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Les joies de la famille [James-Ruth]

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Vera Alexïeva Eccleston
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Vera Alexïeva Eccleston


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MessageSujet: Les joies de la famille [James-Ruth] Les joies de la famille [James-Ruth] EmptyDim 28 Juin - 22:38

Challenger House, Hampshire.

Le Soleil était déjà haut dans le ciel et aussi étonnant que cela puisse paraître, le calme régnait en maître dans le manoir. Non, les résidents ne demeuraient pas dans un sommeil profond, tous étaient éveillés : c'était juste que chacun vaquait à ses occupations. L'elfe préparait lentement mais sûrement le déjeuner et James... C'était vrai ça, que faisait-il? À vrai dire, elle s'en fichait quelque peu, et cela ne la regardait pas réellement. Petit à petit, ils avaient réussi à instaurer des règles de vie silencieuses. Une charte qu'ils respectaient tous les deux afin de pouvoir cohabiter correctement. Mais quoi qu'ils en disent, Monsieur restait son mari. Quant à elle, Vera lisait, confortablement installée sur un fauteuil d'un salon, en surveillant plus ou moins consciencieusement leur fils qui jouait calmement.

Non, la Bulgare n'était définitivement pas faite pour être mère. Avoir eu une petite sœur lui avait permis de copier (parce qu'apprendre serait un trop grand mot) les gestes primordiaux de la figure maternelle,mais cela ne changeait rien aux faits. Maladroite comme pas deux, égoïste et dépensière, qui aurait eu l'idée de lui confier un enfant ? Elle-même ne se voyait pas comme correspondante à ce rôle dans l'immédiat. Mais dans la vie, on ne fait pas toujours ce que l'on veut. Et elle semblait l'avoir plutôt bien compris. Mais croyez la sur parole: elle y mettait du cœur et essayait de bien faire. Parce qu'après tout, être la femme du Ministre et la mère, aussi officieuse soit-elle de son fils, cela n'était pas donné à tout le monde.

Tout venait se s'enchaîner très rapidement: un bruit assez sourd suivis de pleurs mêlés à des hurlements. Elle sursauta et se leva rapidement en lâchant son livre au passage. En regardant la scène, elle ne mit pas longtemps à comprendre ce qu'il venait de se passer. En jouant, Robin avait dû perdre l'équilibre et se cogner contre la table basse. Se précipitant vers l'enfant, elle le rassurait déjà, comme elle pouvait. Une fois arrivée à sa hauteur, elle s'accroupit, pendant qu'il continuait de pleurer.


-Chut, chut Robin, tout va bien.

Il la regarda avec des yeux ronds, s'arrêta de pleurer un instant et reprit de plus belle en appuyant la paume de sa main sur sa tête. Délicatement, elle prit la main de l'enfant et la laissa retomber le long de son corps. Dégageant d'une main les cheveux de son front, elle vérifia de l'autre s'il ne s'était pas ouvert ou égratigné. Ce n'était pas le cas, et heureusement. Il risquait juste une bosse, mais rien de bien méchant. Un diplôme en Médicomagie n'était pas nécessaire pour ce genre de choses. Il suffisait juste d'un peu d'attention. Et puis, elle s'était déjà suffisamment blessée pour faire la différence entre une blessure bénigne ou une autre plus dangereuse. La bulgare prit Robin dans ses bras, se releva lentement et le serra contre elle, murmurant.  

-Bébé Robin, ça va, Maman est là....

Elle passait délicatement sa main dans les cheveux de son fils, histoire de le calmer un petit peu. Même si il n'était pas son ''vrai'' fils, la jeune femme ne pouvait pas rester insensible face à lui. Cela faisait 7 mois qu'elle était ''sa mère'', 7 mois. Et à force de jouer un rôle qui n'était pas le sien, elle avait fini par s'y habituer et cela lui plaisait assez, par moments. Pourtant, s'occuper des autres ne faisait pas partie de ses passes-temps favoris, mais là, c'était clairement différent. Alors que Vera faisait des aller et retours dans la pièce, elle entendit des pas dans le couloir. James avait probablement entendu les pleurs de Robin. Elle se tourna vers la porte, berçant leur fils du mieux qu'elle pouvait.  


Dernière édition par Vera Alexïeva Eccleston le Dim 20 Sep - 0:28, édité 3 fois
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James Eccleston
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James Eccleston


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MessageSujet: Re: Les joies de la famille [James-Ruth] Les joies de la famille [James-Ruth] EmptyLun 29 Juin - 22:20

Le week-end s'annonçait plutôt bien à Challenger House. L'été s'était enfin décidé à s'installer sur le sud de l'Angleterre, les températures commençaient à grimper au-dessus de 17° aux heures les plus chaudes de la journée, et il n'avait pas plu depuis au moins trois jours. James avait, en outre, réussi à se ménager deux jours sans trop de travail, ce qui ne pouvait pas faire de mal avec les semaines chargées qui étaient le lot de tout membre du gouvernement. Depuis plusieurs jours, il était rentré tard chez lui, des dossiers en retard sous le bras, et, de fait, n'avait guère vu son fils et à peine davantage sa femme. Ni Vera ni James ne se plaignaient de la situation, du reste ; depuis sept mois qu'ils étaient mariés, ils s'étaient rapidement rendu compte qu'ils se supportaient nettement mieux lorsqu'ils ne se voyaient pas. Seul Robin formait un lien entre eux ; il n'était qu'un enfant adoptif, mais tous deux faisaient de leur mieux pour s'occuper de lui. Vera avait mis un peu de temps, mais elle semblait, à la grande satisfaction de son époux, prendre de plus en plus à cœur son rôle de mère.

Ce samedi, James avait pu rattraper quelques heures de sommeil – la veille, il avait opportunément rencontré Olivier, le médicomage qui avait naguère soigné Vera, et le coucher avait été plus que tardif. En milieu de matinée, l'elfe lui avait servi un consistant petit déjeuner, puis il était allé faire quelques longueurs dans la piscine du manoir. L'eau fraîche avait été un délice pour ses membres endoloris par une nuit mouvementée, mais il ne s'était pas attardé beaucoup ; soupçonneux de nature, il s'était tout à coup demandé si Vera s'occupait convenablement de Robin, et s'était rhabillé en vitesse pour aller jeter un coup d'oeil à ce qui se passait dans le manoir. Le ministre en week-end avait opté pour une tenue inhabituellement décontractée : pieds nus, vieux jean, et une chemise dont les manches retroussées laissait voir sa Marque des Ténèbres.

-Epsilon !

L'elfe se présenta en vitesse devant son maître, qui l'interrogea sans lui laisser le temps de rien dire :

-Où est Madame ?
-Dans le petit salon de lecture, monsieur, avec le jeune maître.


Cette pièce semblait être devenue le quartier général de Vera. On pouvait l'y trouver assez souvent, avec son horreur de chat, en train de lire. Au moins, pendant ce temps-là, elle ne courait pas les boutiques pour dépenser le maximum d'argent en choses inutiles. James n'était pas avare, mais, de sa jeunesse désargentée, il avait gardé une certaine répugnance à la dépense. Ce n'était pas le cas de Vera, qui n'avait jamais manqué d'argent et dépensait sans compter.

Le ministre monta l'escalier, et pressa le pas en entendant son fils hurler à pleins poumons. Qu'avait encore fait cette gourde ? Il allait finir par lui apprendre son rôle de mère à coups de doloris, s'il fallait... Il se radoucit un peu en ouvrant la porte et en voyant Vera bercer l'enfant dont les pleurs s'apaisaient.

-Que s'est-il passé ? demanda-t-il d'un ton impérieux en s'avançant vers sa femme pour passer la main dans les cheveux de son fils. Tu ne peux pas le surveiller correctement, non ?
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Ruth U. Alexïeva
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Ruth U. Alexïeva


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MessageSujet: Re: Les joies de la famille [James-Ruth] Les joies de la famille [James-Ruth] EmptyLun 29 Juin - 23:42

"She says nothing at all, but simply stares upward into the dark sky and watches, with sad eyes, the slow dance of the infinite stars."
Neil Geiman, Stardust

Citation :
Ma fille, si un jour tu regardes le parcours de ta mère, que penseras-tu ? Vivras-tu encore dans un monde ou les valeurs que nous avons cherché à transmettre et protéger sont de mise ? J’ose espérer que oui. Le monde que nous avons construit est le travail d’une vie – ma vie- mais pas seulement. On ne pourra jamais remercier assez les sacrifices qu’on fait les générations passées pour nous permettre d’avoir la position que nous avons aujourd’hui. Ces sacrifices, ta mère les a fais aussi. Des regrets ? Oui, énormément, mais tu apprendras qu’on ne vit pas de ses regrets. Nous sommes des Sang Pur, l’élite. Notre destinée n’est pas celle du commun des mortels, nous sommes fait pour nous élevé plus haut que la masse, la diriger. Pourtant, j’espère pour toi que ta vie sera plus facile que la mienne. Ne te méprend pas, je suis fière de ce que je suis, je porte ma marque la tête haute, je revendique ma position. Pourtant, parce que je t’aime, je ne te souhaite pas les sacrifices que j’ai du faire au nom de la cause. Ton père ? N’en parlons pas. Pourquoi ? Parce que si un jour tu te souviens, ça voudra dire que la mémoire te sera revenue et que tu te souviendras de ce bref moment passé avec tes vrais parents. A ce moment là, quand tu comprendras que ta vie a été basée sur un mensonge dès la naissance, m’en voudras-tu ? Oui certainement. Mais peut-être qu’au-delà de la colère que tu ressentiras à mon égard et celle de ton père, tu percevras l’amour qu’on te portait tout les deux. Ton père est un traitre, c’est tout ce que je dirais à son sujet, et pourtant, n’en doute pas ma fille, il t’aime comme je t’aime et pour ta sécurité, par amour, il a sacrifié ses propres principes pour ta sécurité, pour ton confort.

Dans le cadre de son travail, Ruth prenait souvent la voiture. Ce n’était pas un choix personnel. La voiture, bien que sorcière d’origine et magiquement modifiée pour lui permettre de passé dans les endroits les plus improbables restait une voiture. Aux yeux de la mangemorte, l’engin restait tout de même trop proche de la technologie moldue. Sorcière jusqu’au bout des ongles, elle préférait largement apparaître par transplanage dans cet amas de fumée noire qui faisait la signature de ses confrères. Néanmoins, étant désormais à plus de trois mois de grossesse, le médicomage avait été formel. Il fallait qu’elle réduire les transplanages quand elle le pouvait. Elle devait privilégier la voiture, le balai ou le voyage par poudre de cheminette. Ruth n’aimait pas les voyages par cheminée, ses vêtements en ressortaient parfois tâché, quant au balai, c’était bien trop lent. Non décidément, rien ne valait un bon transplanage. Pourtant, à présent qu’elle portait celui ou celle qui pourrait prendre la place de chef de famille à la fois pour les Mulciber, Alexïeva et Witcher, elle convenait qu’il fallait faire attention. De mauvaise grâce, elle avait accepté le conseil du médicomage. Celui-ci, sachant à quel point les mangemorts faisaient de mauvais patients avait vu ça comme une victoire personnelle. Sa patiente était particulièrement difficile. Elle avait fais passer au praticien un serment inviolable qui lui enjoignait de ne parler à personne d’autre qu’elle-même de la grossesse pour le moment secrète.

Désormais, elle prenait donc la voiture plus souvent. Venant d’elle, le comportement ne dénotait pas. Elle avait toute autorité pour utiliser des appareils moldus puisque ceux-ci dépendaient de son département et de l’Intendant. Ces déplacements en voiture rassuraient la population moldu qui la voyait comme n’importe quel de leur dirigeant. La désinformation faisait des miracles. Durant ces longs trajets, elle avait souvent le loisir de penser à tout autre chose que son travail. Son regard fixé sur le paysage, elle laissait son esprit s’évader. Souvent, elle pensait à sa fille, Yuliya. En mère inquiète, elle pensait toujours à elle, mais à présent qu’elle était à nouveau enceinte, de quelqu’un d’autre que Benjamin de surcroit, elle ne pouvait pas s’empêcher de penser à elle sans culpabilité. Comment pourrait-elle encore lui faire face quand elle allait élever son frère ou sa sœur aux yeux de tous ? Yuliya, elle, serait toujours reléguée en tant que sœur cadette. Elle était sa première née, son souvenir le plus précieux, sa fierté et pourtant elle la cachait comme un secret honteux. Le paradoxe de sa situation la laissait toujours quelque peu déprimée. C’est dans ce genre de moment qu’elle composait des lettres. Après sa mort, elle espérait qu’un jour, sa fille aurait l’occasion de savoir qui était ses vrais parents. Pourtant, il y a des vérités qu’il vaut mieux voir enterrée et systématiquement, elle brûlait les dites lettres après les avoir terminées.
Certains secrets doivent rester ce qu’ils sont : des secrets.

Dans ces moments-là, probablement à cause des hormones, elle se sentait seule et nostalgique. Elle éprouvait un besoin pressant de ce changer les idées. Désormais, elle ne pouvait plus s’étourdir dans l’alcool ni dans les bras d’un autre. Pas plus qu’elle ne pouvait se confier à Mike, le poids du secret qu’elle portait mettait une barrière entre eux. Sans compter qu’à presque quatre mois de grossesse, elle n’avait pas annoncé celle-ci à son mari, pas plus qu’au reste du monde, les robes de sorcières l’aidant à cacher avantageusement son début de grossesse. Être enceinte, chez les mangemorts, se relevaient problématique. Voldemort et la marque ne donnait pas de congé maternité. On attendait d’elle qu’elle soit aussi vive et alerte qu’à l’accoutumée. Si le Lord était content de voir la population sang pur grandir, il préférait vivement voir ses mangemorts abandonnés toutes illusions de vie personnelle pour le servir. Ruth savait donc que sa grossesse était problématique. Si le cas se présentait, quand bien même elle se retrouverait à huit mois de grossesse avec une insurrection sur les bras comme à Glasgow qu’elle serait obligé de combattre sans ciller. Elle-même n’avait pas peur de mourir. Elle avait dépassé ce stade longtemps auparavant, mais la situation était différente quand on portait la responsabilité d’une autre vie que la sienne.

Habituellement, elle se réfugiait chez James. Son cousin et elle étaient proche, ce n’était plus la peine de le dire. Pourtant, depuis son mariage, ce coin de paix qu’était sa maison avait perdu de son charme. La présence de sa cousine détruisait l’harmonie de la maison, et dans le fond, James comme elle se seraient passés de sa cadette. Néanmoins, ça ne l’empêchait pas de passer chez son cousin, Vera ou non. C’est donc pour ça qu’un beau jour d’été, elle se retrouva au pied de la propriété de James.

« Madame désire-t-elle que je vienne la rechercher ?
Non ça ira Wilson, vous pouvez disposer, je rentrerais par poudre de cheminette.
Bien Madame. »

Passant les sorts de sécurité de James, elle pénétra dans le domaine, et si Epsilon, l’elfe qu’elle avait offert à James fut étonné de la voir arriver à pied, il n’en dit rien.

« Bienvenue Maîtresse, désirez-vous un rafraichissement ?
Non merci, pas tout de suite, ou est ton maitre ? »

L’elfe n’eut pas besoin de répondre, les cris de son neveu et la voix de James qui trahissait son exaspération lui parvinrent assez distinctement. Elle se dirigea en direction de la pièce qui faisait office de nurserie sans plus de cérémonie. Elle y trouva James et Vera qui étaient apparemment en train d’avoir une dispute de couple. Ca lui tira un sourire et passant le pas de la porte elle dit :

« Bonjour à vous, ne vous interrompez pas pour moi, j’aime savoir que les assiettes ne volent pas que chez moi. »

Ce trait d’humour était destiné à détendre l’atmosphère plus qu’autre chose. Mike et elle ne se voyaient pas assez que pour avoir le temps de se disputer depuis que Benjamin avait pris Glasgow. Se tournant vers sa cousine, c’est d’un ton beau moins aimable qu’elle lui dit en Bulgare :

« Qu’est-ce que tu as encore fais ? »

S’approchant de Vera, s’est en anglais qu’elle lui dit cette fois-ci :

« Fais-moi voir mon neveu. »

Le ton naturellement impérieux de Ruth ne laissait aucun doute sur la nature de ses paroles. Un ordre, ni plus ni moins. Elle prit l’enfant dans ses bras et commença à le bercer. Après tout, elle avait l’habitude.


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Vera Alexïeva Eccleston
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Vera Alexïeva Eccleston


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MessageSujet: Re: Les joies de la famille [James-Ruth] Les joies de la famille [James-Ruth] EmptyMar 30 Juin - 20:17

Lentement, les pleurs de Robin s'estompaient. L'enfant avait probablement eu plus peur que mal, et tant mieux d'ailleurs. Lorsque son père fit irruption dans la pièce, le garçon ne le lâcha pas des yeux et finit de se calmer. Quant à elle, Vera détaillait son mari. Le voir ainsi la faisait toujours sourire : il était naturel, comme ça. Bien loin de l'image que le commun des sorciers pouvait avoir de lui. Parce qu'après tout, avant d'être Mangemort et Ministre, James était un homme comme les autres. Mais lorsqu'elle entendit la remarque de son mari, le visage de la bulgare se ferma. Elle le suivit du regard jusqu'à ce qu'il arrive à ses côtés et ,lorsqu'il caressa les cheveux de leur fils, Vera le sera contre elle quasiment instinctivement. Elle s'étonna elle même de son geste et relâcha légèrement son emprise. Fusillant James du regard elle lui répondit froidement, presque insolemment.

-Il jouait tranquillement sur le tapis, jusqu'à ce qu'il se cogne sur la table, il a dû perdre l'équilibre. Et qu'est-ce-que tu veux que j'y fasse ? Comme si c'était de ma faute !

Pour mieux se faire comprendre, elle accompagnait ses paroles de gestes. Elle ne parlait pas encore couramment anglais, mais se débrouillait suffisamment. Enfin, du mieux qu'elle pouvait avec Robin dans ses bras. Ce dernier s'était d'ailleurs complètement calmé et jouait avec une mèche de cheveux de sa mère. Elle ne lui en tint pas rigueur et le laissa faire, du moment qu'il ne tirait pas. Comment James pouvait-il l'incriminer ainsi ? Il ne fallait pas croire, voir Robin pleurer et/ou souffrir lui faisait mal au cœur, quand même. A quelle réponse s'attendait-il, franchement ? Aurait-il préféré entendre celle-ci ''Oui James, c'est moi qui ai poussé Robin alors qu'il jouait sans embêter personne. Je trouve ça tellement drôle de le voir pleurer ! Et si tu savais à quel point j'aime quand tu t'énerves après moi...'' Non, vraiment, ce n'était pas possible. Le rôle qui lui avait été donné était celui de la mère de l'enfant, pas celui de sa tortionnaire.

Et vérité, Vera n'était pas trop-trop contraignante, enfin moins qu'au tout début. Ce n'était pas comme si elle pouvait se le permettre. ''Tout se passera très bien pour toi si tu fais ce qu'on te dit.'' Elle semblait l'avoir plutôt bien compris, ça, tout comme le fait qu'elle était plutôt chanceuse, dans son genre : elle vivait dans une belle propriété, était la mère officieuse d'un enfant adorable (le prénom, encore et toujours. Décidément, ils avaient bien fait d'écouter la bonne femme qui les avait conseillés) mais surtout, elle était en vie. Et ça, c'était un détail non négligeable, bien que parfois, elle aurait préféré mourir en même temps que le reste de sa famille. Parfois, elle craquait et pleurait, pendant de longues minutes. Mais lentement, Vera se remettait de cette journée de Décembre. Elle se reconstruisait comme elle pouvait, cherchant à se protéger des autres: elle limitait les contacts physiques au maximum et déjà qu'avant, elle n'était pas très aimable, c'était pire à présent. S'enfermer dans son hautaineté demeurait la meilleure solution protectrice qu'elle avait trouvé. C'était sa carapace, son mur, sa barrière.

De nouveaux pas se firent entendre dans le couloir. Epsilon n'aurait probablement pas pris la peine de se déplacer à pattes. Les elfes possédaient ce privilège assez conséquent : ils pouvaient transplaner presque n'importe où. Alors, surtout si le but était de voir leur maître, pourquoi se déplaceraient-ils à pattes ? Ce serait une perte de temps inutile. Et certains maître n'étaient pas des plus tolérants vis-à-vis des elfes de maison. Vera, elle, se fichait plutôt pas mal d'Epsilon, du moment qu'il faisait ce qui lui était demandé. Mais cela ne répondait pas à la question. Ils n'attendaient personne, si... ? Non, à moins que son cher et tendre époux ne l'ait pas prévenue. Dans ce cas là, elle pourrait éventuellement envisager le fait de râler un petit peu. Elle n'eut pas le temps de préparer ce qu'elle lui dirait,  car sa cousine venait d'entrer dans la pièce. Elle soupira, tout en souriant légèrement, en l'entendant parler.

-Rien du tout. C'est un enfant, il joue, il tombe. C'est aussi simple que cela répliqua Vera sur le même ton et dans la même langue que sa cousine.

Elle la laissa prendre Robin dans ses bras, tout en surveillant la manière qu'elle avait de le porter. Ruth ne se débrouillait pas mal, elle s'en sortait même plutôt bien. Cela l'impressionnait assez, d'ailleurs. Vera rit légèrement en imaginant sa cousine s'occupant d'un enfant ou encore mieux, de SON propre enfant. Elle cessa quelques instants plus tard, se tournant vers son cher et tendre époux.

-Je ne savais pas qu'on attendait quelqu'un. Tu aurais pu me prévenir, surtout pour une personne aussi importante que Ruth. Ironique à souhait, Vera s'adressait à présent directement à sa cousine. -Que nous vaut l'honneur de ta visite?


Dernière édition par Vera Alexïeva Eccleston le Sam 4 Juil - 14:01, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Les joies de la famille [James-Ruth] Les joies de la famille [James-Ruth] EmptySam 4 Juil - 13:40

Pourquoi s'énervait-il ? Lorsqu'il était question de Robin, James était prompt à s'emporter. Le moindre incident suffisait à le mettre en colère, comme cette bête chute que le gamin semblait avoir déjà oubliée. Le jeune père prenait très à cœur les ordres du Seigneur des Ténèbres, qui avait exigé pour cet enfant la meilleure éducation ; pas question de passer pour des parents négligents ou incompétents, l'enjeu était trop grave. Chacun des deux parents adoptifs, après un nécessaire temps d'adaptation, avait fini par considérer l'enfant comme leur fils ; il suffisait de voir le geste instinctif que venait d'avoir Vera pour serrer Robin contre elle. Ils formaient un couple bancal à bien des égards, mais ils aimaient leur enfant et parvenaient au moins à s'accorder sur les sujets le concernant.

James n'en revenait toujours pas. Que de changements, en quelques mois à peine... Il lui arrivait très souvent de contempler sa main gauche ornée d'une alliance avec une certaine incrédulité. Était-il possible qu'il fût marié et père de famille ? Cette jeune femme qui vivait sous son toit, et pour laquelle il n'éprouvait guère que de l'indifférence, était bel et bien son épouse. Et le petit garçon qu'elle tenait dans ses bras était leur fils, son fils. Un jeune sang-pur portant le nom d'Eccleston, le signe que la famille s'était rachetée. L'époque n'était plus aux mariages mixtes comme celui qu'avait contracté le père de James ; un Mangemort, que sa Marque rendait presque pur, ne pouvait épouser qu'une sang-pur et avoir des enfants du même sang. Telle était la volonté du Maître.

Du bout des doigts, avec beaucoup de douceur, James chercha une bosse qu'il ne trouva pas. Plus de peur que de mal, visiblement. Pas de quoi s'énerver, d'ailleurs Robin ne pleurait déjà plus. Plutôt que de s'excuser, cependant, James grogna :

-C'est bon, pas la peine de le prendre sur ce ton, hein !

Il n'aimait pas du tout que sa femme lui réponde ainsi. En présence du petit, il n'allait pas la corriger, mais s'ils avaient été seuls, une torgnole serait certainement déjà partie. Le Ministre de la Magie était un mari jaloux de son autorité et qui n'hésitait pas à s'imposer par la force ; Vera avait rapidement compris qu'elle n'avait aucun intérêt à s'opposer à lui, si elle ne voulait pas avoir de problèmes.

Avant qu'ils aient pu poursuivre cette charmante discussion, une voix familière s'éleva près de la porte, raillant leur dispute de couple. Ruth venait d'entrer, et s'adressait en bulgare à sa cousine. Cette langue exaspérait James : ne pouvait-on pas parler anglais en sa présence, qu'il comprenne ce qui se disait ? Ruth le savait, et elle repassa bientôt en anglais pour ordonner à Vera de lui confier l'enfant. Celle-ci s'exécuta tout en commentant la venue de sa cousine sur un ton que James n'apprécia pas du tout. Qu'est-ce que c'était que cette ironie mal placée ? Profitant de ce que Ruth et Robin leur tournaient le dos, il prit Vera par le bras, serra brutalement et dit à voix basse :

-Tu vas commencer par te calmer et parler sur un ton correct, d'accord ? Je ne voudrais pas être obligé de m'énerver.

Lâchant le bras de son épouse, il reprit, plus haut et sur le ton de la conversation :

-Je ne savais pas que tu devais passer, Ruth... Epsilon ! Apporte-nous de quoi nous rafraîchir, ordonna-t-il à l'elfe qui venait d'apparaître.

Se rafraîchir n'était pas réellement indispensable au vu de la température, mais cela pourrait détendre l'atmosphère. James avisa un jouet sur le sol, le ramassa et alla rejoindre Ruth et Robin.

-Regarde, il adore le vif d'or que vous lui avez offert, Mike et toi.

Il lâcha l'objet, semblable en tous points à un véritable vif d'or mais magiquement programmé pour se laisser attraper par un petit enfant ; la balle ailée se mit à voleter doucement autour de Robin, qui ne tarda pas à s'en saisir en riant.

-Eh bien, qu'est-ce qui nous vaut le plaisir de ta visite ? Tu passais par là, tu as vu de la lumière ? Ou on peut faire quelque chose pour toi ?

L'elfe venait de déposer un plateau sur la table du salon. D'un regard, James invita Vera à faire le service, en espérant qu'elle démontre ainsi ses qualités de maîtresse de maison aux yeux de sa cousine et chef de famille.
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Ruth U. Alexïeva
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MessageSujet: Re: Les joies de la famille [James-Ruth] Les joies de la famille [James-Ruth] EmptySam 1 Aoû - 12:51

Dans le vie, il y a deux sortes de personnes, celles qui vivent tourmentés par les regrets de leurs actions passées, et ceux qui oublient même qu’ils ont eu un passé. En vérité, c’était une vision bien simpliste des choses. On ne pouvait pas ranger la population en seulement deux catégories de gens. Tout était bien plus nuancé que ce qu’on le disait.

En général, on voyait Ruth comme une personne qui ne se préoccupait pas de ses actions passées. Dans une certaine mesure, c’était vrai. Quoiqu’elle fasse, elle le faisait pour une cause qui demandait un dévouement sans borne, et surtout de ne pas regarder en arrière. Ses actions, elles les assumaient sans sourciller et sans l’ombre d’un regret. Tout était un mal nécessaire, voilà des années qu’elle s’en était convaincue. Douter, c’était perdre et exposer ses faiblesses. Benjamin avait douté, et il était passé dans le camp adverse, Tom avait douté, il était mort. Le doute n’était pas permis quand il s’agissait de la cause qu’elle défendait.

Sur d’autres sujets par contre, il lui arrivait parfois de douter. Le mariage de James avec sa cousine faisait partie des ses sujets qui la mettait parfois mal à l’aise. N’allez pas mal comprendre, ce qu’elle avait fais à Vera ne l’empêchait pas de dormir le soir. Ca faisait partie de ce que Ruth appelait un mal nécessaire. Le meurtre de sa famille aurait eu lieu que James ait besoin d’une épouse ou non, mais celui-ci aurait peut-être été moins violent, et Vera aurait probablement rejoint ses parents sous terre. Non, ce qui le mettait parfois mal à l’aise, c’était l’idée de participer à ce qui pouvait rendre James malheureux. Une famille c’était tout ce qu’il avait toujours détesté. Elle savait que l’idée d’avoir un enfant avait été un coup dur pour lui. Il avait beau s’être attaché au petit Robin – même s’il ne l’admettrait jamais – Ruth savait que ce n’était pas la vie qu’il aurait voulu, encore moins avec une femme dans les pattes. Vera, Ruth le sentait, n’était pas aussi facile à contrôler qu’ils l’auraient tout les deux voulus. Elle se permettait d’être insolente, et menait une vie trop dissolue. Mais elle était la femme de James, et Ruth entendait bien ne pas s’en mêler tant que ce n’était pas indispensable. La seule condition que Ruth avait mit à leur mariage disait que James devait l’avertir s’il comptait se débarrasser de sa femme, fort heureusement, ils n’en étaient pas encore là.

Laissant de côté ses considérations, elle prit son neveu tandis que Vera lui expliquait que l’enfant c’était simplement cogné. Pas de quoi en faire un plat. D’un sourire, elle caressa les cheveux de l’enfant qu’elle mit sur ses genoux. Les deux femmes repassèrent à l’anglais par bonté pour James qui ne supportait pas d’être exclu d’une conversation, et celui-ci la rejoint avec le Vif d’or que son mari et elle avaient offert au petit. La scène de ménage qui s’était passé derrière elle ne lui avait pas échappé, mais en bonne Sang pur polie, elle avait fait mine de l’ignorer pour se concentrer sur son neveu.

La mangemorte avait toujours aimé les enfants, ne pouvant pas s’occuper du sien, elle était particulièrement amicale avec ceux des autres. L’enfant attrapa le vif d’or en riant et souriant, totalement inconscient des tensions sous-jacentes qui régnaient entre les adultes dans la pièce. Robin s’agitant, elle le libéra et il partit trottiner après le Vif d’or en riant.

Bien heureusement, Epsilon arrivait avec les rafraîchissements, il n’y avait rien de mieux qu’un verre de vin pour calmer les esprits. Pour sa part, elle fit signe qu’elle ne désirait pas d’alcool et demanda à l’elfe qu’il lui amène un café. Voyant que ses hôtes attendaient toujours de savoir pourquoi elle était là, elle regretta un instant l’époque ou James et elle n’avaient pas de compagnon et circulaient d’une maison à l’autre sans se soucier de l’heure ou du dérangement occasionné.

« A vrai dire, j’étais curieuse de voir mon neveu et comment tu tenais ta maison ma chère cousine. Après tout, tes parents ont mis tant de soin dans ton éducation pour que tu puisses remplir ton rôle de maîtresse de maison Sang pur correctement, je serais désolé de voir que le résultat est en dessous de leurs espérances. Puisqu’ils ne sont plus là pour veiller sur toi, je pense que la meilleure façon pour moi d’honorer leurs mémoires est de te soutenir et t’épauler quand je le peux. Je suis désolé de ne pas être venue plus tôt d’ailleurs, mais tu sais ce que c’est avec James, les mangemorts ont tellement peu de temps pour eux… »

Elle gratifia sa cadette d’un sourire tout ce qu’il y avait de plus sincère d’apparence. Le message était quant à lui plein de double sens. Elle rappelait à sa cousine son statut de chef de famille, leur condition de mangemort qui les mettait au dessus de la loi. Elle prit sa tasse de café et en but une gorgée avec délice. Depuis qu’elle était tombée enceinte, elle en était venue à raffoler du café qui l’aidait à tenir pendant ses longues nuits de travail.

« Tu sais quand j’y pense Vera, je trouve ça attendrissant de vous voir tout les trois ensemble, vous formez une si jolie famille. Tu n’imagines pas comme tu as de la chance, James trouve le temps de passer la journée avec toi, Mike, lui, est toujours en vadrouille. C’est peut-être toi que j’aurais du épouser James ? On en avait parlé tu t’en souviens ? Ca semblait une bonne idée à ce moment-là. Tu imagines Vera ? Que serais-tu devenue si j’avais épousé James. »

Petite rire de sa part, elle adressa un sourire complice à son cousin. Oh oui, bien sûr, ils en avaient parlé de leur mariage, mais pour rire. Tout les deux savaient que leur statut social respectif empêchait cette mésaliance. Néanmoins, l’idée était venue sur le tapis. Ils se seraient mariés pour l’apparence, et chacun auraient eu sa vie sur le côté, ça les faisait rêver. Néanmoins, ici, ce n’était qu’une pique de plus destiné à Vera. Elle appréciait fort peu qu’on lui fasse sentir que sa visite était déplacée.

« Enfin, je ne suis pas venue simplement pour le plaisir de vous voir, j’ai une bonne nouvelle à vous annoncer, et je voulais la partager avec vous. Mike n’est pas encore au courant, mais ça ne tardera pas. Je suis enceinte », dit-elle en posant la main sur son ventre.

Elle offrit un sourire à James sincère cette fois-ci, parce qu’elle savait qu’il pouvait comprendre son état d’esprit.

« Robin va avoir des cousins ou cousines, ce sont des jumeaux, mais je ne connais pas encore le sexe. Ils ont quatre mois. »

Voilà, maintenant c’était dis, une fois qu’elle l’aurait annoncé à Mike, la nouvelle allait se répandre, et elle ne pourrait plus échapper à la réalité.

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Vera Alexïeva Eccleston
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MessageSujet: Re: Les joies de la famille [James-Ruth] Les joies de la famille [James-Ruth] EmptyJeu 6 Aoû - 0:24

Il fallait bien avouer que le comportement de Vera différait en fonction de la compagnie que James et elle avaient. En effet, lorsque leur fils était dans les parages, la jeune femme se permettait beaucoup plus aisément un comportement insolent -ce dernier était, soit dit en passant, celui que la bulgare traînait depuis toujours. On aurait probablement pu considérer cela comme de la provocation. ''Tu ne peux rien me faire, là, mais je sais que tu en meurs d'envie. Alors viens, vas-y, frappe moi sous les yeux de notre fils, de TON fils.'' Sans même s'en douter, le bambin jouait le rôle d'un bouclier : s'il était présent, jamais James ne lèverait la main sur elle, jamais. L'ancien juge était loin d'être bête et il savait pertinemment qu'il pourrait punir sa femme plus tard. Mais il n'aurait surtout pas fallu qu'il faillisse à son image de père de famille modèle, même aux yeux de leur fils chéri. Mais, sitôt ce dernier disparu, Vera redevenait la femme que sa cousine voulait qu'elle soit : une épouse modèle et soumise, qui fait ce qu'on lui demande. Ni plus, ni moins. Ce n'était pas que James et Ruth lui faisaient peur. C'était juste qu'elle tenait sincèrement à ne pas finir en pâtée pour hippogriffe à l'image du reste de sa famille, ou pire : en viande à mercenaires. Enfin, ce n'était pas comme si cela ne s'était jamais produit. Et pourtant, auparavant, elle n'avait rien fait de mal. Mais l'on ne tente pas de détrôner une directrice de département impunément, cousine ou pas.

C'était que Monsieur le Ministre de la Magie était vexé. Lorsqu'il attrapa son bras et le serra brutalement, elle eut un léger mouvement de recul. Elle retint un ''lâche moi'', mais la manière dont elle le regardait parlait pour elle. Néanmoins, dès que James commença à parler, elle se radoucit. Il avait raison : ce serait dommage qu'il s'énerve. Surtout pour elle, en fait. Epsilon fit son apparition, et repartit sur-le-champ en quête de boissons. Elle rejoint Robin et Ruth, à côté desquels se trouvait James depuis quelques instants. Ce dernier lâcha le fameux Vif d'Or, et Robin s'agita, joyeux. La bulgare sourit en entendant son fils rire. Elle n'eut par contre pas le temps de réagir à la phrase du Ministre car l'elfe venait de revenir avec les vivres. Vera comprit très rapidement, si ce n'était immédiatement, que c'était à elle de faire le service. Elle se dirigea donc vers la table et remplit deux verres de vin, s'apprêtant à remplir le dernier lorsque Ruth demanda un café. La cadette garda une réflexion pour elle même, se contentant de sourire et de tendre son verre à James.

Vinrent ensuite les explications de Ruth quant à sa présence à Challenger House. Ce n'était que de la curiosité ? Aucun service à demander, rien ? Tant mieux, d'un côté. Ruth parla longuement des parents de sa cousine. Cette dernière se contentait de la regarder, mi-tristement mi-reconnaissante, en serrant le pied de son verre entre ses doigts. On peut se remettre plus ou moins rapidement de la perte d'un proche. Mais l'histoire était différente lorsque, premièrement, ce n'était pas un proche mais tous, et secondement, lorsqu'ils ont été massacrés sous vos propres yeux. Mais elle ne pleurerait pas, ce n'était pas une enfant pleurnicharde, non. Pas devant James et sa cousine, en tout cas. Après tout, Ruth lui adressa un sourire resplendissant. Vera la regarda, mettant complètement de côté le fait qu'elle l'avait mariée de force, et répondit à son sourire qui suintait la gentillesse et la reconnaissance. Vera avait beau parler, Ruth l'avait sauvée, réellement. Si l'on instaurait une hiérarchie familiale, cette dernière était donc directement au dessus de Vera, depuis la mort de ses parents.


-Merci, Ruth. C'est vraiment.... elle hésita quelques instants sur le mot à employer puis finit par le lâcher gentil. Oui, c'est ça, gentil.

La directrice de département enchaîna ensuite, complimentant la petite famille qu'elle avait composée elle même, exception faite pour Robin. Vera n'était par contre pas certaine du fait qu'avoir James à la maison toute la journée était une chance, mais soit. Enfin, ils s'ignoraient plus qu'ils ne se parlaient, donc bon. Mais cela permettait à leur fils de voir son père, à défaut de le voir très longtemps en semaine... En entendant Ruth dire qu'elle aurait peut-être dû épouser James, Vera rit légèrement. Mais pourquoi se gênait-elle, qu'elle y aille. Qu'elle quitte Mike, que Vera quitte James, et que Ruth et lui finissent ensemble ! Par contre, la dernière phrase de sa cousine laissa Vera perplexe, qui cessa de sourire immédiatement. Elle avait raison : que serait-elle devenue ? Personne de bien intéressant, ça, c'était sûr. Ce n'était même pas dit qu'elle soit encore en vie, en fait. Elle aurait peut-être tuée par la suite, quelques jours après ses parents. La manière dont Ruth lui avait lancé cela pouvait paraître totalement innocente, mais c'était bien plus que ça. Vera l'avait interprété comme ceci ''Sans moi, tu serais probablement morte, tu me dois ta vie''. Vexée au possible, Vera glissa sur un ton agressif, avant que sa cousine ait pu reprendre.

-Eh bien vas-y, marie toi à James. Vous ne serez peut-être pas aussi beaux que nous trois, dit-elle en désignant James et Robin, mais vous pourrez toujours essayer.

La modestie avait toujours été une grande qualité de Vera, cela n'était plus à prouver. Ruth embraya sur le reste de ses explications. Il était évident qu'elle ne venait pas pour leurs beaux yeux. La jeune femme porta son verre à sa bouche et descendit quelques gorgées. Lorsque sa cousine annonça qu'elle était enceinte, Vera manqua de recracher dans son verre. Mais, premièrement, cela ne se faisait pas, et secondement... Il n'y avait pas de secondement. Sa cousine était enceinte, voilà tout. Enfin, voilà tout, c'était quand même une nouvelle importante. Surtout qu'à la croire, James et elle étaient les premiers au courant. C'était un bel honneur, quand même. Elle suivit du regard la main de Ruth qui se posa sur son ventre. On ne remarquait pas que sa cousine portait un enfant. Les lèvres de Vera s'étirèrent en un sourire franc. Elle était heureuse pour son aînée, réellement. Et Robin allait avoir un cousin ou une cousine, si ce n'était pas merveilleux. Et non en fait, Robin allait avoir des cousins ou des cousines. Ruth attendait effectivement des jumeaux. Vera reprit la parole, calmement, et en anglais. Il ne fallait pas non plus énerver Monsieur James.

-Je suis tellement heureuse pour toi Ruth. C'est... c'est tellement inattendu, comme nouvelle. Mais Mike ne s'est vraiment rendu compte de rien ? Et comment va-t-il réagir ? Je veux dire, toi, directrice d'un département et Mangemort, tu vas devenir mère...

Elle se rattrapa quelques secondes après, après avoir détaillé sa cousine, en s'emportant légèrement. Dans ces moments là, elle mourrait d'envie de passer au bulgare, mais elle ne le faisait quasiment jamais. Elle se devait de parler couramment anglais d'ici la fin de l'année.

-Non pas que je doute de tes capacités maternelles, au contraire, mais tu étais probablement une des dernières personnes que j'imaginais annoncer... ça.

Vera avait insisté sur le dernier mot, pour rajouter de l'importance à la situation. Comme s'il n'y en avait pas déjà assez. Elle interrogea une dernière fois sa cousine, plus calmement cette fois.

-Et toi, comment est ce que tu vas faire ?


Dernière édition par Vera Alexïeva Eccleston le Dim 20 Sep - 0:26, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Les joies de la famille [James-Ruth] Les joies de la famille [James-Ruth] EmptyDim 23 Aoû - 23:38

Plus rien ne sera comme avant. C'était, à peu de choses près, ce que Crow avait dit à James en le conduisant pour la première fois à Little Hangleton. Cette entrevue, quelle qu'en puisse être l'issue, allait à jamais changer la vie de celui qui allait se présenter devant Lord Voldemort. On ne sort jamais égal à soi-même d'une audience seul à seul avec le Seigneur des Ténèbres. Sur le moment, James avait cru saisir toute la portée de ces mots, mais au fil des mois, il s'était rendu compte qu'il était bien loin de la réalité. Comment aurait-il pu entrevoir tout ce qui l'attendait, une fois reçue la Marque ? Ce n'était pas de simples changements, mais un véritable bouleversement de sa vie.
Dernière métamorphose en date, le jeune Mangemort était devenu, lui que rien ne préparait à ce rôle, père et époux. La décision du Seigneur des Ténèbres de lui confier le premier-né de la Bergerie – Son premier-né, en quelque sorte – était un immense honneur. Un fardeau, certes, mais surtout un inestimable cadeau. Refuser, si toutefois le concept de refus avait eu sa place dans les relations entre Lord Voldemort et ses serviteurs, aurait été idiot. Cet enfant était sa chance, son unique opportunité de fonder une lignée pure. Bien sûr, ce ne serait pas son sang, mais Robin porterait son nom et recevrait de lui son éducation. Il serait un Eccleston, le fils de James et Vera Eccleston, jeune couple en vue de la bonne société puriste.

Tout doucement, le Ministre s'était pris d'affection pour son fils – de toute façon, il était là, et les ordres du Maître étaient clairs ; l'enfant devait être élevé et choyé par son père adoptif, content ou pas... Il était inutile de s'acquitter de cette mission à contre-coeur, au risque de ne pas atteindre le résultat escompté ; si les premiers jours avaient été marqués par une indifférence vaguement teintée d'hostilité, les choses, là aussi, avaient bien changé. Le Ministre s'efforçait d'être un bon père, avec l'image du sien en repoussoir. Thomas avait toujours terrorisé sa famille par ses crises de colère et ses coups de gueule, aussi James s'interdisait-il ce genre de comportement en présence de son fils. Il réglait ses comptes avec Vera en privé, et elle semblait adhérer à ce fonctionnement. Robin était à peu près leur seul terrain d'entente, et tous leurs efforts étaient consacrés à son bien-être. James aurait été tout à fait capable de cohabiter avec une femme sans lui adresser la parole, mais, pour l'enfant, il se forçait à paraître un minimum cordial avec sa femme. Rien de débordant non plus, mais il tâchait de donner l'image d'un époux normal. Pas toujours facile avec une femme dont la principale occupation semblait être de le pousser à bout.

Pour une fois, Vera n'opposa aucune objection et fit le service. Ruth refusa le vin, demandant un café ; James avait déjà noté, depuis quelques semaines, que sa cousine buvait moins de vin, mais sans en tirer d'autre conséquence qu'un vague « elle a dû trop en mettre à sa dernière soirée ». Tous deux avaient déjà eu de saines périodes d'abstinence, uniquement dictées par le dégoût de la boisson après une cuite un peu trop carabinée ; pourquoi serait-ce différent cette fois-ci ? Le café ne tarda pas à arriver, et Ruth se mit à expliquer les raisons de sa visite, s'adressant d'abord à Vera. James, évitant Robin qui trottait toujours après son vif d'or, vint s'installer sur le canapé, verre en main, un sourire narquois aux lèvres. Voir comment Vera tenait son ménage ? Ruth n'en ignorait rien. Le jeune marié lui avait conté par le menu les escapades de sa chère et tendre, ses virées shopping à plusieurs centaines de Gallions, ses retours trop tardifs. Il apprécia la façon habile dont sa cousine rappelait son pouvoir sur la jeune femme, espérant sans oser trop y croire que cela aiderait à la calmer.

Ruth complimenta la petite famille, qui, en effet, présentait plutôt bien. Une jeune et belle Sang-Pur, un ministre Mangemort pas mal de sa personne, et un bébé que tout le monde s'accordait à trouver craquant : les Eccleston avaient leur petit succès chaque fois qu'ils apparaissaient en public. Ils avaient pour eux la jeunesse, la beauté, la richesse et la puissance. Ils s'attachaient à donner l'image d'une famille ordinaire, mais le sorcier de base éprouvait pour eux la même fascination que pour tous les autres privilégiés qui commandaient le pays.
James eut un petit rire lorsque Ruth parla de l'épouser. Ils en avaient souvent caressé l'idée, tout en sachant que cela ne se ferait jamais. Et pourtant, quelle meilleure solution que de se marier entre cousins qui s'appréciaient, et d'être libres ? La famille de Ruth aurait vu cette mésalliance d'un très mauvais œil, les choses se seraient sans doute terminées dans un bain de sang (de sang-mêlé, plus exactement), mais c'était amusant d'en parler.


-Ce restera le regret de notre vie, ma chère, commenta James.

Vera, elle, n'avait pas goûté la plaisanterie. Elle répliqua avec agressivité, ce qui lui valut un regard noir de son époux, qui lança à mi-voix :


-Vera, c'est bon, tu n'es pas obligée de mordre à chaque fois que quelqu'un dit quelque chose. Un peu de politesse, merde.

Ruth, élégamment, ne commenta pas l'incident, et poursuivit. Elle venait pour autre chose. Une nouvelle à annoncer. La suite laissa James sans voix pendant quelques instants, puis il commenta laconiquement l'information – sa cousine attendait des jumeaux :

-Par Merlin...

Il n'en dit pas plus, laissant Vera bombarder Ruth de questions. Il était soufflé, mais dans sa tête, les réflexions se bousculaient. Une Mangemort enceinte, c'était, à sa connaissance, du jamais vu. Quelles seraient les conséquences ? Comment réagirait le Maître ? Il se leva, fit quelques pas dans le salon, tâchant d'analyser toutes les implications de cet événement. Des jumeaux, des bébés sang-pur, c'était une excellente nouvelle... mais leur mère avait fait allégeance à Lord Voldemort, et les congés pour maternité n'étaient probablement pas prévus par la maison. Enfin, après quelques instants, le Ministre regagna le canapé et sourit à la future maman :

-Mes félicitations, Ruth. Tu dois être très heureuse, et j'imagine que Mike sera très fier quand il l'apprendra. D'ailleurs, en parlant de Mike, il est en tournée d'inspection en Irlande, je crois... Que dirais-tu de rester déjeuner avec nous ? Tu ne vas pas repartir comme ça, on va fêter la nouvelle, d'accord ? Epsilon !

L'elfe se présenta immédiatement, et James lui commanda un assortiment de cocktails sans alcool et de petites choses à grignoter. Lui aussi avait besoin de prendre quelque chose ; Ruth enceinte, Ruth mère, c'était encore un bouleversement, et sans doute le signe qu'ils n'étaient définitivement plus des jeunes gens mais des adultes rangés.
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Ruth U. Alexïeva
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MessageSujet: Re: Les joies de la famille [James-Ruth] Les joies de la famille [James-Ruth] EmptyDim 27 Sep - 13:22

Tue le passé. Plus facile à dire qu’à faire. Pourtant, à un moment, c’est bien ce qu’il fallait faire. Un écrivain à dit un jour : C’est ainsi que nous avançons comme des barques contre un courant sans cesse repoussés vers le passé. Si certains n’avaient aucun mal à tourner dos à leur passé, Ruth faisait partie des ces gens qui vivaient dans le regret tout en le surmontant de mieux qu’elle pouvait. Ca témoignait d’une grande force de caractère alors qu’elle aurait tout simplement pu se laisser aller à la mélancolie, mais c’était également fatiguant. Il fallait toujours faire attention, un simple petit regard en arrière avait l’art de faire remonter le passé de façon fulgurante.

A présent, elle devait s’ancrer dans le présent. La vie avait toujours été importante pour elle. Elle s’y était accroché parce qu’elle ne souhaitait pas mourir, et son envie de vivre faisait d’elle une mangemorte redoutable. Elle refusait de mourir. Désormais, en elle, elle portait la responsabilité de plusieurs vies, et pour leur bien, elle se devait de ne plus regarder en arrière. C’était dur, et souvent la tentation était si forte qu’elle se sentait tiraillée de toutes parts. La présence de cette vie qui grandissait l’aidait néanmoins à garder les pieds sur terre. Son mariage avec Mike avait été une rupture avec Benjamin, pourtant, presque naïvement, elle avait espérer que ce n’était pas la fin. Au fond, elle restait humaine, et quand bien-même elle ne l’admettrait pas, elle espérait un jour pouvoir trouver une rédemption à ses yeux. Désormais, tout retour en arrière était impossible, elle l’avait souvent pensé, mais jamais avec honnêteté. Elle avait toujours entretenu le fol espoir, qu’un jour, ne serais-ce que pour 24h, elle se lèverait et tout serait comme avant. L’arrivée de ses deux enfants mettait un terme à ses illusions.

Sa grossesse avait été une surprise. Ce n’était prévu, et elle ne s’y était pas attendue. D’ailleurs, on lui aurait demandé son avis, elle aurait dis non. C’était trop tôt, bien trop tôt pour avoir des enfants, mais surtout, comment allait-elle gérer la chose. Les remarques de sa cousine tombaient d’ailleurs de façon désagréable dans la conversation. Elle s’efforça d’y répondre sans agressivité, après tout, elle n’avait pas tord, pour une fois.

« Mike est un homme. Un homme distrait d'ailleurs, je pense qu’il serait tout simplement capable de croire que je prends du poids sans oser me le dire de pour de devoir affronter ma colère. Il risquerait de comprendre réellement le jour de l’accouchement si je ne lui disais rien. »

Evidemment elle forçait un peu le trait pour dérider l’atmosphère qui n’était à priori pas aussi joyeuse qu’elle aurait du l’être. Vera dont l’anglais s’améliorait, mais qui pour l’heure semblait mourir d’envie de repasser au Bulgare pour exprimer plus subtilement ce qu’elle désirait dire mettait le doigt là où le bas blessait. Comment est-ce qu’elle allait faire ? Une mangemorte enceinte, ce n’était pas inédit, mais en général, elle l’était avant de devenir mangemorte et pas en période de guerre quand elle était sur le front. A quatre mois, malgré la fatigue, les choses étaient encore gérables, mais bientôt, il faudrait annoncer les choses publiquement et autant dire que la notion de congé maternité n’existait pas dans leur caste.

Ca rendait indéniablement les choses plus difficiles. Si en fin de grossesse, un équivalent de Glasgow se déclarait, elle serait en première ligne sans prendre en compte son état. De même, l’annonce de sa grossesse au public pourrait en faire une cible idéale pour la Vague. Oh elle doutait que Benjamin lui-même ordonne son attaque, mais d’autres, peut-être conscient que le passé le retenait parfois pourrait en avoir l’idée. Un regard vers James lui fit comprendre que lui avait bel et bien pris toute la mesure de ce qu’impliquait cet évènement. Il ne semblait d’ailleurs pas savoir quoi dire alors que sa femme la bombardait de questions. Laissant son cousin reprendre sa contenance, elle entreprit d’y répondre :

« Je ferrais comme toutes mes collègues avant moi, je vais continuer à travailler et j’arrêterais quelques jours après l’accouchement avant de reprendre. Rien de bien sorcier, je suis sûre qu’une kyrielle de mes tantes, ma mère ou tante Marciana seront ravis de s’occuper des petits pendant qu’on travaille. »

Elle haussa les épaules avec une désinvolture qu’elle était loin de ressentir et ajouta :

« En devenant mangemort ma chère cousine, tu acceptes de tout sacrifier à la cause. Ma vie privée passe après les ordres de notre Seigneur. »

Et même s’ils étaient peu à l’admettre, ce n’était pas toujours facile. Entre temps, James semblait avoir assez retrouvé ses esprits pour la féliciter et lui proposer de rester manger.

« Merci James, avec plaisir. Mike est en effet en Irlande, pour ne pas changer, il revient dans une semaine je pense, il était lassé de transplaner d’un endroit à l’autre. Je pense qu’il sera heureux. Il me semble du moins. »

En réalité, elle n’était pas certaine de comment Mike prendrait la chose. Lui aussi avait déjà une fille, et si Crow se bougeait un peu, ils pourraient probablement être grands-parents dans l’année. Difficile de se dire qu’ils pourraient avoir des enfants plus âgés que leurs propres petits-enfants. Laissant ces considérations familiales de côtés, elle ajouta :

« Le plus heureux sera probablement John je suppose, et le plus déçu Nathaniel. A terme, un des enfants prendra le nom Mulciber et prendra la place de John, l’autre s’occupera gardera le nom Witcher. Oncle John se refuse de voir Nathaniel ou son fils le succéder. »

Chose bien compréhensible quand on voyait celui qui servait de sous-directeur à Sainte-Mangouste. Délaissant Vera, elle se tourna vers James occupé à commandé diverse chose pour le déjeuné et lui fit un sourire désolé :

« Ca va, tu tiens le choc ? »

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MessageSujet: Re: Les joies de la famille [James-Ruth] Les joies de la famille [James-Ruth] EmptyLun 19 Oct - 0:51

Elle s'était déjà demandé, depuis l'incident, si elle aurait un enfant à elle un jour. Plus jeune, elle ne cessait de dire qu'elle serait mère avant sa cousine, malgré le fait que cette dernière soit de six ans son aînée. Indirectement, on aurait pu considérer cela comme effectif, puisque la cadette était la mère -officieuse- de Robin depuis un peu plus de sept mois. Mais ce fils, elle ne l'avait jamais désiré, tout comme elle n'avait pas voulu être mariée. Alors pour ''son fils à elle'', vous repasserez. Quant à elle, Ruth venait de leur annoncer qu'elle était enceinte. Paradoxalement,  ne parvenait pas à jalouser sa cousine sur ce point. Elle s'était réellement réjouie pour cette dernière à l'annonce de sa grossesse. Elle s'était attachée à Robin. Mais même si elle l'ignorait, elle ne pourrait jamais avoir d'enfant biologique, en admettant que plus tard, elle en ait eu envie.

Après qu'elle eut fini d'interroger Ruth, cette dernière expliqua qu'elle cesserait ses activités de Mangemort quelques jours, et reprendrait le travail par la suite. Elle n'allait même pas s'occuper de ses enfants ? C'était honteux. Mais la directrice rajouta qu'en étant Mangemort, on sacrifiait tout. Était-ce un reproche ou une constatation ? James réussit enfin à en placer une. Il complimenta la future mère, et... lui proposa de rester déjeuner avec eux. C'était une blague, n'est-ce pas ? Vera regarda son mari presque scandalisée mais ne dit rien. Ils habitaient ensemble et étaient mariés, non ?  Alors pour quelle raison Monsieur se permettait-il de prendre des décisions comme ça, sans lui demander son avis ? Peut-être parce que premièrement, James était chez lui et que secondement, son épouse n'avait rien à dire.

Ruth accepta de déjeuner avec eux. Mike était un homme occupé, qu'elle disait. Peut-être qu'il en avait tout simplement marre d'elle. A cette pensée, Vera rit légèrement.Mais il fallait le comprendre aussi: vivre avec Ruth tous les jours devait être pesant. Ce n'était pas qu'elle était désagréable ou quoi, mais on avait vu mieux. La femme du ministre n'était pas réellement en mesure de critiquer. En effet, l'état dans lequel elle avait passé quelques jours chez sa cousine ne lui permettait pas de la juger. Elle n'avait d'ailleurs pas de souvenirs très clairs de la période de son arrivée en Angleterre. Vera reporta son attention sur sa cousine qui citait un peu trop rapidement pour elle des membres de la famille. La jeune femme en avait déjà entendu parler, cela allait de soi, mais elle ne les avait pas vus très souvent.

Robin courait toujours après son vif d'or. Il fallait bien reconnaître que sa cousine et Mike avaient eu une idée merveilleuse en lui offrant ce jouet. Vera s'imaginait Robin à Poudlard, dans l'équipe de Quidditch de sa maison. Il serait un excellent joueur, elle en était certaine. Le sujet sur lequel la discussion était retombée -à savoir des membres presque inconnus de la famille- n'intéressait que peu la jeune femme. Elle s'approcha de son fils, lui faisant de grands sourires. Epsilon venait d'apparaître avec la commande de James, ce qui fit rire aux éclats le bambin. Il allait avoir un an d'ici la fin de l'année et l'apparition soudaine de l'elfe de maison le faisait toujours autant rire. Quoi qu'au départ, cela l'inquiétait plus qu'autre chose. Mais à partir du moment où Robin avait intégré que la plupart du temps, la créature amenait de la nourriture, il s'était détendu.


-Ruth, James ! , cria-t-elle presque pour attirer leur attention -ils paraissaient absorbés par leur conversation-, que voulez-vous boire ?

Après avoir obtenu une réponse, elle remplit trois verres. S'il y avait quelque chose qu'elle détestait, c'était que les verres des gens avec lesquels soient vides. Elle avait beau les avoir déjà servis quelques temps auparavant, elle recommençait. Après tout, elle était une ''épouse et maîtresse de maison puriste exemplaire'', n'est-ce pas? N'était-elle pas censée se soucier du bien-être de ses hôtes -et accessoirement de son mari? L'elfe avait pris le soin de déposer de quoi grignoter sur la table basse. A peine avait-il eu le temps de ramener sa commande que Vera lui demanda  de ramener de quoi nourrir l'enfant. Ils n'allaient pas non plus garder le petit à table. Ce n'était pas qu'ils ne l'aimaient pas -au contraire, cet enfant allait devenir leur nouvelle idole-, c'était juste qu'un repas était plus agréable entre adultes. Surtout quand ces derniers ne s'étaient pas vus depuis longtemps. A n'en pas douter, ils avaient des tas de choses à se raconter. C'était donc ça, sa vie ? Réduite à faire le service pour sa cousine et son mari ? Triste situation pour une femme qui était persuadée de sa future célébrité.

-Monsieur, Madame, vos verres sont servis. Mais n'hésitez pas à me dire si ma compagnie vous dérange, hum. Je ne voudrais pas déranger.

Elle sourit et prit un verre -le leur- dans chaque main, laissant le sien sur la table. Oui, c'était un petit peu de la provocation et non, elle ne s'en voulait pas. Juste un petit pic lancé comme ça. Rien de bien méchant, en somme. En observant sa cousine et James discuter tous les deux, elle se demandait ce qu'elle faisait là. Peut-être était-elle une plante verte, quelque chose qui n'est là que pour faire joli ? Mais Vera était réelle, et sa présence ici résultait du lien entre la directrice de département et le ministre. Et sur le principe, on pouvait considérer ces derniers comme des vecteurs. Après tout, ils étaient des directions, des exemples à suivre. Ils étaient des repères, les seuls qu'il restait à la bulgare. Elle était le produit scalaire de deux vecteurs associés qu'étaient sa cousine et son cher époux.
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