Bring me to life, even if I'm dam'.
It's a place of a nowhere, where the nowhere is.
La loyauté … qu'est ce ?
L'amitié n'a pour seul reflet que la solitude dans le regard de la brebis égarée.
Personne le voyait pour ce qu'il était, une âme à sauver, un être devenu un rien.
À travers la haine et la violence, ce qu'il voyait de ce monde, n'était que le chaos qu'il avait vu, ce rien, ce néant qui l'effrayait, ce vide qu'il avait vécu auparavant. Se réveiller de ce rêve qu'était la vie, il fallait.
Mais ça, les autres ne le voyaient pas, ce n'était pas eux qu'il fallait sauver, c'était ce gamin en perdition. Perdu dans les limbes de sa solitude, morfond dans l'obscurité, il n'y trouvait qu'un réconfort, comme s'il n'y avait que là que son existence avait un sens, une sorte de moyen de se sentir vivant.
Avant qu'il s'en aille, il avait des choses à faire, tant au nom de ce en quoi il croyait, que pour lui même.
Se rendormir pour un nouvel éveil, devenir une fois de plus autre chose qu'un rien, ce rien qu'il était malgré lui devenu.
H n'avait pas de sens à exister, une quête utopique, une cause qui n'était pas la sienne, et il évoluait seul, ne comprenant pas là où il se fourvoyait.
Comme si le piano qui jouait la partition de sa vie n'entamait jamais le refrain, répétant incessamment le premier couplet, souffrance, haine, alegro …
Ce gamin, rien ne le prédestinait à tout ça.
Pourquoi lui ? Il n'avait rien, pas de nom, pas d'identité, rien. Né de rien, devenu fils de rien, partit de zéro, il se faisait sa place au milieu de ces fils à papa, lui, avait tout gagné et n'était pas arrivé avec le bon bagage.
Il était seul sur le chemin de la vie, poussant la même canette vide dans cette ruelle froide, alors que l'hiver autour de lui se faisait rude, la tempête tournoyant, il continuait à avancer, envoyant valser cette foutue canette métallique, il avait toujours fait comme ça, avant …
Et une fois, comme une autre, il avait heurté un type, ce type qui l'avait mis à terre, ce gars là, lui avait tendu la main, la première fois qu'on faisait ce geste pour lui, cet homme, c'était Lincoln Crow.
Mais même après avoir trouvé un mentor, il se sentait seul. Perdu du regard, il repensait à tout ça …
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« C'est ici, c'est ta chambre. Je te laisse prendre tes marques Mercurius. »Le grand homme à la barbe et à la queue de cheval repartit en arrière, refermant la porte derrière lui.
Seul dans cette pièce, le gamin d'environ huit ans, avait l'air perdu, sans pour autant déstabilisé.
Son regard vide et presque sans émotion ne bougea pas.
Cette chambre, du bois foncé, un tapis rouge en guise de sol, un lit bien dressé, il n'y avait rien sur les murs, juste le bois apparent, le plafond en bois encore, n'était pas uniforme uniquement à cause du lustre servant d'éclairage en cas d'ombre.
La seule et unique fenêtre, fermée, laissait filtrer la lumière du jour, inondant la pièce de toute cette luminosité.
Seul et immobile, le gamin ne bougeait pas, comme si tout ceci était vide de sens.
Léthargie, mode zombi, mutisme, pas de réaction, comme endormi, il cligna à peine des yeux.
Rien, tout ceci n'était rien, et lui ? Il n'était rien aussi.
N'avaient il pas fait assez pour lui ? Il ne le savait pas.
Une chose était sûre, il se sentait seul.
Bougeant la tête pour regarder autour de lui, il y avait ci et là, sur quelques tables, des jouets, et pas mal de bordel, inclinant la tête en clignant des yeux, et sans dire un mot, il se décida à avancer pour voir.
Arrivant vers l'une d'elle, un étrange objet l'attira, d'une main frêle il le prit.
Une petite boîte en bois, il y avait quelque chose d'écrit dessus, du russe, il put le lire … et enfin, il ouvrit la chose.
Un son sortit de cette boîte à musique, douce, calme, cette musique le rendait presque triste, il baissa la tête, clignant des yeux, lâchant du regard l'objet dans ces mains, cette mélodie lui rappelait sa triste condition, il était seul.
Toujours sans dire un mot, la boîte tomba de ces mains, écrasée sur le sol par son poids, elle continuait de jouer cette musique, mais d'une manière différente.
Se reculant, il alla s'asseoir par terre contre le mur vers la porte, repliant ses genoux contre son torse, posant sa tête sur ceux ci.
Oui, il était bel et bien seul.
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non. J'ai toujours été discrète et j'ai toujours réussi à éviter les bagarres, enfin jusqu'à aujourd'hui.Il était passé par là lui aussi.
C'était il y a longtemps, jusqu'à ce qu'il comprenne vraiment ce que tout ceci signifiait, pas avant.
De ce rêve, il n'avait rien tiré avant l'éveil, rien, il n'était rien, il fallait le comprendre pour être, admettre que tout ceci aurait pu être l’œuvre d'un autre.
Le sauver, de ce rien qu'il était, peine perdue.
Des années en arrière, il se voyait à travers Elia, elle était sur la bonne voie, même si elle resterait toujours incapable de faire ce qu'elle devait sans l'illumination.
Elle rêvait, comme tous les autres.
Impossible de les réveiller, elle devait trouver elle même le moyen d'être, c'était personnel, et pour sortir de ceci, on était seul.
Même si elle était avec lui, rien ne pouvait combler cette solitude.
C'était pour ça qu'il voulait ressentir la douleur à travers les autres, pour ne plus être seul, pouvoir enfin exister avec eux, les tirer de tout ça, avant qu'ils ne deviennent que des rêveurs hasardeux.
Même quand il l'avait aidé, il était seul, même quand il lui parlait, il était seul, rien à faire, on ne pouvait changer ce fait, né de rien, devenu rien, condamné à n'être qu'un vide.
Personne ne voyait qu'il souffrait de ne rien avoir, pas de nom, pas d'identité, juste une bague, une amulette, et une baguette pour se définir, c'était insuffisant.
Rien de rien, même le simple fait qu'on ne le désigne plus que par une lettre, c'était pour ça aussi, les gens ne savaient pas comment l'appeler, et lui non plus.
En tout, il ne se reconnaissait pas, ou peu, ce n'était pas suffisant, pour exister, il avait besoin des autres, d'un numéro deux, d'un partenaire.
Elle riait, profitait de la vie, de l'instant, de la boutade, c'était ça l'insouciance.
H ne riait que peu, par folie, mais jamais pour exprimer le minimum de satisfaction qu'il y avait à ça. Une âme égarée par delà les consignes, les préceptes, rien de plus, il n'y avait que ça pour le définir, ce en quoi il croyait, et ce même fait, était incompréhensible pour les autres, voilà pourquoi, il n'existait pas.
Ils continuèrent la route, l'autre semblait tendue, c'était son problème, étonnamment muette, comme si elle appréhendait de le connaître, mais au fond, il n'y avait rien, rien qu'elle puisse comprendre.
Le gryffondor soupira, la vue du château, tout ceci l'ennuyait vraiment.
« Vivement que je me tire de là ... »Il avait dit ça plus pour lui même que pour Elia, il attendait vraiment le moment où il quitterait l'endroit.
Passant une main dans ses cheveux, il pensa à l'après, et il ne voyait rien.
L'envie de cramer ce château maudit, de le voir prendre feu, il n'y avait que ça qui pouvait le réjouir en perspective à long terme, détruire ce qui l'avait détruit.
Le russe s'adressa donc à la miss Holm.
« Putain qu'est ce que j'aimerais qu'il crame ce foutu château ... »Faisant non de la tête, il la questionna, histoire de faire la discussion, une muette était rapidement ennuyeuse, même si H était assez connu pour être un moulin à paroles ( pas forcément très sympathiques ).
« Et toi … qu'est ce que tu f'ras une fois sortie de ce merdier ? »