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Tu viens de débarquer dans un monde de la Magie subissant la dictature cruelle et sanglante de Lord Voldemort !
Un Monde où tout n'est que pouvoir, les faibles ne survivent pas ou suivent péniblement les forts.

Poudnoir est un forum qui se veut le plus réaliste possible ainsi la violence des combats et l'atmosphère de cette dictature est retransmise le mieux possible.
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Les Vestiges D'une Année

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    | Professeur de Sortilège ;; Mangemort
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    Pr Rose N. Shafiq
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MessageSujet: Les Vestiges D'une Année Les Vestiges D'une Année EmptyMar 2 Jan - 11:43

Si la naissance de ce bon vieux Jésus n’avait aucune importance pour eux (allez, un mec qui peut changer l’eau en vin et marcher sur l’eau, il en faut un peu plus que ça pour impressionner un sorcier) la fin de l’année n’était pour autant pas de tout repos dans le monde magique. Les célébrations du Yule les gardaient occupés du solstice d’hiver au mois de janvier, apportant son lot harassant de repas de famille et d’engueulades entre la poire et le fromage. Si l’origine était différente, il n’y avait pas une grande différence entre un Noël moldu et un Yule sorcier, les deux impliquaient d’avoir à s’asseoir autour d’une table avec des gens qui vous ne pouviez pas encadrer mais que les liens du sang vous forçaient à voir une fois par an, à supporter stoïquement les incitations de votre grand-mère à reprendre de la dinde pour la troisième fois, les regards accusateurs de votre mère qui vous demande où en est la conception de l’héritier, les blagues de votre oncle qui se font plus lourdes à chaque verre et maîtriser la furieuse envie d’enfoncer un litchi dans la narine gauche de votre cousin, à l’âme rebelle, qui prétend épouser une moldue pour mettre fin à des siècles de pureté du sang. Et le tout avec le sourire, puisqu’on ne le répétera jamais assez, la famille, c’est sacré. Ces éreintantes festivités l’étaient encore plus pour tous les sang-purs, que leurs familles gigognes et leurs ramifications multiples obligeaient à assister à un minimum de trois de ces séances de tortures familiales. C’était quasiment miraculeux que le nombre d’homicides volontaires n’augmenta pas dangereusement en cette période de l’année.

Heureusement pour l’intégrité physique de tout à chacun, l’année 2000 venait de s’achever, et en l’entrée dans l’année 2001 marquait la fin de toutes ces joyeusetés familiales. Dernier supplice, et non des moindres, il s’agissait maintenant d’envoyer des cartes de vœux à toutes vos connaissances, même les plus vagues, afin de les informer de tous vos accomplissements de l’année passée et de leur souhaiter une heureuse réussite dans toutes leurs entreprises pour celle à venir. Au sein du couple Shafiq, cette tâche ingrate incombait à Rose et à sa diplomatie sans faille, et à son tact de jeune fille de bonne famille. Personne ne réussissait mieux qu’elle à tourner de façon délicate la vérité suivante « encore une excellente année au service du Seigneur des Ténèbres, pour une société soulagée de quelques nés-moldus de plus. Nous vous adressons nos meilleurs vœux, et la rémission complète pour l’herpès de la tante Cryda. » La jeune femme s’adonnait avec application à cet exercice pénible, ça ne l’enchantait pas plus que ça, mais elle le faisait, parce que c’était ce qu’il fallait faire. Que ça lui plaise ou non n’avait aucune importance, ces cartes idiotes et sans intérêt devaient être envoyées, c’était la tradition, et Rose, la suivait sans se poser plus de question, comme d’habitude. De sa plus belle écriture, elle remerciait chaleureusement sa grand-tante pour ce vase très original qu’elle leur avait envoyé et qui égayait maintenant leur salon, et lui adressait ses vœux les plus chaleureux. Bien qu’en réalité l’ignoble potiche prenait la poussière à la cave et que Rose maudissait la vieille harpie qui souhaitait visiblement ruiner la décoration subtile de sa maison. Mais les règles de la diplomatie lui interdisait de révéler le fond de sa pensée.

Question des enfants mise à part, la Mangemorte estimait avoir passé une assez bonne année, dans l’ensemble. Elle était toujours heureusement mariée, avait survécu à plusieurs escarmouches contre des membres de l’Ordre du Phénix, participé à l’arrestation de plusieurs terroristes, avait repris le chemin des terrains de quidditch sans trop se ridiculiser, et, par-dessus tout, avait commencé à enseigner les sortilèges aux jeunes sorciers, et ce, sans se faire dévorer par ses propres élèves et sans l’appui constant de son cher et tendre. Contre toute attente, Rose avait enfin gagné un peu d’indépendance et un peu d’autonomie, comme quoi, il existait une forme de salut, même pour les cas les plus désespérés et désespérants. Cette pensée rassurante faisait naître sur ses lèvres un sourire apaisé, tandis qu’elle s’appliquait à la rédaction de la dernière carte. Mordillant le bout de sa plume, cherchant la formule idéale, elle interpella son mari.

« A ton avis, que peut-on souhaiter d’agréable à Vega, Bételgeuse, Orion et Aldébaran pour cette nouvelle année ? »

La réponse donnée par Riyadh manquait de bienveillance à l’égard de ses cousins, mais passée à la pointe de la diplomatie de Rose, elle fournissait une carte de vœux tout à fait acceptable. La jeune femme scella cette dernière lettre et s’apprêta à l’envoyer, quand un hibou vint cogner délicatement au carreau. La jeune femme récupéra la missive qui lui était adressée. Et informa aussitôt son mari de son contenu.

« Mon parrain nous invite, nous et Adrian, à dîner pour ce soir. Ça sera charmant. Je te laisse le soin de choisir un cadeau à apporter, pendant que je vais me préparer. »

Elle ne prit même pas la peine de demander à son mari s’il n’avait rien d’autre de prévu ce soir-là puisque de toute manière, on ne refusait pas une invitation de Chapman Rosier. D’une part parce que le couple appréciait la compagnie du directeur de la Justice Magique, et de l’autre, même s’ils ne l’avaient pas apprécié, il n’était pas le genre d’homme dont on pouvait se permettre d’ignorer l’invitation. Rose fila en direction de sa chambre, elle aurait bien besoin de tout l’après-midi pour se décider pour sa tenue, c’était un repas informel, mais on ne pouvait pas se permettre d’être négligée à un dîner chez son parrain.

Elle réapparut en début de soirée, vêtue d’une robe corail, une teinte comme seule Rose savait la porter sans avoir l’air totalement ridicule, les cheveux soigneusement coiffés et des bijoux légers : l’image même de l’héritière de bonne famille qu’elle était, et qui faisait honneur à son mari et à ses parents. Le couple emprunta la cheminée, en direction de la maison des Rosiers, à Londres, et arriva pile à l’heure, comme l’exigeait la politesse. Ils furent rapidement introduis auprès du maître des lieux.

Rose s’approcha et serra chaleureusement les mains du Mangemort dans les siennes.

« Bonne année parrain, puisse-t-elle vous apporter la réussite dans toutes vos entreprises. »
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    | Mangemort ;; Membre du bureau des mangemorts
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    Riyadh Shafiq
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MessageSujet: Re: Les Vestiges D'une Année Les Vestiges D'une Année EmptyMer 3 Jan - 14:29

Pour bien commencer l'année, Riyadh avait vu, non sans étonnement, son nom dans la ligne "repos" du planning du Bureau. Pareille faveur étant habituellement réservée aux Mangemorts chargés de famille, pour leur permettre de profiter des cris et des pleurs de leur progéniture, il avait tout de même vérifié qu'il ne s'agissait pas d'une erreur. Mais non, son chef le lui avait confirmé : il était bien de repos le premier janvier.
"T'as pas de gosses, mais justement, profite donc de ta journée libre pour t'activer..." avait conclu le chef, toujours classieux, avec un clin d'oeil suggestif.

S'activer, mouais. On verrait plus tard. Rose était bien trop occupée avec ces saloperies de cartes de voeux, une corvée qu'il valait mieux expédier rapidement. C'est donc avec Major, leur chien, que Riyadh passa la majeure partie de la journée, sur la plage. Besoin d'être seul, ça tombait bien. L'animal était, dans ces moments-là, la seule compagnie qu'il tolérait. Il rapportait inlassablement sa balle en forme de Souafle miniature, et, dans les instants de repos, bavait affectueusement sur les genoux de son maître en le couvant du regard. On avait l'impression d'être un vrai dieu, avec ces yeux pleins d'amour. Il n'y avait que Rose pour avoir également ce regard éperdu d'adoration inconditionnelle. Merde, v'là que je compare ma femme à mon chien, songea Riyadh en se levant soudain. Légèrement irrité contre lui-même, il reprit à pas nerveux la direction de la maison, Major sur ses talons.

Rose était toujours installée dans le petit salon, à écrire ses cartes de voeux. Riyadh passa tendrement le bras autour de ses épaules et déposa un baiser sur sa tempe, tout en lisant l'adresse inscrite sur l'enveloppe. Les Holmwood-Black ? Pourquoi gaspiller une carte pour ces animaux-là ? Avant qu'il ait pu prononcer le moindre mot pour faire part de son indignation, cependant, Rose lui demanda son aide. Que pouvait-on souhaiter à ces gens ? Des tas de trucs, qui excitaient l'imagination du Mangemort, mais elle avait précisé "d'agréable"... Là, c'était plus difficile. Riyadh fit mine de réfléchir :

-Hmm, attends... Ah, je sais. De crever de leur belle mort avant qu'il me prenne la fantaisie de m'occuper d'eux.

Il n'avait pas pardonné l'épisode des petits-fours que le crétin d'Aldébaran lui avait fait tomber sur la coucourde après le match de Quidditch, entre autres choses. Car tout, chez ces gens, était impardonnable. L'arrivée d'un hibou coupa court aux reproches que son épouse aurait pu lui faire, et elle annonça qu'ils étaient invités à dîner chez Chapman Rosier, avec Adrian. Parfait. Rose chargea son époux de choisir un cadeau pour leur hôte ; avec n'importe qui, une bonne bouteille de vin aurait fait l'affaire, mais Rosier n'était précisément pas n'importe qui. Riyadh ne l'avait jamais vu boire une seule goutte de vin. Heureusement, entre anciens Serdaigle, il existait un langage commun, qui évitait de commettre un faux-pas : les bouquins. Le Mangemort se rendit donc dans sa bibliothèque, et hésita un moment devant les ouvrages achetés spécialement pour être offerts. Il finit par se décider pour une belle édition de L'Inde britannique magique, dans lequel il se rappelait avoir lu le nom d'un Rosier, arrivé incognito comme simple agent de la Compagnie des Indes, puis ayant créé sa propre compagnie de commerce, dirigée vers des clients sorciers... Un lointain ancêtre, peut-être ? Les Rosier étaient toujours des commerçants dans l'âme. Le Mangemort confia à l'elfe la tâche d'empaqueter l'ouvrage, et alla se préparer. Sa femme devait hésiter devant dix robes pendues dans son dressing ; lui ne mettrait guère de temps à choisir sa tenue, mais passa trois bons quarts d'heure à rectifier la coupe de sa barbe. Il enfila ensuite un costume de coupe légèrement orientalisante, comme il les affectionnait, et une robe de soirée coupée dans un tissu bleu nuit soyeux. Rose arriva sur ces entrefaites, parfaitement coiffée, et resplandisante dans une robe corail.

-Tu es superbe, commenta Riyadh, très sincèrement. Comme d'habitude, d'ailleurs. Nous y allons ?

L'elfe était venu remettre le paquet cadeau à son maître, et resta sur place le temps que le déplacement par cheminée soit fait. En galant homme, Riyadh était passé le premier, pour pouvoir offrir son bras à son épouse et l'aider à sortir sans encombre de l'âtre de leur hôte.

Chapman Rosier ne tarda pas à les accueillir ; Riyadh laissa Rose, filleule du Directeur de la Justice Magique, présenter ses voeux la première, puis s'avança, un sourire aux lèvres :

-Chapman... (en privé, il s'autorisait à appeler respectueusement Rosier par son prénom, l'intéressé lui ayant, un jour d'euphorie, demandé de le faire) Je vous présente tous mes voeux pour la nouvelle année... que la réussite continue de vous accompagner ! Nous nous sommes permis de vous apporter un petit présent, pas grand-chose, mais ça pourra vous intéresser...

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    | Mangemort ;; Directeur de la Justice Magique
    | Mangemort ;; Directeur de la Justice Magique
    Chapman Rosier
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    Chapman Rosier


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MessageSujet: Re: Les Vestiges D'une Année Les Vestiges D'une Année EmptyJeu 4 Jan - 23:26

Le réveillon du Nouvel An organisé par Chapman Rosier était connu, et pas forcément en bien, dans toute la bonne société sorcière. S’il ne manquait pas de faste, passer une soirée en compagnie du vieux directeur du département de la Justice Magique n'était sans doute pas une option très prisée si on voulait s’amuser. En revanche, si on voulait se faire bien voir en politique, conclure des affaires, cela pouvait être intéressant. Plus rarement, on y allait par amitié pour Rosier lui même - mais plus généralement parce qu’on lui devait une faveur ou qu’on voulait en quémander une. Restait enfin quelques sang purs étrangers qui avaient cru à une excellente soirée et qui se mordaient généralement les doigts d’avoir atterri là.

Pas le genre de Fiodor Bolkonski. Ce Russe là, avec qui Nancy Wildhurst avait dansé toute la soirée, Salazar ! Il devait d’être amusé, lui. Une part de Chapman Rosier savait bien comment sa secrétaire le voyait. Un vieillard pervers qui pouvait cependant être utile, qui ne valait pas un amant plus jeune. Cependant, il ne restait pas moins que Chapman Rosier avait un certain honneur - façon de parler - et un sens aigu de la propriété. Il tournait trop autour de Nancy. Cela suffisait. Le lendemain, alors qu’il rédigeait ses cartes de vœux - mots formels et sans chaleur, tradition coutumière à laquel il se prêtait sans passion mais avec devoir - il lança à Donovan, son fils, qui étudiait les vieux déjà reçus :

“ Je ne veux plus voir Bolkonski ici. C’est un intriguant de bas étage. Selwyn saura très bien s’en accommoder. Si nous avons besoin de lui, nous pourrons toujours le trouver là-bas.

-Certainement, père.”

Donovan n'était pas son fils préféré mais il avait le mérite de la loyauté et de s’exécuter sans poser de questions. Échange standard, Chapman le laissait tranquille (relativement), et faisait mine d'ignorer la vie sentimentale dissipée de son fils.

Les Rosier avaient toujours eu un problème avec la fidélité, au moins en amour. Chapman avait beau avoir aimé sa femme, Joséphine, avec beaucoup de sincérité, il avait toujours enchaîné les conquêtes. Son père, avant lui, avait carrément installé à demeure sa maîtresse en l’embauchant comme dame de compagnie pour sa fille, Druella, puis sa femme. Evan et Donovan avaient toujours trompé leurs femmes - la réciproque était vrai. Adrian, de même, et Evan prenait ce même chemin.

Il n’y avait, au moins chez Chapman, pas d'attachement, pas réellement. C'était un amusement. Jeune, il avait, s’il se donnait la peine de prendre un air un peu engageant, un physique avantageux. Les femmes ne résistaient pas - peut être aussi qu’il était alors moins aigri et que son caractère impitoyable pouvait passer pour une forme d’humour cynique séduisante - à son charme. Aujourd’hui, l’argent lui tenait lieu de physique et le pouvoir faisait le reste. Il n’en faisait pas beaucoup de cas. Chapman s’intéressait uniquement à l’absence de scandale, paradoxe intéressant pour un homme qui prétendait combattre le vice sous toutes ses formes et qui pronait la dignité. Il n’y voyait personnellement pas de contradiction. Ce qui importait était l’honneur de la famille. Aucun mage n’étant infaillible, il fallait en prendre son parti, et faire ça intelligemment si on mettait le doigt dans l’engrenage des jeux interdits. L’individu n’était important que parce qu’il appartenait à une famille : ce qu’il faisait comptait peu, sauf si cela influençait sur le destin de celle ci.

Il y avait longtemps de cela, son comportement  propre aurait pu influencer le destin des Rosier, et jeter l’opprobe sur leur vénérable nom. La faut à la petite Hasna Shafiq. Une gamine, une de plus, naive à souhait. Il avait quoi, à l’époque ? Quarante-et-un ans ? Et elle vingt. Mais il s’était attaché à elle, dans la mesure où Chapman Rosier pouvait être attaché à quelqu’un.

Et voilà qu’elle était tombée enceinte. Une catastrophe pour elle, à laquelle il ne pouvait rien, lui. Il n’allait pas assumer d’avoir un bâtard alors que son fils venait lui même d’engendrer un descendant, ni faire cela à Joséphine, qui tolérait déjà avec patience ses écarts. Et puis quelle réputation pour la famille Rosier. Non. Il ne pouvait rien pour elle. Ils ne se reverraient pas. Il avait chassé sans état d’âme Hasna Shafiq de chez lui, en larmes, et ne l’avait jamais revue sauf en de très rares occasions officielles, lui interdisant sans ménagement de jamais parler de quoi que ce fut à quiconque, sous peine de conséquences graves et sérieuses.

Pour autant, ce gamin...c’était aussi la famille. Il avait suivi de près le destin de Riyadh Shafiq, ombre d’un père existant sans jamais être présent. Il s’était assuré que la famille Shafiq ait assez d’argent pour pourvoir à l’éducation de ce dernier, avait magouillé pour que sa filleule, la petite Rose, devienne sa femme - légitimant ainsi le statut du sang de ce dernier. Riyadh avait du potentiel. Du caractère. Il ressemblait à son ainé, Evan. Chapman avait même réussi à en faire un mangemort, et avait été ravi que Adrian, son petit-fils, devienne son ami, espérant que le premier deviendrait le modèle du second. Riyadh Shafiq, à défaut de devenir un Rosier, était devenu un familier de la maison.

Ces derniers temps, on ne pouvait pas dire que les Rosier se soient montrés brillants. Le temps des querelles était fini, Adrian était revenu. Il ferait un chef de famille idéal si la paix se maintenait et s’il confirmait les bonnes actions de son retour. Mais à défaut, et en guise de soutien, un allié plutôt taillé pour la guerre ne serait pas de trop. Quelqu’un comme lui, en somme. Evan, son autre petit-fils, aurait pu tenir ce rôle s’il avait été capable de dépasser ses névroses d’adolescents. Mais Chapman n’avait pas le temps pour cela.

Peut-être y avait-il aussi de la culpabilité derrière ce raisonnement, ou la conscience que la mort approchait. Les conséquences seraient peut-être moins grandes à présent, et de toute façon, il n’avait plus grand chose à perdre lui-même. Quant aux moqueries, vieux ou non, risible ou non, le vieux Rosier se faisait fort de les faire taire. La Machine était à sa disposition, et tous savaient que la Justice Magique était un atout majeur.

Peut-être qu’il pouvait convier tout ce beau monde et voir comment cela se passait. Et si l’occasion était favorable, il jeterait le pavé de la naissance de Riyadh Shafiq dans la mare. Rédigeant une brève missive à l’attention du couple Shafiq et de Adrian, il la confia à Edgar, le majordome, afin qu’il l’expédie à ces derniers, puis disparut au chenil pour le reste de la journée. Ce fut là que ledit Edgar le trouva lorsqu’il vint annoncer l’arrivée de son fils, pardon, de “votre filleule et M. Shafiq”.

“ Monsieur Adrian n’est pas encore arrivé ? Couchés, Vortigern, Morgane. Uther, Ygerne, au pied.”
Il arrêta d’une voix ferme deux autres chiens qui se jetaient déjà dans les jambes du domestique. “ Hengist, Loth, à la niche, allez, à la niche. Alors ?
- Monsieur Adrian signale qu’il risque d’avoir du retard, il est de service aujourd’hui. La table est mise dans la salle à manger commune, comme vous me l’avez demandé. Dois-je faire patienter M. et Mme Shafiq ?
- Nous passerons un moment au petit salon, servez éventuellement un apéritif.

- Un ap...certainement, monsieur.” Il était rare que Chapman admette qu’on boive de l’alcool, mais certaines occasions aidaient. Le méritaient, à défaut. “ Je vais leur dire que vous arrivez.”

Il rejoignit quelques instant plus tard les Shafiq au petit salon, Hengist et Uther, ses deux chiens préférés, énormes dogues allemands, sur les talons. Avec une certaine chaleur, il embrassa sa filleule :

“ Tous mes voeux sont pour vous, chère petite. J’espère que cette nouvelle année vous apportera réussite,santé, et prospérité, mais je ne m’inquiète pas trop à cet égard, vous savez mener votre barque, tous les deux. Comment se passe l’enseignement à Poudlard ? J’espère que mes petits-enfants ne te posent pas trop de problèmes ? Evan a un don pour être ennuyant, mais je ne fais guère de souci au sujet de Alice.” Il se tourna ensuite vers Riyadh, étudiant avec intérêt le livre qu’il lui avait offert. “ Ah, excellent choix, il manquait à ma collection depuis des années ! La présence de Ian Rosier t'as mis sur la voie, je suppose ? Son rôle fut intéressant par rapport à celui de Magnus Yaxley. Enfin, asseyez vous, prenez un verre. Cette nouvelle année mérite bien une coupe de champagne. Et ne laisses pas Hengist te baver sur les genoux, Riyadh. Comment va le petit Major, d’ailleurs ?”

Les chiens, une autre passion qu’il partageait, en plus des livres, avec Riyadh, et Chapman avait décidé sans hésiter d’offrir à Rose et à son mari un chiot ayant pour parents ses propres bêtes (Morgane et Vortigern, deux beaucerons). Décidemment, il aurait pu faire un excellent fils, oui. Il prit lui même un cocktail sans alcool, et continua à parler :

“Adrian devrait nous rejoindre un peu plus tard, il était en service aujourd’hui. A ce train là, vous deux finirez à la tête de la justice magique. Je suis heureux du tour que prennent les choses. Mais trêves de bavardages, j’ai eu l’occasion d’acheter une oeuvre de Alan Sherrybooth - une rareté, perdue depuis cinquante ans, j’ai pensé que cela vous plairait, à tous les deux." Edgar s’approcha pour dévoiler l’oeuvre. Un homme, de trois quart, profil d’aigle, debout au sommet d’une falaise, semblait couver d’un air protecteur une famille jouant plus bas sur une plage. “ Le retour du père ou L’homme veillant sur ses enfants. Pur style classique. Admirez les couleurs du soleil. Véritablement exceptionnel.”

Il pouvait tout aussi bien continuer à mener la conversation tout seul : Chapman ayant l’habitude d’etre écouté, il pouvait se révéler assez bavard si on le laissait faire.

“ Enfin, à quoi trinquons nous ? Quels sont vos projets pour cette année ? Si je peux me permettre une suggestion, intéressez vous à la politique. Nous manquons de gens engagés et investis, et vous êtes les premières personnes sérieuses que je rencontre cet hiver - le premier de l’an a été terrible. Vous avez déjà rencontré Fiodor Bolkonski ? Les diplomates sont vraiment des imbéciles, et leurs gouvernements encore plus. Riyadh, pas intéressé ? Tu sais déjà que je pense que tu iras loin.”


On verrait, plus tard, pour parler du véritable motif de cette visite, si l'occasion se présentait.


Dernière édition par Chapman Rosier le Sam 6 Jan - 18:21, édité 1 fois
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    Pr Rose N. Shafiq
    Date de naissance du joueur : 25/03/1988
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MessageSujet: Re: Les Vestiges D'une Année Les Vestiges D'une Année EmptySam 6 Jan - 17:55

Avant de s’engager dans le salon, Rose jeta un coup d’œil discret au miroir, et apprécia furtivement l’image qui lui était renvoyée. Superbe, c’était exagéré, même si elle appréciait à son juste prix la valeur de ce compliment. Elle jugeait tout de même que ce qu’elle voyait n’était pas si mal, pendue au bras de son mari, ils incarnaient parfaitement le jeune couple de sang-pur respectable, à la limite de la caricature. Son mariage était une petite part de bonheur, d’un bonheur terriblement lisse et banal, mais qui lui convenait parfaitement. Un petit bonheur tranquille que rien ne venait déranger, c’était tout ce qu’elle attendait de la vie.

Elle reçut avec un sourire les vœux de son parrain, vœux rendu plus précieux encore par la certitude qu’il n’en réservait d’aussi chaleureux qu’à une toute petite poignée de personne, dont elle était fière de faire partie. Quand on connaissait la réputation du directeur de la Justice Magique, l’on ne pouvait pas ignorer la valeur de ces quelques mots. Rose avait une affection bien sincère pour son parrain, même s’il se montrait parfois dur et acerbe dans ces critiques, la jeune femme avait toujours eu l’impression qu’il se montrait bienveillant envers elle, toujours attentif aux efforts qu’elle faisait pour toujours faire de son mieux et ne décevoir personne, avec plus ou moins de succès. Une bienveillance certainement exaspérée de temps à autre par les diverses maladresses de Rose, mais qui savait mettre en valeur ses différentes petites réussites et la pousser à aller de l’avant. Et lui avait fait rejoint ce club étrange et un peu fermé des gens qui appréciait la compagnie de Chapman Rosier, sans la craindre, ou alors juste un peu, mais ça, c’était une question de bon sens.

« Merci parrain. Si cette année se place sous les même auspices que la précédente, je serai parfaitement satisfaite, une année calme et heureuse. »

La Mangemorte estimait que sa vie était plus que satisfaisante en l’état, et ne voyait pas franchement ce qu’il y manquait pour l’améliorer. Un ou deux petits changements, peut-être, mais surtout rien de drastique, qui viendrait perturber la petite routine bien rangée de sa vie. Rose était naturellement allergique au changement, et chérissait ses habitudes. Encore que, si la nouvelle année pouvait faire en sorte que Macnair prit une ou deux leçons de savoir vivre, elle n’irait pas s’en plaindre. Mais dans l’ensemble, c’était des exigences bien modestes.

La conversation s’orienta sur la récente promotion de Rose au rang de professeur de sortilèges. Contre tout attente, l’expérience n’avait pas tourné à la catastrophe, et la jeune femme put afficher un sourire satisfait. Après des débuts un peu laborieux, Rose avait réussi à prendre ses marques comme professeur, et compensait son manque d’autorité naturel par une pédagogie attentive qui réussissait quand même à faire entrer quelque chose dans le crâne épais de ses élèves. Elle avait bien dû faire face à une ou deux fortes têtes au début, mais sur les conseils judicieux de son mari et de Walden, s’était aperçu qu’on obtenait le calme et le respect quand on leur agitait la marque sous le nez.

« Tout se passe très bien, j’ai l’impression. Les premières évaluations sont un peu décevantes, je suppose que j’aurai dû expliquer un peu plus, ou un peu mieux je ne sais pas. Mais ce n’est pas si mauvais... » commenta-t-elle avec un geste d’excuse. « Evan est encore un peu jeune peut-être, mais très doué, un potentiel intéressant. Et Alice est, égale à elle-même, je suis certaine que je n’aurai jamais à me plaindre d’elle comme élève. »

Rose avait beaucoup d’affection pour la petite dernière de la famille Rosier, et entretenait une relation affectueuse avec Alice, qui venait régulièrement la voir quand elle avait besoin de conseils, envie de discuter ou juste d’un peu d’attention affectueuse qu’elle ne trouvait pas toujours à la maison. Rose considérait Alice comme une sorte de gentille petite sœur qu’elle n’avait jamais eu.

La Mangemorte s’assit, et bu une gorgée de champagne. Une attention surprenante de la part de son parrain, qui s’en tenait en général à un régime sobre. Rose elle-même ne buvait jamais beaucoup, mais appréciait un bon verre à l’occasion. Elle laissa échapper un petit rire en pensant à Major.  

« Il va très bien, même s’il est de moins en moins petit. Merci encore, il est adorable, c’est très agréable de l’avoir à la maison. »

Enfin, adorable, quand il ne se faisait pas les dents sur les escarpins de Rose. Un défaut mineur, mais source de disputes régulière entre Rose et son elfe de maison. Mais sorti de ce petit différent, Rose adorait leur chien, qui pour l’instant était un bon palliatif à l’héritier qui se faisait attendre.

Rose se leva pour admirer le tableau qui venait de leur être offert. Elle aimait beaucoup l’art et faisait preuve dans ce domaine d’un jugement que l’on aurait pu qualifier de fin et intelligent. Enfin, si elle avait pensé que son opinion en la matière pouvait intéresser quelqu’un d’autre que son mari, qui était pour l’heure le seul heureux bénéficiaire de ses analyses picturales.

« Magnifique. Je n’en ai vu que des représentations, mais elles ne lui rendaient pas justice. Le thème et l’interprétation sont surprenant pour l’époque. Il ira très bien dans le petit salon du deuxième étage, non ? Riyadh qu’est-ce que tu en penses ? »

Question rhétorique, la décoration du manoir était le territoire de Rose.

La conversation suivait son cours, tandis que Rose suivait d’une oreille plus ou moins attentive, tout en s’amusant avec Uther. Elle ouvrit la bouche lorsque le nom de Bolkonski arriva sur le tapis. Elle l’avait rencontré à un cocktail chez ses parents, et l’avait trouvé affreusement commun. Puis finalement, elle se ravisa, et referma la bouche sans rien ajouter. C’était une opinion sans intérêt qui n’intéressait probablement personne. Elle ne voyait pas l’utilité de la partager avec ses interlocuteurs, et préféra la garder pour elle-même. Rose gardait souvent pour elle seule ces réflexions pendant ce genre de discussions, la renvoyant à l’état de petit fille qui reste sagement dans son coin, laissant les adultes discuter entre eux. Elle suivait la conversation, avec des hochements de tête approbateurs. Le sujet de la politique piqua néanmoins son attention.

« Oh la politique, c’est un tel panier de crabe, j’ai l’impression qu’on y trouve dans son propre camp des ennemis bien plus dangereux qu’au sein de l’Ordre. » laissa-t-elle échapper.

La Mangemorte baissa aussitôt les yeux et fixa son verre. Elle ne savait pas bien ce qui lui avait prit de répondre ça. Comme si quelqu’un se préoccupait de ce qu’elle pensait la politique. L’idée même de Rose évoluant en politique était risible. Son parrain avait dit vous pour se montrer poli, mais il était évident que la question était adressée à Riyadh et non à elle. Elle secoua nerveusement la tête, et afficha un sourire désolé en essayant de changer de sujet.

« Et comment va mademoiselle Wildhurst ? Je la croise souvent au ministère mais elle n’a jamais l’air de me voir. Ce n’est pas étonnant, elle doit être débordée, la pauvre. »
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MessageSujet: Re: Les Vestiges D'une Année Les Vestiges D'une Année EmptyLun 8 Jan - 22:20

Il ne devait pas y avoir sur la planète - ou, même, plus simplement, dans le monde magique britannique - beaucoup de gens pour apprécier une soirée chez Chapman Rosier. La plupart des gens se rendaient chez lui par obligation, sans avoir la moindre envie de passer une seule minute en son impressionnante compagnie. Jusque dans sa propre famille, le Directeur de la Justice Magique ne suscitait guère l’adhésion, sans même oser parler d’affection. Depuis des années, Riyadh avait été le témoin des frictions entre Adrian et son grand-père, et il savait que les relations demeuraient fragiles entre eux. Lui, cependant, se sentait bien en compagnie de Chapman. Il le connaissait depuis des années - pas loin de vingt ans, à bien y réfléchir. Rosier s’était toujours montré bienveillant avec lui, ne lui ménageant ni ses conseils, ni ses encouragements. Il s’était même entremis personnellement pour faire de Riyadh un Mangemort, ce qui n’était pas une mince faveur. Alors bien sûr, il y avait cette extrême rigueur, cette dureté avec les autres aussi bien qu’avec lui-même, cette intransigeance qui faisaient de Chapman Rosier un personnage antipathique à beaucoup de monde. On ne comprenait plus ce genre d’homme. L’heure était aux compromissions et aux ententes raisonnables, pas aux principes sacrés. Mais Riyadh, qui prônait un radicalisme proche de celui de Rosier, approuvait et admirait cette constance. Qui pouvait encore se targuer d’avoir de l’honneur, dans ce monde, et de ne rien souffrir qui puisse le mettre en péril ? Le monde magique avait basculé dans l’ère du relativisme. Restaient encore quelques rocs, puis c’en serait fini, si on n’y prenait pas garde, de la grandeur des sorciers.

Parfaitement détendu, Riyadh accepta une coupe de champagne, souriant lorsque Chapman le félicita pour le choix du livre qu’il lui offrait. En fin observateur, il notait chaque petit détail, se rappelait les conversations les plus anodines, et justement, ils avaient un jour évoqué l’Inde sorcière britannique, plusieurs mois auparavant. Quelques phrases banales, mais qui avaient refait surface au moment propice.

“Un personnage très intéressant, oui, approuva le jeune Mangemort. C’est incroyable de lire comment il s’est fait passer pour un Moldu jusqu’au lancement de son propre commerce. Il faudra d’ailleurs que vous me donniez quelques précisions à son sujet, la généalogie que j’ai pu consulter n’était pas complète.”

Lorsqu’ils le pouvaient, Chapman et Riyadh échangeaient ainsi quelques propos d’amateurs cultivés d’histoire, mais les occasions étaient rares. Pour l’heure, ils n’allaient pas infliger à Rose leurs conversations de Serdaigle pur jus, et, sur un signe de tête, passèrent à autre chose. Riyadh se permit un rire lorsque Chapman demanda des nouvelles du petit Major :

“Finalement, Rose, c’est toi qui avais raison… Nous avons eu une discussion récemment, Rose et moi, reprit-il à l’adresse de Chapman. Elle disait que nous n’avions pas eu votre visite depuis un très long moment, j’étais sceptique, mais votre question prouve qu’elle était dans le vrai. Major a presque atteint sa taille adulte, à présent. Il faut vraiment que vous passiez à la maison quand vous aurez le temps, Chapman, vous ne le reconnaîtrez pas. En tout cas, il est exactement comme vous aviez dit, parfaitement obéissant, et plus fidèle qu’un elfe. Un précieux compagnon.”

Major avait été un cadeau pour Riyadh plus que pour Rose ; Chapman avait remarqué son intérêt pour les chiens, et l’animal passait le plus clair de son temps avec lui. Cela semblait convenir à Rose : tant que son époux était heureux, elle l’était aussi. Heureux caractère que le sien.

Le temps d’un cadeau pour elle était arrivé : un tableau, voilà qui devrait lui plaire. Elle avait pour la décoration un goût certain, et ne dédaignait pas de partager avec son époux certaines analyses artistiques qui ne manquaient pas de finesse. Elle se leva immédiatement pour observer la toile ; Riyadh acquiesça lorsqu’elle proposa de l’installer dans le petit salon, sachant pertinemment que son avis était purement consultatif. À son tour, il se leva pour aller détailler l’oeuvre.

“Il est magnifique… c’est une folie, monsieur Rosier.”

Petite folie pour un homme tel que le Directeur de la Justice Magique, mais cela demeurait un cadeau inestimable. Le choix du sujet était assez éloquent, songea Riyadh ; encore une fois, on leur rappelait qu’il était de leur devoir d’engendrer un héritier, et si possible une nombreuse famille. Le Mangemort détourna les yeux du tableau, et alla caresser la grosse tête de Hengist, songeur. Le visage baissé vers l’animal, il n’offrit pas aux deux autres l’expression de surprise que lui tira la suggestion de Chapman. La politique ? lorsqu’il releva les yeux, il avait repris sa mine souriante pour répondre :

“Rose a raison, une fois de plus… c’est un véritable panier de manticores que la politique. Et pour ma part, je ne pense pas avoir les qualités nécessaires pour y faire carrière. Pour être tout à fait franc, je préfère rester sur le terrain. Si je dois aller loin, comme vous avez la bonté de le penser, que ce soit baguette en main, pour faire triompher la cause.”

Ces paroles énergiques laissèrent place à un instant de silence, ainsi qu’il convenait après pareille déclaration, puis Rose se chargea de mettre vaillamment les pieds dans le plat en demandant des nouvelles de Nancy Wildhurst. Riyadh songea que son épouse avait décidément un don pour saloper les instants les plus mémorables, et il lui adressa une moue incrédule pour lui faire comprendre qu’être patate à ce point, c’était tout de même une performance, même sur l’échelle de Rose.
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MessageSujet: Re: Les Vestiges D'une Année Les Vestiges D'une Année EmptyVen 15 Juin - 18:46

Il n’avait pas beaucoup de repos en ce moment. Avec les fêtes de fin d’années, tout le ministère, et en particulier la justice magique, était sur les nerfs. La Machine vous protège, dormez braves gens, n’ouvrez surtout pas les yeux, vous pourriez voir ses rouages. Adrian était toujours un peu blasé, enfin un peu plus que d’habitude, quand il s’agissait de cette période de là. Et on rigole, et on s’amuse. Pendant ce temps là, dans les geoles glacées de la mer du Nord, des gens probablement innocents gelaient, et lui, Adrian Rosier, menait son bout de chemin. Ils disaient que nous allions réinventer le monde, que notre gloire allait venir. Tu  parles. Tout change et rien ne change, on est toujours les mêmes.

Lui ? Oh, lui, il continuait à essayer de faire son boulot de la façon la plus égalitaire possible, gommant - ou faisant l’autruche à propos de - son étiquette de mangemort, se contentant d’être un flic. Plus ça va  plus c’est à se tirer une balle. Adrian aurait voulu partir, souvent, mais il ne pouvait pas. Si je pars, c’est eux qui sont seuls à la manoeuvre, c’est eux qui décideront de tout. Ca le rendait dingue, mais il ne pouvait pas. A côté de ça, il avait plus ou moins retrouvé un équilibre avec le Padre. Pas une situation idéale, mais elle lui permettait d’avoir une marge de manoeuvre. D’avoir la possibilité de faire un peu, enfin, évoluer les choses, et peut-être de prouver qu’il avait une quelconque valeur. Peut-être que c’est comme ça que les choses changeront. Peut-être…en tout cas, ça valait le coup d’essayer.

En attendant, ce soir là, il pouvait remercier le Padre, il allait échapper à l’interminable service du premier janvier. Il ne se passait jamais grand chose. Même l’Ordre du Phénix devait fêter le Nouvel An. Une  erreur stratégique, selon Adrian. Tout le monde était tellement amorphe au bureau des mangemorts, ou en congé, qu’ils auraient pu prendre le contrôle de la moitié du pays sans vraiment susciter de mouvement de la part des autorités - autre que ceux impliquant de leur balancer une dinde à la figure.

Mais pour en revenir à lui, heureusement, il échappait à ça, puisqu’il était convié à diner chez Chapman, avec les Shafiq. C’était toujours un plaisir de voir Riyadh et Rose, mais croiser son grand-père était toujours source de tracas et de méfiance. On ne savait jamais quelle mouche pouvait le piquer. Ca se trouve, il veut des témoins pour mon exécution en place publique.

En arrivant au manoir, le premier réflexe de Adrian fut donc de demander au majordome de quelle humeur était monsieur. Bonne. Ah. Monsieur avait demandé un apéritif. Surprenant. Ca voulait dire que c’était un signe de grandes nouvelles, bonnes ou mauvaises. Il laissa son manteau à Edgar et s’avança dans le salon.

“ Salut la compagnie.”
Il avait l’air d’interrompre une conversation un peu gênante, et il crut déceler une étincelle de gratitude, rare, chez son grand-père. Sujet probable : Nancy Wildhurst. Coupable idéal : Rose, qui n’avait pas l’air de réaliser ce qu’il se passait. Son cousin avait l’air trop gêné pour être responsable d’une pareille situation. “Padre. Bonne année à tous.”

Il fuyait comme la peste le Réveillon organisé par son grand-père, se contentant d’être là pour Yule, ce qui était déjà suffisant à son avis. Il y avait des limites à ce que Adrian voulait bien faire, même pour l’apparat et la famille, et se retrouver avec quelques innocents qui n’avaient pas compris qu’ils passeraient une soirée avec le type le plus odieux de la haute-société sorcière anglaise, en était une.

“Désolé du retard, il fallait que je boucle le dossier Melrose. Tu le prends en jugement toi-même, padre, ou c’est Johnson ?”
Il tapa amicalement sur l’épaule de Riyadh. “T’as du bol d’avoir eu ta journée, on s’ennuyait à mort. Et toi, Rose ? Je t’ai aperçu l’autre jour au Ministère, mais je partais en intervention. Ca doit te changer du bureau, les cours, non ?” Il demanda à Edgar de lui rapporter une biéraubeurre. Apparemment, il faisait le chemin inverse de Chapman. Il désigna le champagne : “ On fête quoi, au fait ?”

Autant mettre les pieds dans le plat directement.
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