La jeune enseignante s’attendait à quelques résultats mais pas à une réussite aussi totale du jeune capitaine. Il avait choisi le sort le plus classique pour répondre à sa demande de la désarmer et il ne l’avait pas que réussi, il l’avait parfaitement désarmé. Sa baguette de bois d’ébène rebondissait sur le sol et n’eut pas le temps de réagir pour contrer son sort. C’était bon signe pour le garçon et elle sourit en coin de satisfaction alors que d’un mouvement de la main elle faisait déjà revenir sa baguette à elle. Elle n’avait pas d’explication à lui refaire. Son maintien était redevenu parfait et assuré, son sort avait été rapide et prononcé comme il se devait. Ils pouvaient passer à la suite. Cela la rassurait car elle n’aurait pas aimé s’attarder sur des points qu’elle considérait comme inutile pour un élève du niveau de Troy.

« Comment se fait-il que vous parvenez à me désarmer avec une aussi grande simplicité mais que durant mes cours vous ne parvenez pas à réaliser les sorts que je demande… ?
J’espère que mes cours ne vous ennuient pas… Mais ne répondez pas… J’imagine que cela n’est pas le cas puisque vous vous présentez à moi aujourd’hui… »

A sa question, elle n’attendait pas de réponse, comme à chaque fois. Elle ne lui affirmait que le fond de ses pensées. Il était là pour apprendre. Cela ne servait à rien qu’elle gardait donc pour elle ce qu’elle pouvait penser de ses performances ou pas. LeeRoy était donc confiante pour retrouver l’assurance du Gryffondor. Et en tant que Directrice de la maison rivale, elle s’en trouvait fière d’en avoir la tâche. Au moins il ne ressemblait pas à un de ses camarades de dernière année qui se trouvait bien trop bon pour s’accorder les faveurs du Professeur qu’elle était. Barry pouvait s’assurer, depuis le moment qu’il s’était présenté à elle, qu’il avait ses bonnes faveurs.

« Il n’y a aucun doute sur votre volonté… Il n’y a aucun doute sur vos capacités… Je ne vais pas vous faire comme un cours de rattrapage… Vous pouvez vous permettre de mieux… »

Comme un peu plus tôt, Frédérique, dans cette même aisance déconcertante, leva sa baguette et fit venir à elle non pas une, mais toutes les bougies présentent au dessus d’eux. Toutes parfaitement verdâtre, à la flamme argenté, comme si la jeune femme était comme obsédé par sa maison tant son allure et la décoration de ses salles en avant l’emprunte, les bougies lévitaient autour d’elle sans former ni étreinte, ni emprisonnement. Elles donnaient l’impression d’être une sorte de rideau, un voile qu’elle pouvait repousser d’un revers de la main. Mais elle semblait immobile et insensible à leur présence.

« Je vais lancer une à une ces bougies ou seulement leurs flammes vers vous… Vous les stopperez ou me les renverrez… Peut-être trouverez-vous cela insensé… mais une fois l’exercice accompli vous constaterez de son utilité… »

La Professeur de Sortilèges leva lentement sa baguette comme pour se mettre en garde et la positionna devant son visage. Les bougies qui lévitaient et se mouvaient par moment comme bercer en douceur par une légère brise, s’immobilisèrent instantanément. En fait, durant cet instant, elle informulait une incantation afin que les bougies lui obéissaient pour les attaques qu’elle voulait mener vers le garçon. Ces attaques ne tardèrent pas plus car la première bougie fonça vers le garçon, suivi de deux flammes seules, suivi d’une autre bougie et d’une autre flamme. Tout pouvait paraître aller vite, pourtant les attaques n’étaient que minime pour l’instant, semblables à la vitesse de volants de badmington…