il lui fallait rester debout ou s'il devait s'asseoir pour la suite des soins. La jeune femme ne répondit pas immédiatement et, lorsqu'elle se retourna, elle découvrit qu'un des fauteuils avait été changé en table de soin rudimentaire.

Plaçant ses mains sur ses hanches, la jeune femme réfléchit quelques secondes.

Le sortilège de purge était un sortilège permettant d'extraire un autre sortilège du corps d'une personne. C'était un sortilège assez puissant qui pouvait plus ou mois rivaliser avec tous les autres sortilèges. L'application se faisait généralement en plusieurs fois pour laisser le temps au patient de respirer. L'extraction d'un sortilège n'était jamais quelque chose de très agréable, encore moins quand ce dernier était un sortilège de magie noire lancé par une sorcière complètement détraquée.

Décidant de prendre le moins de risques possibles, la jeune répondit.

- Il vaudrait mieux pour vous que vous soyez allongé, déclara-t-elle. Le sortilège peut devenir plus douloureux dans les dernières applications, je ne voudrais pas que vous vous effondriez par terre pour une raison ou une autre. De plus, je pourrais être plus précise si vous êtes allongé.

Une fois que le professeur Rogue fut installé, la jeune femme attrapa sa baguette et inspira profondément. À vrai dire, elle n'avait pas souvent eu l'occasion de pratiquer des sortilèges de Purge. Oh, évidemment, elle le maîtrisait, mais sa spécialité restait avant tout les potions. Ce n'était pas pour rien qu'elle s'était spécialisé dans cette branche. Même si elle avait dû se plier à d'autres domaines pour pouvoir soigner les blessés du QG, il lui restait tout de même une certaine appréhension quant au fait de pratiquer ce genre de sortilège. Elle avait toujours peur de se rater, bien qu'elle sache parfaitement qu'elle était tout à fait capable. Cette petite peur vicieuse était là, quelque part en elle, et elle n'arrivait pas encore à s'en défaire. C'était assez frustrant.

Secouant légèrement la tête devant son hésitation momentanée, la jeune femme se reconcentra davantage sur ce qu'elle faisait.

- Bien. Vous êtes prêt ? Je vais lancer le sortilège. Si vous ressentez une douleur trop importante ou si vous voulez que j'arrête pour quelques raisons que ce soit, prévenez-moi. Et j'insiste particulièrement là-dessus, ajouta-t-elle en fronçant les sourcils. Je vous prierai de ne pas essayer de supporter une douleur trop importante. Cela vous ferait plus de mal que de bien, conclua-t-elle.

Elle s'assura que l'information était bien passée et lança le sort. Un éclat blanc alla toucher le dos du professeur Rogue et, dans les premières secondes, rien ne se passa. Puis, petit à petit, des filaments noirs se mirent à sortir de la cicatrice.

Alexa pinça les lèvres et raffermit sa prise sur sa baguette. Elle espérait sincèrement que le baume allait apaiser légèrement la douleur que pouvait éventuellement se faire sentir. Les dernières purges pouvaient faire atrocement souffrir selon la ténacité du sortilège. Un sortilège lancé par Bellatrix ne pouvant qu'être tenace, elle espérait que tout se passerait bien. Elle ne voulait pas que le professeur Rogue souffre plus qu'il ne devait déjà le faire. Si c'était le cas, de un, le professeur Rogue allait la maudire sur plusieurs générations et, de deux, elle ne pourrait pas revenir pour continuer les soins, ce qui porterait plus préjudice à l'homme qu'à elle, mais bon...
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MessageSujet: Re: Visite à domicile (PV Alexa C. Turman) Visite à domicile (PV Alexa C. Turman) EmptyLun 15 Fév - 16:38

Il était difficile de rester calme quand on était asservi à l'action d'une autre personne à tel point. Severus faisait, même si au final ça ne se voyait pas trop, de gros efforts pour rester poli et plus ou moins courtois. Personne n'avait d'intérêt à ce que la rencontre, désagréable pour le monde, ne finisse en pugilat. Même si l'idée de violenter serait sans doute un exercice stimulant et particulièrement enrichissant pour une satisfaction à court terme. Il devait faire fi, faire le dos rond. Accepter l'intrusive présence qui n'était autre que le stigmate de sa faiblesse actuelle et de son besoin d'aide inavoué mais finalement reconnu.

Rogue se plia de mauvaise grâce à l'option de l'allongement : il aurait très certainement préféré rester debout, sur ses deux pieds, pour continuer d'être dans une position haute par rapport à la jeune femme qu'il dominait de quelques centimètres. Elle parlait toujours de ce qu'elle ferait avant de le faire véritablement, une déformation professionnelle plutôt honorable puisqu'elle consistait en toujours informer le patient. Rogue avait toujours procédé différemment dans son esprit. Pour lui le soigné n'a pas à comprendre ce que le soignant fait. Si il n'a pas confiance dans ce soignant, il ne fait pas appel à lui et puis c'est tout. Il était au final quelqu'un de très simple dans ses relations : soit il accordait sa confiance pleine et totale, soit il déversait le poison haineux dont il avait le secret. Le gris n'existait pas dans l'univers de Rogue, on était blanc ou noir.

Pour l'heure la jeunette était considérée comme blanche. Heureusement pour elle me direz-vous. Il obéit donc et s'allongea sur la table qu'il avait confectionné magiquement quelques minutes plus tôt. Elle le sermonna sur le fait de ne pas accepter de douleurs trop marquées, de ne pas vouloir jouer les héros à supporter plus que nécessaire. Il soupira longuement avant de lâcher, plus pour lui-même que pour elle :

J'en ai vu d'autres.

C'était vrai. Après des années de service auprès de Voldemort, après un double-jeu entre Dumbledore et le Seigneur des Ténèbres, après tant de combats, de haine, dans une vie de violence et de magie noire, que pouvait bien être un pauvre petit sortilège de purges au regard d'un tel passif. Rogue avait souffert, physiquement comme mentalement, depuis sa tendre enfance. Il ne craignait plus ni la douleur ni la mort, que du contraire peut être même cherchait-il inconsciemment l'une comme l'autre. Il ne bougea pas conformément à ce qui était attendu de lui.

Il se cramponna au bord matelassé de la table de soin quand la Purge débuta. Cela faisait mal. Vraiment mal. Comme si on vous rejetait le maléfice. Comme si il s'imprégnait encore une fois dans votre chaire. Comme si son seul lien avec le monde passait par vos terminaison nerveuses titillées sous toutes leurs surfaces et toutes leurs coutures. Mais cela était supportable. Un doloris du Seigneur des Ténèbres étaiet bien pire que ce mal là. C'était comparer le mistral à une légère brise. Souffrait-il comme tout le monde encore ? Severus Rogue ne saurait le dire, il ne sentait pas ce que les autres ressentait, mais on ne pouvait pas le prétendre douillet. C'était un homme dont la fierté explosait le confort avant même que le duel ne commence. Il ne voulait plus jamais, dans sa vie, avoir honte de lui. Il ne le voulait plus. Il ne voulait plus de railleries, plus de haine. Il ne voulait plus se retourner quand des rires moqueurs retentissaient sur son passage comme l'écho de son si peu glorieux passé. Il ne voulait croire, au plus profond de lui, que chacun de ces rires lui était si expressément adressé.

Au final il devait souffrir plus qu'il ne le croyait car il divaguait. Son esprit très imperméable, très rigoureux, entraîné avec ferveur et consolidé avec ardeur n'était que l'ombre de ce qu'il devait être. Ses pensées s'étaient égarées alors qu'il avait perdu, en quelque sorte, son rapport à la douleur et à la réalité en ne comprenant pas ses limites. Il n'était pas idiot et savait qu'il avait des limites, comme tout homme, mais ici, il ne l'avait pas reconnue car sa souffrance, par le passé, n'a jamais été lié à une limite qu'il pouvait librement fixer. Il avait toujours souffert plus. Toujours plus longtemps. Toujours plus intensément. Et jamais au grand jamais, il n'avait eut le choix. Ce qui lui semblait supportable au final ne l'était pas. Non pas parce qu'il se croyait supérieur, mais parce qu'il n'avait jamais appris ce qui était supportable et ce qui ne l'était pas. Il n'avait jamais vécu que le pire. Alors qu'il était ivre de douleur, il dit certaines choses qui échappèrent à toute logique ou toute volonté :


Pas Lily... Et si je refusais Dumbledore... Seigneur des ténèbres... trop puissant... Baguette de Sureau... Pas Lily... Il ne peut être mort...

Severus sombra un moment dans l'inconscience mais cela ne dura pas plus d'une poignée de seconde. Quand il écarquilla les yeux, la purge avait pris fin. Était elle finie ou Turman l'avait-elle interrompue ? Il n'en savait rien et pour l'heure il ne s'en souciait guère. Il releva ses yeux noirs sur la jeune femme alors que ses cheveux gras masquaient en partie ses traits tirés :

Combien de temps ai-je perdu conscience ?
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MessageSujet: Re: Visite à domicile (PV Alexa C. Turman) Visite à domicile (PV Alexa C. Turman) EmptyMer 17 Fév - 23:00

Alexa détestait les gens qui se plaignaient. C'était une chose qui avait toujours était vrai et qui le serait sûrement tout le restant de sa vie. La jeune femme ne supportait pas les pleurnichards, les peureux et les éternels insatisfaits. Les gens qui passaient leur temps à se plaindre pour un oui ou pour un non, qui n'étaient jamais pleinement satisfait de ce qu'ils avaient et le faisaient bien savoir, elle ne les supportait pas. Elle-même ne se plaignait jamais, ou alors uniquement quand elle n'arrivait plus à se taire. Quand elle avait commencé à travailler à Sainte-Mangouste, cela avait posé un petit problème. En fait, son intégration elle-même dans le célèbre hôpital avait été un problème. La jeune femme n'avait jamais eu la patience requise pour être médecin, c'était un fait. De plus, elle n'avait pas non plus un caractère des plus calmes. Souvent, elle s'était énervé contre des patients qu'on lui confiait pour la simple raison qu'ils se plaignaient trop ou qu'ils étaient insupportables. Du moins, au début de sa carrière. Par la suite, elle avait appris à se contrôler, à retenir son caractère somme toute assez explosif.

Elle avait alors découvert que l'opposé des pleurnichards existait aussi. Les "gros durs", comme elle disait. Ces personnes qui refusaient d'admettre leur douleur ou qui pensait toujours pouvoir supporter plus. Bizarrement, et contrairement aux insatisfaits, Alexa n'éprouvait aucune colère envers cette catégorie-là. Elle parvenait même à les comprendre. Cacher sa douleur pour ne pas inquiéter les autres, se croire plus dur que ce qu'on était vraiment, toujours croire qu'on pouvait supporter plus. C'était des choses qu'Alexa comprenait, même si elle ne les avait pas souvent expérimentées à des niveaux trop élevés.

Mais c'était également des choses qu'elle avait appris à craindre. C'était cette principale raison qui l'avait poussé à faire des recommandations, que d'autres auraient jugés inutiles, au professeur Rogue. Sans trop savoir pourquoi, la jeune femme le classait dans la catégorie des "gros durs". Peut-être était-ce le fait qu'elle le voyait comme quelqu'un de résistant et borné, ou tout simplement parce qu'elle ne l'avait jamais vu souffrir. Elle ne savait pas, mais la réponse qu'elle avait reçu en retour de ses recommandations ne l'avait pas, mais alors pas du tout rassurée. Au contraire, il avait répondu exactement ce qu'elle avait espéré qu'il ne dise pas. Lorsqu'elle avait lancé le sortilège de purge, elle aurait menti en disant qu'elle était totalement détendue.

Au début, tout se passa bien. Du moins, autant que possible quand on réalisait une purge. Le professeur Rogue n'avait pas eu l'air de supporter la chose si mal que ça.

Cependant, lorsque ce dernier s'était mit à gémir de douleur, la Médicomage avait compris que quelque chose n'allait pas. Comme elle l'avait redouté, il n'avait pas pris en compte ses recommandations et n'avait pas su apposer des limites à sa résistance.

Cessant immédiatement le sortilège, la jeune femme s'approcha davantage de son patient et posa sa main fraîche sur son front, inquiète de l'état de son patient.

- Professeur Rogue ! s'exclama-t-elle. Professeur Rogue !

L'homme allongé sur la table se mit alors à murmurer des choses incompréhensibles. La jeune se baissa rapidement et s'approcha davantage pour entendre, son coeur commençant à s'affoler dans sa poitrine. Elle entendit quelques mots qui la clouèrent quelques instants sur place. "Dumbledore", "Seigneur des Ténèbres", "puissant", "baguette", "Lily".

"Mort".

- Et merde ! s'exclama la jeune femme en se précipitant sur sa trousse de soins.

La douleur avait été tellement forte qu'elle le faisait délirer ! Il avait même perdu connaissance ! Non mais quel imbécile ! Farfouillant frénétiquement dans sa trousse, elle en sortit finalement une petite fiole bleutée, ainsi qu'une seringue. Vu la position dans laquelle était le professeur Rogue, et la douleur qu'il devait ressentir, elle n'allait pas prendre le risque de le bouger pour le tourner. Elle allait lui injecter le calmant, cela serait plus simple. La jeune femme hésita un court instant sur la dose à injecter, puis secoua la tête. Une petite quantité devrait suffire, pas énormément. Revenant auprès de son ancien professeur, la jeune femme se débrouilla avec les incommodités de la position et injecta le produit. L'effet fut quasi-instantané et le professeur Rogue se calma rapidement, ses muscles se relâchant. Poussant un soupir de soulagement, la jeune femme se pinça l'arrête du nez. Ce n'était rien... Ce n'était rien... Tout allait bien...

Plusieurs minutes s'écoulèrent avant que le professeur Rogue ne reprenne connaissance. Pendant ces quelques instants, la jeune femme avait passé son temps à faire les cents pas dans le salon, inquiète et stressée au possible. Normalement, la douleur devait s'être atténuée, si elle n'était pas déjà totalement partie. Lorsqu'elle entendit l'homme reprendre connaissance, Alexa se précipita sur lui, craignant qu'il ne tente de se redresser. Au lieu de ça, il se contenta de la regarder et de demander.

- Combien de temps ai-je perdu conscience ?

Pendant quelques secondes, la jeune femme resta stupéfaite par cette question, totalement inappropriée selon elle. Puis, d'un coup, elle se mit en colère, laissant échapper son irritation et le stress qu'avait provoqué l'évanouissement de son ancien professeur.

- Combien de temps ? Combien de temps ?! s'exclama-t-elle. Non mais vous vous moquez de moi ?! Je vous avais pourtant prévenu ! Je vous avais dit de ne pas tenter de jouer les durs ! Je vous l'avais dit, n'est-ce pas ? Et bien sûr, vous ne m'avez pas écouté ! s'exclama-t-elle en levant les bras au ciel. " J'en ai vu d'autre" ! Peut-être, mais ce n'était pas une raison pour vouloir jouer au plus fort ! Je...

La jeune femme prit une profonde inspiration, se rendant compte du fait qu'elle était en train de s'emballer, et tenta de se calmer pour recouvrer le calme dont devait constamment faire preuve un professionnel. Une fois qu'elle se fut plus ou moins calmé, elle regarda à nouveau son ancien professeur, les sourcils froncés, mais les traits déjà plus détendus.  

- Désolé, s'excusa-t-elle, la voix néanmoins toujours tendue par l'irritation et l'inquiétude, mais vous m'avez fait une peur bleue. Je vous avais dit de ne pas tenter l'impossible. Une purge peut être quelque chose de très dangereux. Si je ne m'étais pas rendu compte de votre état, vous auriez pu être blessé, bien plus que ce que vous n'êtes déjà, soupira-t-elle en passant une main dans ses dreadlocks. Je suis là pour vous soigner, mais si vous ne m'écoutez pas, je n'arriverai à rien. Je suis Médicomage, ajouta-t-elle. Si vous ne faite pas confiance à l'ancienne élève que je suis pour vous, ni au reste de ma personne, faites au moins confiance à ce titre et au savoir qui va avec, conclua-t-elle, les sourcils toujours un peu froncés.

Sa réaction avait été excessive, elle s'en rendait bien compte. Mais c'était sorti tout seul, elle n'avait pas réfléchit avant de se laisser aller à "gronder" le professeur Rogue. Elle savait qu'elle allait le regretter dès qu'il aurait reprit un peu de force, mais elle n'avait d'autres choix que de subir les conséquences de ses actes, S'approchant de sa trousse de soin, elle en sortit une petit fiole de Pimentine.

- Je vous ai injecté un calmant pour dissiper la douleur. Vous souffriez tellement que vous avez eu des hallucinations, déclara-t-elle, un léger ton de reproche dans la voix. Est-ce que vous ressentez encore une douleur dû à la purge ? Votre blessure vous fait-elle souffrir ? demanda-t-elle en s'approchant à nouveau de l'homme.

C'était peut-être dur à croire pour cet homme borné, mais elle s'inquiétait réellement. Il ne semblait pas avoir conscience de l'importance qu'il pouvait avoir. C'était sûrement un des combattants les plus doués de l'Ordre, et sûrement un de ceux qui en savaient le plu, et ce, dans tous les domaines. Il ne semblait pas mesurer le savoir qu'il était en mesure d'offrir à l'Ordre, et plus particulièrement aux nouvelles recrues, comme elle. Il ne semblait pas voir tout cela.

Poussant un léger soupir las, la jeune femme posa la fiole qu'elle tenait sur la table du salon.

- Je veux que vous vous reposiez. Le calmant que je vous ai donné devrait se dissiper dans une demi-heure. Lorsque les effets se seront totalement évanouis, je veux que vous preniez un peu de Pimentine. Cela n'aidera pas beaucoup pour la douleur, mais ça aura le mérite de vous empêcher de ressentir le contre-coup de votre perte de connaissance. Pour la douleur, je pense qu'elle ne devrait plus se réveiller si vous restez calme.

Elle allait se faire jeter. S'il avait été en totale possession de ses moyens, nul doutes qu'elle ne serait déjà plus de ce monde. Mais, d'un autre côté, s'il avait été en pleine forme, elle n'aurait pas été là.

Quelle situation compliquée !
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MessageSujet: Re: Visite à domicile (PV Alexa C. Turman) Visite à domicile (PV Alexa C. Turman) EmptyJeu 25 Fév - 12:45

Les états de choc état quelque chose que Severus connaissait bien, plus ou moins malgré lui. Il avait longtemps combattu pour les seigneurs es ténèbres, qui n'était certes pas connu pour sa grande clémence en cas de déception. Il avait souffert de ses adversaires parfois également. Mais pas si souvent que ça au final. Faute d'être un très grand sorcier pouvant marquer son temps comme Dumbledore ou Jedusor le firent à leur façon, Rogue se montrait être un bon mangemort et un excellent duelliste. Rares étaient ceux qui pouvaient se vanter d'être plus rapide, plus habile et plus instruit que lui dans l'art du duel.

La magie noire, fière amie du duelliste des forces du mal qu'il fut sans le moindre doute, avait pour compagne des expériences plutôt désagéables, et les blessures magiques, les comas, les pertes de conscience en faisait très clairement partie. Pouvait-on vraiment s'habituer à cette sensation ? Difficile de le dire, mais une chose était certaine, les limites dans ce cadre se repoussaient de plus en plus en plus au fil des expériences, ce faisant, le danger d'y rester se faisait de plus en plus fort. Comme une évidence. Mourir n'était plus un frein dans la vie de Severus Rogue, il était mort jour après jour depuis qu'il avait rencontrer Lily Evans.


Son esprit était encore embué par la sensation de vide et d'extrasensorialité que sa perte de connaissance avait occasioné. Il ne percevait que des parcelles réduites du monde au travers de ses sens endoloris par la triste expérience. Il essayait de rester calme, de ne pas paniquer. Il maîtrisait ici ses émotions dues au fil perdu de ses sensations. Il n'écoutait pas vraiment ce qui lui était dit. Il n'avait pas encore retrouvé sa pleine attention, celle qui faisait de lui un homme supérieur à la moyenne, un homme que l'on cherchait sans doute à égaler sur ce point précis. L'occlumancie est l'art de se concentrer et de se maîtriser, Rogue était peut-être le plus grand occlumens de son époque, même si il ne l'admettait pas vraiment.

Avoir un tel talent ne se voit pas de façon aussi flagrant que le génie d'un Dumbledore. C'est un don très secondaire et largement moins inspirant que celui de l'ancien Directeur. Rogue mobilisait pourtant toute sa potentialité de self-control et de concentration en cet instant. Il savait que ce serait suffisant pour revenir à lui. Il reprit le fil des mots dans son crâne encore stigmatisé par l'épreuve de la purge. Il ne fit pas distinction entre sa céphalée et les souvenirs qui resurgirent à son insu lors du soin. Rogue n'était pas de ces hommes qui attachaient trop d'importance à leur intégrité physique. Souffrir quand cédait nécessaire ne le dérangeait philosophiquement pas, même si, comme tout le monde, il préférait éviter.


Il reprit pleinement le contrôle de son esprit et de son corps que dans la phase plus autoritaire du discours de la jeunette qui la soignait. Elle put sans doute remarquer le changement assez brusque de regard, passant de l'agar à la froide observation méprisante sans véritablement une période de transition. Toute la vigueur de l'esprit malingre et étriqué de Severus se raviva en un geste, comme si il fut décidé de la part du quadragénaire.

Il ne chercha pas à se soustraire aux remarques, mais une fois que celles ci furent toutes énoncées, il ne put retenir l'acerbe réponse :


Occupez vous de votre travail miss Turman. Vous n'êtes pas ici pour me faire la leçon. Je ne vous estime pas assez que pour daigner accorder du crédit au jugement que vous pouvez porter à mon égard. Il est bien mal aviser de conclure hâtivement quand on ne sait pas à qui on a à faire. Alors taisez vous et procédez.

Il se laissa manipuler pour une injection qu'il sentit à peine, sans doute Parce que ses nerfs étaient encore endoloris. Il ne parla plus pendant plusieurs minutes, laissant la femme faire son travail sans se montrer ni rassurant, ni poli ni encourageant, il l'ignorait tant que faire se peut jusqu'à ce qu'elle le sollicite à nouveau pour son ressenti.

La douleur est tout au plus une gêne à présent, la purge semble avoir produit ses effets.

Il la laissa ensuite trifouiller dans son sac pour en sortir de la pimentine tout en lui indiquant ce qu'elle voulait qu'il en fasse. Il la regarda avec un air parfaitement mauvais :

Vous pouvez ranger ce flacon, de la Pimentine ne sera pas nécessaire. Je m'en remettrai très bien sans. Cette potion est parfaitement inutile, le temps fera son oeuvre avec autant d'efficacité et sans effet secondaire. Je peux me rhabiller où vous comptez faire un autre soin ?

Le dernier mot fut très largement accentué avec scepticisme alors qu'il la fixait droit dans les yeux sans la moindre gêne. Il lui tardait que tout celà se finisse.
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MessageSujet: Re: Visite à domicile (PV Alexa C. Turman) Visite à domicile (PV Alexa C. Turman) EmptyDim 6 Mar - 18:04

Quand le professeur McGonagal lui avait demandé d'aller s'occuper du professeur Rogue, la jeune femme avait eu un temps d'hésitation, bloquant sur la réponse. Elle avait tout de suite su que la chose allait être difficile, fatiguante et irritante. Elle connaissait le caractère de son ancien professeur de potion, et elle avait immédiatement imaginé les remontrances qu'il pourrait lui servir. Certes, elle s'était attendu à plus qu'elle n'avait reçu pour le moment, mais les remarques étaient là, tranchantes, aussi cassantes qu'autrefois, si ce n'était plus. Néanmoins, cela ne l'avait pas empêché d'accepter la mission, allant même jusqu'à faire le déplacement. Elle en était presque sûre, si le professeur McGonagal avait demandé à un autre ancien élève, la personne n'aurait pas accepté. Elle, si.

Prenant une grande inspiration, la jeune femme tenta de se calmer, de contrôler ses émotions. Il n'avait pas fallu longtemps à son patient pour retrouver ses esprits et il l'avait méchament rabroué. Elle en venait presque à se demander pourquoi est-ce qu'elle s'était inquiété pour lui. A quoi ça servait ? A rien. Même pas une once de reconnaissance. Rien. Elle ne s'était pas attendu à ce qu'il la remercie, mais il aurait au moins pu faire preuve de savoir-vivre et fermer son clapet ! Il était vraiment horripilant. De plus, il refusait la potion qu'elle lui avait dit de prendre, avançant le fait que cela irait mieux tout seul. Pourquoi donc s'acharnait-il à repousser l'aide dont il avait pourtant cruellement besoin ? Il avait peur ou quoi ? Non, Alexa penchait plutôt pour une fierté beaucoup trop mal placée. Et après, on disait que c'était les Gryffondors les plus fiers ! Les Serpentards n'avaient jamais dû se regarder dans un miroir !

- Très bien, souffla-t-elle néanmoins en rangeant la Pimentine. Si vous le dîtes... Tournez-vous, que je vérifie une dernière fois votre blessure.

Cette dernière semblait aller déjà beaucoup mieux. La Purge semblait en effet avoir avoir réussit. C'était rassurant. La jeune femme se traita mentalement d'idiote en ayant cette pensée. Malgré ce qu'il lui avait dit, elle continuait à s'inquiéter, à éprouver du soulagement quand les choses semblaient aller mieux. Elle était beaucoup trop gentille, ça devait être ça. Il n'y avait pas d'autre explication au fait de s'inquiéter pour un patient aussi irritant et mesquin.

- Vous pouvez vous rhabiller, j'ai fini mes soins, décalra-t-elle alors en se détournant pour ranger ses affaires.

Comme il l'avait fait juste avant, la jeune femme accentua le dernier mot. L'assurance perçait dans sa voix. Elle avait fait ce pourquoi on l'avait demandé, et elle l'avait bien fait. Elle avait respecté avec rigueur toutes les règles que son métier lui imposait, avec plus ou moins de réussite pour la retenue. Ses soins étaient professionels et parfaitement exécutés. Elle en était fière, et il ne parviendrait pas à lui faire éprouver le contraire.

Refermant sa trousse de soins, elle la rangea dans son sac, refermant ensuite ce dernier. Elle se retint de pousser un soupir de soulagement quand elle le passa à l'épaule, sentant le départ arriver. Alors que le professeur Rogue finissait de se rhabiller, la jeune femme se tourna vers lui, retrouvant immédiatement un peu de la gêne qui l'avait habitée tout le long des soins. Elle se racla la gorge pour se donner une contenance puis croisa les bras sur sa poitrine.

- Bien. Je vous conseille beaucoup de repos dans les jours à venir, même si je sais que vous ne suivrez sûrement pas mes conseils, dit-elle, encore un peu irritée du comportement de l'homme en face d'elle. Je reviendrais dans deux jours pour vérifier que tout va bien et ce sera normalement ma dernière visite. J'espère qu'il n'y aura pas de rechute, dit-elle, plus pour elle-même que pour le professeur Rogue.

La jeune femme ne put s'empêcher de sentir une petite appréhension quant à cette "dernière visite", mais décida de passer outre. Son travail n'était pas finit, et elle avait décidé de le mener jusqu'au bout, qu'importe le comportement odieux que pouvait bien adopter son patient. Elle était déterminée, elle il en faudrait plus pour lui faire changer d'avis. Le professeur Rogue aurait dû s'en souvenir.

Hochant la tête dans un petit signe entendu, la jeune femme se dirigea alors vers la cheminée, ressortant sa boîte de Poudre de Cheminette. Elle l'ouvrit, en attrappa une poignée, puis referma tant bien que mal le couvercle avant de la ranger dans son sac. Avant de jeter la poignée de poudre dans les flammes, Alexa se tourna une dernière fois vers son patient.

- Je pense que vous pouvez laisser tomber la canne, dit-elle en désignant l'objet, posée contre un des fauteuil. Enfin, c'est à vous de voir. Faites comme vous le sentez. Sur ce, je vous souhaite une bonn fin de journée professeur.

La jeune femme balança la poignet de poudre dans l'âtre, pénétra dans ce dernier et prononça le nom de la planque de l'Ordre avant de voir le salon du professeur Rogue s'effacer sous ses yeux. Une fois qu'elle fut de retour dans la maison qu'elle avait utilisé, la jeune femme s'autorisa à pousser un long, très long soupir de soulagement. Elle pouvait enfin souffler ! Elle avait hâte de rentrer au QG et de s'étaler sur son lit. Elle allait se reposer un peu, puis elle irait ensuite faire un tour parmi les blessés.

Alors qu'Alexa sortait de la maison, une grimace irritée apparue sur ses lèvres.

Il y avait une deuxième visite à faire, elle avait presque faillit oublier.
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