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POUDNOIR
Cher (e) Sorcier (e),
Tu viens de débarquer dans un monde de la Magie subissant la dictature cruelle et sanglante de Lord Voldemort !
Un Monde où tout n'est que pouvoir, les faibles ne survivent pas ou suivent péniblement les forts.

Poudnoir est un forum qui se veut le plus réaliste possible ainsi la violence des combats et l'atmosphère de cette dictature est retransmise le mieux possible.
Auras tu le courage de nous rejoindre ?
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Forum RPG Harry Potter Post-Bataille de Poudlard
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Tirez Pas Sur Le Stagiaire

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    | Membre du MpM ;; Briseuse de sort chez Gringott
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    Betty Holmwood-Black
    Date de naissance du joueur : 25/03/1988
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    Arrivé sur Poudnoir : 03/02/2017
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    Betty Holmwood-Black


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MessageSujet: Tirez Pas Sur Le Stagiaire Tirez Pas Sur Le Stagiaire EmptyLun 2 Juil - 20:51

« Tamponné » * clac *
« Double tamponné » * clac clac *
« Tamponné » * clac *
« Double tamponné » * clac clac *
« C’est quoi déjà le formulaire pour les dépassements de frais, le KJ56-A ? »
« Ah non, le KJ56-A a été annulé par la circulaire F7-RTZ et remplacé par le formulaire GN-124 bis »
« Alors là, pas du tout, la F7-RTZ a été annulée par la P4-CVD qui rétablit le KJ56-A comme formulaire type pour les dépassements de frais. »
« C’était le mois dernier ça, ça a du rechangé depuis. Faudra qu’on aille demander au guichet, c’est toujours le IV pour les formulaires internes ? »
« Non, c’est le XII, quatrième étage, couloir B »
« Déjà, le guichet XII c’est sixième étage couloir J, et ça a jamais été le bureau des formulaires internes. »
« Circulaire DL163, renumérotation des guichets et services pour une meilleure logique logistique, pour le bureau des formulaires internes, c’est guichet XII, quatrième étage, couloir B. »
« Mouai, faudra aller vérifier à l’accueil des employés. Elle est revenue Lénore ? »
« Non, pendant son absence on doit s’adresser au sous accueil central, deuxième sous sol, couloir G. »
« C’est pas le bureau de retrait des fournitures de pieds là-bas ? »
« Si, mais ils font aussi sous accueil central depuis la circulaire, peuh, BZ-K9. »
« C’est plus un banque, c’est une maison de fou. »
« Tamponné » * clac *
« Double tamponné » * clac clac *


Penchés sur le bureau, Betty et son partenaire Heisenberg s’adonnaient au remplissage des formulaires, nécessaire à chaque retour de mission. Un tâche herculéenne qui nécessitait bien la mobilisation de deux cerveaux pour en voir le bout. La bureaucratie gobeline était à l’image de leur jeux de cartes, complexe, obscure et sournoise. C’était le seul aspect du métier qui rebutait franchement Betty, pour le reste, elle était plutôt satisfaite de sa position de briseuse de sortilèges, et venait généralement travailler sans trop traîner des pieds. Elle faisait ce métier depuis 17 ans, elle était entrée à la banque directement après être sortie de Poudlard, et n’était pas encore lassée du métier.

Un coup frappé à la porte du bureau vint interrompre la tâche administrative des deux employés.

« Quoi encore ? » aboya Heisenberg, en ouvrant violemment la porte d’un coup de baguette magique.
« Si c’est encore Gronluk pour cette histoire de violation du CB-9T12, je te jure que je le fais empailler. » se contenta de grommeler, entre ses dents, sa partenaire.

Mais non, ce n’était pas Gronluk, leur chef à la mine revêche, gobelin de son état, qui se tenait de l’autre côté de la porte, mais un jeune homme, qui ne devait pas avoir plus de dix-sept ou dix-huit ans. Betty le dévisagea rapidement, elle avait l’impression de l’avoir déjà croisé auparavant, mais n’arrivait pas à se souvenir où, ni quand. On était au début du mois de juillet, les résultats des A.S.P.I.C.s venaient de tomber, il n’était pas difficile de deviner ce qui amenait le jeune homme dans le bureau des briseurs de sorts : on entamait la saison des stages. Et, en leur qualité de vétérans du service, il n’était pas rare qu’on confia la formation des nouveaux employés à Betty et Heisenberg. Ou comme on les nommait administrativement : Bételgeuse Holmwood-Black et Ezra Kennedy, employé numéro 665 (dis, le presque numéro de la bête) et  numéro 648.

D’un geste de la main, Betty invita le jeune homme à entrer, et à s’asseoir sur l’une des chaises disponibles. Le bureau était occupé par 4 briseurs de sortilèges, en plus de Betty et Heiz, le bureau servait à Juliet Birch et à son partenaire Murphy, qui étaient en déplacement aujourd’hui. Le bureau des briseurs de sortilèges ressemblait à un joyeux bordel, partout s’empilait des piles de paperasses, des vieux livres vermoulus, des objets servant à la détection de la magie noire, des souvenirs de voyages et de mystérieuses boîtes qui émettaient une forte aura magique, couvertes de runes, qui ne présageaient rien de bon.

Betty récupéra auprès du stagiaire le parchemin marqué du mystérieux sigle du MbdSdmD, et entreprit de le lire, pendant qu’Heinseberg faisait les présentations d’usage, et proposait un café au jeune homme. La jeune femme plissa les yeux en essayant de déchiffrer l’écriture en patte de mouche de Gronluk, et les instructions relatives à l’accueil du nouveau venu. Elle abandonna rapidement, avec un haussement d’épaules débonnaire. Si Gronluk voulait qu’on respecte ses directives, il avait qu’à apprendre à tenir sa plume avec ses doigts griffus plutôt qu’avec ses pieds plein de cornes. De toute façon, il n’y avait pas besoin d’écrire un roman, le gamin était là pour apprendre le métier, et personne, ou presque, n’était mieux placé que Betty et Heiz pour ça. Ils étaient bordéliques, indisciplinés et forts en gueule, mais leurs états de service étaient impeccables, et leurs missions ratées se comptaient sur les doigts d’une main.

« Très bien Evan, bienvenue au service du MbdSdmD, les misérables briseurs de sortilèges de mes deux ! » annonça Betty d’une voix tonitruante.

Ce n’était pas la définition officielle de l’acronyme, mais c’était celle en usage dans toute la banque et depuis le temps, tout le monde avait oublié ce qu’il signifiait réellement et avait adopté la formulation officieuse.

« Il va te falloir un bureau... » Heisenberg déplia sa taille de plus de 2 mètres et sa carrure d’ancien duelliste, maugréa une formule dans sa moustache roussie et fit disparaître le désordre qui régnait sur l’une des tables de la pièce. « Voilà, c’est ton bureau, tu peux le décorer comme tu veux, dans les accords prévus dans la circulaire PJZ-88-ter. »

Betty pouffa en se servant un café. Elle revint prendre place derrière son bureau et jaugea rapidement Evan du regard.

« Bon, parle nous de toi un peu, qu’est-ce que tu as comme A.S.P.I.C.s, qu’est-ce que tu sais faire ? Et qu’est-ce que tu attends du métier de briseurs de sorts ? »


Dernière édition par Betty Holmwood-Black le Mer 26 Juin - 9:04, édité 1 fois
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    | Serpentard ;; 7ème année

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Evan F. Rosier
Date de naissance du joueur : 16/07/2000
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Evan F. Rosier


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MessageSujet: Re: Tirez Pas Sur Le Stagiaire Tirez Pas Sur Le Stagiaire EmptyMer 4 Juil - 0:31

- Par Merlin, je vous jure que si vous me redites encore une fois de me rendre au guichet  quatre de l’étage six dans le couloir D, je vais apprendre à voler à votre bureau, je ne répondrai pas des dégâts ! s’exclama Evan, à bout de patience, devant une secrétaire qui prit un air profondément offusqué. Je vous ai déjà dit milles fois que j’y suis déjà allé, par Salazard ! J’y ai même passé une demi-heure à attendre comme un abruti parce que vos collègues n’avaient pas l’air de savoir plus que moi où est-ce que je devais me rendre !

Une fois sa tirade sortie, Evan prit une profonde inspiration, tentant vainement de se calmer avant de réellement se mettre en colère. Cela faisait bientôt une heure qu’il tournait en rond dans le labyrinthe infernal de couloir qu’était Gringotts. Jusqu’à ce jour, il s’était contenté de l’entrée et de son coffre-fort, venant uniquement pour déposer ou emprunter de l’argent. Il avait toujours été guidé par les gobelins, et ça lui avait toujours évité de s’attarder sur les galeries tortueuses de Gringotts.

Mais aujourd’hui, c’était différent. Quelques semaines plus tôt, Evan avait passé ses ASPIC. Les résultats n’avaient pas tardé, et, presque immédiatement après, le jeune homme avait déposé une demande de stage à la banque. Pourquoi ici ? Parce qu’il y avait absolument tout ce que recherchait le désormais « ancien » Serpentard. Les domaines de prédilections des Briseurs de Sorts tournaient autour des Sortilèges et de la Métamorphose, ainsi que l’Etude des Runes, trois des matières préférées d’Evan. En plus de ça, ce n’était pas un métier de bureau où on demandait aux employés de rester constamment assis sur une chaise. Avec un peu de chance, le jeune homme aurait la chance de voyager, de voir un peu du pays. Il venait à peine de rentrer dans ce que les adultes appelaient « la vie active », mais il avait déjà la bougeotte. C’était ce qui l’avait poussé, plus que tout le reste, à abandonner toutes ses autres demandes lorsqu’il avait reçu la validation de son stage à la banque. Tant pis pour le Ministère, il préférait largement Gringotts.

Enfin, il préférait la banque quand il savait où aller.

Evan était arrivé en avance sur l’horaire qu’on lui avait communiqué pour son premier jour en tant que stagiaire des Briseurs de Sort. Autant faire preuve de volonté. L’ancien Serpentard était peut-être un sale gosse la plupart du temps, mais il savait aussi se montrer sérieux quand il le fallait. Il savait que ce stage pouvait lui ouvrir pas mal de portes par la suite, notamment à l’intérieur même de la célèbre banque, et il n’avait étrangement aucun mal à s’imaginer voyager dans le monde entier pour le compte de Gringotts. Cependant, après s’être présenté à l’accueil, les choses avaient commencé à tourner au vinaigre. Il avait été envoyé à un premier guichet, qui l’avait renvoyé vers un autre en lui disant que la législation avait changé, et que ce n’était plus eux qui s’occupaient de son cas. Le second accueil était tout simplement fermé, et Evan avait attendu comme un idiot jusqu’à ce que quelqu’un passe. Cette personne l’avait ensuite envoyé à ce foutu poste où il avait poireauté plus d’une demi-heure, les nerfs commençant à le lâcher, tandis que les secrétaires piaillaient entre eux qu’ils n’en savaient pas beaucoup plus que lui, balançant des centaines de chiffres et de lettres presque au hasard, perdant le nouveau stagiaire et l’irritant plus qu’il ne l’était déjà.

Et puis, pour finir, on l’avait envoyé ici, et, maintenant, cela faisait plus d’une dizaine de minutes qu’il essayait en vain d’expliquer à cette femme qu’il était déjà allé là où elle voulait l’envoyer, et qu’on l’avait envoyé ici parce qu’ils ne savaient pas où il voulait se rendre. Est-ce que c’était lui qui s’exprimait mal, ou étaient-ils tous idiots ici ?! Evan commençait sérieusement à se poser la question, et plus il s’énervait, plus il devenait insolent.

- Eh bien, si vous le prenez comme ça jeune homme, je ne peux rien pour vous, déclara alors la secrétaire en détournant la tête, l’air méprisante.
- Non mais je rêve ! s’exclama l'ancien Serpentard. Je demande rien de compliqué ! Je veux juste savoir où se trouve le bureau des Briseurs de Sorts ! Vous travaillez dans ce bâtiment ou bien ?!
- Que se passe-t-il ici ?

Evan et la secrétaire tournèrent la tête vers le nouveau venu d’un même geste. Un homme se trouvait là, et le jeune homme vit en lui une opportunité de se sortir de ce bourbier. Il semblait en avoir plus dans la cervelle que cette femme.

- Excusez-moi, mais je cherche le Bureau des Briseurs de Sort pour commencer mon stage, et personne n’a été capable de me l’indiquer. Ça fait plus d’une heure que je suis là, je suis très en retard, ajouta-t-il en lançant un regard irrité à la secrétaire.
- J’ai déjà expliqué à ce jeune homme que le guichet quatre de l’étage six dans le couloir D se trouvait juste à côté !

L’homme regarda tour à tour les deux personnes qui lui faisaient face, puis soupira profondément.

- Je vois. Marie, ce jeune homme ne cherche pas le bureau qui fait le lien avec les Briseurs, mais le bureau de Betty et Juliet. Enfin, c’est une erreur de débutant, ce n’est pas très grave.

La secrétaire, Marie, sembla se décomposer sous le regard enfin satisfait d’Evan, qui se sentait presque comme touché par un miracle. Il lui fit un sourire particulièrement irritant, puis se tourna vers l’homme, qui semblait plus en savoir que l’autre. Apparemment, ce n’était qu’une nouvelle comme lui qui avait surestimé ses compétences. Quand on voulait se la jouer, fallait avoir de quoi le faire, règle numéro un des ultra-narcissiques.

- Venez jeune homme, je vais vous conduire au Bureau.

Pour un peu, Evan l’aurait embrassé. Après un dernier regard de travers à la secrétaire, qui le lui rendit copieusement, il emboîta le pas de l’homme et partit enfin dans la bonne direction. Ils prirent de nombreux couloirs et escalier avant d’arriver devant la bonne porte. Enfin. Peut-être qu’il allait pouvoir commencer son stage. Avec une heure et demi de retard, constata-t-il en regardant sa montre, mais mieux valait tard que jamais. L’homme qui l’avait conduit lui souhaita bonne chance puis repartit à ses propres affaires, laissant Evan seul devant le bureau. Bien. Maintenant qu’il était là, il fallait qu’il retrouve l’énergie qu’il avait eue à son arrivée ici, et qu’il se mette en condition. Il devait faire bonne impression. De toute façon, cela ne devait pas être bien compliqué : séduire était une seconde nature chez le jeune homme. Il prit alors une profonde inspiration puis toqua.

La porte s’ouvrit aussitôt, brutalement, et Evan fut alors accueilli par un cri qui lui demandait ce qu’il voulait encore. Le jeune homme haussa un sourcil interloqué et resta sur le pas de la porte, hésitant entre entrer ou repartir tout de suite. Ce stage ne commençait pas sous les meilleurs auspices…

- … Bonjour ? déclara-t-il tout de même. Est-ce que j’ai enfin trouvé le bureau des Briseurs de Sortilèges, ou… pas ?

Il y avait deux employés assis à un bureau disparaissant presque sous la paperasse. Ils l’observèrent un moment, avant que la femme ne lui fit signe d’entrer. Ah ! Enfin ! Il allait pouvoir arrêter de traverser tout le bâtiment de long en large ! Il entra donc et referma la porte derrière lui. Bien. Et maintenant ? Evan observa toute la pièce. Il y avait de tout dans tous les coins. Les bureaux croulaient sous la paperasse, et les étagères étaient remplies de bibelots : de petites statuettes égyptiennes, des petites boites aux motifs chinois, et d’autre plus intrigantes couvertes de runes diverses. Tout cela intéressait beaucoup le jeune homme. Chez les Moldus, ces bibelots seraient uniquement des objets de décoration, mais chez les sorciers, chaque statuette pouvait avoir son importance magique. S’installant sur une des chaises libres, Evan balaya tout ce qui l’entourait du regard, intrigué et très excité par ce nouvel environnement. Il fallait dire que, comme beaucoup d’élèves de Poudlard, il n’avait pas connu beaucoup d’autres paysages que le Chemin de Traverse et l’Ecole. Changer d’environnement, c’était le signal de départ d’un nouvel acte.

- Je m’appelle Evan Rosier, expliqua-t-il ensuite en se tournant vers les deux Briseurs de Sortilèges. Tenez, voici ma convocation.

L’homme qui l’avait agressé quand il avait toqué les présenta. L’homme s’appelait Heisenberg – il s’était du moins présenté comme ça – et la femme, c’était Betty Holmwood-Black. Evan tiqua légèrement à l’entente du nom. Bien sûr, il avait entendu parler de cette famille dont le père était persuadé d’être un descendant Sang-Pur caché. Apparemment, la mère était une Shafiq. Enfin, ce n’était pas l’affaire d’Evan, et il se fichait bien d’avoir un Sang-Mêlé en face de lui. Du moment qu’il obtenait ce qu’il voulait de son stage… Et puis, il n’avait rien contre les Sang-Mêlés, hein, la preuve avec Lys. Mais ce n’était pas le sujet…

- Le nom me plaît, je marche, répondit le jeune homme, quand Betty lui souhaita officiellement la bienvenue.

Evan s’installa ensuite à l’endroit que lui avait dégagé le mastodonte, déposant enfin son sac. Il avait emporté le strict minimum nécessaire, comme il aurait pu le faire un jour de rentrée. Il se sentit soudain assez bête, se rendant compte qu’il pensait encore comme un enfant, et pas assez comme un adulte. IL n’en laissa rien paraître, malgré le coup à l’estime qu’il venait de se mettre tout seul, puis lança un regard mitigé à l’homme quand ce dernier commença de nouveau à enchaîner des lettres et des chiffres qui n’avaient absolument aucun sens pour Evan. On pouvait pas donner des noms plus à toutes ces règles, circulaires, lois et autres joyeusetés ? Heureusement que le jeune homme n’avait jamais été attiré par le droit. Enfin, s’il avait pensé s’épargner la paperasse ici, il se rendait compte que ce n’était peut-être pas totalement le cas…

Mais malgré tout, Evan sentait quelque chose en lui, un mélange de joie et d’excitation. Ça faisait longtemps qu’il n’avait pas eu l’occasion d’évoluer ainsi. Poudlard, c’était bien joli, mais entrer dans la vie active, c’était tout autre chose, et le jeune homme aurait presque demandé par quoi il devait commencer, là, maintenant, tout de suite. Il était prêt à travailler, surtout si le job tenait ses promesses.

- Eh bien, j’ai validé tous mes ASPIC, répondit Evan, fier d’annoncer sa réussite. Enfin, tous sauf un. Je me suis loupé en Histoire de la Magie, mais j’ai jamais trouvé ça bien passionnant, et j’ai presque envie de dire qu’un P, c’est assez correcte pour moi. J’ai eu des Optimal, aussi, en Sortilège, Métamorphose, Potion et Rune. Ensuite, j'ai eu des Effort Exceptionnel en Astronomie et Magie Noire, et un Acceptable en Botanique. Pour ce qui est de ce que je sais faire…

Evan réfléchit un instant. Est-ce qu’il devait tout balancer en vrac ? Non parce que peut-être que certaines choses n’étaient pas très utiles… Enfin, dans un métier comme celui-là, tout devait être bon à prendre.

- J’étais dans l’équipe de ma maison au Quidditch, au poste de Poursuiveur, alors je me débrouille très bien sur un balai. Je faisais partie de l’équipe d’élève qui a fait un match contre les adultes, lors des vacances nationales. Sinon, je préfère davantage la pratique et l’action à la théorie. Euh…

Est-ce que avoir vaincu - ou plutôt survécu à - une monstro-plante dans la forêt interdite pouvait rapporter des points ?

- Après, je me débrouille partout et j’assurerai quoi qu’il arrive, ajouta-t-il alors avec aplomb, peu décidé à se laisser déstabiliser et sûr de ses compétences.

Il n’avait presque aucune expérience concrète, il n’était qu’un étudiant sans expérience qui sortait de l’école et qui était bombardé dans la réalité. Oui, il était sûr de lui, mais il fallait maintenant qu’il le prouve. Evan avait l’avantage de son ego : il était sûr de ses compétences, alors il pouvait se montrer sûr de lui, même s’il n’était au final qu’un jeune adulte.

La dernière question était plus simple. Ce qu’il attendait du métier ? Tout ce qu’il pouvait lui offrir.

- Ce que j’attends du métier ? Je veux m’améliorer dans la pratique de la magie, m’émanciper de tout ce que je connais déjà et voir du pays, si possible. Je veux bouger, je veux quelque chose de nouveau qui me permettra d’évoluer dans un environnement différent. Et l’indépendance. Si j’avais voulu être pouponné, je serais allé au Ministère, affirma-t-il, encore une fois avec détermination. Et puis, tant qu’à faire, pratiquer dans les domaines qui me plaisent le plus : les sortilèges et la métamorphose.

Bon. Normalement, avec ça, il devait déjà être en plus ou moins bonne situation. Il s'était montré sûr de lui, il s'était montré poli et respectueux, il avait clairement exposé ses capacités, et il faisait preuve de volonté. Bon. Tout allait bien se passer. Tant que personne ne le laissait se déplacer seul dans ce maudit bâtiment, tout irait bien.

- Je me suis pas mal renseigné sur le métier de Briseur de Sorts, et j'y ai tout de suite vu une bonne opportunité, explica-t-il ensuite. A Poudlard, on est bien, mais on fait rien, on s'empate en engrangeant du savoir. Au Minstère, on reste derrière un bureau. Avant de m'assoir définitivement, j'aimerais bien bouger un peu, ajouta-t-il en souriant. D'ailleurs, vous pouvez peut-être me dire comment ça se passe au sein même du métier ? demanda-t-il alors, l'air intéressé. Vous travaillez ici depuis combien de temps ?

Evan faisait preuve d'un flegme qui frisait l'insolence. On attendait généralement d'un stagiaire qu'il reste à sa place et qu'il se contente de faire ce qu'on lui disait et d'apprendre. Evan ne voulait pas de ça. Il voulait être considéré comme un adulte. S'en était terminé de l'enfance et des petits problèmes. Il était majeur, et ce n'était pas en se laissant marcher dessus qu'il allait prouver à tout le monde qu'il était le plus fort et que, dans quelques années, personne ne pourrait ignorer son nom, et ce pour autre chose que son sang pur. C'était très prétentieux, oui, mais qui avait dit qu'Evan était humble ?

Personne, on était bien d'accord.
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    | Membre du MpM ;; Briseuse de sort chez Gringott
    | Membre du MpM ;; Briseuse de sort chez Gringott
    Betty Holmwood-Black
    Date de naissance du joueur : 25/03/1988
    Âge du joueur : 36
    Arrivé sur Poudnoir : 03/02/2017
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    Betty Holmwood-Black


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MessageSujet: Re: Tirez Pas Sur Le Stagiaire Tirez Pas Sur Le Stagiaire EmptyVen 10 Aoû - 10:07

Betty haussa un sourcil perplexe et jeta un regard entendu à Heisenberg en entendant le jeune homme se présenter.

« Rosier ? Comme le directeur de la Justice Magique ? »

Certainement, elle imaginait assez mal cette vieille gargouille supporter qu’un misérable sang mêlé se balade à l’air libre en portant le même nom que lui. La jeune femme était bien placée pour savoir le genre de réaction que provoquait chez les sang-pur l’idée qu’on prétende à leur nom de famille quand on n’y avait aucun droit du sang. C’était, par ailleurs, la seule raison qui justifia qu’elle n’ait pas encore amputé son nom de famille de cet ajout ridicule : rien ne réjouissait plus Betty que de donner des ulcères aux sangs purs.

Elle ne connaissait pas assez le jeune homme pour préjuger de sa proximité politique avec les idées de son grand-père, mais ce qui était certain, c’était qu’il venait de mettre les pieds dans un sacré nid de Merliniste. Ne serait-ce que dans ce bureau, qui comptait quatre adhérents enthousiastes  au MpM. Et ils étaient loin d’être les seuls au sein de l’institution bancaire, ici on trouvait peu d’encartés à Force Puriste et encore moins de sang pur. Ce qui n’avait jamais réellement étonné Betty d’ailleurs, travailler à Gringotts impliquait d’être aux ordres des gobelins, et la briseuse de sort ne connaissait pas beaucoup de sang-pur prêts à ravaler leur égo et à obéir à des non-humains. La jeune femme espérait en tout cas que le nouvel embauché en était conscient, sans quoi, il risquait de tomber de haut.

Betty écouta en hochant la tête en signe d’approbation tandis qu’Evan déballait ses résultats scolaires. Un Optimal en Sortilège c’était un classique, tout le monde ou presque en possédait un ici, la métamorphose aussi, il n’était pas rare qu’ils y aient recours en mission. Betty elle-même avait en son temps validé 5 A.S.P.I.Cs en sortilège, métamorphose, défense contre les force du mal, runes et étude des goules. Même si honnêtement, une fois rentré à la banque tout ça n’avait plus vraiment d’importance, on comprenait rapidement que ce qu’on avait appris à l’école était du domaine théorique, et que le terrain exigeait des ressources pratiques jamais enseignées à Poudlard. Mais fallait pas s’inquiéter, on apprenait très vite les bon reflexes, avec cinq goules putréfiées au cul.

« Runes anciennes, très bien, tu vas vite t’apercevoir qu’on  s’en sert énormément, et qu’on a rarement le temps de sortir son syllabaire pour déchiffrer. »

La briseuse de sortilèges senti un frisson de dégoût lui parcourir la nuque en entendant parler d’un EE en Magie Noire. Ça, personne ne possédait cette compétence chez les briseurs de sorts, c’était certain. La banque n’avait embauché personne depuis quelques années, et les dernières recrues en date avaient bénéficiées de l’enseignement de la Défense Contre Les Forces du Mal. Betty doutait un peu de l’utilité de compétences en Magie Noire sur le terrain. Dans l’absolu, l’un était le pendant de l’autre, et du moment qu’on savait la reconnaître et la contrer, c’était ce qui comptait.

« La magie noire par ici, on se la mange surtout dans la gueule » commenta Heiz, flegmatique, comme toujours.
« Ça oui » commenta sobrement sa collègue « les tombeaux maudit c’est rarement rempli de roses et de licorne. » Elle reporta ensuite son attention sur le jeune homme « Mais t’as jamais fait d’arithmancie ? Même pas en B.U.S.E.s ? Si c’est le cas va falloir t’y mettre, on se sert que des basiques, mais c’est comme les runes, ça revient souvent. Et sinon, tu parles le gobelbabil, ou une langue étrangère ? »

La jeune femme se leva et se dirigea vers une étagère située dans un coin de la pièce. Farfouilla quelques minutes, et revint vers le bureau du tout nouveau stagiaire, une pile de livres sous le bras : « L’Arithmancie en s’amusant », « Bestiaire Usuel Des Nécropoles », « Sortilèges de Premier Secours », « Résumé des circulaires, décrets et formulaires » et « Le Gobelbabil pour les katchok. » Elle tapota fièrement les ouvrages.

« Voilà, avec ça t’es paré, et pour le reste, bon ben ça s’apprend sur le tas. Y’a toujours de l’inattendu de ce boulot, ce qui compte c’est d’être futé et débrouillard. »  

Quand elle était entrée à la banque, fraîchement diplômée, Betty avait fait sien cet adage indémodable « je sais que je ne sais rien. » Sept année d’étude à Poudlard ne l’avait pas préparé au travail sur le terrain, aucun cours n’avait été dispensé sur la meilleure façon de négocier avec des paysans locaux qui voulaient vous enfoncer une fourche dans le derch parce que vous veniez dans transplaner dans leur champs de patates. Et à sa connaissance, aucun livre ne traitait de ce sujet pourtant épineux.

Betty jeta un regard inquisiteur sur le nouveau venu. « Quelle maison ? » Elle hocha sa tête d’ancienne Serpentard, d’un air approbateur « Les meilleurs, bien entendu. »

Voilà où elle avait déjà vu ce Rosier, ça lui revenait en mémoire maintenant, c’était l’un des poursuiveurs de l’équipe des élèves.  Betty l’informa, avec sa modestie légendaire, que s’était-elle qui avait eu l’honneur de défendre les buts des adultes ce jour-là.

Betty frappa dans ces mains pour manifester son approbation, lorsqu’Evan leur exposa sa vision du métier de briseur de sort.

« Ah, de la jeunesse motivée et prête à se secouer, ça fait plaisir, on va bien s’entendre. Ça nous change du dernier stagiaire, hein Heiz ? »
Son partenaire approuva « Cette bonne vieille limace, que le sol lui soit léger. »

La limace était le dernier stagiaire en date du MbdSdmD, un jeune garçon timoré, maladroit avec avec autant de jugeote qu’un perdreau de l’année. Il n’avait pas fait long feu au sein du service, un sphinx lui avait arraché la tête lors d’une mission en Lybie. En même temps, quand on a autant d’esprit qu’une vieille chaussette, faut pas s’essayer aux énigmes des sphinx.

Betty et Heinseberg expliquèrent rapidement comment se passait généralement les missions : le plus souvent on leur indiquait l’emplacement d’un artefact, ils aillaient sur place, tuaient tout ce qui infestait la place et ramenait l’objet, qui une fois dûment désensorcelé était confié aux gobelins, qui en faisait Merlin sait quoi. L’important c’était de revenir vivant, et après, de remplir la paperasse. Beaucoup de paperasse, les gobelins adorent la paperasse, il s’y habituerait.

« Je travaille ici depuis 17 ans » commenta Betty en terminant son café « je suis rentrée directement après Poudlard, je voulais être indépendante et voyager, j’étais douée pour les sortilèges, alors voilà. Rien de très original. On voyage un peu partout, mais généralement ma zone c’est plutôt le moyen orient, tout ce qui va de l’Egypte à la péninsule arabique. »
Heisenberg se leva de son bureau, s’étira paresseusement et se resservit un café « Moi je suis dans cette boîte depuis une vingtaine d’année, avant j’étais duelliste professionnel, puis j’ai eu une mauvaise blessure, et un divorce qui m’a couté une blinde, alors je suis entrée à la banque, pour l’action et l’aventure. Avant j’étais sur la zone de l’ex Yougoslavie, puis mon partenaire a pris sa retraite, et je me suis retrouvé en binôme avec miss Betty, et voilà. »

Les deux briseurs de sortilèges laissèrent à Evan le temps de feuilleter les livres, et d’ingérer les informations qu’ils venaient de lui donner, et en profitèrent pour terminer le rapport urgentissement urgent sur lequel ils travaillaient avant son arrivé.  

« Bon, ça c’est fait. On va te trouver un truc à la bien à faire pour ton premier jour » lui annonça Heiz avec un sourire bienveillant.

Soudainement, la porte s’ouvrit avec fracas, laissant apparaître la stature voutée de Gronluk, le gobelin en chef du service.

« Bételgeuse ! Je n’ai toujours pas reçu votre lettre d’excuse pour votre violation du CB-9T12 »
« Vous vous payez ma fiole Gronluk ? C’était juste un peu de boue dans le hall d’entrée ! »
« Une lettre d’excuse ! En bonne et due forme, ou je vous colle un avertissement Bételgeuse ! »
« Gniagniagnia » grommela Betty dans sa barbe, en commençant la rédaction de ses excuses.
« Quant à vous Ezra… » mais en cherchant Heisenberg, son regard se posa sur Evan « Et celui-là c’est qui encore ? C’est pas une taverne ici, nom d’un bidet en cuivre damassé ! »
« C’est Evan Rosier, le nouveau stagiaire. »
« Grumph » fut la seule réponse du Gobelin « Il a été enregistré au bureau des paies, nouveaux arrivants et fournitures de bureau, conformément à mes directives ? »
« Pas encore, faut dire quelle était illisible votre note de service, vous tenez votre plume avec vos pieds ? »
« JE TIENS MA PLUME COMME IL ME CHANTE BETELGEUSE ! JE SUIS LE CHEF, CONTRAIMENT A VOUS. » aboya le gobelin, en arrachant des mains de Betty sa lettre d’excuse, et quittant le bureau avec fracas.

Betty et Heiz éclatèrent de rire, en se donnant une grand claque dans le dos. Il n’y avait rien de plus amusant que de taper sur les nerfs de Gronluk.

« Tu vas trouver le bureau tout seul ? Où tu veux qu’on t’accompagne ? »


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Evan F. Rosier
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MessageSujet: Re: Tirez Pas Sur Le Stagiaire Tirez Pas Sur Le Stagiaire EmptyLun 27 Aoû - 21:48

Que dire de la relation entre Chapman et Evan ? C'était compliqué. Etait-ce par esprit de contradiction que le plus jeune refusait de se soumettre au plus âgé ? Etait-ce cet esprit rebelle qui rendait les choses compliquées ? Pourtant, Evan n'avait pas toujours eu de si mauvaises relations avec son grand-père. Enfant, il se souvenait de ces journées qu'il passait avec Alice sous le regard de l'ancien. A cette époque-là, déjà, il n'y avait rien de bien chaleureux dans les yeux de Chapman, et l'ancien Serpentard devait bien avouer avoir toujours eu un peu peur de son aïeul. Mais voilà, autrefois, il n'y avait pas cette tension qui existait aujourd'hui, ce rejet de la part du plus jeune. Qu'est-ce qui s'était passé pour en arriver là ? C'était une question qui traversait parfois l'esprit d'Evan, sans qu'il ne cherche à y apporter une réponse. Tout ce qu'il savait, c'était que, désormais, il était hors de question que le vieux se mette en travers de son chemin. La place aux jeunes.Il était tant de passer le flambeau. Alors quand Betty lui demanda s'il avait un lien avec Chapman, Evan haussa vaguement les épaules.

- On est sur le même arbre généalogique, répondit-il nonchalamment.

Le jeune homme avait bien eu conscience que ce genre de questions viendraient. Il savait qu'il n'était pas réellement dans le milieu où on s'attendait à le trouver. Les Merlinistes s'étaient appropriés la banque, c'était un fait, tout le monde le savait. La seule raison qui faisait que les Sang-Purs n'avaient pas encore reprit l'endroit était les gobelins. Il n'y avait pas moyen de traiter avec ces créatures – du moins, du point de vue d'un sorcier Puriste. Aussi, Evan avait trouvé l'endroit idéal. La majorité des sorciers conservateurs étaient du côté de son grand-père, et il était certain que si Evan avait choisi le Ministère plutôt que la Banque, alors il aurait croulé sous les remontrances et sous les conseils du genre « tu devrais plus écouter ton grandt-père ». Merci bien, mais très peu pour lui. Il avait autre chose à faire que de se prendre ce genre de réflexions : il était là pour voir enfin un peu du monde, pas pour qu'on l'enferme dans un carquant puriste.

Tout cela mis à part, Evan savait bien qu'il n'avait pas choisi le stage le plus facile. Travailler à la Banque, c'était certes un choix judicieux pour s'éloigner de l'emprise de Chapman, mais c'était également se lancer dans un nid de Merlinistes. Bon, pas que cela pose réellement problème à Evan – après tout, il était ami avec une Sang-Mêlée, et il n'avait jamais eu de problèmes avec les Sang-de-Bourbe – mais il savait qu'il y allait avoir confrontation d'opinions très rapidement. Il ne savait pas ce que ça allait donner, sur quel sujet ça allait porter, mais c'étiat un fait : même si Evan était bien plus ouvert que la grande majorité des Sang-Purs, du fait de son je-m'en-foutisme, il n'en restait pas moins qu'il avait été élevé par une Mangemorte dans un cadre anti-nés-moldus.

Mais pour l'instant, ce n'était pas le sujet. L'important, pour l'instant, c'était de faire bonne impression. Une fois ses diplômes déballés, Evan se sentit plus sûr de lui, rassuré par ses connaissances – qu'il savait maigre en comparaison de ce qu'on pouvait attendre d'un employé de la Banque. Le seul hic, ce fut la Magie Noire. Evan grimaça légèrement devant la réaction des deux adultes. Il aurait dû savoir qu'il ne faisait pas bon mentionner ce genre de pratiques dans ce genre d'endroit. Et pourtant, c'était bien un ASPIC qu'il avait passé, il devait le citer, c'était toujours ça de pris. Néanmoins, l'ancien Serpentard tenta de faire repencher la balance en ça faveur en s'expliquant.

- Vous savez, on a juste appris beaucoup de théorie. Après tout, je n'ai fait qu'un an. On nous a surtout expliqué comment la reconnaître, dit-il, prenant soin de ne pas mentionner les quelques recherches personnelles qu'il avait faites de son côté avec l'aide de sa mère. Sinon, j'avais également eu un Effort Exceptionnel en Défense Contre les Forces du Mal lors de mes BUSE.

Mieux valait miser sur quelque chose qui leur rappelait moins les Mangemorts. Cela ne gênait pas Evan de jouer le rôle du gentil Sang-Pur ami des Sang-de-Bourbe si cela lui permettait de ne pas se faire éjecter de son stage avant même qu'il n'ait pu dire Quidditch. Il comptait bien user de tout ce qu'il avait sous la main pour se faire bien voir.

- J'ai fait de l'Arithmancie jusqu'à mes BUSES, mais je n'ai jamais été vraiment doué. Je suis plus calé en pratique qu'en théorie. Quand il y a eu tout le bazar avec Poudlard et le Ministère, j'en ai profité pour arrêté. J'avais obtenu un Acceptable à mes examens, il me semble, ajouta-t-il en fronçant les sourcils, essayant d'être juste. Oh, et sinon, je parle un peu de français et d'italien, mais très mal, des choses de base, comme « bonjour », « comment allez-vous », « je suis perdu »... Pas beaucoup plus.

Il pouvait quand même dire merci aux vacances d'été et à ses conquêtes. Il parvenait toujours à apprendre quelques petites choses intéressantes des filles qui venaient en Angleterre pendant les vacances. Les langues ne l'intéressaient pas vraiment, mais il fallait bien briser la glace, et autant le faire sur un sujet bateau comme celui-ci. Et puis, généralement, ça ne dérangeait pas ces demoiselles de lui donner quelques rapides leçons.

Toujours était-il que, à peine avait-il fini de répondre, une pile de livres claqua sur la table, devant lui. Il regarda les titres sur les tranches. Ah oui, quand même... Ça faisait beaucoup de papier et beaucoup de savoir, tout ça. Evan grimaça légèrement en voyant le livre sur le gobelbabil, bien deux fois plus gros que les autres, et se retint de soupirer. Il fallait voir les choses du bon côté : il sortait à peine de l'école, il n'aurait pas beaucoup de mal à engloutir ces ouvrages et à les retenir. Enfin... Peut-être aurait-il un peu plus de mal avec la langue gobeline, mais tout cela restait à voir.

Evan regarda Betty et lui fit un petit sourire.

- Futé et débrouillard, c'est dans mes cordes. N'est pas Serpentard qui veut, ajouta-t-il, son sourire s'accentuant en comprenant que la femme semblait venir de sa maison. Ah bon ? S'exclama-t-il ensuite. C'était vous qui défendiez les buts ?

Maintenant qu'elle le disait, oui, c'était bien elle contre qui Evan et Lys s'étaient donnés tant de mal. Le sourire du jeune homme se fit un tantinet plus moqueur. Le match restait un excellent souvenir. Ils avaient battu les adultes à plates coutures, et ça, c'était bon. En plus, ça avait été un match palpitant, il fallait dire ce qui était, et c'était également le premier qu'Evan avait partagé avec Lys. Un événement mémorable, en somme.

- Je me demande s'il y aura une revanche, lança innocemment Evan. En tout cas, si ça se fait, j'en serai !

La conversation revint bien vite sur des sujets plus sérieux, comme son stage et le métier de Briseur de Sort. Oui, Evan attendait beaucoup de ce métier, en réalité. Et apparemment, il avait toutes ses chances : c'était toujours bon d'avoir un prédécéceur pitoyable, ça valorisait tout de suite la moindre action correcte. Bref. Cette anecdote passée – paix à la tête de ce pauvre homme – Betty et Heinsenberg lui expliquèrent le fonctionnement lambda d'une mission lambda. Bon, rien de bien compliqué sur le papier : le plus difficile était sur le terrain.

Attentif comme s'il était en cours, Evan ne perdait pas une miette de ce que lui disaient ses deux aînés. Apparemment, ils avaient pas mal vécu et vu du pays. Le Moyen-Orient, l'Europe de l'Est... C'était des endroits qui faisaient rêver Evan. Il se voyait déjà dans une pyramide, faisant face à une momie, ou dans les montagnes glacées de la Russie, à lutter contre le blizzard. On aurait dit un petit garçon qui faisait des rêves de super-héros. Le jeune homme avait les yeux qui brûlaient d'impatience, mais il tentait de se contenir, de ne pas trop se laisser aller à être transparent. Mais tout ce qu'il entendait le rendait de plus en plus excité, et il avait déjà hâte d'avoir à se préparer pour sa première mission. Bien sûr, ça allait sûrement être dangereux, mais c'était justement ça qui était bon. Et puis, s'il restait toujours bien en sécurité, il n'était pas prêt de vivre quoi que ce soit, et ça, c'était juste trop triste.

Pour se canaliser, Evan feuilleta rapidement les quelques livres que lui avait apporté Betty. Le livre d'Arithmancie semblait assez intéressant, même si Evan ni comprenait pas tout. Celui sur les Sortilèges, en revanche, semblait passionnant. Le jeune homme le feuilleta plus en profondeur, l'air particulièrement concentré. Pour ce qui était du livre de paperasse, il l'ouvrit à peine et le referma très vite. Le livre que les créatures magiques le fit sourire et penser à Lys : elle aurait sûrement adoré mettre la main dessus. Pour finir, le livre sur le gobelbabil semblait étonnament simple d'accès. Evan comprenait facilement l'introduction et le premier chapitre, alors qu'il s'était attendu à quelque chose de plus compliqué. Cela viendrait sûrement au fur et à mesure des pages...

Finalement, les Briseurs de Sorts reportèrent leur attentions sur lui, et Evan eut l'espoir de pouvoir déjà commencé à mettre les mains à la pâte. Cependant, la porte qui s'ouvrit brutalement et l'apparition d'un gobelin particulièrement énervé lui coupa son élan. Il regarda l'échange sans rien dire, interloqué, puis fronça les sourcils quand le gobelin parla de lui. Un peu plus de respect, ça n'aurait aps été de refus... Mais Evan s'empêcha de prendre la parole. Non, non, non. Pas d'emportement. Faire bonne impression.

Quand le gobelin se retira, après avoir claqué la porte à en faire trembler les murs, Evan arborait une expression incrédule. Alors ça...

- Euh... Donc, c'est le chef. Il est tout le temps comme ça ? demanda le jeune homme aux deux anciens. Ça doit pas être folichon tous les jours...

Cependant, cela ne semblait pas porter sur le moral des deux autres, qui éclatèrent de rire à s'en faire mal au ventre. Evan les regarda, perdu, se demandant qui des trois était le plus dérangé. Leur patron venait de leur passer un savon, et ils se gossaient. Magnifique. Que devait-il y comprendre, lui ? Enfin, pour l'instant, ce qu'il comprenait, en tout cas, c'était qu'il était encore bon pour retourner dans els couloirs interminables de la Banque des sorciers, et que cette affaire allait encore bien lui prendre la journdée. Il accueillit la proposition de Betty avec soulagement.

- Sachant que j'ai tourné pendant une éternité dans les locaux pour ne serait-ce que trouver ce bureau, je dirais pas non contre un guide. Et puis, si la paperasse est aussi compliquée qu'il n'y paraît, je préfère avoir quelqu'un qui s'y connait avec moi.

Il sortit sa baguette et rétrécit ses livres, avant de les fourrer dans son sac. Il le passa ensuite à l'épaule et se leva, prêt à retourner à la chasse à la paperasse.

Pour l'instant, tout cela n'était pas très palpitant.
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MessageSujet: Re: Tirez Pas Sur Le Stagiaire Tirez Pas Sur Le Stagiaire EmptyJeu 15 Nov - 13:04

Bonne joueuse, elle ne lui en tiendrait pas rigueur. Surtout que, si on s’en tenait aux délires de son paternel, elle serait elle-même apparenté à des personnages aussi peu ragoutants que Bellatrix Lestrange. Et c’était peu dire que ça lui ferait mal au derch qu’on la jugea en fonction de ce lien de parenté. Puis même si elle était Merliniste, elle connaissait certains Sang-pur quelle trouvait fréquentables, comme Bill Weasley ou Anne Fraser. Ils n’étaient pas tous bon à jeter à la poubelle, alors elle apprendrait à le connaître avant de juger ce jeune Rosier.

« Ça arrive même aux meilleurs d’entre nous. » Commenta Betty, sans gêne, lorsque le stagiaire évoqua la branche d’arbre généalogique qu’il partageait avec Chapman Rosier.

On n’allait quand même pas tortiller du fion et prétendre être le fan club de cette vieille gargouille simplement parce que ça descendance était venue toquer à la porte du bureau. Et à moins qu’Evan ai vécu au fin fond d’une grotte ou sur une autre planète, elle doutait fortement qu’il se fit des illusions sur la réputation du directeur de la Justice Magique. Il était de notoriété publique que la porte d’entrée d’Azkaban était plus sympathique que Chapman Rosier.

La discussion se poursuivit encore un peu sur les qualifications scolaires du jeune homme. En vérité il n’y avait pas grand-chose à en dire, ça ressemblait à un parcours normal de quelqu’un qui aurait été un bon élève. Pas de quoi se taper le cul par terre. C’était juste rassurant de se rendre compte que si le jeune homme avait réussi ses examens, il n’était probablement pas un idiot avec une fuite au chaudron. Chez Gringotts on était avant tout très pragmatique, si au Ministère un carnet scolaire bardé de diplôme et de recommandation vous permettait de gravir rapidement les échelons, à la banque tout ce qui comptait c’était le terrain, le terrain et le terrain. Et rien d’autre. Chez les briseurs de sortilèges, chaque promotion était gagnée à la sueur de votre front. Du point de vue de Betty c’était honnête, ici au moins on savait que qui se trouvait au sommet de la hiérarchie avait durement gagné sa place et n’avait pas été mis là parce qu’il était le beau-frère dont ne sait qui. Les gobelins ne connaissaient pas la corruption ou le népotisme, Betty n’étaient même pas certaine qu’ils sachent ce qu’était la notion d’amitié et de faveur.

« Ah oui, je parle un peu français aussi, chauffeur à la Tour Eiffel ! » s’exclama Betty avec enthousiasme. Vieux restes d’une méthode d’apprentissage des langues achetée lorsqu’elle était adolescente et que, lassée de repasser les caleçons des hommes de la maison, elle caressait le rêve de tout plaquer pour aller s’installer à Paris. « Et Heinsenberg avait une grand-mère italienne. »
« Mouai, c’était une moldu, et elle ne parlait pas beaucoup. Je me souviens juste d’une fois où elle a essayé de m’assommer avec une poêle à frire parce que j’avais pris une tranche de jambon à la cuisine. »
« Miskine. »


C’était le genre de conversations absurdes qu’on entendait régulièrement dans le bureau, et qui faisaient la réputation de Betty et Heisenberg. Certains adoraient alors que d’autre détestaient, mais mieux valait pour Evan s’y habituer car ces deux-là n’étaient pas prêts de changer. Elle espérait également qu’il n’avait pas les oreilles chastes et que son chapelet de juron pourrait rivaliser avec le leur.

« Pour les langues étrangères t’aura besoin du vocabulaire de base, bonjour, merci, non pitié ne me plantez pas cette fourche dans l’estomac… »
« Ouai, ça et, patron, encore une tournée. »
Pouffa Heisenberg.

Les deux compères se lancèrent ensuite dans un récit coloré de leur dernière aventure Serbe, où ils avaient transplané un plein milieu du champs de patate d’une bande de paysans locaux qui avaient moyennement apprécier l’apparition des deux sorciers, et moins encore l’idée de voir deux inconnus déverrouiller l’entrée du temple maudit local. Ils laissèrent cependant de côté la partie du récit où une chimère les avait poursuivis sur plus de cinq kilomètres. Il ne fallait pas déjà effrayer le nouveau.

Les briseurs de sortilèges faisant donc tranquillement connaissance avec celui qui serait leur nouveau partenaire pour la durée de son stage, quand cette plaisante conversation fut interrompue par une irruption d’un Gronluk, qui, pour ne pas changer, affichait l’amabilité d’un scroutt en furie. Essayant de mettre un terme à son fou rire, Betty claqua la porte derrière le chef, qui s’en retournait vers son bureau à grand pas, autant que le permettait ses pattes courtaudes.

« Oui c’était Gronluk, le chef du département. Et oui, il est toujours comme ça. Tu t’apercevras rapidement que les gobelins et les humains ne partagent pas vraiment la même définition de ce qu’est la sympathie. »


Mais même en se basant sur les standards gobelins de mesure, Gronluk était, dans l’ensemble, quelqu’un de désagréable. Ce qui ne l’empêchait pas d’être un bon chef de service, qui donnait des ordres de mission clair, plaçait la sécurité de ses employés avant l’appât du gain et s’assurait toujours que leurs efforts soient récompensés. Il ne fallait juste pas s’attendre à le voir vous adresser un sourire ou une tape dans le dos pour vous féliciter, un remerciement façon Gronluk c’était un sac de galion jeté sur votre bureau.

Pendant qu’Heisenberg restait au bureau à chercher un tâche qui donnerait un aperçu de la nature du travail à Evan, Betty l’accompagna jusqu’au bureau des paies, nouveau arrivant et fournitures de bureau. La jeune femme profita du trajet pour lui donner un bref aperçu de la banque et de ses différents services. C’était sûrement la première fois qu’Evan voyait autre chose que le hall d’entrée et la salle des coffres. Mais derrière cette partie accessible au public, la banque était une énorme fourmilière, qui grouillaient d’employés, humain comme gobelin et qui vivait selon ses propre règles.

Ils arrivèrent enfin au guichet qui les intéressait. Betty régla rapidement l’enregistrement d’Evan en tant que stagiaire officiel. Puis en profita pour tenter de négocier un peu d’avancement sur la paie de sa dernière mission.
« Pourquoi j’ai pas eu la prime de mission en terrain marécageux ? »
« Y’a pas prime. »
répliqua une gobeline à la mine revêche.
« Comment ça y’a pas prime ? »
« Y’a pas prime ! »
« Et depuis quand Assouan c’est plus une zone marécageuse ? »
« Nouvelle directive, c’est le réchauffement climatique, ma petite. »
« Tu me chipote là, on avait de la boue jusqu’au mollet dans cette zinzinade. »
« Alors il faut remplir un dossier de conditions météorologiques inattendues. »
« Et là, y’a prime ? »
« Y’a prime. »
Répondit l’employée.

Héhéhé, Betty remplit quelques papiers et empocha la bourse que lui tendit la gobeline avec un sourire satisfait. En retournant vers le bureau elle glissa un gallion à Evan.

« Et voilà ta première prime. Ici il faut tout négocier, tout le temps. »

Lorsqu’ils retrouvèrent le bureau, elle balança sa part de l’argent sur le bureau d’Heisenberg.
« Y’a prime, dugland. »
« Youpla boum. »
Se contenta de répondre son partenaire.

Heis n’avait pas perdu de temps lui non plus, pendant leur absence il avait dégotté un drôle de petit coffret noir, couvert de runes gravées. L’artefact trônait sur le bureau d’Evan, et allait lui donner l’occasion de montrer ce qu’il savait faire. Betty jeta un œil expert à l’objet.

« Très bien ça. Evan essaie de voir quels maléfices sont appliqués au coffret, et voit si tu peux les désactiver pour qu’on puisse l’ouvrir. »
« Ne meurt pas, et ne fait pas exploser le bureau. »
ajouta Heisenberg avec flegme.
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MessageSujet: Re: Tirez Pas Sur Le Stagiaire Tirez Pas Sur Le Stagiaire EmptyMar 25 Juin - 16:38

On ne pouvait pas porter le nom de Rosier sans être directement affilié à Chapman. En tant que patriarche et important membre du Ministère, c'était un passage obligé. Evan le savait bien - surtout que, pour bien accentuer son lien avec cet homme, son père n'avait rien trouvé de mieux à faire que de lui donner le nom de son oncle Mangemort décédé... - et il s'y était habitué depuis le temps. Mais, sans trop savoir pourquoi, cette fois-ci, son nom fut la source d'une certaine angoisse. Après tout, il était certain qu'ici, son nom ne lui servirait pas à autre chose qu'à accompagner son prénom. Heureusement pour lui, Betty se contenta d'une petite remarquer puis passa à autre chose. Tant mieux. Evan préférait ça. Il n'était pas idiot, si lui n'aimait pas Chapman, il en était de même pour beaucoup de monde, et surtout du coté des Merlinistes. C'était logique.

Après cette rapide clarification de la situation, Evan parla un peu de ce qu'il savait faire, trouvant son savoir ridiculement minime. Il ne pouvait s'empêcher de penser que Poudlard et l'année au Ministère ne l'avaient pas assez préparé au monde adulte. Il y avait un trop grand écart entre ce qu'il savait et ce qu'il devait maîtriser. Bien sûr, il parviendrait quand même à faire ce que les autres attendaient de lui, mais c'était un constat à faire : ses études n'étaient qu'un laisser-passer. Ni plus ni moins. C'en était presque déprimant mais, d'un autre côté, c'était là que la sélection était la plus probante : ceux qui arrivaient à s'adapter avaient réellement leur place dans les institutions et, quant aux autres, eh bien... C'était tant pis pour eux. Evan ne pouvait pas se permettre d'avoir pitié de tous ceux qui ne trouvaient pas leur voie : il avait trop à faire avec la sienne.

Revenant un peu sur terre, le jeune homme sourit quand Betty hurla les quelques mots de français qu'elle connaissait. La Briseuse de Sort semblait n'avoir aucun filtre. Un instant, cette réflexion rappela quelqu'un à Evan, mais il ne sut pas dire qui. Toujours était-il que ça le faisait plus rire qu'autre chose. Sans dire un mot, il écouta la conversation entre les deux collègues et se retint d'hausser un sourcil moqueur. Eh ben... C'était des phénomènes ces Briseurs de Sorts. Mais Evan soupçonnait de réelles compétences devant cette apparences de je-m'en-foutiste.

- Je pense que ça peut se maîtriser, acquiesça l'ancien Serpentard, un sourire amusé aux lèvres. Et ça se fera rapidement, j'imagine, ajouta-t-il, sûr et certain qu'il aurait matière à pratiquer, avec ces deux-là.

Le récit de leur expédition fascina Evan. C'était palpitant, on aurait dit un récit mythique sur des célèbres aventuriers à la recherche d'un mystérieux trésor... L'enfant qui sommeillait chez l'ancien Serpentard se mit à s'agiter et, sans s'en rendre compte, les yeux du jeune homme se mirent à briller d'impatience. Il avait hâte d'affronter ce genre de situations. D'un certain côté, ça lui rappelait l'histoire de la Monstro-plante. Même si ça avait été un situation assez compliquée, ils s'en étaient tous bien sortis. L'idée vint à l'esprit d'Evan de raconter l'histoire à Betty et Heiz - après tout, c'était une situation où il avait brillé par sa réactivité, et ça prouverait bien qu'il n'était pas le premier des idiots - mais ils avaient quand même franchit sans autorisation l'enceinte de Poudlard...

Finalement, l'ancien Serpentard se décida. L'histoire remontait à bien deux ans maintenant, il y avait prescription.

- Je sais que ça va paraître étrange dit comme ça, mais ça me fait penser au jour où une Monstro-plante a voulu nous tuer un à un, moi et des amis, déclara Evan avec une sorte de rire un peu crispé dans la voix. Toute l'histoire n'était pas glorieuse, mais, avec quelques sorts bien placés, on a quand même réussi à s'en tirer...

Evan raconta l'histoire en se concentrant le plus possible sur l'événement en lui-même, et non sur l'endroit où ça s'était passé. Il essaya d'être le plus honnête possible, mais, immanquablement, il se mit un peu en avant, reléguant Faulkner, Niklaus et James à des seconds rôles. Il évita de citer directement leurs noms aussi. Ce genre d'histoires n'étaient pas à prendre à la légère, et puis, même si Betty et Heiz n'avaient pas l'air du genre à cafter, Evan ne pouvait être sûr de rien. Mieux valait jouer la prudence.

- Je crois que je me rappellerai toute ma vie de ce truc, termina-t-il avec un léger rire.  Les examens du Ministère, à côté, c'était de la rigolade. Mais en tout cas, c'était quand même une bonne...

La phrase d'Evan fut interrompue par l'arrivée fracassante du chef de département, le dénommé Gronluk. Le jeune homme eut donc en avant-première un échantillon du caractère des gobelins. Charmant... Evan allait devoir s'y faire, et il fut ravi de constater que, pour cela, il aurait droit au soutien de Betty et Heiz. La Briseuse de Sort accepta gentiment de l'accompagner à travers le dédales de couloirs de la Banque et Evan lui en fut infiniment reconnaissant. Hors de questions de se perdre de nouveau dans ce labyrinthe, avec des indications aussi claires que la boules de cristal de Trelawnay.

Une fois arrivé au bureau, le jeune homme laissa Betty gérer l'affaire pour lui, plus rassuré par son expérience, puis observa l'échange pour la prime sans rien dire. Sur le chemin du retour, Betty lui donna un des gallions de la bourse et, décontenancé, Evan regarda la pièce sans savoir quoi dire. Il fronça légèrement les sourcils. Son ego se froissa quelque peu : il avait l'impression qu'on lui donnait la pièce du pauvre. Il n'était pas n'importe qui, il pouvait parfaitement se passer de cette pièce. Et puis, il n'avait rien fait pour la mériter. Cependant, en voyant que Betty continuait comme si de rien n'était, il décida de passer outre : un peu à contre-coeur, il glissa la pièce dans sa poche.

De retour dans le bureau, Evan ne put s'empêcher de remarquer le coffret qui trônait sur son bureau. C'était un magnifique artefact très ouvragé, gravé de runes et sans serrure. A première vue, on aurait pu penser qu'il suffisait de soulever le couvercle pour l'ouvrir, mais le jeune homme était sûr qu'il n'arriverait rien de bon s'il faisait ça.

- Très bien, acquiesça-t-il sans rechigner quand Betty lui demanda de l'examiner.

Il retroussa ses manches et tira sa baguette de sa poche, sans s'en servir immédiatement. Ce coffre, c'était autrement plus compliqué que la Monstro-plante : ici, il fallait de la finesse et de la prudence. Tout d'abord, avec ce qui lui restait de savoir en Runes Anciennes, il tenta une rapide traduction de ce qui se trouvait gravé sur l'objet. Parfait, de ce qu'il comprenait, c'était une malédiction sur plusieurs génération. Pourtant, les combinaisons de runes n'étaient pas usuelles : même quand on maudissait, il y avait quelques règles à respecter. Evan soupçonna donc la menace en l'air - et il misait aussi sur le fait que les deux Briseurs de Sort ne lui auraient jamais confié quelque chose qui aurait pu faire de sa vie un enfer.

Tendu et excité à la fois, le jeune homme prit une grand inspiration et tenta de se rappeler tout ce qu'il savait et qui pouvait lui être utile maintenant. Il n'était pas dans une situation urgente, il pouvait prendre son temps et faire les choses bien. Une fois éliminé la possibilité d'une malédiction, il pouvait se concentrer sur le reste. D'un coup de baguette, il fit apparaître une bulle bleuâtre autour du coffret, qui s'éleva de quelques centimètres dans les airs. Ce n'était qu'un sort mineur de protection, qui contenait une part de la magie de l'artefact - des fois que ce dernier décide d'exploser brusquement. Evan ne voulait pas commencer avec des sorts trop fort, au risque de créer un rapport de force entre sa magie et celle de l'objet.

Bon, pour l'instant, les choses se passaient plutôt bien. Le jeune homme lança un coup d'oeil aux deux autres. Il devait forcément faire des erreurs, mais ils n'allaient pas le juger sévèrement, si ? Après tout, il n'avait pas de formation pour ce genre de situations.

Reprenant son analyse, il lança un sort de diagnostic basique. L'intérieur du cercle s'illumina de blanc et Evan fronça les sourcils. A en croire le sortilège, aucune magie ne se dégageait de cet objet. Pourtant, c'était impossible : l'ancien Serpentard pouvait presque sentir les flux qui allaient et venaient autour de cette chose.

- Une bombe à retardement... souffla doucement le jeune homme. Le sortilège est à l'intérieur du coffret. Je suppose que c'est comme un diablotin dans sa boîte : le premier qui ouvrira se prendra tout à la figure. Les runes doivent agir comme des... des sortes de boucliers ? Elles maintiennent la menace à l'intérieur. Si le but était de punir le voleur, ce n'était pas très utile. Euh... Peut-être que le coffret se trouvait en présence d'autres artefacts avec la magie desquels le sortilège aurait pu entrer en conflit ? proposa Evan en haussant un sourcil, parlant autant pour lui que pour les autres.

Le jeune homme se baissa et mit sa tête à hauteur du coffret. C'était fascinant. Le problème, c'était que, sans savoir ce qu'il y avait à l'intérieur, l'ouvrir était risqué, et tenter de désamorcer le mécanisme plus encore.

Pendant un long moment, Evan travailla sur le coffret, prenant son temps, éliminant petit à petit les pistes qui lui venait à l'esprit. Il savait qu'il devait sûrement louper plein d'indices auxquels il n'était pas habitué, mais tant pis, il faisait du mieux qu'il pouvait.

Au bout d'un moment, une hypothèse prit forme : Il y avait quelque chose à l'intérieur du coffre qui contenait le vrai maléfice - les analyses d'Evan révélait quelque chose à l'intérieur qui était un concentré de magie. Au final, ouvrir le coffre n'était pas la véritable menace.

Décidant de tenter le tout pour le tout, Evan lança un sort de déverrouillage sur le coffret. De la fumée blanche s'échappa brusquement de tous les côtés et un rire se fit entendre. Et, en voyant le coffret s'ouvrir brutalement, l'ancien Serpentard comprit qu'il s'était fait avoir. Il recula d'un bond et lança un protégo en direction du coffret juste au moment où une épaisse fumée marron explosait dans le bureau, libérant une affreuse odeur de souffre. Surpris, Evan trébucha sur sa chaise et tomba en arrière. Au même instant, un objet fut projeter depuis le coffre jusque sur ses genoux à travers l'épaisse fumée. Le jeune homme braqua sa baguette dessus mais, une fois de plus, la surprise le prit de court. Il souleva l'objet du bout des doigts.

- Une tête réduite ? Toute cette histoire pour une tête réduite ? s'exclama le jeune homme.

Non mais c'était quoi ce délire ?
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