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Tu viens de débarquer dans un monde de la Magie subissant la dictature cruelle et sanglante de Lord Voldemort !
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Poudnoir est un forum qui se veut le plus réaliste possible ainsi la violence des combats et l'atmosphère de cette dictature est retransmise le mieux possible.
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Procès d'Ariana Bedan

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James Eccleston
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James Eccleston


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MessageSujet: Procès d'Ariana Bedan Procès d'Ariana Bedan EmptySam 29 Mar - 19:24

-Sale affaire, Epsilon, très sale affaire, fit James en relisant, pour la énième fois, le hibou arrivé alors qu'il s'apprêtait à quitter son bureau.

La Haut-Juge lança un regard impatienté à son serviteur et la petite créature, pas encore habituée aux monologues de son maître, comprenant enfin qu'elle était supposée donner la réplique, couina de sa voix haut perchée :

-Vraiment, monsieur ?
-Vraiment, oui, reprit James qui n'avait attendu que cette inutile relance pour reprendre le cours de ses réflexions à haute voix. Toute une bande de gamins mis aux arrêts, interrogés, et Ariana Bedan dans le tas.

L'elfe, cette fois, ne répondit pas, mais Eccleston poursuivait, la voix tremblant d'une colère contenue :

-Bedan, putain ! Ils ont quoi dans la tête ? On a vu cette gamine partout, représentante de la Jeunesse Puriste, exemple servi à la jeunesse, et ils l'arrêtent ? Si ça filtre dans la presse, c'est la fin des haricots, c'est moi qui te le dis. Apporte-moi donc un thé fort, et un whisky-glace, Epsilon, conclut le premier magistrat de l'Intendance en s'asseyant à son bureau.

L'elfe fila pour exécuter l'ordre, et James se prit la tête entre les mains pour réfléchir. La dépêche était arrivée en toute fin de journée, alors qu'il quittait le palais. Il l'avait lue, une première fois, un peu distraitement, mais avait dû s'asseoir, en passant dans l'une des antichambres, pour prendre posément connaissance du message. Une expédition punitive avait eu lieu à Poudlard, apparemment sur l'ordre d'Ariana. Plusieurs gamins étaient impliqués, dont trois – rien que ça – de chez Bedan. Le compte-rendu des interrogatoires serait transmis dès que possible ; apparemment, les gosses risquaient un passage devant la Haute Cour, et donc une accusation de trahison.

Que faire ? James, avalant une gorgée de thé brûlant, songea qu'il était étrange que Wiltord Bedan n'ait pas encore pris la peine de le contacter. C'était pourtant le moment, pour le chef de famille, de rappeler en quelle amitié il tenait le Haut-Juge... A moins qu'il ne soit pas encore au courant. De toute évidence, seuls les services de l'Intendance l'étaient. Eccleston prit donc sa plume pour informer Wiltord, en des termes qu'il espérait soigneusement pesés, de l'infortune qui frappait sa famille. Vos deux filles et l'un de vos neveux, très cher, sont ce soir emprisonnés et risquent d'être jugés pour trahison. Il attacha la lettre à la patte de son hibou en pensant qu'elle risquait de faire l'effet d'une bombe à Krakendor, et alla s'allonger sur un canapé, la réserve de whisky à portée de main, pour réfléchir à toute cette histoire.

* * *
Il n'avait fallu que quelques jours pour que les procès-verbaux soient transmis à la Haute-Cour de Justice, et James avait vu clair dans l'affaire. Tout était parti d'histoires futiles d'adolescents, pour finir en séance de torture en bonne et due forme. Le dénommé Mercurius Yakovsky – un nom que le magistrat pensait avoir déjà entendu – avait servi de bras armé, mais il semblait qu'Ariana Bedan ait été le cerveau de l'histoire. Eris Valverde en personne s'était dérangé, preuve de l'importance qu'il accordait à l'affaire.

Le premier soin d'Eccleston fut d'informer Crow de ce qui se passait et de prendre avec lui les dispositions nécessaires pour empêcher toute fuite dans la presse. Le premier qui s'aviserait de s'intéresser d'un peu trop près à cette histoire aurait le privilège de découvrir les suites grand luxe et la qualité du room-service de la Sécurité Intérieure, et les journaux seraient saisis.

Les procès en Haute-Cour devaient avoir lieu rapidement ; après une instruction réduite à quelques jours – en matière de trahison, cela suffisait – le procès put débuter.
Comme toutes les séances de la Haute-Cour, ce procès n'était pas public. Seuls pouvaient assister les sorciers munis d'une accréditation délivrée par les services de Justice de l'Intendance ; cela incluait les familles des parties, les témoins et les experts. Pas de public inutile qui risquerait de troubler la sérénité des débats. Des gars de la Sécurité Intérieure montaient la garde dans la salle, prêts à dégager manu militari le premier locdu qui oserait tousser trop fort.

Les juges, vêtus de robes de soie noire, entrèrent en deux files par les deux portes du fond de la salle. Puis les deux membres de droit, le Magistère et l'Intendant. En dernier, par la porte centrale, entra James Eccleston, portant la même robe de soie noire, à la différence près que la sienne inclutait une cravate de dentelle blanche, le distinguant du reste des juges. Il invita la Cour à s'asseoir avant de prendre place lui-même et d'annoncer d'une voix forte :

-La séance est ouverte. Faites entrer l'accusée.

Les gardes ouvrirent la porte menant aux cellules d'attente, et Ariana entra, accompagnée de son avocat. Tandis qu'elle se tenait debout devant le box des accusés, Eccleston poursuivit à l'adresse de la jeune femme :

-Veuillez décliner votre identité.

Elle s'exécuta, et le Haut-Juge reprit :


-Ariana Bedan, vous êtes entendue par la présente Cour afin de déterminer votre culpabilité dans l'exécution d'actes de torture contre la personne de Mary Kane, élève de Poudlard. Vous pouvez vous asseoir. Veuillez faire connaître à la Cour la nature de vos relations avec la dénommée Kane, et votre implication dans l'affaire précédemment mentionnée.
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Eris L. Valverde
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Eris L. Valverde


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MessageSujet: Re: Procès d'Ariana Bedan Procès d'Ariana Bedan EmptyDim 30 Mar - 13:24

Valverde lisait les lettres envoyées à la Gazette du Sorcier, par l'initiative de Crow et d'Eccleston. On avait presque la sensation que ces deux là avaient oublié qu'il se trouvait une personne, à Buckingham, chargée de l'Information s'appelant Eris Valverde, Intendant du Royaume-Uni de son état. Witcher frère, gardé à son poste par des services rendus exceptionnels et une maîtrise parfaite de l'édition de la Gazette du Sorcier, avait envoyé ces papiers à Valverde. Premier pas de travers, de deux bien trop discrets membres de son gouvernement. C'était peut-être justement là une erreur de personnes qui ne savaient pas comment gérer des organes d'information. Dans leurs prérogatives, ni Crow ni Eccleston n'avaient à gérer la presse, ni même à les menacer. Aussi, quand ces mêmes organes de presse recevaient des choses qu'ils n'avaient pas à recevoir, ils se tournaient vers l'instance censée le faire. L'Ordre Nouveau, de 2003 à 2005 et désormais l'Intendant depuis Décembre 2005.
Le vieil homme ne fut guère étonné que cela vienne d'Eccleston. Il faisait les choses en douce, semblant être un poisson mort et amorphe quand on le croisait tandis qu'il se construisait son petit monde dès que les grands avaient le dos tourné. Mais que Crow le fasse lui paru particulièrement étonnant. Il n'avait, tout d'abord, jamais été doué pour des questions telles que l'Education du Peuple ou l'Information, et savait pertinemment qu'elles étaient ici les missions de Valverde. Aussi, que ce dernier se permît de les prendre et de les faire siennes était quelque chose que Valverde réprouvait, tout en étant à la fois étonné et déçu. Car jamais Crow n'avait été demandé par Voldemort aux mêmes titres qu'Alexieva et Paravell. Les deux derniers suivaient, le meilleur moyen sous le commandement de Valverde pour prendre du pouvoir, mais lui ne le faisait guère.
Le vieil homme répondit à Witcher frère que l'affaire devait être gardée secrète jusqu'à ce que lui-même prenne la parole et qu'il fasse une déclaration. C'est-à-dire, peu de temps avant le procès. Valverde n'aimait pas qu'on le prenne de court, encore moins quand on avait pas à le faire. Il refusait que quiconque lui prenne ce qu'il avait à faire, au risque par dessus tout de ne pas bien faire le reste. A chacun ses occupations, l'Intendant avait décidé qu'Eccleston et Crow resteraient à leur place, quand bien même cela ne leur conviendrait guère.

Quand Valverde arriva dans le hall circulaire du Palais de Buckingham, les journalistes attendaient, silencieux. Ils n'avaient, pour la plupart, aucunement connaissance de la raison pour laquelle ils se trouvaient là. L'Intendant envoyait des notes, des morceaux de discours, des prises de paroles entières, que les journaux se permettaient de relayer. Il n'aimait pas exposer son image, paradoxe en soi puisqu'il était connu pour ses nombreuses prises de parole en public. Mais il n'était Mulciber, Witcher ou tous les autres politiques qui se servaient de l'image. Il avait une autre manière de s'imposer, notamment par l'absence. On ne savait pas où il se trouvait exactement, mais on savait qu'il était là. A l'Ordre Nouveau, puis à Poudlard, les choses avaient merveilleusement bien fonctionné ainsi. Se montrant rarement mais à des moments totalement hasardeux, Valverde faisait pression par l'absence de sa propre personne.
Ce qui pouvait étonner au premier abord, c'était à nouveau ces cheveux plus longs que de coutume. On le retrouvait aux moments où il était revenu d'entre les disparus. Mystère physique. Valverde faisait toujours aussi froid, exprimait un calme impressionnant. Ses yeux ne laissaient rien transparaître, quoiqu'en fussent les circonstances. Ainsi fait, l'Intendant observait ces personnes venues ici prendre une parcelle de ce qu'il allait dire. Sa robe rouge-sang, aux broderies d'argent et de noir contrastait avec les couleurs sombres du lieu. Une distance solennelle s'était créée, comme si se retrouver devant l'Intendant n'était pas la même chose que se retrouver devant le Directeur du Département de l'Ordre Nouveau.

« L'Intendance du Royaume-Uni a toujours accordé du crédit à sa Jeunesse. En devenant Ecole de l'Intendance, Poudlard est entrée à nouveau dans l'Histoire de la Sorcellerie grâce à ceux et celles qui sont l'avenir de la Sorcellerie. Le Seigneur des Ténèbres a porté intérêt à ces jeunes Sorciers, notamment en misant sur le bien-fondé, l'intelligence et le Mérite Puriste de certains. Nous avons accordé notre confiance à une Jeunesse longtemps mal aiguillée, notamment parce qu'elle avait été mise de côté. Nous avons désormais la certitude que l'action du Seigneur des Ténèbres est Juste et Bonne, notamment parce qu'elle sait différencier les Sorciers et les Traîtres à leur Sang. La Commission de Sécurité, actuellement sous le commandement du Mangemort Witcher, a pour objet de débusquer les Sangs-Purs infidèles au Régime. Des Sang-Purs à qui le Seigneur des Ténèbres avait accordé sa confiance, notamment car ils étaient l'avenir de notre race. Ces Sangs-Purs traqués par la Commission de Sécurité à cause d'un comportement bestial, délétère et opportuniste n'ont mérité aucun respect de l'Intendance du Royaume-Uni et du Seigneur des Ténèbres. Aussi, ce qui va se jouer aujourd'hui, est la mise sous responsabilités de jeunes Sorciers que l'on croyait Puristes et qui ont désohonnoré leur serment devant le Seigneur des Ténèbres. Ceux-ci, en qui nous avions notre confiance à Poudlard, tout comme nous en avions en ces Traitres à leur Sang que la Commission de Sécurité condamne, ne mériteront ni notre clémence ni notre bienveillance. Le Sang-Pur doit montrer l'exemple, et toute faute doit être punie. La Communauté Sorcière doit comprendre que le Seigneur des Ténèbres veut une société Pure et qu'il est prêt, pour cela, à éliminer tous les éléments qui créeront la division et l'Insécurité de notre Communauté. Je vous remercie. »

Des derniers flashs éblouirent le visage glacial de l'Intendant avant que ce dernier ne se dirige vers la Haute-Cour de Justice Magique.
Intendant, Eris restait un politique. Et il refusait qu'on lui impose des lois, encore plus lorsque c'était à lui de les imposer. Jamais il n'interviendrait dans les services de chacun, ne demandant que des comptes-rendus réguliers. Par là, il cherchait une communication régulière. Le fond, à moins de comporter des éléments dangereux pour l'Intendance, ne regardait que ceux qui avaient les missions communiquées. Mais puisqu'il estimait respecter cet ordre des choses, il entendait que l'on respectât l'ordre réciproque. La presse ne le regardait que lui. Essayer de l'éloigner du procès, chose non idiote en soi, n'était pas ce qu'avait demandé Valverde. Il comptait gérer les choses lui-même, faisant une déclaration à la suite du procès. Il refusait que l'on cache ce qu'avait fait Bedan, tout simplement parce que bien qu'égérie de la Jeunesse Puriste, elle avait fait ce que des Sangs-Purs traqués par la Commission de Sécurité avaient fait. Et il était du désir de Voldemort lui-même que de condamner ceux qui déshonoraient la Pureté du Sang. Pourquoi donc le cacher? Il y aurait d'autres égéries de la Jeunesse Puriste, il y aurait d'autres Sang-Purs dignes de ce nom. On oublierait ce procès comme on avait oublié bien des choses. Les gens, au final, s'en moquait éperdument. On cherchait simplement son petit bonheur personnel. Que Bedan soit mise en prison, qu'importât! Tant que leurs propres enfants étaient en vie, on ne demanderait rien de plus. Les autres parents n'avaient qu'à mieux élever leurs enfants, ainsi soit-il. Enfin, Bedan n'avait jamais été la plus apprécie des élèves à Poudlard. Comme Valverde, elle était crainte. Mais les deux avaient été remis en question dans leur propre camp. Le moindre faux pas, et personne ne les aurait soutenu. Valverde l'avait su, quand il était au Ministère sous Mulciber avec le lion Menroth rendant pour prendre le plus de pouvoir. Il savait que s'il faisait un pas de côté, on l'assassinerait politiquement avec brio sans que personne ne bouge le doigt. Alors, il s'était contenu. Il avait avalé bien des couleuvres et s'était armé d'une carapace encore plus froide et protectrice. Bedan n'avait pas eu cette maturité, et c'était sûrement ici la grande déception de Valverde. Mais en politique, il avait misé sur bien des poulains qui l'avaient déçu ensuite. Il était toujours debout, après tant d'années d'exercice. Tant pis pour ceux qui tombaient.

Valverde arriva dans l'antichambre de la Cour de Justice Magique. Il fut salué par de nombreuses personnes. Neeson était là, l'attendant pour lui communiquer différentes choses. Bien qu'Intendant, le Mangemort Politicien restait à l'écart. Il observait, de ses yeux froids de Mangemort qui en a vu bien d'autres et qui a tiré bien plus de conclusion qu'on le croit. Les deux hommes échangeaient, tandis que les Juges et les personnes affiliées entraient.
Le vieil homme salua son prédécesseur qui entrait tandis qu'on annonçait le début du procès quelques instants après. Que les deux se retrouvassent côte à côte, devant autant de monde, était sûrement une première depuis Décembre 2003. Quatre mois déjà étaient passés, tandis qu'une nouvelle Intendance se mettait en place et n'hésitait pas à mettre en prison ceux qui la décevaient.
Quand l'Intendant passa à côté d'Eccleston, pimpant dans son costume de juge, il l'aborda quelques secondes avec calme et froideur. « Veillez à ce que je ne sois pas mis au courant quand vous vous affublez de mes prérogatives et quand vous éloignez la presse alors que je ne vous en ai pas fait la demande, Eccleston. Je crois me souvenir que ce n'est pas la première fois que je vous le conseille. » Puis il entra, aux côtés de Léon.
Ce n'était en effet pas la première fois qu'Ecceston ne passait pas par les services de l'Information que dirigeaient Valverde. Qu'il soit Directeur de l'Ordre Nouveau ou Intendant, Valverde avait dans les services administratifs qui voisinaient son bureau des instances dédiées à l'Information et la Presse. Il était le seul à s'en occuper, personne d'autre n'en avait le droit.

Puis le procès s'ouvrit.
Son regard froid observa Bedan qui entrait, non dans son plus bel accoutrement, avec toujours l'arrogance d'une personne qui pensait avoir raison et qui n'en démordrait pas. Nouvelle déception, sans nuls doutes. Premier grand procès de la Haute-Cour de Justice Magique. Qu'Eccleston le dirige était comme un retour en arrière. Les choses auraient pu se passer de la même manière. Lui, Président du Magenmagot, Valverde à l'Ordre Nouveau. Des années étaient passées, des êtres venaient et partaient devant ces juges implacables. Les yeux froids de Valverde n'avaient pas changé. Pas plus d'ailleurs que la méthode judiciaire du Président de Séance.
Ne changeant pas d'observation, le vieil homme attendit que Bedan réponde. Un grand procès se jouait ici, sûrement celui du perfectionnisme d'une société Puriste qui se voulait sans reproche et sans pas de travers.
Utopie?
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Rygger Yaxley
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Rygger Yaxley


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MessageSujet: Re: Procès d'Ariana Bedan Procès d'Ariana Bedan EmptyDim 30 Mar - 17:22

De tous les grands chefs de familles puristes de sa génération, Rygger Yaxley était le dernier. Il n'avait jamais eu de rôle immense dans la politique de son pays – tout du moins aujourd'hui. Car personne n'avait oublié l'avocat qui avait défendu de grands maangemorts, personne n'avait non plus oublié son nom et qui était son fils. On pouvait reprocher à Walter Yaxley son manque déplorable de morale mais l'on ne pouvait pas oublier qu'il avait été un grand mangemort, pas plus qu'on ne pouvait oublier qui avait été son père. L'avocat de fer. Celui qui défendait contre vents et marées, imperturbable, le purisme. Le dernier théoricien du purisme communautaire, le purisme qui passait par les familles, celui qui défendait à son époque tous les cousins qu'il avait, qu'importe les crimes, parce qu'ils étaient de sa famille. On le connaissait pour avoir été un avocat brillant, celui des mangemorts, mais c'était dans un sens faux : il était bien celui qui défendait une vision particulière du purisme, pas celle des mangemorts – même si elles s'accordaient souvent – et jusqu'au bout du monde, il la défendrait. Autant dire qu'il n'y avait rien d'étonnant à ce qu'il soit à l'origine de la réunion familiale qui s'était organisée à Bristol. Moins riche et moins connu, sans doute, que son cousin Mike Witcher et que son neveu John Mulciber, comme en témoignait la simple taille de sa maison, Rygger Yaxley avait cependant un plan. Car il était impossible qu'une telle réunion de famille se tienne sans motif particulier. De tous temps, et même si personne ne voulait plus l'avouer aujourd'hui, les familles de sang pur avaient considéré qu'elles avaient leur pouvoir propre : pas celui du gouvernement, mais celui de porter leur vision du purisme et de se rallier derrière ceux que le  gouvernement mettaient en danger et qui venaient de leur famille. Ni plus ni moins que la vision austère et vieillote, mais logique, de Rygger Tywin Yaxley. Quand bien même les familles soutenaient le gouvernement, elles se soutenaient elles mêmes, ni plus ni moins. Le purisme ? Vision protectionniste des intérêts des sang purs, donc de leurs intérêts.  Ni plus ni moins. Et lorsque que quelque chose se passait qui n'était pas à leur goût, gouvernement ou pas, même s'ils le soutenaient et en faisaient partie, ils défendaient leurs propres intérêts, d'autant que rien de ce qui se passait en ce moment n'était logique.

Rygger Yaxley, pour le moment, ne disait rien, il attendait que ses deux invités aient fini de discuter et qu'ils se rallient, ce qui arriverait fatalement, à son point de vue. John Mulciber avait beau être un ronchon de première et juger que la situation était démente, il savait que son neveu n'était pas d'accord – quant à Mike, il avait déjà en sa présence un allié acquis.

« Je suis d'accord qu'elle paye pour rien, mais ça reste une décision de l'Intendant, c'est même étonnant qu'elle aie droit à un procès. Elle a agit comme une idiote, enfin !
- Et depuis quand l'idiotie est un crime ? Bordel, John, Mary Kane est la fille de Vaas et elle est fichée comme mauvaise puriste. Je l'ai fiché comme mauvaise puriste. Ce procès va lui donner raison si on ne fait rien ! Tu vas pas me dire que c'est logique ?
- Mais personne ne dit ça, Mike. Tout le monde est d'accord pour dire que Mary Kane est une mauvaise puriste, et je ne parle même pas de Llewelyn, ce gamin est fini en ce qui me concerne. N'empêche que c'était au gouvernement de punir Kane et à moi de punir Llewelyn.
- Elle a voulu bien faire, ne lui reproche pas ça. Elle a même vu avant toi ce qu'étais en train de devenir ce gamin.
- Ca ne change rien, je ne peux pas la défendre. Et toi non plus, je te signale...
- Oui évidement, être membre du gouvernement n'aide pas, il faudrait un vrai avocat... »

A ce stade, Rygger Yaxley jugea qu'ils étaient prèts à entendre ce qu'il avait à dire. Car le plan venaient de lui, même si les deux autres étaient d'accord.

« Supposez qu'un ancien avocat devenu commissaire du sang reprenne du service. Supposez qu'il démissionne de l'Ordre Nouveau. Il est toujours inscrit au barreau de l'ordre des avocats de la sorcellerie britannique. Il pourrait défendre Ariana Bedan. »

Car évidement, il ne pouvait s'agir que de cette affaire là. Comment une gamine de sang mêlée pouvait-elle avoir le dernier mot sur une sang pure ? Pour Rygger, c'était inimaginable et grotesque. Witcher se tourna vers lui :

« Tu démissionnerais ? Juste pour la défendre ?
-J'ai soixante-seize ans et assez peu de chances de faire une carrière au sein de l'Ordre Nouveau, Michael. D'autre part il est plus que temps que je reprenne du service en temps qu'avocat, Walt fait n'importe quoi.
- Je vois, alors je pense que c'est réglé.
- Sans aucun doute. Il me faut la copie des commissions de sécurité de tout le monde, celle des commissions du sang, ainsi que le dossier établissant la preuve de la parenté de Mary Kane et de ce terroriste, si je peux avoir tout ça.
- Accordé. L'accusation l'aura aussi, je pense.
- Qu'importe, respectons le principe d'égalité s'ils y tiennent. John, ton témoignage sur les mesures que tu vas prendre contre Llewelyn Mulciber et ses parents en tant que chef de famille ?
- Sans problème. Je te fais parvenir ça.
-  Très bien, j'adresserais à Crow la demande pour avoir une description du personnage terroriste qui est Vaas. Il faut que j'y aille, messieurs, je dois aller me présenter au barreau. Voilà ma lettre de démission, Michael. Je suis heureux d'avoir travaillé avec toi. Je ne sais pas si quelqu'un aura l'idiotie de prévenir les journalistes, mais si c'est le cas, je m'en servirais : on ne masquera pas cette affaire. Envoyez moi tous les dossiers ici, l'elfe me les donnera. Au revoir, messieurs. »

Les deux mangemorts évacuèrent les lieux. Toujours impeccablement rasé et vêtu de son éternel costume sombre, Rygger Yaxley quitta sa  grand maison de Bristol pour transplaner au siège du barreau de l'ordre des avocats de la sorcellerie britannique à Londres. Il y était connu mais personne ne s'attendait à le voir, car il avait depuis longtemps déserté les lieux. Autrefois batonnier de l'ordre, il n'était plus rien ici sinon membre d'honneur, mais toujours affilié. Aussi pouvait-il prétendre à reprendre son métier d'avocat s'il le souhaitait, ce qui était le cas aujourd'hui. Un petit employé lui fit signer diverses formalités et lui redonna tous les accès. Puis Rygger s'en alla saluer le nouveau batonnier, à savoir son frère, Winthrop, qui lui fit part de son soutien. Enfin il alla marcher un peu dans les rues de Londres avant de transplaner à l'Intendance du Royaume-Uni pour se renseigner sur l'affaire en cours. On lui apprit qu'on recherchait un avocat volontaire pour le dossier. Il se porta volontaire. L'employée, qui venait du Magenmagot et qui l'avait connu en tant qu'avocat, le regarda d'un air surpris. Il demanda aussi d'avertir le directeur d'Azkaban de sa venue et obtint une copie du dossier. Rygger ne lui accorda aucun regard et regagna impassiblement l'extérieur de Buckhingam Palace tandis que dans son dos, les services administratifs de la Haute-Cour commençait à murmurer :

« L'avocat de fer reprend du service... »

Il espérait bien que la  rumeur enflerait, et qu'elle parviendrait même jusqu'au Haut-Juge, et au sommet du gouvernement, jusqu'à l'Intendant. Il n'espérait pas faire peur à Eris Valverde, juste lui signifier qu'il était là. Et qu'il y allait avoir un peu plus de difficultés que prévu à faire condamner Ariana Bedan. Après quoi il retraversa Londres sous un magnifique soleil pour transplaner jusqu'à Bristol, de nouveau, et commença une longue séance d'étude, annotant, décortiquant, raisonnant, jusqu'à obtenir un plan de défense correct. Après  quoi il ferma le dossier, et le prit sous son bras avant de transplaner à la prison d'Azkaban. Deux gardes l'attendaient et l'escortèrent jusqu'au bureau du directeur.

« Vous avez une autorisation, Yaxley ?

- A votre avis, Avery ? Je veux un bureau correct et vide, pour m'entretenir avec ma cliente.
- Ce n'est pas...
- Quoi ? Vos ordres ? La procédure ? Faites le ou vous allez voir comment un avocat vous fera comparaitre devant la Haute-Cour pour obstruction à la justice et empêchement à préparation de la défense.
- Ca n'existe...
- Essayez de le prouver, alors. »

Le directeur avala sa salive. Il n'avait pas la carrure pour résister aux yeux verts de Yaxley, si froids et tranquilles, sans expression, sans âge. Il se fit indiquer le bureau et s'installa, la chaise en face de lui restant passablement vide. Puis il demanda à ce qu'on lui amène la cliente. Maintenant il était prêt. Ariana Bedan ne lui sembla pas en bon état, pas plus que John lorsqu'il y avait été enfermé, ou Rabastan. Mais cela dit, il ne l'avait vu qu'une fois à la commission du sang, et évidemment, les circonstances étaient plus favorables pour elle. Un des rares sourires de l'avocat rapides mais froids, comme toujours, traversa les lèvres minces de l'avocat :

« La cavalerie familiale est arrivée, mademoiselle Bedan. J'espère que vous n'avez pas trop longtemps attendu après votre avocat. »

Il la laissa s'asseoir en attendant que dégagent les gardes. Il continua ensuite :

« Vous avez réussi à me faire démissionner, cela mérite des applaudissements. Enfin passons là dessus, il est plus que temps d'essayer de vous faire sortir de là. Les chefs de famille ne sont pas contents, pas du tout même. Bien. Les faits sont simples. Vous, bonne puriste, avez voulu punir la traitre à son sang Mary Kane, et son petit ami tout aussi traitre à son sang Llewelyn Mulciber ? Notre tache est donc d'essayer de prouver ceci. Ils vont vous attaquer pour torture gratuite. Ce n'est pas ça le vrai crime. Le vrai crime c'est que vous avez agi à la place d'autorités compétentes. Et ça, on vous acquittera si on juge que vous avez voulu bien faire. Ne contestez pas les faits. Répondez à ce que je vous dis de répondre. Pour le reste, laissez moi faire. Pas d'attitude de défi : vous pensiez bien faire, vous vous êtes trompées, vous regrettez. Pas d'attitude anti sang mêlé non plus, on joue la carte qu'ils sont eux des criminels, mais on ne parle pas du sang, le Haut Juge est sang mêlé, et lui on ne peut pas se permettre de le perdre. Des questions ? Non. Alors on se voit au procès. »

L'avocat de fer quitta les lieux en faisant ordonner qu'on fasse mieux traiter Bedan – on ne le ferait pas, mais peut-être qu'elle serait présentable au procès. Il fallait espérer.  Il fallait réussir. Après tout, Rygger Yaxley, s'il ne montrait jamais aucune affection pour personne, s'il n'en avait pas montrer à Ariana Bedan, savait ce qu'il faisait. Il était l'homme qui avait réussi à convaincre la moitié d'un jury bourbiste que John Mulciber était innocent, après tout...

L'instruction qui dura, il la connaissait, y assista, entendit, simplement, tranquillement. Il était là, sans rien dire. Il passait, car il connaissait les témoignages et le dossier.

Le jour J, il s'installa à l'entrée de la salle, juste avant que les journalistes n'arrivent. Ah. Bonne nouvelle, en face, l'accusation était idiote. Certains le connaissaient : ils ne lui prêtèrent cependant peu d'attention. L'Intendant arrivait. Yaxley ne bougeait pas. Il lisait son dossier, dans son coin, il attendait. Il attendait autre chose. Le discours d'Eris Valverde l'intéressa peu. L'intendant avait décidé de défendre un système juridique en étant idiot et psychorigide jusqu'au bout, quitte à contredire sa propre idéologie. Rygger Yaxley restait droit dans ses bottes. Impassible, il se leva :

« Mesdames et messieurs, cela vous intéresse-t-il d'entendre la défense des soit disants traitres à leur sang dans cette histoire ? »


Les caméras se tournèrent vers lui et les flashs commencèrent. Imperturbable, Rygger commença :

« Aujourd'hui, nous allons juger des traitres à leur sang, oui. Mais qu'on ne se trompe pas de procès. Ne revivons pas les heures de gloires les plus noires des juges bourbistes. Ne nous trompons pas de crimes. Ma cliente est Ariana Bedan. Oui, moi je donne les noms, je ne fais pas de généralités. Ma cliente est Ariana Bedan et l'enjeu, c'est de savoir si elle va avoir tort sur une obscure sang mêlée jugée comme mauvaise puriste. Rien d'autre, ni plus ni moins. »

A ce moment là, la foule s'ouvrit pour laisser passer les gardes, qui encadraient la jeune fille. Ils dispersèrent les journalistes. A présent, il fallait attendre l'appel du juge. Il entra, accompagné de Bedan. Silencieux et tranquille, Yaxley s'installa. Il n'avait pas peur de la cour. Elle lui avait même manqué. Sur le premier point, il resta silencieux, laissant Bedan parler, puis lui fit signe de se taire.

« Monsieur le Haut-Juge, je voudrais que la cour réexamine la qualification des charges contre ma cliente. Il ne s'agit pas d'actes de tortures commis contre l'individu Mary Kane mais contre l'individu Mary Kane, jugée dangereuse par la commission de sécurité présidée par le directeur Witcher d'une part. D'autre part le chef d'accusation est plutôt pour actes illégaux mais légitimes se substituant à l'action légale du gouvernement. »

Avant de se rasseoir. Comptait-il tilter sur tous les points de détails ? Oui, s'ils étaient tous injustes. Même s'il devait inventer des crimes non prévus par la loi. Il avait une argumentation juridique, et il la développerait. Puis il laissa Bedan répondre à la question.
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Ariana Bedan
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MessageSujet: Re: Procès d'Ariana Bedan Procès d'Ariana Bedan EmptyDim 30 Mar - 22:45

Gamine, relève toi. Hé ! Gamine, t'as l'air crasseuse. Hé ! Sale pouilleuse, t'es fière de toi ? Ouais, tu l'es. Ça se voit. Ton sourire en coin, ton air satisfait. T'es vicieuse un peu hein ? Une vraie méchante, celle que l'on doit craindre, celle que l'on fuit comme la peste ? Mais de qui es-tu entouré ici, gamine ? Des vermines que tu dénigrais depuis ta tendre enfance. Ceux que tu haïssais, ceux que tu fuyais, ceux dont rêvais ne jamais croiser le chemin. Aujourd'hui, tu crèches à côté de leur couche. Tu respires le même air qu'eux. Tu pues, tout comme eux. Tu es aussi affreuse qu'eux. Tu es une oubliée. Et tant pis pour toi, après tout. Tu l'as bien cherché. Certains disent même que tu voulais te retrouver ici, dans ce trou à rats. Est-ce que tu le voulais alors ? Pardon ? J'entends rien. Rien de rien. Tu parles plus ? Où est passée ta grande gueule ? Elle a fait ta gloire, elle aura causé ta chute. C'est dur hein ? Je comprends, on comprend tous, on sait tous ce que c'est. Partir d'en haut, arriver en bas, ne pas se souvenir ce qu'il s'est entre les deux étapes. C'est une espèce de généralité, tu crois pas ? Non ? Allez, relève toi, gamine. La vie ne s'arrête que lorsque ton cœur s'arrête de battre. D'ici là, crache leur à la gueule, qui a le droit de te faire bouffer la merde ? Qui ?

Les cheveux gras, ondulants sur son crâne, tombant sur ses épaules, lui cachaient le visage. Visage crasseux, elle était recouverte d'une étrange poudre grisâtre qui lui rendait le teint aussi repoussant que l'endroit où elle était logée depuis trois semaines. Elle était au fond de sa cellule, recroquevillée sur elle-même, elle posait sa tête contre la pierre froide et humide de la paroi carcérale. Ses joues la brûlaient tant elle avait pleuré. Chaque jour. Elle ne tenait plus physiquement. Se lever semblait réveiller des douleurs incroyables. Tourner la tête lui donnait la migraine, et le manque cruel de nourriture saine et comestible lui pesait sur le système nerveux. Elle ne tournait les yeux que lorsque des pas retentissaient dans le couloir. Elle n'entendait pas les détraqueurs, elle les sentait, et ça lui suffisait pour fermer les yeux et prendre sur elle. Jusqu'à présent, elle n'avait pas décroché un mot. Pas même un cri. Rien. Elle faisait face. Au fond, Ariana Bedan était suffisamment forte et stoïque moralement pour éviter d'être brisée en si peu de temps. Elle tenait bon, elle savait encore ce qu'elle voulait... mais pour combien de temps encore ? Elle refusait de croire qu'elle allait pourrir ici, comme une meurtrière, comme une traître à son sang. Son sang, c'était tout ce qui lui restait. Elle le choyait encore un peu plus chaque jour. Elle lui vouait un culte sinon un amour sans faille. Elle était de sang-pur. Elle était fanatique. Aujourd'hui bien plus qu'auparavant.

Elle n'avait plus aucune notion du temps qui passait. Au fond, elle s'en fichait. Elle voulait sortir d'ici, rien de plus. A quel prix ? Oh, elle même se serait étonnée tant elle pouvait y mettre le prix. Et une fois dehors ? Elle comptait se venger, bien entendu, mais pas seulement. Pour le moment, elle avait autant de haine pour Kane que pour Valverde. Elle voulait le vieux débris brisé en deux, et elle savait que ce jour viendrait. Elle voulait toute cette administration faussement puriste à terre, elle voulait tous les responsables à sa place, dans cette cellule. Voldemort... que devait-elle en penser finalement ? Elle avait du mal à croire que le Seigneur des Ténèbres était faux à ce point. Valverde n'était pas puriste. Les autres, elle voulait des preuves. Mais Voldemort lui-même... Après tout, peut-être était-il tout aussi faux que son régime façade qui lui servait à diriger un monde qui se cassait lourdement la gueule ?

Des pas. Et ils se rapprochaient. Elle tourna lentement la tête. De l'autre côté du couloir, elle pouvait voir un corps à terre, dans sa cellule. Le prisonnier s'était suicidé avant hier. Elle ne sentait même plus l'odeur tant elle s'était habituée à vivre avec cela en un peu plus de quarante-huit heures. Sa cellule s'ouvrit dans un bruit strident horrible. On l'obligea à se lever, elle ne manifesta aucune résistance, et se laissa enchaîner puis traîner jusqu'à une porte presque blanche. Lorsqu'on l'ouvrit, la lumière lui brûla la pupille. Elle passa sa main sur ses yeux et observa sa visite du jour, sa première depuis plusieurs semaines.

Yaxley. Elle ne décrocha pas un sourire, rien. Elle ne semblait même pas satisfaite. Il en fallait beaucoup pour la satisfaire pleinement, et aujourd'hui plus que jamais, elle avait besoin d'énormément d'attentions pour espérer être contente de voir quelqu'un aussi proche du pouvoir comme Yaxley. Famille ou pas. Elle prit place. Elle ne perdait pas sa grâce et ses bonnes manières. Plongée au fond de l'enfer sur Terre, elle continuait d'être la gamine de très bonne famille, éduquée avec précision et droiture.

-Elle aura mis du temps à venir.

Le tout ne sonnait pas comme une insulte, ni un reproche. C'était saisissant comme, dans son ton de voix, on comprenait qu'Ariana avait perdu tout l'estime qu'elle avait un jour éprouvé pour l'humanité. Elle devenait même sceptique quant à sa famille. Est-ce que son père avait bougé son cul pour la sortir de là ? Elle croyait encore en Emma. C'était la première en qui elle avait eu confiance, elle se devait d'être la dernière également de qui elle douterait.

-Les chefs de famille, jusqu'à présent, je n'en ai pas vu beaucoup se traîner jusqu'ici. Alors, pardonnez-moi Monsieur Yaxley, mais leur mécontentement est le cadet de mes soucis.

Elle observa son... avocat ? Hum. Intéressant. Elle haussa un sourcil. Elle écouta la ligne de défense que Yaxley lui proposait. Elle n'y connaissait rien, et elle suivrait celui qui avait eu la réputation d'être un tortionnaire du barreau. Au fond, non, elle n'avait aucune question. Sauf une. Quand est-ce qu'on sort d'ici ?

Elle fut conduite en cellule de nouveau. Que devait-elle espérer de ce procès ? Serait-il faussé comme tout ce qui constituait ce régime poisseux ? On la jeta presque au fond du cloaque dans lequel elle vivait. Meilleur traitement de faveur ? Et puis quoi encore. Elle était une gamine qu'on pouvait maltraiter sans soucis ici, rien de plus. Mais elle les tuerait. Elle les tuerait tous. En parlant de meurtre, elle se demandait où avait été emmené H. Le garçon avait été arrêté en même temps qu'elle, mais leur chemin avait été séparé assez rapidement. Elle fit quelques pas au sein de sa cellule, et se plaça contre les barreaux afin d'observer le couloir glauque qui abritait sa cellule. Plus loin, on entendait un fredonnement affreux provenant probablement d'un détenu nostalgique et un brin détraqué par plusieurs années d'emprisonnement.

Elle regagna son coin, se replaça comme auparavant, et ferma les yeux, lentement, sans jamais sombrer dans l'océan auquel elle avait été habitué auparavant.

Le jour du procès arriva. Elle avait été transférée un jour avant jusqu'à une cellule de Buckingham Palace où elle avait pu se doucher, et revêtir une tenue adéquate à un procès de cette envergure. Il lui était impensable de se présenter pouilleuse devant un tribunal de haute instance. Les gardes l'entourèrent et elle traversa les couloirs du nouveau siège de l'Intendance du Royaume-Uni, jusqu'au tribunal où une foule de journalistes étaient déjà là, l'attendant. Tout ceci ressemblait à une énorme pieuvre. Les gardes écartèrent la foule et laissèrent passer la gamine, royale jusqu'au bout. Elle salua Yaxley d'un geste de la tête. Elle était bien plus présentable, et son visage témoignait de son assurance. Elle était jeune, elle avait craqué physiquement, mais moralement, elle tenait encore la route. Qu'on ne la croit pas brisée. Ariana Bedan n'était pas encore oubliée. Pas encore.

Elle pénétra dans la salle accompagnée de son avocat et prit place. Son père était là, Jeff aussi. Eux deux, seulement ? Et Emma ? On ne l'avait pas laissée venir ? C'était probablement mieux comme ça après tout.

Ariana Bedan, résidant à Krakendor Castle, Pays-de-Galle, élève de la maison Serpentard à l'école de Sorcellerie Poudlard.

Eccleston parla, mais Yaxley, tel le chevalier blanc qu'elle aurait pu voir comme un sauveur si elle n'avait pas été si déçue de toutes ces institutions, intervint et rectifia le Haut-Juge du Royaume-Uni. Elle adressa un sourire en coin au sang-mêlé si bien placé avec sa cravate blanche, ami de la famille Bedan. Son regard semblait faible. Elle jouait merveilleusement bien la comédie. Elle ne pleurait pas, mais on sentait dans son ton une espèce de sentiment de culpabilité, comme la gamine qui voulait simplement bien faire, rien de plus.

- Mary Kane est une élève de Serdaigle de sixième année. Je n'ai pas eu à faire avec elle jusqu'au jour où j'ai découvert que son comportement était anti-puriste, allait à l'encontre de tout ce en quoi je crois, ces mêmes croyances légitimes qu'on nous apprend à respecter à Poudlard. Elle bafouait l'autorité dans ses dires et ses actions. Les choses sont allées toujours plus loin et elle est allée jusqu'à pervertir Llewelyn Mulciber, qui était mon ami, et l'a retourné contre son propre sang. Elle l'a manipulé et l'a forcé à frapper Isaac Bedan, mon cousin, afin de créer la discorde au sein de l'école. J'ai... j'ai commandité une punition contre Mary Kane pour son comportement bourbiste. J'ai voulu montrer à Llewelyn ce qu'il se passait lorsqu'on était un traître à son sang mais... mais je pensais pas que ça irait aussi loin ! J'ai demandé la punition, mais je ne l'ai pas exécutée. Je n'ai jamais voulu en arriver à ce stade là, je voulais simplement redresser Mary et faire réagir Llewelyn.

Son ton semblait si sincère qu'il était difficile de ne pas la croire. Elle n'était pas parvenue à ce niveau de notoriété au sein du régime – car quoiqu'en dise Valverde le bourbiste, elle était un personnage public – sans mentir. Elle était fausse. Comme ce régime. Mais elle avait au moins le mérite de croire l'idéologie à laquelle elle prétendait être affiliée. Elle voulait repartir chez elle, elle voulait dormir. Juste, dormir. Et ensuite elle les tuerait. Tous.[/justify]
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James Eccleston
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James Eccleston


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MessageSujet: Re: Procès d'Ariana Bedan Procès d'Ariana Bedan EmptyMar 1 Avr - 14:05

Le Haut-Juge n'avait pas assisté à la passe d'armes entre Eris Valverde et l'avocat Yaxley, qui avait eu lieu à l'extérieur de la salle où il attendait le moment d'entrer. Il n'avait même pas envisagé que l'Intendant ait pu convoquer la presse. Enfermé depuis un long moment dans son bureau, il ne l'avait quitté que pour gagner cette petite salle privée, dans laquelle il s'était changé et avait relu rapidement le dossier, un verre de whisky à la main, avant de paraître devant la Haute-Cour. Il lui tenait à cœur de s'isoler avant l'ouverture d'une séance, et plus encore depuis qu'il était Haut-Juge auprès de l'Intendance. Les affaires qu'il avait à traiter étaient les plus importantes, les plus graves, et la Justice, si parodique qu'elle pût être, était une chose sérieuse. Surtout lorsqu'il était question d'Ariana Bedan, une jeune femme pleine de promesses, fille d'un bon ami tel que Wiltord.

Cette affaire avait tout pour être un casse-gueule de première catégorie. Elle touchait des familles parmi les plus en vue du pays, et, surtout, elle touchait à la définition même du purisme. James avait pu s'en rendre compte en évoquant les faits avec l'un ou l'autre : ce qui lui semblait tomber sous le sens n'avait rien d'évident pour d'autres, en fonction de leur conception du purisme. Et c'était à lui, le sang-mêlé, qu'il reviendrait de trancher. Ironie du sort. Il avait pensé faire œuvre de prudence en tenant la presse à l'écart, mais visiblement, cela n'avait pas été l'opinion d'Eris Valverde. L'Intendant venait de lui remettre les points sur les i d'une manière magistrale, aussi sèchement que s'il avait réprimandé un petit garçon trop agité. Le Haut-Juge, légèrement vexé d'être ainsi remis à sa place, plissa les lèvres et répliqua :

-Je suis désolé que vous en fassiez une affaire personnelle, monsieur l'Intendant. J'ai cru bien faire en m'assurant de la sérénité des débats, je n'avais aucune intention de marcher sur vos plates-bandes.

Il avait cru bien faire, mais il l'avait fait maladroitement – et il ne pouvait même pas arguer que c'était involontaire. Il avait bien réfléchi avant de demander à Crow l'aide de son département en cas de besoin, et c'était en pleine conscience qu'il avait donné des ordres à la presse. Probablement parce qu'il ne savait plus très bien lui-même où s'arrêtaient ses prérogatives. Il avait, en très peu de temps, gravi tant d'échelons du pouvoir qu'il y avait de quoi être grisé, surtout pour un tout jeune homme comme lui. Être rappelé à l'ordre était vexant, mais nécessaire, pour que l'ambitieux ne prenne pas trop de liberté.

L'Intendant et le Haut-Juge ne s'attardèrent pas sur ce point. Ils auraient l'occasion d'en parler, après le procès. Pour l'heure, il y avait plus urgent à faire.
Ariana Bedan avait mauvaise mine, malgré les conditions de détention qui étaient censées être moins rigoureuses pour les accusés en attente de procès que pour les condamnés. Cela restait de la prison, et dans une des plus effroyables geôles du monde, comme en témoignait son teint blafard, sa maigreur, et ce regard fatigué qu'elle posait sur la Cour. À vrai dire, Eccleston n'imaginait pas ce que cela pouvait être. Il n'avait jamais été emprisonné, à la différence de la grande majorité des autres Mangemorts. Cela faisait de lui un gamin parmi les grands, ceux qui savaient, ceux qui avaient donné leur liberté pour le Lord. Il ne valait pas forcément moins qu'eux, mais il n'avait pas leur expérience et leurs états de service.

La jeune femme répondit clairement aux questions qu'on lui posait, sur un ton posé qui montrait au moins qu'elle n'était pas aussi affaiblie qu'il y paraissait. Son avocat, Rydger Yaxley, en profita pour intervenir et contester le chef d'accusation. Redoutable type que ce Yaxley. James l'avait connu alors qu'il était avocat ; Maître Yaxley était l'un des ténors du barreau sorcier, et il avait défendu nombre de Mangemorts. Cela faisait un point commun avec Robert Eccleston, l'oncle du Haut-Juge, qui avait lui aussi servi la cause des partisans du Lord, les convictions en moins. Maître Eccleston n'était pas un acharné du purisme ou un admirateur de Voldemort, à la différence de Yaxley, mais il avait gagné quelques affaires, lui aussi, en faveur des accusés de l'époque. James l'avait vu plaider alors que lui-même n'était que le jeune assistant de son oncle, et il retrouvait ce jour-là le Yaxley des grandes heures, celui qui semblait vouloir prendre la direction des débats à force d'interventions.

-Je prends note de votre intervention, Maître Yaxley, et je vous remercierai de bien vouloir développer ce point de vue devant la Cour ici présente lors de votre prise de parole, fit le Haut-Juge en adressant un signe de tête à l'avocat.

Pas la peine de t'emballer, Yaxley, on va y arriver, hein... mais pas si tu commences à pinailler sur chaque virgule de la procédure. Alors tu t'assois et tu te tiens tranquille, d'accord ? Revenant à l'accusée, Eccleston poursuivit :

-Ariana Bedan, vous indiquez à la Cour que l'individu Mary Kane, victime des actes qui vous sont reprochés, était une mauvaise puriste. Vous voudrez bien apporter à la Cour des arguments et des exemples précis pour étayer cette affirmation. Vous préciserez également dans quelles conditions vous avez « commandité » sa punition : qui était au courant ? Combien de temps s'est-il écoulé entre l'idée et les faits ? Pour quelle raison avez-vous pris cette initiative ? Il n'est pas nécessaire de rappeler, je crois, que dans une école, ce sont les adultes quoi doivent prendre ce type de mesure. Pourquoi ne pas en avoir référé à la direction de l'école ? Avez-vous conscience, Ariana Bedan, de vous être substituée aux détenteurs légitimes de l'autorité ?

Comme il était curieux de s'adresser à elle sur ce ton impersonnel et volontairement distant, alors qu'elle avait été, l'année précédente, une habituée du niveau 2... La roue tournait, bien plus vite qu'on ne pouvait l'imaginer.
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Léon Brom
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Léon Brom


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MessageSujet: Re: Procès d'Ariana Bedan Procès d'Ariana Bedan EmptyMar 1 Avr - 18:13

Léon Brom n'était pas sorti de son château écossais depuis bien des semaines. Certains auraient même pu le croire mort si ils ne savaient la qualité de cet homme au combat. Puis sa résurection avait aussi donné une fausse impression qu'il était véritablement increvable, alors ne plus le voir était presque dérangeant, lui dont on avait tant parlé des jours, des semaines durant, tout au long de son règne d'Intendant sur la diplomatie Puriste de Lord Voldemort.

Etait-il désormais si faible qu'il n'en transparaissait plus dans l'actualité ? La n'était ni le doute ni la vérité. On se demandait surtout ce qu'il faisait, or précisément ce qu'il faisait était important, à n'en pas douter. Et cela nécessitait plus que probablement tout son talent et toute sa puissance. Lui, premier Magistère du Royaume Unis. On aurait dit que cet homme était dans les moindres traces de son Maître, le maître aussi ne sortait plus beaucoup. Même si dans l'ombre ils étaient tout deux des gens importants. Brom l'était moindre, mais sa tâche restait essentielle. Faire d'une armée affaiblie la gloire de l'ensembles des pays sous la gouverne du Seigneur des Ténèbres.

Il avait choisi dans les puristes de chaque pays de grands hommes s'étant battu avec détermination et justice tout au long du conflit Irlandais. Il en avait fait des sous-fifres haut gradés. Des gens qui en leur pays montraient l'exemple et la volonté du Magistère dans la façon d'entraîner et diriger les sorciers. Combattre les moldus était une chose aisée, mais une chose n'avait encore jamais été faite depuis des siècles,et faisait quelque part peur à Brom : une alliance entre des sorciers et des moldus sur un champs de bataille.

Il avait donc pris quartier à Urquhart, il avait formé les hauts-gradés de l'armée, puis il avait formé les formateurs des recrues. Il était donc le centre du style de combat exigé sur un champs de bataille. Chaque jour était son lot de violence. Il entraînait des volontaires à massacrer leur semblable dans la plus paisible des retraites. Il dominait tous ces gens baguette à la main, chacun d'eux finissant par se rendre compte que le Magistère n'avait pas voler sa victoire à Dublin ni son titre de chef des armées. Seul un fou oserait prétendre que cet homme était faible, seul un monstre de puissance pourrait le tenir en respect ou le vaincre. Et on avait vu Lord Voldemort réussir en quelques seconde ce que le Magistère avait échoué à faire après plusieurs tentatives sur le champs de bataille. C'était hors norme, et les gens s'en rendaient d'autant plus compte qu'ils voyaient ce mec s'entraîner plusieurs heures par jour. Sortant des séances à peine échauffé alors que les adversaires lui faisant face étaient en miette ou liquéfiés par l'effort. Léon Brom était là à sa juste place, derrière une baguette et non derrière un bureau.

On pouvait légitimement se demander ce qu'un homme d'action et de violence venait donc foutre dans un procès. Qui plus est d'un procès qui ne concernait ni sa personne, ni un de ses disciples, ni l'armée en générale. La réponse était pourtant fort simple, sa seule présence affirmait que les choses étaient faites correctement, avec justice, intelligence et modération. On entendait naturellement par modération aussi extrêmement que possible sans briser l'opinion publique favorable.

Il était le premier visage de l'Intendance et serait, que ça lui plaise ou non, toujours associer à son destin, il se devait donc de se montrer responsable et se montrer tout court lorsqu'il était nécessaire de le faire. Son entrée fut faite sobrement. Sa tenue l'était en revanche bien moins. On sentait le faste, la luxure. Il était habillé d'une robe et d'un pantalon couleur argent, avec des renforts de cuir de dragon aux épaules, logo de l'Intendance brodé en or dans son dos, la tenue était cintrée sur mesure, une ceinture à la taille permettait de placer six baguettes magiques, trois de chaque côté. Il était arrivé avec quatre soldats en robe-armure de cuir complète. Personne au sein de Buckingham n'avait osé lui demandé de se désarmer alors qu'il était interdit d'entrer avec des baguettes dans la salle. Bizarre ce que le pouvoir pouvait donner comme privilège n'est-ce pas ?

Il s'assit dans l'assemblée, à la place qui lui était naturellement indiquée. Valverde finit par le rejoindre. Ca commença. Il écouta Jame entamer, Yaxley s'exciter tout seul comme un grand et Bedan répondre. Le Haut-Juge se montra digne de son rang et reprit le fil de la discussion, posant de nouvelles questions, faisant le job avec maîtrise. Léon décida de ne pas intervenir pour le moment. Il se contenta donc d'écouter patiemment, attendant le moment où intervenir serait utile, si ce moment arrivait naturellement.
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Ariana Bedan
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MessageSujet: Re: Procès d'Ariana Bedan Procès d'Ariana Bedan EmptyMer 2 Avr - 1:31

Wiltord était un homme affreusement insensible. Il restait stoïque en toute circonstance. Jamais quelqu'un ne l'avait vu sourciller, ou verser une larme. Il n'avait pas eu plus qu'un sourire satisfait lors de la naissance de ses deux filles. Il n'avait même pas assisté à celle de son fils. Au fond, ce type était un enfoiré. Le genre de type accroché à son profit quotidien plus qu'à la vie de ses proches. Du moins, le monstre était ainsi en apparence. Ariana le connaissait mieux que quiconque. Mieux qu'Emma, mieux que leur mère. Wiltord était au fond quelqu'un de calculateur. Il considérait tous les événements autour de lui, il les analysait, et les prenait en compte au point qu'il en était parfois troublé. Le fait était qu'en prenant en compte autant de données, il était impossible de tout gérer. Il faisait des choix, rien de plus. Se cacher derrière une façade, encore et toujours. Comme le régime de Voldemort. La pensée que son père était une représentation du régime qu'il servait depuis sa génèse arracha un sourire à la gamine.

Ce régime était là, face à elle. Là il y avait James Eccleston, haut-juge en fonction de l'Intendance du Royaume-Uni. Elle avait collaboré avec lui durant presque un an l'année passée. Pourtant aujourd'hui elle semblait être une moins que rien face à lui. Tant pis, il crèverait. Eris Valverde, le grand imperturbable de la foule. La froideur humanisée, le politicien de génie... vraiment ? Quel genre de politicien médiatise une affaire dans laquelle il est impliqué implicitement ? Quel genre de politicien discrédite son propre camp, son propre gouvernement par simple vengeance puérile ? Au fond, elle n'avait jamais eu de respect pour lui, simplement de l'intérêt. Il était tombé au fond d'un trou noir à ses yeux. Il crèverait, assurément, mais pas de la main d'Ariana. Non. Elle laisserait d'autres le faire, le temps agir. Elle, elle serait là. Elle le regarderait. Et elle pourrait démontrer le sens du mot “trahison”. Que faisait-il à cet instant sinon la trahir elle, la pensée de son Maître et ce pourquoi des milliers de sorciers étaient morts durant les siècles ?

Eris était un homme foutrement intelligent. Mais elle ne le reconnaissait pas. Il lui avait tant donné de leçons, elle s'était attendue à ce qu'il repense à l'acte d'Ariana d'une autre façon. L'intelligence revenait à savoir observer le monde et le comprendre. S'impliquer au point de comprendre les autres avant eux-mêmes. Il n'avait pas réussi à faire cela avec une gamine qui plus est son apprentie. Comment pouvait-il diriger un pays ? Les yeux de la verte et argent virèrent encore et tombèrent sur le deuxième plus grand sorcier de ce pays. Lui aussi ? Il était là ? Ainsi tout le régime était représenté. Il ne manquait plus que le Grand Seigneur. Elle se sentait presque flattée de passer devant telle assemblée. Au fond, elle avait convoqué un sacré tribunal sans le vouloir. Était-ce Yaxley qui avait poussé à avoir les grandes têtes du gouvernement ici ? Cet avocat était capable de tout visiblement.

Eccleston, quant à lui, restait fidèle à son personnage. Il était simple, sans être volumineux. Valverde n'était pas une grande gueule. Mais il était volumineux. On sentait son poids politique partout où l'on allait et où il se trouvait. Brom était encore pire. Mais Eccleston semblait sympathique, accessible. Ariana n'avait pas l'habitude de ce genre de personnage. Elle était issue d'un milieu si sélectif et élitiste qu'une personne avenante, agréable, aurait été jugé comme faible. Il fallait être méchant pour réussir, envoyer les autres valser. Belle danse que la Verte et Argent avait effectué. Elle devait bien l'avouer, la chute était rude après tant d'efforts.

-Il se trouve que j'étais au début de l'année en cours, proche de Monsieur Valverde alors Inquisiteur de Poudlard. Je savais que Mary Kane était suivie par des agents gouvernementaux. Je n'en ai vu personnellement aucun, mais il était clair qu'elle n'était pas claire même aux yeux de l'administration Monsieur le Haut-Juge. Jouons sur les politesses de mise. De plus, je n'ai pas eu longtemps à attendre avant de comprendre qui était Mary Kane. L'inquisiteur a prononcé un discours courant novembre dernier où il énonçait un certain nombres de noms d'élèves. Certains étaient classés comme des élèves méritants, d'autres comme des élèves allant à l'encontre du purisme. Kane était de ceux-là.

C'était ainsi. Mary Kane avait été désignée comme opposée au régime en premier lieu non pas par Ariana. Mais par le gouvernement lui-même. Au fond, elle, elle avait simplement compris ce qui était reproché à l'aigle. Elle avait appliqué une sentence que l'autre méritait. Vrai que Mary avait été torturé par Valverde. Mais de Grand Homme à élève timide, le pas était trop grand pour la changer. Ariana était une élève. H également. Ils avaient torturé Kane et on pouvait être certain que l'effet était catégorique. En bien ou en mal, elle ne resterait pas insensible à toute cette secousse. Ils avaient bafoué sa dignité et sa personnalité. Bedan en était fière. Non pas par haine, mais parce que l'autre réagissait. Tout simplement.

-J'ai finalement compris que Kane avait basculé dans le camp bourbiste lorsqu'elle a tenu des propos bourbistes en cours. Llewelyn Mulciber avait alors réagi fermement, comme le digne Sang-Pur qu'il était alors, comme nous aurions tous fait pour protéger le purisme. Elle l'a retourné contre sa propre cause.

Il y avait de cela aussi. Mary était une belle saloperie ambulante. Elle avait retourné Llewelyn contre son camp. C'était joliment exécuté, mais foutrement abruti. Elle allait avoir les trois plus grosses familles du Royaume-Uni sur le dos d'ici quelques heures. Désormais qu'Ariana venait d'avouer l'aspect tendancieux de la relation entre l'aigle et le serpentard, aucun doute que John Mulciber, Mike Witcher et Wiltord Bedan ne resteraient pas sans rien faire. Il en advenait de la réputation des différents clans.

-J'ai commandité l'acte. J'ai d'abord  informé Mercurius Yakovsky qui a insisté pour prendre part à la punition. Je lui ai dit qu'il ne s'agissait juste que de lui faire comprendre de laisser les Sangs-Purs tranquille. Jamais de la tuer, ou même d'aller jusque là où il est allé. Les autres savaient mais n'ont pas agi. Haytham Bedan, Hugo Mulciber, Emma Bedan, Morgane Marshall, Aymeric Bittens et Hug Grant. J'ai décidé d'entreprendre les faits la veille de l'exécution même.

Pour quelle raison ? Oh il y en avait tellement...

-J'ai décidé d'agir dès lors que Llewelyn a frappé Isaac Bedan sous ordre de Mary Kane. Elle n'avait alors jamais franchi le seuil de tolérance. Elle l'avait définitivement retourné car jamais un Mulciber tel que Llewelyn n'aurait agi ainsi. Je le savais. Je voulais donc remettre les pendules à l'heure pour Mary et faire revenir mon cousin vers nous.

Yaxley lui fit signe discrètement d'éluder le fait qu'elle avait remplacé les adultes dans cette affaire. Cependant il la laissa continuer.

-Je n'ai prévenu aucune autorité car... je pensais les aider. Ça me semblait si incroyable que ses agissements restent impunis que je ne pouvais pas penser une seule seconde que les autorités n'agiraient pas. Je pensais que ça condamnation arriverait rapidement... et... et.. quelques larmes coulèrent le long de ses joues. Emma aurait compris ce qui se tramait là. Mais qui, ici, connaissait réellement la Verte et Argent ? Personne. Strictement, personne. Et je regrettes tellement. Je ne voulais pas remplacer les autorités... je ne l'ai jamais voulu.

Elle fixa James Eccleston dans les yeux. Son regard était pleurant, les larmes continuaient de couler. Azkaban ? Oh non. L'histoire était bien plus vicieuse qu'une simple prison. Tout ceci appartenait à une secret bien enfoui au fond de la relation fusionnel entre jumelles. Et elle avait besoin de retrouver sa liberté. Vite.
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MessageSujet: Re: Procès d'Ariana Bedan Procès d'Ariana Bedan EmptyMer 2 Avr - 15:32

Tout procès était censé être une vive remise en cause de tout ce qui était faits et éléments de preuves, chacune des deux parties s’en tenant à la loi et respectant les règles du jeu. Sauf que se servir de ces règles pour cacher ou taire des faits et des éléments de preuves était routinier pour Rygger Yaxley. Pas question pour elle de faire la lumière sur quoi que ce soit. Il n’en voyait même pas la nécessité. La vérité ? Quelle vérité ? La vérité, ça n'existait pas. Ou si ça existait, c'était purement en dehors des tribunaux. Tout le monde mentait. Les flics. Les avocats. Les témoins. Les victimes. Un procès n’était que concours de mensonges. Et dans la salle d’audience, tout le monde le savaitt. Le juge. Les membres du jury, même eux. Tous, ils venaient au prétoire en sachant qu’on allait leur mentir. Tous, ils prenaient place dans le box et étaient d’accord pour qu’on leur mente. L’astuce, quand on s’installait à la table de la défense, était de se montrer patient. D'attendre. La vérité ne tromphait pas : chacun mentait pour faire reconnaître sa vision de la vérité par la loi. Dans la justice, deux choses comptaient. La loi. Et le fait d'avoir raison. Personne ne se battait pour faire reconnaître une potentielle réalité, à vrai dire, cela n'avait même strictement aucune importance. Tout le monde se battait simplement pour avoir raison, ni plus ni moins. La réalité des tribunaux, c'était ça. Faire reconnaître sa vision des choses par la loi. Rygger Yaxley croyait en la loi. Et il croyait en sa vision des choses, aucunement en la vérité.  

L'austérité de cet avocat là semblait ne pas avoir de bornes. Il se tenait là, impassible. Le barreau était pour lui une vocation : un pittbull eut été plus déstabilisé et moins agressif que lui. Ce n'était pas un homme habitué à la sensiblerie et il ne faisait pas gagner les procès par ces biais là. Son argumentation était juridique et solide, fondée, guerrière. Faire tomber l'accusation. La meilleure défense était l'attaque. Tout le monde arrangeait les faits à sa sauce : l'idée était de démontrer que son arrangement de fait était plus pertinent que celui du camp d'en face. Rygger ne se leurrait pas, il affrontait directement l'Intendant en personne dans cette joute là. Ce procès pouvait le détruire s'il le perdait. Comme disait Voltaire, ce fou de moldu, il était dangereux d'avoir raison quand le gouvernement avait tort.  Sauf quand le gouvernement se désolidarisait entièrement de son chef. Rygger Yaxley aurait défendu Ariana Bedan quand bien même personne ne l'aurait soutenu. Il le faisait par conviction, sens du devoir et de la famille et aucunement pour plaire à quiconque ou  par amitié personnelle envers la jeune verte et argent. Ici, il était soutenu : ce n'était donc pas lui qui avait un problème, mais Eris Valverde. Les familles de sang purs n'étaient pas prêtes à laisser tomber leurs droits. Ce qui signifiaient que par définition, dès ce procès, le gouvernement avait un problème. Car il resterait très largement divisé quelque soit l'issue, le verdict, qui tomberait. Mulciber, Witcher, deux poids lourds des mangemorts dirigeant le pays, en soutenant Yaxley, désavouaient Valverde. Alexieva, même sans aucun poids politique, serait du même avis. De Saint-Clair, le grand soutien de Valverde, n'avait aucun poids. Brom ? Il serait, comme d'habitude, d'une neutralité affligeante, voire enfoncerait le perdant du duel. Paravell ? A voir.  Crow avait accepté de collaborer avec eux. Qui restait-il ? Eccleston ? Le Haut-Juge ne semblait pas encore rallié à leur position, mais pas forcément contre eux. Il semblait donc que l'Intendant se trouvait dans une position isolée. Même s'ils perdaient, cela serait difficile de continuer à gouverner.  

Il gérait mal. Il était sur de lui, et pensait que le gouvernement suivrait. Mais les liens du sang ne mentaient jamais. Et les familles de sang pur, si elles n'élevaient jamais ou rarement la voix, restant un soutien fidèle des mangemorts, venaient impitoyablement rappeler à l'ordre ceux qui perdaient et gagnaient, ceux qui dirigeaient. La levée de boucliers que provoquait l'Intendant le mettait en danger.  Il s'agissait de voir si le pouvoir réel des familles de sang purs était encore ce qu'il était. Yaxley n'était là que pour ça.

Il était un bon avocat, il ne fallait pas lui enlever ça. Calme et maitre de lui, il avait le dos large et supportait bien la critique de ses adversaires. Il était d'autre part assez respectueux des juges et en général, les juges puristes l'aimaient bien. Il prit en compte la remarque d'Eccleston et se tut pendant le reste du temps où il interrogeait Ariana. Il n'était pas un mauvais avocat, mais simplement, il détestait le sentimentalisme. Les pleurs et les larmes, les bafouillages, les hésitations. Tout ça l'agaçait réellement prodigieusement. Il fallait dire aussi qu'il n'avait jamais foutu les pieds à Azkaban autrement que pour voir ses clients, jamais comme condamné. Lui, il pouvait enlever la crasse et la poussière dès qu'il sortait de là, et jamais il ne cotoyait assez les détraqueurs pour devenir fou. Ce n'était pas lui, cela. Les craquages psychologiques, il en avait vu chez les mangemorts : au mieux, cela pouvait être un bon moyen de plaider la folie. Ici, simplement, on tombait dans le sentimentalisme. Dans ce genre de cas, lorsqu'ils travaillaient encore en groupe et qu'il était à la tête du cabinet Yaxley & Cie, il envoyait Walter sur ce genre de cas de débiles qui craquaient. Pour les sensibles, lorsque Jugson travaillait encore pour lui, ils les traitaient en général ensemble. Thomas était doué. Un vrai  grand juriste, ce qui coutait à Rygger de l'avouer, car c'était reconnaître une qualité à un bourbiste. En l'occurrence à voir Ariana Bedan comme cela, limite à pleurer – en fait elle pleurait réellement – la question traditionnelle serait revenue entre eux. Est-ce qu'elle est mièvre ou qu'elle simule ?  Etre mièvre agaçait les juges – car même en craquant à cause d'Azkaban, pour le juriste, des pleurs restaient agaçants. Simuler pouvait être dangereux : ça plaisait ou pas. Une seule solution donc, souffler à la cliente avant de répondre :

« Reprenez vous, bon sang. Vous êtes sensée les convaincre, pas réinventer la tragédie grecque. »

Il lui fit signe, cependant de ne pas être répondre à une question, cela il le ferait. Il la laissa finir, simplement, et reprit la parole à son tour :

« Je vais compléter les propos de mademoiselle Bedan. Au moment des faits, c'était Eleonore Platt l'Inquisitrice de Poudlard. Nommée par interim, elle venait d'arriver et n'a manifestement pas eu l'autorité nécessaire pour encadrer les élèves de Poudlard. La cour pourra se  référer au témoignage de messieurs Llewelyn Mulciber et Isaac Bedan : le premier a agressé le second et aucun des deux n'a jamais été convoqué, alors que le comportement de monsieur Mulciber était manifestement bourbiste. Devant un tel déni de justice, qui laissait toute latitude au bourbisme pour s'exprimer, les véritables puristes ne pouvaient que ressentir cette injustice et pensant bien faire, ils ont appliqué les principes que l'on leur a appris. Sans doute n'était-ce pas à eux de le faire, mais vous ne pouvez pas demander à des jeunes tout juste sorti de l'enfance d'avoir le même discernement que des adultes. »
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MessageSujet: Re: Procès d'Ariana Bedan Procès d'Ariana Bedan EmptyMer 2 Avr - 18:35

Valverde observait. Cette immense Cour de Justice Magique, aménagée dans l'ancienne salle d'Opéra du Palais de Buckingham accueillait son premier et non moindre des procès. Et l'Intendant, rejoint par son prédecesseur, observait. Il regardait cet étrange Commissaire du Sang bien taciturne, devenu en l'espace de quelques secondes le pourfandeur des familles aristocratiques Puristes que Voldemort haissait et que Valverde aimait mettre de côté. Il était un bien piètre froid bonhomme, ne rivalisant guère avec la froideur de Brom, Valverde ou Avery. Le vieil homme, une fois de plus, était déçu que Bedan ne se soit pas trouvée un avocat plus digne de ce nom. Un homme qui était resté pendant deux ans derrière son bureau, qui désormais se retrouvait ici à défendre un dossier qu'il ne connaissait pas pour une gamine qu'il ne connaissait pas. Valverde avait cru en la possibilité d'Azkaban pour faire revenir aux réalités Bedan. Yaxley avait tout mis en l'air, comme il s'en doutait lorsqu'il avait rencontré les deux trublions à Poudlard. Il avait redouté que les familles de Sang-Pur ne se servent de la figure de Bedan pour faire valoir leurs propres intérêts. Il avait redouté que cette intelligence indéniable présente chez celle qui avait ici fauté ne serve aux aspirations politiques des Witcher, Mulciber et Yaxley. Quel dommage. Elle qui promettait tellement justement parce qu'elle commençait à toucher à cette notion de l'autonomie. Celle qui avait compris que Brom et Valverde étaient arrivés à un tel point d'influence politique justement parce qu'ils s'étaient servis de tout sauf de leur nom. Lestrange, Malfoy, Menroth et tous les autres avaient fait tout le contraire. Où se trouvaient-ils, désormais? Oh, peut-être que Bedan sortirait de prison. Ce serait une explosion de joie pour ceux-ci. Un peu moins pour l'Intendant, moins pour Voldemort. Mais eux, ils seraient contents. Mais un jour, ce procès leur retomberait dessus. Un jour ils arriveraient à un stade digne de Menroth où le pouvoir accumulé ne les ferait que chuter. Voldemort ne disait rien pour le moment, parce qu'ils lui donnaient du pouvoir et qu'ils lui étaient bien utiles. Mais dès que tous lui feraient de l'ombre, il les supprimerait un à un à l'image des Malfoy et des Menroth.
Et pendant ce temps là, pendant que Bedan pleurait faussement, que Yaxley déroulait une série de stéréotypes faussement logiques, Valverde observait. Ses yeux n'avaient pas quitté cette flamme glaciale qui était la sienne. Son visage exprimait la sérénité d'un homme qui ne sera, quoiqu'il arrive, ébranlé par rien d'autre que la fin du Purisme.

Ce qui, cependant, attira encore plus son attention, ce fut la mention de Platt. Valverde tourna le regard vers Brom qui n'avait cillé. Avait-il compris ce que venait de faire Yaxley? Si oui, alors il gardait son calme de manière magistrale. Puis il regarda de nouveau Yaxley. Le bonhomme venait d'attaquer Platt. Mais qu'avait à voir Platt dans cette histoire? Rien. Et c'était justement là où Yaxley prouvait qu'il ne connaissait pas bien le dossier. Un avocat plus jeune, un peu moins expérimenté, mais mieux rodé dans les institutions eût été plus productif pour la jeune Bedan. Platt n'avait servie que dans le nom. Celui qui avait tenu Poudlard, ou plutôt ceux qui avaient tenu Poudlard, se nommaient Valverde, Crow et Paravell. La politique, la Sécurité et les Services Secrets. Platt les avait représenté tous trois pendant quelque temps, histoire de voir que Bellatrix était ou non capable de donner quelque chose. Platt était particulièrement intelligente, mais inconnue pour les élèves. Comme d'autres professeurs qui avaient tenus à enseigner à Poudlard, des universitaires rodés du savoir mais incapables d'être respectés par les élèves. Platt était de ceux-ci. Il avait donc fallu s'assurer que cette dernière soit contrôlable. Contrôlable par Crow, via la Sécurité, contrôlable par Paravell via les Services Secrets et contrôlable enfin par Valverde grâce à la manipulation de la Jeunesse. En s'attaquant à Platt, et à la disposition de l'administration de Poudlard, Yaxley s'attaquait justement à trois têtes Puristes sans le savoir. Le petit avocat, passé par la Commission du Sang et de retour d'entre les morts jetait à la figure des reproches qu'il n'avait pas à faire.
Mais Valverde regardait toujours. Il attendait qu'il finisse de se faire remarquer pour prendre la parole. Si Brom ne tiltait pas, c'était tant pis. Ce que venait de faire Yaxley, non Mangemort de son état, était encore une légère attaque à un régime. Lui aussi devenait-il un anti-Mangemort, prônant le Purisme sans Voldemort?

« Permettez, Monsieur... Yaxley. Valverde parlait calmement. Le juge du Magenmagot face à l'avocat. Vous venez, et je crois qu'ici tout le monde l'a entendu, de parler de la disposition des règlements et des Services de Sécurité de l'Ecole Poudlard, Ecole de l'Intendance. Je le répète, évidemment. Ecole de l'Intendance. Nous pouvons courir le risque que vous n'ayez pas lu les textes de loi mis à disposition et décrétés par l'actuel Magistère Brom. Ces textes de loi ont été clairs. A compté du 5 Mai 2005, l'Ecole de Sorcellerie Poudlard est tombée sous le commandement armé, administratif et judiciaire de l'Intendance du Royaume-Uni. Autrement dit, lorsque vous soulignez ici le nom de l'Inquisitrice Platt, vous ne faites pas que remettre en question l'autorité des services inquisitoriaux de Poudlard. Chose qui peut être entendue en soi étant donné les déboires désormais connus de l'Inquisition LeeRoy. Monsieur Yaxley, lorsque vous prétendez qu'aucune disposition n'avait été prise par l'Inquisition Platt, il faut que entendiez que vous prétendez que l'Intendance, que Monsieur le Haut-Juge, Monsieur le Magistère et moi-même incarnons en ce jour, n'a mise aucune disposition pour la sécurité de la Jeunesse. Je vous demanderai de bien vouloir requalifier vos propos, afin d'éviter un mal-entendu, que, j'en suis certain, vous ne désirez pas. Au même titre que le Seigneur des Ténèbres que l'Intendance représente ici. »

Le Seigneur des Ténèbres.
Ils semblaient l'avoir tous oubliés, ces barons familiaux du Purisme piètrement représentés par cet homme près de Bedan. Il était là, quelque part. Surveillant ce qu'il se passait dans son Intendance qui se ridiculisait par le mécontentement de quelques uns. Une fois de plus, Valverde fut étonné qu'un autre avocat ne fusse choisi. Bien qu'à l'évidence, ni le Directeur du Département de l'Ordre Nouveau, ni le Ministre de la Magie, ni l'ex Directeur du Département de la Justice Magique n'avaient la première envie de venir se mouiller ici.
Valverde observait toujours celui qui avait été sous ses ordres à l'Ordre Nouveau. Son regard froid le fixa longtemps. L'avocat, bien que solide, devait avoir ce sentiment dérangeant qu'on tous ceux qui se font dévisager par l'Intendant. Cette impression qu'il est capable de lire en vous, savoir les peurs et les faiblesses. Valverde, aux yeux de beaucoup, avait plus de défauts que de qualités. Mais son sens de l'observation, celui qui par ailleurs avait sauvé la vie d'Eccleston, avait ce quelque chose de plus qui faisait que ceux qui regardaient le Mangemort Politicien voyaient justement qu'il était tout sauf un idiot. En cela, Yaxley devait peut-être se questionner sur les intentions de celui qui l'observait. Ce calme dans le visage, cette austérité dans les mots qui montraient que rien ni personne n'ébranlait Eris Valverde.
Puis son regard se tourna vers Bedan. Rien ne changea entre les deux moments. Toujours autant de froideur et de sérénité qui pouvait, éventuellement, calmer un peu cette fille qui devait encore en vouloir au vieil homme tout en se demandant ce qu'elle faisait là. Elle faisait pitié à voir, surtout à côté de Yaxley. Défendue par un ancien Commissaire du Sang. Les Sangs Purs avaient une étrange conception de l'ordre des choses. Valverde continuait à regarder Bedan, comme pour lui signifiait qu'il ne l'avait pas oublié. Qu'il n'avait pas oublié ce moment où il lui avait accordé sa confiance politique et son espoir. Ce moment où il s'installait à Poudlard et où il avait fait d'elle l'élève la plus influente du château, alors qu'il aurait pu la faire exécuter comme d'autres qui avaient participé à la chute de Frederique LeeRoy.

« Mais je pense que nous trouverons réponses plus adaptées aux réalités légales de l'Intendance auprès de Mademoiselle Bedan qui n'a rien donné d'autre qu'un vulgaire numéro de sentiment. Nous voulons du fond, Mademoiselle Bedan. Du fond et non de la forme. Ce procès est à huit clos, il est sensiblement inutile de faire un numéro de communication. Nous savons tous pour quelle raison vous avez agi. Nous le savions aussi en Avril 2005 lorsque l'Elite a renversé la Mangemort Frederique LeeRoy. Nous l'avons toujours su, nous ne l'avons pas oublié. Vous avez voulu punir un acte qui semblait injuste. Cette injustice, qui n'est pas éloignée de nos intelligences, je crois, et qui est tout à fait perçue comme telle, n'a pas remis en question l'ordre sécuritaire des affaires internes de l'Intendance. Ce que nous disait Monsieur Yaxley, précédemment, était un reproche identifiable à ceux que nous avons entendus vis-à-vis de Frederique LeeRoy. Nous avons répondu à ce reproche, non avec votre aide d'ailleurs Monsieur le Commissaire du Sang, et nous avons rétabli l'ordre et la Justice. C'est un fait. Mademoiselle Bedan a participé aux réunions de Sécurité à Poudlard, et ce jusqu'à mon départ. Il semble aussi qu'elle ait participé à celles de l'Inquisitrice Platt, puisque je lui en avais fait la demande. Pour quelle raison n'avez-vous pas entretenu le conseil de Sécurité de Poudlard quant aux agissements de Mary Kane avant d'agir? Vous saviez, Mademoiselle Bedan, que la Sécurité de Poudlard était scrupuleusement suivie par l'Intendance du Royaume-Uni par le biais de son Directeur du Département de la Sécurité Intérieure. Vous saviez aussi que les services secrets étaient dirigés par le Directeur du Département des Renseignements Secrets. Autrement dit, et je mets ce que j'ai dit et vais dire sous serment, vous saviez pertinemment qu'en cas d'échec de l'écoute aux questions de Sécurité de l'Inquisitrice Platt, il était impossible que l'Intendance du Royaume-Uni ne l'entende pas également. Enfin, en plus de cette possibilité que vous aviez, dans votre total Droit, Mademoiselle Bedan, il se trouve que nos services de publics représentés ici n'ont pas reçu de rapport indiquant un comportement dangereux. Les Directeurs Crow et Paravell ont bien fait mention d'incident, comme il en arrive tous les jours à Poudlard, mais n'ont pas observé de véritable danger dans ces incidents. Autrement dit, Mademoiselle Bedan, vous savez encore à l'heure actuelle que vous aviez la possibilité d'agir par la voie légale et que vous ne l'avez pas fait. Il était inutile d'agir avant les autorités, puisque vous saviez que vous pourriez agir avec elles. Vous n'aviez qu'à en parler en conseil de Sécurité. Et nous savons que vous ne l'avez pas fait car nous n'en avons aucune trace dans les comptes-rendus de Conseil, pas plus que dans les rapports des chargés de l'Intendance présents à ce Conseil. Vous pensiez agir légitimement, mais sachez qu'Harry Potter et Albus Dumbledore le pensaient également. Vous saviez aussi que vous pouviez agir légitimement et légalement. Or, vous ne l'avez pas fait. J'aimerai savoir pourquoi. »

Valverde n'avait pas regardé Yaxley. Tout simplement parce qu'il était en train de l'enfoncer. Il enfonçait Bedan et lui remettait les pieds dans la prison en s'attaquant aux institutions de l'Intendance. Plus encore, il remettait en question le système de sécurité de Poudlard mis en place sous l'autorité et la législation de l'ancien Intendant, Brom. Non satisfait d'attaquer l'actuel, il s'en prenait également à l'ancien, n'arrangeant rien à la situation de Bedan.
Elle était sensiblement intelligente. Il savait qu'elle donnerait une réponse, une réponse qui pourrait peut-être la sortir de là. Yaxley avait parié sur l'incapacité de se défendre de la gamine. Elle pouvait le faire toute seule. Car elle avait oublié un élément primordiale à cette sottise: Yakovsky. Le forcené, le musclé, le sauvage. Elle avait oublié de le mentionner et n'avait fait que répondre vaguement à des questions. Le vieil homme y avait vu une faiblesse, car il savait que même dans l'erreur Bedan était capable de mieux.
Pourquoi diable s'était-elle remise entre les mains de Yaxley alors qu'elle était la seule capable de se sauver elle-même?
Il la poussait à mentir. Il la poussait à dire qu'elle pensait agir avec les autorités. Alors que c'était faux. Et le mensonge mettait hors de lui l'Intendant. Bedan avait agi par instinct, par envie de vengeance. Il suffisait qu'elle admette cette faiblesse. Certes serait-elle un temps déshonorée dans ses qualités intellectuelles, mais cela ne durerait qu'un temps. Qu'en serait-il de la prison, si on prouvait qu'elle et Yaxley mentait? D'ailleurs, qu'en serait-il de sa conscience Puriste si elle-même mentait au Haut-Juge, à l'Intendant et au Magistère?

La froideur de Valverde attendait. Elle ne s'impatientait pas. Tout simplement parce que prison ou non, ce procès venait de prendre un autre retentissement. Qu'importait ce que serait la défense de Bedan ensuite, qu'importait d'ailleurs ce que serait celle de Yaxley, son passage sur l'Inquisitrice Platt avait été ridicule et dangereux pour Bedan. Il ne restait plus qu'à espérer qu'elle le comprenne elle même, et qu'elle mette de côté son avocat pour reprendre la main. Aux yeux du juriste Valverde, celui qui avait fait des années et des années d'Etudes de Droits et qui avait siégeait durant longtemps au Magenmagot afin de faire asseoir la doctrine Puriste, il restait une seule chance à Bedan de s'en sortir: celle de se débrouiller toute seule.
Il était peut-être encore temps pour elle de se sauver la mise.
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MessageSujet: Re: Procès d'Ariana Bedan Procès d'Ariana Bedan EmptyDim 6 Avr - 21:13

Où en était Ariana Bedan ? Réduite à suivre des voies qui ne lui correspondaient simplement pas. Elle en était à un croisement qu'elle détestait. D'un côté, elle. C'était la voie la plus dangereuse à suivre. C'était l'ensemble de ses convictions, de ses envies, ce qu'elle était. Et Dieu sait qu'elle n'était pas celle que l'on voulait être. Malgré les apparences, malgré tout ce que l'on pouvait penser du bonheur superficiel duquel elle était propriétaire, elle restait, malgré elle, une fille abandonnée dans un océan de déchéances perpétuelles. A côté, se trouvaient respectivement le régime auquel elle avait longtemps cru vouloir donner sa vie, et sa famille, qu'elle avait toujours considérée au-dessus du reste. Les deux l'avaient non pas déçue, mais abandonnée. Elle ne se sentait attachée ni à l'un, ni à l'autre, considérant qu'aucun des deux n'était adapté à sa personne. Elle était puriste, eux ne l'étaient, finalement, pas. Ou très peu, simplement en apparence. Que pouvait-on dire d'une Intendance qui n'agissait pas quand des puristes reconnus, des sangs-purs, étaient mis à mal, sinon qu'elle favorisait le bourbisme ? Que pouvait-on dire d'une famille qui n'avait même pas eu le courage de venir voir son héritière en prison, enfermée à tort ? Tout ceci étaient des preuves successives de l'incompatibilité d'Ariana avec les deux autres voies possibles. Au final, que lui restait-il ? Elle. Elle et elle seule. Oh, on pouvait ruser. Et personne ne saurait dire qu'Ariana n'était pas rusée. Elle était diablement intelligente pour son âge. Elle n'était pas la plus travailleuse, ni la plus intellecte. Elle ne connaissait pas toutes les dates de l'histoire de la sorcellerie du Moyen-Âge, ni même comment confectionner une Felix Felicis – qui aurait eu son succès ici – mais au fond, tout ceci n'était que de l'apparence. Mary en était l'exemple type. Elle avait beau être une personne d'une mémoire rare, capable de connaître une infinité de bouquins et leurs contenus, elle restait stupide à souhait, elle ne connaissait rien au monde extérieur, rien aux autres, et la véritable intelligence se mesurait à sa capacité à réagir face à l'humanité. On pouvait être pacifiste, agressif, détaché, calculateur, au fond, si l'on n'était incapable de ruser, de penser l'autre, alors on était un imbécile.

Rygger fit tout basculer en vérité. Il ne pouvait pas réellement le savoir. Il en était foutrement incapable de toute façon. Mais il venait de permettre à Ariana de faire un choix. Lorsque le régime avait coupé les ponts via l'enfermement à Azkaban, Rygger venait de fermer la famille en s'attaquant à Ariana. Il la poussait effectivement à mentir, à être ce qu'elle n'était pas, et il osait la reprendre... sérieusement ? Elle était probablement la dernière personne parmi toutes les familles puristes, à ne jamais se la fermer. Que ce soit devant un patriarche, ou pas. Elle se fichait éperdument, à ses yeux, la seule véritable conscience était la sienne, les autres, elle les écrasait un à un sur l'échiquier. Elle était une Reine. Lui un Cavalier. Restait à savoir si elle ne serait pas renversée. Elle le fixa d'un regard noir, celui qu'on reconnaît comme étant propre à une indépendante. Sa voix était froide et violente, mais suffisamment basse pour que seul Yaxley ne l'entende.

-Et vous, fermez là ! Avocat ? Remballez tout, vous voyez bien que votre putain de plan ne mène à rien!

Elle se concentra sur le procès, fixant Valverde. Elle avait appris, avec lui, de nombreuses choses. Dont la principale était d'être soi-même, de se fier à son prénom, à son être, et non à son nom et ce qu'il impliquait. Il avait raison de vieux. Il avait diablement raison. Elle s'en était bien rendue compte avant, mais aujourd'hui, la constatation était claire. Elle avait mis trop de temps à prendre une décision. Quelle voie choisir ? Hé bien, elle choisirait la sienne, et aucune autre. Qu'on la pende si ce n'était pas la bonne, au fond, tout ceci lui importait peu désormais. Elle avait connu Azkaban, elle avait connu ce qu'il y avait de pire sur Terre. Passer de Reine à Oubliée, on ne s'en remettait pas facilement. Voire jamais. Elle replaça une mèche rebelle. Et ne pu s'empêcher de sourire. C'était discret, et loin d'être désinvolte. C'était un sourire satisfait. Valverde était un homme intelligent. Lui mêlait l'intelligence superficielle et véritable. Il connaissait beaucoup de choses, mais il savait les appliquer à la vie de tous les jours, aux autres. Il lui tendait ce qui semblait être une perche. Devait-elle la saisir ? Etait-il suffisamment affreux pour que ce soit un piège ? Probablement. Elle n'avait jamais eu confiance en lui, encore moins depuis qu'il l'avait lâcher comme une merde alors qu'elle avait eu besoin de lui plus que jamais. Lui faire miroiter le pouvoir sans lui donner, elle avait bien compris que c'était son fantasme. Comme un pervers déshabillant avec grossièreté une jeune vierge. Retourner à Azkaban ? C'était une possibilité. Elle l'envisageait. Et si elle devait s'y résigner, elle savait déjà qu'elle en finirait avec la vie rapidement. Tenir là-bas, elle n'en était pas capable. Son physique était touché, son mental était intact pour le moment. Ça ne durerait pas. Certainement pas.

-Je n'ai pas entretenu le conseil de sécurité de Poudlard des agissements de Poudlard parce que je le croyais au courant bien avant moi mais aussi car je n'en fais plus partie. Je suis surprise que vous ayez demandé à Madame l'Inquisitrice Platt de continuer à tenir ce conseil car elle m'a exclue du conseil dès sa prise de fonctions. N'ayant pas mon mot à dire quant aux actions de l'Inquisitrice, je vous pensais au courant. Aussi, n'ayant pas accès à ce conseil, je n'ai pas pu évoquer le problème. Ce serait mentir que de dire que j'ai voulu prévenir le conseil. Je n'en avais effectivement pas envie. Je savais que Mary Kane était suivie. Je savais que tout le monde était au courant de ses agissements. Et je savais aussi que personne n'agissait contre elle. Vous ne la jugiez pas suffisamment dangereuse, soit. Vous n'êtes pas au cœur du problème. Vous aurez beau mettre cent agents à ses trousses, au fond, vous n'êtes pas dans la foule de Poudlard. Mary Kane est dangereuse. Que vous le croyez, ou non. J'ai agi moi-même parce que j'en avais envie. Parce que je suis puriste – quoique vous en disiez – et qu'elle fait preuve de bourbisme. Vous avez agi contre Monsieur Gilbert au début de l'année pour ses propos. Vous vous êtes fié à mon rapport personnel. Pourquoi mentirais-je quand j'annonce que Kane est bourbiste ? Que la sentence ne devait pas être appliquée par moi, je peux l'entendre, je l'assume. J'ai agi alors que ce n'était pas à moi de le faire messieurs les jurés. J'ai agi avec violence, j'ai agi par haine. Parce qu'une menace naissante se fait entretenir entre ses murs et que personne ne semblait vouloir le contrer, alors que tout le monde le savait. Je ne dis pas que cela justifie mes actions, mais cela vous permettra peut-être de comprendre.

Elle fit une pause, elle parlait clairement, distinctement. Sa voix était assurée, elle avait toujours été à l'aise à l'oral. Elle ne se laissait que très rarement impressionner. Elle ne cessait de fixer Valverde. Peut-être y reconnaîtrait-il la protégée qu'il avait lâchée bêtement, sans la défendre. Elle appliquait des principes puristes, ce qu'on lui avait toujours demandé, et pourtant, ce type fuyait devant ce qu'il défendait publiquement. Risible. Elle en aurait ris.

- J'ai organisé le lynchage. Je n'ai informé aucune autorité car je savais que Kane ne serait pas punie pour ses erreurs, sinon cela aurait déjà été fait, bien avant que j'y pense. Je n'ai cependant jamais touché ni à Mulciber ni à Kane. Tout revient à Yakovsky de ce côté là.

Elle s'arrêta. Il avait voulu la vérité, il l'avait obtenu. Wiltord, derrière, haussa un sourcil. Lui avait compris. Il avait saisi le principal problème dans cette affaire. Ce n'était ni le crime commis, ni le procès, ni Azkaban. Ce n'était ni Valverde, ni Eccleston, ni Yaxley. Le problème c'était ce que pensait Ariana. Il venait de comprendre ce qu'elle pensait. Le père connaissait sa fille, mille fois mieux que n'importe qui dans cette salle. Ses propos étaient trop différents de ceux qu'elle tenait avant son enfermement. Et ce n'était pas seulement Azkaban qui l'avait changée. Elle venait de perdre quelque chose. Et on ne pouvait qu'expliquer cette perte par un événement émotionnellement fort. Wiltord Bedan était perspicace, bien plus que son frère, Jeff. Elle avait perdu tout ce qui faisait son éducation.

Son idéal.
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