Matthew n'était pas du genre à s'empêtrer dans les détails et à poser à voix haute toutes les questions qu'il se pose à voix basse. Le temps suffit parfois à répondre aux questions. Comme par exemple, comment se fait-il qu'il ait même la force de lancer un avada kedavra, par exemple? Ou bien pourquoi un mangemort, qui semble être au courant du secret le plus secret du jeune Kingson, déciderait non pas de l'exterminer, mais de le garder en vie? Qu'est-ce qui le motive? Sûrement pas la pitié. C'est peut-être son côté professoral par contre, qui ne veut pas gâcher quelqu'un avec du potentiel, peu importe son origine. Non, toutes ses questions, il était inutile de les poser à voix haute. Les réponses n'auraient pas apporté grand chose et il faut un temps à certaines questions, un moment aussi où elles doivent être posées. Et là, ce n'était pas le moment, d'autant qu'un faux pas pourrait lui faire perdre l'appui du mangemort.
Ainsi, la prochaine fois qu'un commissaire l'invitera à son petit interrogatoire, Matthew n'aura pas à s'inquiéter, le professeur Bröm sera là pour confirmer le fait que ses parents sont sorciers, ou du moins, qu'un des deux l'est. Son père en l'occurrence, bien que celui-ci soit malencontreusement décédé...
-Très bien professeur.
Sous l'invitation du professeur, il se leva, dans l'objectif avisé de quitter la classe, mais le mage noir eut encore quelques mots envers le jeune Gryffondor. En dehors de la phrase qui lui rappelle le roi lion (rappelles toi qui tu es), il eut un hochement de tête, bien d'accord pour dire que cet entretien vaut bien des séances de cours. D'autant que grâce à celle-ci, il peut se donner le droit à espérer un avenir dans le monde des sorciers, puisque le seul et principal obstacle à cette ambition était la commission du sang.
-Passez une bonne journée vous aussi professeur. Et on se reverra très certainement.
Pour un cours ou pour autre chose. Après avoir quitté la classe, la première chose qu'il fit, fut de passer à l'infirmerie. Prudence y était, comme il l'espérait et il embrassa celle-ci après l'avoir pris dans ses bras et soulevé du seul. Heureux au plus haut point, il écartait toutes pensées tordues qui voudraient que tout cela soit un piège qu'on lui tendait. Il dit alors à sa douce: "Tu sais... la vie nous réserve parfois des surprises". Malgré toutes les questions qu'elle lui posa alors, il n'eut pas un mot, ni pour se qui était de l'entretien, ni pour celui de son exploit en classe.