Bataille décidemment bien organisé du coté puriste, et mal du coté bourbiste. On aurait pu croire que des gens qui avaient réussi à prendre une ville entière pourraient la garder un peu : mais la percée du groupe du Lord se faisait avec une efficacité remarquable. John avait la sensation d'avancer de manière si facile que c'en était presque ridicule. Ils tombaient rapidement, comme des mouches. Quelle gloire il y a se battre comme ça ? Quelle utilité ? Il se fichait de la gloire et de l'honneur, beaucoup moins de l'utilité. Le courage ne comptait pas, c'était la victoire qui importait. Et les perdants ne méritaient rien, sinon du mépris. Un mépris le plus absolu que John s'appliquait à leur exercer et qu'il acceptait qu'on exerce à son encontre – car de toute façon, il se foutait de l'opinion des gens envers sa personne. Ce qui compte, tout ce qui compte, finalement, c'est uniquement, et seulement, le fait qu'on meure ou qu'on vive. La défaite pouvait se corriger, la mort non.

Les gens qui étaient ici mourraient. Bellatrix en avait presque déjà tué un d'un bombarda formidable qui l'expédia presque en pièces détachées quelques mètres plus loin. Distrait par cela, Mulciber ne vit pas un des moldus tenter de l'attaquer par la droite et ne s'aperçut de sa présence qu'au dernier moment, alors qu'il lui lançait un electro. Légèrement sonné, il lui expédia un sforza bien placé en réplique : l'homme s'écroula, mort. John prit le temps, un instant, de se remettre d'aplomb, avant de repartir à l'assaut. Enfin un peu d'action, enfin un peu de résistance, en avant !

Il était toujours là, debout, bien qu'il fut le premier à avoir été blessé, mais Mulciber était une machine de guerre. On lui avait dit tuez les tous, et il les tuerait jusqu'aux derniers. Tout continuait une œuvre de mort magnifique et mortellement orchestré, sans aucune échappatoire. Il expédia l'inferi s'occuper d'un autre moldu. Ils n'étaient désormais plus que trois face aux puristes.

Spoiler:

Les coups de feu résonnaient aux oreilles de Ruth comme le bourdonnement incessant d'un moustique. Le bruit était dérangeant, désagréable, et lui rappelait de mauvais souvenir. Celui du soir, où à la Mulciberian, son grand-père, Lawrence Mulciber était mort d'une balle dans la tête. Une simple balle l'avait tué comme sous le coup d'un Avada Kedavra. La magie avait été inutile, on ne pouvait pas ramener les morts à la vie. C'était indigne et pathétique pour le grand homme qu'il avait été, mort des mains d'un sorcier, avec une arme moldue. En un sens les moldus lui avaient tout pris. Sa vie, sa liberté, Benjamin, sa fille. C'est parce qu'ils étaient là, parce que certains d'entre eux développaient des pouvoirs magiques qu'ils fallaient les asservir, parce que eux, sorciers, étaient supérieur. Ca avait un coup, et sans eux, si le monde avait simplement été peuplé de sorcier, sa vie aurait été bien différente.

Ruth détestait les moldus. Elle qui les côtoyait désormais au jour le jour, supportait de moins en moins leur vue. Elle avait appris à cacher ce dégoût qu'ils lui inspiraient, on aurait dis une comédienne née. C'était ironique quand on savait à quel point la franchise était une marque de fabrique dans sa famille. Son dégoût et sa haine ne l'empêchait pas d'être lucide. Les moldus étaient loin d'être des imbéciles. Ils avaient les même défauts et qualités que les sorciers, certains d'entre eux étaient même diablement intelligents, mais une chose essentielle les séparait : la magie.

Un détail pour certains. Plus jeune, elle avait déjà entendu des discours du type "ça ne change rien, on est tous égaux", et autres foutaises. Non ils n'étaient pas égaux, qui avait déterminé un jour que les hommes l'étaient et en vertus de quel droit ? Sa famille avait travaillé pour arriver la où elle en était, elle s'était assurée de garder son sang pur. Il était simplement hors de question que n'importe qui puisse avoir le même statut qu'elle parce qu'ils seraient soit disant égaux.

Alors ici, aujourd'hui, au milieu du champs de bataille sur lequel ils venaient d'arriver, elle laissa sa haine se déverser avec une efficacité redoutable. Grâce aux Inferis que leur avait fournis le Seigneur des Ténèbres, c'était facile, presque trop facile en réalité, ils tuaient sans état d'âme. Leur maître avait demandé de tous les exterminés, ça serait son plaisir, et ce sans état d'âme. L'Inferi se dirigea vers sa victime qui mouru sur le coup. A côté d'elle, John se faisait touché et achevait sa victime. Un des moldus, probablement effrayé par l'apparition de celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcé-le-nom, tentait de s'enfuir, son sort le toucha à la jambe, le faisant trébucher, mais ne le tuant pas.

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