L'alcoolique avait de la poigne, il se montrait reconnaissant envers Brom, alors que quelque part, ils étaient plus liés que si il avait fait un Serment Inviolable. Être, de près ou de loin, un employé de Léon Broom pouvait être dangereux, n'importe qui de passablement malin l'aurait rapidement compris et assimilé.
Cependant, le risque probablement moindre que celui de lui refuser une chose qu'il voulait, de s'opposer à lui, même si il n'avait rien contre la pensée unique, il aimait apprécier l'efficacité de son autorité. Il maintint le contact entre leurs mains un instant de plus, malgré que son interlocuteur eut finit de parler, car lui même, en tant que chef avisé, voulait conclure l'entrevue :
Je suis certain que vous ferez preuve de professionnalisme, vous exercerez toujours dans ces murs, votre situation ne changera pas beaucoup. Sauf quand l'arrivée de blessés sera effective durant la guerre.
Faites l'impossible pour sauver ceux qui peuvent l'être, et n'hésitez pas à négliger ceux qui ont peu de chance de survie. Risquer la vie des trois personnes soignables au profit d'une qui ne l'est pas n'est pas un bon calcul pour les militaires. Nous perdrons assez d'hommes sur le champs de bataille, évitons de commettre des erreurs.
Brom relâcha la main de Gordon Weiss, il la remit le long du corps, de façon assez négligée, et il se dirigea lentement vers la porte qu'il ouvrit à la main, laissant entrevoir le long couloir de l'institution médicale du Ministère de la Magie, il regarda un instant le couloir, puis il se retourna et ajouta, une fois de plus, à l'égard de celui qui venait de le rassurer avec ses observations claires, limpides, et finalement assez attendues :
Nous nous reverrons, je l'espère pas dans de trop funestes circonstances. Je vous serai gré de bien vouloir isoler les chambres des combattants de la population normale. Nous devons conserver au maximum les actes de guerres loin du quotidien de la population...
Merci de m'informer si tout haut-fonctionnaire est admis dans votre unité de crise, je devrai.
Portez vous bien monsieur Weiss...
Léon passa la porte, il fixa ses gardes du corps, qui finalement étaient plus là pour le protocole qu'autre chose, vu qu'il les dominait avec facilité à chaque séance d'entraînement, les deux sorciers, robustes, avancèrent et écartèrent la foule pour libérer le passage de Brom, des journalistes étaient déjà là, se demandant si il était souffrant, ce à quoi l'Intendant répondit par une brève allocution sur la nécessité de tout sorcier à aller faire des visites de contrôles afin de mieux prévenir les problèmes de santé, cotoyé des Sang-de-Bourbes étant naturellement peu recommandable pour une parfaite santé.
Il dut s'acquitté de plusieurs minutes de question à la con avant de pouvoir sortir et transplaner en toute sécurité.