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| Sujet: Diner sur un air écossais [Asté] Mar 19 Juil - 15:42 | |
| C'était un soir d'été. Un soir chaud pour certaines régions de Grande Bretagne, mais au nord-est des Highlands, le climat se révélait bien moins clément... Malgré le vent froid et inhospitalier de l'été, Tara était descendue jusqu'à une petite plage bordant le eaux marines de la Mer du nord. Elle avait bien sûr emmenée avec elle sa petite Ielena et l'avait placée sur une couverture où elle pouvait librement gouter aux joies de l'air marin et s'amuser à courir à quatre pattes pour attraper ses jeux dans l'enceinte de la barrière magique qu'avait placée sa mère pour l'empêcher d'aller trop loin et risquer de se faire mal. Tara, qui il y a quelques mois n'aurait jamais pensée s'occuper d'un enfant, la regardait grandir avec bonheur dans la froideur satinée de son Écosse natale. Et c'était au milieu du doux bruit des vagues qu'elle avait ressortie le journal d'Helen, là où elle avait marqué tout ce qu'elle savait. Il ne servait plus à grand chose désormais, avec Elliot mort et Valentine disparu, mais il recelait quelques petits détails... Et quelques morceaux de vie d'une adolescente fragile qu'Alwyn aimait comme sa propre fille. Helen était morte dans sa cellule, il y avait à peine trois mois. On ne savait pas vraiment de quoi et l'histoire n'avait fait aucun bruit comparé aux événements récents. En fait, on avait fini par oublier cette fille sans importance quand on s'était rendu compte que son sortilège avait effacé irrémédiablement sa mémoire. Alwyn était arrivé, un soir, le cadavre de la jeune demoiselle dans ses bras. Il n'avait pas dit un mot et était allé creuser sa tombe, sur la côte, face à la mer en chantonnant un air que Tara ne connaissait pas. Il avait planté une croix simple et disposé une dalle de pierre sur la tombe de la jeune fille. C'était après cela qu'il avait disparu. Il avait juste gravé un épitaphe que Tara avait pu déchiffrer quand elle s'était rendue près de la tombe blanche, désormais bordée de bruyère, envahie par les herbes hautes :
Ma lumière dans la nuit
Parfois, Tara revenait sur cette tombe et arrachait quelques herbes et le lierre qui commençait à grignoter la surface blanche. La tombe était plutôt éloignée de la maison et du cimetière familial, on ne pouvait pas associer celle-ci aux MacIness et cela la rassurait... Mais cette présence triste, cette croix simple et solitaire défiant les intempéries et l'horizon... C'était une ombre, et en même temps... Une protection contre le mal. A jamais, la fille qu'avait tant chérie Alwyn serait la sentinelle qui protégerait l'enfant qu'elle avait sauvée... Tara jeta un regard vers la croix que l'on apercevait à peine, au loin, avant de se détourner, posant ses lèvres sur le crâne de sa fille. Elle se demandait encore comment Alwyn avait pu voler le corps de l'adolescente au Ministère, mais c'était sans importance désormais... La demeure ancestrale des MacIness se dressait face à elles et de bonnes odeurs de cuisine s'échappait de la porte entrouverte. Raven, son elfe de maison, laissa passer sa tête pourvue d'yeux globuleux avant de sourire et d'ouvrir en grand la porte pour que ses maitresses entrent. La jeune femme posa sa fille au milieu de ses jouets, dans son petit parc, avant de se rendre à l'étage pour se changer. Elle recevait ce soir... Elle entendit bientôt une cloche sonner et descendit pour ouvrir avec un sourire tranquille.
-Bonsoir, Astéria...
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| Sujet: Re: Diner sur un air écossais [Asté] Sam 23 Juil - 20:11 | |
| Astéria sortit enfin du ministère après une longue journée de travail. Ce dernier était maintenant en agitation permanente depuis que des lettres étranges avaient été interceptées. Apparemment l’Ordre se reformait et à la tête, nous avions le jeune Weasley. Beaucoup, dont Astéria obligée de donner le change, avaient ricané. Un enfant à la tête d’une organisation clandestine. Pour eux, la résistance était tombée bien basse. Selon eux, ils ne leurs faudrait pas beaucoup de temps pour les débusquer. Ils avaient déjà déconné quand les deux gamines de Poudlard s’étaient enfuit avec l’ancien ennemi public numéro 2. Il ne fallait pas qu’ils trainent. Les ordres avaient été donnés, il fallait fouiller, chercher, interroger et pourquoi pas…torturer. Bizarrement, les gens devenaient souvent plus coopératif après un ou deux Doloris ou quelques menaces toutes plus obscures les unes que les autres.
Mais maintenant, ce n’était plus le problème d’Astéria. Elle avait terminé sa journée. Normalement, elle serait peut-être restée plus tard ou serait rentré chez elle, mais ce soir, elle était invitée. Par une alliée qu’elle n’avait pas revue depuis maintenant un long moment. Astéria ignorait comment la jeune femme avait su qu’elle était revenue sur le territoire Anglais et franchement, elle s’en fichait comme de sa première patacitrouille. La jeune femme marcha dans Londres un certain temps, sans tellement avoir de but, de toute manière elle était en avance puis, lorsque le temps la rattrapa, Astéria se glissa dans une ruelle sombre et transplana. La grande rousse atterrit non loin d’une grande maison. Le vent soufflait fort ce soir-là. La lune se détachait clairement sur le ciel d’encre. Cet astre lumineux fit penser, à Astéria, à un œil. L’œil d’un gardien mystérieux qui regardait ses prisonniers enfermés dans sa prison vivante. Car c’était bien cela qu’ils étaient, tous. Qu’ils soient résistants, Mangemorts ou Exécuteurs, des prisonnier, des simples points utilisés par un ennemi caché dans l’ombre qui se jouaient d’eux. Qui les regardaient grandir, vivre, se battre dans le vide et puis mourir pour rejoindre le ciel, gouverné par cet œil qui les regardait. Tout se résumait à ça en fait…au gardien étrange qui les surveillait.
-Je crois que tu n’as plus toute ta tête, lui dit Deux, raisonnant forte et fière dans sa tête. -A qui la faute…lui répondit Astéria, à voix haute, dans le vide, sans que personne ne lui réponde. -C’est à cause de nous ? Demanda la voix douce et craintive de Trois. -Faites-moi plaisir, fermez-là toutes les deux. -N'oublies pas que nous sommes toi...
Et sur ces douces paroles, la jeune femme sonna à la porte de son amie. Cette dernière ne tarda pas à venir lui ouvrir. Tara lui sourit et la salua. Astéria la salua à son tour, sobrement. Cela faisait bien longtemps que la jeune femme n’avait pas vu son (amie ?) alliée mais, et c’était bien connue, Asté n’était pas très douée pour les démonstrations d’affection et Tara le savait parfaitement. Cette dernière ne lui fit d’ailleurs aucune remarque à ce sujet et l’invita à entrer. La jeune femme entra dans la maison. Elle attendit patiemment que tara ouvre la bouche pour dire quelque chose car la grande rousse, elle, ne savait pas quoi dire. |
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| Sujet: Re: Diner sur un air écossais [Asté] Lun 8 Aoû - 9:16 | |
| Astéria la salua avec fort peu de chaleur, mais ça, Tara était habituée. Astéria n'avait jamais été très douée avec les relations humaines. Tara elle-même n'était pas une personne que l'on pourrait qualifier de sociable, bien au contraire... C'était pour ça qu'elle se contentait d'un simple sourire qui ne voulait pas dire grand chose et qu'elle la débarrassa immédiatement de son manteau sans un autre mot, l'invitant d'un geste à entrer dans la vieille demeure. La porte de la cuisine s'ouvrit à la volée pour que déboule un tout petit elfe de maison, agile comme un chat, pourvu de longues oreilles, habillé d'un tablier propre et pourvu de petite sandales. Il se plaça au milieu de la pièce pour exécuter une petite courbette gracieuse dans le but de saluer Astéria, avant de se précipiter à nouveau vers la cuisine, ses pieds dérapant sur le parquet dans l'opération. Un elfe était habituellement une créature invisible aux yeux des sorciers habitués à leur servitude et ils finissaient par ne plus y faire attention, mais Tara éprouva tout de même le besoin de présenter le sien, prenant l'attitude presque blasée qu'elle adoptait la plupart du temps :
-Raven, l'elfe de maison de ma famille depuis la mort de son père il y a quelques années. Un brin enthousiaste, mais le meilleur cuisinier d'Écosse. Je te propose un whisky en attendant ?
Elle amena une imposante bouteille dont elle versa un peu du contenu dans un verre, laissant l'autre vide pour qu' Astéria se serve de ce qu'elle voulait. Elle s'installa alors sur le sofa de son salon, posant le tout sur une petite table qui se situait juste à côté du parc de Ielana. La petite était tranquillement assise et mordillait gaiement un petit cube en bois peint tout en regardant avec une profonde attention Astéria.
-Et voici ma petite Ielena, que tu connais, puisque tu l'as vu durant ce fameux soir... Au fait, Alwyn n'est pas là, je n'ai plus de ses nouvelles depuis quelques temps... Depuis qu'il l'a enterrée, en fait...
Elle désigna la fenêtre pour montrer une des falaises au loin, où l'on apercevait à peine la silhouette solitaire de la croix.
-Il était déjà persuadée depuis qu'ils l'avaient emprisonnées qu'elle était morte... Mais je crois que creuser sa tombe l'a complètement bouleversé... Et il y a de quoi. Il la considérait comme sa fille, la petite Icenight.
Elle but une gorgée de whisky, prenant le temps de savourer doucement son parfum et son âpreté, laissant sa chaleur l'envahir comme un torrent de lave, terrible et doux à la fois, avant de reposer son verre.
-Tu l'as signé, n'est-ce pas ? Demanda t-elle brusquement en dardant ses iris à la couleur profonde et froide sur la jeune femme.
[Hrp : J'ai honte, c'est trop nuuul !!]
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