Check up après retour de l'enfer. [pvGordy]

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Le crac sonore du transplanage résonna dans la fraîche matinée de l'été londonien, quatre personne sortirent d'une ruelle, camouflés par le départ d'un bus impérial. Le bruit sourd du moteur offrit la plus belle des excuses à cette apparition soudaine et inexpliquable.

Tous les hommes portaient des vestes très longues au dessus de plusieurs habits cintrés et rembourrés, comme pour pouvoir contenir des coups. Trois d'entre eux scrutaient les alentours d'un regard vif, ils épiaient les passants avec un regard quasiment accusateur. Il n'étaient pas discrets, et ne cherchaient finalement pas à l'être.

Le quatrième s'avança, les trois autre prirent le rythme de ses pas, il avait la cinquantaine, les cheveux noirs de jais, parsemés de blanc. Léon Brom, nouvelle version dirigeait cette petite escapade. Il avait pris sa matinée, incapable de sortir les doutes de sa tête...

Il était revenu à la vie depuis quelques jours, les effets secondaires primaires, tels que le manque d'habileté dans les gestes du quotidien, étaient déjà loin derrière lui, il maîtrisait parfaitement ce nouveau corps, il se sentait revivre, au sens propre comme au figuré. Plus de courbatures au réveil, plus de rhumatismes, plus d'articulations douloureuses. Il se sentait fringuant jeune homme, comme à ses vingt ans... Et il en avait 77 dans la réalité des faits, en semblait grossièrement 50, il ne savait plus très bien où il en était, il craignait le rejet également, même si il savait que celà était très très rare, ça tourmentait son esprit fraichement reconstruit par la magie noire et la magie blanche...

Le cortège passa une quinzaine de minutes à marcher afin de rejoindre l'Hôpital magique de Sainte-Mangouste. Léon Brom fit une entrée fracassante, il bousculait les gens encombrant son passage, et nul ne lui disait rien, certains s'excusaient même de l'avoir déranger. Son regard azuré épiait le couloir jusqu'à la standardiste qui lui offrit un sourire franchement banal et clairement habituel, routinier, et dénué de toute sincérité. Il ne chercha pas à le lui rendre, se contentant de demander d'un air bougon :

Où m'attend-on ?

La femme n'en revenait pas, l'homme le plus puissant ne venait pas en visite d'un malade, comme à l'accoutumée, notamment auprès des blessés de Mlijev... Non, il venait se faire examiner ou interner pour des examens, elle prit une bonne dizaine de seconde avant de se faire interpeller par un des gardes de l'Intendant :

Magnez vous, on a pas que ça à foutre, les Sang-de-Bourbes se pendent pas encore tout seuls !

Suffit Managhan. Va surveiller l'entrée au lieu de déranger.

Le garde opina du chef, salua le Mangemort et se mit en faction, la main sur la baguette. il donnerait sa vie si il le fallait. Brom reposa son regard sur l'infirmière avec cette fois ci une insistance trahissant grandement l'impatience croissante qui le submergeait :

Intendant Brom... oui voilà... Monsieur Weiss vous recevra dans la salle 8 de la pathologie des sortilèges, mes exc...

Brom leva sa main pour la faire taire, ce qu'elle fit, et il ajouta :

Faites mieux la prochaine fois.

Sur ces mots, il donna l'ordre à ses gardes de le précéder d'un coup de tête, et il se dirigea à leur suite, il surveilla la présence de ses trois baguettes magiques, par pure habitude, et marcha d'un bon pas, privilégiant les escaliers pour rejoindre l'étage supérieur indiqué, arrivé au bon endroit, les deux gardes entrèrent dans la chambre 8 baguette à la main, surprenant le guérisseur s'y trouvant seul. Ils examinèrent la pièce sans un mot, et en sortirent dans la foulée, se plaçant de chaque côté de la porte que Brom passait lentement. Ils la refermèrent derrière lui, le laissant seul face à Gordon Weiss, un homme expérimenté dans son domaine.

Brom tendit sa main, qui n'était plus noueuse, et il serra celle du guérisseur avec fermeté. Et il dit :

Bonjour Gordon Weiss. Je suis Léon Brom, comme vous le savez sans doute, et nous avons rendez-vous pour une visite de routine. Je voudrais savoir si je suis parfaitement opérationnel...

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«Aujourd'hui Gordon vous aller recevoir quelqu'un d'important, quelqu'un du ministère et pour une fois je vous demanderais un peut plus de professionnalisme, vous savez, avoir un comportement plus décent que d'habitude car, je ne pense pas que ce patient apprécie que vous sentiez l'alcool ou la drogue à dix lieux à la ronde. Je suis quand même navré de devoir vous sermonner à se sujet Gordon, vous êtes adulte et je sais que vous soufrez depuis la mort de votre femme mais ne croyez vous pas qu'il est temps de tourner la page? Le plus dur pour moi est que vous travaillez dans cet hôpital depuis tellement de temps et je ne dis pas que votre talent pour la guérison c'est émousser mais les patients se plaignent de se faire soigner par une véritable loque, vous vous rendez compte de l'image que vous donner de Sainte-Mangouste? Et …blabla blablabla blablabla blabla blablabla blablabla blabla blablabla blablabla blabla blablabla blablabla blabla blablabla blablabla blabla blablabla blablabla blabla blablabla blablabla blabla blablabla blablabla … ect ect ……»

Depuis combien de temps était il dans cette pièce à écouter le directeur de Sainte-Mangouste? Un moment déjà et Gordon commençait à en avoir assez, de plus, il n'avait réellement écouter la moral, s’étant contenter de faire semblant. Or, son regard vide finirait par le trahir, son patron n'était pas complètement idiot. Eh bien, il en avait déjà accueillie des membres du ministère, il ne s'en rappelait plus leurs noms mais se rappelait très bien avoir été à peut près normal pendant leurs consultations. Hum, en tout cas, le mur d'en face était toujours plus intéressant que le discours plombant de l'homme en face de lui, homme qui fini par demander d'une voix quelque peut irritée:

«Bon dieu, Gordon, vous m'écoutez oui ou non?»

Le dit Gordon était bien tenter de répondre non et de se tiré ensuite mais ce serait pas très intelligent, il tenait quand même à son travail ici, à la place il fit un faut sourire et répondit d'un ton qui se voulait sérieux:

«Oh oui je vous écoute monsieur, je me tiendrais bien vous avez ma parole ...»

L'homme soupira, voulant croire tout en restant lucide sur les capacités de Gordon à rester normal, au moins peut-être que son discours avait eu un quelconque effet. Le guérisseur fut congédier après quelques recommandations encore et des promesses encore, les deux homme soulagés de ne plus être en présence l'un de l'autre, surtout Gordon. Oubliant déjà ce pénible entrevue, le petit homme se dirigea vers la dite salle ou il devrait attendre son patient du jour, quand il arriva, la salle était vide. Bien, ça lui laissait le temps de se préparer, quoique, pas tant que ça enfin de compte, car le dit patient arriva tout en lui tendant une main. Léon Brom, un homme qui était au moins plus aimable que ses prédécesseurs, les autres comme le brutal Lars ou le désagréable Tyran n'avait pas été de tout repos, quoi qu'il en soit, Gordon serra à son tour la main ferme de l'autre homme et répondit de son ton toujours calme et posé:

«Oui je suis au courant, eh bien, nous allons procédés tout de suite, je vais vous lancer une série de sort qui sondera votre corps, je serais alors détecter la moindre anomalie.»

Cela dit, le petit homme s’exécuta, les sorts étaient bien sur tout à fait indolore sur la personne de Léon Brom, peut-être ressentait il quelques frissons mais Gordon n'en était pas certain, ne les ayant pas tester sur lui même; c'était en tout cas une impression très étrange cette sensation de toucher sans réellement le faire, comme si la magie était un prolongement de ses mains. Pour le moment, il ne détecta rien de sérieux, cela pouvait prendre du temps, juste qu'une puissante magie avait été mise en œuvre sur ce corps, le guérisseur était bien curieux d'en savoir plus mais n'osa le demander à son patient, certains (non même beaucoup) de patients n'aimaient pas vraiment parler de ce qui les amenaient à Sainte-Mangouste. Pourtant, c'était très dommage, un cas comme cet homme ne se présentait pas tous les jours ! Quoi qu'il en soit, malgré sa curiosité, l'écossais ne perdit en aucun cas sa concentration, son visage fermer restant cependant, attentif aux moindres demandes de son patient, les sorts continuant de crée cet arc de lumière entre sa baguette et le corps à nouveau jeune. Finalement, il fini par murmurer tout doucement:

«C'est très intéressant cette magie, très fascinant même ...»

Il parlait plus à lui même qu'au membre du ministère, comme perdu dans son propre monde, la lumière de ses sorts l'hypnotisant légèrement ...

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L'homme était propre, il avait une relative bonne mine, et il semblait professionnel. La simple poignée de main lui avait permis de jauger le genre d'homme auquel il faisait face, à cet instant précis.

Brom savait que ce Weiss serait curieux, après tout, il avait été signalé mort, les irlandais avaient exiber sa carcasse, et lui il sortait de son château, frais comme au premier jours, plus jeune, plus beau qu'auparavant et visiblement en parfaite santé. Léon ne comptait plus les lettres de demandes d'interviews, ça l'agaçait profondément.

Mais si c'était le prix du renouveau, alors ainsi soit-il, il signait des deux mains, avec son sang si il le fallait, y a pas de soucis. Mais hélas il avait payé un plus lourd tribu, la souffrance, la haine, la vengeance, il ne pensait qu'à tuer de l'irlandais depuis des jours, et il le ferait, la guerre d'Irlande serait sa deuxième réussite, l'Intendance unie face à la fourberie de l'Ordre...

Le Guérisseur ne fit pas d'anamnèse, il préféra de loin pratiquer la routinière observation du corps de Brom. Ce dernier eut pour consigne de ne pas bouger pendant l'analyse, il sentait les ondes magiques onduler sur son corps et sa conscience, il sentait les traces, comme il les sentait jadis, il se rendait compte que ses capacités de perceptions étaient affûtées comme des lames de rasoir. Lui même en était perturbé, il voyait mieux, entendait mieux, bougeait plus vite, avait plus de force... Le lot de la jeunesse comparativement à un corps de vieillard aigris et sans activité physique.

Un long silence pesait sur l'entrevue, chacun sachant plus ou moins que la Marque des Ténèbres rendait l'échange parfaitement inégal, l'un servait l'autre. Pas un homme ne saurait offenser un Mangemort aussi bien placé due Brom sans en subir de très lourdes conséquences. Cela réprimait la curiosité et encourageait l'efficacité.

Le vieil homme rajeuni entendit la remarque de son soigneur, qui était face au fameux dilemme d'exprimer ou non sa franche incrédulité face au corps de Brom et passer pour un abruti, ou rester pro et ne pas signaler qu'il décelait un truc anormal...

Léon le regarda dans les yeux, avec le regard le plus froid et le plus étrange qu'était ses yeux azurs mêlés à sa douce folie, et il dit :

Je peux satisfaire votre curiosité si vous passez sous Serment Inviolable la confidentialité de cet échange. Vous vous doutez que je ne peux pas me permettre de divulguer ce genre de choses sans précautions... Et je pense surtout que sans cela, nous risquons fort de perdre notre temps tous les deux... Personnellement je n'ai pas envie de voir ce déplacement être une pure perte.

Brom ne cessa pas le contact visuel, il n'était pas mal à l'aise de parler de son nouveau corps, et il voulait que son interlocuteur le sache, mais par dessus tout, il voulait par ce regard affirmer qu'il n'avait aucune envie de voir ses secrets se balader, et que d'ores et déjà, des menaces de mort tacites étaient en oeuvre, comme on pouvait s'en douter en présence d'un Mangemort de ce calibre. La balle était dans le camps de Gordon, mais, avait-il vraiment le choix ?

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Pendant un instant, juste une minute, Gordon ne répondit rien, se contentant de continuer ce qu'il avait à faire, c'est à dire sonder le corps neuf de cet homme. En réalité, il réfléchissait, pesant le pour et le contre, se demandant si cela en valait réellement la peine d'être lier à cet homme juste pour satisfaire sa trop grande curiosité. C'était son défaut, toujours vouloir savoir, toujours vouloir comprendre, un défaut ou une qualité, dépendant de la situation bien souvent et face au mangemort, le petit homme était d'avis que c'était vraiment un défaut. Il aurait pu tout simplement la fermer, rester neutre et professionnel, mais voilà, il n'avait pu s'empêcher et il se trouvait désormais face à un vilain dilemme. Finalement, il répondit de son ton calme et posé:

«Vous savez, sans vouloir vous offensé ou contester quoi que se soit de ce que vous venez de dire, je ne suis pas du genre à crier sous tout les toits ce que mes patients me dise. C'est une chose que les guérisseurs font, garder secret ce qui se dit durant les consultations, cela porte même un nom, le secret médical. Cependant, je suis trop curieux comme vous avez pu le constater et même si je ne pense vouloir faire la même expérience que vous sur mon propre corps, j'aimerais comprendre oui, alors si vous voulez en passer par le serment inviolable, je ne pense guère avoir le choix, j'accepte donc mais auparavant, il serait peut-être plus judicieux de continuer à m'assurer que tout va bien … Si vous me le permettez ...»

En fait, il continua sans même attendre la réponse du mangemort, ce n'était pas qu'il voulait se montré agressif ou irrespectueux mais aimait tout simplement à faire son travail proprement, sans être interrompue, cela même quand il se trouvait à être ivre ou raide défoncer, allons donc, son supérieur s'inquiétait vraiment pour rien. Quoi qu'il en soit, Gordon se demanda au bout de quelques secondes si cela n'était pas inutile, le corps de cet homme était en parfait état, vraiment, beaucoup mieux que le sien en comparaison, pourtant ils semblaient avoir le même âge, une façon de prolonger la vie et éloigner la mort, comme le voulait un certain mage noir non?

Le guérisseur n'était pas très sur que cela était une magie saine, mais les mangemorts n'étaient de toute manière pas connue pour manipuler une bonne magie et de toute manière, ce n'était pas réellement son problème au fond, au moins c'était toujours moins glauque que ce que lui avait demander de faire un certain Menroth … S'infiltrant plus en profondeur dans ce nouveau corps, tout en restant délicat tant dans le geste que la magie demander, les sorts requis présents dans son esprit, il fit alors cette remarque:

«Vous savez, de ce que j'en vois pour le moment, vous n'aurez rien à envier à un jeune homme au niveau de votre corps et votre santé ...»

Jamais il n'avait eu patient en aussi parfaite santé, pas de défauts, même pas la moindres petites anomalies qui viennent avec l'âge et il n'aimait pas cela, trouvant que ce manque d'imperfections était particulièrement flippant, lui qui aimait tant chercher, trouver et réparé les défectuositées en tout genres ...

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Léon Brom décida de faire fi des remarques sur la déontologie médicale. Pour lui la déontologie était aussi utile que de mettre du parfum sur ses poubelles, alors le secret professionnel, n'en parlons même pas. Il y avait dnas le côté pragmatique de Brom un certain extrémisme : il ne pouvait pas s'assurer du silence de quelqu'un par la confiance accordée à une promesse. Et même si le Guérisseur aurait plus d'emmerdes qu'autres choses si jamais il venait à parler, il n'en restait pas moins qu'il pouvait le faire, et c'était, aux yeux un brin paranoïaques de Léon, une possibilité de trop.

L'Intendant n'en dit pas plus, il se tut tout simplement afin de laisser travailler en paix l'homme qui était en face de lui. Même si il connaissait les penchant pour la déobéissance et l'alcool de ce guérisseur, Brom l'avait choisi lui personnellement pour des raisons simples d'efficacités : Il avait un taux de raté dans expertises extrêmement faible, même quand il était imbibé comme une loque de vodka.

La pratique du guérisseur semblait des plus rodées, les gestes usuel, aucun mouvement inutile, mais l'air mi soucieux mi réjoui de son interlocuteur n'était pas pour réjouir Brom, quelque chose semblait profondément choquer le guérisseur, sans doute était-ce la nature unique qu'était devenu Brom récemment, nul ne pouvait le dire à ce moment là. Les guérisseurs étaient généralement de bon Occlumens, mais Brom ne voulait surtout pas déranger l'expertise de sa propre santé à ce moment précis.

Il attendait que la salve de sorts plus ou moins complexes que formaient l'analyse médicale de Weiss se termine, il voulait de la précision et de l'efficacité, il en aurait sans le moindre doute quand on voyait la dextérité du sorcier face à lui. Le silence pesait entre les deux hommes qui étaient dans des extrêmes opposées de la magie. Puis Gordon laissa tomber le verdict :

Vous savez, de ce que j'en vois pour le moment, vous n'aurez rien à envier à un jeune homme au niveau de votre corps et votre santé ...

Brom le jaugea du regard, son visage trahissait l'appréhension de quelque chose, ainsi qu'il le craignait, son comportement ne collait pas vraiment avec le contenu de sa remarque, Léon fit une légère moue et il demanda :

Dans ce cas, qu'est-ce qui vous préoccupe ? Je pourrai peut être vous éviter le farde du Serment si la question est de l'ordre général, mais les détails ne vous seront pas donnés sans que j'aie l'assurance qu'ils seront tus. Je n'ai rien contre vous, mais si je n'étais pas un homme prudent, je ne serais déjà plus là.

HRP : Avec toutes mes excuses pour le retard, j'ai été occupé et j'ai par la suite quelque peu oublié ce rp ^^

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Il comprenait que Léon soit homme prudent et d'ailleurs, en tant que mangemort c'était sûrement tout à fait normal, on ne servait pas le seigneur des ténèbres à la légère après tout. Gordon réfléchi, s'il pouvait échapper au serment inviolable, cela l'arrangerait grandement, en même temps il était curieux de savoir comment cet homme avait réussi à retrouver un corps parfait, plus que parfait, un corps sans aucuns défauts, cela le fit frissonner, même un enfant avait des défauts, un bébé, même dans le ventre d'une mère, cet homme faisait son âge, cinquante ans, semblait éternel, son corps resterait il ainsi jusqu'à la mort?

Scrutant l'autre homme, le petit sorcier réfléchissait, or, il ne pouvait pas non plus faire trop attendre son patient, ce n'était pas n'importe qui, c'était quelqu'un qui pouvait le tuer à sa guise, sans réelle raisons, juste par plaisir ou parce qu'il l'avait fait trop attendre justement, sans avoir aucuns problèmes en retour, il n'était que Gordon Weiss, un petit guérisseur parmi tant d'autre. Néanmoins, Léon Brom semblait un peut plus raisonnable qu'un Larsen, après tout, il n'était pas entrer ici avec la délicatesse d'un troll, il était entré ici en étant tout à fait courtois, quoiqu'il en soit, le petit homme répondit donc:

«C'est ce manque flagrant de tares, de défauts, de petits inconvénients que l'on rencontre avec l'âge qui me gêne. En réalité, votre corps est neuf, entièrement neuf, plus même que celui d'un enfant ou d'un tout petit, excuser les délires d'un vieux guérisseur, mais un corps me semble normal, me met à l'aise quand j'ai quelque chose à corriger, là je ne peux que constater que vous vivrez certainement plus longtemps que moi, quoique, je me demande si votre corps va rester en état ou finir par être rattraper par le temps? Si cela se produit, vous seriez en mesure de recommencer, indéfiniment?»

En fait, Gordon n'avait pas peur de paraître ridicule avec ses questions ou complètement ignare, il lui semblait logique de pouvoir apprendre à tout âge, même après des années de carrières, il tombait toujours sur des cas nouveaux comme Léon Brom ou ce Français, Tyran de SaintClair, quelque chose dans ce goût là (la mémoire des noms lui échappait toujours), il était donc pas gêné d'interroger le mangemort, presque ravi de pouvoir converser avec l'un d'eux, sachant que ces sorciers possédaient énormément de savoir magique, dans des domaines que lui même n'avait fait qu’effleurer, il se demanda soudainement si Léon Brom en savait sur la nécromancie, mais justement, son corps flambant neuf avait peut-être quelques liens avec cette branche magique …

Aller savoir tient. En attendant, après avoir tout explorer du corps de puissant mage, Gordon retira ses sondes magiques délicatement, lentement, ne voulant pas brusquer quoi que se soit à l'intérieur, détérioré la magie, n'aimant pas tout simplement être trop brutal, eh bien, ce n'était pas dans sa nature. Alors, Léon Brom était il devenu immortel, à l'instar du Seigneur des Ténèbres? Une perspective qui avait quelque chose d’effrayant ...

(HJ : C'est pas grave, je comprend ^^)

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C'est ce manque flagrant de tares, de défauts, de petits inconvénients que l'on rencontre avec l'âge qui me gêne. En réalité, votre corps est neuf, entièrement neuf, plus même que celui d'un enfant ou d'un tout petit, excuser les délires d'un vieux guérisseur, mais un corps me semble normal, me met à l'aise quand j'ai quelque chose à corriger, là je ne peux que constater que vous vivrez certainement plus longtemps que moi, quoique, je me demande si votre corps va rester en état ou finir par être rattraper par le temps? Si cela se produit, vous seriez en mesure de recommencer, indéfiniment?

Léon n'en crut pas ses oreilles, l'homme avait pu lire tant de choses sur son corps ? Lui, le Mage Noir de talent, précurseur dans bien des domaines, savant sur les Traces des maléfices n'en aurait pas été capable, et ce guérisseur, qu'on lui avait décrit alccolique toxicomane et outrageusement compétent malgré ces deux première affirmations. Il avait cotoyé des gens bien pire qu'un soigneur toxico dans sa vie, mais pour la première fois de sa vie, il sentait une espèce de peur, d'être dévoilé, comme mis à nu. Ca ne lui plaisait pas qu'on le comprenne si vite.

L'Intendant se reprit cependant assez rapidement, bien que chaque mot résonnait dans son esprit, il faisait abstraction de sa gêne du moment, bien que l'envie de tuer son interlocuteur le prenait : pas de témoin, pas d'histoire, pas de fuite sur son anormalité apparente. Mais malgré ça, l'homme face à lui avait un certain talent, qui pourrait peut être se montrer très utile, et un homme qu'on permettait d'échapper à un risque de mort iminante par Serment Inviolable était souvent enclin à rendre des services, surtout quand on dirige trois pays, bientôt quatre.

Brom prit une légère inspiration, il fixa le guérisseur avec une certaine froideur, il se voulait être clair et précis dans l'inexactitude et l'imprécision, il se devait de doser avec une grande finesse sa réponse, il finit par dire :

On peut vous dire observateur... En effet, faute de mieux en terme de qualificatif, on pourrait dire que mon corps est neuf. Et ce que j'ai fait n'est malheureusement pas répétable.

Par contre votre première question je peux y répondre, le temps m'affecte de la même façon que vous à présent. disons juste que ma pendule interne est retombé à zéro.

Si vous faites fi de ce problème de relation avec le temps, vous pouvez m'affirmer que je n'ai aucun risque particulier de part, comment dire... la singularité de ma condition ?

La question était là, bien présente, la paranoïa évidente, l'envie d'en savoir plus, l'envie également de voir si le professionnel méritait ce titre, si il avait vraiment tout compris de sa santé où si il devinait plutôt bien. L'Intendant arrivait à un point de la discussion où seule la réponse l'intéressait, et quand il l'aurait, il y mettrait fin, d'une façon ou d'une autre.

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Eh bien, peut-être aurait il du fermer sa grande gueule, oh certes, le mangemort avait répondu à ses questions, oui il avait plus ou moins eu ce qu'il voulait mais son instinct de survie lui soufflait qu'il aurait quand même du se contenter de vérifier l'état de santé en silence, comme un bon petit guérisseur, sauf qu'il n'était pas un bon petit guérisseur, petit oui, enfin, pas un guérisseur lambda en tout cas.

Maintenant, Léon Brom avait poser une question et encore une fois, Gordon pressentait que quelque chose se cachait derrière, allait il mourir ici dans cette salle anonyme? Mourir tuer comme un animal? Mourir loin de tous, en silence, mourir sans son consentement, mourir sans qu'il le veuille, lui ne voulait pas mourir d'une façon aussi idiote, lui voulait mourir le jour ou il l'aurait décider (ou le jour ou il aurait enfin le courage de passer de l'autre coté, ce qui n'était pas encore d'actualité), alors il considéra toutes les paroles dites dans leur ensemble, réfléchissant encore et encore et fini par répondre, tout simplement:

«Je ne dirais aucuns risques internes, aucuns risques liés à votes santé … Par contre, je ne cache pas que votre situation pourrait en rendre plus d'un jaloux, beaucoup de gens rêve de vivre toujours plus longtemps, toujours poussé la mort et la vieillesse au plus loin, ce que je comprend pas personnellement mais ce n'est que mon humble avis, néanmoins, je sais que vous êtes un sorcier puissant, je ne pense pas que l'on puisse rivalisé facilement avec vous … Bref … Vous êtes en excellent état, assez pour me soumettre au serment inviolable, je ne suis pas idiot et je sais, enfin je sens, que vous préféreriez que cette conservation soit entièrement entre nous et je n'ai pas d'arguments assez convaincants pour évité le serment, sauf le fait que je ne suis vraiment pas du genre à parler …»

Il baissa les yeux vers ses mains, le sol, regarda le mur, se senti quelque peut agacer et soumis, parce qu'il ne pouvait faire autrement, il ne pouvait l'être autrement face à un mangemort, surtout face à quelqu'un comme cet homme mis à neuf face à lui. Parfois, l'idée de s’entraîner aux duels traversait son esprit, être plus puissant dans ce domaine ou du moins, savoir mieux ce défendre, ne plus à avoir à se soumettre, à force, cela lui faisait mal au ….

Ce n'était pas agréable, pourquoi soutenait il le Lord en fin de compte? Quoi qu'il soit, il attendit une réponse, espérant que son culot, son manque de tact, sa façon de dire les choses parfois trop franche, n'allait pas cette fois lui jouer des tours, espérant qu'il verrait la fin de la journée et les jours suivants. Son cœur battait un peut trop fort, remonter dans sa gorge, il avait peur, réellement, mais resta d'un calme olympien extérieurement, ne voulant pas aller jusqu'à montrer cette peur, non, il avait encore quelques vieux restes de dignités et de fiertés, même si ceux-ci restaient insignifiant.

En plus de son cœur qui semblait vouloir sortir à tout pris de son corps par la gorge, Gordon se rendit compte que se mains tremblaient, de façon presque imperceptible, mais les tremblements étaient bien là et au font cela l'étonna, jamais auparavant depuis la mort de sa femme, l'idée de mourir lui avait paru aussi terrible, un changement très curieux! Un changement sur lequel il n'avait pas réellement le temps de se pencher, vue que son destin pour l'instant, se trouvait entre les mains du mangemort, sur lequel il releva les yeux ...

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Léon Brom écouta les longues paroles de son interlocuteur, un guérisseur vraiment très très compétent, malgré les apparences. Il ne baissait pas les yeux, il restait digne, toujours très visionnaire sur sa condition de quasi soumission. Ni naif ni trop con que pour se montrer arrogant et suffisant couillu que pour ne pas faire la carpette. Il avait l'attitude parfaite pour plaire à Brom dans l'état actuel des choses.

Le Mangemort laissa le silence se faire après qu'il aie enfin reçu toutes les confirmations. Son corps était parfaitement fait, les calculs de son grand-père qu'il avait lui même corrigés et adapté à sa propre condition étaient tous parfaits, il avait retrouvé une santé que nul ne pouvait obtenir, même avec la vie la plus saine. Un homme de de plus de 76 ans affûté comme le cinquantenaire le plus sportif et le plus rigoureux.

Il sourit, même si il n'était plus un homme au sens strict du terme, il avait réussi, avec l'aide de ses manipulateurs, à recréer un substitut d'humanité corporelle parfaite et viable. Sa longévité serait enviée, certainement, le guérisseur, une fois de plus, disait vrai. Mais au fond de lui, Léon n'en avait strictement rien à foutre, il avait d'autre chats à fouetter que ces enquiquineurs, et il lui suffirait d'en tuer suffisamment pour les calmer. Sa vanité et son égoïsme faisait qu'il ne partagerait pas son secret.

L'Intendant se leva de son tabouret, ce dernier faisant un crissement agaçant en reculant à cause du geste de celui qui l'employait quelques secondes plus tôt :

Je ne vous placerai pas de Serment Inviolable. Vous êtes loin d'être assez bête que pour croire que si vous parlez sans le Serment vous éviterez la mort et vous êtes assez culotté que pour me le faire savoir. J'aime bien.

Votre employeur vous a, je pense, fait quelques rapports désobligeants. Je veillerai personnellement à ce qu'ils disparaissent. Vous serez le Guérisseur en Chef attitré de l'Intendance si jamais des besoins se font ressentir, je vous laisse choisir vos collaborateurs. Avec la guerre nous aurons probablement besoin de vos talents, et je suis sûr que vous ferez ce qu'il faut pour votre pays. Je ne serais pas un stratège avisé si je ne prévoyais pas les meilleurs soins pour mes blessés... Je suis sûr que vous me comprenez.

Sauf si vous avez encore besoin de m'examiner, ou si vous avez des questions, je pense qu'on peut en rester là.

Qu'en dites vous monsieur Weiss ?

Brom fixait Gordon avec son regard cyan, la main tendue, comme pour valider ou signer une sorte de contrat. L'Intendant avait cet air naturel assez altier, comme si proposer des promotions était sa pure routine, ce qui, dans une certaine mesure, n'était pas faux.

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En fait, il ne devait pas être dans le monde réel, non, ce n'était pas dieu possible, sinon, cette entrevue ne se serait pas aussi bien terminer. Eh bien, il devait se faire une raison, Léon Brom avait tout bonnement décider de lui faire confiance, à lui, l'alcoolo de service, le mec toujours pied nu, mal rasé, puant les opiacées et autres herbes, le gars au manque de tact flagrant, la loque qui faisait office de guérisseur de talent, parfois, eh bien Léon Brom avait donc décider de lui laisser sa chance.

Ce n'était pas normal, quelque chose se cachait forcément derrière, évidement, cette promotion était une façon de lui passer la corde au coup, il n'avait pas tout à fait le choix, s'il refusait, l'homme pourrait très bien le considéré comme idiot et s'en débarrasser, des guérisseurs il pouvait en avoir d'autres, qui ne seraient peut-être pas à son goût soit, Gordon était littéralement sur le cul.

Cependant, il ne montra rien de son trouble, prenant la main du mangemort avec une certaine fermenter tout en restant doux, comme un bon chien, un bon chien obéissant à son maître, une bête sans réelle liberté, cette promotion était une sorte de friandise, du genre «tu vois, si tu continus à être bien gentil, tu auras d'autres récompense de ce genre», d'ailleurs, il se demanda s'il ne devait pas avertir son supérieur.

La voix de la raison lui soufflait de le faire, cet homme ne lui avait pas fait de mal, cet homme était sérieux, faisant son boulot avec fermeté certes mais une certaine justice, cet homme ne méritait pas de disparaître pour son profit, malheureusement, une autre voix soufflait au petit guérisseur de fermer sa grande gueule, de ne rien dire, de ne pas la prévenir, à coup sur cela retomberait sur lui et la mort ne serait que douce par rapport aux horreurs que Léon Brom pouvait lui infliger, l'écossais n'avait aucune envie de vivre des horreurs, non, c'était moche mais la vie n'était pas simple de toute manière, la vie une femme bien cynique, si la vie pouvait prendre forme humaine bien sûr (comme la mort tient).

Bref, il serra la main de son interlocuteur, le regardant droit dans les yeux, tout en gardant sa posture de quasi soumission, après tout un bon clébard peut regarder son maître dans les yeux, tant qu'il ne mordait pas la main et Gordon n'avait pas encore d'assez bon crocs pour cela. Quoi qu'il en soit, il répondit, de son ton toujours calme:

«Je n'ai rien d'autre à ajouter, vous êtes et je me répète, en parfaite santé, votre corps est sain et je vous remercie pour cette promotion, eh bien, je vous avoue que je m'y attendais pas mais j'assumerais mes nouvelles responsabilités comme il se doit.»

Bien-sûr, comme d'habitude l'envie écrasante de boire un verre s'imposa et au fond, il se demanda si le tremblement plus ou moins maîtriser de ses mains n'était pas tout bonnement un signe de manque, c'était possible, c'était sûrement cela mais il n'allait pas s'envoyer un verre devant l'envoyer du ministère, entre avoir une certaine réputation et carrément le montré il y avait une différence. En tout cas, il avait déjà en tête le nom de quelqu'un pour le seconder, Misha serait parfait, il pouvait être le seul, dans tout l'hôpital il était la personne qu'il appréciait vraiment mais serait vraiment un cadeau à lui faire? Gordon n'en savait rien, perdu, liberté perdu, ou était elle? Mais n'en avait il jamais eu? De plus en plus souvent le petit homme se posait des questions ...

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