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Procès d'Ariana Bedan

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Rygger Yaxley
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Rygger Yaxley


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MessageSujet: Re: Procès d'Ariana Bedan Procès d'Ariana Bedan - Page 2 EmptyLun 7 Avr - 11:16

Avec l'expérience des procès, Rygger Yaxley avait acquis une certitude. L'avocat y avait trois problèmes majeurs. Premier problème, le juge. Il y avait trois types de magistrats selon l'ancien commissaire du sang. Celui qui innocentait, celui qui accusait, et celui qui jugeait. Dans ce procès, il avait la large impression d'être tombé sur les trois : c'est sans doute pour cela qu'il n'aimait pas beaucoup les tribunaux collégiaux, car il était beaucoup plus facile de fixer une ligne de défense qui plaise à un juge qu'à trois. Ou à une assemblée entière. Cela dit c'était possible. Tout était possible dans un procès. Absolument tout. Concrètement, un moment, on aurait pu croire que Valverde avait inventé un nouveau type de juge, celui qui plaide comme un avocat : mais ce n'était rien, rien de plus qu'un éternel juge accusateur. Impossible de trancher autrement. Ceux là n'étaient pourtant pas les pires. Rygger Yaxley avait sa théorie là-dessus : certaines personnes étaient tellement convaincues d'avoir raison qu'il était inutile d'essayer de les faire changer d'avis. S'il n'y avait eu que Valverde, il aurait certainement perdu le procès. Aussi misait-il sur les deux autres. Eccleston avait une bonne tête à innocenter les gens. Des questions faciles et une vision ouverte. Restait donc le cas le plus épineux, Brom. Neutre. A la limite, il était sans doute mieux d'avoir un juge qui accusait, au moins, il savait à quoi s'en tenir. Le juge objectif. Quelque chose de purement détestable, et de paradoxalement déplacé dans les procès. Alors que la justice semblait être objective, elle ne l'était jamais. Les procureurs accusaient, et prenaient partie. Les avocats défendaient et prenaient partie. Les juges lisaient le dossier, et prenaient partie : ceux qui ne le faisaient pas semblaient donc étrangement déplacés dans un tribunal. Mais ils n'étaient pas forcément un désavantage : eux, on pouvait les faire changer d'avis. Ce serait donc Brom et pas Valverde le point d'achoppement. A voir donc. A voir.

Le deuxième problème de l'avocat, c'est de savoir si le cas est défendable ou non. Le pire des avocats pouvait réussir à acquitter son client, c'étaient les faits qui parlaient pour lui et non pas ce qu'il pouvait dire, même si évidemment, Yaxley trouvait que ça faisait mieux. Il était un avocat de la vieille école et l'éloquence lui parlait. On lui avait appris à travailler le fond et la  forme et sans doute pouvait on affirmer qu'il était doué. Mais il ne fallait pas forcément être doué pour gagner. Le fait de savoir si l'avocat était bon ou non avait finalement peu d'importance.  

Le fait de savoir si le juge avait décidé d'avoir la peau de l'avocat, peu d'importance aussi. Ceux qui faisaient de la justice autre chose qu'un métier se plantaient, ils échouaient en tout. La justice ne pouvait être objective que si elle ne concernait qu'une affaire et non pas des gens. Si vous étiez l'avocat de la défense et que vous n'étiez pas capable de serrer la main du juge après qu'il aie condamné votre client, vous n'aviez rien à faire dans un tribunal. Rygger Yaxley fonctionnait comme ça : bien sur qu'il n'était pas objectif sur le dossier. C'était son boulot de ne pas l'être. Jamais il ne le serait.

Sourire, fin. Ce fut sa seule réaction au petit discours de Valverde. Que croyait-il ? Qu'il était contre Voldemort, contre lui, contre l'intendance ? Non. Les familles puristes ne faisaient que rappeler le purisme originel. Ne faisaient que rappeler d'où venait le purisme communautariste : des liens du sang. Ne faisaient que rappeler le fait qu'à l'origine, c'étaient elles contre le monde : un purisme difficilement renversable, car il durait depuis tout de même depuis plusieurs centaines d'années. Sourire, donc, et puis un commentaire :

« J'ai défendu les mangemorts alors qu'ils n'avaient pas de pouvoir pour qu'ils mettent en place la société que vous avez créé, monsieur l'Intendant, le magistère Brom, monsieur le Haut-Juge, monsieur Crow et vous. Je pense qu'à soixante-seize ans il est un peu tard pour que je change de conviction et que je cesse de croire au régime du Seigneur des Ténèbres. Je ne relève pas le fait que quiconque parmi les hautes autorités de l'Intendance aie oublié Poudlard – ce n'est pas le cas. Ai-je parlé d'un quelconque crime bourbiste qui nécessite l'intervention des autorités de l'Intendance ? Voyons. J'ai parlé d'un gamin qui cogne un autre gamin parce qu'il a essayé de draguer sa copine. Je ne sais pas, je ne crois pas qu'il soit nécessaire de lui envoyer la police...je pense qu'une intervention de l'équipe pédagogique aurait simplement été suffisante. Peut-être était-ce cruel d'accuser l'Inquisitrice Platt. Je vais donc dire que l'équipe pédagogique aurait pu infliger à Llewelyn Mulciber, une série de retenue, une privation de sortie à Pré-au-lard, quelque chose du genre. Quelque chose pour marquer le coup. Vous apprécierez que vos enfants se fassent casser la figure par leur petits camarades sans que leurs professeurs leur disent quoique ce soit ? Ou que ça arrive à votre cousin, puisque c'était le cas de mademoiselle Bedan ? »


Les deux dernières questions s'adressaient moins à Valverde qu'à la cour en entier. Ramener le débat vers elle, ne pas se concentrer sur Valverde, il ne pouvait pas le convaincre et il le savait.

Voilà que le troisième problème arrivait, la haine des clients pour leur propre avocat. Yaxley leva imperceptiblement les yeux au ciel. Les gens attendaient un tas de choses de leur avocat, et d'abord qu'il les libère de l'angoisse d'avoir affaire à des policiers, à des représentants du ministère public, à des juges et à des procès. A ce qu'on appelle la justice. Ils attendaient de leur avocat qu'il les libère de l'angoisse de penser. Et évidemment, si leur cas était indéfendable, s'ils échouaient à répondre, si toute cette machine judiciaire ne s'arrêtait pas, c'était l'avocat qui était responsable. Mauvaise stratégie, mauvais plan, mauvais aiguillage, mauvaise réponse...Tout, toujours, était la faute de l'avocat. Rygger vivait avec depuis longtemps, et il n'en avait cure. C'était sa dernière affaire, après cela on l'oublierait, définitivement.

« Eh bien voilà, là je suis convaincu. Continuez comme ça. La vulgarité en moins, je vous prie.»

Mauvaise idée de lui dire de continuer. Oui, non, peut-être ? Qui savait ? Rygger Yaxley savait ce qu'il allait dire et ce parce qu'il avait la capacité de prévoir. Sans doute était-ce ça, un bon avocat : celui qui pouvait sortir une plaidoirie cohérente même si son client sortait de la ligne de défense. Eccleston lui donna enfin l'autorisation de plaider. Yaxley se leva. Impassible, il ne dominait pas la cour, mais la cour ne le dominait pas non plus.

« On pourrait se si Ariana Bedan est coupable de quelque chose ou si elle est innocente. On pourrait se poser cette question là. Mais ce n'est pas la bonne question. La vraie question, c'est : de quoi Ariana Bedan est-elle coupable ? J'ai toujours l'air d'un vieux fou lorsque j'interviens tot dans un procès, avouons le, mais la vérité, c'est que toute la question est là. Il faudrait être stupide pour nier les faits. Ariana Bedan a commandité l’agression de Mary Kane, agression exécutée par Mercurius Yakovsky. Là. Voilà, c'est dit. Ce sont les faits. Des faits partiels. Oui, partiels. Remontons un peu. Voulez vous m'autoriser à faire quelque chose. Le portrait de quelques protagonistes

Mary Kane, tout d'abord. Mère sang mêlée. Médicomage. Bien, jusqu'à là, rien de terrible. Sang mêlée, rien de terrible non plus. Une mère exilée en France. Le père présomptif de Mary Kane est un né-moldu : une menace pour le régime. Le directeur de l'Ordre Nouveau, Mike Witcher, décide de faire passer en commission de sécurité Mary Kane. Il juge qu'elle doit être surveillée. L'intendant Valverde, alors Inquisiteur, la déclare mauvaise puriste. Mary Kane persiste : elle tient des propos bourbistes en cours, des propos relevés et confirmés par le professeur Saint-John. Des propos que relève Llewelyn Mulciber, qui a certes la mauvaise réaction en voulant faire justice lui même. La surveillance de mademoiselle Kane sera maintenue. Elle tente de corrompre un premier sang pur, Wayland Witcher – ai-je besoin de rappeler le courage de ce dernier face au terroriste Limonkov ? - et puis un autre : Llewelyn Mulciber. Cette fois elle réussit. Elle manipule ce dernier, elle le monte contre ses amis, sa famille, contre son propre cousin : il tabasse Isaac Bedan. Cela pourrait s'arrêter là ! Mais non. Le directeur Witcher pense de nouveau à s'entretenir avec mademoiselle Kane. Il confirme par un jeu de preuves que son père est le terroriste notoirement connu sous le nom de Vaas. Dernier attentat le mettant en cause : l'assassinat de Larry Mulciber. Ami du terroriste Limonkov. Tentative d'attaque sur le ministre de la magie, John Mulciber. Allez vous me dire que la fille d'un tel individu peut-être totalement innocente ? Le directeur Witcher juge que non. Il déplore de penser avant même de rencontrer de nouveau Mary Kane que l'individu est potentiellement très dangereux et pense qu'il devra prendre des mesures plus sévères. Bien sur, ce n'est qu'un jugement a priori. Mais un jugement fort probable.

Mary Kane a corrompu Llewelyn Mulciber. Elle a fait de lui son pantin. John Mulciber, le chef de famille, n'accuse d'aucun crime ce dernier, mais pense que la folie de sa mère – prouvée par les guérisseurs – a fragilisé son esprit et qu'il bascule progressivement vers un état, je le cite, « de loque humaine qui rejaillit sur ses parents et sa fratrie et qui ne peut que me conduire, certes pas de gaieté de cœur, à les déshériter et à les isoler. ».

Face à cela, qui avons nous ?

Ariana Bedan, sang pure. Fille de partisans du régime.  Elle se présente et est choisie par l'Inquisitrice de Poudlard pour participer au programme de liaison entre le Département de la Justice Magique et Poudlard, et devient la Représentante de la Jeunesse Puriste auprès du Magenmagot à l'âge de seize ce qui constitue son premier véritable rôle dans le monde puriste actuel. Elle est contactée, après la démission de Maleficus Serpens, par Mike Witcher concernant les Jeunesses Puristes du P.P.A auquel elle a adhéré dès sa création, et est nommée en succession de Serpens au poste de Chef des Jeunesses Puristes en Avril 2005. Elle représente les élèves au conseil de Poudlard sous l'Inquisition d'Eris Valverde. C'est elle qui remarque le bourbisme de Jackson Gilbert. Elle qui est citée par le même ErisValverde comme un exemple de purisme.

Pour autant, est-ce qu'Ariana Bedan a bien agi ?

Reprenons les faits, donc. Une adolescente manifestement bourbiste, manifestement dangereuse. Ariana Bedan, n'a, je vous l'accorde, aucun moyen de le savoir. Aucune preuve, réelle. Juste une impression – impression qui est confirmée par des faits dont, il est vrai, elle n'a pas connaissance. Sauf que Llewelyn Mulciber, manipulé par Mary Kane, tabasse Isaac Bedan. Vous me pardonnerez ma trivialité, je l'espère, mais lorsqu'on est puriste, logique, qu'on a un minimum de sens de la famille, qu'on est simplement un peu humain, on agit !

Est-ce qu'Ariana Bedan avait la légitimité pour le faire ? Non. Est-ce qu'elle avait le droit d'agir à la place des autorités compétentes contre Mary Kane ? Non. Mais est-ce que son geste est humain et excusable ? A cela je réponds oui, et c'est pour cela que je demande à la cour de faire preuve de clémence !

Non pas d'acquitter ma cliente. Comme je le disais, elle a causé un trouble manifestement illicite à l'ordre public, et elle s'est substitué à une autorité publique illégalement. Oui, c'est vrai. Mais est-ce que ce procès n'est pas une leçon suffisante ? Est-ce que le passage qu'a effectué ma cliente a Azkaban n'est pas une sanction assez sévère ? Si la cour n'est pas d'accord avec moi, qu'elle renvoie Ariana Bedan de Poudlard. Mais je lui demande de ne pas la condamner pour torture. Mary Kane, tot ou tard aura – a déjà eu – des sanctions similaires, qui lui seront – ou ont été donné – par les bonnes personnes.

Je vous remercie. »


Voilà, c'était fini. Il fallait attendre, désormais. Mais cela ne le concernait plus.
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James Eccleston
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MessageSujet: Re: Procès d'Ariana Bedan Procès d'Ariana Bedan - Page 2 EmptyMer 9 Avr - 19:34

Le procès était en train de tourner à la joute oratoire entre un avocat en mal de prétoire et un Intendant visiblement froissé par l'affaire Bedan. Ceci dit, rien ne disait qu'il l'était réellement. Depuis qu'il connaissait Valverde, James lui trouvait toujours un air froissé par quelque chose, mais il savait désormais que ce n'était pas toujours le cas. Le masque de froideur du Mangemort était le même en toutes circonstances, qu'il fût ou non réellement mécontent. C'était un style, et pas du tout celui de James qui n'avait pas l'habitude de se contraindre à une attitude aussi constamment glaciale.
Pour l'heure, les mains jointes sous le menton dans une posture qui lui était familière, le Haut-Juge écoutait les différents intervenants, tout en réfléchissant. Son regard parcourait l'ensemble de l'assistance, examinait chaque visage, chaque expression. Il y avait Rygger Yaxley, sûr de lui, le verbe haut, le visage serein. Wiltord Bedan, silencieux et soucieux. Eris Valverde, agacé et pointilleux. Et puis il y avait Bedan. C'était elle qu'Eccleston regardait le plus. Quelque chose avait changé en elle, sans qu'il puisse dire quoi. Ce n'était plus tout à fait la même jeune femme, et pourtant c'était toujours elle. Drôle d'impression. Lorsqu'elle avait répondu aux questions, sa voix avait semblé lointaine, alors qu'elle avait parlé avec beaucoup plus d'émotion qu'à son habitude. Elle posait sur la Cour un regard distant, presque hostile – même sur lui qui était pourtant un ami de sa famille, quelqu'un en qui elle aurait dû avoir confiance. Que se passait-il dans sa tête ? James regrettait parfois de ne pas être légilimens. Quelque chose lui disait qu'il était fascinant de s'immiscer dans l'esprit d'une personne pour pouvoir y analyser les pensées à l'instant même de leur apparition.

Yaxley et Valverde échangèrent leurs derniers arguments, puis le silence revint. Apparemment, l'Intendant en avait terminé. James s'adressa aux autres membres de la Cour :

-L'un d'entre vous, monsieur le Magistère, mesdames et messieurs les Juges, souhaite-t-il prendre la parole ?

Léon Brom déclina l'offre, tout comme les autres magistrats. Ayant vérifié d'un regard que personne n'avait de regret à ce sujet, le Haut-Juge annonça :

-La parole est à la défense.

Yaxley ne se fit pas prier. Il entama sa plaidoirie, et Eccleston eut le sentiment d'être revenu dix ans en arrière, lorsqu'il avait assisté à ses premiers procès en compagnie de son oncle. C'était le même ton, la même assurance dans l'argumentation. Discours fluide, conclusions limpides. Quelques juges prenaient des notes rapides – un mot çà et là, guère plus ; toute la salle était tournée vers l'avocat, attentive à son monologue. Il y eut quelques hochements de tête, quelques sourires discrets parfois. Il visait juste, de toute évidence. James, lui, s'appliqua, pour une fois, à ne rien laisser paraître de ses sentiments. Il était de son devoir d'incarner la Justice impartiale, ce qu'il s'efforçait de faire à chaque procès, et plus encore depuis qu'il était à la Haute-Cour.

La plaidoirie terminée, les magistrats se retirèrent dans la petite salle attenante pour délibérer. Devant les onze autres membres de la Haute-Cour, James proposa un éventail de peines, de la plus légère à la plus sévère. Il y eut quelques discussions, quelques échanges d'arguments et d'opinions, puis on vota pour déterminer le verdict. Le tout dura une petite vingtaine de minutes, guère plus, après quoi la Cour, en file indienne, reprit place sur les hauts sièges. Seul le Haut-Juge, coiffé de son bonnet de magistrat, symbole de son autorité, resta debout, parcourant la salle du regard.

-Accusée Ariana Bedan, veuillez vous lever, fit Eccleston d'une voix solennelle.

Il marqua une brève pause avant de poursuivre, sur le même ton impersonnel :

-Au nom du Seigneur des Ténèbres, la Haute-Cour de Justice de l'Intendance du Royaume-Uni vous déclare coupable d'usurpation d'autorité, de trouble à l'ordre public et d'entrave à l'action de la Justice. Par conséquent, elle prononce votre exclusion définitive de l'école de sorcellerie Poudlard, et vous condamne à une peine de deux semaines d'emprisonnement à la prison d'Azkaban. Compte tenu du temps passé en détention préventive pour les besoins de l'enquête, vous êtes donc immédiatement libérable. La séance est levée, conclut-il en donnant un coup de marteau pour ponctuer ses propos.

L'habituel brouhaha des fins de séance s'éleva aussitôt ; chacun rangeait ses papiers, et commentait la décision avec son voisin. James se retira le premier, sans prendre le temps de parler à quiconque, surtout pas à Wiltord ou à Ariana ; il se borna à remercier le Magistère et l'Intendant de leur présence, et passa dans la pièce voisine. Les autres magistrats y passeraient forcément pour partir du tribunal, ils pourraient se parler à ce moment-là, en toute discrétion.

Quelques instants plus tard, le Haut-Juge se servait un whisky-glace, en songeant que c'était une bonne chose de faite.
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Ariana Bedan
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MessageSujet: Re: Procès d'Ariana Bedan Procès d'Ariana Bedan - Page 2 EmptyMer 9 Avr - 21:00

James Eccleston était un sang-mêlé étonnant. Même Wiltord Bedan, grand homme des clans puristes et patriarche non-officiel de la famille Bedan, l'appréciait. En vérité, il l'appréciait pour ses qualités professionnelles, certes, mais aussi, et surtout, pour sa flexibilité. Le père n'avait pas payé le juge pour ce procès. Wiltord ne payait jamais, sauf en cas d'extrême nécessité. Il était suffisamment intelligent et influent pour s'en passer. Eccleston n'était pas Eris Valverde, il savait combien il était important d'avoir les clans puristes à ses côtés pour survivre politiquement à un poste élevé. James savait ainsi qu'il ne devait pas décevoir le père d'Ariana, sinon les conséquences pouvaient être désastreuses. Ce sang-mêlé avait quelque chose de plus, aurait dit Jeff. Il était intelligent, malin, arriviste en somme, mais il possédait un on-ne-sait-quoi qui le rendait presque aussi pur qu'eux. Les Bedan étaient connus pour leur extrémisme en matière de purisme. Ils détestaient les sangs-mêlés presque autant que les cracmols. Pour autant, James était affilié à eux comme un cousin. Étrange situation pour le Haut-Juge qui avait entre ses mains à la fois sa carrière, la vie d'une gamine qu'il avait apprécié, et l'avis d'une famille toute entière prête à le foudroyer au moindre faux pas. Pression non ultime mais colossale. Mais ce qui étonnait le plus chez le magistrat aux yeux d'Ariana c'était cette faculté à vouloir plaire à tout le monde. Il en était capable visiblement car au vu de sa situation, il n'était pas autre part que dans les petits papiers des Grands noms du régime auxquels on pouvait dire qu'il faisait désormais partie. Ariana l'appréciait, oui. Mais tout le monde la décevait de plus en plus. Même lui, tous. Même Wiltord. Elle se sentait seule, mais pas oubliée. Non, elle se savait sous les feux des projecteurs, mais loin d'être stupide au point de croire qu'elle n'était plus manipuler. On continuait à tirer sur les bouts de ficelle. Elle le sentait. Réagirait-elle ? Probablement que non. Là où elle était le plus à même de se venger était dans l'anonymat.

La sentence tomba. Renvoyée de Poudlard et normalement condamnée à deux semaines à Azkaban. Heureusement qu'on lui permettait de sortir dès maintenant compte tenu des trois semaines de détention faites, elle n'aurait probablement pas eu le courage d'affronter encore quinze journées au cœur du Mal. Elle récupéra donc ses affaires posées sur la table et se retourna. Elle traversa la salle sans même un regard aux présents. Pas aux juges, pas à l'avocat, pas même à son père. Jeff fut tout autant ignoré évidemment. Elle quitta l'audience en première, la foule de journalistes s'abattit sur elle comme des chacals sur un morceau de viande, et ce fut le service d'ordre de l'Intendance qui s'occupa de son extraction. De toute part elle avait droit à des « Mademoiselle Bedan, pourriez-vous nous donner votre ressenti ? » ; « La sentence prononcée vous convient-elle ? Est-elle trop sévère à vos yeux? » ; « êtes-vous réellement à l'origine de ce crime ? »... Elle les ignora tous, sans exception. Elle quitta le palais de l'Intendance en transplanant suivie de près par son père et son oncle.

L'arrivée à Krakendor fut brutale et dénuée de toute partie sentimentale. Elle n'était pas émue de revoir sa résidence familiale, elle réfléchissait à bien autre chose. Jeff tenta de la rattraper. Il lui empoigna le bras, elle le repoussa violemment, prête à s'énerver contre cet oncle qui l'avait toujours aidé, mais se prit une gifle de son propre père. Elle le fixa, abasourdie. Il n'avait jamais levé sa main sur elle. Ni sur sa sœur. Elle voulu dire quelque chose, rien ne sortit. Wiltord, quant à lui, la dépassa et continua son chemin vers le manoir immense appartenant à la famille dont il était le patriarche.

Ariana resta planté sur place pendant une bonne poignée de minutes. Puis elle regarda chaque fenêtre de Krakendor avant de transplaner de nouveau. Elle débarqua au centre du chemin de traverse. Elle gagna une des rues adjacentes, et une fois suffisamment loin de tout regard indiscret, elle prit place sur un escalier laissé là, désert.

Qu'allait-elle faire maintenant?
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