Le cours de Sortilèges avec les 3ème, 4ème et 5ème année venait de s’achever. Tout s’était passé à merveille. Ils étaient près affronter la petite surprise qu’elle leur réserverait la semaine suivante. Des duels. Elle était sur qu’aucun d’eux ne s’y attendait. Et surtout, elle était certaines qu’aucun n’élève ne se doutait du fait qu’elle fasse cours avec le Professeur de Magie Noire, renforçant ainsi la portée de ce cours si particuliers.
De plus, ça ne pouvait que bien préparer les 5ème année à leurs épreuves de BUSEs. Elle était chargé, bien évidemment, de concocter l’épreuve de Sortilèges. On lui faisait confiance de ne rien dévoiler des énoncés. Ça ils pouvaient en être certain. Les élèves ne se douteraient de rien jusqu’au dernier moment. Elle était si imprévisible qu’il pouvait s’attendre à tout. Absolument tout venant d’elle. Et puis elle n’allait pas se baser que sur la pratique des sorts, elle leur préparait un gros sujet théorique. Si on ne connaissait pas ses leçons, il serait étonnant de réussir ses sorts.

Son dernier cours donc de la journée venait de se terminer et elle saluait tous les élèves qui en faisaient de même avec elle. Tant de politesse. S’étaient-ils aperçu qu’elle n’était pas aussi calme et inoffensive qu’elle en avait l’air ? Ils n’étaient eux, pas présent au débordement qu’il y avait eu avec les dernières années. Pourtant, elle en était certaine, cela avait fait le tour de Poudlard, ce qui n’était pas étonnant après tout. Cette école était pire qu’un petit village. Tout se savait rapidement. Tout ? Enfin presque. Oui presque…
Elle était en train de ranger les copies qu’elle avait relevé alors qu’elle regardait les mouvements du jeune Troy du coin de l’œil. Elle lui avait proposé, si il tenait toujours de suivre des cours particuliers à ses cotés, de la rejoindre dans cette même salle de cours quelques instants après. Elle avait constaté le manque de concentration du garçon ses dernier temps. Renforcer sa pratique ne lui ferait pas de mal. Il avait ses BUSEs justement à la fin de son année et les Sortilèges étaient à la fois une matière principale mais primordiale. Si il échouait, cela pouvait lui risquer de lourdes conséquences.

Alors que tout le monde avait enfin quitter la classe, elle entreprit de siroter un thé tout en grignotant une part de cake aux pommes et à la cannelle, spécialement fait pour elle à chaque fois. Les lunettes sur le bout de son nez, tranquillement affalée sur son fauteuil devant le feu de cheminée de son petit salon, elle lisait paisiblement l’un des ouvrages que lui avait prêté Brom.
Mais soudain, un rugissement la fit sortir de sa lecture. Elle se demandait ce qui pouvait bien se passer dans les couloirs. Elle déposa son livre, se munit de sa baguette et du traverser sa salle de cours afin d’atteindre la porte qui la séparer des couloirs du château. Mais à ce moment là, la porte s’ouvrit et elle découvrit Barry. Elle le regarda, interrogative et celui ci s’excusait déjà. Il était à l’origine de ce rugissement. Peut-être pas lui directement, mais l’alarme de sa montre en tout cas. L’enseignante fit un signe de tête de compréhension, soulagée que rien de bien méchant n’était arrivé. Avec Poudlard et ses élèves, on devait se méfier de tout.

Elle reporta son attention sur le garçon tout en retirant et déposant ses lunettes qu’elle avait gardé jusque là sur son nez.
Elle tenait toujours sa baguette en main.

« Alors, vous êtes prêt je présume… ? »

Le garçon lui assura rapidement en répondant à sa question qu’il était bien sûr prêt. Elle en était ravie et le contraire aurait été étonnant. Il avait demandé ce cours particuliers. Elle allait le former comme il se devait. Il était jeune mais il était un élève prometteur. Il ne fallait pas le laisser sur ses lacunes qu’il pourra rapidement effacer.
Alors qu’elle s’était retournée pour avancer dans la salle qu’elle vidait de ses bureaux, pour obtenir place et aisance, retrouvée au milieu de celle ci, elle lui fit face. Elle s’était rendue compte un peu plus tôt qu’il avait observé d’un œil la baguette qu’elle tenait entre ses doigts fins mais agiles. Il lui avait donc demandé par quoi ils allaient commencer. Elle ne voulait pas lui faire de duel. Avant, elle préférait lui faire retrouver la maîtrise des Sortilèges qu’elle lui avait connu.

« J’ai constaté les difficulté que vous avez en ce moment à lancer un sort basique… Je pense que cela pourrait s’agir de choses qui obstruerait votre esprit… Il faut que vous soyez en parfaite union avec vous même afin de pouvoir espérer être en union avec votre baguette et donc le sort que vous lancerez… »

La jeune femme leva sa baguette si sombre et lui montra son maintien. Elle ne lança pas de sort mais se contenta de la mouvoir dans le vide.

« Voyez, pensez au simple fait que votre baguette est la continuation de votre bras… Elle ne doit faire qu’un avec celle ci… »

Elle lui fit signe de sortir sa propre baguette. Cela lui faisait penser à sa propre formation auprès du Professeur Brom. Un maître, un élève.

« Montrez-moi pour commencer votre maintien… »

LeeRoy voulait revoir les fondamentaux avec son jeune élève, avant de le perfectionner. Il manquait de concentration et elle avait été à la fois déçu et étonné des résultats qu’il avait fourni dans ses derniers cours. Elle l’avait vu plus brillant que ça et il s’était montré tout juste dans la moyenne. Si il était confronté à un conflit à l’extérieur de Poudlard, il aurait été rapidement envoyé à Ste Mangouste. Son but à elle était que ses élèves sachent utiliser à merveille les Sortilèges. Si on n’arrivait pas dans sa matière, il n’y avait pas de secret, on ne pouvait espérer arriver dans les autres tel que les Défenses Absolues, les Métamorphoses, la Magie Noire.

Elle lui avait donc fit signer de sortir sa propre baguette alors qu’elle avait levé la sienne qu’elle mouvait dans le vide dans des gestes souples et élégants. Elle lui avait demandé de lui montrer comment il maintenait son instrument. Tout partait de là. Les Sortilèges n’étaient pas un cours futile où on lançait des formules en bougeant un simple bout de bâton. C’était bien plus que cela. Elle était passée maître dans cette discipline et avait eu de nombreuses occasions de le prouver. A elle d’apporter quelque chose à Troy qui était lui même venu demander son aide, implicitement. Jusque là, s’était elle qui voyait le potentiel chez ses élèves et qui faisait en sorte d’arranger un cours particulier pour affiner cela.

Elle le dévisagea donc tout en faisant en sorte de marcher autour de lui pour voir l’attention qu’il avait.

« Je ne tiens pas à savoir ce qui a pu perturber votre esprit dans mes derniers cours… votre maintien est bon… un peu tendu mais bon… Pour que les Sortilèges deviennent un art, il faut savoir à la fois les utiliser mais aussi faire une seconde chose à la fois… Il faut que cela devienne aussi naturelle qu’à la fois voler en balai et de donner oralement ses instructions… Comprenez-vous… ? »

Il était adepte de Quidditch, capitaine de sa maison, elle n’avait pas trouvé un autre moyen que de lui expliquer les choses qu’à travers justement ce sport qu’il semblait aimer tant. Mais elle se souvenait de la fois où il était venu justement lui demander des cours particuliers et qu’elle lui avait interrogé sur ce qu’il comptait faire après Poudlard. Il ne voulait pas devenir professionnel mais envisageait d’entrer au Ministère. Pour une entrer, on demandait une bonne maîtrise des Sortilèges.

« Voyons un peu à présent la portée de votre puissance en Sortilèges… Je ne voudrais pas vous provoquer en duel sans savoir exactement votre niveau… niveau qui semble difficile à évaluer dans votre cas…
Pour cela, une chose bête mais nécessaire… faites moi disparaître les tables et les chaises de cette salle… nous avons besoin de place pour commencer un entraînement en bon éduforme… »

Elle le testait, mentalement et physiquement. Elle pourrait lui envoyer des sorts d’attaque pour voir comment il se débrouillait. Mais elle connaissait sa force et ses compétences à elle alors que le garçon n’était pas au même niveau. Il était jeune et avait le temps de s’améliorer. Pour cela, il fallait connaître ses capacités et un simple exercice lui permettrait d’évaluer tout cela. Elle testerait par la suite ses capacités de défense et d’attaque. Pour le moment, elle s’avouait satisfaite. Il se montrait conciliant et volontaire.

LeeRoy regarda avec attention les gestes du garçon. Il avait choisi un sort enseigné durant l’année et la réussissait parfaitement. Si il se comportait ainsi en cours, elle ne serait pas là à vouloir lui enseigner quoi que ce soit, mais à le perfectionner. Quand les dernières tables et chaises disparurent, rendant la salle parfaitement vide, elle lui fit face et lui adressa à nouveau la parole. Elle se montra plus personnelle afin de le faire réagir sur lui même. La magie leur était directement liée, et il ne devait pas la considérer comme un simple instrument mais une véritable force.

« Bien… La tenue reste toujours aussi correcte… Pas d’hésitation, de l’assure, une poignée ferme… Comment expliquez vous la chute de vous niveau… ?
J’espère que vous comprenez que je prends de mon temps pour vous donner cet enseignement privé et privilégié… Si je ne vois pas d’amélioration constant mais plutôt des résultats irréguliers, je risque de n’être plus aussi conciliante à votre égard… »[//b]

Elle n’attendit pas qu’il dise quoi que ce soit pour enchaîner déjà. Il fallait dire que ses propos n’attendaient pas de réponse. Elle voulait que les choses soient parfaitement clairs avant de poursuivre afin qu’il ne soit pas surpris si elle lui infligeait quelques tortures si il la trouvait contrarié.

[b]« Vous réussissez ce sort que vous répétez pour chaque objet disparu, et pourtant votre niveau semble avoir reçu une certaine chute… Mes cours sont parfaitement adaptés à chaque niveau… Je ne demande pas des exploits, pas durant votre année… Pourtant, vous êtes tout juste dans la moyenne de vos capacités, voir parfois en dessous…
Vos BUSEs vous attendent en fin d’année et je serais intraitable en Sortilèges… Et pour parvenir à vos projets professionnels, un Effort Exceptionnel ne sera que le minimum que je demanderais… »

Bien qu’elle ne lui demandait pas ce qui pouvait se passer dans son esprit quand il échouait durant ses cours, elle aurait bien usé de ses talents en sort pour entrer dans ses esprits et pouvoir lire ce qui s’y passer. Mais elle ne le fit pas. Il avait demandé son aide. Un Gryffondor ne demandait pas d’aide pour rien, surtout si il s’agissait de la Directeur de sa maison rivale. Elle pourrait demandé aux Brigadiers verts et argents de le surveiller de prêt. Cela serait plus fin que de pénétrer violemment dans sa tête.

« Pour nous sorciers, manier notre baguette est un acte naturel… Elle fait partie de nous bien que nous ne l’utilisions réellement qu’à notre entrée à l’école de magie… Avant cela, nous considérons l’enfant trop jeune, trop puéril pour parvenir à saisir l’importance que cela ait… »

Elle leva sa baguette fit venir une des lampes qui se mouvait au plafond. Elle leva la main gauche et attrapa la bouger entre ses doigts fins. Le tout en silence, sans montrer le moindre signe apparent, dans une aisance déconcertante. Elle voulait lui montrer que ses deux gestes étaient parfaitement liés et simples. En tout cas, il devait le ressentir ainsi. Il ne devait pas en voir ni contrainte, ni effort pour les réaliser.

« Votre sort était très bon… Il ne suffit pas de le prononcer fort… Il faut en être convaincu pour que le sort se déroule comme on le désire… Voyez un sort informulé, on ne le prononce absolument pas et pourtant il est lancé tout aussi… Mais ce n’est rien, nous n’en sommes pas là… L’essentiel que je constate c’est que vous êtes parfaitement disposé aujourd’hui à notre leçon… »

La jeune enseignante savait qu’elle intimidait chacun de ses élèves et le garçon ne pouvait pas échapper à la règle. Pourtant, il devait se montrer méfiant. Elle était imprévisible et ne s’en voudrait pas de le blesser physiquement durant ce cours particulier. Elle lâcha la bougie avant de reculer de quelques pas tout en restant face à lui.

« Lors d’un duel, on ne peut pas utiliser tous les sorts au hasard, à la va-vite… Prenez en un qui vous inspire le plus, et faites en une arme redoutable…
Désarmez moi… ! »