Qu'est-ce que la vie si ce n'est un voyage d'une durée indéterminée que tout un chacun fait au delà de l'existence matérielle ou spirituelle. Oui la vie est ce parcours, quasiment initiatique, qui vous amène d'un point de départ quelconques aux bras de la mort elle-même.
Tom Elvis Jedusor aimait ce voyage, c'était la seule chose à laquelle il tenait vraiment, plus qu'à son intégrité physique, plus qu'à son pouvoir ou sa hiérarchie dans le monde, exister et vivre était l'essentiel de son être et de sa quête. Mais cela, ses ennemis ne le comprenaient pas véritablement, hors mi peut-être feu Dumbledore, ce fou qui osa se mettre à la recherche des horcruxes du Seigneur des Ténèbres. Mais on ne baisait pas le chemin linéaire qui amenait tout homme devant devant sans faire des circonvolutions et autres détours jours après jours, comme pour l'égarer, comme pour s'égarer même.
Oui, vivre était une souffrance, et la souffrance était le prix inévitable de la vie. Absolument inévitable. Dis comme ça, la lutte pour vivre de Lord Voldemort devenait presque une de ces chansons de gestes si prisées au Moyen-Age. Ces histoire musicales, contées et racontées à qui voulait bien les entendre par des bardes heureux de transmettre de belles valeurs aux autres par la force de leur mots et de leur poésie. On pourrait croire cette lutte pure, harmonieuse et parfaitement humaine, comme le désir primal d'un enfant rêvant le soir de toujours au grand toujours retrouver les bras de sa mère le soir pour le border avant de se coucher ou pour le consoler lorsqu'il était triste.
Mais Lord Voldemort n'avait de la grandeur que sa force et sa violence, il n'aspirait pas à être un exemple pour les autres mais bien à être l'objet de leurs peurs les plus profondes et les plus immuables. Tuer pour tuer n'avait d'autre intérêt que celui de prévenir du sort qui leur attendait aux vivants. Plus qu'un discours, une menace ou une parole, la mort que semait le Seigneur des Ténèbres était avant tout une promesse, celle qui dictait à toute personne raisonnable de cesser de se battre devant une telle machine à détruire. Car uniquement tuer ne suffisait pas à Tom Jedusor, ne faire tuer c'était être trop faible que pour d'abord faire ce qui était nécessaire. Toturer. Violenter. Dominer. Effacer tout espoir des consciences individuelles pour ébrécher les consciences collectives. Une maestria sans pause, sans fluctuation avait permis à l'enfant isolé qu'il fut d'impressionner par son talent, son talent rassembla, son rassemblement se dressa, son redressement face au monde inaugura sa lutte, sa lutte devint sa guerre, sa guerre sa défaite, sa défaite son retour, son retour sa vengeance, sa vengeance cristallisa sa victoire qui finalement devint sa légende. Tel était le chemin que parcourait le Mage Noir.
Aucun sorcier ne pouvait tuer une légende, c'était là une évidence, alors comment des moldus pourraient-ils prétendre y parvenir ? Leur foi sans raison avait eut raison de la patience et de la clémence de ceux contre qui se dressait ces clowns. Même Peter valait mieux que ces sous-merdes. Mais ces étrons avaient en vertu le courage et en défaut l'obstination. L'évidence de leur propre déchéance leur échappait aussi sûrement qu'un oiseau s'envole lorsque sa cage est restée trop longtemps ouverte. Ils passaient à côté de leur survie simplement parce que leur regard était porté vers un avenir lointain, et ils chutaient tous un par un, comme les rochers d'une pente abrupte qui, peu à peu, cause la chute de la moitié du col. La résistance n'était que cela, un col instable dont les bases, bataille après bataille, s'effritaient et le temps tournait inlassablement, fragilisant leurs fondations et assurant le Maître que d'une ultime frappe, il les anéantirait tous, qu'il suffisait juste de se montrer patient.
Les moldus n'étaient qu'un contre-temps, et ils tombaient déjà si vite. Lord Voldemort regardait les escarmouches faiblir entre ces hommes faibles et courageux et ses Mangemort, forts et pugnaces. La supériorité numérique s'inversa enfin. Ho, en soit elle n'avait jamais vraiment gênée, mais c'était amusant de le souligner. Les hommes de Glasgow s'étaient fait éclater par trois sorciers dont une mangemort plutôt modeste si ce n'est inexpérimentée. Jedusor savourait la démonstration de sa supériorité. Il ria aux éclat quand une salve qu'il bloquait fit brusquement demi tour pour toucher celui qui l'avait tirée. Il regardait le moldu blessé par ses mangemorts et lui-même tomber finalement à genou, à bout de souffle. Il souriait au flegme de Bellatrix tandis qu'elle l'achevait en employant un wadiwasi sur un couteau, empalant le malheureux avec vigueur et des cris de jouissances aussi éruptifs que les flots de sang jaillissant à présent du torse de sa victime. L'inferi poursuivait son repas funeste avec une jeune recrue dont il aspirait la moelle épinière depuis sa nuque brisée.
Le dernier moldu était debout, fusil à la main, en sueur et paniqué. Il regardait les hommes et femmes morts, il changeait sans cesse d'objectif de son regard hagard et perdu. La peur était son seul moteur à présent. Et ses yeux se fixèrent sur un Jedusor isolé, au centre de se massacre, parfaitement sain, à peine fut-il taché de quelques gouttes de sang d'autrui. L'homme n'avait plus plus du visage inhumain de celui qu'il essayerait de tuer dans quelques secondes, il avait peur de ne pas aller au paradis en ayant été le témoin et l'acteur d'une telle atrocité. Comment reposer en paix après avoir vécu cela. Il épaula visa et tira sur la queue de détente. Clic. Il vérifia rapidement l'état de la culasse, mais il n'était pas enraillé, d'un geste routinier du pouce, il fit tomber son magasin et chercha le suivant à sa ceinture. Il n'en avait plus. Il lâche son fusil et ôte son 9mm de son holster, il ne perd sa cible des yeux qu'une fraction de seconde le temps de défaire la pression du cuir, il met en joue tout en retirant la sécurité. Il se prépare à faire feu alors que sa cible a disparu. Il ne comprend pas, cligne des yeux, ses les essuie la transpiration de son front du revers de la manche avant d'entendre :
Ici.
Il se retourna brusquement et tira à l'aveuglette derrière lui, il vida les seize cartouches de son chargeur en respirant bruyamment. Quelques secondes de silence survinrent alors que ses sens reprenaient vie après les éclats de lumières et les détonations, il a toujours son arme vide en main, ne pensant même pas à la recharger. Il entendit soudainement :
Quel dommage... On dirait bien que tu m'aie raté moldu.
Lord Voldemort avance depuis l'ombre d'une ruelle, droit et fier, le sourire aux lèvres. L'homme hallucine, il devrait être mort, il n'avait pas pu le louper. Puis Jedusor s'approcha du moldu.
Tends ta main.
L'homme inconscient et pris au dépourvu tendit sa main libre alors que Jedusor y déposait une à une les seize balles du moldu.
Je crois qu'elle sont toutes là.
Le moldu tomba à genou, lâchant son arme, les yeux oscillant entre Voldemort et les balles, il implora :
Pitié, pardonnez-moi. Laissez moi vivre. Pitié, laissez moi vous servir en payement de ma dette, pitié... pitié, s'il vous plait...
Le Seigneur des Ténèbres hurla de rire et parla fort pour que ses Mangemorts l'entende bien de là où ils étaient :
Me SERVIR toi ? Et que pourrais-tu m'offrir que je n'aie déjà hum ? Tu n'es rien. Tu n'a aucune valeur, un misérable rat m'amuse plus que toi.
Non. Non. Non. Tu n'échapperas pas à ton destin. Tu t'es opposé à moi, le Seigneur des Ténèbres, celui à qui tu dois allégeance de par l'infériorité qui t'incombe. Et ça tu vois moldu, ça ne se fait pas, ça ne s'oublie pas et ça ne se pardonne pas.
Avada Kedavra !
Le flash émeraude fut plus intense encore que les précédant, mais probablement parce que rien ne venait perturbé sa course. Lord Voldemort regarda autour de lui puis ferma légèrement les yeux, il les rouvrit quelques secondes plus tard et dit, plus pour lui même que pour les autres :
Il est temps d'en finir, ce combat n'a que trop duré.
Lord Voldemort 20/7
John Mulciber 7/4 + 1 inferi
Ruth Alexïeva 5/3 + 1 inferi
Bellatrix Lestrange 9/5 + 1 inferi
Résistants : Finished
2 moldus 14/2 (-1 moldu par l'inféri -1 moldu par voldy)
1 moldu 5/2 (tué par Bella)